Academia.edu no longer supports Internet Explorer.
To browse Academia.edu and the wider internet faster and more securely, please take a few seconds to upgrade your browser.
Citeres
Cet article constitue une prémisse de la thèse "De l’image de la ville aux imaginaires urbains : représenter la transformation du paysage d’Intendente à Lisbonne " (2015). Partant d’une anthropologie du contemporain, cette recherche appréhende la récente transformation urbaine d’une place de Lisbonne nommée Intendente. Entre 2010 et 2014, un grand projet urbain y impulse une véritable métamorphose, passant de zone mal famée à quartier en vogue de la capitale. Face à l’incontournable présence des images au sein de ce processus, notre thèse part de photographies, photogrammes et captures d’écran pour restituer les petits et les grands évènements de la transformation, dessiner le mouvement de ses principaux acteurs et interroger les régimes visuels et esthétiques partagés au sein de ce paysage. Place anthroponymique, Intendente désigne par extension l’étendue de l’aire environnante, creusée dans un val incliné entre une large avenue et le versant d’une colline. Sachant que l’imaginaire qui s’y accolait auparavant était particulièrement négatif, force est de constater que, en quelques années, le processus de transformation urbaine est parvenu à en faire un espace de visibilité incontournable. À l’aune de cette métamorphose inédite, cet article opère un retour sur l’histoire qui a façonné ce territoire, à la recherche des indicateurs visuels qui soutiennent une telle inversion de l’imaginaire. Dans ses articulations temporelles, ce mouvement rétrospectif se révèle d’autant plus crucial que la mémoire du lieu semble avoir disparue. Depuis l’apparition de la place dans la ville jusqu’à la borne temporelle du projet de 2010, la mise en récit d’une possible chronotopie d’Intendente nous renvoie ainsi à la nécessaire approche archéologique qui soutient l’appréhension de tout objet urbain
EspacesTemps.net, 2019
This text questions the dynamics of urban government, which claims to guarantee a set of individual and public goods through the standard and expert certification procedures. It pays attention to the economic properties of standards and the normative re-description of the reality they operate. It focuses in particular on the city of Lisbon which, like other metropolitan areas in southern Europe, is planning redevelopment operations under pressure from the economic and financial crisis. It discusses the advent of a largely transnational referential space whose potentialization must be observed, and seeks to generalize the use, organization and image of a world of cosmopolitan and liberal tonality. Ce texte interroge la dynamique du gouvernement urbain qui prétend garantir un ensemble de biens individuels et publics par le standard et les procédures expertes de certification. Il prête attention aux propriétés économiques des standards et à la re-description normative de la réalité qu’ils opèrent. Il s’arrête en particulier sur la ville de Lisbonne qui, à l’image d’autres métropoles du sud de l’Europe, envisage des opérations de réaménagement placées sous contrainte de la crise économique et financière. Il discute l’avènement d’un espace référentiel largement transnational dont il importe d’observer comment il potentialise, et cherche à généraliser l’usage, l’organisation et l’image d’un monde de tonalité cosmopolite et libéral.
Revue des sciences sociales, 2017
Revue européenne des migrations internationales, 2016
Since photography was invented, its techniques and uses have kept evolving throughout the 19th, 20th and 21st centuries. The Thirties marked a turning point when American anthropologists considered photographic images as a legitimate instrument for ethnographic research. Renewed historical conditions, migrations currents and the recent digital revolutions radically changed the connection between this media and the social sciences. Covering the three past decades, seven researchers on migrations and their visibility in global cities each contribute here to give an account of how photographic documentation moved from “social photography” to “participative photography” – nevertheless keeping ethnographic purposes in mind. Along this move, migrants may have become active participants in producing images, which enhance the city, more precisely their own neighbourhood, and in staging local otherness. As for the photographer-researcher, s/he may choose between a variety of positions, working as an active witness of their individual or collective history, as an ethnographer revealing cultural particularisms, an artist catalyst of social perceptions, a flâneur drifting along floating observations… so following the democratization of the use of images which allows a permanent invention of means of expression. ---- Depuis son invention, la photographie et ses usages n’ont cessé d’évoluer du XIXe au XXIe siècle. Les années 1930 ont marqué un tournant quand des anthropologues étatsuniens ont considéré l’image photographique comme un instrument de recherche à part entière. Les transformations des conditions historiques, du sens des migrations, puis les récentes révolutions numériques ont radicalement changé le rapport des sciences sociales à ce médium. Considérant les trente dernières années de recherche sur les migrations et leur visibilité dans les métropoles contemporaines, sept contributions viennent ici décrire la façon dont le travail photographique s’est émancipé de la « photographie sociale » pour aboutir à la « photographie participative » – sans pour autant abandonner le propos ethnographique. Dans ce mouvement, les habitants ont pu devenir acteurs dans la captation d’images qui valorisent la ville et leur quartier d’immigration et participer à certaines formes de mise en scène de l’altérité locale. Quant au chercheur/e-photographe, il/elle a désormais à sa disposition diverses postures, comme témoin actif de la biographie individuelle ou collective de ces populations, révélateur de particularismes culturels, artiste catalyseur de perceptions sociales, flâneur dérivant au gré de son observation flottante… suivant la démocratisation du rapport à l’image qui ne cesse de susciter de nouvelles modalités d’expression.
Cahiers du LABEX CAP vol. 5 "Les dimensions relationnelles de l'art : processus créatifs, mise en valeur, action politique", 2017
Cet article présente les premiers résultats d’une recherche en cours sur le processus de patrimo- nialisation et de muséification du fado de Lisbonne, dans le cadre de son inscription au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité (PCI) en 2011. L’étude porte ici sur la « mise en musée » du fado, plus précisément sur la façon dont cette chanson urbaine est exposée et médiatisée au sein du Musée du Fado, première et unique institution muséale entièrement dédiée à ce genre, ayant pré- sidé la candidature au PCI de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), et devenue la principale vitrine du fado à Lisbonne. L’article revient sur quelques moments-clés de la patrimonialisation du fado et sur le parcours du Musée du Fado, retraçant notamment les changements muséographiques déterminés par le projet d’inscription au PCI et les normes de l’Unesco. Il propose ensuite une analyse de l’expographie du musée, en tant qu’elle révèle une « poétique du fado-patrimoine ». Une mise en scène et en valeur des grandes « voix » du fado est produite, grâce à un dispositif intermédial et interactif. Corrélativement, il est observé que certaines voix sont occultées du dispositif, conduisant à les minorer dans l’expérience – et la reconnaissance – patrimoniale. Mots-clés : fado, PCI, muséographie, display, agentivité, partimonialisation de la musique, médiation et remédiation *** This article presents the initial findings of current research into the process by which the Lisbon fado has been patrimonialised and museified, before and after its listing as an Intangible Cultural Heritage of Humanity (ICH) in 2011. It addresses the “exhibiting” of the fado “in a museum”, spe- cifically how this urban singing is presented in various media within the Fado Museum, the first and only museum solely dedicated to the genre, which led the candidacy submitted to Unesco for ICH listing and has become the main showcase for the fado in Lisbon. It traces key points during the fado’s patrimonialisation process and the development of the Fado Museum, particularly the museographical changes determined by the ICH candidacy and Unesco standards. It then analyses the museum’s exhibition practice and how it reveals a “poetics of heritage fado”. The great “voices” of the fado are staged and highlighted using multimedia, interactive equipment. At the same time, certain voices are omitted from the exhibits, reducing their importance in the heritage experience and their recognition. Key words: fado, ICH, museography, display, agency, patrimonialisation of music, mediation and remediation
Dans Lucchini (Françoise) (dir.), De la Friche industrielle au lieu culturel, dactylographié, Rouen, 2012, p. 43-51
Cet article examine les modalités plurielles de la narration contemporaine de la vie de saint Antoine de Padoue dans le sanctuaire qui est construit à l’emplacement supposé de sa naissance, à Lisbonne au Portugal. En décrivant d’abord la diversité des narrateurs (Franciscains en charge du sanctuaire, guides touristiques, employés des services culturels municipaux et conservateur de musée), on tente de montrer quelles sont les conditions concrètes de la fabrication d’une figure sainte locale, dont les images et le culte sont diffusés de manière universelle. Si la naissance et la formation portugaises du saint apparaissent comme deux motifs narratifs essentiels de localisation, la mise en récit des éléments du rituel populaire au Portugal permet par ailleurs de consolider les liens que le saint entretient avec son lieu. La mobilisation de l’hagiographie portugaise et de certaines pratiques dévotionnelles locales dans les discours de visite du sanctuaire implique d’une part une distinction entre le modèle ecclésiastique, universel et intellectuel de saint Antoine docteur de l’Église et la figure d’intercesseur ordinaire et familier des fidèles portugais. Mais la diversité des acteurs qui transmettent l’hagiographie permet d’autre part d’interroger les superpositions entre les usages religieux, touristiques et patrimoniaux du saint, qui apparaît tout à la fois comme modèle de vie chrétienne, paradigme de la religion populaire locale et expression de l’identité nationale. Le texte contribue ainsi à analyser comment les enjeux du tourisme et de la patrimonialisation se conjuguent intimement aujourd’hui aux pratiques religieuses et imposent une analyse qui prenne en compte la diversité des motivations du fait religieux contemporain. This paper describes and analyses the current modalities of the narrations of the life of the Catholic saint Anthony of Padova, at his so called birthplace in Lisbon (Portugal). Through an ethnography of the visits led by various actors (Franciscan brotherhood, tourist guides, staff of Lisbon’s cultural service, head of the museum), we seek to describe the transformation of the universal saint Anthony of Padova into a Portuguese saint. If the biographical sequences of his birth and education in Portugal are classically central in the localisation, the narratives about popular devotions taking place in Lisbon and Portugal also participate in the process. As a consequence, both hagiographic motives and devotional particularities transmitted during the visits seem to erase the ecclesiastical, intellectual and universal figure of Anthony as a Doctor of the Church. Instead, they value the figure of the saint as an ordinary and familiar intercessor of the Portuguese people. On another hand, the diversity of the actors involved also allows us to investigate the overlap of religious, tourist and heritage aims the narrators carry through the different roles of the saint they wish to value (a Christian life model, an example of folk religion, or a symbol of national identity). The text more generally contributes to the understanding of tourism and heritage-making influences on religion, which definitively blur the conditions of today’s religious experience. Este artigo examina as modalidades contemporâneas da narração da vida de Santo António em Lisboa (Portugal), no santuário onde se acredita o santo ter nascido. Através de uma etnografia das visitas conduzidas por vários atores (Franciscanos, guias turísticos, pessoal dos serviços culturais do município, diretor do museu Santo António), tentamos compreender como é que o santo universal de Pádua se torna num santo português. Se as sequências do nascimento e da formação religiosa do santo em Portugal formam parte essencial do processo de localização, as narrativas sobre as devoções populares em contexto português são igualmente importantes na construção desta imagem local. Assim, quer os temas hagiográficos quer as particularidades devocionais parecem apagar a figura eclesiástica, intelectual e universal do Santo António Doutor da Igreja valorizando, pelo contrário, a figura do intercessor local, popular e familiar do povo português. Por outro lado, a diversidade dos atores envolvidos na transmissão da vida do santo permite questionar a sobreposição dos motivos religiosos, turísticos e patrimoniais que cada um tenciona destacar através das diferentes figuras do santo, que aparece ora como modelo de vida cristã, ora como paradigma da religião popular, ora como símbolo da identidade nacional. O texto mostra a profunda imbricação do turismo, do património e da prática religiosa no contexto católico, que reclama uma abordagem mais aberta do fato religioso, deste modo colocando em evidência a diversidade das motivações associadas à religião no mundo atual.
Atas do 2º CIHEL – Congresso Internacional da Habitação no Espaço lusófono. Lisboa, LNEC, 13 a 15 de março de 2013, pp. 92-93, p. 178, 2013
Thèse de doctorat en géographie, études urbaines // PhD. in Geography, Urban Studies, 2013
Cybergeo: European Journal of Geography, 2012
CIDADES, Comunidades e Territórios, 2008
Articulo - Journal of Urban Research, 2015
Thèse de doctorat en Aménagement et Urbanisme, sous la direction d’Olivier Ratouis, Université Paris Nanterre, 2016
Itinéraires : Littérature, Textes, Culture, 2016