Les sciences sont un ensemble de disciplines qui cherchent à rendre compte des phénomènes naturels et humains dans leur articulation avec des lois naturelles de manière rationnelle et, depuis la révolution moderne, à travers des...
moreLes sciences sont un ensemble de disciplines qui cherchent à rendre compte des phénomènes naturels et humains dans leur articulation avec des lois naturelles de manière rationnelle et, depuis la révolution moderne, à travers des expériences systématiquement planifiées. Au sens strict, il n'y a science que lorsque le savoir est ordonné démonstrativement, de sorte qu'il puisse être transmis [1]. On divise traditionnellement les sciences en fonction de leur objet. « Les sciences cherchent généralement à comprendre des aspects particuliers de l'univers : la chimie, le chimique, la biologie, le biologique [2] », la démographie, les populations, la psychologie, le psychique, la sociologie, le social, etc. La plupart du temps, les sciences sont regroupées en deux grandes catégories, selon qu'elles étudient des systèmes naturels (sciences naturelles) ou humains (sciences humaines), auxquelles nous pouvons ajouter la catégorie des sciences formelles qui étudient les systèmes formels. Le langage ordinaire dit souvent des sciences formelles et naturelles qu'elles sont exactes et dures, et des sciences humaines qu'elles sont inexactes et molles. Selon plusieurs historiens des sciences, cela est surtout dû à l'influence de l'informatique et de la distinction qu'elle opère entre hardware et software. Nos catégories scientifiques actuelles sont le fruit d'un long processus historique. Afin de baliser le terrain des sciences, nous en survolerons l'histoire, la méthode, et les branches. Puis, nous ferons quelques remarques concernant ses limites. Les Anciens ne conçoivent pas la recherche scientifique de manière planifiée comme c'est le cas depuis l'avènement de la science moderne. Avec l'invention de l'écriture en Mésopotamie, les connaissances scientifiques peuvent être fixées et consignées. Les découvertes semblent, pourtant, avoir été faites plus empiriquement qu'expérimentalement. Les Babyloniens utilisent des tablettes d'argile pour résoudre des problèmes, se servant de table et de mot, ainsi que des quatre opérations mathématiques qu'ils connaissent. Férus d'astronomie, ils observent systématiquement les étoiles, consignant leurs observations par écrit. Bien qu'ils cherchent à rendre compte de tous les phénomènes naturels, les Antiques ont une démarche plutôt cosmogonique et tâtonnante. On peut penser à l'« eurêka ! » d'Archimède, qui, selon la légende, aurait trouvé les lois physiques de la poussé par hasard, alors qu'il prenait son bain. « L'observation était la méthode privilégiée pour la science antique, ce qui la situe en rapport étroit avec l'expérience [3]. » Or le fait que pour les Grecs l'univers semble ordonné et répondre à des principes constants les amène à réfléchir aux concepts d'immuabilité et d'ordre divin. Leurs réflexions portent aussi sur la manière dont le Démiurge a créé le monde. Dans la Grèce antique, la science n'est pas séparée de la philosophie, et est intimement liée à l'essor de celle-ci. Le philosophe selon Platon doit s'affranchir de la perception, au profit des Idées, car Historique La science antique Sciences-Réformation tranquille