Cet article part du constat que les technologies numériques ont su aider les biologistes et écologues à mieux modéliser le vivant, tant dans ses aspects structurels que fonctionnels. Il fait le pari que cette meilleure prise en compte,...
moreCet article part du constat que les technologies numériques ont su aider les biologistes et écologues à mieux modéliser le vivant, tant dans ses aspects structurels que fonctionnels. Il fait le pari que cette meilleure prise en compte, par le numérique, des solutions trouvées par le vivant peut déjà et pourrait davantage encore permettre une meilleure transposition ou adaptation de ces solutions biologiques et écologiques dans certaines des problématiques architecturales orientées vers le biomimétisme. Dans cette perspective, cet article montre toutefois qu'il peut être utile de distinguer trois types de numérique : le numérique calculatoire, le numérique computationnel et le numérique réticulaire. Tous ne contribuent pas à ce projet au même titre. Ces types de numérique n'offrent pas tous des améliorations pour chacune des fonctions de connaissance rapidement évoquées : simuler, mimer, analyser, prédire, projeter. Après avoir montré ce que les numériques computationnel et réticulaire ont su rendre possible dans les pratiques de modélisation, cet article montre, pour finir, qu'il convient de faire la part des choses et d'indiquer aussi quelques unes des limites qui peuvent apparaître dans ce projet, par ailleurs nécessaire et urgent, de prendre davantage en compte, via le numérique, la complexité et la faculté d'auto-organisation vertueuse que l'on espère pour l'architecture et les villes de demain.