Books by Matteo Ferrari
A Brescia, come in altri centri urbani dell'Italia centro-settentrionale, i secoli XII-XV sono un... more A Brescia, come in altri centri urbani dell'Italia centro-settentrionale, i secoli XII-XV sono un periodo di vivace sperimentazione politica. I governi comunali, prima, e i regimi signorili, poi, contribuiscono a forgiare il volto della città attraverso la committenza di opere destinate soprattutto agli spazi pubblici e spesso cariche di messaggi politici. Comune e signoria partecipano inoltre alla creazione e affermazione di simboli e rituali che esprimono, allora come oggi, l'identità locale quali lo stemma comunale con il leone, che Carducci rese poi famoso associandolo all'eroismo della città martire delle Dieci Giornate (1849), oppure il culto civico di Faustino e Giovita, "nuovi" patroni di Brescia, e quello delle reliquie delle Sante Croci, che ancora oggi scandiscono il calendario delle feste cittadine. Attraverso una variegata selezione di documenti e opere, alcuni inediti, il volume propone un viaggio attraverso tre secoli di storia, soffermandosi sui grandi eventi e cantieri che hanno segnato la città, e sui suoi protagonisti, dagli uomini del Comune ai Visconti e al Malatesta.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
DEVISES, LETTRES, CHIFFRES ET COULEURS : UN CODE EMBLÉMATIQUE 1350-1550, 2022
Parmi les signes à travers lesquels l’individu exprime son identité à la fin du Moyen Âge, les de... more Parmi les signes à travers lesquels l’individu exprime son identité à la fin du Moyen Âge, les devises intriguent et interrogent par leur caractère souvent insolite, produit par l’emploi d’objets que l’on identifie parfois désormais avec difficulté, dans de nombreux cas associés à des mots ou des chiffres, tant en latin qu’en vernaculaire, qui posent fréquemment des problèmes de lecture et d’interprétation.
Code emblématique créé entre Angleterre et France dans la première moitié du XIVe siècle, puis diffusé rapidement à l’échelle de l’Europe, la devise prolonge les expériences emblématiques du début du XIVe siècle, comme les cimiers et les supports. Si elle entretient des rapports étroits avec l’héraldique, elle génère progressivement un système spécifique qui s’en détache du point de vue formel et fonctionnel : les devises restent plutôt complémentaires que concurrentes des armoiries, dont elles comblent même un certain nombre de lacunes ou de carences. Ces signes d’identité, librement choisis tout d’abord par le prince et ses courtisans, puis par une large partie de la « haute société » européenne, sont en effet autant un emblème qui renvoie à sa personne qu’un symbole qui exprime ses idéaux. Ils lui permettent de marquer ses biens comme d’entrer en représentation. Les devises, attachées à un individu, sont aussi un signe de pouvoir que le prince peut partager avec ses fidèles sous diverses formes (vêtements et bijoux notamment), les plus structurées de ces groupes étant organisées en ordres de chevalerie. Mais ces emblèmes sont surtout des signes politiques et militaires : soutenant un message précis, ils permettent la diffusion de subtils discours de « propagande » et marquent les partisans lors des conflits politiques et civils. Déployés sur les étendards, affichés sur les vêtements ou livrées, ils structurent le champ de bataille et font apparaître les premiers uniformes. D’une mode de cour aux fonctions pratiques, la devise devient à la fin du Moyen Âge, un jeu d’esthètes et d’intellectuels qui épuise le système et résiste assez mal, dans ses formes médiévales, à la pensée moderne.
A cet univers d’emblèmes est consacré ce livre issu de deux rencontres scientifiques organisées en 2014-2015 dans des cadres particulièrement propices, en raison de l’exubérance de leur décor, à alimenter une discussion sur le thème de la devise à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance : l’une a eu lieu au Portugal, dans le monastère de Santa Maria da Vitória à Batalha, sous la direction de Laurent Hablot et Miguel Metelo de Seixas (Empresas-Devises-Badges : un code emblématique européen/um código emblemático europeu 1350-1550), l’autre en France, dans le monastère royal de Brou (Bourg-en-Bresse) sous la direction de Pierre-Gilles Girault et Laurent Hablot (Des chiffres et des lettres. Monogrammes, lettres emblématiques et chiffres énigmatiques dans l'emblématique). Les deux colloques, qui ont vu la participation de chercheurs provenant de différents horizons disciplinaires et géographiques, ont été l’occasion pour explorer en profondeur un domaine de recherche qui connaît depuis une vingtaine d’année, un important renouveau dont sont la preuve les études monographiques de plus en plus nombreuses sur un emblème donné ou sur l’emblématique d’un personnage ou d’une famille ; la prise en compte de la question dans les ouvrages relatifs à la période médiévale et à la Renaissance, à ses grands personnages et à ses productions artistiques variées ; des bases de données comme Devise. Emblématique et héraldique à la fin du Moyen Âge qui depuis 2013 collecte et analyse les devises utilisées à travers toute l’Europe du milieu du XIVe siècle jusqu’au milieu du XVIe.
Sans vouloir prétendre à une synthèse exhaustive sur une question aussi complexe, que les introductions de Laurent Hablot et Werner Paravicini explorent dans ses multiples aspects, les articles réunis dans ce volume offrent un large aperçu des devises portées par les princes et l’aristocratie espagnole, française, italiennes et portugaise entre le milieu du XIVe et le milieu du XVIe siècle à la fin du Moyen-âge [pour ne pas répéter l’expression finale du paragraphe antérieur]. Nous y retrouvons à la fois des analyses consacrées à certains emblèmes parmi les plus célèbres – tels la chantepleure de Valentine Visconti et Marie de Clèves, la Salamandre de François Ier, l’aubépine de Valeran de Saluces, la « couronne double » de la maison d’Aragon – et des études centrées sur les systèmes d’emblèmes adoptés par certains personnages (Charles VIII et Anne de Bretagne, Marguerite d’Autriche), familles (les Visconti, la maison d’Avis, les Bourbons) ou milieux sociaux (la noblesse florentine au XVe siècle, les familles de l’Italie du nord) et institutionnels (les villes portugaises). Le cadre est complété par une réflexion sur la fortune que les devises ont rencontré dans le milieu intellectuel à l’époque moderne, comme l’atteste le cas de l’ouvrage De l’art des devises publié par le Père Le Moyne en 1606.
Edité par Laurent Hablot (Paris, EPHE), Miguel Metelo de Seixas (Lisbonne, Universidade Nova FCSH) et Matteo Ferrari (Paris, EPHE), grâce au soutien de IEM – Instituto de Estudos Medievais, en 2022.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Nel corso del Duecento, i palazzi pubblici di molte città dell’area padana si popolano d’immagini... more Nel corso del Duecento, i palazzi pubblici di molte città dell’area padana si popolano d’immagini, scolpite e soprattutto dipinte. Antecedenti meno noti dei grandi manifesti politici che ornano i palazzi comunali toscani nel corso del Trecento, queste figurazioni, varie per soggetto e funzione, hanno a lungo rappresentato una sfida interpretativa per il ricercatore, a causa della loro singolarità formale e iconografica.
Attraverso un’analisi delle attestazioni materiali e un recupero della memoria delle tante perdute, questo libro si propone d’identificare le tradizioni di immagini che percorrono le città lombarde in età comunale, di ricostruirne il significato e di leggerne gli sviluppi alla luce dei cambiamenti istituzionali e sociali che caratterizzano la regione tra l’eclissi dei governi consolari e l’affermazione della signoria viscontea.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Il volume, nato dalle giornate di studio tenutesi nel 2011 presso il Kunst - historisches Institu... more Il volume, nato dalle giornate di studio tenutesi nel 2011 presso il Kunst - historisches Institut in Florenz e la Scuola Normale Superiore di Pisa, offre un approccio innovativo a una disciplina storica – l’araldica – a lungo trascurata o coltivata, in modo superficiale o strumentale, da eruditi e dilettanti. Suo oggetto di studio sono gli stemmi, espressioni figurate dell’i den tità che, comparse alla metà del XII secolo, si diffusero in modo rapido e capillare in tutta l’Europa. Questi segni costituiscono uno strumento di conoscenza indispensabile per lo storico e, ancor di più, per lo storico dell’arte, cui si rivolge in primo luogo questo libro. Gli stemmi non servono solo alla datazione, al riconoscimento della committenza o delle vicende collezionistiche di un’opera, ma ne illuminano il significato e il contesto di produzione. Elemento essenziale della comunicazione visiva nelle società medievali, ci informano sulla mentalità e le abitudini percettive della committenza e del pubblico. Attraverso lo studio di alcuni casi esemplari, i saggi riuniti in questo volume dimostrano come l’araldica assolva a un indispensabile compito ermeneutico per la storia dell’arte.
Ce volume est issu des journées d’étude organisées au Kunstihistorisches Institut de Florence et à la Scuola Normale Superiore de Pise en 2011. Il présente un nouveau approche méthodologique dans les études héraldiques, un domaine de recherche qui a été longtemps négligé ou abandonné dans les mains d’érudits et amateurs. L’héraldique est la science qui étudie les armoiries, signes figurés d’identité qui sont apparus au milieu du XIIe siècle et se sont répandus de façon rapide et ramifiée dans toute l’Europe. Ces signes constituent un outil de connaissance indispensable pour l’historien et, plus encore, pour l’historien de l’art, auquel s’adresse prioritairement ce livre. Les armories ne permettent pas seulement de connaître la datation d’une œuvre ou l’identité de ses commanditaires et de ses possesseurs ; elles permettent d’en comprendre la valeur et la fonction, et d’en reconstruire le contexte de production. Eléments essentiels de la communication par images dans les sociétés du bas Moyen Âge, les armoiries nous livrent des informations précieuses sur les mentalités et les attitudes perceptives des commanditaires et de leur public. Par le biais de quelques études de cas, les articles réunis dans ce volume mettent alors en exergue comme l’héraldique soit un instrument herméneutique indispensable pour l’histoire de l’art.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Research projects by Matteo Ferrari
Dès le milieu du XIIIe siècle, les armoiries devinrent un élément omniprésent dans l’horizon visu... more Dès le milieu du XIIIe siècle, les armoiries devinrent un élément omniprésent dans l’horizon visuel de l’homme médiéval. Elles apparaissaient sur tous types de supports et de bâtiments et étaient chargées de valeurs sémiotiques multiples, qui dépassaient largement la fonction de fournir un outil pour l'identification des personnes. Même si l’action du temps et des hommes ont considérablement réduit ce patrimoine d’images, dans toute la France, une grande partie des bâtiments médiévaux conservés porte encore d’amples traces de cette profusion héraldique. Toutefois, même pour les zones où l’importance de cette présence a été reconnue par les spécialistes, manquent encore des études systématiques qui saisissent la réalité du phénomène sur une échelle territoriale et chronologique ample. Accueilli au CESCM de Poitiers et financé par l'Université de Poitiers et la Direction Régionale des affaires culturels du Poitou-Charentes, le programme ArmmA, conduit par Laurent Hablot et Matteo Ferrari, vise précisément au recensement complet et à l'étude scientifique de toutes les figurations héraldiques monumentales médiévales (fin XIIe-début XVIe siècle) conservées dans les limites de la France actuelle ou documentées par des sources indirectes. L'objectif du programme de recherche est de contribuer à la connaissance de ce patrimoine souvent méconnu et, donc, à sa conservation et à sa valorisation.
Le premier volet de cet ambitieux programme, actuellement en cours, est consacré aux décors héraldiques du Poitou médiéval. Les documents répertoriés et analysés sont publiés au fur et à mesure de l'avancement de l'enquête sur la Base ArmmA, en ligne depuis décembre 2016 : http://base-armma.edel.univ-poitiers.fr/
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Papers by Matteo Ferrari
A. BASSANI, E. FUSAR POLI, M.L. MANGINI, F. SCIREA (a cura di), Notai tra ars e arte. Mediazione, committenza e produzione tra Medioevo ed Età Moderna, Genova, Società ligure di Storia Patria, 2023
I registri di imbreviature tardo medievali conservati presso l’Archivio di Stato di Piacenza cont... more I registri di imbreviature tardo medievali conservati presso l’Archivio di Stato di Piacenza contengono un grande numero di raffigurazioni di carattere araldico, di solito mescolate a prove di penna di ogni genere e prive di un qualsiasi carattere programmatico. Si tratta tanto di stemmi isolati o riuniti in serie più nutrite, talvolta accompagnati da ornamenti esterni (cimieri, tenenti, lambrecchini), quanto di più semplici riproduzioni delle figure principali di insegne celeberrime come quella viscontea. In un contesto come quello italiano in cui le attestazioni araldiche tardomedievali restano relativamente poco numerose e, soprattutto, poco note per l’assenza di lavori sistematici d’inventario, i disegni dei notai piacentini rappresentano uno strumento prezioso per la conoscenza degli stemmi al tempo impiegati nella città emiliana, per riflettere sulla circolazione del sapere araldico nella società medievale, per indagare il ruolo giocato dagli uomini di legge nella sua conservazione, trasmissione e utilizzo.
The late-medieval registers of imbreviature kept at the State Archives of Piacenza contain many heraldic drawings, usually mixed with pen proofs of various kinds and devoid of any programmatic character. These are both isolated coats of arms or assembled in series, sometimes accompanied by external ornaments (crests, holdings, mantlings), as well as simpler reproductions of the main figures of famous insignia such as the Visconti one. In the Italian context, where late-medieval heraldic attestations are relatively sporadic and, above all, little known due to the absence of systematic inventory works, the drawings of the notaries of Piacenza represent a precious tool for knowledge of the coats of arms used in the Emilian city in the late Middle Ages, to reflect on the circulation of heraldic knowledge in medieval society, to investigate the role of lawmen in preservation, perpetuation and use of coats of arms.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Studi di storia medievale e di diplomatica, 2021
A partire dalla fine del XII secolo, la trasformazione delle forme di governo delle città comunal... more A partire dalla fine del XII secolo, la trasformazione delle forme di governo delle città comunali è accompagnata da un progressivo incremento del ricorso allo scritto, in tutte le sue forme. Questo cambiamento interessa anche la produzione di testi epigrafici che, dipinti o incisi nella pietra, vengono esposti con sempre maggiore frequenza in vari punti della città, in particolare sugli edifici pubblici e negli spazi adibiti al governo urbano. Luogo di riunione e di amministrazione della giustizia, accessibili a un largo pubblico, i palazzi pubblici diventano nel corso della seconda metà del Duecento il luogo prediletto per la presentazione di iscrizioni a contenuto giuridico che possiamo ricondurre alla categoria delle ‘carte lapidarie’, oggi nuovamente al centro del dibattito storiografico. Questi testi epigrafici hanno la particolarità di proporre, in forma integrale o parziali, il testo di un atto. La pittura murale dell’Arbitrato di Scolaio Ardinghelli, realizzata nel palazzo comunale di San Gimignano nel 1292, offre un angolo di approccio inedito all’esame di questo tipo di iscrizioni, permettendo non solo di chiarirne le modalità di produzione e le funzioni, ma anche il rapporto tra il testo epigrafico e il documento da cui questo dipende.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Studi Veneziani, n.s. LXXXI (2020), 2021
Esamina la storia e la rappresentazione araldica della vera da pozzo medievale presente nella pia... more Esamina la storia e la rappresentazione araldica della vera da pozzo medievale presente nella piazzetta già chiostro dell'abbazia di S. Stefano di Carrara, focalizzandosi particolarmente sulle due armi ivi scolpite e sull'araldica dei primi signori Da Carrara. Saggio con Matteo Ferrari, sta in Studi Veneziani, n.s. LXXXI (2020), Serra Editore, Pisa-Roma 2021, pp.279-306.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Studi veneziani, 2021
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Si l’apport politique et institutionnel des Anjou à l’histoire des communes de l’Italie du nord e... more Si l’apport politique et institutionnel des Anjou à l’histoire des communes de l’Italie du nord et du centre a récemment fait l’objet d’études ciblées, l’analyse des formes de la communication politique engagée par les souverains de Naples et par leurs représentants reste encore largement à conduire. Des vestiges monumentaux et les sources écrites témoignent pourtant que, à l’instar des institutions civiles locales, les Angevins utilisèrent couramment l’image comme outil de « propagande » dans les villes qui avaient fait acte de soumission ou qui étaient politiquement influencées par la dynastie. Les portraits des rois de Naples (à Florence, à Plaisance, à Rome, etc.), les images de leurs succès (à San Gimignano et, peut-être, à Florence) et, surtout, leurs armes – ces dernières souvent insérées dans la panoplie héraldique de la commune – étaient peints ou sculptés à différents endroits de la ville, notamment dans les palais civiques, mais aussi reproduits sur des supports éphémères lors des cérémonies solennelles. Par leur biais on visait à représenter le pouvoir monarchique dans l’espace urbain, à en affirmer les prérogatives, à en décrire les retours positifs pour la collectivité. Quant à eux, les conseils et les fonctionnaires municipaux s’approprièrent de l’image, principalement héraldique, des souverains angevins pour déclarer leur appartenance politique, même après la conclusion de la domination ou là où elle ne fut jamais instaurée. À travers l’analyse des représentations conservées ou décrites par les sources indirectes, on essayera de donner un premier aperçu des thèmes de l’iconographie politique angevine dans l’Italie communale aux XIIIe-XVe siècles, visant à cerner les objectifs réels des acteurs, toujours différents, de la commande.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen Age, 2019
Dalla fine del XII secolo gli elmi dei cavalieri furono ornati di cimieri, appendici colorate e d... more Dalla fine del XII secolo gli elmi dei cavalieri furono ornati di cimieri, appendici colorate e dalle forme fantasiose che
permettevano l’identificazione del loro portatore. Introdotti sui campi di battaglia e nei tornei, i cimieri furono presto
adottati anche nelle rappresentazioni araldiche. Associati allo stemma familiare, permettevano di distinguere l’individuo
all’interno del lignaggio e consentivano l’espressione di messaggi di natura simbolica. In Italia il cimiero fu introdotto solo
tardivamente nel linguaggio araldico, ma ebbe una diffusione ampia e assai rapida come testimoniano numerosi documenti
visivi e testuali. Negli anni Trenta del Trecento, le famiglie signorili dell’Italia settentrionale mostrarono un forte interesse
nei confronti di quest’elemento para-araldico ai fini della comunicazione politica. L’analisi dei cimieri dei Carraresi, degli
Scaligeri e dei Visconti permetterà allora di comprendere le ragioni che portarono all’introduzione del cimiero nell’iconografia
araldica italiana, di studiarne i tempi e i modi di diffusione, d’indagarne le funzioni semiotiche.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
. BARTHOLEYNS, M. BOURIN, P.-O. DITTMAR (dir.), Images de soi dans l’univers domestique XIIIe-XVIe siècle, Rennes, PUR, 2018, p. 149-155.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
M. AURELL, J. AURELL, M. HERRERO (dir.), Le sacré et la parole. Le serment au Moyen Âge, actes du colloque (Poitiers 2016), Paris, Classiques Garnier, 2018, p. 93-129.
La pratique du serment est un trait essentiel des communes italiennes dès leur origine, comme l’a... more La pratique du serment est un trait essentiel des communes italiennes dès leur origine, comme l’attestent nombre de documents et quelques rares représentations figurées. À Brescia, le serment de paix juré entre les factions citadines en 1298 sous l’arbitrage de l’évêque Berardo Maggi fut peint dans le palais communal et sculpté sur le tombeau du prélat. La reconstruction du cadre historique et institutionnel nous permettra de saisir la valeur politique de cet acte et, donc, de ses transcriptions en image.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Dalla prima metà del Duecento, in molte città dell’area padana si costruirono nuovi e più grandi ... more Dalla prima metà del Duecento, in molte città dell’area padana si costruirono nuovi e più grandi palazzi comunali, in aggiunta o in sostituzione di più modesti edifici, anch’essi destinati alle magistrature civiche, sorti nella seconda metà del XII secolo. Notevoli per impatto monumentale e per qualità architettonica, questi palazzi segnarono il volto delle città, divenendone un elemento caratterizzante e qualificante al pari delle cattedrali. Tali imprese architettoniche diedero talvolta inizio a più ampi programmi edilizi e urbanistici. Notoriamente fu questo il caso del Broletto Nuovo di Milano, eletto, fin dal momento della sua costruzione, a nuovo centro della città comunale, dal punto di vista funzionale e della geografia urbana.
Un esempio sicuramente meno conosciuto, ma non meno significativo è costituito dalle fabbriche pubbliche bresciane. La costruzione del nuovo Broletto, iniziata nel 1223, fu infatti all’origine di una serie di interventi edilizi destinati a mutare il volto della città e a fissarne, in modo duraturo, il baricentro sull’area dell’attuale piazza del Duomo. Più in generale le vicende costruttive del complesso dei «palatia comunis» bresciani e la loro interazione con la città, funzionale e di decoro, offrono un punto di osservazione privilegiato per analizzare l’acquisita capacità d’intervento sul piano urbanistico da parte delle magistrature civiche. Queste non furono solo capaci di dare vita a un nuovo polo monumentale, ma ridisegnarono completamente il volto del settore centrale della città, impegnandosi infine nell’apertura di una grande piazza che si estendeva ad abbracciare il sagrato delle cattedrali. L’operazione, dettata da necessità funzionali e difensive, diede maggior respiro agli edifici pubblici e ne modificò l’orientamento, conferendogli quel risalto monumentale che sarà poi registrato dalle fonti scritte e figurate a partire dagli inizi del XV secolo.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
La communication par l’image des Communes italiennes reposait largement sur l’utilisation d’armoi... more La communication par l’image des Communes italiennes reposait largement sur l’utilisation d’armoiries ou d’autres figures para-héraldiques. Images synthétiques et au fort impact visuel, elles étaient capables, dans le même temps, de représenter le pouvoir, d’en donner une interprétation symbolique, de satisfaire à des tâches plus pratiques, inhérentes aux activités politiques, administratives et militaires de la ville et de ses institutions. Dans tous les centres politiques autonomes, des équipes d’artistes, notamment de peintres, devaient donc répondre aux commandes des magistratures civiles, en assurant la réalisation d’images héraldiques dans les palais publics aussi bien que sur toute sorte d’objets nécessaires à l’exercice du pouvoir (bannières, boucliers, coffres, registres…). Des artistes renommés travaillaient alors à côté de personnages bien moins célèbres et parfois même non professionnels. D’ailleurs, la présence d’artistes capables de satisfaire à cette commande
‘héraldique’ était tellement essentielle que certaines Communes, notamment les moins importantes et les moins puissantes, cherchaient à les attirer en leur offrant des avantages économiques. Les villes d’Italie centrale et septentrionale conservent donc de nombreux témoignages d’une production héraldique à l’origine encore plus abondante et en grande partie perdue. L’analyse de ces documents figurés, revisités à la lumière de ces écrits, permet de découvrir l’identité des artistes héraldistes au service de la Commune; d’en examiner le rôle dans l’élaboration de cet aspect de la communication en images; de comprendre leur capacité d’intervention dans la conception de figurations et de décors héraldiques ou dans la définition des aspects plus proprement formels des armoiries et des ornements extérieurs de l’écu; d’éclaircir, enfin, leur rôle comme dépositaires du savoir héraldique à côté des professionnels du droit.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Nel 1187, all’indomani della Pace di Costanza le magistrature comunali bresciane, fino ad allora ... more Nel 1187, all’indomani della Pace di Costanza le magistrature comunali bresciane, fino ad allora prive di una sede stabile e pertanto itineranti nella città, edificarono un primo palazzo civico, grazie all’intervento dei canonici della Cattedrale che concedettero l’area su cui erigere la nuova costruzione. L’edificio sorse a fianco della Cattedrale di San Pietro, condizionando così i successivi sviluppi urbanistici della zona, da questo momento qualificata allo stesso tempo come centro del potere religioso e di quello civile. Quando negli anni Venti del Duecento, consumatosi ormai il passaggio all’istituto podestarile, gli spazi a disposizione nel palazzo si erano ormai fatti troppo stretti e più pressanti erano divenute le esigenze di rappresentazione del potere civico, fu dato inizio alla creazione di un nuovo complesso palaziale a pochi metri di distanza. Formato da più corpi di fabbrica affacciati su uno spazio aperto comune e separato dalla città da un alto muro, il Broletto riuniva al suo interno tutte le attività riguardanti la vita politica e amministrativa, in parte rispecchiate dagli apparati decorativi esterni. Le campane installate sulla torre cittadina, ora inglobata su un lato del complesso, presero a regolamentare col loro suono diversi aspetti della vita quotidiana, affiancando quelle delle vicine cattedrali.
Il nostro intervento intende ripercorrere le fasi di sviluppo delle fabbriche comunali bresciane, in un arco cronologico compreso tra la Pace di Costanza e l’accendersi delle ostilità con Federico II, sulla base di una nuova e più ampia ricerca documentaria e dell’analisi diretta degli edifici effettuata in occasione del recente cantiere di restauro. Proveremo quindi a interrogarci sulle funzioni ospitate all’interno degli edifici, sulla loro interazione con le cattedrali, sulla composizione dei gruppi di potere che intrapresero la costruzione dei due palazzi, per valutarne l’eventuale mutazione in un arco temporale che segnò il passaggio dal regime consolare a quello podestarile.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Uploads
Books by Matteo Ferrari
Code emblématique créé entre Angleterre et France dans la première moitié du XIVe siècle, puis diffusé rapidement à l’échelle de l’Europe, la devise prolonge les expériences emblématiques du début du XIVe siècle, comme les cimiers et les supports. Si elle entretient des rapports étroits avec l’héraldique, elle génère progressivement un système spécifique qui s’en détache du point de vue formel et fonctionnel : les devises restent plutôt complémentaires que concurrentes des armoiries, dont elles comblent même un certain nombre de lacunes ou de carences. Ces signes d’identité, librement choisis tout d’abord par le prince et ses courtisans, puis par une large partie de la « haute société » européenne, sont en effet autant un emblème qui renvoie à sa personne qu’un symbole qui exprime ses idéaux. Ils lui permettent de marquer ses biens comme d’entrer en représentation. Les devises, attachées à un individu, sont aussi un signe de pouvoir que le prince peut partager avec ses fidèles sous diverses formes (vêtements et bijoux notamment), les plus structurées de ces groupes étant organisées en ordres de chevalerie. Mais ces emblèmes sont surtout des signes politiques et militaires : soutenant un message précis, ils permettent la diffusion de subtils discours de « propagande » et marquent les partisans lors des conflits politiques et civils. Déployés sur les étendards, affichés sur les vêtements ou livrées, ils structurent le champ de bataille et font apparaître les premiers uniformes. D’une mode de cour aux fonctions pratiques, la devise devient à la fin du Moyen Âge, un jeu d’esthètes et d’intellectuels qui épuise le système et résiste assez mal, dans ses formes médiévales, à la pensée moderne.
A cet univers d’emblèmes est consacré ce livre issu de deux rencontres scientifiques organisées en 2014-2015 dans des cadres particulièrement propices, en raison de l’exubérance de leur décor, à alimenter une discussion sur le thème de la devise à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance : l’une a eu lieu au Portugal, dans le monastère de Santa Maria da Vitória à Batalha, sous la direction de Laurent Hablot et Miguel Metelo de Seixas (Empresas-Devises-Badges : un code emblématique européen/um código emblemático europeu 1350-1550), l’autre en France, dans le monastère royal de Brou (Bourg-en-Bresse) sous la direction de Pierre-Gilles Girault et Laurent Hablot (Des chiffres et des lettres. Monogrammes, lettres emblématiques et chiffres énigmatiques dans l'emblématique). Les deux colloques, qui ont vu la participation de chercheurs provenant de différents horizons disciplinaires et géographiques, ont été l’occasion pour explorer en profondeur un domaine de recherche qui connaît depuis une vingtaine d’année, un important renouveau dont sont la preuve les études monographiques de plus en plus nombreuses sur un emblème donné ou sur l’emblématique d’un personnage ou d’une famille ; la prise en compte de la question dans les ouvrages relatifs à la période médiévale et à la Renaissance, à ses grands personnages et à ses productions artistiques variées ; des bases de données comme Devise. Emblématique et héraldique à la fin du Moyen Âge qui depuis 2013 collecte et analyse les devises utilisées à travers toute l’Europe du milieu du XIVe siècle jusqu’au milieu du XVIe.
Sans vouloir prétendre à une synthèse exhaustive sur une question aussi complexe, que les introductions de Laurent Hablot et Werner Paravicini explorent dans ses multiples aspects, les articles réunis dans ce volume offrent un large aperçu des devises portées par les princes et l’aristocratie espagnole, française, italiennes et portugaise entre le milieu du XIVe et le milieu du XVIe siècle à la fin du Moyen-âge [pour ne pas répéter l’expression finale du paragraphe antérieur]. Nous y retrouvons à la fois des analyses consacrées à certains emblèmes parmi les plus célèbres – tels la chantepleure de Valentine Visconti et Marie de Clèves, la Salamandre de François Ier, l’aubépine de Valeran de Saluces, la « couronne double » de la maison d’Aragon – et des études centrées sur les systèmes d’emblèmes adoptés par certains personnages (Charles VIII et Anne de Bretagne, Marguerite d’Autriche), familles (les Visconti, la maison d’Avis, les Bourbons) ou milieux sociaux (la noblesse florentine au XVe siècle, les familles de l’Italie du nord) et institutionnels (les villes portugaises). Le cadre est complété par une réflexion sur la fortune que les devises ont rencontré dans le milieu intellectuel à l’époque moderne, comme l’atteste le cas de l’ouvrage De l’art des devises publié par le Père Le Moyne en 1606.
Edité par Laurent Hablot (Paris, EPHE), Miguel Metelo de Seixas (Lisbonne, Universidade Nova FCSH) et Matteo Ferrari (Paris, EPHE), grâce au soutien de IEM – Instituto de Estudos Medievais, en 2022.
Attraverso un’analisi delle attestazioni materiali e un recupero della memoria delle tante perdute, questo libro si propone d’identificare le tradizioni di immagini che percorrono le città lombarde in età comunale, di ricostruirne il significato e di leggerne gli sviluppi alla luce dei cambiamenti istituzionali e sociali che caratterizzano la regione tra l’eclissi dei governi consolari e l’affermazione della signoria viscontea.
Ce volume est issu des journées d’étude organisées au Kunstihistorisches Institut de Florence et à la Scuola Normale Superiore de Pise en 2011. Il présente un nouveau approche méthodologique dans les études héraldiques, un domaine de recherche qui a été longtemps négligé ou abandonné dans les mains d’érudits et amateurs. L’héraldique est la science qui étudie les armoiries, signes figurés d’identité qui sont apparus au milieu du XIIe siècle et se sont répandus de façon rapide et ramifiée dans toute l’Europe. Ces signes constituent un outil de connaissance indispensable pour l’historien et, plus encore, pour l’historien de l’art, auquel s’adresse prioritairement ce livre. Les armories ne permettent pas seulement de connaître la datation d’une œuvre ou l’identité de ses commanditaires et de ses possesseurs ; elles permettent d’en comprendre la valeur et la fonction, et d’en reconstruire le contexte de production. Eléments essentiels de la communication par images dans les sociétés du bas Moyen Âge, les armoiries nous livrent des informations précieuses sur les mentalités et les attitudes perceptives des commanditaires et de leur public. Par le biais de quelques études de cas, les articles réunis dans ce volume mettent alors en exergue comme l’héraldique soit un instrument herméneutique indispensable pour l’histoire de l’art.
Research projects by Matteo Ferrari
Le premier volet de cet ambitieux programme, actuellement en cours, est consacré aux décors héraldiques du Poitou médiéval. Les documents répertoriés et analysés sont publiés au fur et à mesure de l'avancement de l'enquête sur la Base ArmmA, en ligne depuis décembre 2016 : http://base-armma.edel.univ-poitiers.fr/
Papers by Matteo Ferrari
The late-medieval registers of imbreviature kept at the State Archives of Piacenza contain many heraldic drawings, usually mixed with pen proofs of various kinds and devoid of any programmatic character. These are both isolated coats of arms or assembled in series, sometimes accompanied by external ornaments (crests, holdings, mantlings), as well as simpler reproductions of the main figures of famous insignia such as the Visconti one. In the Italian context, where late-medieval heraldic attestations are relatively sporadic and, above all, little known due to the absence of systematic inventory works, the drawings of the notaries of Piacenza represent a precious tool for knowledge of the coats of arms used in the Emilian city in the late Middle Ages, to reflect on the circulation of heraldic knowledge in medieval society, to investigate the role of lawmen in preservation, perpetuation and use of coats of arms.
permettevano l’identificazione del loro portatore. Introdotti sui campi di battaglia e nei tornei, i cimieri furono presto
adottati anche nelle rappresentazioni araldiche. Associati allo stemma familiare, permettevano di distinguere l’individuo
all’interno del lignaggio e consentivano l’espressione di messaggi di natura simbolica. In Italia il cimiero fu introdotto solo
tardivamente nel linguaggio araldico, ma ebbe una diffusione ampia e assai rapida come testimoniano numerosi documenti
visivi e testuali. Negli anni Trenta del Trecento, le famiglie signorili dell’Italia settentrionale mostrarono un forte interesse
nei confronti di quest’elemento para-araldico ai fini della comunicazione politica. L’analisi dei cimieri dei Carraresi, degli
Scaligeri e dei Visconti permetterà allora di comprendere le ragioni che portarono all’introduzione del cimiero nell’iconografia
araldica italiana, di studiarne i tempi e i modi di diffusione, d’indagarne le funzioni semiotiche.
Un esempio sicuramente meno conosciuto, ma non meno significativo è costituito dalle fabbriche pubbliche bresciane. La costruzione del nuovo Broletto, iniziata nel 1223, fu infatti all’origine di una serie di interventi edilizi destinati a mutare il volto della città e a fissarne, in modo duraturo, il baricentro sull’area dell’attuale piazza del Duomo. Più in generale le vicende costruttive del complesso dei «palatia comunis» bresciani e la loro interazione con la città, funzionale e di decoro, offrono un punto di osservazione privilegiato per analizzare l’acquisita capacità d’intervento sul piano urbanistico da parte delle magistrature civiche. Queste non furono solo capaci di dare vita a un nuovo polo monumentale, ma ridisegnarono completamente il volto del settore centrale della città, impegnandosi infine nell’apertura di una grande piazza che si estendeva ad abbracciare il sagrato delle cattedrali. L’operazione, dettata da necessità funzionali e difensive, diede maggior respiro agli edifici pubblici e ne modificò l’orientamento, conferendogli quel risalto monumentale che sarà poi registrato dalle fonti scritte e figurate a partire dagli inizi del XV secolo.
‘héraldique’ était tellement essentielle que certaines Communes, notamment les moins importantes et les moins puissantes, cherchaient à les attirer en leur offrant des avantages économiques. Les villes d’Italie centrale et septentrionale conservent donc de nombreux témoignages d’une production héraldique à l’origine encore plus abondante et en grande partie perdue. L’analyse de ces documents figurés, revisités à la lumière de ces écrits, permet de découvrir l’identité des artistes héraldistes au service de la Commune; d’en examiner le rôle dans l’élaboration de cet aspect de la communication en images; de comprendre leur capacité d’intervention dans la conception de figurations et de décors héraldiques ou dans la définition des aspects plus proprement formels des armoiries et des ornements extérieurs de l’écu; d’éclaircir, enfin, leur rôle comme dépositaires du savoir héraldique à côté des professionnels du droit.
Il nostro intervento intende ripercorrere le fasi di sviluppo delle fabbriche comunali bresciane, in un arco cronologico compreso tra la Pace di Costanza e l’accendersi delle ostilità con Federico II, sulla base di una nuova e più ampia ricerca documentaria e dell’analisi diretta degli edifici effettuata in occasione del recente cantiere di restauro. Proveremo quindi a interrogarci sulle funzioni ospitate all’interno degli edifici, sulla loro interazione con le cattedrali, sulla composizione dei gruppi di potere che intrapresero la costruzione dei due palazzi, per valutarne l’eventuale mutazione in un arco temporale che segnò il passaggio dal regime consolare a quello podestarile.
Code emblématique créé entre Angleterre et France dans la première moitié du XIVe siècle, puis diffusé rapidement à l’échelle de l’Europe, la devise prolonge les expériences emblématiques du début du XIVe siècle, comme les cimiers et les supports. Si elle entretient des rapports étroits avec l’héraldique, elle génère progressivement un système spécifique qui s’en détache du point de vue formel et fonctionnel : les devises restent plutôt complémentaires que concurrentes des armoiries, dont elles comblent même un certain nombre de lacunes ou de carences. Ces signes d’identité, librement choisis tout d’abord par le prince et ses courtisans, puis par une large partie de la « haute société » européenne, sont en effet autant un emblème qui renvoie à sa personne qu’un symbole qui exprime ses idéaux. Ils lui permettent de marquer ses biens comme d’entrer en représentation. Les devises, attachées à un individu, sont aussi un signe de pouvoir que le prince peut partager avec ses fidèles sous diverses formes (vêtements et bijoux notamment), les plus structurées de ces groupes étant organisées en ordres de chevalerie. Mais ces emblèmes sont surtout des signes politiques et militaires : soutenant un message précis, ils permettent la diffusion de subtils discours de « propagande » et marquent les partisans lors des conflits politiques et civils. Déployés sur les étendards, affichés sur les vêtements ou livrées, ils structurent le champ de bataille et font apparaître les premiers uniformes. D’une mode de cour aux fonctions pratiques, la devise devient à la fin du Moyen Âge, un jeu d’esthètes et d’intellectuels qui épuise le système et résiste assez mal, dans ses formes médiévales, à la pensée moderne.
A cet univers d’emblèmes est consacré ce livre issu de deux rencontres scientifiques organisées en 2014-2015 dans des cadres particulièrement propices, en raison de l’exubérance de leur décor, à alimenter une discussion sur le thème de la devise à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance : l’une a eu lieu au Portugal, dans le monastère de Santa Maria da Vitória à Batalha, sous la direction de Laurent Hablot et Miguel Metelo de Seixas (Empresas-Devises-Badges : un code emblématique européen/um código emblemático europeu 1350-1550), l’autre en France, dans le monastère royal de Brou (Bourg-en-Bresse) sous la direction de Pierre-Gilles Girault et Laurent Hablot (Des chiffres et des lettres. Monogrammes, lettres emblématiques et chiffres énigmatiques dans l'emblématique). Les deux colloques, qui ont vu la participation de chercheurs provenant de différents horizons disciplinaires et géographiques, ont été l’occasion pour explorer en profondeur un domaine de recherche qui connaît depuis une vingtaine d’année, un important renouveau dont sont la preuve les études monographiques de plus en plus nombreuses sur un emblème donné ou sur l’emblématique d’un personnage ou d’une famille ; la prise en compte de la question dans les ouvrages relatifs à la période médiévale et à la Renaissance, à ses grands personnages et à ses productions artistiques variées ; des bases de données comme Devise. Emblématique et héraldique à la fin du Moyen Âge qui depuis 2013 collecte et analyse les devises utilisées à travers toute l’Europe du milieu du XIVe siècle jusqu’au milieu du XVIe.
Sans vouloir prétendre à une synthèse exhaustive sur une question aussi complexe, que les introductions de Laurent Hablot et Werner Paravicini explorent dans ses multiples aspects, les articles réunis dans ce volume offrent un large aperçu des devises portées par les princes et l’aristocratie espagnole, française, italiennes et portugaise entre le milieu du XIVe et le milieu du XVIe siècle à la fin du Moyen-âge [pour ne pas répéter l’expression finale du paragraphe antérieur]. Nous y retrouvons à la fois des analyses consacrées à certains emblèmes parmi les plus célèbres – tels la chantepleure de Valentine Visconti et Marie de Clèves, la Salamandre de François Ier, l’aubépine de Valeran de Saluces, la « couronne double » de la maison d’Aragon – et des études centrées sur les systèmes d’emblèmes adoptés par certains personnages (Charles VIII et Anne de Bretagne, Marguerite d’Autriche), familles (les Visconti, la maison d’Avis, les Bourbons) ou milieux sociaux (la noblesse florentine au XVe siècle, les familles de l’Italie du nord) et institutionnels (les villes portugaises). Le cadre est complété par une réflexion sur la fortune que les devises ont rencontré dans le milieu intellectuel à l’époque moderne, comme l’atteste le cas de l’ouvrage De l’art des devises publié par le Père Le Moyne en 1606.
Edité par Laurent Hablot (Paris, EPHE), Miguel Metelo de Seixas (Lisbonne, Universidade Nova FCSH) et Matteo Ferrari (Paris, EPHE), grâce au soutien de IEM – Instituto de Estudos Medievais, en 2022.
Attraverso un’analisi delle attestazioni materiali e un recupero della memoria delle tante perdute, questo libro si propone d’identificare le tradizioni di immagini che percorrono le città lombarde in età comunale, di ricostruirne il significato e di leggerne gli sviluppi alla luce dei cambiamenti istituzionali e sociali che caratterizzano la regione tra l’eclissi dei governi consolari e l’affermazione della signoria viscontea.
Ce volume est issu des journées d’étude organisées au Kunstihistorisches Institut de Florence et à la Scuola Normale Superiore de Pise en 2011. Il présente un nouveau approche méthodologique dans les études héraldiques, un domaine de recherche qui a été longtemps négligé ou abandonné dans les mains d’érudits et amateurs. L’héraldique est la science qui étudie les armoiries, signes figurés d’identité qui sont apparus au milieu du XIIe siècle et se sont répandus de façon rapide et ramifiée dans toute l’Europe. Ces signes constituent un outil de connaissance indispensable pour l’historien et, plus encore, pour l’historien de l’art, auquel s’adresse prioritairement ce livre. Les armories ne permettent pas seulement de connaître la datation d’une œuvre ou l’identité de ses commanditaires et de ses possesseurs ; elles permettent d’en comprendre la valeur et la fonction, et d’en reconstruire le contexte de production. Eléments essentiels de la communication par images dans les sociétés du bas Moyen Âge, les armoiries nous livrent des informations précieuses sur les mentalités et les attitudes perceptives des commanditaires et de leur public. Par le biais de quelques études de cas, les articles réunis dans ce volume mettent alors en exergue comme l’héraldique soit un instrument herméneutique indispensable pour l’histoire de l’art.
Le premier volet de cet ambitieux programme, actuellement en cours, est consacré aux décors héraldiques du Poitou médiéval. Les documents répertoriés et analysés sont publiés au fur et à mesure de l'avancement de l'enquête sur la Base ArmmA, en ligne depuis décembre 2016 : http://base-armma.edel.univ-poitiers.fr/
The late-medieval registers of imbreviature kept at the State Archives of Piacenza contain many heraldic drawings, usually mixed with pen proofs of various kinds and devoid of any programmatic character. These are both isolated coats of arms or assembled in series, sometimes accompanied by external ornaments (crests, holdings, mantlings), as well as simpler reproductions of the main figures of famous insignia such as the Visconti one. In the Italian context, where late-medieval heraldic attestations are relatively sporadic and, above all, little known due to the absence of systematic inventory works, the drawings of the notaries of Piacenza represent a precious tool for knowledge of the coats of arms used in the Emilian city in the late Middle Ages, to reflect on the circulation of heraldic knowledge in medieval society, to investigate the role of lawmen in preservation, perpetuation and use of coats of arms.
permettevano l’identificazione del loro portatore. Introdotti sui campi di battaglia e nei tornei, i cimieri furono presto
adottati anche nelle rappresentazioni araldiche. Associati allo stemma familiare, permettevano di distinguere l’individuo
all’interno del lignaggio e consentivano l’espressione di messaggi di natura simbolica. In Italia il cimiero fu introdotto solo
tardivamente nel linguaggio araldico, ma ebbe una diffusione ampia e assai rapida come testimoniano numerosi documenti
visivi e testuali. Negli anni Trenta del Trecento, le famiglie signorili dell’Italia settentrionale mostrarono un forte interesse
nei confronti di quest’elemento para-araldico ai fini della comunicazione politica. L’analisi dei cimieri dei Carraresi, degli
Scaligeri e dei Visconti permetterà allora di comprendere le ragioni che portarono all’introduzione del cimiero nell’iconografia
araldica italiana, di studiarne i tempi e i modi di diffusione, d’indagarne le funzioni semiotiche.
Un esempio sicuramente meno conosciuto, ma non meno significativo è costituito dalle fabbriche pubbliche bresciane. La costruzione del nuovo Broletto, iniziata nel 1223, fu infatti all’origine di una serie di interventi edilizi destinati a mutare il volto della città e a fissarne, in modo duraturo, il baricentro sull’area dell’attuale piazza del Duomo. Più in generale le vicende costruttive del complesso dei «palatia comunis» bresciani e la loro interazione con la città, funzionale e di decoro, offrono un punto di osservazione privilegiato per analizzare l’acquisita capacità d’intervento sul piano urbanistico da parte delle magistrature civiche. Queste non furono solo capaci di dare vita a un nuovo polo monumentale, ma ridisegnarono completamente il volto del settore centrale della città, impegnandosi infine nell’apertura di una grande piazza che si estendeva ad abbracciare il sagrato delle cattedrali. L’operazione, dettata da necessità funzionali e difensive, diede maggior respiro agli edifici pubblici e ne modificò l’orientamento, conferendogli quel risalto monumentale che sarà poi registrato dalle fonti scritte e figurate a partire dagli inizi del XV secolo.
‘héraldique’ était tellement essentielle que certaines Communes, notamment les moins importantes et les moins puissantes, cherchaient à les attirer en leur offrant des avantages économiques. Les villes d’Italie centrale et septentrionale conservent donc de nombreux témoignages d’une production héraldique à l’origine encore plus abondante et en grande partie perdue. L’analyse de ces documents figurés, revisités à la lumière de ces écrits, permet de découvrir l’identité des artistes héraldistes au service de la Commune; d’en examiner le rôle dans l’élaboration de cet aspect de la communication en images; de comprendre leur capacité d’intervention dans la conception de figurations et de décors héraldiques ou dans la définition des aspects plus proprement formels des armoiries et des ornements extérieurs de l’écu; d’éclaircir, enfin, leur rôle comme dépositaires du savoir héraldique à côté des professionnels du droit.
Il nostro intervento intende ripercorrere le fasi di sviluppo delle fabbriche comunali bresciane, in un arco cronologico compreso tra la Pace di Costanza e l’accendersi delle ostilità con Federico II, sulla base di una nuova e più ampia ricerca documentaria e dell’analisi diretta degli edifici effettuata in occasione del recente cantiere di restauro. Proveremo quindi a interrogarci sulle funzioni ospitate all’interno degli edifici, sulla loro interazione con le cattedrali, sulla composizione dei gruppi di potere che intrapresero la costruzione dei due palazzi, per valutarne l’eventuale mutazione in un arco temporale che segnò il passaggio dal regime consolare a quello podestarile.
Associées aux seules armes familiales ou à toute la panoplie héraldique d’un personnage (3), ces lettres emblématiques, que je serais tenté d’appeler onomastiques, répondaient à une fonction manifeste : comme les cimiers, les ornements extérieurs de l’écu ou les devises, elles personnalisaient l’armoirie familiale, pour représenter une personne donnée au sein de son lignage. Elles permettaient de déjouer une des limites expressives des armories, à savoir la difficulté de représenter l’individu, son rang, ses aspirations et prétentions.
Les lettres « onomastiques » utilisées par les Visconti, seigneurs de Milan, offrent alors un exemple excellent pour comprendre les fonctions d’une pratique passée inaperçue jusqu’à présent.