Véronique Audet
(English follows) - Anthropologue (Ph. D.) travaillant avec les Autochtones au Québec, je collabore à de nombreux projets de recherche, de valorisation et de diffusion concernant les arts, les modes d’être au monde et les enjeux contemporains des Premières Nations et des Inuit. Je suis l’auteure du livre « Innu nikamu – L’Innu chante : pouvoir des chants, identité et guérison chez les Innus » (PUL 2012), de la thèse « La scène musicale populaire autochtone au Québec : dynamiques relationnelles et identitaires » (U. de Montréal 2015), ainsi que de nombreux textes publiés dans diverses revues, sites web et livres académiques, littéraires, artistiques et communautaires. Ma recherche postdoctorale (Université Memorial de Terre-Neuve et Université du Québec à Chicoutimi, 2015-2017) a porté sur le mouvement panautochtone des pow wow qui s’ancre de plus en plus chez les Innus. Je m’engage au sein des milieux autochtones depuis 1997, en me préoccupant toujours de la qualité des relations entre Autochtones et Allochtones. J’ai également développé un important réseau de contacts autochtones, artistiques et universitaires au Québec, ailleurs au Canada et au Mexique.
Anthropologist (PhD) involved and working with Aboriginal peoples in Quebec, I participate in several projects of research, valorization and diffusion about First Nations and Inuit’s arts, ways of being in the world and contemporary issues. I am the author of the book “Innu nikamu – L’Innu chante” (“Innu Nikamu - The Innu Sings: Power of Songs, Identity and Healing among the Innu”) (PUL 2012), of the thesis “The Indigenous popular music scene in Quebec: relational and identity dynamics” (U. of Montreal 2015), and numerous related texts published in various academic, literary, artistic and community journals, websites and books. My postdoctoral research (with Memorial University of Newfoundland and University of Quebec in Chicoutimi, 2015-2017) was about the relatively new pan-indigenous pow wow movement among the Innu peoples.
I have been involved with Indigenous communities since 1997, always paying attention to the quality of relations between Indigenous and non-Indigenous people. I have also developed an extensive network of Indigenous, artistic and academic contacts in Quebec, elsewhere in Canada and in Mexico.
Address: Québec, Québec, Canada
Anthropologist (PhD) involved and working with Aboriginal peoples in Quebec, I participate in several projects of research, valorization and diffusion about First Nations and Inuit’s arts, ways of being in the world and contemporary issues. I am the author of the book “Innu nikamu – L’Innu chante” (“Innu Nikamu - The Innu Sings: Power of Songs, Identity and Healing among the Innu”) (PUL 2012), of the thesis “The Indigenous popular music scene in Quebec: relational and identity dynamics” (U. of Montreal 2015), and numerous related texts published in various academic, literary, artistic and community journals, websites and books. My postdoctoral research (with Memorial University of Newfoundland and University of Quebec in Chicoutimi, 2015-2017) was about the relatively new pan-indigenous pow wow movement among the Innu peoples.
I have been involved with Indigenous communities since 1997, always paying attention to the quality of relations between Indigenous and non-Indigenous people. I have also developed an extensive network of Indigenous, artistic and academic contacts in Quebec, elsewhere in Canada and in Mexico.
Address: Québec, Québec, Canada
less
InterestsView All (21)
Uploads
Papers by Véronique Audet
For Aboriginal people in Quebec, music plays a fundamental role in the consolidation and expression of identity in interpersonal, intercultural and spiritual relationships, but also in terms of personal empowerment. This thesis provides an overview of the contemporary Aboriginal popular music scene in Quebec, focusing more specifically on Algonquian communities and demonstrating continuity with musical traditions and ancestral gatherings. Aboriginal popular music is considered as a way of asserting identity and a relationship to the world; the aboriginal popular music scene in Quebec is presented as a network of relationships, and musical events are seen as focal points of an aboriginal community that connect individuals and groups in differentiated ways. According Algonquian traditions, musical acts are used to identify oneself as a particular person and member of a community and the cosmos as well as to maintain relationships with others in the cosmos (human and
nonhuman). Different forms of musical practice are desirable in order to live well and to empower the self in a particular environment. This thesis demonstrates that contemporary popular music and its associated events, albeit in other forms, are continuing a relational sense of ancestral musical traditions in various performative contexts. The contemporary Aboriginal popular music scene network is forged through spaces invested by Aboriginal people of different nations, where they create a "home", a "space for us", and redefine identity in unexpected ways. Singing, especially in Aboriginal languages, is an act of dwelling and cohabitation in an environment that is lived and felt.
La création et la diffusion de chansons populaires en langue innu-aimun sont devenues depuis peu un phénomène très important dans la plupart des communautés innues. Ces chansons s’inspirent à la fois des modes traditionnels de relation au son et au monde, de la tradition de chants chrétiens en langue innu-aimun ainsi que des musiques de violoneux, country, folk, rock et des divers courants actuels. Malgré ces multiples influences, elles révèlent une attitude musicale propre aux Innus, en continuité avec un mode d’être ancestral, où le chant confère du pouvoir sur soi-même et dans le monde environnant. Ancrées dans l’expérience contemporaine, ces musiques sont des agents de transformation qui prennent aussi part au processus de guérison de l’être innu.
Accompagné d'un CD mp3 de chants et musiques.
Comme ambassade culturelle en devenir, il nous semblait fondamental de participer à cette réflexion. Notre travail à l’ouverture du lieu sera de promouvoir, de rechercher, de faire valoir, de soutenir de faire rayonner et de participer à la production culturelle autochtone. Il est ainsi de notre devoir de mieux comprendre en quoi consiste cette production afin de pouvoir répondre de façon respectueuse, authentique et adéquate à notre mandat. Après des siècles à avoir été contraints à produire cachés, à se voir interdire nos cultures et à subir une assimilation, plusieurs de nos histoires, de nos traditions et de nos forces créatrices se sont perdues. Heureusement, d’autres ont perduré malgré tout, se sont transformées ou ont été créés. La production culturelle autochtone se retrouve, se réinvente et se reconstruit.
Nous avons souhaité mieux comprendre les dynamiques multiples et diversifiées qui sous-tendent les productions culturelles autochtones aujourd’hui afin de mieux comprendre quelles sont ces productions : Quels rôles prennent ces productions dans nos vies? Comment s’expriment-elles? Qui les produit? Comment sont-elles produites? Pour qui? Dans quel contexte? Comment, comme ambassade culturelle, pouvons-nous répondre aux besoins des productrices et des producteurs culturelles autochtones et faciliter cette production?
Spécifiquement, pour cette première phase d’une recherche qui nous l’espérons pourra couvrir l’ensemble du territoire aujourd’hui appelé « Québec », nous nous sommes intéressés aux productions en milieu urbain. En effet, plus de 50 % des Autochtones vivent aujourd’hui en milieu urbain (Statistique Canada, 2011). Une partie importante de la production culturelle autochtone se fait donc en ville. Or, malgré le travail de certaines institutions de recherche, peu de connaissances sont disponibles sur cette production culturelle. Il nous semblait adéquat et judicieux de s’inscrire dans cette mouvance urbaine et de commencer notre travail de recherche par les réalités des villes.
Il importait aussi d’être inclusif et d’essayer, dans la mesure de nos moyens, de donner une voix à un large éventail de productrices et de producteurs culturelles. Si les cultures autochtones se reconstruisent et se redéfinissent, il est fondamental à nos yeux de s’assurer que toutes les productions définies comme autochtones par les productrices et les producteurs, ou par leurs communautés, aient leur place dans cet état des lieux. Nous souhaitions aussi nous assurer de ne pas perpétuer une forme d’élitisme présente parfois dans le milieu des arts et de la culture.
Nous chercherons, dans les pages qui suivent, à comprendre les pratiques, les relations et les motivations entourant les productions culturelles autochtones dans les villes de Montréal, Québec,
Saguenay, Sept-Îles et Val-d’Or. Nous nous intéresserons ensuite aux conditions de production de ces manifestations culturelles autochtones et finalement à leurs impacts et à leurs rôles dans la reconstruction culturelle des Autochtones au Québec. Nous terminerons en proposant des pistes d’action pour faciliter et soutenir cette production, ses productrices et ses producteurs.