Papers/Articles by Olivier Guimond
JCHA/RSCH, 2022
1. Comment en êtes-vous arrivé à vous intéresser au Québec du XIXe siècle?
2. Comment en êtes-vou... more 1. Comment en êtes-vous arrivé à vous intéresser au Québec du XIXe siècle?
2. Comment en êtes-vous venu à étudier Louis-Joseph Papineau?
3. Quel a été l'impact des idéaux de Jefferson sur les mouvements républicains au Canada?
4. Que pouvons-nous apprendre sur la politique au XIXe siècle au Canada en lisant les écrits de Papineau?
5. Avez-vous lu quelque chose de bon récemment?
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Le Devoir, 2022
https://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo-histoire/705501/l-imaginaire-seigneurial-au-q... more https://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo-histoire/705501/l-imaginaire-seigneurial-au-quebec
Le régime seigneurial est un référent culturel à partir duquel les Québécois peuvent réfléchir au changement social. En novembre dernier [2021], l’Institut économique de Montréal proposait ainsi de « s’affranchir du modèle seigneurial ». Il dénonçait alors l’entrave qu’impose l’Union des producteurs agricoles (UPA) pour l’accès à la petite propriété terrienne désirée par la relève agricole. Cette perception négative du modèle seigneurial diffère passablement de celle prépondérante véhiculée dans l’imaginaire québécois depuis la fin du XVIIIe siècle.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Journal of the Canadian Historical Association / Revue de la société historique du Canada, 2021
Historians have acknowledged that Louis-Joseph Papineau’s political ideas were closely related to... more Historians have acknowledged that Louis-Joseph Papineau’s political ideas were closely related to Jeffersonian republicanism, but no extensive analysis of this relation has yet been provided. Papineau’s fundamental position on seigneurialism has often been reduced to a supposedly egoistic refusal to endorse the abolition of seigneurial property envisioned by Patriotes in 1838. As close readings of Papineau’s correspondence and speeches reveal, his seigneurialism may be understood in light of his admiration of Jefferson and long-term inclinations for Jeffersonian republicanism. The seigneurial regime, for Papineau, was consistent with what he perceived to be the egalitarian nature of New World societies, such as Lower Canada. It also acted as a system of “free” land distribution, which, in turn, favoured the settlement of independent and virtuous citizens on whom could rest a democratic republic. Moreover, Papineau viewed seigneurialism as a good way to prepare Canadians for integration into a continental American republican society by helping preserve the highly moral character of their nationalité. Papineau’s republican seigneurialism, far from representing a paradoxical stance, was a unique form of “local” republicanism deeply rooted in a French Canadian institution and a “universal” republican ideal.
Les historiens ont reconnu que les idées politiques de Louis-Joseph Papineau étaient étroitement liées au républicanisme jeffersonien, mais aucune analyse approfondie de cette relation n’a encore été proposée. La position fondamentale de Papineau sur le seigneurialisme a souvent été réduite à un refus prétendument égoïste d’endosser l’abolition de la propriété seigneuriale envisagée par les Patriotes en 1838. Comme le révèle une lecture attentive de la correspondance et des discours de Papineau, son seigneurialisme peut être compris à la lumière de son admiration pour Jefferson et de son penchant de longue date pour le républicanisme jeffersonien. Le régime seigneurial, pour Papineau, était conforme à ce qu’il percevait comme la nature égalitaire des sociétés du Nouveau Monde, telles que le Bas-Canada. Il agissait également comme un système de distribution « gratuite » des terres, qui, à son tour, favorisait l’établissement de citoyens indépendants et vertueux sur lesquels pouvait reposer une république démocratique. De plus, Papineau considérait le seigneurialisme comme un bon moyen de préparer les Canadiens à l’intégration dans une société républicaine continentale américaine en aidant à préserver le caractère hautement moral de leur nationalité. Le seigneurialisme républicain de Papineau, loin de représenter une position paradoxale, était une forme unique de républicanisme « local » profondément enraciné dans une institution canadienne-française et dans un idéal républicain « universel ».
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Revue d'histoire de l'Amérique française, 2020
L’histoire seigneuriale québécoise connaît un certain engouement depuis le début du XXIe siècle. ... more L’histoire seigneuriale québécoise connaît un certain engouement depuis le début du XXIe siècle. Cet article vise à présenter les développements récents de la recherche – notamment sur l’administration seigneuriale au féminin, les Autochtones dans le régime seigneurial, les persistances et les mémoires du régime seigneurial – et à faire ressortir quelques-unes de ses nouveautés. Le propos sera également axé sur un double enjeu lié à la complexification de notre compréhension de l’univers seigneurial et à la question de sa singularité, en revenant notamment sur un débat récent concernant la nature du « système » seigneurial laurentien. Une réflexion conclusive portera sur deux avenues de recherches possibles pour l’avenir en histoire seigneuriale : celles de la modernité non radicale et de la féodalité tardive.
Disponible sur Érudit: https://www-erudit-org.proxy.bib.uottawa.ca/en/journals/haf/2020-v74-n1-2-haf05853/
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Borealia: Early Canadian History, 2019
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Borealia: Early Canadian History, 2019
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Revue d'histoire de l'Université de Sherbrooke, 2017
Cet article traite de l'attachement de Louis-Joseph Papineau à la propriété seigneuriale menacée ... more Cet article traite de l'attachement de Louis-Joseph Papineau à la propriété seigneuriale menacée d'abolition à plusieurs reprises, entre les décennies 1820 et 1850. La correspondance récemment éditée et publiée du seigneur de la Petite-Nation et chef patriote permet de brosser un portrait complexe de cet attachement. Stable sur toute la période étudiée, le discours de Papineau sur cette question fait voir qu'il se préoccupe certes du respect des droits de propriété des seigneurs, mais aussi, et peut-être davantage, de la perte d'une tenure bien adaptée au « Pays ». Il s'inquiète, en fait, de la perte d'une institution traditionnelle qui protège les cultivateurs canadiens contre les spéculateurs, constitue un système socio-économique fondé sur la réciprocité et permet un accès facile à la propriété et à l'indépendance.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Façonner le Québec. Population, pouvoirs et territoires. Actes des 21e et 22e colloques étudiants du CIEQ, 2017
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bulletin d'histoire politique, 2017
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Histoireengagée.ca, 2016
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Histoire-Québec, 2016
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Revue d'histoire de l'Université de Sherbrooke, 2016
Bookmarks Related papers MentionsView impact
M.A. Dissertation/Mémoire de maîtrise by Olivier Guimond
Ce mémoire s’intéresse à Louis-Joseph Papineau (1786-1871), chef du Parti canadien (1815-1826) et... more Ce mémoire s’intéresse à Louis-Joseph Papineau (1786-1871), chef du Parti canadien (1815-1826) et du Parti patriote (1826-1837) ainsi que seigneur de la Petite-Nation (1817-1871). Y sont examinés plus spécifiquement le traitement historiographique, surtout au Québec, de la figure du seigneur Papineau ainsi que ses idées sur le régime seigneurial telles qu’elles se déploient dans sa correspondance privée et ses écrits publics. L’angle d’approche est donc double, soit celui de l’analyse historiographique et de l’histoire des idées. Généralement considérée comme paradoxale par les historiens, il est défendu dans ce travail qu’a contrario la conjonction de la condition de seigneur et des idées politiques démocratiques et républicaines chez Papineau peut être cohérente. Pour ce faire, son discours est étudié avec une attention particulière portée à ses sensibilités jeffersoniennes, c’est-à-dire aux caractéristiques qui font écho à l’admiration du seigneur pour « le plus aimé » de ses « maîtres en politique », Thomas Jefferson. Ainsi, les idées de Papineau sur le régime seigneurial sont mises en relation avec d’autres pans de sa pensée, notamment sur la propriété terrienne, la vertu, l’indépendance citoyenne, la morale, l’économie politique et le devenir de l’expérience républicaine en Amérique menacée par la question épineuse de l’esclavage des Noirs. Le régime seigneurial, pour lui, constitue un moyen puissant et bien adapté au Bas-Canada de développer et faire perdurer un environnement social favorisant la vertu. Rien dans la seigneurie canadienne, qui est tout sauf la féodalité européenne, n’entre en contradiction avec sa vision d’un progrès qui devrait être républicain autant sur le plan économique que politique. Cette vue plus globale sur les idées de Papineau tend à montrer qu’elles forment un tout visiblement cohérent. Afin d’approfondir le regard sur sa trajectoire intellectuelle, le portrait contextualisé de l’attachement de Papineau à la propriété seigneuriale lorsqu’elle fut à maintes reprises menacée d’extinction est brossé. Cet exercice qui englobe l’ensemble de sa vie épistolaire met donc en lumière les conjonctures dans lesquelles il intervient ainsi que les raisons qui le motivent à travers le temps. En somme, les conclusions de cette recherche remettent en question, d’une part, le bien-fondé de la thèse de l’« être divisé » de Fernand Ouellet qui avait vu dans l’articulation synchronique d’idées démocratiques et d’une position proseigneuriale une preuve de l’hypocrisie égoïste et de l’incapacité mentale de Papineau de marcher dans le sens du progrès libéral. D’autre part, elles contribuent à la restitution d’une part de sincérité et de cohérence aux idées de Papineau.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Conference Presentations by Olivier Guimond
Ceci est le texte d'une intervention dans le cadre du colloque "Histoire et patrimoine seigneuria... more Ceci est le texte d'une intervention dans le cadre du colloque "Histoire et patrimoine seigneurial", tenu à la Seigneurie des Aulnaies (Saint-Roch-des-Aulnaies), les 14 et 15 septembre 2019.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Ce texte est une version remaniée d’une intervention dans le cadre de la table ronde « Histoire e... more Ce texte est une version remaniée d’une intervention dans le cadre de la table ronde « Histoire et philosophie: essais épistémologiques » lors du XIe colloque des étudiant.e.s en histoire de l’Université de Sherbrooke (L’Histoire… une introspection: pertinence d’une discipline, nouveaux champs et nouvelles tendances) tenue à l’Université de Sherbrooke en mars 2018. Je remercie les personnes présentes lors de ce colloque pour leurs commentaires, ainsi que Louis-Patrick St-Pierre pour sa relecture et ses commentaires.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
La modernité a-t-elle quelque chose à voir avec le régime seigneurial canadien? Ce régime de prop... more La modernité a-t-elle quelque chose à voir avec le régime seigneurial canadien? Ce régime de propriété foncière, d’occupation du territoire et de régulations sociales implanté en Nouvelle-France au 17e siècle et abolit officiellement en 1854 a-t-il quelque chose à voir avec la modernité? À ce questionnement, je répondrais : oui, le régime seigneurial a probablement beaucoup à voir avec la modernité. Pour tenter de vous en convaincre, je vous propose, dans un premier temps, une réflexion introductive qui va sans doute sembler familière aux canadianistes, autour de l’idée de modernité au Québec. Dans un second temps, je proposerai un commentaire de l’historiographie seigneuriale, qui sera inévitablement impressionniste, j’en ai bien peur, et qui apparaîtra un peu provocateur par moment (on me conseillait sagement de le préciser d’entrée de jeu). Je ferai valoir, au final, que certains enjeux intellectuels et culturels que ce régime interpelle, notamment celui de la modernité, peuvent encore être l’objet d’une étude sérieuse.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Book Reviews by Olivier Guimond
Mens. Revue d'histoire intellectuelle et culturelle, 2022
Sur Érudit: https://www.erudit.org/fr/revues/mens/2022-v23-n1-mens08111/1100659ar/
La guerre d’... more Sur Érudit: https://www.erudit.org/fr/revues/mens/2022-v23-n1-mens08111/1100659ar/
La guerre d’indépendance des Canadas couronne une suite de travaux qui
tâchent, par une approche transnationale et l’examen d’archives provenant des États-Unis et des deux Canadas, de repenser le mouvement patriote sur les plans idéologique, politique, économique, militaire et géopolitique. L’ouvrage donne de multiples preuves de l’existence d’un mouvement intellectuel et politique transnational, aux ramifications et à l’influence trop longtemps méconnues, de même que des preuves du déroulement d’un conflit armé d’une envergure, d’une complexité et d’une gravité largement sous-estimées. Pour ces raisons et pour bien d’autres, La guerre d’indépendance des Canadas est déjà un ouvrage incontournable de l’historiographie.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bulletin d'histoire politique, 2022
Sur Érudit: https://www.erudit.org/fr/revues/bhp/2022-v30-n1-bhp07081/1090123ar/
Avec Robert Nel... more Sur Érudit: https://www.erudit.org/fr/revues/bhp/2022-v30-n1-bhp07081/1090123ar/
Avec Robert Nelson dit le Diable, François Labonté poursuit son récit des
faits et gestes des principaux acteurs des Rébellions patriotes de 1837-1838 et de leurs suites. C’est en effet dans un premier tome (Alias Anthony St-John, PUL, 2004), avec force érudition, que le cinéaste entreprenait ce projet de trilogie. Ce faisant, Labonté est l’un des rares auteurs à s’être attelé à l’écriture de l’histoire un tant soit peu complète de l’organisation des patriotes exilés aux États-Unis à la fin des années 1830.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Cahiers d'histoire, 2020
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Mens. Revue d'histoire intellectuelle et culturelle, 2019
L'article est sur Érudit: https://www.erudit.org/fr/revues/mens/2019-v20-n1-2-mens05849/1075439ar/
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Uploads
Papers/Articles by Olivier Guimond
2. Comment en êtes-vous venu à étudier Louis-Joseph Papineau?
3. Quel a été l'impact des idéaux de Jefferson sur les mouvements républicains au Canada?
4. Que pouvons-nous apprendre sur la politique au XIXe siècle au Canada en lisant les écrits de Papineau?
5. Avez-vous lu quelque chose de bon récemment?
Le régime seigneurial est un référent culturel à partir duquel les Québécois peuvent réfléchir au changement social. En novembre dernier [2021], l’Institut économique de Montréal proposait ainsi de « s’affranchir du modèle seigneurial ». Il dénonçait alors l’entrave qu’impose l’Union des producteurs agricoles (UPA) pour l’accès à la petite propriété terrienne désirée par la relève agricole. Cette perception négative du modèle seigneurial diffère passablement de celle prépondérante véhiculée dans l’imaginaire québécois depuis la fin du XVIIIe siècle.
Les historiens ont reconnu que les idées politiques de Louis-Joseph Papineau étaient étroitement liées au républicanisme jeffersonien, mais aucune analyse approfondie de cette relation n’a encore été proposée. La position fondamentale de Papineau sur le seigneurialisme a souvent été réduite à un refus prétendument égoïste d’endosser l’abolition de la propriété seigneuriale envisagée par les Patriotes en 1838. Comme le révèle une lecture attentive de la correspondance et des discours de Papineau, son seigneurialisme peut être compris à la lumière de son admiration pour Jefferson et de son penchant de longue date pour le républicanisme jeffersonien. Le régime seigneurial, pour Papineau, était conforme à ce qu’il percevait comme la nature égalitaire des sociétés du Nouveau Monde, telles que le Bas-Canada. Il agissait également comme un système de distribution « gratuite » des terres, qui, à son tour, favorisait l’établissement de citoyens indépendants et vertueux sur lesquels pouvait reposer une république démocratique. De plus, Papineau considérait le seigneurialisme comme un bon moyen de préparer les Canadiens à l’intégration dans une société républicaine continentale américaine en aidant à préserver le caractère hautement moral de leur nationalité. Le seigneurialisme républicain de Papineau, loin de représenter une position paradoxale, était une forme unique de républicanisme « local » profondément enraciné dans une institution canadienne-française et dans un idéal républicain « universel ».
Disponible sur Érudit: https://www-erudit-org.proxy.bib.uottawa.ca/en/journals/haf/2020-v74-n1-2-haf05853/
https://earlycanadianhistory.ca/2019/11/27/lhistoire-et-lurgence-climatique-ou-la-tradition-a-la-rescousse-du-progres/
https://earlycanadianhistory.ca/2019/11/27/history-and-the-climate-emergency-or-tradition-to-the-rescue-of-progress/
M.A. Dissertation/Mémoire de maîtrise by Olivier Guimond
Conference Presentations by Olivier Guimond
Book Reviews by Olivier Guimond
La guerre d’indépendance des Canadas couronne une suite de travaux qui
tâchent, par une approche transnationale et l’examen d’archives provenant des États-Unis et des deux Canadas, de repenser le mouvement patriote sur les plans idéologique, politique, économique, militaire et géopolitique. L’ouvrage donne de multiples preuves de l’existence d’un mouvement intellectuel et politique transnational, aux ramifications et à l’influence trop longtemps méconnues, de même que des preuves du déroulement d’un conflit armé d’une envergure, d’une complexité et d’une gravité largement sous-estimées. Pour ces raisons et pour bien d’autres, La guerre d’indépendance des Canadas est déjà un ouvrage incontournable de l’historiographie.
Avec Robert Nelson dit le Diable, François Labonté poursuit son récit des
faits et gestes des principaux acteurs des Rébellions patriotes de 1837-1838 et de leurs suites. C’est en effet dans un premier tome (Alias Anthony St-John, PUL, 2004), avec force érudition, que le cinéaste entreprenait ce projet de trilogie. Ce faisant, Labonté est l’un des rares auteurs à s’être attelé à l’écriture de l’histoire un tant soit peu complète de l’organisation des patriotes exilés aux États-Unis à la fin des années 1830.
2. Comment en êtes-vous venu à étudier Louis-Joseph Papineau?
3. Quel a été l'impact des idéaux de Jefferson sur les mouvements républicains au Canada?
4. Que pouvons-nous apprendre sur la politique au XIXe siècle au Canada en lisant les écrits de Papineau?
5. Avez-vous lu quelque chose de bon récemment?
Le régime seigneurial est un référent culturel à partir duquel les Québécois peuvent réfléchir au changement social. En novembre dernier [2021], l’Institut économique de Montréal proposait ainsi de « s’affranchir du modèle seigneurial ». Il dénonçait alors l’entrave qu’impose l’Union des producteurs agricoles (UPA) pour l’accès à la petite propriété terrienne désirée par la relève agricole. Cette perception négative du modèle seigneurial diffère passablement de celle prépondérante véhiculée dans l’imaginaire québécois depuis la fin du XVIIIe siècle.
Les historiens ont reconnu que les idées politiques de Louis-Joseph Papineau étaient étroitement liées au républicanisme jeffersonien, mais aucune analyse approfondie de cette relation n’a encore été proposée. La position fondamentale de Papineau sur le seigneurialisme a souvent été réduite à un refus prétendument égoïste d’endosser l’abolition de la propriété seigneuriale envisagée par les Patriotes en 1838. Comme le révèle une lecture attentive de la correspondance et des discours de Papineau, son seigneurialisme peut être compris à la lumière de son admiration pour Jefferson et de son penchant de longue date pour le républicanisme jeffersonien. Le régime seigneurial, pour Papineau, était conforme à ce qu’il percevait comme la nature égalitaire des sociétés du Nouveau Monde, telles que le Bas-Canada. Il agissait également comme un système de distribution « gratuite » des terres, qui, à son tour, favorisait l’établissement de citoyens indépendants et vertueux sur lesquels pouvait reposer une république démocratique. De plus, Papineau considérait le seigneurialisme comme un bon moyen de préparer les Canadiens à l’intégration dans une société républicaine continentale américaine en aidant à préserver le caractère hautement moral de leur nationalité. Le seigneurialisme républicain de Papineau, loin de représenter une position paradoxale, était une forme unique de républicanisme « local » profondément enraciné dans une institution canadienne-française et dans un idéal républicain « universel ».
Disponible sur Érudit: https://www-erudit-org.proxy.bib.uottawa.ca/en/journals/haf/2020-v74-n1-2-haf05853/
https://earlycanadianhistory.ca/2019/11/27/lhistoire-et-lurgence-climatique-ou-la-tradition-a-la-rescousse-du-progres/
https://earlycanadianhistory.ca/2019/11/27/history-and-the-climate-emergency-or-tradition-to-the-rescue-of-progress/
La guerre d’indépendance des Canadas couronne une suite de travaux qui
tâchent, par une approche transnationale et l’examen d’archives provenant des États-Unis et des deux Canadas, de repenser le mouvement patriote sur les plans idéologique, politique, économique, militaire et géopolitique. L’ouvrage donne de multiples preuves de l’existence d’un mouvement intellectuel et politique transnational, aux ramifications et à l’influence trop longtemps méconnues, de même que des preuves du déroulement d’un conflit armé d’une envergure, d’une complexité et d’une gravité largement sous-estimées. Pour ces raisons et pour bien d’autres, La guerre d’indépendance des Canadas est déjà un ouvrage incontournable de l’historiographie.
Avec Robert Nelson dit le Diable, François Labonté poursuit son récit des
faits et gestes des principaux acteurs des Rébellions patriotes de 1837-1838 et de leurs suites. C’est en effet dans un premier tome (Alias Anthony St-John, PUL, 2004), avec force érudition, que le cinéaste entreprenait ce projet de trilogie. Ce faisant, Labonté est l’un des rares auteurs à s’être attelé à l’écriture de l’histoire un tant soit peu complète de l’organisation des patriotes exilés aux États-Unis à la fin des années 1830.
Text on Borealia: Early Canadian History: https://earlycanadianhistory.ca/2021/03/01/history-and-memory-of-the-seigneurial-regime-in-quebec/?fbclid=IwAR31pQnPRrs8roEJ58YqEL8LtpKO9etXmfCwwlTYin1XwZpxg8zezzS4vQY
To access the book: https://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/16417?fbclid=IwAR0sg-m-9CVCOdDGybb5sg4dAK0jPP9QdTpIYo1BW1KydhfbS8msp1UMnQQ
Lien vers le texte en ligne: https://earlycanadianhistory.ca/2021/03/01/histoire-et-memoire-du-regime-seigneurial-au-quebec/
Lien vers le livre: https://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/16417?fbclid=IwAR0sg-m-9CVCOdDGybb5sg4dAK0jPP9QdTpIYo1BW1KydhfbS8msp1UMnQQ
L’histoire de la seigneurie laurentienne est-elle la fille du conflit politique ? C’est, entre autres, à cette question que répond Le féodalisme dans la vallée du Saint-Laurent : un problème historiographique. Dans cet ouvrage, Matteo Sanfilippo résume et analyse 250 années (1763-2008) de production historiographique au Canada français et au Canada anglais portant sur le régime seigneurial laurentien.
Sanfilippo remet dans leur contexte historique les discours et les débats sur ce régime, qui sont inextricablement liés aux dynamiques politiques canadiennes.
Le féodalisme dans la vallée du Saint-Laurent est un essai unique dans le paysage historiographique canadien. Il est ici traduit en français pour la première fois. À l’heure d’un renouveau certain de l’histoire seigneuriale laurentienne, lectrices et lecteurs pourront découvrir les enjeux complexes de son écriture en faisant la rencontre de la pensée originale de Matteo Sanfilippo.
Enfin, les historiens Olivier Guimond et Arnaud Montreuil signent une postface dans laquelle ils poursuivent les réflexions de Matteo Sanfilippo entre 2008 et aujourd’hui.