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2020, Bulletin d'histoire politique, vol. 28, no 2
Liens vers la réplique de Maxime Dagenais et Julien Mauduit: https://www.erudit.org/fr/revues/bhp/2020-v28-n2-bhp05433/1070811ar/
Ce mémoire s’intéresse à Louis-Joseph Papineau (1786-1871), chef du Parti canadien (1815-1826) et du Parti patriote (1826-1837) ainsi que seigneur de la Petite-Nation (1817-1871). Y sont examinés plus spécifiquement le traitement historiographique, surtout au Québec, de la figure du seigneur Papineau ainsi que ses idées sur le régime seigneurial telles qu’elles se déploient dans sa correspondance privée et ses écrits publics. L’angle d’approche est donc double, soit celui de l’analyse historiographique et de l’histoire des idées. Généralement considérée comme paradoxale par les historiens, il est défendu dans ce travail qu’a contrario la conjonction de la condition de seigneur et des idées politiques démocratiques et républicaines chez Papineau peut être cohérente. Pour ce faire, son discours est étudié avec une attention particulière portée à ses sensibilités jeffersoniennes, c’est-à-dire aux caractéristiques qui font écho à l’admiration du seigneur pour « le plus aimé » de ses « maîtres en politique », Thomas Jefferson. Ainsi, les idées de Papineau sur le régime seigneurial sont mises en relation avec d’autres pans de sa pensée, notamment sur la propriété terrienne, la vertu, l’indépendance citoyenne, la morale, l’économie politique et le devenir de l’expérience républicaine en Amérique menacée par la question épineuse de l’esclavage des Noirs. Le régime seigneurial, pour lui, constitue un moyen puissant et bien adapté au Bas-Canada de développer et faire perdurer un environnement social favorisant la vertu. Rien dans la seigneurie canadienne, qui est tout sauf la féodalité européenne, n’entre en contradiction avec sa vision d’un progrès qui devrait être républicain autant sur le plan économique que politique. Cette vue plus globale sur les idées de Papineau tend à montrer qu’elles forment un tout visiblement cohérent. Afin d’approfondir le regard sur sa trajectoire intellectuelle, le portrait contextualisé de l’attachement de Papineau à la propriété seigneuriale lorsqu’elle fut à maintes reprises menacée d’extinction est brossé. Cet exercice qui englobe l’ensemble de sa vie épistolaire met donc en lumière les conjonctures dans lesquelles il intervient ainsi que les raisons qui le motivent à travers le temps. En somme, les conclusions de cette recherche remettent en question, d’une part, le bien-fondé de la thèse de l’« être divisé » de Fernand Ouellet qui avait vu dans l’articulation synchronique d’idées démocratiques et d’une position proseigneuriale une preuve de l’hypocrisie égoïste et de l’incapacité mentale de Papineau de marcher dans le sens du progrès libéral. D’autre part, elles contribuent à la restitution d’une part de sincérité et de cohérence aux idées de Papineau.
Bulletin d'histoire politique, 2017
Revue d'histoire de l'Université de Sherbrooke, 2017
Cet article traite de l'attachement de Louis-Joseph Papineau à la propriété seigneuriale menacée d'abolition à plusieurs reprises, entre les décennies 1820 et 1850. La correspondance récemment éditée et publiée du seigneur de la Petite-Nation et chef patriote permet de brosser un portrait complexe de cet attachement. Stable sur toute la période étudiée, le discours de Papineau sur cette question fait voir qu'il se préoccupe certes du respect des droits de propriété des seigneurs, mais aussi, et peut-être davantage, de la perte d'une tenure bien adaptée au « Pays ». Il s'inquiète, en fait, de la perte d'une institution traditionnelle qui protège les cultivateurs canadiens contre les spéculateurs, constitue un système socio-économique fondé sur la réciprocité et permet un accès facile à la propriété et à l'indépendance.
Revue d'histoire de l'Université de Sherbrooke, 2016
Mens, 2018
La Grande Noirceur est fille de la Révolution tranquille. Pour affirmer la victoire de la modernité, les nouvelles élites québécoises noircirent exagérément le moment qu’elles venaient de quitter. Les historiens dits révisionnistes sonnèrent l’alarme : le passé québécois aurait été de tout temps « normal ». C’est à cette lecture qu’une nouvelle génération d’intellectuels, dite de la « nouvelle sensibilité », ou communautarienne républicaine, réagira. Elle tentera de réhabiliter la singularité d’un passé québécois sans réhabiliter la Grande Noirceur. C’est un bilan à la fois théorique et politique des communautariens-républicains que nous voudrions effectuer ici : un bilan théorique, qui reprendra les principales thèses québécoises contemporaines sur la réhabilitation du passé, et un bilan politique, qui rappellera la difficile articulation entre la singularité québécoise (les valeurs) et son universalisme (la laïcité). Il n’est pas si facile de se débarrasser de la Grande Noirceur sans se débarrasser du passé québécois.
Façonner le Québec. Population, pouvoirs et territoires. Actes des 21e et 22e colloques étudiants du CIEQ, 2017
Annales Historiques de la Révolution française, 2019
Assurément, la fluidité de la notion d’histoire transnationale, qui en fait l’intérêt et en explique le succès ne va pas sans les ambiguïtés qu’entraîne la pluralité des approches théoriques et méthodologiques qui s’en réclament explicitement depuis une quinzaine d’années tout en ayant pu être en partie pratiquées, sous d’autres formes et noms, depuis longtemps déjà. De là, l’utilité d’une mise en perspective et d’un échange entre chercheurs ayant une riche expérience de l’histoire transnationale à l’âge des révolutions et formant en eux-mêmes, et comme de juste, un forum transnational.
paysages de rivière nord-américains et européens ont une géohistoire commune, c’est-à-dire une construction sur le temps long qui emprunte des voies parallèles. Ainsi, de part et d’autre de l’Atlantique, les sociétés ont profondément transformé les cours d'eau, les ont façonnés et dotés des différentes techniques hydrauliques pour répondre à leurs besoins, aboutissant in fine à la construction de territoires spécifiques. Cette métamorphose fluviale ne concerne que l’Europe à l’époque médiévale. Puis les Européens, à leur arrivée en Nouvelle-France, importent leurs techniques et leurs savoirs en matière d’aménagement fluvial, y reproduisent leurs usages et pratiques et modifient par conséquent progressivement les hydrosystèmes. Il s’agit ici, dans une démarche d’histoire environnementale interdisciplinaire et comparative, d’analyser la relation société-environnement fluvial à travers deux terrains d’application : la vallée de l’Escaut et la vallée du Saint-Laurent, particulièrement ses affluents qui sont des rivières moyennes où se sont de préférence greffées les infrastructures fluviales. Cette démarche s’appuie sur les récents travaux parus en France et au Canada qui témoignent d’un renouvellement des approches en la matière.
Bulletin d'histoire politique, 2017
Revue d'histoire de l'Amérique française, 2019
Revue d'histoire du XIXe siècle, 2018
Politique et Société, 2011
Enjeux de l'Univers social, 2020
Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 63, no 1, 2009
Révolution-française.net, 2014
Journal of the Wester Society for French History, 2018
Recherches sociographiques, 2017