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Deuteros-des-gemeaux
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Date de création : 16.05.2010
Dernière mise à jour : 26.09.2010
56 articles


Chapitre 18

Publié le 26/09/2010 à 11:09 par deuteros Tags : mort femme chat fleurs enfants homme chez
Chapitre 18

Chapitre 18 - La marée humaine

 
  Jeudi 20 Juin 2080, 10h47.

  Quelques minutes plus tard, la famille Marchal y était presque, à cette base. Leur salut. Car en gros, la Terre allait exploser d'ici peu, raison de cette chaleur soudain de plus en plus insoutenable. Malheureusement les places coutaient  chères... Très chères !
  - Philippe, pourquoi devons-nous aller là-bas ? C'est quoi ce mystère ?
  L'homme resta silencieux devant l'interrogatoire de Sandrine, qui n'y comprenait vraiment rien de rien. Le problème était que Philippe ne pouvait pas vraiment lui expliquer. C'était une perte de temps, et de plus, cette douleur lancinante l'empêchait d'avoir les idées complètement claires. Seul le fait de conserver l'espoir lui semblait encore logique dans son cerveau confus.
  - Pourquoi ne dis-tu rien, chéri ? continua à le harceler Sandrine, qui essuya encore un échec.
  Philippe, tourna une dernière fois son volant, arrêta son véhicule... et fut abattu une fois arrivé, en voyant tous ces gens se tasser aux grilles de la base spatiale, qui était logiquement fermées.
  - Imbécilé... lâcha mauvaisement l'autre Philippe.
  Cet étrange Philippe au regard aussi vénéneux que ce bijou... ce serpent étrange.
  Brian Rithopson avait réussi à semer la panique en jouant les idiots qui ne savaient pas tenir leur langue finalement. Résultat, de nombreux abrutis obstruaient le seul passage menant au salut. Phlippe pris deux secondes pour réfléchir à une solution. C'était impératif de sauvegarder l'espoir.
  Philippe regarda un instant le ventre de sa femme, posa une main dessus. Le futur nouveau né était l'être à sauver en priorité de cette Terre mourante. Tout à coup, une voix que Philippe (et l'autre Philippe) reconnu attira son attention.
  - Philippe Marchal, disait le médecin reconnu de Valenciennes.
  Daniel Jacquard était accompagné de son ami Brian et semblait aussi envieux que son compagnon de se tirer de là. Et aussi, de sauver cet espoir. La famille Marchal descendit de la fourgonnette. Il n'y avait plus une seconde à perdre. La planète entrait dans sa phase critique.
  - C'est cette femme ? demanda le médecin à Philippe.
  Ce dernier hocha simplement la tête. Sandrine, qui ne comprenait rien, restait muette. Ses enfants, qui n'avait pas conscience de l'évènement qui allait bouleverser l'univers, quant à eux, attendait en se demandant sûrement où ils allaient.
  - D'accord, suivez-nous...
  Le petit groupe suivait le duo, s'éloignant de la base spatiale, avant d'entrer à un domicile plutôt luxueux. Ils traversèrent une grande place, avec des allées en fleurs, des arbustes, avant de pénétrer dans le domicile, qui était comme un labyrinthe. Des tas de pièces de on ne sais combien de kilomètres...
  Bizarrement, tandis que Philippe regardait un peu perdu les lieux, le duo Daniel/Brian parcourait les pièces comme s'ils étaient chez eux. Ils arrivèrent à une sorte de cave, qu'ils empruntèrent... avant d'aboutir de nouveau, dix minutes plus tard, à la base spatiale, mais à l'intérieur cette fois. Ils n'étaient qu'à une centaine de mètres de leur salut.
Le vaisseau, qui pouvait accueillir pas moins de cinq cent personnes, resplendissait. Enfin c'était l'impression qu'ils avaient. C'était l'espoir de vivre. Comme à l'unisson, soudain, les fuyards (si on pouvait les nommer ainsi) regardèrent en direction des grilles qui empêchaient les gens d'entrer dans la piste d'envol et d'aterrissage des appareils spatiaux. Celles-ci cédèrent sous la pression, et un fleuve humain, tel le tsunami en colère, s'engouffra, noyant quelques secondes plus tard ceux qui croyaient être sauvés. 
 Désespéré, la famille Marchal tenta de ne pas être séparé les uns les autres, mais... Tristan, rester un peu en retrait avec son chat Mortimer, fut bousculé par un de ces pauvres fou qui ne voulaient pas mourir, et piétiné par d'autres. La cheville foulée et un peu sonné, l'enfant ne parvint pas à appeler sa famille, de leur dire de l'attendre.
  Plusieurs minutes s'égrénèrent, avant qu'il ne voit s'envoler le vaisseau, qui laissait en dessous de lui des milliers de condamnés à mort...

 

Chapitre 17

Publié le 22/09/2010 à 10:58 par deuteros Tags : enfant message voiture enfants chez animal
Chapitre 17

Chapitre 17 - Contre la montre

 

  Jeudi 20 Juin 2080, 10h35.

  Ca faisait mal...

  Gémissant et marchant difficilement sur ses jambes, philippe Marchal allait-il mourir ?

  Ca le lançait, il titubait... Il chûtait tout doucement, tombait de haut. C'était terminé, il ne pouvait plus résister à cette douleur lancinante.
  Des coups de marteaux dans son crâne ? Le ciel qui lui tombait sur la tête comme dirait les célèbres gaulois Astérix et compagnie ? ca en avait l'air...

  Incapable de bouger, de la sueur inondant son front, Philippe posa un instant son visage sur le volant. Il était parvenu à se garer à deux pas de chez lui, mais sortir de sa fourgonnette et rentrer à son domicile était vraiment mission impossible. Du moins pour le moment...

  Alors il attendait... que la douleur se passe, que ce ciel gaulois remonte tout en haut justement et lui fiche la paix. Ca faisait si mal !

  De plus ces hallucinations, accompagnées de cette voix étrange, ne l'aidait pas à chasser cette douleur. Elles l'amplifiaient même, alors Philippe résistait, toujours.

  - Va te faire voir, disait Philippe, en plein délire, allez tous vous faire voir...

  Oui il résistait, et cela semblait ne pas plaire à ce serpent bizarre, qui le narguait avec ses yeux rouge terrifiant, qui ne faisait pas peur à Philippe justement, qui n'était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds par qui que ce soit, humain, animal ou végétal.

  Cette voix insistait, parlant d'un message du destin... encore ce mot qui résonnait. Ainsi que l'espoir, mais pourquoi ?. Bien que curieux, actuellement, Philippe s'en fichait royalement de tout ça. Tout ce qu'il souhaitait, c'était la disparition de cette douleur atroce. 

   Mais elle semblait avoir élue domicile dans son crâne cette fameuse douleur. Et ce serpent continuait à le fixer de ces yeux rouge, l'aveuglant un peu.

  - Cesse de résister, et divulgue mon message, celui du destin, la destinée de ta race...

  Encore ce charabiat énervant !

  - Va te faire voir, moi j'ai dit, répétait pour la énième fois Philippe, quasi-inconscient.

  Cette bagarre, encore mentale, dura plusieurs minutes, ou heures, ça Philippe ne serait le dire. Mais il l'a remporta à force de persévérance !

  Sans se douter qu'il avait accompli une sorte d'exploit de vaincre ce serpent mystérieux de l'indien de Mars tout aussi mystérieux, Philippe parvint à sortir de sa voiture. Sa migraine était toujours présente, mais largement moins lançante que quelques minutes auparavant.

  En songeant encore à ces mots "destin" et "espoir", il entra à son domicile, s'efforçant à avoir ce faux sourire de "tout va bien".

  Sandrine, son épouse, s'affairait à la vaisselle, tandis que les enfants jouaient ensemble à d'ancien jeux, les éternels monopoly et légos, immortels sur le marché du jouet. Soudain, Philippe buta sur une autre ancienneté enfantine... le camion taille enfant, que Tristan avait laissé trainer pour jouer avec son frère et ses soeurs...

  Philippe, comme paralysé, ne bougeait plus. Deux choix semblaient s'offrir à lui dans ce genre de situation : disputer gentiment son fiston de la même manière de tout père qui se respecte. Ou devenir cet autre Philippe. Cette fois, il ne parvint pas à résister, sa migraine revint puissance dix.

  - Pardon, papa, s'excusait néanmoins Tristan, un petit sourire géné aux lèvres.

  Pour un père qui se respecte, un vrai père, cela aurait suffit, avec une petite réprimande peut-être. Mais à cet instant précis, Philippe n'était plus lui et ne pouvait rien y faire. Il giffla son fils de façon retentissante.

  L'enfant tomba à terre, la lèvre ouverte sous la force de ce coup. Mais il ne pleura pas, habituer à ces injustes passages de cruauté, et défiant son père du regard. Ca ne dura qu'un instant, cet affrontement des yeux, avant que Sandrine n'intervienne.

  - Ca va pas non ! cria-t-elle en prenant l'enfant dans ses bras. Philippe, qu'est-ce qui te prends, c'est notre fils !

   L'intéressé continua de fixer son père, tandis que celui-ci se posait deux doigts sur sa tempe, en sueur. Que ça s'arrête à la fin ! Il commençait à être à bout. Et là, comme un déclic, Tristan dit, d'une voix vide alors qu'il s'agissait de bien dures paroles.

  - Tu n'es plus mon père, je te reconnais plus... Je ne t'aime plus...

  Il partit en courant, et monta les escaliers, se réfugiant dans sa chambre.

  - Tu es fier de toi ! commença à l'enguirlander Sandrine. Le frapper juste pour un camion, là tu as fait fort !

  Silencieux, Philippe ne l'écoutait qu'à moitié, sentant la douleur se répandre partout cette fois... La nuque, les épaule, puis la colonne vertébrale... C'était donc ça mourir dans d'atroces souffrances ? Ou n'était-ce que dans sa tête tout ce mécanisme ?

  - Franchement tu perds la tête ma parole, va voir un psy ! continuait de hurler Sandrine.

  Distraitement, Philippe jeta un oeil circulaire et remarqua que ses trois autres enfants s'étaient éclipsés aussi... Sûrement en haut, avec Tristan, leur si cher grand frère adoré...

  - Tu m'écoute, dis ! s'exclama soudain Sandrine en ayant la mauvaise idée de tater son front. Mais tu es brûlant !

  Par un réflexe malheureux et accidentel, Philippe l'a poussa, elle tomba à terre. Heureusement sans trop de mal... car elle portait leur cinquième enfant tout de même. 

  - Désolé, s'excusa-t-il en se tenant la tête à deux mains cette fois, mais ça fait... si mal...

  Et là, il hurla, la souffrance allant dans tout son corps. Sa bague a la tête de serpent sembla prendre vie, le regard rouge vif.

  Philippe ne put résister cette fois... de manière identique à un automate, il aida Sandrine à se relever en touchant doucement son ventre, prononçant ses mots si mystérieux mais aussi si important.

  - L'espoir, et le destin...

  Il devait les conserver tous les deux, pour l'avenir. Sans que personne ne puisse s'y opposer, ni protester, Philippe les emmena à sa fourgonnette, et ils s'en allèrent... Direction la base spatiale de Valenciennes.

  L'espoir devait vivre, et le destin aussi d'ailleurs...

Chapitre 16

Publié le 22/09/2010 à 10:55 par deuteros Tags : homme message mort pensées enfant travail nuit voiture jardin
Chapitre 16

Chapitre 16 - Alerte rouge

 

  Tout était sombre...

  Comme si la nuit était tombée...

  Pourtant, Brian était à son boulot, en pleine après-midi. Comment se faisait-il que la nuit avait surgi comme ça sans crier gare ? Soudain, l'homme remarqua que les bureaux avaient disparus, il était comme dans un désert vide... Au sol rouge...

  - Rouge, dit tout haut Brian, surpris.

  Il compris tout à coup...

  Brian était là-bas, sur la planète au sol rouge. Mars. La planète meurtrière aux innombrables mystères. Inquiet, et par réflexe, il se tatonna et remarqua avec effroi qu'il n'avait pas de combinaison spatiale !

  - Non, je vais mourir ! s'exclama-t-il sans vraiment hurler.

  Car il ne pouvait pas émettre un seul son...

  Sa gorge se mit à gonfler, ses yeux sortirent de leurs orbites, et surtout il manquait logiquement d'air. De l'oxygène, si précieux... il fallait qu'il respire et vite. Mais ça anflait terriblement, et il se sentait partir à chaque instant écoulé.

  Et à ce moment, le quatuor apparut...

  Bien que ça paraissait inconcevable et irréel, il s'agissait de quatre bien étranges personnages d'origine... indienne. Des indiens de l'amérique ! Et ils vivaient sur une planète sans oxygène !

  Brian voulu lâcher un "impossible", mais sa gorge menaçait d'éclater. Tout doucement, ses yeux se révulsèrent. Il tombait petit à petit dans le néant, pensant à sa mère, puis à Kurt et les autres,et bizarrement à ses jeux quand il était enfant.

  Lorsqu'il allait à la piscine avec ses petits camarades, Brian participait à une sorte de compétition en sortant toujours vainqueur. L'apnée. Restait le plus longtemps possible sous l'eau, sans craquer. Il était le meilleur à ce jeu à l'époque.

  Mais là, il ne s'agissait pas d'une piscine... c'était une planète cruelle habitée par des personnages tout aussi cruels...

  L'un d'eux, munis d'un baton en forme de serpent, s'approcha de lui doucement. Les yeux du reptile en bois devirent rouge, tout comme les yeux de cet indien effrayant.

  - Homme blanc, j'ai un message à te faire parvenir, comme à d'autres d'ailleurs.

  Ce fut ces seules paroles, avant que Brian ne soit projeter dans une sorte de tourbillon de douleurs... Non pas physique, mais mentales. Des tas d'images se projetèrent dans sa tête, comme une projection de cinéma.

  Terrifié et incapable de bouger, Brian se laissa submerger par ce tourbillon mental, sans même remarquer qu'il pouvait de nouveau respirer.

  Puis il ouvrit les yeux, et revit de nouveau le ciel, de nouveau allongé sur le banc, suant comme un porc. Quel cauchemar !

  - Non pas un cauchemar, songea Brian, avant de réfléchir.

  Il fallait qu'il fasse quelque chose, et vite. Les terriens étaient en danger ! Il décida donc d'agir... Après quelques mises au points (toujours mentales), il était prêt.

 Brian traversa le jardin comme si de rien, observant un instant ces autres fous aliénés, qui profitait de la verdure de cette sorte de parc, mis à disposition par ce centre pour malade mentaux. Ils allaient probablement mourir mais ne le savait pas...

  Comme pour répondre à ses pensées, le serpent (Brian le surnommait ainsi) lui indiquait ce qu'il devait faire. Tout d'abord sortir d'ici, compliqué quand on était dans un centre aussi bien gardé. Mais cela n'était pas un problème... Quand deux infirmiers assez costaud s'approchèrent, il suffit à Brian de les regarder dans les yeux, et ils tombaient comme des mouches, sûrement mort.

  Terrifiant...

  Proche de la sortie, Brian vit une voiture se garer et gémit presque... C'était Daniel Jacquard, son ami français. Descendant de sa voiture, celui-ci s'approcha de lui, inquiet et un peu en colère.

  - Mais que fais-tu ici Brian ? demandait-il colérique. Comment ces imbéciles ont put te laisser venir jusqu'ici ?

  Presque en pleurs malgré l'emprise du serpent, Brian supplia ce dernier de ne pas le forcer à tuer son ami, il ne voulait pas. Sinon, il ne pourrait plus se permettre de vivre. Déjà qu'il venait d'assassiner plusieurs infimiers et infirmières qui ne faisaient que leur travail après tout. C'était injuste. Etrangement, Daniel ne tomba pas sous son regard. C'était...

  "Merci de votre semblant de pitié, transmis par pensée Brian, avant de se rendre compte qu'il avait une emprise hypnotique sur son ami".

  Celui-ci, les yeux vide, ne disait plus rien, attendant des ordres, comme Brian. Ce dernier dit avec autorité :

  - Sors-moi d'ici, nous devons absolumment accomplir notre destinée.

  Tels deux robots bien coordonnés, les deux hommes sortirent ensemble de ce centre, hypnotisés. S'ils savaient qu'ils n'étaient pas les seuls à être les messagers de ce triste drame terrien quiallait se dérouler. A travers le monde, des centaines d'autres élus tentaient de se faire entendre, certains y parvenant, d'autres se faisant directement jetés en taule ou même tués !

 Un malheur allait survenir dans les prochaines heures, c'était globalement le sens de ce message que les élus devaient divulguer à travers le monde en très peu de temps.

  La planète Terre, meurtrit par la pollution de l'homme, allait rendre l'âme lors d'une effroyable explosion, d'ici quelques heures. Et ceci un mois après la découverte du renouveau de Mars, devenu parfaite jumelle de le Terre (c'est à dire, habitable), et qui avait enfin cessé d'hurler de douleur ce matin. Sa transformation était arrivé à terme.
  Petit à petit, la température avait considérablement augmentée. Les terriens devaient aller se réfugier sur Mars, déménager en somme...

  - Et vite ! dire ensemble Daniel Jacquard et Brian Rithopson, parfaitement synchrone...

 

Chapitre 15

Publié le 22/09/2010 à 10:51 par deuteros Tags : femme homme femmes message amis mort horreur pensées
Chapitre 15

Chapitre 15 - Le mauvais pressentiment de Brian Rithopson

 

Petit retour en arrière...
Jeudi 20 Juin 2080, 8H30.
  Dix années s'étaient écoulées depuis la disparition du commando envoyé par Hans Brantnork sur la planète Mars mystérieuse et dangereuse.
  - Kurt, attention, ne reste pas là-bas, c'est trop dangereux. Tires-toi de là...
  Un homme continuait de pleurer la mort de ces courageux soldats.
  - Sauvez-vous, vite ! Sinon vous allez tous vous faire tuer !
  Ce même homme vivait au quotidien, dans ses longs sommeils agités, les derniers moments de ces soldats qui méritaient plus que quiconque la médaille d'honneur et de courage. Pour être morts de façon si atroce !
  - Mon dieu, mais dégagez ! Ne restez pas là !
  Cet homme s'appelait Brian Rithopson et était d'origine russe.
  - Kurt, murmura-t-il soudain, Kurt... je suis tellement désolé.
  Brian fut la dernière personne à entendre la voix de Kurt Nielson, le capitaine du commando et son meilleur ami, avec qui il communiquait par message radio, à la base B4 de Chicago. Et son cri d'horreur surtout. Cela l'avait marqué à vie. Soudain, comme un mauvais présage, prélude à un drame bien plus grand que la mort de ses amis, Brian vit lui aussi apparaître le serpent aux dents crochus.        

  C'était lui le meurtrier de tous ces hommes et femmes qui avaient foulés le sol de Mars. C'était encore lui qui avait anéantis les satellites de surveillance des américains. De plus, il était l'anonciateur de ce message horrifiant, qui se précisait...
  - La planète Terre n'aura bientôt plus sa place dans l'univers. Elle disparaîtra avec vous tous, profanateurs de tombes...
  Brian secoua la tête et regarda autour de lui. Il était où, là ? C'était quoi, ce ciel qu'il voyait au dessus de lui ? Et cette verdure bienfaisante et énivrante qui l'entourait ?
  - Ah oui, j'avais oublié, murmura Brian. Je suis dans cet hôpital de fous. Et c'est pour mon bien...
  Comme lui avait indiqué sa mère...
  Dans le ciel, le soleil était éblouissant. Brian, comme s'il pouvait le toucher, avança sa main dans sa direction, avant de se ressaisir. Ce cauchemar-ci, qui l'avait plus bouleversé que tous les précédents, étaient important à prendre en compte. Brian en était persuadé, et ce n'était pas ces abrutis d'infirmiers ou de psychologues qui allaient le convaincre du contraire.
  - Tout ça, c'est de la faute de ce Walterston, ce président sans âme, se remémora avec amertume Brian. Salopard ! Salopard ! Salopard !
  Brian s'enferma soudain dans un silence et se tint la tête. De nouveau, il entendait les cris de Kurt et son équipe, puis il resongeait à ces cruelles pensées qu'il avait eu au sujet des autres victimes de ces choses non identifiées... ces extraterrestres ! Ces monstres qui avaient anéanties ces marchands et touristes en détruisant leurs vaisseaux.
  En fait, Brian regrettait fermement d'avoir presque rit trop fort qu'il n'imiterait pas Brantnork qui s'était suicidé à cause de ces marchands qu'il ne connaissait même pas. Car oui, les décès de gens que l'on avait jamais cotoyé (ou peu) était facile à digérer.
  Par contre, quand il s'agissait d'amis avec qui on avait passé de nombreux bons moments, ce n'était sûrement pas la même chose. Pauvre Kurt, pauvre Estelle...
Sans oublier Trent, les jumeaux et même Le toubib, Ben Hawkins.
  "Et aussi, pauvre Brian, se moqua l'homme de façon amer, en pensant à ce qu'il était devenu".
  Car depuis ces drames, il avait été enfermé dans cette asile sous la demande de sa mère, très inquiète de ses cauchemars à répétition, puis de ses tentatives de suicides...
  Bien que c'était pour le sauver (d'une certaine façon), Brian n'acceptait pas d'avoir été placé dans cet asile, mais il ne rejetait toutefois pas la faute sur sa mère, qui n'avait fait que suivre les conseils de cette enflure de président : Gordon Walterston.
  Tout était de la faute de cet enfoiré et en plus, il s'en sortait avec les lauriers !
  - Un vrai démon ! Hurla-t-il ensuite quand il vit passer une des infirmières travaillant dans cet hopital pour pauvre fou.
  Grande et blonde, cette femme en blouse blanche s'appelait Estelle. Elle aussi ! C'était une bien cruelle coincidence qui replongea encore Brian dans un flot de souvenirs... Son admission dans cet asile, où travaillait de temps à autre son ami français et docteur Daniel Jacquard, devait être un plus dans sa guérison d'après le président. Mais au contraire, Brian se sentait partir un peu plus chaque jour. Ca n'irait plus jamais !
  Excepté si ce Walterston était un jour punit de ces crimes.
  Brian se mit à rire, mauvais. Puis, écoeuré, il se mit en position assise sur le banc de pierre et tenta de respirer normalement. Autre contrariété de ces sommeils forts agités : ses palpitations cardiaques et sa respiration difficile à chaque réveil. Il avait l'impression de suffoquer, de mourir... Et comme toujours...
  - Merde ! s'exclama Brian en tombant du banc.
  Il perdit connaissance.

 

Sanji

Publié le 08/08/2010 à 23:05 par deuteros
Sanji

Sanji, la classe avec ses lunettes

Sanji

Publié le 08/08/2010 à 23:04 par deuteros

Sanji

Publié le 08/08/2010 à 23:01 par deuteros
Sanji

Un autre avis de recherche, ça fait beaucoup

Chapitre 14

Publié le 08/08/2010 à 22:08 par deuteros
Chapitre 14

Chapitre 14 - Etait-ce un rêve ou un cauchemar ?

 

  Jeudi 20 Juin 2080, 9h47
  La BMW, après s'être encastré dans le mur d'une boulangerie, périt dans une assourdissante explosion, emmenant dans sa mort Bernard Dinaut. Etrangement, Philippe était spectateur de ce drame, et souriait à la vue de ces flammes, tandis que la fripouille brûlait vif.

  Dans un rire interminable, il observa aussi les gens aux alentours, dont certains tentaient d'apporter leur coup de main pour éteindre ce feu. Mais c'était inutile. La magie de Philippe maintenaient la vie de ce feu de l'enfer.
  Même une vague provenant de la mer ne pourrait jamais étouffer ces flammes très agressifs.
  Tout à coup, Dinaut semblait fixer Philippe, à travers les flammes, comme pour le traîter d'assassin. Car ce qu'il commettait là était bel et bien un crime, et le fait de s'être fait plumer par ce type bourré aux as n'était pas une raison pour se faire justice lui-même.
  Soudain, envieux que ça s'arrête, Philippe ferma les yeux, et les rouvrit aussitôt, effrayé. Un être étrange était apparu et lui tenait le bras pour le forcer à continuer son emprise sur le feu, tout en agrandissant ses flammes, qui blessèrent un pompier.
  - Non, arrêtez ! tenta de le supplier Philippe. Lâchez-moi !
  Avec un sourire, l'homme à la peau rouge, affublé d'un costume d'indiens de l'amérique, lui sourit de façon démoniaque, avant que son visage ne se transforme en serpent et n'essaie de le mordre.
  - Non, hurla comme un loup Philippe, qui se réveillait enfin.
  Il ouvrit un oeil craintif. Pas d'indien bizarroïde à l'horizon. Puis il souleva l'autre paupière. Où était-il ? Sur la route du retour de cet enfoiré de Dinaut qui venait d'être victime d'un terrible accident ?
  Non. Philippe était dans sa voiture bien à lui, toujours aux abords du magasin de ce pourri de riche et non là-bas... Il souffla avec la sensation que son coeur allait exploser. Quel effroyable vision ! Tellement réaliste en plus...
  C'était comme s'il y était, aux côtés de cette fripouille.
  "Très réaliste même, ce rêve, songea Philippe. Ou plutôt, ce cauchemar !"
  Car ça en était vraiment un, de cauchemar. Philippe regarda l'écran de son portable et remarqua qu'il s'était littéralement assoupis durant plus de quatre heures.
  - Un très long cauchemar, lâcha l'homme en se remémorant tout, de son malaise à ces minutes terrifiantes.
  Oui, car tout était venu de ce malaise, qu'il avait à chaque fois que la migraine était trop insupportable. Là, sa tête tournait comme la Terre et il était inévitablerment KO face à cela. Ensuite était apparu, dans un premier temps, un épais brouillard, puis la voiture de Dinault, qui roulait un peu vite sur la route. Riant à gorge déployée, Dinault ne semblait pas peu fier d'avoir volé Philippe. Et le voir rire comme cela avait plongé le carreleur dans une colère folle, incontrôlable. Si bien que, même si ça sortait tout droit d'une histoire imaginaire, était arrivé ce qui était arrivé...
  Fou de rage, Philippe avait prononcé sans le vouloir des paroles au langage qui lui est complètement inconnu. Et, en ricanant à son tour, il assistait à la perte de contrôle du véhicule de Bernard et de l'accident. Un tragique destin amenant une mort très rapide et sans douleur.
  - Destin ? s'interrogea soudain Philippe, très perdu. Ce mot résonne dans ma tête. Mais pourquoi ?
  Comme si ce simple mot du dictionnaire français avait une importance capitale pour l'univers entier, mais ce n'était avant tout qu'un mot. Et rien d'autre. Mais pourtant... Philippe avait l'impression que ce mot était la source de tout. Comme le bing bang créateur de l'univers et de la Terre, notamment.
  A la fin de ce film macabre qui semblait avoir été passé au ralenti, Philippe s'était donc réveillé en sueur, et se demandait à présent si cet évènement était vraiment arrivé et pourquoi il avait lâché ses paroles qu'il ne comprenait pas, dans une langue qui lui était complètement inconnu.
  Etait-il possible qu'il soit devenu un quelconque sorcier lanceur de sorts à ce moment précis ? Ou ce même sorcier à la tête de serpent l'avait manipulé ou s'était emparé de son âme pour tuer Dinault ? Un peu à tirer par les cheveux. Et ce destin donc, qu'est-ce que ça signifiait ?
  Philippe se traîta d'idiot, puis secoua la tête.
  Bernard était décédé dans un accident de la circulation. DANS UN REVE, POINT. C'était l'explication la plus censé et resterait la seule valable.
  Se forçant à ne plus se poser de question, Philippe s'insulta de nouveau, cette fois-ci de façon un peu plus malhonnète et partit en se jurant de ne plus jamais réfléchir à tout ça. C'était vraiment trop surréaliste pour y prêter davantage d'attention.
  - Et pourtant, ce mot destin, repensa malgré tout Philippe en sortant du parking.
  Il aurait du mal à digérer tous les évènements de cette matinée.

Chapitre 13

Publié le 08/08/2010 à 21:52 par deuteros
Chapitre 13

Chapitre 13 - L'arnaque qui coûte cher

 

  Jeudi 20 Juin 2080, 9h44
  Sur la route principale de Valenciennes centre, à l'intérieur de sa BMW, Bernard Dinaut souriait, très content. Jamais il n'aurait cru ce Philippe marchal aussi idiot, au point que Bernard était parvenu à le rouler dans la farine aussi facilement.        

  Grâce à cela, il s'était épargné pas mal de temps (et d'argent surtout, car les entreprises coûtaient chères de nos jours) pour son nouveau magasin. Satisfait, il l'était, Bernard le bien-heureux. Il n'avait pas débourser un centime.
  - Idiot, idiot, hurlait-il de rire par sa vitre ouverte. Je t'ai bien eu !
  Tournant à droite, il se mit à siffloter joyeusement.
  "Tu vas le payer au centuple, mon ami, fit soudain une voix venue de nulle part".
  Son rire s'interromput. Son sifflet fut coupé. Qu'est-ce que c'était ?
  Tout de même un peu perplexe, Bernard quitta les yeux de la route une seconde et remarqua avec étonnement que ce n'était que son poste auto-radio, qui rediffusait un des tubes du célèbre et prometteur Jean-Charles Bachelot. La chanson dénonçait la malhonnèteté des fripouilles, pour la plupart pleins aux as. 
"Je vais te punir comme tu le mérite..."
  La voix était lugubre, très lugubre... D'outretombe, même. Un fantôme ? Non, c'était le refrain de la chanson de Bachelot, qui avait vraiment un timbre de voix bizarre pour un chanteur.
  - Il ferait mieux de réviser ses gammes, dit Bernard tout haut comme s'il parlait à Bachelot lui-même.
  Bernard sourit, rigolant de s'être laissé ainsi piégé par son imagination. Des fantômes, et puis quoi encore ! Ce n'était que cet arrogant de chanteur amateur qui ne comprenait rien de l'existence humaine. Dans la vie c'était le plus malin qui avait le plus de chance de s'en sortir. Et tant pis pour les idiots comme Philippe ! Si ces pauvres ne savaient pas s'en sortir, ils n'avaient qu'à être moins con.
  Finalement un peu las d'écouter cette chanson amateur de ce parfait imbécile, Bernard pianota sur sa radio, changeant de chaîne à plusieurs reprises. Au bout de quelques longues secondes, Bernard perdit patience et s'énerva :
  - C'est pas possible, il n'y a que cette chanson ou quoi ?

  A chaque fois qu'il changeait de poste, Bernard tombait sur cette chanson débile...
  C'était bizarre tout de même que toutes les chaînes disponibles ne diffusait que ce charabiat de fauchés. De plus, en cette journée qui avait commencé par de bonnes choses, la coïncidence était troublante.

  Pour résumé, la chanson de ce Bachelot mettait donc en scène deux personnages : un ouvrier, surexploité par un patron qui ne le paya pas pour sa dure et longue besogne. Comme Bernard l'avait fait avec Philippe tout à l'heure. Vraiment bizarre, comme coïncidence...
  Bernard éteignit son poste, finalement. Ce geste manqua de lui coûter sa voiture : il évita de peu une collision avec un autre véhicule, dont le conducteur klaxonna en le traitant de tous les noms. Bernard, bien qu'il savait qu'il était en tort, n'accepta pas de se faire insulter ainsi et montra son majeur à l'impertinant, qui la boucla et continua son chemin sans demander son reste.
  - Sale con, lâcha Bernard, tournant à gauche, puis encore à gauche.

  Il n'était plus très loin de sa luxueuse résidence, qu'il avait gagné avec mérite et intelligence d'après lui. Ce n'était pas ce pauvre de Bachelot qui pourrait espérer un jour mener la vie de riche de Bernard. Imbécile !

  Plonger dans ses pensées, Bernard réfléchit au prochain nigaud à faire travailler pour du beurre. Ils étaient de plus en plus dure à trouver, ces pigeons qui n'avaient aucune jugeote mais faisait preuve par contre de dextérité dans leur métier. C'était des perles rares...

  Il fallait bien l'avouer...
  Soudain, une lumière éblouissante tira Bernard de ses ruminations, le gênant considérablement... C'était le soleil ? Bernard, conscient qu'il devait absolument faire quelque chose pour y voir clair (il ne devait pas trop compter sur deux coups de chance de suite pour échapper à un accident de la circulation), mis une main en visière. Prudent, il ralentit considérablement avant de tourner encore. Satané soleil...
  Heureusement qu'il n'était plus qu'à un ou deux kilomètres de chez lui. Car rouler de cette façon trop longtemps n'était pas aisé. Tout à coup, alors qu'il commençait à s'habituer à voir à demi, Bernard ne vit plus rien.
  Tout était noire !
  Son front s'emplit de sueur, sa gorge se serra...
  "Non, je suis aveugle ! paniqua Dinaut sans réussir à articuler un mot".
  Du moins, il aurait bien voulu pouvoir crier, mais il semblait aussi muet qu'aveugle... Mais pas sourd, par contre...
  La voix de Bachelot retentit de nouveau, alors que Bernard avait éteint son autoradio. L'industriel pris peur, bien qu'il n'avait jamais cru ni aux fantômes, ni aux phénomènes paranormaux... Mais là, il devait l'avouer : Quelque chose ou quelqu'un le manipulait comme un pantin et il ne pouvait rien faire. A part avoir peur...
  "Que m'arrive-t-il ? Se demanda Dinaut en songeant avec horreur qu'il ne pouvait plus conduire son véhicule qui le menait sûrement vers une mort certaine."
  - Tu vas le regretter, résonna une voix inconnue dans ce noir effrayant, qui n'était absolumment plus celle de Bachelot. Sais-tu le sort que je réserve aux voleurs dans ton genre ? Quel pourrait-être le crime qui surpasse le profit sur les autres. Aucun, d'après moi. Car le profit des gens sans honneur comme toi sur les personnes que je qualifierais sans hésiter de valeureux, c'est vraiment le pire des crimes.
  Bernard avait l'impression que cette voix inconnue lui faisait la moral, avant de lui mettre la fessée...
  La voix se tut...
  Puis la lumière revint... Il n'était plus aveugle...
  Et là, la frayeur s'empara de Bernard Dinaut, ex-patron et célèbre industriel, fier de ses cent dix magasins et de son capitale vertigineux se comptant en dizaines de milliards d'euros. Un rire démoniaque appartenant à cette même voix qui lui avait fait la moral de ce qui est bien ou mal retentit...  et il ne parvint plus à contrôler sa voiture, qui roulait de plus en plus vite.

  Elle dépassait facilement les deux cent à l'heure alors qu'il était en ville, et que
le bout de la rue approchait dangereusement. Bernard ne pourrait jamais tourner. Jamais...C'était trop rapide, même pour un champion de la F1.
  Avec le regret d'avoir commis une magouille de trop dans son existence enviée, Bernard s'encastra dans le mur d'une petite maison commerciale... Si sa vue revenue à la normale ne le trompait pas, c'était une boulangerie...
  Et il ne vit plus rien... plus rien du tout...

Chapitre 12

Publié le 08/08/2010 à 21:39 par deuteros
Chapitre 12

Chapitre 12 - Papa, je t'aime toujours !

 


  Jeudi 20 Juin 2080, 9h30
  - Papa, murmura tristement Tristan Marchal en regardant ce père qu'il aimait tant mais qui le négligeait.
  Il semblait si triste, si fatigué avec ses migraines incessantes. Dans la cuisine, silencieux comme depuis ces dernières semaines, Philippe buvait un verre de lait. Une fois qu'il eut fini, Tristan dut faire appel à son habituel manque de joie pour ne pas rire. La moustache noire de son père était un peu teinté de blanc à cause du lait en question.
  Presque larmoyant, l'enfant songea que quelques mois auparavant, lui et son père, dans leurs rares moments père/fils, se moquaient l'un de l'autre quand il buvait leur verre de lait. Tristan avait une moustache de petit vieux en dessous de son nez d'enfant, tandis que celle de Philippe faisait penser à un dalmatien... Blanc et noire...
  Soudain, Philippe se tourna vers Tristan et, le regard cruel, se mit à rire :
  - Qu'as-tu à me regarder comme ça, mon garçon ? Qu'attends-tu de moi ?
  Tristan resta silencieux.
  - Si tu souhaite reconquérir ces rares moments père/fils perdus à tout jamais, sache que tu peux toujours prier pour qu'un miracle se produise.
  Puis il s'approcha de lui, s'abaissa pour être à sa taille et dit à son oreille, comme pour conclure :
  - Ton papa ne reviendras plus...
  Là, l'enfant observa Philippe, dont les yeux étaient rouge sang. Ses dents devinrent pointues... Et le célèbre carreleur de Valenciennes se transforma en serpent géant. Avec toujours ses mêmes yeux rouges que ceux de la bague qu'il avait trouvée dans son jardin, Philippe l'observa longuement, avant de fondre sur lui pour le dévorer.
  - NON ! Hurla le petit Tristan, avant de s'apercevoir que la langue crochue du serpent était en fait celle de Mortimer, qui lèchait sa joue.
  C'était son petit chaton, qu'il avait recueillit il y a peu, malgré les réticences de Philippe, qui s'était finalement laissé convaincre par Sandrine.
  - Merci, maman, murmura Tristan en serrant son chaton contre lui.
    Le petit animal était réellement un réconfort pour lui. L'enfant se rendormit une heure de plus, avec à ses côtés son petit compagnon, avant que la voix de Sandrine ne retentisse au pied de l'escalier.
  - Tristan, debout, et éteinds ton réveil, on ne s'entend plus.
  La particularité du petit Tristan, qui était bien le fils de son père, était qu'il dormait peu ou, qu'une fois noyé dans le sommeil, il était très dure à l'en sortir... Même son réveil, capable de faire sursauter un mort, n'avait pas vraiment réussi sa fonction. Pensif, Tristan se mit en position assise, éteignit son réveil posé sur sa table de chevet. Il regarda la photo qui trônait juste à côté.   Lui et son père...
  Sur la photo, Philippe était occupé à poser son carrelage, tandis que Tristan le regardait trimer, en songeant sincèrement à suivre la voie de son père plus tard, lorsqu'il serait à son tour un adulte.
  Malheureusement, ça, c'était du passé. Cette envie de travailler en équipe avec Philippe et de faire reconnaître leurs talents de carreleur... Tout ça n'était plus que du domaine des rêves. L'enfant secoua la tête, puis descendit en bas après avoir refait son lit. Tristan ne remettait ses draps et ses couvertures en état que rarement (il n'était pas très pointilleux sur ce sujet-là), quand il était réellement secoué par ses cauchemars. Et celui-ci en fut vraiment un rude pour qu'il ne laisse même pas un seul pli... Oui, son lit était impeccable.
  En bas, dans la cuisine, la petite famille Marchal était quasiment au complète. Seul Philippe manquait à l'appel. Bien que c'était méchant de penser une telle chose de son propre père, Tristan était soulagé qu'il ne soit pas là.
  Il ne tenait pas à croiser son regard aujourd'hui, de peur qu'il vire au rouge comme dans son cauchemar. Chose qu'il avait vu une fois, mais Sandrine, sa mère, croyant qu'il avait eut une vision (ou fait preuve de trop d'imagination) , ne l'avait pas cru.
  - Ca va, mon petit frère favori, fit soudain Sandra, l'une de ses soeurs.
  - Oui, fit simplement Tristan, toujours secoué par son cauchemar.
  D'un an son ainée, Sandra était la confidente de Tristan, et était donc la seule à ne pas mettre la parole du petit garçon en doute. C'était d'ailleurs elle qui avait conseillé à Tristan de ne plus regarder Philippe dans les yeux, afin d'être sûr et certain de ne pas les voir rougir de la même façon que ce bijou étrange. Ce fameux et mystérieux serpent. Sandra était un véritable Jésus au féminin, la super soeur qui prêche la bonne parole.
  Tristan s'assit à table, juste à côté de Julie, sa petite soeur de deux ans, et en face de Kévin, lui âgé de trois ans. Les deux petits, comme les surnommait si affectueusement Tristan. Julie, toujours la tututte au bec, et Kévin, sans cesse habillé en vert, véritablement sa couleur préférée. Parfois, quand Tristan n'était pas bien, celui-ci l'appelait le faux fils de Philippe, en raison à ses cheveux roux, alors que les parents étaient tous les deux bruns.
  C'était méchant, en somme, mais quand cet accès d'humeur sortait de sa bouche, Tristan allait illico s'excuser auprès de Kévin, qu'il adorait réellement. Non, en fait, il aimait TOUTE sa petite famille...
  Même Philippe.
  Petit à petit, Tritan sortit de sa torpeur, encore un peu endormi, avant de s'apercevoir avec délice que sa mère avait fait des crêpes. Il y en avait pas moins d'une cinquantaine, répartit dans trois assiettes. Jamais il n'arriverait à avaler tout ça. C'était le défaut de Sandrine, d'en faire trop.
  - Mange autant que tu veux, aujourd'hui, proposa Sandrine à l'intention de Tristan. Après ça, il y en a encore une autre fournée. Je crois que j'ai un peu abusée avec la pâte.
  Ca oui, elle en faisait toujours trop.
  Avec un sourire presque baveux, Tristan se servi sans se faire prier, et dévora sous l'oeil hilare de Julie, qui aimait le regarder manger. C'était comique... songeait la petite fille en essayant d'imiter son frère, jusqu'à la moindre petite grimace.