SERINGUE DE SECURITE
La présente invention a pour objet une seringue à usage médical, notamment une seringue d'une totale sécuri¬ té d'emploi tant pour le personnel soignant, hospitalier ou non, que pour les patients, même les patients procédant eux-mêmes à leurs injections. La seringue selon l'inven¬ tion a donc pour but une utilisation de toute sécurité pour éviter notamment les risques de contamination tant du personnel soignant que des utilisateurs ou patients, facile à utiliser et à emploi unique. De plus, cette nou¬ velle seringue est d'un faible coût de revient.
Les seringues traditionnelles, bon marché et d'un ma¬ niement aisé, sont dangereuses par la possible contamina¬ tion lors du capuchonnage de 1 ' aiguille après utilisation de la seringue (piqûre de l'utilisateur, par exemple) ou toute autre manipulation ultérieure (débarras par exemple) .
Face aux maladies transmissibles par le sang, telles que SIDA, hépatite virale, syphilis, etc. de nouvelles se¬ ringues sont apparues tendant à réduire les risques de contamination et de réutilisation. Ces seringues sont plus coûteuses et d'une manipulation plus compliquée que les seringues traditionnelles et le danger de contamination par une aiguille souillée n'est pas toujours exclu. De telles seringues sont par exemple connues des documents WO 90/06148, EP 0.326.983, EP 0.347.742, US 4.507.117 et US
4.675.005. Toutes les seringues décrites dans ces docu¬ ments nécessitent pour le retrait de l'aiguille dans le cylindre après usage une manipulation compliquée, vissage, accouplement à bayonnette, etc. ne pouvant être exécutée avec une seule main.
Les titulaires ont développé une seringue obviant aux inconvénients des seringues connues.
Cette seringue développée par les titulaires fait l'objet de la demande européenne publiée EP-A1 -0.582.849 et bien qu'elle résolve à satisfaction les problèmes liés à la sécurité d'emploi de la seringue, elle présente quelques inconvénients techniques qui compliquent sa fa¬ brication en grande série en nécessitant notamment le res¬ pect de tolérances particulièrement sévères pour certaines pièces.
Cette seringue, en effet, comporte un corps cylin¬ drique, un piston déplaçable linéairement dans le corps, un porte-aiguille également déplaçable linéairement dans le corps et par rapport au piston et une aiguille. L'ai¬ guille, avant utilisation de la seringue, est située, her¬ métiquement protégée, à l'intérieur du cylindre, et est fixée sur un porte-aiguille pouvant, par l'intermédiaire d'un accouplement du type bouton-pression, être fixé tem¬ porairement à la partie distale du cylindre. Le corps de la seringue est obturé à son extrémité distale par une pièce de fermeture comportant un opercule élastomère per- forable par l'aiguille. Le porte-aiguille et la pièce de fermeture distale comportent des formations d'accouplement par encliquetage. L'extrémité proximale du porte-aiguille et le piston comportent des formations d'accouplement par
encliquetage non déverrouillables une fois encliquetées. La distance minimale entre le piston et le porte-aiguille est déterminée par un élément dont la résistance à la com¬ pression axiale est plus faible à l'état humide ou mouillé qu'à l'état sec.
Lors de l'utilisation de cette seringue l'usager, dans un premier temps, met l'aiguille en position de ser¬ vice hors du cylindre en poussant le porte-aiguille par le piston par l'intermédiaire de l'élément à résistance va¬ riable. Ce faisant, le porte-aiguille est encliqueté sur la partie distale du cylindre et l'aiguille est maintenue en position de service de façon déverrouillable.
Pour que cette première opération s'effectue à satis¬ faction pour le fonctionnement ultérieur de la seringue, il faut évidemment que l'élément à résistance variable à la compression axiale évite, quelque soit la pression exercée par l'utilisateur sur le piston, que le piston vienne s 'encliqueter de façon non désaccouplable avec le porte-aiguille. En effet, si tel était le cas, la seringue deviendrait inutilisable avant sa première et unique uti¬ lisation.
Il faut donc, pour un bon fonctionnement de cette se¬ ringue, que la longueur ou extension axiale de l'élément à résistance variable à la compression axiale soit très exactement définie, de même que sa compressibilité à l'é¬ tat sec, pour assurer qu'à l'état sec, quelque soit la pression axiale exercée par l'usager, infirmière, infir¬ mier, ambulancier, médecin, pouvant varier dans de très fortes proportions par exemple de 1 à 10, soit suffisam¬ ment faible ou sa résistance suffisamment grande pour évi-
ter un accouplement prématuré du piston et du porte- aiguille. Il faut néanmoins qu'à l'état humide ou mouillé, cette résistance à la compression axiale ait suffisamment diminué pour assurer avec certitude 1 ' accouplement du pis¬ ton au porte-aiguille même avec une faible pression axiale.
Ceci implique des tolérances de fabrication sévères sur les dimensions, notamment sur la longueur axiale, et sur la composition, notamment des différences de compres- sibilité à l'état sec et humide, de l'élément à compressi- bilité axiale variable. En pratique, ces tolérances sont difficile à assurer, surtout dans une fabrication à la chaîne de grandes séries et peut conduire à un nombre im¬ portant de seringues inadaptées devant être mises au rebut, ce qui est inconcevable sur le plan économique.
La présente invention a pour but la réalisation d'une seringue qui, sur le plan de la sécurité d'usage, présente au moins les mêmes avantages que celle décrite dans le do¬ cument EP-A1 -0.582.849 mais qui obvie aux inconvénients techniques de fabrication de celle-ci mentionnés plus haut.
Un autre inconvénient pour les utilisateurs de la se¬ ringue décrite dans le brevet EP-A1 -0.582.849 réside dans le fait que l'aiguille étant, avant usage, incorporée dans le cylindre, il n'est pas possible à l'usager de choisir le diamètre de l'aiguille correspondant au geste médical qu'il veut effectuer. Ceci conduit à disposer lors de chaque intervention de plusieurs seringues pré-équipées d'aiguilles de diamètres différents. En plus de cet incon¬ vénient d'utilisation, cela conduit à augmenter les stocks
de seringues dans de grandes proportions et donc les coûts de matériels.
Ainsi, un autre but de la présente invention est de réaliser une seringue de sécurité dont l'aiguille puisse être adaptée à la seringue au moment de l'emploi et qui néanmoins puisse être rétractée dans le cylindre de la se¬ ringue après usage.
La présente invention a pour objet une seringue à usage médical non réutilisable permettant de résoudre les problèmes énumérés ci-dessus et obviant aux inconvénients précités et qui se distingue par les caractéristiques enu¬ mérées à la revendication 1 ci-après.
Dans une forme d'exécution particulièrement avanta¬ geuse de la seringue selon l'invention celle-ci interdit toute réutilisation de la seringue après un emploi unique et ceci de façon automatique sans que l'usager n'ait une quelconque manipulation à effectuer et même contre sa vo¬ lonté. La seringue est ainsi autodestructrice empêchant toute réutilisation même volontaire de celle-ci .
Le dessin annexé illustre quelques formes d'exécution de la seringue objet de l'invention, schématiquement et à titre d'exemple.
La figure 1 est une vue éclatée en coupe longitudi¬ nale d'une première forme d'exécution de la seringue mon¬ trant chacune de ses pièces constitutives individuelle¬ ment.
La figure 2 illustre la seringue montée, en coupe longitudinale, en position de stockage avant utilisation, ainsi qu'une aiguille standard encapuchonnée prête à être
accouplée à la seringue.
La figure 3 illustre, toujours en coupe axiale, la seringue prête à l'emploi, l'aiguille standard ayant été placée en position de service, son capuchon de protection étant enlevé.
La figure 4 illustre en coupe longitudinale la se¬ ringue en cours de remplissage soit d'une solution à in¬ jecter, soit d'un prélèvement de sang.
La figure 5 illustre en coupe longitudinale la se¬ ringue après injection de la solution ou après vidange du sang prélevé, le piston étant déplacé à fond vers l'extré¬ mité distale de la seringue pour l'accoupler au porte- aiguille.
La figure 6 illustre en coupe longitudinale la se¬ ringue prête à être jetée, l'aiguille ayant été rétractée dans le cylindre et inclinée.
La figure 7 est une vue en bout de l'extrémité dis¬ tale du piston.
La figure 8 illustre une variante de la forme d'exé¬ cution de la seringue illustrée aux figures 1 à 7, en po¬ sition de stockage avant utilisation.
La figure 9 illustre la variante de la seringue il¬ lustrée à la figure 8.
La figure 10 est une vue éclatée en coupe longitudi¬ nale d'une seconde forme d'exécution de la seringue mon¬ trant chacune de ses pièces constitutives individuelle¬ ment.
La figure 11 illustre la seringue montée, en coupe longitudinale, en position de stockage avant utilisation.
La figure 12 illustre en coupe longitudinale une ai¬ guille encapuchonnée destinée à être montée sur la se¬ ringue.
La figure 13 illustre, toujours en coupe axiale, la seringue prête à l'emploi, l'aiguille standard ayant été placée en position de service.
La figure 14 illustre la seringue en cours de rem¬ plissage.
La figure 15 illustre la seringue après utilisation le piston étant déplacé à fond vers l'extrémité distale de la seringue pour l'accoupler au porte-aiguille.
La figure 16 illustre la seringue prête à être jetée, l'aiguille ayant été rétractée dans le cylindre et incli¬ née.
La figure 17 est une vue en coupe axiale de la se¬ ringue après injection mais dans le cas où l'utilisateur n'a pas encliqueté le piston sur le porte-aiguille pour tenter une réutilisation volontaire de la seringue.
La figure 18 illustre en coupe axiale partielle une variante de la seringue où la bille est remplacée par un clapet.
La figure 19 illustre une variante de l'élément hydrophile de la seconde forme d'exécution de la seringue.
La figure 20 est une vue en coupe suivant la ligne A- A de la figure 23 de la partie distale de la seringue il¬ lustrant une variante du porte-aiguille constitué de deux pièces coulissantes.
La figure 21 illustre le porte-aiguille de la figure 20 lorsqu'on exerce une pression sur l'extrémité distale
de la seringue, avant utilisation.
La figure 22 illustre le porte-aiguille de la figure 20 après l'utilisation de la seringue lors du retrait du porte-aiguille à l'intérieur du cylindre à l'aide du pis¬ ton.
La figure 23 est une vue en bout de l'extrémité dis¬ tale de la seringue comportant le porte-aiguille de la figure 20.
La présente invention a pour objet une seringue à usage médical non réutilisable, pouvant servir soit pour l'injection d'une solution médicamenteuse ou autre, soit pour le prélèvement de liquide, généralement du sang. Comme on le verra de la description détaillée qui suit, cette seringue présente de très nombreux avantages par rapport aux seringues existantes, ainsi que par rapport à celles, pour la plupart non commercialisées, qui sont dé¬ crites dans les documents antérieurs cités dans l'intro¬ duction. Ces principaux avantages sont notamment :
1. L'aiguille peut faire partie intégrante de la seringue et dans ce cas ne pas être séparée de celle-ci évitant toute manipulation directe de cette aiguille, telles que fixation, capuchonnage, rangement, etc, mais cette aiguille peut également se présenter sous la forme ha¬ bituelle, pré-stérilisée et dans un capuchon, ainsi l'utilisateur peut choisir quelle aiguille il veut uti¬ liser.
2. Avant emploi, l'aiguille est protégée soit à l'inté¬ rieur du cylindre qui est fermé hermétiquement soit
dans son capuchon.
En fin d'utilisation, l'aiguille, solidaire du porte- aiguille, est prise automatiquement, par une action vo¬ lontaire de l'usager, par le piston de façon irréver¬ sible en fin de course ce qui permet sa rétractation à l'intérieur du cylindre par un mouvement linéaire de retrait du piston. Cette action volontaire de l'usager est une simple pression sur le piston. Ainsi, non seu¬ lement l'utilisateur est protégé contre toute contami¬ nation ou infection, mais toute surface à l'extérieur de la seringue n'étant pas souillée, elle peut être simplement jetée pour incinération ou mise au rebut sans précaution particulière, toute pièce contaminée ou souillée étant contenue dans le cylindre. Un usage vraiment unique de la seringue est assuré, l'aiguille étant automatiquement biaisée une fois rétractée dans le cylindre et ne pouvant plus, même volontairement, être ressortie.
Pour toutes ces manipulations, l'usager tient le cy¬ lindre dans une main et est obligé de saisir le piston avec l'autre. Il ne peut donc pas placer cette autre main dans la zone distale, dangereuse, de la seringue. Il en résulte une sécurité d'usage accrue. Dès que le piston est accouplé au porte-aiguille, le piston est définitivement solidaire du porte-aiguille ce qui interdit toute réutilisation de la seringue. Si l'utilisateur n ' encliquette pas le piston sur le porte-aiguille pour tenter une réutilisation de la se¬ ringue, celle-ci est de toute façon automatiquement in¬ opérante. En effet, lorsque l'usager tente en reculant
le piston dans le cylindre de pomper, pour la seconde fois, un liquide dans le cylindre, une soupape du pis¬ ton s'ouvre mettant la chambre du cylindre en communi¬ cation avec l'air libre situé du côté proximal du pis¬ ton ce qui empêche tout remplissage de ladite chambre au travers de l'aiguille. La seringue est autodestruc¬ tive.
6. En fin d'utilisation, la tige du piston peut être cas¬ sée à l'extérieur de la seringue pour en réduire l'en¬ combrement offrant ainsi une garantie supplémentaire de non réutilisation.
7. L'utilisation de la seringue est extrêmement simple, elle consiste uniquement en un mouvement de va et vient rectiligne du piston dans le cylindre à l'aide d'une tige et ceci sans rotation, vissage, dévissage ou posi¬ tionnement angulaire d'une pièce par rapport à une autre pour actionner un accouplement et sans utilisa¬ tion de ressorts.
8. Une fois utilisée, la seringue peut être jetée pour in¬ cinération sans précautions spéciales, sa surface exté¬ rieure n'est pas contaminée, toute souillure restant hermétiquement à l'intérieur.
9. La construction de la seringue est simple faisant appel à des techniques bien connues et peu onéreuses. Elle est entièrement réalisée en matières plastiques injec¬ tées ou moulées, à l'exception de l'aiguille, ce qui permet une fabrication en grande série, à haute cadence et à bas prix.
10. Sa conception est telle que les tolérances imposées aux pièces individuelles sont habituelles et faciles à
respecter même dans une fabrication en grande série automatisée.
11. Son montage est simple et se prête à 1 'automation, il ne fait pas appel à de la main d'oeuvre qualifiée.
12. Sa construction et son montage sont obtenus par de simples emboîtages, sans ressort, et sans mécanisme compliqué, peu coûteux et appropriés pour une produc¬ tion industrielle.
13. Le nombre de pièces constitutives est très faible, gé¬ néralement égal à celui des seringues les plus simples existantes.
En référence aux dessins, la seringue illustrée aux figures 1 à 7 est constituée par un tube cylindrique 1 ob¬ tenu par injection et réalisé par exemple en polypropylène transparent. Ce tube présente une longueur et un diamètre dépendant de la capacité de la seringue, de sa commodité d'utilisation et d'autres facteurs habituels.
Ce cylindre 1 de la seringue comporte à son extrémité proximale une collerette 2, moulée intégralement avec le cylindre, de plus grand diamètre.
L'extrémité distale du cylindre comporte une exten¬ sion cylindrique généralement de plus faible diamètre 3 présentant un passage dont la forme est particulière. Ce passage, de forme générale cylindrique est muni d'une gorge 7 de plus grand diamètre constituant l'une des par¬ ties d'un accouplement encliquetable et désencliquetable entre le porte-aiguille 8 et le cylindre 1. L'autre partie de cet accouplement, est portée par le porte-aiguille 8, et est constituée par un bourrelet circulaire 9 que corn-
porte l'extrémité proximale du porte-aiguille 8 dont la forme et les dimensions correspondent à celles du passage que comporte l'extension du cylindre 1.
La partie distale du passage de l'extension distale 3 du piston est munie d'un rebord circulaire 5 dirigé vers l'axe du cylindre 1 et constituant un arrêt définissant la position extrême distale du porte-aiguille 8 dans l'exten¬ sion 3 du cylindre 1.
Le porte-aiguille 8 présente dans sa partie proximale 6a un diamètre correspondant à celui de l'extrémité dis¬ tale 3 du cylindre et dans sa partie distale une extension 6b débouchant hors du cylindre. Ce porte-aiguille 8 est creux dans la partie proximale 6a et muni d'un canal 4 dans sa partie distale 6b. Une aiguille ordinaire 11 munie de son embout 11a peut être fixée par emboîtage sur la partie distale 6b du porte-aiguille. Ainsi, en position de service, l'aiguille 11 est fermement solidarisée du cy¬ lindre 1 permettant son utilisation habituelle. La force de l'accouplement 7, 9 maintenant le porte-aiguille 8 ac¬ couplé à la partie distale du cylindre 1 est largement suffisante pour pouvoir faire des injections intra¬ veineuses ou intra-musculaires par exemple.
La partie proximale du porte aiguille 8 comporte un evidement axial 12 dans lequel débouche le trou 4 de 1 ' ex¬ tension distale 6b du porte-aiguille qui est en communica¬ tion avec le canal de l'aiguille 11. Cet evidement 12 com¬ porte au moins une collerette de retenue 13 destinée à co¬ opérer avec des organes correspondant du piston décrit plus loin. Cette collerette de retenue 13 est située dans
l'exemple illustré dans un plan formant un angle différent de 90° avec l'axe longitudinal de la seringue.
Ainsi la partie distale du cylindre 1 comporte une partie distale de plus faible diamètre 3 et le porte- aiguille 8 comporte une forme extérieure correspondant aux formes internes de l'extension 3, ce porte-aiguille se lo¬ geant sans jeu et de façon étanche dans cette extrémité distale du cylindre en position de service.
La seringue comporte encore un piston 16 comportant une tige 17 terminée à son extrémité proximale par un organe de poussée. La partie distale de cette tige 17 de plus faible diamètre est munie d'un disque de retenue 19 qui porte un joint 20 en une matière élastomère à lèvres coulissant de façon étanche dans le cylindre 1 de la se¬ ringue. Le disque 19 assure la fixation du joint 20 sur la tige du piston.
L'extrémité distale de la tige 17 du piston émerge hors de la face frontale du joint 20. Cette extrémité dis¬ tale de la tige 17 du piston comporte un logement central 22 et des fentes 23 à angle droit s'étendant de l'extrémi¬ té distale de cette partie distale du piston par exemple jusqu'au plan de la face frontale du joint 20, constituant ainsi plusieurs, de préférence quatre bras ou pattes 24 présentant une élasticité propre. Cette partie distale présente la forme générale d'un tube fendu.
L'extrémité libre des pattes 24 présente une saillie externe radiale 25 destinée à coopérer avec la collerette 13 du porte-aiguille 8. Les pattes 24 étant toutes de même longueur, les saillies 25 sont disposées dans un plan sub¬ stantiellement perpendiculaire à l'axe du piston. L'extré-
mité libre des pattes 24 comporte encore une saillie interne 26 destinée à maintenir en position de service un élément 28.
Le piston comporte l'élément 28 dont la résistance à la compression est inférieure à l'état humide ou mouillé qu'à l'état sec. Cet élément 28 se présente sous la forme d'un cylindre d'une matière dont la résistance à l'état sec est supérieure à celle à l'état humide ou mouillé, gé¬ néralement une matière hydrophile, de préférence poreuse d'un diamètre correspondant à celui de 1 ' evidement borgne ou tube 22 du piston. Le diamètre de ce cylindre ou bâton¬ net 28 est tel qu'il puisse être introduit à force dans cet evidement 22 et qu'il y soit maintenu par les saillies 26 des pattes 24. La longueur de ce bâtonnet 28 est de préférence sensiblement égale à la profondeur de 1 ' evide¬ ment borgne 22. Il présente des extrémités munies de chan¬ frein. Cet élément 28 est maintenu dans 1 ' evidement 22 par les saillies internes 26 des pattes 24.
Ce bâtonnet 28 est de préférence obtenu par extrusion ou moulage d'une matière moulable expansible puis par com¬ pression de la tige obtenue. Ainsi, par la compression du bâtonnet 28, on peut lui donner le diamètre désiré avec une grande précision et de plus on augmente sa résistance à la compression à l'état sec. Ce bâtonnet 28 peut par exemple présenter un diamètre de 4,1 mm destiné à être en¬ filé à force dans le logement borgne ou tube 22 d'un dia¬ mètre de 4 mm. La longueur du bâtonnet 28 peut par exemple être de 5 à 6 mm à l'état sec. Ainsi, à l'état sec, l'élé¬ ment 28 interdit tout déplacement radial vers l'axe du piston des pattes 24.
La figure 2 illustre la seringue assemblée en posi¬ tion de stockage avant son utilisation. Dans cette posi¬ tion, le piston est partiellement introduit dans le cy¬ lindre 1 , suffisamment pour que le joint 20 soit entière¬ ment à l'intérieur du cylindre. Le bâtonnet 28 dont la ré¬ sistance à la compression varie en fonction de son état sec ou humide est placé légèrement à force dans l'evide¬ ment 22 de l'extrémité distale du piston. Ce bâtonnet 28 est maintenu fermement par les saillies 26 dans l'evide¬ ment 22. Dans cette position, ce bâtonnet 28 s'étend au moins au niveau de toutes les faces de retenues des organes d'accouplement 25.
A partir de cette position (figure 2) l'utilisation de la seringue se fait de la manière suivante :
L'utilisateur déplace le piston en direction de l'ex¬ trémité distale du cylindre 1.
L'utilisateur choisit une aiguille d'un diamètre ap¬ proprié, emboîte celle-ci par son embout 11a sur l'extré¬ mité distale 6b du porte-aiguille et retire le capuchon de protection.
Suivant l'inclinaison donnée aux plans inclinés 27,29 il est possible de faire en sorte que la composante ra¬ diale de la réaction due à la poussée de l'utilisateur sur le piston soit inférieure à cette poussée et en tous cas insuffisante pour comprimer radialement l'élément 28 à l'état sec qui, ayant été préalablement comprimé, est très résistant (figure 3).
L'usager peut appuyer aussi fort qu'il le veut sur le poussoir du piston, il ne pourra pas faire pénétrer plus avant l'extrémité distale de la tige 17, soit les pattes
24 dans le porte-aiguille 8, car les plans inclinés 27 des organes d'accouplement 25 butent contre les plans inclinés correspondant 29 formant l'entrée du vide interne du porte-aiguille 8. En effet, les pattes 24 ne peuvent pas se déplacer élastiquement vers l'intérieur du fait de la présence de l'élément 28 qui est à l'état sec et rigide et qui interdit tout déplacement vers l'intérieur des pattes 24. De plus, les surfaces en contact sont en matière plas¬ tique dure.
L'usager plante l'aiguille dans un récipient conte¬ nant une solution aqueuse à injecter puis retire le piston en arrière dans le cylindre 1. Ceci provoque le remplis¬ sage de la seringue (figure 4).
Pendant ce remplissage, le liquide vient mouiller l'élément 28 tant par sa face frontale libre qu'au travers des fentes 23 séparant les pattes 24. Cet élément hydro¬ phile 28 se ramollit en absorbant le liquide et sa résis¬ tance à la compression diminue considérablement au point de devenir pratiquement négligeable. En pratique, il suf¬ fit de quelques secondes, 3 à 15, pour que l'élément hydrophile 28 se ramollisse au contact du liquide de sorte que ce changement d'état est en général déjà réalisé avant que l'usager ait terminé le remplissage de la seringue.
L'usager peut alors procéder à une injection en dé¬ plaçant le piston en direction de l'extrémité distale du cylindre de façon usuelle.
Lorsqu'il arrive en bout de course (figure 5) une légère pression suffit à encliqueter les organes de rete¬ nue 25 de l'extrémité distale du piston sous la collerette 13 du porte-aiguille 8, les pattes 24 pouvant maintenant
se déplacer élastiquement vers l'intérieur, l'élément 28 n'opposant plus de résistance, par l'action des plans in¬ clinés 27, 29. Cet accouplement est irréversible, les saillies 25 étant définitivement prisonnières de la colle¬ rette 13.
L'usager retire alors le piston dans le cylindre en¬ traînant cette fois avec lui le porte-aiguille 8 avec l'aiguille 11. En effet, la force de résistance de l'ac¬ couplement du porte-aiguille 8 sur la partie distale du cylindre par le bourrelet 9 et la gorge 7, est inférieure à celle de l'accouplement du porte-aiguille 8 sur le pis¬ ton à l'aide des organes de retenues 25 et 13.
L'usager retire ainsi le porte-aiguille 8 et l'ai¬ guille 11 dans le cylindre 1 (figure 6). En fin de course, lorsque l'aiguille 11 est entièrement située dans le cy¬ lindre 1, l'élasticité des pattes 24 tendant à s'écarter provoque une inclinaison de l'aiguille 11 par rapport à l'axe du cylindre. Ceci est possible du fait que la colle¬ rette 13 se trouve dans un plan non perpendiculaire à l'axe de la seringue.
A ce stade, la seringue est inutilisable pour deux raisons, l'aiguille est accouplée au piston d'une part et d'autre part elle ne peut plus sortir du cylindre.
Dans la seringue décrite, l'élément hydrophile 28 n'est pas intercalé entre le piston et le porte-aiguille pour interdire dans un premier temps 1 ' accouplement défi¬ nitif du piston à ce porte-aiguille. Ici, l'élément hydro¬ phile 28 sert uniquement de verrou radial mais n'est pas soumis à une pression axiale. Les positions respectives du piston et du porte-aiguille sont toujours définies par
l'entrée en contact de surfaces en plastique dur l'une contre l'autre. De même, la poussée du piston sur le porte aiguille s'effectue directement et non pas par l'intermé¬ diaire de l'élément hydrophile.
Lorsque le piston est alors retiré dans une direction proximale, l'aiguille, étant fixée d'une manière irréver¬ sible au piston, est retirée simultanément, empêchant ainsi l'une ou l'autre main d'accéder à la zone distale dangereuse. Il est donc impossible à l'opérateur d'être blessé par l'aiguille. Finalement, aussitôt que l'aiguille est entièrement retirée à l'intérieur du cylindre, du fait de la pression des pattes à l'intérieur du porte-aiguille, et de l'inclinaison de la gorge 13 l'aiguille est inclinée et ne peut plus sortir hors du cylindre. La seringue, maintenant avec toute la contamination enfermée herméti¬ quement à l'intérieur du cylindre, peut être jetée ou dé¬ truite sans autre précaution ou danger.
En enfermant l'élément hydrophile de dureté variable à l'intérieur d'un tube plastique dur fendu, il n'y a plus de compression axiale appliquée directement contre l'élé¬ ment. Toute la pression axiale s'exerce par l'intermé¬ diaire de plastique dur contre du plastique dur. L'élément hydrophile une fois ramolli à 1 ' intérieur du tube subit une compression radiale minimum, avec une performance ri¬ goureusement prévisible et calculée. Cet élément ne sort pas du tube dans lequel il est logé.
Grâce à cette construction, on a réalisé une seringue sûre, à usage unique, facile à fabriquer et à monter, pré¬ sentant peu de pièces et d'un prix modique.
Dans une variante l'aiguille 11 pourrait être soli¬ daire du porte-aiguille 8 comme décrit dans la demande PCT/IB95/00261 ce qui nécessite un système d'accouplement temporaire et réversible entre le piston et le porte- aiguille permettant de sortir 1 ' aiguille du cylindre pour sa mise en position de service.
Dans une telle variante (figures 8 et 9) les pattes 24 du piston sont prolongées au-delà de l'élément 28 et sont munies à leur extrémité distale d'un rebord externe 30 coopérant avec une gorge 31 du porte-aiguille 8. De cette façon le porte-aiguille 8, solidaire de son aiguille 11, est monté avant usage de la seringue sur l'extrémité distale du piston, le porte-aiguille et son aiguille étant retirés à l'intérieur du cylindre et maintenu centré par l'accouplement 30,31. A partir de cette position l'usager pousse le piston et applique fortement le porte-aiguille 8 au fond de la partie distale 3 du cylindre et accouple le porte-aiguille 8 à ce cylindre 1 par la nervure 9 et la gorge 7. Ensuite, lorsque l'usager retire le piston en ar¬ rière il se sépare du porte-aiguille 8 qui reste accouplé au cylindre 1, la force axiale de libération de l'accou¬ plement 7,9 étant plus grande que celle de l'accouplement 30,31.
Dans la seconde forme d'exécution illustrée aux figures 10 à 17, les mêmes chiffres de référence que ceux utilisés en référence aux figures 1 à 7 désignent les mêmes éléments. Les éléments identiques entre les deux formes d'exécution ne seront pas décrits une seconde fois ici sauf dans la mesure nécessaire à la compréhension de cette seconde forme d'exécution.
Dans cette forme d'exécution de la seringue, le disque 19 de la partie distale du piston 16 est muni d'un passage 40 reliant l'air libre situé vers la partie proxi¬ male du cylindre au fond du logement 22. Ce passage 40 assure ainsi une communication entre les chambres proxi¬ male et distale du cylindre 1 , chambres normalement sépa¬ rées par le joint 20 dudit piston 16.
Ce passage 40 est, avant utilisation de la seringue, obturé par une bille 41 réalisée en résine synthétique présentant de préférence une certaine élasticité. Cette bille 41 présente un diamètre plus faible que celui du lo¬ gement 22 mais plus grand que celui du passage 40.
En position normale avant utilisation de la seringue cette bille 41 est comprimée par l'élément hydrophile 28 contre le fond du logement 22 et obture le passage 40 de façon hermétique.
L'utilisation de cette seringue s'effectue comme dé¬ crit pour la première forme d'exécution en référence aux figures 1 à 7.
Toutefois, cette forme d'exécution de la seringue comporte encore un avantage décisif par rapport à toutes les seringues connues, celui d'interdire toute réutilisa¬ tion même volontaire de la seringue par l'usager.
Si l'usager après avoir rempli la seringue et effec¬ tué une injection ne pousse pas à fond le piston pour évi¬ ter son accouplement définitif avec le porte-aiguille 8, il peut tenter de re-remplir le cylindre en retirant le piston vers l'arrière (figure 17). Toutefois, si une telle manipulation est tentée, aucun liquide ne sera pompé au travers de l'aiguille 11 dans la chambre distale du cy-
lindre 1. En effet, le retrait du piston crée dans cette chambre distale une dépression , la perte de charge dans l'aiguille étant importante, dépression qui provoque immé¬ diatement l'ouverture de la soupape constituée par la bille 41 qui, l'élément 28 étant mouillé et deformable, se déplace vers l'extrémité distale du piston reliant ainsi par le passage 40 la chambre distale du cylindre 1 à l'air libre. Ainsi, lorsque l'usager tente de réutiliser la se¬ ringue, cela lui est rendu impossible de façon automatique et involontaire, la chambre distale du cylindre se rem¬ plissant d'air par le passage 40 et non par du liquide que l'usager tente de pomper à travers l'aiguille 11. De cette façon cette seringue est "autodestructive" et ne peut être réutilisée même si l'utilisateur tente de le faire.
Quel que soit le diamètre du canal de l'aiguille 11, il est toujours possible de faire en sorte, par une dimi¬ nution du diamètre du canal 4 du porte-aiguille 8, que la perte de charge pour l'aspiration d'un liquide dans la chambre distale du cylindre à travers l'aiguille soit plus forte que la perte de charge pour l'aspiration d'air dans cette chambre au travers de la soupape.
Dans une variante, la bille 41 pourrait être rempla¬ cée par un film étanche porté par la face proximale de l'élément 28 hydrophile entrant en contact avec le fond de 1 ' evidement 40.
Dans une autre variante (figure 18), la soupape est réalisée par une languette 42 moulée d'une pièce avec le joint 20 du piston. Cette languette présente une partie centrale hémisphérique en contact avec le fond du logement 22 et une face terminale plane distale en contact avec
l'élément hydrophile 28. Une lame radiale 43 relie cette partie centrale de la languette à la partie périphérique du joint 20 en passant entre deux pattes 24 du piston.
Ici également la soupape est maintenue comprimée tant que l'élément 28 est sec ce qui obture de façon étanche le passage 40. Dès que l'élément 28 est mouillé et donc faci¬ lement compressible non seulement radialement mais égale¬ ment axialement, toute dépression dans la chambre distale du cylindre 1 provoque une ouverture de la soupape et un appel d'air dans la chambre proximale du cylindre.
Dans une variante (figure 19) de cette seconde forme d'exécution de la seringue, l'élément hydrophile 28 peut être réalisé en deux parties, une partie proximale 28a et une partie distale 28b. Dans une telle réalisation, les caractéristiques de compressibilité à sec et/ou mouillé de ces parties 28a, 28b de l'élément 28 peuvent être diffé¬ rentes et ajustées en fonction de critères distincts. La partie proximale 28a de cet élément peut présenter une compressibilité plus forte que la partie distale 28b de cet élément afin d'assurer une très faible force de rappel de la bille 41 lorsque cette partie proximale 28a est humide ou mouillée.
Comme on l'a vu dans ce qui précède la présente in¬ vention permet de réaliser, dans toutes ses formes d'exé¬ cutions, une seringue de sécurité facile à fabriquer, ré¬ alisée en peu de pièces moulées dont les tolérance sont habituelles. De plus, cette seringue permet après usage de rétracter l'aiguille dans le cylindre évitant tout risque de piqûre involontaire et toute contamination.
On voit également que cette nouvelle seringue permet de s'adapter à tous les désirs et habitudes du personnel infirmier et permet notamment d'utiliser des aiguilles standard encapuchonnées ce qui permet un choix du diamètre et de la longueur de l'aiguille au moment de l'injection et réduit les stocks nécessaires.
Bien entendu, la présente seringue permet également une réalisation dans laquelle l'aiguille se trouve enfer¬ mée dans le cylindre avant utilisation.
Enfin, la seconde forme d'exécution de la seringue permet la réalisation d'une seringue autodestructrice c'est-à-dire qui ne peut pas être réutilisée même si l'u¬ sager tente volontairement une réutilisation.
Il arrive qu'avec une seringue telle qu'illustrée aux figures 10 et suivantes, c'est-à-dire avec une seringue dont l'aiguille externe vient se fixer sur le porte- aiguille avant l'utilisation, que l'usager remplisse la seringue d'un liquide contenu dans un flacon en perforant un opercule en élastomère de ce flacon. Il est actuelle¬ ment fréquent pour ce remplissage d'utiliser un filtre in¬ corporé dans un embout venant se fixer sur le porte- aiguille en lieu et place de 1 ' aiguille et comportant un canal destiné à perforer ledit opercule du flacon. Cette perforation de l'opercule à l'aide du canal du filtre né¬ cessite une force importante, pouvant aller jusqu'à plu¬ sieurs kilos, bien plus grande que la force nécessitée pour percer cet opercule à l'aide de l'aiguille fine et acérée, ou même pour effectuer une piqûre intra¬ musculaire.
Pour une telle utilisation, l'accouplement du porte- aiguille sur le cylindre 1 de la seringue précédemment dé¬ crite est insuffisant, le porte-aiguille serait refoulé dans le cylindre sous l'effet de cette force de quelques kilos.
Il n'est pas possible d'augmenter la résistance de cet accouplement car dans ce cas, le porte-aiguille ne pourrait plus être retiré dans le cylindre à l'aide du piston en fin d'utilisation.
Pour cette application particulière, on a développé un porte-aiguille tel qu'illustré aux figures 20 à 23, qui présente la particularité de résister à une forte pression exercée sur son bout distal émergeant du cylindre en di¬ rection dudit cylindre, mais de pouvoir être rétracté dans ce cylindre à l'aide du piston par une traction de quelques centaines de grammes seulement.
Ce porte-aiguille comporte un corps 50 généralement en polyethylène, par exemple en polyoléfine transparent élastomère (éthylène-octene-copolymère) dont le diamètre extérieur correspond au diamètre interne du cylindre 1. Ce corps 50 coulisse avec friction dans le cylindre 1 , ce qui réalise l'étanchéité désirée entre ces deux pièces et assure son positionnement en position avancée initiale. Ce corps 50 comporte sur sa face proximale, dirigée vers l'intérieur du cylindre 1, une formation d'accouplement 51 destinée à coopérer avec les becs 25 des pattes 24 du pis¬ ton 20 en vue de l'accouplement irréversible en fin d'uti¬ lisation du piston et du porte-aiguille pour permettre sa rétraction avec l'aiguille qu'il porte dans le cylindre. Cette formation d'accouplement 51 s'étend sur une étendue
angulaire comprise entre 90 et 180°. En face de cette for¬ mation d'accouplement 51 est situé un pan incliné 52 des¬ tiné à coopérer avec la face externe 27 d'une patte 24 du piston et provoquant lorsque le porte-aiguille muni de son aiguille est rétracté dans le cylindre, le positionnement en biais de l'aiguille interdisant à celle-ci d'être ex¬ traite du cylindre 1.
Le porte-aiguille comporte une seconde pièce par exemple en polypropylène, tubulaire, 53 coulissant à frot¬ tement gras dans un passage central 54 du corps 50.
Cette pièce tubulaire 53 comporte des languettes res¬ sort 55 déformables élastiquement et s ' appuyant sur la face frontale du corps 50. Entre ces languettes ressort 55, cette pièce tubulaire 53 comporte des saillies 56 des¬ tinées à coopérer avec des crochets 57 déformables élasti¬ quement que comporte le corps 50 sur sa face distale.
En position initiale, le porte-aiguille est dans sa position distale (figure 20). L'élément à compression va¬ riable 28 étant sec, le piston 20 ne peut pas être accou¬ plé au porte-aiguille 50,53.
Lorsque l'usager effectue une pression importante en direction du cylindre 1 sur 1 ' extrémité de la partie tubu¬ laire 53 (figure 21), celle-ci coulisse légèrement dans le corps 50 provoquant immédiatement un écartement des lan¬ guettes ressort 55 dont les extrémités viennent s'appuyer sur la face distale extérieure du cylindre 1 empêchant ainsi tout enfoncement du porte-aiguille dans ledit cy¬ lindre, quelque soit la force de la poussée qui peut dé¬ passer 5 kilos.
Cette face distale du cylindre peut comporter comme illustré un rebord ou bourrelet servant de butée aux ex¬ trémités des languettes ressort 55.
En fin d'utilisation de la seringue, une fois la piqûre effectuée (figure 22) l'élément à résistance va¬ riable 28 étant mouillé, il a perdu de sa résistance à la compression radiale et lorsque l'usager applique le piston 20 contre le porte-aiguille l'extrémité de certaines pattes 24 poussent la partie tubulaire 53 jusque dans sa position distale maximum, ces mêmes pattes prenant appui en se déformant radialement contre la surface inclinée 52 du corps 50 et d'autres pattes 24 viennent s'accoupler avec la formation d'accouplement 51 du corps 50 du porte- aiguille.
En retirant le piston en arrière, on rétracte le porte-aiguille avec l'aiguille dans le cylindre, les lames ressorts s 'étant rétractées sur un diamètre inférieur à l'ouverture distale dudit cylindre. La force de rétraction du porte-aiguille est faible, inférieure à 1 kilo, juste suffisante pour vaincre la friction entre le corps 50 et le cylindre 1. La partie tubulaire 53 du porte-aiguille est entraînée par le crochet 57 coopérant avec les sail¬ lies 56, ainsi que la friction entre les pièces 50 et 53.
Il est à noter que l'extrémité proximale de la pièce tubulaire 53 comporte un evidement 58 sur une étendue an¬ gulaire d'environ 90 à 180° pour permettre l'encliquetage de certaines des pattes 24 avec la formation d'accouple¬ ment 51 du corps 50.
On a ainsi réalisé un porte-aiguille ne pouvant être enfoncé dans le cylindre 1 par une pression, même impor-
tante (quelques kilos), sur sa partie distale du porte- aiguille, mais pouvant être facilement rétracté dans ce cylindre à l'aide du piston par une faible traction (infé¬ rieure à 1 kilo) .