Nothing Special   »   [go: up one dir, main page]

FR3079132A1 - Element prothetique temporaire comprenant un element fusible - Google Patents

Element prothetique temporaire comprenant un element fusible Download PDF

Info

Publication number
FR3079132A1
FR3079132A1 FR1852504A FR1852504A FR3079132A1 FR 3079132 A1 FR3079132 A1 FR 3079132A1 FR 1852504 A FR1852504 A FR 1852504A FR 1852504 A FR1852504 A FR 1852504A FR 3079132 A1 FR3079132 A1 FR 3079132A1
Authority
FR
France
Prior art keywords
dental restoration
healing
fixing screw
restoration assembly
fusible
Prior art date
Legal status (The legal status is an assumption and is not a legal conclusion. Google has not performed a legal analysis and makes no representation as to the accuracy of the status listed.)
Granted
Application number
FR1852504A
Other languages
English (en)
Other versions
FR3079132B1 (fr
Inventor
Benjamin Calvat
Theo Leger
Cedric Lancieux
Current Assignee (The listed assignees may be inaccurate. Google has not performed a legal analysis and makes no representation or warranty as to the accuracy of the list.)
Euroteknika SAS
Original Assignee
Euroteknika SAS
Priority date (The priority date is an assumption and is not a legal conclusion. Google has not performed a legal analysis and makes no representation as to the accuracy of the date listed.)
Filing date
Publication date
Application filed by Euroteknika SAS filed Critical Euroteknika SAS
Priority to FR1852504A priority Critical patent/FR3079132B1/fr
Priority to PCT/EP2019/056824 priority patent/WO2019180011A1/fr
Publication of FR3079132A1 publication Critical patent/FR3079132A1/fr
Application granted granted Critical
Publication of FR3079132B1 publication Critical patent/FR3079132B1/fr
Active legal-status Critical Current
Anticipated expiration legal-status Critical

Links

Classifications

    • AHUMAN NECESSITIES
    • A61MEDICAL OR VETERINARY SCIENCE; HYGIENE
    • A61CDENTISTRY; APPARATUS OR METHODS FOR ORAL OR DENTAL HYGIENE
    • A61C8/00Means to be fixed to the jaw-bone for consolidating natural teeth or for fixing dental prostheses thereon; Dental implants; Implanting tools
    • A61C8/008Healing caps or the like

Landscapes

  • Health & Medical Sciences (AREA)
  • Oral & Maxillofacial Surgery (AREA)
  • Orthopedic Medicine & Surgery (AREA)
  • Dentistry (AREA)
  • Epidemiology (AREA)
  • Life Sciences & Earth Sciences (AREA)
  • Animal Behavior & Ethology (AREA)
  • General Health & Medical Sciences (AREA)
  • Public Health (AREA)
  • Veterinary Medicine (AREA)
  • Dental Prosthetics (AREA)

Abstract

Ensemble de restauration dentaire (1) comprenant un élément prothétique (10) temporaire, notamment un élément de cicatrisation, apte à une connexion directe ou indirecte sur un implant dentaire (60), caractérisé en ce qu'il comprend un élément fusible (50) apte à se déformer lorsqu'il est porté à une température dépassant un certain seuil, notamment lorsqu'il subit un cycle de stérilisation dans un autoclave (2) de stérilisation.

Description

Illllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
Elément prothétique temporaire comprenant un élément fusible
La présente invention concerne un ensemble de restauration dentaire et un procédé d’utilisation d’un tel ensemble.
La restauration dentaire permet de réaliser une dentition artificielle à un patient partiellement ou totalement édenté. Elle repose sur l’intégration d’un ou plusieurs implants dans la structure osseuse, pratiquée par une incision de la gencive afin d’atteindre la structure osseuse et de la percer. Ensuite, un élément prothétique temporaire, par exemple un élément de cicatrisation est en général fixé sur un implant et cet ensemble reste intouché jusqu’à solidarisation de l’implant dans la structure osseuse par ostéointégration et cicatrisation de la gencive autour de l’élément de cicatrisation. La restauration dentaire peut être finalisée par la fixation d’un pilier de restauration sur l’implant, sur lequel est fixée la prothèse dentaire. Le pilier et la prothèse dentaire sont personnalisés, adaptés à l’anatomie du patient et à la dent à remplacer, pour atteindre un résultat aussi proche que possible de la dentition naturelle idéale. Pour cela, le volume précis de l’espace à restaurer est en général pris en compte, par une prise d’empreinte, qui permet la fabrication personnalisée de la prothèse dentaire.
Les éléments prothétiques temporaires sont destinés à être utilisés pour une durée de l’ordre de quelques semaines, pouvant atteindre dans certains cas particuliers quelques années. Lorsque la gencive est cicatrisée, l’élément prothétique est démonté pour accéder à l’implant sous-jacent. Bien que cela soit interdit, certains professionnels récupèrent alors l’élément prothétique en vue de le réutiliser sur un autre patient afin de réaliser des économies. Toutefois, plusieurs études démontrent qu’il reste des résidus de plaque dentaire sur ces composants et que leur réutilisation fait courir au patient un risque de contamination, voire un risque d’inflammation des tissus mous en contact avec le composant prothétique contaminé. De plus, l’état de surface de ces composants peut être dégradé suite à leur première utilisation. Des bactéries peuvent plus facilement se fixer contre les parois externes de l’élément prothétique et l’étanchéité entre l’élément prothétique et l’implant, généralement obtenue par la coopération de deux cônes d’étanchéité, peut également être dégradée.
Pour empêcher la réutilisation des éléments prothétiques temporaires, les fabricants de ces éléments préviennent les professionnels de santé des risques encourus. De plus, un logo « usage unique » a été normalisé et est imprimé sur les étiquettes de traçabilité des produits. Cependant cela ne suffit pas à empêcher les professionnels d’enfreindre cette réglementation et certains patients sont donc mal soignés.
Ainsi, un objet général de l’invention consiste en un ensemble de restauration dentaire qui ne comprend pas tout ou partie des inconvénients de l’état de la technique.
L’invention se rapporte à un ensemble de restauration dentaire comprenant un élément prothétique temporaire, notamment un élément de cicatrisation, apte à une connexion directe ou indirecte sur un implant dentaire, l’ensemble de restauration dentaire comprenant un élément fusible apte à se déformer lorsqu’il est porté à une température dépassant un certain seuil, notamment lorsqu’il subit un cycle de stérilisation dans un autoclave de stérilisation.
L’élément fusible peut être apte à se déformer lorsqu’il subit un cycle de stérilisation d’une durée supérieure ou égale à 5 minutes et/ou lorsqu’il subit une température supérieure ou égale à 60°C ou80°C ou 100°C, notamment une durée d’environ 18 minutes et une température d’environ 134°C.
L’élément fusible peut être fabriqué à partir d’un matériau plastique, notamment un matériau plastique dont une température de fusion ou une température de transition vitreuse est supérieure ou égale à 60°, de préférence supérieure ou égale à 80°C.
L’élément fusible peut comprendre une couleur propre à un type d’élément prothétique.
L’élément fusible peut être maintenu dans un logement de l’élément prothétique délimité par un premier épaulement de l’élément prothétique et/ou un deuxième épaulement de l’élément prothétique.
L’ensemble de restauration dentaire peut comprendre une vis de fixation distincte de l’élément prothétique, et l’élément prothétique peut comprendre une première ouverture apte à coopérer avec la vis de fixation.
L’élément fusible peut être une bague agencée à l’intérieur de la première ouverture de l’élément prothétique, la bague comprenant une deuxième ouverture apte à coopérer avec la vis de fixation.
L’élément fusible peut comprendre une portée conique apte à coopérer avec une tête de vis de la vis de fixation.
La vis de fixation peut comprendre un premier moyen de rétention de l’élément fusible, le premier moyen de rétention empêchant un déplacement relatif entre la vis de fixation et l’élément fusible consécutivement à la fonte ou à la déformation de l’élément fusible.
Ledit premier moyen de rétention peut comprendre au moins une première gorge annulaire.
L’élément prothétique peut comprendre un deuxième moyen de rétention de l’élément fusible, le deuxième moyen de rétention empêchant un déplacement relatif entre l’élément prothétique et l’élément fusible consécutivement à la fonte ou à la déformation de l’élément fusible.
Ledit deuxième moyen de rétention peut comprendre au moins une deuxième gorge annulaire.
L’élément prothétique peut comprendre une surface latérale destinée à une intégration au sein d’une gencive pour mettre en forme la gencive lors de sa cicatrisation, et une surface terminale, une partie de la surface latérale et de la surface terminale formant une surface émergente, destinée à rester hors de la gencive, qui est asymétrique par rapport à au moins un plan passant par le centre de la surface terminale et parallèle à un axe longitudinal, l’axe longitudinal étant parallèle à l’axe d’une vis de fixation ou à un axe d’une ouverture de l’élément de cicatrisation.
L’invention se rapporte également à un procédé d’utilisation d’un ensemble de restauration dentaire tel que défini précédemment, le procédé comprenant une étape de fixation de l’ensemble de restauration dentaire dans un implant au moyen d’une vis de fixation, la vis de fixation prenant appui sur l’élément fusible, l’élément fusible prenant appui sur l’élément prothétique et l’élément prothétique prenant appui sur l’implant.
D’autres avantages et caractéristiques de l’invention apparaîtront mieux à la lecture de la description d’un mode de réalisation particulier fait à titre non-limitatif en relation avec les figures jointes parmi lesquelles :
- la figure 1 est une vue en perspective et en éclaté d’un implant et d’un ensemble de restauration dentaire selon un mode de réalisation de l'invention ;
- la figure 2 est une vue de coté et en éclaté de l’implant et de l’ensemble de restauration dentaire selon le mode de réalisation de l'invention ;
- la figure 3 est une vue en coupe et en éclaté de l’implant et de l’ensemble de restauration dentaire selon le mode de réalisation de l'invention ;
- la figure 4 est une vue en perspective de l’ensemble de restauration dentaire selon le mode de réalisation de l'invention assemblé à l’implant ;
- la figure 5 est une vue de coté de l’ensemble de restauration dentaire selon le mode de réalisation de l'invention assemblé à l’implant ;
- la figure 6 est une vue en coupe de l’ensemble de restauration dentaire selon le mode de réalisation de l'invention assemblé à l’implant ;
- la figure 7 illustre une vue en coupe d’un ensemble de restauration dentaire selon le mode de réalisation de l'invention comprenant un élément de cicatrisation entouré de la gencive et fixé dans l’implant ;
- la figure 8 est une vue schématique d’une gencive en coupe au sein de laquelle est fixé l’élément de restauration dentaire selon le mode de réalisation de l'invention ;
- La figure 9 représente une vue en perspective d’une phase intermédiaire d’association d’un élément de cicatrisation sur une embase de pilier selon une variante du mode de réalisation de l'invention ;
- les figures 10A à 10D représentent des vues de dessus d’une série d’ensembles de restauration dentaire selon un mode de réalisation de l'invention ;
- la figure 11 est une vue en coupe de l’ensemble de restauration dentaire au cours d’une opération de démontage ;
- la figure 12 est une vue en coupe de l’ensemble de restauration dentaire selon le mode de réalisation de l'invention dans un autoclave après un cycle de stérilisation ;
- la figure 13 est une vue en coupe de l’ensemble de restauration dentaire selon le mode de réalisation de l'invention issu du cycle de stérilisation et assemblé à un implant ;
- la figure 14 est une vue en coupe de l’ensemble de restauration dentaire selon une première variante de réalisation de l'invention ;
- les figures 15A et 15B représentent respectivement une vue en coupe de l’ensemble de restauration dentaire selon une deuxième variante de réalisation de l'invention et une vue en perspective d’une vis de fixation associée à un élément fusible de la deuxième variante de réalisation ;
- les figures 16A et 16B représentent respectivement une vue en coupe et une vue en coupe et en éclaté de l’ensemble de restauration dentaire selon une troisième variante de réalisation de l'invention assemblé à un implant.
Les figures 1 à 6 illustrent un mode de réalisation d’un ensemble de restauration dentaire 1 comprenant un élément de cicatrisation, apte à une connexion avec un implant dentaire 60 (qui sera appelé plus simplement implant 60). L’ensemble de restauration dentaire 1 comprend un élément prothétique 10 temporaire, une vis de fixation 40 et un élément fusible 50.
L’élément prothétique 10 est un élément destiné à reproduire et/ou à remplacer dans sa fonction, sa forme ou son aspect extérieur une dent ou une partie d’une dent. Il s’agit d’un élément temporaire dans le sens ou il est destiné à être retiré de la bouche du patient. Dans le mode de réalisation illustré, l’élément prothétique 10 est un élément de cicatrisation. L’invention peut être aisément transposée à tout ensemble de restauration dentaire comprenant un élément prothétique temporaire, indépendamment de son utilité dans le procédé de restauration dentaire. Par exemple un élément prothétique temporaire pourrait être utilisé pendant le temps nécessaire à la réalisation d’une prothèse définitive, sans qu’il y ait un réel besoin de cicatrisation.
Un tel ensemble de restauration dentaire 1 tel qu’illustré participe à la mise en oeuvre d’un procédé de restauration dentaire, qui peut comprend deux phases :
- une première phase dite de cicatrisation durant laquelle un ou plusieurs implant(s) sont intégrés dans la structure osseuse du patient par ostéointégration, et durant laquelle l’élément de cicatrisation particulier est utilisé, comme cela va être détaillé par la suite.
- une deuxième phase de restauration en tant que telle, durant laquelle une prothèse définitive est mise en place sur le ou les implants par l’intermédiaire d’un pilier de restauration.
Entre ces deux phases, l’ensemble de restauration dentaire temporaire de la première phase est retiré pour accéder à l’implant sous-jacent.
L’implant 60 comprend une enveloppe globale de forme cylindrique ou tronconique et un axe longitudinal L formant un axe de révolution de cette enveloppe globale. L’implant 60 comprend un moyen d’ancrage dans la structure osseuse du patient. L’implant comprend une ouverture du côté de son extrémité supérieure et suivant l’axe longitudinal L à l’intérieur de laquelle se trouve un dispositif de connexion avec un élément de cicatrisation 10. Le dispositif de connexion comprend une ouverture filetée 62, une ouverture de section hexagonale 63 dans le prolongement de l’ouverture filetée et une portée conique 64 débouchant sur une face supérieure de l’implant, comme cela est particulièrement représenté sur la figure 3. L’ouverture filetée 62, l’ouverture de section hexagonale 63 et la portée conique 64 sont adjacentes, coaxiales à l’axe longitudinal L et agencées de sorte que l’ouverture filetée 62 est du coté inférieur de l’implant 60, la portée conique 64 est du coté supérieur de l’implant 60 et l’ouverture de section hexagonale 63 est entre l’ouverture filetée 62 et la portée conique 64.
L’élément de cicatrisation 10, parfois dénommé « capuchon » ou « capuchon de cicatrisation » ou encore « pilier de cicatrisation >>, est une pièce monobloc, c’est-à-dire qu’il est constitué d’une seule pièce et de préférence à partir d’un unique matériau. Il a pour fonction de venir se loger au sein de la gencive incisée, après fixation de l’implant, par fixation directe ou indirecte à l’implant. Comme illustré sur les figures 1 à 3, l’élément de cicatrisation 10 comprend une partie supérieure 11 destinée à être en contact avec la gencive et une partie inférieure 12 destinée à être introduite dans l’ouverture de l’implant 60 pour coopérer avec son dispositif de connexion. Les figures 7 et 8 illustrent un implant 60 mis en place dans la structure osseuse 3 d’un patient, et un ensemble de restauration dentaire 1 fixé à l’implant et partiellement recouvert par la gencive 4. L’élément de cicatrisation 10 a pour fonction de venir se loger au sein de la gencive incisée, après fixation d’un implant. L’implant 60 est solidarisé à la structure osseuse 3 et émerge faiblement de la partie osseuse dans la gencive 4. L’élément de cicatrisation 10 est fixé à l’implant 60 de sorte que la gencive est presque exclusivement en contact avec l’élément de cicatrisation 10.
L’élément de cicatrisation 10 comprend une ouverture 13 traversante, orientée selon l’axe longitudinal L. lorsque cet élément de cicatrisation 10 est fixé à l’implant, et de forme globalement cylindrique. Cette ouverture 13 est destinée à recevoir une vis de fixation 40 vissée dans l’ouverture filetée 62 de l’implant 60, ainsi qu’un élément fusible 50, comme cela apparaît notamment sur la figure 6. L’élément de cicatrisation 10 est donc destiné à être fixé directement sur l’implant grâce à la vis de fixation 40.
En alternative à la fixation directe de l’élément de cicatrisation 10 sur l’implant 60 décrite précédemment, l’élément de cicatrisation peut être fixé de manière indirecte à l’implant 60. En effet, selon un procédé décrit dans le document FR3027792, l’élément de cicatrisation 10 peut être fixé de manière amovible à une embase de pilier 20 qui est connectée à l’implant 60, comme représenté par la figure 9. Dans cette configuration, l’implant 60 est solidarisé à la partie osseuse, l’embase de pilier est fixée sur l’implant 60, de sorte que sa collerette se trouve positionnée au niveau de la frontière entre la partie osseuse et la gencive. L’élément de cicatrisation recouvre l’embase de pilier jusqu’à la collerette, de sorte que la gencive est presque exclusivement en contact avec l’élément de cicatrisation 10. L’élément fusible pourrait alors être intégré dans cet ensemble, par exemple au niveau d’une interface entre l’élément de cicatrisation 10 et l’embase de pilier 20.
La vis de fixation 40, plus particulièrement détaillée par les figures 2 et 3, comprend une tête de vis 41 dans laquelle est aménagée une ouverture 46 apte à coopérer avec un outil pour visser la vis, notamment une ouverture à section hexagonale. La vis de fixation comprend également une partie filetée 42 apte à coopérer avec l’ouverture filetée 62 de l’implant. Entre la tête de vis 41 et la partie filetée, la vis de fixation 40 comprend un premier tronçon 43 et un deuxième tronçon 44, tous deux de forme globalement cylindrique et non filetés. Le premier tronçon 43 comprend trois gorges annulaires 45A, 45B, 45C distinctes et réparties à différentes hauteur du premier tronçon 43. Le deuxième tronçon 44 est dépourvu de gorge et a un diamètre sensiblement inférieur au diamètre extérieur D1 du premier tronçon. Un épaulement 47 sépare le premier tronçon 43 du deuxième tronçon 44
L’élément de cicatrisation 10 comprend au moins un filet 18 disposé au niveau de l’ouverture 13 et apte à coopérer avec la partie filetée 42 de la vis de fixation 40 pour empêcher une dissociation entre la vis 40 et l’élément de cicatrisation 10 par un seul mouvement de translation. Lors de l’assemblage de la vis 40 avec l’élément de cicatrisation 10, la vis doit être vissée au travers de l’au moins un filet 18. La vis est conçue de sorte que, lorsque l’ensemble de restauration dentaire est fixé à l’implant, l’au moins un filet 18 est en vis-à-vis du deuxième tronçon 44 de la vis de fixation. Avantageusement, la partie filetée 42 ne peut pas être simultanément en prise avec l’au moins un filet 18 et l’ouverture filetée 62 de l’implant. Un tel assemblage de la vis, également dénommé « imperdable » permet d’éviter de dissocier par erreur l’élément de cicatrisation de la vis qui lui est associée, par exemple cet assemblage permet d’éviter de faire tomber la vis en manipulant l’élément de cicatrisation. L’élément de cicatrisation et la vis peuvent ainsi être livrés pré-assemblés, ce qui réduit la quantité de manipulations pour le dentiste. En outre, l’au moins un filet 18 constitue également un point d’accroche de l’élément de cicatrisation qui pourra être utilisé lors d’un retrait ultérieur de l’élément de cicatrisation. En effet, le dentiste peut alors dévisser partiellement la vis de manière à dissocier sa partie filetée 42 de l’ouverture filetée 62 de l’implant tout en conservant une prise de la partie filetée 42 sur l’au moins un filet 18 de l’élément de cicatrisation comme cela apparaît sur la figure 11. Le dentiste peut alors facilement saisir la tête de vis 41 et tirer dessus pour démonter l’élément de cicatrisation 10 sans transmettre d’effort à l’implant et sans gêne pour le patient.
L’élément de cicatrisation 10 comprend à son extrémité inférieure et sur un pourtour extérieur une portion de section hexagonale 19, apte à coopérer avec l’ouverture de section hexagonale 63 de l’implant. L’interface ainsi formée permet de garantir une fixation de l’élément de cicatrisation 10 à orientation unique, sans rotation de l’élément de cicatrisation autour de l’implant 60. La portion de section hexagonale 19 et l’ouverture de section hexagonale 63 sont des éléments antirotationnels qui pourraient être remplacés par tous autres éléments antirotationnels équivalents. En outre, l’élément de cicatrisation comprend également sur le pourtour extérieur de sa partie inférieure 12 une portion tronconique 110 ou sensiblement tronconique, apte à coopérer avec la portée conique 64 de l’implant pour former une interface étanche entre l’implant et l’élément de cicatrisation. La portion tronconique 110 comprend une frontière entre la partie inférieure 12 et la partie supérieure 11 de l’élément de cicatrisation. La portée conique 64 et la portion tronconique 110 ont une fonction de cône d’étanchéité et également une fonction de positionnement unique de l’élément de cicatrisation par rapport à l’implant. En effet l’assemblage de la portée conique 64 avec la portion tronconique 110 constitue une liaison pivot d’axe confondu avec l’axe longitudinal L. En particulier, après serrage de la vis de fixation 40, une telle liaison réduit à zéro tout jeu en translation entre l’élément de cicatrisation et l’implant selon l’axe longitudinal L ou tout axe perpendiculaire à l’axe longitudinal L. De plus, comme une rotation de l’élément de cicatrisation par rapport à l’implant est impossible grâce à l’interface constituée par la portion de section hexagonale 19 et l’ouverture de section hexagonale 63, la liaison entre l’élément de cicatrisation et l’implant est une liaison particulièrement rigide.
Les implants existants peuvent avoir des formes différentes et notamment des dispositifs de connexion différents. Il peut exister autant d’éléments de cicatrisation différents que de dispositifs de connexion différents, afin de pouvoir disposer, pour chaque implant existant, d’un élément de cicatrisation doté d’un dispositif de connexion qui lui est adapté.
La partie supérieure de l’élément de cicatrisation comprend une face terminale 111 au travers de laquelle débouche l’ouverture 13 et une surface latérale 112 autour de laquelle la gencive est destinée à se cicatriser. La gencive se cicatrise donc autour de la surface latérale 112 de l’élément de cicatrisation 10. La partie haute de la surface latérale 112 et la surface terminale 111 forment donc une surface émergente de l’élément de cicatrisation. La surface terminale 111 de l’élément de cicatrisation est destinée à rester visible au-dessus de la surface gingivale 5 de la gencive, puisque la gencive 4 reste intégralement en contact avec la surface latérale 112 de l’élément de cicatrisation. Pour optimiser la cicatrisation, la surface latérale 112 est choisie pour correspondre au mieux au milieu buccal du patient, c’est-à-dire à son anatomie buccale. Pour cela, des éléments de cicatrisation de forme et/ou de taille différente peuvent être prévus pour s’adapter à différentes configurations de la géométrie buccale. Les figures 10A, 10B, 10C et 10D illustrent à titre d’exemple quatre géométries différentes d’élément de cicatrisation.
Selon le mode de réalisation de l’invention, la forme de l’élément de cicatrisation est spécifiquement choisie pour favoriser la cicatrisation de la gencive, selon une forme anatomique correspondant au mieux à la dent à remplacer et par conséquent aussi à la future prothèse sommitale destinée à occuper cet espace buccal. L’élément de cicatrisation peut prendre une forme anatomique telle que décrite dans le document FR3027792. La géométrie de la surface émergente visible de l’élément de cicatrisation du côté de l’intérieur de la bouche diffère de la géométrie du côté de l’extérieur, pour tenir compte de la courbure de la gencive ou de la forme naturelle des dents. Notamment, la hauteur suivant l’axe longitudinal L de l’élément de cicatrisation du côté lingual, c’est-à-dire du côté de l’intérieur de la bouche, peut être supérieure à la hauteur de l’élément de cicatrisation du côté de l’extérieur de la bouche. La forme de la surface émergente de l’élément de cicatrisation est donc asymétrique par rapport à un plan P parallèle à l’axe longitudinal L et passant par le centre 113 de la surface terminale 111. D’une part cette asymétrie peut être caractérisée par des formes différentes de l’élément de cicatrisation de part et d’autre du plan P en considérant une projection de l’élément de cicatrisation sur un plan perpendiculaire à l’axe longitudinal L. D’autre part, cette asymétrie peut être caractérisée par des hauteurs différentes de l’élément de cicatrisation de part et d’autre du plan P. Un exemple d’une telle asymétrie est particulièrement visible sur la figure 15A sur laquelle l’élément de cicatrisation 10t comprend une surface terminale 111t plus haute d’un coté du plan P que de l’autre.
L’élément de cicatrisation peut se trouver en matériau plastique, compatible avec une utilisation médicale, et de couleur rose, blanche ou crème. En particulier l’élément de cicatrisation peut être fabriqué à partir d’un matériau polymère, notamment à partir d’un matériau « PEEK >>. En variante, il peut être en métal, par exemple en titane, ou peut être en zircone. Effectivement, cet élément de cicatrisation 10 peut être en titane avec un traitement de surface réalisé à partir de nitrure de zircone afin notamment d’améliorer la visibilité de cet élément 10 par des scanners buccaux et ce, tout en étant biocompatible. L’élément de cicatrisation peut être fabriqué par usinage et/ou par moulage et/ou par addition de matière, autrement dit par impression 3D.
L’utilisation des éléments de cicatrisation permet donc de favoriser une cicatrisation idéale de la gencive dans le cadre d’un procédé de restauration dentaire du fait de sa géométrie conçue en phase avec l’anatomie buccale. En remarque, cet élément de cicatrisation peut en variante être totalement sous-gingival et invisible, puis rendu visible par intervention sur la gencive.
L’élément fusible 50, particulièrement visible sur les figures 1,2, 3 et 6 est une bague, ou autrement dit un manchon, de forme extérieure globalement cylindrique. Il est maintenu dans un logement 14 de l’élément de cicatrisation 10. Ce logement 14 constitue une partie de l’ouverture 13 traversante. Le logement 14 est délimité par un premier épaulement 15 et un deuxième épaulement 16. La distance séparant ces deux épaulements selon l’axe longitudinal L correspond à la hauteur de l’élément fusible selon ce même axe. Le premier épaulement 15 forme une butée contre laquelle l’élément fusible est en appui lorsque l’ensemble de restauration dentaire est vissé dans l’implant. Le deuxième épaulement 16, de plus faible épaisseur que le premier épaulement 15 vise à maintenir l’élément fusible en place dans le logement avant la fixation de l’ensemble de restauration dentaire sur l’implant. L’extrémité supérieure de l’ouverture 13 de l’élément de cicatrisation 10 comprend donc un diamètre légèrement inférieur au diamètre de l’élément fusible. Lors du montage de l’élément fusible dans l’élément de cicatrisation, l’élément fusible 50 est donc pressé en force au travers de l’extrémité supérieure de l’ouverture 13 jusqu’à ce qu’il prenne place dans le logement 14 entre les deux épaulements 15, 16. Avantageusement, le démontage de l’élément fusible est très difficile, voire même impossible sans l’endommager irréversiblement. Le diamètre extérieur D2 de l’élément fusible est sensiblement égal à un diamètre intérieur D3 du logement 14 de l’élément de cicatrisation. Le diamètre intérieur D4 de l’élément fusible est sensiblement égal au diamètre extérieur D1 du premier tronçon 43 de la vis de fixation 40. En outre, le logement 14 comprend deux gorges annulaires 17A, 17B. Selon une variante de réalisation non représentée, l’élément de cicatrisation pourrait ne pas comprendre le deuxième épaulement 16, la retenue de l’élément fusible dans l’élément de cicatrisation étant alors obtenue par des reliefs, par exemple des bossages, réalisés sur le profil extérieur de l’élément fusible, et aptes à coopérer avec une ou les deux gorges annulaires 17A, 17B.
L’élément fusible 50 comprend une ouverture 51 centrale, orientée selon l’axe longitudinal L lorsqu’il est positionné à l’intérieur du logement 14, et au travers de laquelle la vis de fixation 40 est apte à passer. Il comprend également une portée conique 52, orientée vers l’intérieur, et apte à coopérer avec la tête de vis 41 de la vis de fixation 40. Ainsi lorsque l’ensemble de restauration dentaire est fixé à l’implant, la vis de fixation 40 prend appui sur la portée conique 52 de l’élément fusible, l’élément fusible 50 prend appui sur le premier épaulement 15 de l’élément de cicatrisation 10 et ce dernier prend appui sur la portée conique 64 de l’implant 60. L’élément fusible est donc invisible après le montage de l’ensemble de restauration dentaire sur l’implant. On comprend que la fixation de l’ensemble de restauration dentaire est impossible sans la présence de l’élément fusible puisque la vis de fixation ne bénéficierait alors de plus aucun appui.
L’élément fusible comprend également un chanfrein 53 au niveau de son extrémité opposée à la portée conique 52. Ce chanfrein 53 présente le double avantage de favoriser le montage de l’élément fusible à l’intérieur de l’élément de cicatrisation et d’éviter un appui de l’élément fusible contre un éventuel congé de l’élément de cicatrisation situé à l’interface entre le premier épaulement 15 et la face cylindrique du logement 14.
L’élément fusible 50 est un élément qui fond ou se déforme lorsqu’il subit un cycle de stérilisation dans un autoclave de stérilisation. Les propriétés mécaniques de l’élément fusible, notamment sa dureté ou sa rigidité, varient donc significativement lorsqu’il subit un cycle de stérilisation. Avantageusement, l’élément fusible peut s’affaisser sous son propre poids lors d’un cycle de stérilisation ou fluer vers des volumes libres. Un autoclave de stérilisation 2, illustré schématiquement sur la figure 12, est une enceinte hermétique dans laquelle peut régner une atmosphère propre à stériliser le matériel utilisé par les dentistes. Tous les dentistes disposent dans leur cabinet d’un tel autoclave pour stériliser leurs outils. Le cycle de stérilisation a une durée et une température adaptée pour stériliser les outils habituellement utilisé par un dentiste. Par exemple, le cycle de stérilisation peut avoir une durée supérieure ou égale à 5 minutes et inférieure ou égale à 60 minutes. La température à l’intérieur de l’autoclave peut être supérieure ou égale à 100°C et inférieure ou égale à 150°C. Le cycle de stérilisation habituellement utilisé par les dentistes pour stériliser leurs outils comprend un palier d’une durée d’environ 18 minutes et une température d’environ 134°C. Ce palier peut être précédé d’une phase de montée en température et suivi d’une phase de redescente en température. D’autres cycles de stérilisation peuvent être prescrits, par exemple en fonction des législations locales. Les autoclaves utilisés par les dentistes et les cycles de stérilisation correspondant peuvent être par exemple spécifiés par la norme EN 13060 ou toute autre norme relative à des appareils de stérilisation.
L’élément fusible 50 peut être fabriqué à partir d’un matériau plastique, notamment un matériau plastique dont une température de fusion, par exemple selon la norme ISO 11357-3, ou une température de transition vitreuse, par exemple selon la norme NF EN ISO 11357-2, est supérieure ou égale à 60°C, de préférence supérieure ou égale à 80°C et/ou inférieure ou égale à 140°C, de préférence inférieure ou égale à 120°C. Ainsi, l’élément fusible ne fond pas ou ne se déforme pas tant qu’il est dans la bouche du patient. En effet, la température à l’intérieur de la bouche demeure de l’ordre de 37°C. La température dune boisson chaude excède rarement 50°C et en aucun cas 60°C ;ainsi, l’absorption d’une boisson chaude ne risque pas de faire fondre ou de déformer l’élément fusible 50. En revanche, l’élément fusible va fondre ou se déformer de manière certaine lorsqu’il subira un cycle de stérilisation. Le choix du matériau plastique peut être défini expérimentalement en vérifiant qu’il a bien fondu ou qu’il s’est bien suffisamment déformé consécutivement à un cycle de stérilisation.
Avantageusement, l’utilisation d’un matériau légèrement déformable à température ambiante, tel que du plastique, pour la réalisation de l’élément fusible, permet d’obtenir une très bonne étanchéité à l’interface entre la tête de vis et l’élément fusible et à l’interface entre l’élément de cicatrisation et l’élément fusible. L’étanchéité est ainsi améliorée comparativement à une solution d’ensemble de restauration dentaire dans lequel la tête de vis coopère directement avec l’élément de cicatrisation.
Avantageusement, l’élément fusible peut avoir une couleur permettant d’identifier ou de reconnaître rapidement un élément de cicatrisation particulier parmi un ensemble d’éléments de cicatrisation ayant des formes ou des tailles différentes. Ainsi, on dispose d’un marqueur améliorant le dialogue entre dentistes et prothésistes. Ce marqueur ne dégrade pas l’aspect esthétique de l’ensemble de restauration dentaire puisque l’élément fusible n’est pas visible avant d’avoir retiré la vis de fixation. De plus, l’intégration d’un pigment dans un matériau plastique est particulièrement aisée.
Tant que l’élément fusible 50 conserve sa forme cylindrique d’origine, il ne coopère ni avec les gorges annulaires 17A, 17B de l’élément de cicatrisation ni avec les gorges annulaires 45A, 45B, 45C de la vis de fixation 40. Lorsque l’ensemble de restauration dentaire est mis dans un autoclave 2 et subit un cycle de stérilisation, l’élément fusible fond ou se déforme au cours du cycle de stérilisation. A l’issue du cycle de stérilisation, l’élément fusible 50 s’est transformé en un élément fusible fondu 50’ tel que visible sur les figures 11 ou 12. Notamment, le matériau constituant l’élément fusible a flué dans les gorges annulaires 17A, 17B de l’élément de cicatrisation et dans les gorges annulaires 45A, 45B de la vis de fixation 40. Les gorges annulaires de la vis de fixation 40 forment donc un premier moyen de rétention empêchant un déplacement relatif entre la vis de fixation et l’élément fusible consécutivement à la fonte ou à la déformation de l’élément fusible. Les gorges annulaires de l’élément de cicatrisation 10 forment donc un deuxième moyen de rétention empêchant un déplacement relatif entre l’élément de cicatrisation et l’élément fusible consécutivement à la fonte ou à la déformation de l’élément fusible. On comprend donc que la vis est ainsi immobilisée en translation par rapport à l’élément de cicatrisation.
Lorsque l’ensemble de restauration dentaire est retiré de l’implant, la vis de fixation 40 possède une certaine liberté de mouvement par rapport à l’ensemble formé par l’élément de cicatrisation 10 et l’élément fusible 50. Plus précisément, la vis de fixation a une mobilité en translation parallèlement à l’axe longitudinal L entre deux positions extrêmes. Une première position extrême, illustrée notamment sur la figure 9, correspond à une position telle que la tête de vis 41 est en appui contre la portée conique 52 de l’élément fusible. Une deuxième position extrême (non représentée) correspond à une position telle que la partie filetée 42 de la vis 40 entre en contact avec l’au moins un filet 18 de l’élément de cicatrisation. Quelle que soit la position relative de la vis par rapport à l’élément fusible, il y a toujours au moins une gorge annulaire de la vis de fixation, si ce n’est au moins deux gorges annulaires, en vis-à-vis de l’élément fusible. Ainsi, quelle que soit la position relative de la vis par rapport à l’élément fusible lorsque l’élément de restauration dentaire est positionné dans l’autoclave, la vis de fixation sera immobilisée consécutivement à la fonte ou à la déformation de l’élément fusible. En remarque, si la vis est complètement retirée de l’élément de cicatrisation avant le cycle de stérilisation alors l’élément fusible ne bénéficiera d’aucun soutien mécanique et ses déformations seront encore plus importantes lors du cycle de stérilisation. Il sera alors impossible de remonter la vis de fixation au travers de l’élément fusible.
De plus, la hauteur totale de l’élément fusible selon l’axe longitudinal L a diminué au cours du cycle de stérilisation. Ceci s’explique par le fait que de la matière constituant l’élément fusible a flué à l’intérieur des différentes gorges annulaires. Le volume de l’élément fusible restant sensiblement identique, sa hauteur diminue. En outre, la porté conique 52 a perdu sa forme initiale : elle est désormais irrégulière, ce qui la rend impropre à un contact étanche avec la tête de vis 42.
L’invention se rapporte également à un procédé d’utilisation d’un ensemble de restauration dentaire tel que décrit précédemment. Dans une première étape, le dentiste choisit un ensemble de restauration dentaire adapté à l’anatomie du patient puis il le fixe à un implant préalablement ancré dans la structure osseuse du patient. A cet effet, il visse la vis de fixation 40 dans l’ouverture filetée 62 de l’implant au moyen de l’implant. La portion de section hexagonale 19 de l’élément de cicatrisation coopère alors avec l’ouverture à section hexagonale 63 de l’implant, la portion tronconique 110 coopère avec la portée conique 64, si bien que l’ensemble de restauration dentaire est immobilisé par rapport à l’implant. Suite à cette première étape, le patient observe une période de cicatrisation pouvant durer de quelques semaines à plusieurs mois.
Dans une deuxième étape démarrant à l’issue de la période de cicatrisation, le dentiste démonte l’ensemble de restauration dentaire. Il dévisse la vis de fixation 40 pour la dégager de l’ouverture filetée 62 de l’implant. Pour extraire l’ensemble de restauration dentaire, il peut tirer sur la tête de vis alors que la partie filetée 42 est engagé dans l’au moins un filet 18 de l’élément de cicatrisation comme cela apparaît sur la figure 11. Il accède alors à l’implant sur lequel il peut installer une prothèse définitive.
Le fonctionnement et avantage de l’ensemble de restauration dentaire selon l’invention va maintenant être explicité. Si le dentiste souhaite réutiliser l’ensemble de restauration dentaire 1 alors que cela est contraire à la réglementation, il peut dans un premier temps le nettoyer au moyen d’un anti-septique et d’une brossette, voire au moyen d’un bac à ultrason ou d’un thermodésinfecteur. Ensuite, le dentiste va le stériliser au moyen de son autoclave de stérilisation. Pour ce faire, il place l’ensemble de restauration dentaire dans son autoclave 2 et démarre un cycle de stérilisation, par exemple un cycle de stérilisation durant 18 minutes avec une température de 134°C à l’intérieur de l’autocla/e. Durant le cycle de stérilisation, l’élément fusible fond ou se déforme comme cela apparaît notamment sur la figure 12. La matière de l’élément fusible flue à l’intérieur des gorges annulaires de la vis de fixation et de l’élément de cicatrisation. Lorsque l’ensemble de restauration dentaire a refroidi, le matériau plastique formant l’élément fusible a refroidi et s’est à nouveau durci de sorte que la vis de fixation est immobilisée en translation et de sorte que la porte conique est impropre à un appui de la tête de vis. Tout d’abord, l’aspect dégradé de l’élément fusible pourra inciter le dentiste à ne pas réutiliser un tel ensemble de restauration dentaire 1’. Si toutefois, il essayait tout de même de l’assembler à un implant comme cela apparaît sur la figure 13, il remarquerait qu’il est impossible de visser la vis de fixation car celle-ci est immobile en translation. Quand bien même il parviendrait à forcer sur l’élément fusible fondu 50’ pour visser la vis de fixation dans l’implant, l’appui inexistant ou irrégulier de la tête de vis sur l’élément fusible conduirait à un montage de l’ensemble de restauration dentaire 1’ avec un certain jeu suivant l’axe longitudinal L, ce que le patient ressentirait immédiatement. Afin d’empêcher le dentiste de serrer encore davantage la vis pour rétablir une fixation plus rigide de l’ensemble de restauration dentaire, une butée peut être aménagée entre la vis et l’implant pour empêcher de visser la vis au-delà d’un certain seuil. Par exemple, l’extrémité de la vis de fixation peut venir en butée au fond de l’ouverture filetée 62 de l’implant.
Grâce à l’invention, on dispose d’un ensemble de restauration dentaire à usage unique permettant de garantir une bonne hygiène dentaire et réduisant les risques d’infection pour le patient. De par sa forme anatomique, l’ensemble de restauration dentaire permet un traumatisme minimal de la gencive puisque celle-ci cicatrise selon une forme proche sinon identique à celle de la prothèse définitive.
En variante, le principe de l’invention peut être implémenté sur tout élément prothétique 10. Il peut s’agir d’un élément de cicatrisation non anatomique, par exemple présentant une surface extérieure standard et simplifiée cylindrique. Il peut s’agir de tout élément positionné temporairement en bouche, par une fixation directe ou indirecte sur un implant.
En remarque, les termes « premier », « deuxième » et « troisième » ont, dans ce document, un sens simplement distinctif et non un sens énumératif. Ainsi, dans des versions simplifiées de l’invention, l’élément de cicatrisation pourrait ne comprendre que le premier ou que le deuxième épaulement. L’ensemble de cicatrisation pourrait ne comprendre qu’un seul moyen de rétention ou seulement deux moyens de rétention parmi le premier, le deuxième et le troisième moyen de rétention.
L’invention ne se limite pas aux modes de réalisation décrits mais s’étend à tout ensemble de restauration dentaire comprenant un élément fusible apte à fondre ou à se déformer sous l’effet de la température de sorte à rendre un élément prothétique impropre à toute réutilisation. Ainsi, la forme ou l’agencement de l’élément fusible pourrait être différente à celle décrite précédemment. La fonte ou la déformation de l’élément fusible apparaît pour des températures et des durées d’exposition telles que mises en oeuvre dans un procédé de nettoyage ou de stérilisation dans le cabinet d’un dentiste.
On décrit à présent des exemples de variantes de réalisation de l’ensemble de restauration dentaire selon l’invention. En référence à la figure 14, l’élément fusible 50b peut s’étendre parallèlement à l’axe longitudinal L jusqu’à hauteur de la surface terminal 111 b de l’élément de cicatrisation. De cette manière des vis de fixation 40b dont la tête de vis 41b est moins haute peuvent être utilisées. De plus l’élément fusible devient légèrement apparent ce qui peut présenter un avantage pour l’identification du type d’élément de cicatrisation utilisé. Par ailleurs, l’élément fusible 50b comprend une gorge annulaire 53b. Cette gorge annulaire 53b constitue un volume vide favorisant la déformation de l’élément fusible 50b sous l’effet de la température. Par contre, ni l’élément de cicatrisation, ni la vis de fixation ne comprennent de gorges annulaires. Leur fabrication est donc simplifiée.
En référence aux figures 15A et 15B, l’élément fusible 50t peut prendre une forme extérieure globalement tronconique. L’élément fusible 50t coopère alors avec une ouverture 13t de l’élément de cicatrisation 10t également tronconique ce qui améliore encore l’étanchéité de l’interface entre l’élément fusible et l’élément de cicatrisation. En contrebas de l’ouverture tronconique 13t, l’élément de cicatrisation comprend une gorge annulaire 17t. L’extrémité de l’élément fusible du coté de l’implant 60t comprend un relief circonférentiel 54t apte à coopérer avec la gorge annulaire 17t pour rendre l’élément fusible indémontable de l’élément de cicatrisation. Le relief circonférentiel 54t peut être préformé dans l’élément de cicatrisation 50t ou bien se former par de l’élément fusible lors du serrage de la vis de fixation. De plus des gorges annulaires 45t réalisées dans le corps de la vis de fixation 40t rendent l’élément fusible 50t et la vis de fixation 40t également indissociables. L’ensemble formé par la vis de fixation 40t et l’élément fusible 50t peut être obtenu par exemple par une opération de surmoulage de la vis de fixation.
En référence aux figures 16A et 16B, l’élément fusible 50q peut être de taille plus réduite et ne coopérée que avec la tête de la vis de fixation 40q.
Une telle géométrie est particulièrement avantageuse pour des éléments de cicatrisation de petite taille. L’ouverture 13q dans laquelle est logé l’élément fusible 50q peut comprendre une anfractuosité 17q de forme 5 non circonférentielle. Ainsi, lorsque l’élément fusible est en position dans l’ouverture 13q il est bloqué en rotation. En remarque, la forme de l’implant 60q peut être quelconque et est indépendante de l’invention.

Claims (14)

  1. REVENDICATIONS
    1. Ensemble de restauration dentaire (1) comprenant un élément prothétique (10) temporaire, notamment un élément de cicatrisation, apte à une connexion directe ou indirecte sur un implant dentaire (60), caractérisé en ce qu’il comprend un élément fusible (50) apte à se déformer lorsqu’il est porté à une température dépassant un certain seuil, notamment lorsqu’il subit un cycle de stérilisation dans un autoclave (2) de stérilisation.
  2. 2. Ensemble de restauration dentaire (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l’élément fusible (50) est apte à se déformer lorsqu’il subit un cycle de stérilisation d’une durée supérieure ou égale à 5 minutes et/ou lorsqu’il subit une température supérieure ou égale à 60°C ou 80°C ou 100°C, notamrent une durée d’environ 18 minutes et une température d’environ 134°C.
  3. 3. Ensemble de restauration dentaire (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l’élément fusible (50) est fabriqué à partir d’un matériau plastique, notamment un matériau plastique dont une température de fusion ou une température de transition vitreuse est supérieure ou égale à 60°, de préférence supérieure ou égale à 80°C.
  4. 4. Ensemble de restauration dentaire (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l’élément fusible (50) comprend une couleur propre à un type d’élément prothétique (10).
  5. 5. Ensemble de restauration dentaire (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l’élément fusible (50) est maintenu dans un logement (14) de l’élément prothétique (10) délimité par un premier épaulement (15) de l’élément prothétique (10) et/ou un deuxième épaulement (16) de l’élément prothétique (10).
  6. 6. Ensemble de restauration dentaire (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’il comprend une vis de fixation (40) distincte de l’élément prothétique (10), et en ce que l’élément prothétique (10) comprend une première ouverture (13) apte à coopérer avec la vis de fixation (40).
  7. 7. Ensemble de restauration dentaire (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l’élément fusible (50) est une bague agencée à l’intérieur de la première ouverture (13) de l’élément prothétique (10), la bague comprenant une deuxième ouverture (51) apte à coopérer avec la vis de fixation (40).
  8. 8. Ensemble de restauration dentaire (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l’élément fusible (50) comprend une portée conique (52) apte à coopérer avec une tête de vis (41) de la vis de fixation (40).
  9. 9. Ensemble de restauration dentaire (1) selon l’une des revendications 6 à 8, caractérisé en ce que la vis de fixation (40) comprend un premier moyen de rétention (45A, 45B, 45C) de l’élément fusible (50), le premier moyen de rétention empêchant un déplacement relatif entre la vis de fixation (40) et l’élément fusible (50) consécutivement à la fonte ou à la déformation de l’élément fusible (50).
  10. 10. Ensemble de restauration dentaire (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que ledit premier moyen de rétention comprend au moins une première gorge annulaire (45A, 45B, 45C).
  11. 11. Ensemble de restauration dentaire (1 ) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l’élément prothétique (10) comprend un deuxième moyen de rétention (17A, 17B) de l’élément fusible (50), le deuxième moyen de rétention empêchant un déplacement relatif entre l’élément prothétique (10) et l’élément fusible (50) consécutivement à la fonte ou à la déformation de l’élément fusible (50).
  12. 12. Ensemble de restauration dentaire (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que ledit deuxième moyen de rétention comprend au moins une deuxième gorge annulaire (17A, 17B).
  13. 13. Ensemble de restauration dentaire selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l’élément prothétique (10) comprend une surface latérale (112) destinée à une intégration au sein d’une gencive (4) pour mettre en forme la gencive (4) lors de sa cicatrisation, et une surface terminale (111), une partie de la surface latérale (112) et de la surface terminale (111) formant une surface émergente, destinée à rester hors de la gencive (4), qui est asymétrique par rapport à au moins un plan (P) passant par le centre (113) de la surface terminale (111) et parallèle à un axe longitudinal (L), l’axe longitudinal (L) étant parallèle à l’axe d’une vis de fixation ou à un axe d’une ouverture de l’élément de cicatrisation.
  14. 14. Procédé d’utilisation d’un ensemble de restauration dentaire (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’il comprend une étape de fixation de l’ensemble de restauration 5 dentaire (1) dans un implant (60) au moyen d’une vis de fixation (40), la vis de fixation (40) prenant appui sur l’élément fusible (50), l’élément fusible (50) prenant appui sur l’élément prothétique (10) et l’élément prothétique (10) prenant appui sur l’implant (60).
FR1852504A 2018-03-23 2018-03-23 Element prothetique temporaire comprenant un element fusible Active FR3079132B1 (fr)

Priority Applications (2)

Application Number Priority Date Filing Date Title
FR1852504A FR3079132B1 (fr) 2018-03-23 2018-03-23 Element prothetique temporaire comprenant un element fusible
PCT/EP2019/056824 WO2019180011A1 (fr) 2018-03-23 2019-03-19 Ensemble de restauration dentaire temporaire comprenant un élément fusible

Applications Claiming Priority (2)

Application Number Priority Date Filing Date Title
FR1852504A FR3079132B1 (fr) 2018-03-23 2018-03-23 Element prothetique temporaire comprenant un element fusible
FR1852504 2018-03-23

Publications (2)

Publication Number Publication Date
FR3079132A1 true FR3079132A1 (fr) 2019-09-27
FR3079132B1 FR3079132B1 (fr) 2022-11-11

Family

ID=63683956

Family Applications (1)

Application Number Title Priority Date Filing Date
FR1852504A Active FR3079132B1 (fr) 2018-03-23 2018-03-23 Element prothetique temporaire comprenant un element fusible

Country Status (2)

Country Link
FR (1) FR3079132B1 (fr)
WO (1) WO2019180011A1 (fr)

Citations (4)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Publication number Priority date Publication date Assignee Title
FR2032287A1 (fr) * 1968-12-09 1970-11-27 Aga Ab
EP0864299A1 (fr) * 1997-03-10 1998-09-16 Stiftung für klinische Forschung (SKF) zur Förderung der oralen Gesundheit Dispositif dentaire ou emplantologique de dosage
WO2009055952A1 (fr) * 2007-10-30 2009-05-07 Woodwelding Ag Procédé et dispositif de réalisation d'un ancrage dans un tissu humain ou animal
US20150012091A1 (en) * 2007-02-08 2015-01-08 Woodwelding Ag Implant, method of preparing an implant, implantation method, and kit of parts

Family Cites Families (1)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Publication number Priority date Publication date Assignee Title
FR3027792B1 (fr) 2014-10-29 2021-01-22 Armand Stemmer Element de cicatrisation pour une restauration dentaire

Patent Citations (4)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Publication number Priority date Publication date Assignee Title
FR2032287A1 (fr) * 1968-12-09 1970-11-27 Aga Ab
EP0864299A1 (fr) * 1997-03-10 1998-09-16 Stiftung für klinische Forschung (SKF) zur Förderung der oralen Gesundheit Dispositif dentaire ou emplantologique de dosage
US20150012091A1 (en) * 2007-02-08 2015-01-08 Woodwelding Ag Implant, method of preparing an implant, implantation method, and kit of parts
WO2009055952A1 (fr) * 2007-10-30 2009-05-07 Woodwelding Ag Procédé et dispositif de réalisation d'un ancrage dans un tissu humain ou animal

Also Published As

Publication number Publication date
FR3079132B1 (fr) 2022-11-11
WO2019180011A1 (fr) 2019-09-26

Similar Documents

Publication Publication Date Title
FR2610820A1 (fr) Vis pour implantations dentaires
EP1613236B1 (fr) Procede de fixation reversible d`un outil sur un element implantable et dispositif pour la mise en oeuvre d`un tel procede de fixation
EP3641692B1 (fr) Ensemble de restauration dentaire
FR2814058A1 (fr) Jeu d'implants et implants correspondants
FR3062052A1 (fr) Ensemble de composants pour la restauration prothetique dentaire
EP3600134B1 (fr) Élément de cicatrisation, procédé de restauration dentaire et procédé de fabrication d'un pillier de restauration dentaire
EP2685929B2 (fr) Implant dentaire
WO2008062367A2 (fr) Dispositif d'impression a coiffe de prise d'empreinte pour prothese dentaire
WO2018234249A1 (fr) Elément de cicatrisation dentaire
WO2018234247A1 (fr) Ensemble de restauration dentaire
EP3648700B1 (fr) Ensemble de prise d'empreinte dentaire
EP3641693B1 (fr) Elément de cicatrisation dentaire
FR3079132A1 (fr) Element prothetique temporaire comprenant un element fusible
FR3052049A1 (fr) Capuchon de cicatrisation pour une molaire et prothese provisoire pour une molaire
EP4048190B1 (fr) Pilier de cicatrisation de la gencive pour un implant dentaire
WO1997037608A1 (fr) Implant dentaire pour la realisation d'une implantation en un temps chirurgical
WO2022195418A1 (fr) Sous-ensemble dentaire pour la restauration prothetique unitaire d'une dent, et premier element destine a y etre associe
FR2931056A1 (fr) Implant dentaire pour la realisation d'une implantation en un temps chirurgical
EP0474571B1 (fr) Implant pour fixation de prothèse
EP3849462B1 (fr) Elément monobloc de cicatrisation dentaire
EP3842007B1 (fr) Pilier de cicatrisation anatomique implantaire provisoire
EP2594226A1 (fr) Implant dentaire pour implantation post-extractionnelle immédiate

Legal Events

Date Code Title Description
PLFP Fee payment

Year of fee payment: 2

PLSC Publication of the preliminary search report

Effective date: 20190927

PLFP Fee payment

Year of fee payment: 3

PLFP Fee payment

Year of fee payment: 4

PLFP Fee payment

Year of fee payment: 5

PLFP Fee payment

Year of fee payment: 6

PLFP Fee payment

Year of fee payment: 7