FR2989774A1 - Dispositif reducteur de bruit pour arme a feu - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un dispositif réducteur de bruit comportant un corps cylindrique doté d'un passage central continu et des moyens d'écoulement de gaz, et caractérisé en ce que les moyens d'écoulement de gaz sont aptes à évacuer au moins une partie des gaz via des moyens obturables d'échappement (4). Ce silencieux s'adapte aux montées en température et pression dudit silencieux et de l'arme à feu associée, en permettant une utilisation soutenue de l'arme.

Description

DISPOSITIF REDUCTEUR DE BRUIT POUR ARME A FEU L'invention concerne un dispositif réducteur ou modérateur de bruit, destiné à être associé à une arme à feu, et plus particulièrement est relative à un système d'écoulement et échappement des gaz. L'invention sera plus particulièrement décrite en regard d'armes à feu semi-automatiques ou automatiques, sans toutefois y être limitée.

Un silencieux permet en étant monté à l'extrémité d'une arme feu de réduire les sons produits par l'arme et d'en diminuer le recul, en assurant la détente des gaz ayant servi à la projection du projectile. Un silencieux est généralement formé d'un corps cylindrique dont une extrémité est adaptable sur la bouche du canon de l'arme, l'intérieur du corps constituant une chambre de décompression des gaz et étant pourvu de chicanes ralentissant l'écoulement des gaz tout en ménageant un passage pour la sortie du projectile.

En raison de la cadence des tirs relatifs aux armes automatiques, les silencieux sont soumis à un risque élevé de surpression par accumulation des gaz et de hausse importante de température. Or ces deux phénomènes induisent plusieurs inconvénients, notamment : - une dégradation des matériaux constitutifs du silencieux ; une augmentation de la pression appliquée sur les parties mobiles de l'arme (culasse et chargeur) ; une remontée des gaz vers la culasse de l'arme.

Ces effets peuvent engendrer une dégradation irréversible du silencieux, voire de l'arme, et/ou un encrassement des parties mobiles de l'arme conduisant à des dysfonctionnements tels que l'enrayage de la culasse alors même que le chargeur poursuit son cycle de réarmement en munitions, ce qui constitue un risque notable pour l'utilisateur. L'invention a donc pour but de fournir un dispositif réducteur de bruit ou silencieux comportant des moyens d'écoulement de gaz, qui n'engendre pas les inconvénients précités, en particulier qui s'adapte aux montées en température et pression au sein de l'arme et du silencieux, en permettant une utilisation soutenue de l'arme sans démontage du silencieux, tout en préservant de façon optimale la fonction du silencieux de réduction du bruit.

L'invention est donc relative à un dispositif réducteur de bruit comportant un corps cylindrique doté d'un passage central continu pour la traversée du projectile, et des moyens d'écoulement de gaz, caractérisé en ce que les moyens d'écoulement de gaz sont aptes à évacuer au moins une partie des gaz via des moyens obturables d'échappement.

Le terme cylindrique englobe tout type de section, circulaire, carrée ou autre. Selon une caractéristique, les moyens obturables d'échappement font partie de moyens complémentaires d'échappement distincts des moyens d'échappement formé par l'extrémité distale du passage central dudit dispositif. Par conséquent, l'évacuation des gaz ne se fait pas par la seule extrémité du dispositif depuis laquelle sort le projectile ; en cas de température et pression trop importante, les gaz chauds s'échappent par des moyens supplémentaires que sont les moyens obturables d'échappement, ces moyens ne s'ouvrant qu'en réponse à la détection d'une température considérée comme représentant un risque pour l'utilisateur de l'arme à feu à laquelle est destiné ledit dispositif réducteur de bruit. Les moyens obturables d'échappement sont agencés de sorte à évacuer les gaz radialement et/ou axialement par rapport au corps du dispositif.

De préférence, ces moyens obturables d'échappement sont agencés au moins à proximité d'une extrémité distale du corps du dispositif et correspondant à l'extrémité destinée à être connectée à la bouche du canon de l'arme à feu.

Selon une autre caractéristique, le dispositif comporte des moyens de fermeture assurant l'obturation ou l'ouverture des moyens obturables d'échappement, et des moyens de déclenchement actionnant les moyens de fermeture, en particulier par compression contre lesdits moyens de fermeture pour les mouvoir en rotation ou translation.

Avantageusement, les moyens obturables d'échappement comprennent au moins une lumière d'évacuation obturable, les moyens de déclenchement étant mis en oeuvre lorsqu'une valeur de seuil de température est atteinte.

La ou les lumières d'évacuation et les moyens de déclenchement forment ainsi une vanne de décharge assurant la mise à la fuite des gaz chauds contenus dans le corps du dispositif. Cette vanne de décharge est mise en oeuvre automatiquement lorsque la température intérieure du corps du dispositif est trop importante.

Avantageusement, les moyens de déclenchement sont appropriés pour engendrer l'ouverture lorsqu'une valeur seuil de température est atteinte. Cette température seuil dépendra notamment de la nature des moyens de déclenchement, du type d'arme (de la longueur du canon), du calibre de l'arme, des munitions. Elle est par exemple de 350°C. Selon une autre caractéristique, le corps du dispositif présente sa paroi dotée des lumières d'évacuation, un passage pour projectile agencé à l'intérieur du corps, une chambre d'expansion des gaz entourant le passage et apte à communiquer avec les lumières ou à les obturer, un fourreau enveloppant tout ou partie dudit corps et ménageant avec ledit corps une chambre cylindrique d'évacuation qui d'une part communique avec les lumières et d'autre part débouche librement sur l'extérieur, en particulier en une extrémité distale ou proximale dudit corps, de préférence la chambre d'évacuation comprenant des moyens de ralentissement d'écoulement de gaz du type chicanes. Cette chambre d'évacuation cylindrique s'étendant longitudinalement au corps du système d'échappement et donc du dispositif, procure un écoulement des gaz hors du dispositif et non leur sortie brutale, garantissant la fonction de réduction de bruit. Son volume est adapté au type d'arme à feu auquel est destiné le silencieux. La chambre d'évacuation est reliée à la chambre d'expansion par la ou les lumières des moyens d'échappement et par des orifices d'échappement 25 agencés dans la paroi cylindrique de la chambre, les moyens de fermeture commandés par les moyens de déclenchement assurant la mise en regard ou non des lumières avec les orifices d'échappement. Les moyens de fermeture sont avantageusement formés par la paroi de ladite chambre d'expansion au niveau des zones pleines dépourvues d'orifices 30 d'échappement.

Aussi la chambre d'expansion est-elle mobile par translation ou rotation, les moyens de déclenchement actionnant le mouvement de la chambre afin que les lumières ne soient pas fermées et communiquent avec l'intérieur de la chambre d'expansion lors de la détection d'une température trop importante. Avantageusement, les moyens de déclenchement sont constitués d'au moins un bilame thermostatique apte à se déformer en fonction de la 10 température. Les moyens de déclenchement, tels que les bilames, sont aptes à mouvoir par rotation ou translation les moyens de fermeture des lumières d'évacuation, en particulier en appuyant par compression contre les 15 moyens de fermeture. Le type de bilame (nature des matériaux du bilame, sa forme, ses dimensions) et leur nombre seront choisis en fonction de la température de seuil visée et de la force de compression à exercer pour assurer le 20 mouvement de la chambre d'expansion. Le calibre de l'arme concernée jouera bien entendu un rôle. De préférence, le bilame est apte à exercer une force de pression lorsqu'il se déforme d'au moins 1 daN. Il présente par exemple une épaisseur de 25 l'ordre de 0,5 mm. A titre d'exemple, un bilame du commerce sera choisi, tel que le produit de référence commerciale IN540 de la société Aperam Imphy.

Le bilame peut avoir une forme de rondelle, et être à retournement brusque, en particulier pour assurer un mouvement par translation des moyens de fermeture (la chambre d'expansion).

En variante, il peut avoir une forme en spirale, en particulier pour engendrer un mouvement de rotation de la chambre. De préférence les moyens de déclenchement, en particulier le ou les bilames, sont situés en dehors de la chambre d'expansion des gaz du 10 système d'échappement afin que les gaz contenant des particules corrosives ne les détériorent pas. Selon une caractéristique avantageuse, le dispositif réducteur de bruit comporte une partie réducteur de bruit de forme cylindrique et du type 15 usuel, tel que doté de chicanes, et les moyens obturables d'échappement associés aux moyens de déclenchement forment un système d'échappement obturable de gaz de corps cylindrique, ladite partie réducteur de bruit étant agencée dans le prolongement du système d'échappement en lui étant couplée de manière amovible ou non. 20 L'invention est également relative à une arme à feu comprenant le dispositif réducteur et d'échappement des gaz ci-dessus, le dispositif étant connecté à la bouche du canon de l'arme. 25 Lorsque le système d'échappement est amovible d'une partie de réducteur de bruit usuel destinée à être accouplée à une arme, le système forme alors une unité d'interface amovible entre l'arme et le réducteur de bruit usuel, permettant au système d'échappement de l'invention de s'adapter aux silencieux existants. 30 Le dispositif réducteur de bruit ou le système d'échappement comprend une extrémité distale dont les caractéristiques sont appropriées pour coopérer avec une arme à feu, par exemple par vissage, tandis que son extrémité opposée peut être prolongée par une partie de silencieux usuel à chicanes, ou bien comprend des moyens de coopération mutuelle pour être accouplée à un silencieux existant. Le dispositif réducteur de bruit ou le système d'échappement présente des dimensions en longueur et en diamètre adaptées à l'arme à laquelle le dispositif est destiné et est en rapport également avec le volume du corps dudit dispositif. En considérant son intégration ou son accouplement à un dispositif de réduction de bruit du type habituel, le système d'échappement sera adapté.

Dans la suite de la description, les termes « amont», « aval», s'entendent en qualifiant des éléments du dispositif dans le cadre de la mise en oeuvre normale du dispositif avec une arme à feu, l'amont étant situé du côté de l'arme tandis que l'aval correspond à l'opposée, partie depuis laquelle sort le projectile.

On entend par « position de fonctionnement » ou « position ouverte » du du dispositif, la position dans laquelle les moyens obturables d'échappement des gaz sont ouverts pour évacuer les gaz chauds hors du dispositif. Au contraire, la « position de repos » ou la « position fermée » correspond à la position pour laquelle les gaz ne peuvent s'échapper via les moyens obturables d'échappement. Dans le mode de réalisation décrit ci-après nullement limitatif, en position de fonctionnement du dispositif, toutes les lumières de la chambre 30 d'expansion ne s'ouvrent pas toutes brusquement en réponse à l'échauffement de l'intérieur du corps du dispositif ; l'ouverture des lumières se fait progressivement lors du mouvement progressif de la chambre d'expansion, en particulier via un mouvement rotatif, en fonction de la déformation progressive du ou des bilames.

La présente invention est maintenant décrite à l'aide d'exemples uniquement illustratifs et nullement limitatifs de la portée de l'invention, et à partir des illustrations ci-jointes, dans lesquelles : - La figure 1 représente une vue schématique en coupe du dispositif réducteur de bruit (silencieux) de l'invention et associé au canon d'une arme à feu, le dispositif étant à l'état de repos; - La figure 2 représente la figure 1 en position de fonctionnement du dispositif ; - Les figures 3 et 4 sont des vues en perspective du dispositif, selon respectivement le côté amont et le côté aval ; - La figure 5 est une vue en perspective éclatée du dispositif des figures 3 et 4 selon un mode de réalisation ; - Les figures 6 et 7 sont des vues en coupe longitudinale du dispositif de la figure 5, selon respectivement en position de repos et en position de fonctionnement, le déplacement des moyens de fermeture étant par translation ; - Les figures 8 et 9 illustrent une variante de réalisation du dispositif selon respectivement deux vues en coupe longitudinale en position de repos et en position de fonctionnement , le déplacement des moyens de fermeture étant par rotation ; - La figure 10 est un exemple de réalisation d'un moyen de déclenchement du dispositif de l'invention, en particulier un bilame. Les figures 1 et 2 illustrent schématiquement un dispositif réducteur de bruit ou silencieux 1 couplé à la bouche 3 d'un canon d'une arme à feu.

Le dispositif de l'invention représenté ici comporte, ce qui est dénommé par la suite le système d'échappement 2, et la partie usuelle 10 d'un silencieux dotée de chicanes 11. Le système d'échappement 2 constitue une unité d'interface entre la bouche 3 du canon et une partie de silencieux usuel. Le système 2 est agencé en amont du silencieux en sortie de la bouche 3 du canon où la concentration des gaz est la plus importante, avant que ces derniers ne s'écoulent vers l'aval à travers les chicanes 11 jusqu'à l'orifice de sortie aval 14 du silencieux. Le système d'échappement 2 est doté à l'une de ses extrémités distales de moyens d'accouplement, ici non illustrés, pour coopérer de manière amovible et verrouillée avec la bouche 3 du canon. Ces moyens sont par exemple du type connus en soi tels que les moyens usuels d'accouplement d'un silencieux sur la bouche d'un canon d'arme. En regard de l'ensemble des figures, le système d'échappement 2 fait partie intégrante du silencieux 1, la partie 10 à chicanes étant usinée dans son prolongement. En variante, le système d'échappement 2 peut être amovible et destiné si besoin à être associé par son extrémité distale aval 26 à l'extrémité libre amont de la partie 10 à chicanes par des moyens de coopération mutuelle et de verrouillage, par exemple du même type que les moyens d'accouplement dudit système à la bouche du canon. Les figures 8 et 9 illustrent le système d'échappement 2, son extrémité aval 26 possédant par exemple un filetage 26A pour sa coopération éventuelle avec un silencieux usuel. Le système d'échappement peut ne pas être associé et constituer en soi le dispositif de réduction de bruit de l'invention. En regard des différentes figures, le système d'échappement 2 et la partie 10 à chicanes présentent respectivement un corps longitudinal cylindrique 20 et 12 doté respectivement d'un passage central continu 21 et 13, le passage 21 du système 2 coopérant avec l'orifice central 30 de la bouche 3 du canon, autorisant la traversée d'un projectile depuis la sortie du canon jusqu'à la sortie aval 14 du silencieux.

La partie usuelle 10 à chicanes 11 est du type connu et ses caractéristiques techniques ne sont pas ici davantage décrites. Les chicanes garantissent une réduction du bruit car elles procurent un ralentissement de l'écoulement des gaz qui sont issus de la combustion de la charge propulsive du projectile, et éjectés de la bouche du canon jusqu'à la sortie aval d'extrémité du silencieux. Le système d'échappement 2 de l'invention a pour but d'évacuer de manière complémentaire ces gaz lorsque ceux-ci deviennent trop chauds, afin d'éviter tout risque pour l'utilisateur et un éventuel endommagement de l'arme et/ou du silencieux. Le système d'échappement 2 est ainsi monté en interface entre la bouche 3 du canon de l'arme et la partie 10 à chicanes afin de détecter au plus près du canon la montée en température des éléments constitutifs de la partie mobile de l'arme, engendrée par le confinement des gaz chauds. Le système d'échappement 2 assure la mise à la fuite des gaz en dehors et en amont du silencieux et radialement à son corps cylindrique. Il est mis 30 en oeuvre seulement lorsque ses pièces constitutives risquent de 2 989 774 11 présenter une température pour laquelle on considère qu'un risque de dysfonctionnement de l'arme existe. A titre d'exemple, on souhaite que les pièces ne puissent atteindre une 5 température de 400°C. Le système de l'invention est donc prévu pour se déclencher lorsqu'une valeur de consigne de 180°C par exemple est atteinte afin d'être totalement opérationnel pour une température seuil de 350°C. 10 Le système de l'invention comporte une chambre d'expansion 22 des gaz qui forme le passage central 21 et dans laquelle évolue les gaz chauds, des moyens d'échappement 4 obturables associés à la chambre d'expansion et représentés schématiquement sur les figures 1 et 2 en position respectivement fermée et ouverte. Sur la figure 2 est représentée 15 par des flèches la fuite des gaz lorsque les moyens d'échappement 4 sont ouverts. En outre, pour conférer au système d'échappement la fonction également de réduction de bruit, les gaz une fois évacués par les moyens 20 d'échappement 4 circulent au travers d'une chambre d'évacuation 60 délimitée par le corps 20 du système 2 et un fourreau 6 et comprenant un sortie d'évacuation 62. L'ouverture des moyens d'échappement 4 est procurée par des moyens 25 de déclenchement qui dépendent de la comparaison entre la température effective à l'extrémité amont de la chambre d'expansion et la température de consigne desdits moyens de déclenchement. Ces moyens de déclenchement sont décrits plus loin.

Avantageusement, le système d'échappement 2 de l'invention est démontable. En regard de la vue éclatée de la figure 5, le système 2 comporte : le corps cylindrique 20 solidaire à son extrémité aval du corps de la partie 10 à chicanes, une pluralité de lumières 23 étant ménagées dans la paroi du corps 20 et sur sa périphérie ; - un ensemble 15 de chicanes 11 séparées par des entretoises 16, cet ensemble étant destiné à être agencé à l'intérieur de la partie 10 du corps 20 et comprenant le passage central continu 21 pour le projectile, la chambre d'expansion 22 des gaz destinée à être agencée à l'intérieur du corps 20 et à être mise en regard des lumières 23, la chambre 22 comprenant des orifices d'échappement 24 qui sont destinés à être mis en communication avec les lumières 23 en position de fonctionnement du système. Les lumières 23 forment les moyens d'échappement obturables 4 du dispositif ; - un fourreau 6 destiné à envelopper le corps 20 sur au moins une partie de sa longueur de façon à être en regard des lumières 23, le fourreau étant à distance de la paroi du corps 20 pour réserver un espace 60 (figures 6 et 7) ci-après dénommé chambre cylindrique d'évacuation ; - une bague de fermeture 9 destinée à être verrouillée sur l'extrémité amont 27 du corps 20, de façon à maintenir assemblé l'ensemble des pièces précitées.

La chambre d'expansion 22 forme le passage central 21 que traversera longitudinalement le projectile et dans lequel arriveront les gaz chauds depuis la bouche du canon.

En outre, la chambre d'expansion 22 est pourvue au niveau de sa paroi cylindrique des orifices d'échappement des gaz 24 qui sont aptes à coopérer en étant mis en regard avec les lumières 23 de la paroi du corps 20 de sorte que la chambre d'expansion communique via ses orifices et lesdites lumières avec la chambre d'évacuation 60. Telle qu'illustrée sur les figures 6 et 7, la chambre d'évacuation 60 est fermée à son extrémité amont 61 en étant solidaire de la paroi du corps 20 et est ouverte à son extrémité opposée aval pour constituer la sortie d'évacuation 62 débouchant librement sur l'extérieur. En regard des figures 5 à 7, sont avantageusement installées dans le volume de la chambre d'évacuation 60, des portions en saillie 25, de préférence usinées avec la paroi du corps 20. Elles constituent des entretoises entre le fourreau et le corps, et renforcent la rigidité de l'association fourreau-corps du silencieux. En position fermée du système d'échappement (figure 6), les orifices d'échappement 24 ne peuvent pas communiquer avec les lumières 23, la chambre d'expansion 22 étant fermée. Les gaz s'écoulent donc seulement via les passages 21 et 13 pour s'échapper via la sortie aval 14 du silencieux. En position ouverte du système d'échappement (figure 7), les orifices d'échappement 24 sont en regard des lumières 23, une grande partie des gaz issus de la combustion et se trouvant dans la chambre d'expansion 22 peuvent donc s'échapper en dehors de ladite chambre et s'écouler dans la chambre d'évacuation et s'évacuer via la sortie radiale 62.

La mise en communication des lumières 23 et des orifices d'échappement 24 est obtenue par le mouvement de la chambre d'expansion 22. Ce mouvement, par translation ou rotation, est commandé par les moyens de déclenchement 5 (figures 6 et 7).

Les moyens de déclenchement 5 sont agencés à l'intérieur du corps 20 du système d'échappement 2 et en dehors de la chambre d'expansion 22 des gaz.

Dans le mode de réalisation illustré sur les figures 6 et 7, la chambre d'expansion 22 est mobile en translation à la manière d'un tiroir. La chambre 22 est apte à se déplacer en revenant à sa position initiale grâce à un ressort 7 logé en butée contre d'une part l'extrémité aval 26 du corps 20, et d'autre part la tranche aval 22B de la paroi de la chambre 22.

L'extrémité aval 26 présente avantageusement une forme de cône convergent vers l'intérieur du corps du système. Cette forme surfacique permet de mieux s'opposer à la pression subie par le ressort lors de la poussée en translation de la chambre. Les moyens de déclenchement 5 coopèrent avec la chambre 22 en étant d'une part fixés solidairement par l'une de leurs extrémités libres 50 au corps 20, et d'autre part en appui par leur extrémité libre opposé 51contre la tranche amont 22A de la paroi cylindrique de la chambre. Les moyens de déclenchement 5 sont aptes à se déformer pour exercer une compression contre la tranche amont 22A de la chambre 22, entraînant le déplacement de la chambre vers l'aval du système, la tranche aval 22B de la chambre comprimant à son tour le ressort 7. 25 30 Les moyens de déclenchement 5 sont avantageusement un bilame thermostatique qui se déforme en fonction de la température. Il se présente sous la forme d'une rondelle à retournement brusque.

Ainsi, en regard de la vue en coupe de la figure 6, le bilame 5 est à l'état de repos, en présentant une section en forme d'un V ouvert vers l'extrémité distale amont du corps 20, tandis qu'en regard de la figure 7, lorsque la température est montée de manière significative, il s'est déformé dans une direction opposée sous la forme d'un V ouvert vers l'extrémité proximale du corps 20 Dans la variante de réalisation illustrée sur les vues en coupe des figures 8 et 9, le déplacement de la chambre d'expansion 22 se fait par rotation à l'aide d'au moins un bilame, en particulier de deux bilames 5A et 5B.

Les bilames 5A et 5B sont identiques. Ils présentent une forme en spirale ou en semi-spirale telle qu'illustrée sur la figure 10. Lorsque le bilame se déforme, il se déroule.

Chaque bilame est logé à l'intérieur de la chambre d'expansion 22 apte à pivoter, et est fixé d'une part par l'une de ses extrémités 50 au corps du système en l'extrémité amont 22A, et d'autre part par son extrémité opposée 51 à la paroi interne de la chambre 22.

Ainsi, la solidarisation des moyens de déclenchement respectivement, au corps du système doté des lumières d'échappement, et aux moyens mobiles de fermeture (formés par la paroi de la chambre d'expansion), permet le mouvement desdits moyens de fermeture afin d'obturer ou non lesdites lumières.30 Dans l'exemple de réalisation ci-dessus, sous l'effet de la chaleur due à un excès de pression et de température en partie amont du corps du système, les bilames se déforment selon une élongation radiale, leur corps venant en butée contre la paroi interne de la chambre. La poursuite de leur développement entraîne une force de poussée contre la paroi de la chambre qui ainsi pivote, amenant les orifices d'évacuation 24 en regard des lumières 23 (figure 9). Lorsque la température baisse, les bilames retrouvent progressivement leur état initial, faisant pivoter la chambre en sens inverse et engendrant la fermeture progressive des lumières 23. Une fois les bilames revenus à leur état initial, les lumières 23 sont totalement obturées. Dès que les pression et température augmenteront à nouveau au sein du système, les moyens de déclenchement seront à nouveau aptes à s'activer pour assurer l'ouverture des moyens de fermeture et par conséquent l'ouverture des moyens d'échappement depuis lesquels les gaz chauds s'échapperont en dehors du système. D'autres variantes de moyens de déclenchement pourraient être utilisées sans sortir du cadre de l'invention.

Claims (10)

1. REVENDICATIONS1. Dispositif réducteur de bruit comportant un corps cylindrique doté d'un passage central continu et des moyens d'écoulement de gaz, caractérisé en ce que les moyens d'écoulement de gaz sont aptes à évacuer au moins une partie des gaz via des moyens obturables d'échappement (4).
2. 2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte, des moyens de fermeture (22) assurant l'obturation ou l'ouverture des moyens obturables d'échappement, et des moyens de déclenchement (5) actionnant les moyens de fermeture (22), en particulier par compression contre lesdits moyens de fermeture (22) pour les mouvoir en rotation ou translation.
3. 3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que les moyens obturables d'échappement (4) comprennent au moins une lumière d'évacuation (23) obturable, les moyens de déclenchement (5) étant mis en oeuvre lorsqu'une valeur de seuil de température est atteinte.
4. 4. Dispositif selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce qu'il comprend un corps (20) dont la paroi est dotée des lumières (23), un passage (21) pour projectile agencé à l'intérieur du corps (20), une chambre d'expansion des gaz (22) entourant le passage (21) et apte à communiquer avec les lumières (23) ou à les obturer, un fourreau (6) enveloppant tout ou partie dudit corps (20) et ménageant avec ledit corps une chambre cylindrique d'évacuation (60) qui d'une part communique avec les lumières (23) et d'autre part débouche librement sur l'extérieur, en particulier en une extrémité distale, de préférence la chambre d'évacuation comprenant des moyens de ralentissement (62) d'écoulement de gaz du type chicanes.
5. 5. Dispositif selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la chambre d'expansion (22) est mobile par translation ou rotation, les moyens de déclenchement (5) actionnant le mouvement de la chambre afin que les lumières (23) ne soient pas fermées et communiquent avec l'intérieur de la chambre.
6. 6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, caractérisé en ce que les moyens de déclenchement (5) sont constitués d'au moins un bilame thermostatique apte à se déformer en fonction de la température.
7. 7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens obturables d'échappement sont agencés de sorte à évacuer les gaz radialement et/ou axialement par rapport au corps du dispositif.
8. 8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens obturables d'échappement font partie de moyens complémentaires d'échappement distincts des moyens d'échappement formé par l'extrémité distale du passage central dudit dispositif.
9. 9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte une partie réducteur de bruit (10) de forme cylindrique et du type usuel, tel que doté de chicanes (11), et en ce que les moyens obturables d'échappement associés aux moyens de déclenchement (5) forment un système d'échappement obturable de gaz (2) de corps cylindrique, ladite partie réducteur de bruit étant agencée dans le prolongement du système d'échappement en lui étant couplée de manière amovible ou non.
10. 10. Arme en feu, caractérisée en ce qu'elle est dotée d'un dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, ledit dispositif étant connecté à la bouche du canon (3) de l'arme à feu.