Attorney Docket No. 100259US/0336-116 Dispositif et procédé d'estimation de décalages temporels REFERENCE A DES APPLICATIONS ASSOCIEES [0001] La présente demande comporte une revendication de priorité et de bénéfice fondée sur la demande de brevet provisoire n° 61/585,825, déposée le 12 janvier 2012, intitulée « Estimation of Time Shifts Per Event and Per Trace in the Extraction of Multidimensional Linear Events by Parametric Inversion », dont le contenu entier est incorporé ici par voie de référence. CONTEXTE DOMAINE TECHNIQUE [0002] Les modes de réalisation de l'objet présenté ici concernent généralement des procédés et des systèmes et, plus particulièrement, des mécanismes et des techniques pour estimer des décalages temporels par événement et par trace lors de l'extraction d'événements linéaires multidimensionnels. EXAMEN DU CONTEXTE [0003] L'acquisition et le traitement de données sismiques peuvent être utilisés pour générer un profil (image) de la structure géophysique sous le sol (sous-surface). Bien que ce profil ne fournisse pas un emplacement précis des gisements de pétrole et de gaz, il suggère, aux hommes du métier, la présence ou l'absence de ces gisements. Ainsi, la fourniture d'une image de haute résolution de la sous-surface est souhaitée, par exemple, par ceux qui doivent déterminer où des 2 9 8 5 8 1 8 100259US/0336-116 gisements de pétrole et de gaz sont situés. [0004] La sismologie à réflexion est un procédé d'exploration géophysique pour former une image de la sous-surface de la terre pour déterminer ses propriétés, lesquelles informations sont particulièrement utiles dans les industries du pétrole et du gaz. Généralement, une source commandée envoie des ondes d'énergie sismiques dans la terre. En mesurant le temps (temps de propagation) nécessaire pour que les réflexions reviennent vers plusieurs récepteurs, il est possible d'estimer la profondeur et/ou la composition des caractéristiques provoquant ces réflexions. Ces caractéristiques peuvent être associées à des dépôts d'hydrocarbure souterrains. [0005] Cependant, il existe certains problèmes associés au traitement des réflexions mesurées par les récepteurs tels qu'examinés maintenant en relation avec la figure 1. La figure 1 montre un système sismique 10 qui comprend au moins une source S1 et plusieurs récepteurs R1 à R3. La source S1 émet une énergie, en tant qu'ondes 12, 14 et 16, qui se propage à travers une couche superficielle 20 et d'autres couches 22 jusqu'à ce qu'elle soit réfléchie par une structure 24. Une partie de l'énergie peut également se propager à travers la structure 24 dans d'autres couches 26 jusqu'à ce qu'elle soit réfléchie par une autre structure (non montrée). Les ondes réfléchies retournent vers la surface de la terre 30, où les récepteurs R1 à R3 les enregistrent. [0006] Cependant, la couche proche de la surface 20, c'est-à-dire la couche la plus haute de la terre, crée souvent des difficultés importantes pour former l'image des données de réflexion sismiques parce que cette couche, par sa structure d'épaisseur et/ou de vitesse irrégulière, crée des différences de synchronisation et 2 0259U5/0336-116 de phase entre les événements de réflexion enregistrés au niveau de récepteurs voisins, par exemple, au niveau de récepteurs répartis le long d'une direction transversale OY (par exemple, R1 et R1'). De plus, la couche proche de la surface favorise des bruits cohérents générés par la source qui masquent souvent les réflexions. [0007] Pour corriger ces problèmes, il est habituel dans le domaine d'appliquer des décalages temporels aux traces sismiques pour prendre en compte un temps de transit pour la couche proche de la surface, qui est connu dans le domaine en tant « qu'approximation de décalage statique ». Cette approximation fonctionne bien lorsque les trajets de propagation sismique à travers la couche proche de la surface, comme illustré sur la figure 1, sont presque verticaux. Ainsi, tous les trajets de propagation à travers la couche proche de la surface sont sensiblement identiques et les temps de propagation sont sensiblement identiques. [0008] Cependant, ce n'est pas le cas pour toutes les situations réelles. Par exemple, si la couche proche de la surface a une vitesse supérieure à celle des couches sous-jacentes, et/ou si les segments de trajet de propagation 200 proches de la surface ne sont pas verticaux et ne coïncident pas comme illustré sur la figure 2, l'approximation des décalages statiques classique ne fonctionne pas. De plus, il peut exister plusieurs trajets de propagation le long desquels une énergie sismique importante peut se propager de la source vers le récepteur, conduisant à des arrivées de « trajets multiples ». Parce que les motifs de ces arrivées peuvent changer d'une trace à une autre, il est évident que l'application de décalages temporels relatifs, telle que mise en oeuvre de manière classique, ne peut pas aborder les phénomènes sous-jacents. 3 0259US/0336-116 [0009] Ainsi, il est nécessaire de proposer un dispositif informatique et un procédé qui estiment et compensent tous les retards d'arrivée significatifs intégrés dans chaque trace sismique. RÉSUMÉ [0010] Selon un exemple de mode de réalisation, il est proposé un procédé pour calculer des décalages temporels associés à des temps de propagation d'ondes sismiques émises par une source et enregistrées par plusieurs détecteurs sismiques après une réflexion par une structure souterraine. Le procédé comprend la réception de données sismiques (d) qui comprennent plusieurs traces associées à une sous-surface, dans lequel les données sismiques (d) sont dans un domaine spatio-temporel ; la transformation, par un processeur, des données sismiques (d) du domaine spatio-temporel dans un domaine de Radon ; la capture des événements linéaires dans les données sismiques dans le domaine de Radon ; le calcul des décalages temporels associés aux événements linéaires capturés ; la correction des données sismiques (d) sur la base des décalages temporels pour obtenir de nouvelles données sismiques (d') ; et le calcul d'une image de la sous-surface sur la base des nouvelles données sismiques (d'). Les décalages temporels sont calculés par trace et par événement. [0011] Dans un autre exemple de mode de réalisation, il est proposé un dispositif informatique pour calculer des décalages temporels associés à des temps de propagation d'ondes sismiques émises par une source et enregistrées par plusieurs détecteurs sismiques après une réflexion par une structure souterraine. Le dispositif informatique comprend une interface configurée pour recevoir des données 4 0259US/0336-146 sismiques (d) qui comprennent plusieurs traces associées à une sous-surface, dans lequel les données sismiques (d) sont dans un domaine spatio-temporel ; et un processeur connecté à l'interface. Le processeur est configuré pour transformer les données sismiques (d) du domaine spatio-temporel dans un domaine de Radon ; capturer des événements linéaires dans les données sismiques dans le domaine de Radon ; calculer les décalages temporels associés aux événements linéaires capturés ; corriger les données sismiques (d) sur la base des décalages temporels pour obtenir de nouvelles données sismiques (d') ; et calculer une image de la sous-surface sur la base des nouvelles données sismiques (d'). Les décalages temporels sont calculés par trace et par événement. [0012] Selon encore un autre exemple de mode de réalisation, il est proposé un support pouvant être lu par un ordinateur non transitoire comprenant des instructions exécutables par un ordinateur, dans lequel les instructions, lorsqu'elles sont exécutées par un processeur, mettent en oeuvre un procédé tel qu'indiqué ci-dessus. BRÈVE DESCRIPTION DES DESSINS [0013] Les dessins joints, qui sont incorporés dans la description et qui font partie de celle-ci, illustrent un ou plusieurs modes de réalisation et, avec la description, expliquent ces modes de réalisation. Sur les dessins : [0014] la figure 1 est un schéma d'un système d'acquisition de données sismiques terrestre classique ; [0015] la figure 2 est un schéma d'un système d'acquisition de données sismiques terrestre ;5 0259US/0336-1116 [0016] la figure 3 est un organigramme illustrant un procédé pour extraire des événements des données sismiques enregistrées ; [0017] la figure 4 est un organigramme illustrant un procédé pour déterminer des décalages temporels par trace et par événement selon un exemple de mode de réalisation ; [0018] la figure 5 illustre une section d'un ensemble de données selon un exemple de mode de réalisation ; [0019] les figures 6A à G illustrent diverses étapes de l'organigramme de la figure 4 ; [0020] les figures 7A à C illustrent l'application du procédé original à des données synthétiques selon un exemple de mode de réalisation ; [0021] la figure 8A illustre un rassemblement de récepteurs WAZ ; [0022] la figure 8B illustre une section en ligne du rassemblement de récepteurs ; [0023] la figure 8C illustre une section transversale du rassemblement de récepteurs ; [0024] la figure 9A illustre une partie de la section en ligne du rassemblement de récepteurs à analyser avec un procédé classique et le procédé original ; [0025] la figure 9B illustre des événements filtrés sans estimation de décalages temporels ; [0026] la figure 9C illustre des événements filtrés avec une estimation de décalages temporels ; et [0027] la figure 10 est un schéma d'un dispositif informatique qui met en oeuvre un ou plusieurs des procédés examinés dans la présente demande. 6 0259US/0336-116 DESCRIPTION DÉTAILLÉE [0028] La description qui suit des exemples de modes de réalisation fait référence aux dessins joints. Les mêmes numéros de référence sur différents dessins identifient les mêmes éléments ou des éléments similaires. La description détaillée qui suit ne limite pas l'invention. Au lieu de cela, l'étendue de l'invention est définie par les revendications jointes. Les modes de réalisation qui suivent sont examinés, par souci de simplicité, pour une variable spatiale x. Cependant, les modes de réalisation qui seront examinés par la suite ne sont pas limités à une variable spatiale, mais peuvent être étendus à un nombre arbitraire de variables spatiales, y, z, etc. [0029] Une référence dans toute la spécification à « un mode de réalisation » signifie qu'une fonctionnalité, une structure ou une caractéristique particulière décrite en relation avec un mode de réalisation est incluse dans au moins un mode de réalisation de l'objet présenté. Ainsi, l'apparition de l'expression « dans un mode de réalisation » à divers emplacements dans toute la spécification ne fait pas nécessairement référence au même mode de réalisation. En outre, les fonctionnalités, les structures ou les caractéristiques particulières peuvent être combinées de n'importe quelle manière appropriée dans un ou plusieurs modes de réalisation. [0030] Selon un exemple de mode de réalisation, il est proposé un procédé pour calculer des décalages temporels associés à des temps de propagation d'ondes sismiques émises par une source et enregistrées par plusieurs détecteurs sismiques après réflexion par une structure. Le procédé comprend une étape de 7 2985 818 100259US/0336-116 réception de données sismiques (d) qui comprennent plusieurs traces associées à une sous-surface, dans lequel les données sismiques sont dans un domaine spatio-temporel ; une étape de transformation, par exemple, par un processeur, des données sismiques (d) du domaine spatio-temporel dans un domaine de Radon ; une étape d'extraction d'événements linéaires des données sismiques dans le domaine de Radon ; une étape de calcul des décalages temporels associés aux événements linéaires pour chaque trace et pour chaque événement ; une étape de correction des données sismiques (d) sur la base des décalages temporels pour obtenir de nouvelles données sismiques (d') ; et une étape optionnelle de calcul d'une image de la sous-surface sur la base des nouvelles données sismiques (d'). Ce procédé est maintenant examiné plus en détail. [0031] Les algorithmes de traitement sismique qui reposent sur la cohérence latérale des événements sismiques peuvent perdre de leur efficacité en présence de décalages statiques non résolus, parce que les décalages statiques détruisent la cohérence. Une approche classique pour aborder ce problème incorpore le problème des statiques dans l'algorithme lui-même. Par exemple, Traonmilin et Gulunay (« Statics Preserving Projection Filtering », 73rd EAGE Conference & Exhibition, Extended abstract, G011, 2011) proposaient d'estimer simultanément des filtres de projection et des décalages statiques afin de réaliser une atténuation de bruit aléatoire en présence de décalages statiques dans les données. Une approche similaire peut être utilisée pour d'autres algorithmes. Parce que cette approche n'est pas toujours efficace, une nouvelle approche est maintenant présentée. [0032] L'approche originale s'appuie sur un algorithme pour extraire des événements plans locaux présenté par Hugonnet et Boelle (« Beyond Aliasing 8 0259US/0336-116 Regularisation by Plane Event Extraction », 69th EAGE Conference & Exhibition, Extended abstract, P144, 2007). Cet algorithme est maintenant examiné brièvement avant de présenter l'approche originale. [0033] L'algorithme d'extraction d'événement plan local extrait de manière itérative, dans un domaine spatio-temporel (t, x) bidimensionnel (2D), des événements linéaires de la forme : m'ent(t, x) = 5(t - (z + p x)), (1) où t est un temps de l'événement, x est une coordonnée spatiale de l'événement, est le temps de passage par zéro (tau), p est une pente, t = i + p - x définit des formes linéaires (qui sont également les trajets de sommation dans la transformation de Radon linéaire), et S(t) est une courte ondelette sismique qui est constante le long de l'événement. Comme examiné précédemment, par souci de simplicité, une seule variable spatiale x est prise en considération ici. Cependant, l'algorithme peut être étendu, comme cela sera reconnu par les hommes du métier, à un nombre arbitraire de variables, par exemple, en ajoutant des termes indépendants dans la formulation de Radon linéaire t = z + p - x + py - y + [0034] En utilisant la transformation de Radon, l'algorithme est résumé en relation avec la figure 3 comme suit. A l'étape 300, des données d(t, x) sont reçues au niveau d'un dispositif informatique pour un traitement. A l'étape 302, les données d(t, x) sont divisées en petites fenêtres spatiales superposées, qui sont traitées indépendamment les unes des autres. Chaque fenêtre peut comprendre i = 1 N traces d(t, xi). A l'étape 306, une fenêtre Wk est examinée. Pour chaque fenêtre Wk, une transformation de Radon linéaire est appliquée à l'étape 306. Dans l'espace de Radon (domaine tau-p), un algorithme de capture intelligent automatique agit à 9 0259US/0336-116 l'étape 308 sur les traces et renvoie un ensemble de j = 1 M événements (où M peut varier d'une fenêtre à une autre), chaque événement étant caractérisé par son temps de passage par zéro (tau), sa pente (p), et une courte ondelette (S) extraite autour de la capture : p (DO). Les pentes et les ondelettes peuvent être affinées par un processus d'optimisation à l'étape 310, de sorte que l'extraction des événements laisse des résiduels d'énergie minimums. La pente et les temps de passage par zéro et les courtes ondelettes peuvent être utilisés pour retirer, à l'étape 312, les événements capturés dans les données initiales d et, ensuite, il est déterminé à cette étape s'il faut capturer davantage d'événements et les retirer. Si le résultat de cette détermination est affirmatif, alors le procédé avance à l'étape 318 pour réitérer les étapes 306 à 312 pour les données résiduelles r. L'algorithme avance à l'étape 314 à laquelle il est déterminé si, oui ou non, davantage de fenêtres doivent être traitées. Si la réponse est affirmative, l'algorithme retourne à l'étape 304 et traite la fenêtre suivante. Autrement, l'algorithme avance à l'étape 316 qui est examinée ultérieurement. L'étape 318 est exécutée étant donné que les données résiduelles peuvent contenir des événements cohérents qui n'ont pas été capturés parce qu'ils étaient masqués par des événements plus énergétiques. La réitération peut être poursuivie jusqu'à ce que les données résiduelles finales ne contiennent que du bruit et qu'aucune capture supplémentaire ne soit possible. A la fin du processus de réitération, un ensemble de Mtotal événements avec des pentes et des ondelettes précises est obtenu à l'étape 312. D'autres étapes de traitement et une étape finale 316 pour obtenir une image de la sous-surface étudiée peuvent être effectuées. 10 0259US/0336-116 [0035] Le processus d'optimisation à l'étape 310 est effectué, par exemple, en appliquant un algorithme des gradients conjugués non linéaires (c'est-à-dire, un algorithme qui recherche un minimum local d'une fonction non linéaire en utilisant son gradient uniquement) sur la fonction d'objectif suivante : p(i) 01) = ar g fini =1...N d( _ (TU) 4_ [0036] Une fois que la décomposition des données en M_total événements est réalisée, le procédé peut filtrer certains événements, sur la base de divers critères, par exemple, ceux avec une pente au-dessus ou au-dessous d'un seuil donné. Ainsi, les critères peuvent être associés à une pente p dans le domaine de Radon. Cependant, ce procédé ne prend pas en considération les décalages temporels examinés ci-dessus. [0037] Selon un exemple de mode de réalisation illustré sur la figure 4, un algorithme original est maintenant présenté qui détermine non seulement la pente et l'ondelette pour chaque événement, mais également une valeur de décalage temporel csiU) pour chaque trace « i » et pour chaque événement « j ». Les étapes de ce procédé original qui sont similaires aux étapes du procédé illustré sur la figure 3 sont expliquées brièvement. Un exemple d'un événement 500 est montré sur la figure 5 (la figure 5 montre une section à y constant d'un ensemble de données d(t, x, y)). [0038] Le procédé original reçoit des données sismiques enregistrées d(t, x) à l'étape 400. Les données peuvent être enregistrées par divers dispositifs, par exemple, des hydrophones, des géophones, des accéléromètres, etc. qui sont prévus dans des récepteurs à un composant et/ou à multiples composants. Les données peuvent être enregistrées pendant une étude sismique terrestre ou marine. 11 0259US/0336-116 Ensuite, à l'étape 402, les données sismiques sont divisées en fenêtres superposées Wk. Une fenêtre Wk peut comprendre i = 1 N traces d(t, xi) réparties irrégulièrement. La fenêtre Wk doit être suffisamment petite pour garantir que les événements sismiques peuvent être approchés par des événements linéaires avec une ondelette constante. [0039] A l'étape 404, l'algorithme est lancé pour effectuer des opérations qui seront examinées par la suite pour chaque fenêtre Wk. A l'étape 406, une transformation de Radon est appliquée aux données sismiques (traces d(t, xi)) de la fenêtre Wk. La figure 6A illustre des données transformées par Radon totales u(tau, px, py) correspondant à l'ensemble de données d(t, x, y) et les points d'événements 602, 604, 606, 608 et 610 correspondent à l'événement 500 de la figure 5. Une transformée de Radon peut prendre la forme uer,p)=Z= d(T +p (3) où u est la transformée de Radon de l'ensemble de données d. [0040] Un algorithme de capture automatique est appliqué à l'étape 408 pour capturer des événements vrais. Cette étape est effectuée dans le domaine de Radon. Comme illustré sur la figure 6A, lorsque les points 602 à 610 sont examinés, lesquels appartiennent au même motif d'énergie provenant de l'événement 500, un centre de ce motif d'énergie est capturé et ce centre correspond au point 602. Ainsi, le passage par zéro et la pente 602 sont capturés par l'algorithme de capture. Cela est vrai pour le point 616 et pour d'autres motifs intenses dans la transformée de Radon. Ainsi, l'étape de capture renvoie une liste de j = 1 M événements qui sont caractérisés par leurs temps de passage T et leurs pentes p, et également par de courtes ondelettes Si(t) directement extraites autour des emplacements de capture. 12 0259US/0336-116 La figure 6B montre un tel point capturé 630. L'étape de capture capture les événements avec la plus grande amplitude comme également illustré sur la figure 6B. Cependant, ces quantités sont approchées comme illustré sur la figure 6D (la figure 6C fournit les événements d'origine en tant que référence). Ainsi, une étape d'amélioration 410 peut être exécutée pour optimiser ces quantités comme illustré sur les figures 6E-F. L'étape d'optimisation (qui peut comprendre une ou plusieurs itérations) fournit non seulement les meilleures pentes et ondelettes, mais également des décalages temporels pour chaque trace « i » et chaque événement « j ». Cela peut être réalisé en utilisant un algorithme des gradients conjugués non linéaires sur la fonction d'objectif originale suivante P CF) kt, - pa) . (4) [0041] Ainsi, dans le présent procédé original, l'ensemble des inconnues comprend non seulement la pente et l'ondelette pour chaque événement, mais également la valeur de décalage temporel pour chaque trace et pour chaque événement. La fonction d'objectif de l'équation (4) n'est pas quadratique par rapport aux décalages temporels et, ainsi, elle peut souffrir de minima locaux. En contraignant les décalages temporels à être inférieurs, par exemple, au quart de pseudo période de l'ondelette S, on peut éviter ce problème, c'est-à-dire, éviter la plupart, si ce n'est pas la totalité, des minima locaux. [0042] On doit noter que l'équation (4) est générique parce que différents événements peuvent avoir différents décalages temporels, même si les événements 13 2 9 8 5 8 1 8 100259US/0336-116 arrivent simultanément. Cela peut se produire pour diverses raisons, par exemple, une dépendance de l'angle d'incidence, le trajet de propagation suivi dans la terre, des imprécisions de positionnement, des écarts par rapport à la supposition de forme linéaire, etc. Si les décalages temporels sont contraints à dépendre des traces uniquement, c'est-à-dire, ut --> cf, cela devient équivalent au problème des statiques classique. [0043] La pente et les passages par zéro peuvent être utilisés dans le domaine de Radon pour retirer, à l'étape 412, les événements capturés dans les données initiales d. En option, le procédé peut être utilisé pour retirer certains événements, par exemple, pour filtrer les événements qui ont une pente plus grande ou plus faible qu'une pente prédéterminée. Ainsi, après avoir retiré les événements capturés (la totalité ou un sous-ensemble de ceux-ci) des données d, les données résiduelles r sont obtenues à l'étape 412, par exemple, sur la base de l'équation (5) comme suit : fe(tx) = ( (.1 p x 0- (.11). (5) [0044] L'enveloppe analytique de la transformation de Radon des données résiduelles est illustrée sur la figure 6G. Il peut être déterminé à cette étape s'il faut capturer davantage d'événements et les retirer. Si le résultat de cette détermination est affirmatif, alors le procédé avance à l'étape 418 pour réitérer les étapes 406 à 412 pour les données résiduelles r. L'algorithme avance à l'étape 414 à laquelle il est déterminé si, oui ou non, davantage de fenêtres doivent être traitées. Si la réponse est affirmative, l'algorithme retourne à l'étape 404 et traite la fenêtre suivante. Autrement, l'algorithme avance à l'étape 416 à laquelle les données 14 2 9 8 5 8 1 8 100259US/0336-116 provenant de toutes les fenêtres peuvent être utilisées pour produire les résultats finaux. [0045] Le procédé original illustré sur la figure 4 est maintenant appliqué à des données synthétiques et réelles pour illustrer ses avantages. L'ensemble de données synthétiques est constitué de plusieurs sections 700, chacune comprenant 11 x 11 traces régulièrement échantillonnées dans le domaine (t, x, y) comme illustré sur la figure 7A. Les traces comprennent quatre événements linéaires 702, 704, 706 et 708. Pour chaque événement, des décalages temporels indépendants et aléatoires ont été appliqués, d'une trace à une autre (+/-8 ms, pour une ondelette caractérisée par une pseudo période de 36 ms). Pour filtrer les deux événements 702 et 706 ayant les pentes les plus élevées, un procédé classique et une version tridimensionnelle de l'algorithme original examiné ci-dessus (dans le domaine t, x, y) sont utilisés. Après l'extraction totale, seuls les événements qui ont leurs pentes estimées au-dessus d'un seuil donné sont retirés des données. Les résultats du procédé classique sont illustrés sur la figure 7B (il est indiqué un gain de +12 dB comparé à la figure 7A). On doit noter que le procédé classique sans décalages temporels laisse des résiduels importants le long des événements filtrés. [0046] Cependant, le procédé original réduit les résiduels comme montré sur la figure 7C (gain de +12 dB comparé à la figure 7A). Les données sont traitées une fois (fenêtre de traitement unique) par le procédé original. [0047] Les données réelles sont maintenant examinées. Les données comprennent un rassemblement de récepteurs d'une étude sismique de fond d'océan (OBS « Ocean Bottom Seismic » en terminologie anglo-saxonne) en eau peu profonde à large azimut (WAZ « Wide-Azimuth » en terminologie anglo- 15 0259US/0336-116 saxonne). Le rassemblement est constitué de 36 000 tirs sur une grille d'une surface de 50 x 50 m comme illustré sur la figure 8A. La figure 8A montre un emplacement de récepteur 800 et plusieurs emplacements de tirs 802. Le décalage maximum entre la source et les récepteurs est de 3 000 m. Le but est de filtrer le « cône de bruit » NC qui contient les ondes arrivant directement et certaines ondes guidées montrées sur la figure 9A. On doit noter que les récepteurs pour l'étude OBS s'étendent le long d'une direction en ligne et également le long d'une direction transversale, qui est sensiblement perpendiculaire à la direction en ligne. La direction en ligne est définie en tant que direction de ligne de navigation du navire remorquant la source. [0048] Lors de l'analyse des sections en ligne sur la figure 8B, les données semblent être régulières, mais les sections transversales sur la figure 8C semblent instables. Les « statiques » d'eau froide expliquent probablement les sautillements parce que deux lignes de navigation adjacentes peuvent être acquises à des instants très différents, et la vitesse de l'eau peut varier de manière importante entre elles. Les réflexions principales ne sont pas particulièrement affectées parce que le temps de propagation dans l'eau est très faible (contexte d'eau peu profonde). Cependant, le bruit qui doit être atténué se propage en revanche principalement dans l'eau (ou en tant qu'ondes de surface qui dépendent directement de la vitesse de l'eau). Ainsi, ces données comprennent certains signaux principaux sans perturbations de décalage temporel, recouvertes par un bruit cohérent affecté par des perturbations de décalage temporel. Parce que les signaux principaux sont à peine visibles sur les rassemblements, trois hyperboles synthétiques 900, 902 et 904 ont été ajoutées sur la figure 9A à des fins de démonstration. La comparaison du 16 0259US/0336-116 filtrage dans une direction en ligne centrale (effectué dans le domaine tridimensionnel (t, x, y)) sans estimation de décalage temporel est montrée sur la figure 9B, et avec une estimation de décalage temporel est montrée sur la figure 9C. La figure 9C montre une amélioration importante par rapport au procédé dans lequel l'estimation de décalage temporel n'est pas effectuée. Notez que le filtrage sans estimation de décalage temporel illustré sur la figure 9B est meilleur dans certaines directions en ligne qui ne subissent pas de problèmes de statiques d'eau froide, et, en conséquence, l'amélioration apportée par l'estimation de décalage temporel de la figure 9C peut varier d'un emplacement à un autre. [0049] L'algorithme original est capable d'extraire et/ou de filtrer réellement des événements linéaires qui sont affectés par des décalages temporels de trace à trace, même lorsque les décalages temporels varient d'un événement à un autre, et même si les événements arrivent aux mêmes instants. L'estimation des décalages temporels semble être robuste, et le signal sous-jacent est bien préservé lorsque ses pentes sont suffisamment différentes des pentes du bruit filtré. [0050] Le procédé examiné en relation avec la figure 3, sans l'estimation de décalages temporels, a plusieurs applications : une estimation et une atténuation de bruit aléatoire (le bruit aléatoire étant les données résiduelles après extraction de tous les événements cohérents) ; une atténuation de bruit linéaire cohérent (en soustrayant des données les événements extraits identifiés en tant que bruit) ; une interpolation/régularisation spatiale (en reconstruisant les événements extraits sur de nouveaux emplacements spatiaux arbitraires) ; une capture précise d'événements linéaires pour une utilisation supplémentaire dans un algorithme de tomographie, etc. 17 2 9 8 5 8 1 8 100259US/0336-116 [0051] En ajoutant l'estimation des décalages temporels (ce qui est original), les applications concevables sont identiques à celles sans les estimations, mais elles sont étendues aux cas dans lesquels les événements dans les données ne sont pas parfaitement linéaires, mais souffrent de petits décalages temporels d'une trace à l'autre indépendamment de la raison (par exemple, des « statiques » résiduels, éventuellement fonction de l'angle d'émergence des ondes enregistrées, des « statiques » d'eau froide, des imprécisions de positionnement des traces, des écarts par rapport à la supposition de forme linéaire (un événement légèrement incurvé peut être vu en tant qu'événement linéaire avec certains décalages temporels), etc.) [0052] A des fins d'illustration et non de limitation, un exemple d'un dispositif informatique représentatif capable d'exécuter des calculs selon les exemples de modes de réalisation est illustré sur la figure 10. Un matériel, un micrologiciel, un logiciel ou une combinaison de ceux-ci peuvent être utilisés pour effectuer les diverses étapes et opérations décrites dans le présent document. [0053] L'exemple de dispositif informatique 1000 approprié pour exécuter les activités décrites dans les exemples de modes de réalisation peut comprendre un serveur 1001. Un tel serveur 1001 peut comprendre un processeur central (CPU) 1002 couplé à une mémoire vive (RAM) 1004 et à une mémoire à lecture seule (ROM) 1006. La ROM 1006 peut également être un support de mémorisation d'autres types pour mémoriser des programmes, tels qu'une mémoire ROM programmable (PROM), une PROM effaçable (EPROM), etc. Le processeur 1002 peut communiquer avec d'autres composants internes et externes par l'intermédiaire d'éléments de circuit d'entrée-sortie (E/S) 1008 et d'un système de bus 1010, pour 18 0259US/0336-116 fournir des signaux de commande et similaires. Le processeur 1002 effectue un grand nombre de fonctions comme cela est connu dans l'art telles que dictées par des instructions de logiciel et/ou de micrologiciel. [0054] Le serveur 1001 peut également comprendre un ou plusieurs dispositifs de mémorisation de données, comprenant des lecteurs de disque dur 1012, des lecteurs de CD-ROM/DVD 1014, et un autre matériel capable de lire et de mémoriser des informations tel qu'un DVD, etc. Dans un mode de réalisation, un logiciel pour exécuter les étapes examinées ci-dessus peut être mémorisé et distribué sur un CD-ROM 1016, un support portable 1018 ou une autre forme de support capable de mémoriser des informations de manière portable. Ces supports de mémorisation peuvent être insérés dans des dispositifs et lus par ces dispositifs, tels que le lecteur de CD-ROM 1014, le lecteur de disque 1012, etc. Le serveur 1001 peut être couplé à un afficheur 1020, qui peut être n'importe quel type d'afficheur ou d'écran de présentation connu, tel qu'un afficheur LCD, un afficheur à DEL, un afficheur à plasma, des tubes à rayons cathodiques (CRT), etc. Une interface d'entrée d'utilisateur 1022 est prévue, comprenant un ou plusieurs mécanismes d'interface utilisateur tels qu'une souris, un clavier, un microphone, un pavé tactile, un écran tactile, un système de reconnaissance vocale, etc. [0055] Le serveur 1001 peut être couplé à d'autres dispositifs informatiques, tels que des terminaux câblés et/ou sans fil, par l'intermédiaire d'un réseau. Le serveur peut faire partie d'une configuration de réseau plus grande comme dans un réseau global (GAN) tel qu'Internet 1028, qui permet une connexion ultime à divers dispositifs de surveillance/client câblés et /ou mobiles. [0056] Les exemples de modes de réalisation présentés fournissent un 19 0259U5/0336-116 système et un procédé pour calculer des décalages temporels. On devrait comprendre que cette description n'est pas destinée à limiter l'invention. Au contraire, les exemples de modes de réalisation sont destinés à couvrir les variantes, les modifications et les équivalents, qui sont inclus dans l'esprit et l'étendue de l'invention telle que définie par les revendications jointes. En outre, dans la description détaillée des exemples de modes de réalisation, de nombreux détails spécifiques sont exposés afin de fournir une compréhension détaillée de l'invention revendiquée. Cependant, un homme du métier comprendrait que divers modes de réalisation peuvent être mis en pratique sans ces détails spécifiques. [0057] Bien que les caractéristiques et les éléments des présents exemples de modes de réalisation soient décrits dans les modes de réalisation dans des combinaisons particulières, chaque caractéristique ou élément peut être utilisé seul sans les autres caractéristiques et éléments des modes de réalisation ou dans diverses combinaisons avec ou sans autres caractéristiques et éléments présentés ici. [0058] Cette description écrite utilise des exemples de l'objet présenté pour permettre à n'importe quel homme du métier de mettre en pratique le susdit, comprenant la réalisation et l'utilisation de n'importe quels dispositifs ou systèmes et l'exécution de n'importe quels procédés incorporés. L'étendue brevetable de l'objet est définie par les revendications, et peut comprendre d'autres exemples qui apparaîtront aux hommes du métier. Ces autres exemples sont destinés à être dans l'étendue des revendications.