FR2963238A1 - Derives de 15-desoxyspergualine pour le traitement et/ou la prevention des maladies inflammatoires oculaires - Google Patents
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Abstract
La présente invention concerne l'utilisation de dérivés de la 15-désoxyspergualine et de leurs sels pharmaceutiquement acceptables pour le traitement et/ou la prévention des maladies inflammatoires oculaires, en particulier pour le traitement et/ou la prévention de l'uvéite.
Description
DERIVES DE LA 15-DESOXYSPERGUALINE DANS LE TRAITEMENT/LA PREVENTION DES MALADIES INFLAMMATOIRES OCULAIRES DOMAINE DE L'INVENTION La présente invention concerne une nouvelle utilisation thérapeutique de dérivés de la 15-désoxyspergualine et de leurs sels. Plus spécifiquement, la présente invention concerne l'utilisation de dérivés de la 15-désoxyspergualine et de leurs sels pharmaceutiquement acceptables pour le traitement et/ou la prévention des maladies inflammatoires oculaires, et plus particulièrement de l'uvéite.
ARRIERE-PLAN DE L'INVENTION Les maladies inflammatoires oculaires sont la principale cause de détérioration visuelle dans le monde. Plus précisément, l'uvéite désigne l'inflammation de l'uvée, la couche moyenne vasculaire de l'oeil consistant en l'iris, le corps ciliaire et la choroïde. L'inflammation dans l'uvéite résulte d'une grande variété d'agressions traumatiques et à médiation immunitaire.
Le choix thérapeutique principal pour les sujets atteints d'uvéite est constitué par les corticostéroïdes administrés localement ou de manière systémique. Néanmoins, les corticostéroïdes ont de graves effets secondaires systémiques et des effets secondaires oculaires comme la cataracte, le glaucome et la cicatrisation des plaies retardée.
A titre d'alternative, il existe des agents anti-inflammatoires non stéroïdiens comme le diclofénac ou le flurbiprofen. Toutefois, de nombreux sujets ne réagissent pas ou deviennent réfractaires à la thérapie stéroïdienne ou non stéroïdienne. Actuellement, il existe aussi des médicaments immunosuppresseurs comme la cyclosporine A, le Tacrolimus et le Sirolimus administrés par voie orale qui présentent des effets secondaires systémiques, comme des risques de détériorations virales ou osseuses et de développement d'un cancer. Une alternative serait d'utiliser des médicaments immunosuppresseurs dans l'huile pour une administration topique, étant donné que leurs structures cycliques ne sont pas solubles dans les milieux aqueux. Cependant, les médicaments immunosuppresseurs dans l'huile présentent l'inconvénient d'être irritants, douloureux et de provoquer une vision trouble. La présente invention surmonte les inconvénients de l'état de la technique en fournissant une nouvelle utilisation de dérivés de la 15- désoxyspergualine (15-DSG) et de leurs sels pharmaceutiquement acceptables et, en particulier, leur utilisation dans le traitement et/ou la prévention des maladies inflammatoires oculaires comme l'uvéite.
RESUME DE L'INVENTION La présente invention est basée sur les résultats inattendus démontrant que les dérivés de la 15-DSG et leurs sels pharmaceutiquement acceptables sont capables d'améliorer les signes cliniques dans les modèles d'uvéite, en particulier avec une protection de la barrière hémato-oculaire et contre les lésions tissulaires dans des modèles d'uvéorétinite auto-immune expérimentale (UAE) et sans modification de la réponse immunitaire systémique via des voies oculaires. En effet, les effets bénéfiques des dérivés de la 15-DSG et de leurs sels pharmaceutiquement acceptables, en particulier du Tresperimus et de l'Anisperimus, sur les changements pathologiques et moléculaires associés avec l'uvéite ont été démontrés par une régulation de l'activation des macrophages et de la réponse à médiation par les cellules T dans l' eil. Les dérivés de la 15-DSG et leurs sels pharmaceutiquement acceptables, avec leur structure linéaire, sont solubles et stables dans les milieux aqueux, de sorte qu'ils peuvent être administrés localement dans des formulations aqueuses. Selon un premier aspect, la présente invention concerne donc l'utilisation de dérivés de la 15-DSG et de leurs sels pharmaceutiquement acceptables, en particulier le Tresperimus et l'Anisperimus, pour la préparation d'un médicament utile pour le traitement et/ou la prévention des maladies inflammatoires oculaires, en particulier de l'uvéite. Selon un second aspect, la présente invention fournit une méthode de traitement et/ou de prévention des maladies inflammatoires oculaires, notamment de l'uvéite, comprenant l'administration à un sujet qui en a besoin d'un dérivé de la 15-DSG ou d'un sel pharmaceutiquement acceptable de celui-ci. Dans un mode de réalisation, le dérivé de la 15-DSG ou son sel pharmaceutiquement acceptable est le Tresperimus ou l'Anisperimus. Selon un troisième aspect, la présente invention concerne des formulations appropriées d'une composition pharmaceutique comprenant au moins comme substance active ou composé actif, un dérivé de la 15-DSG ou un sel pharmaceutiquement acceptable de celui-ci pour réaliser une administration locale à des sujets ayant des maladies inflammatoires oculaires, et plus précisément une formulation aqueuse pharmaceutiquement acceptable pour une administration locale. On peut acquérir une meilleure compréhension de la nature et des avantages de la présente invention en se référant aux parties restantes de la description et aux revendications.
DESCRIPTION DES DESSINS Figure 1 : Effet d'une injection de Tresperimus sur l'uvéorétinite auto-immune expérimentale (UAE) clinique chez le rat. Figure 2: Effet d'une injection intravitréenne (IVT) de Tresperimus sur les scores histopathologiques de I'UAE (A) et les changements histopathologiques de I'UAE chez des rats traités avec le Tresperimus (C) par comparaison avec des rats soumis à une injection de solution salée (B). a, b, d, e = couches de photorécepteurs ; c, f = papilles optiques. Figure 3 : Effet du Tresperimus dans l'hypersensibilité de type 25 retardé (HTR) spécifique à l'antigène S chez des rats traités par injection intravitréenne. Figure 4 : Effet d'injections intravitréennes de Tresperimus sur les protéines intraoculaires (A), les cytokines (B) et l'expression de l'oxyde nitrique synthase-2 (NOS-2) (C). 30 Figure 5 : Anatomie de l'oeil. Figure 6 : Distribution oculaire du Tresperimus après instillation de gouttes oculaires d'une solution à 1 % deux fois par jour pendant 4 jours chez le lapin New Zealand mâle. 35 DESCRIPTION DETAILLEE Sauf indication contraire, tous les termes techniques et scientifiques utilisés ici ont la même signification que celle comprise communément par l'homme du métier concerné par cette invention. De plus, les définitions suivantes sont fournies pour aider le lecteur dans la pratique de l'invention. Le "sujet" est de préférence un mammifère, de préférence encore un humain. Le terme "destiné à être utilisé dans le traitement et/ou la prévention", tel qu'il est utilisé ici, doit être compris comme couvrant l'utilisation directe du composé ou de son dérivé ou sel pour le traitement et/ou la prévention de la maladie spécifiée. "Méthode de prévention et/ou de traitement" doit être compris comme couvrant les procédés dans lesquels un composé ou dérivé ou sel de celui-ci est administré pour le traitement et/ou la prévention de la maladie spécifiée. "Maladies inflammatoires oculaires" : est un terme général pour l'inflammation affectant toute partie de l'oeil ou du tissu environnant. L'inflammation impliquant l'oeil peut aller de la conjonctivite allergique familière du rhume des foins à des affections rares entraînant potentiellement une cécité, comme l'uvéite, la sclérite, l'épisclérite, la névrite optique, la kératite, la pseudotumeur rétrobulbaire, le syndrome d'Eales, la conjonctivite chronique ou une manifestation oculaire d'une lésion par maladie systémique des tissus oculaires, c'est-à-dire de la rétine, pouvant finalement conduire à la cécité. La localisation de l'inflammation gouverne la dénomination diagnostique de la maladie inflammatoire oculaire. Les maladies inflammatoires oculaires peuvent résulter de plusieurs causes. Selon la présente invention, l'uvéite est non infectieuse et provient de causes traumatiques, induites par des médicaments ou malignes, et de causes consécutives à une chirurgie ophtalmique. La composition pharmaceutique de la présente invention peut aussi être utilisée après une chirurgie ophtalmique provoquant une inflammation oculaire comme une greffe de cornée. "L'uvéite" désigne l'inflammation de l'uvée, la couche moyenne vasculaire de l'oeil consistant en l'iris, le corps ciliaire et la chorôide et est classée selon la localisation, l'évolution clinique et la latéralité. "Antérieur" désigne l'implication de l'iris, de la cornée, de la pupille, de l'humeur aqueuse ou du corps ciliaire. Par exemple, nous pouvons citer comme uvéite antérieure la maladie de Kawasaki. "Intermédiaire" désigne le vitré, la zone postérieure du corps ciliaire, la rétine périphérique et la sclérotique. "Postérieur" désigne la choroïde ou la rétine par extension, la fovea et le nerf optique. Parmi les uvéites postérieures non infectieuses, on peut citer la maladie de Behcet, la maladie de Vogt-Koyanagi-Harada, l'inflammation de la zone postérieure du corps ciliaire, la sarcoïdose, la vascularite rétinienne idiopathique et l'inflammation multifocale de la rétine et de la choroïde. "Panuvéite" est employé quand deux ou plusieurs segments sont affectés. L'évolution clinique est définie comme "aiguë", "chronique" ou "récurrente". Le terme "bilatéral" est employé quand les deux yeux sont impliqués simultanément. "Un dérivé de la 15-désoxyspergualine ou un sel pharmaceutiquement acceptable de celui-ci" est un composé ayant une structure apparentée à la désoxyspergualine (DSG) ou un sel pharmaceutiquement acceptable de celle-ci. Les "sels" peuvent être obtenus par la réaction chimique entre 25 un acide inorganique ou organique et les composés de formule (I) mentionnés ci-dessous. Les acides inorganiques préférés pour la formation de sels sont : l'acide chlorhydrique, l'acide bromhydrique, l'acide sulfurique, l'acide phosphorique. 30 Les acides organiques préférés pour la formation de sels sont : l'acide fumarique, l'acide maléique, l'acide oxalique, l'acide citrique, l'acide trifluoroacétique, l'acide tartrique et les acides sulfoniques (de l'acide méthanesulfonique à l'acide dodécanesulfonique). Dans le cadre de la présente invention, la substance active de la 35 composition pharmaceutique ou du médicament peut donc être un ou plusieurs dérivés de la 15-désoxyspergualine ainsi qu'un sel pharmaceutiquement acceptable de ceux-ci. Il est possible d'utiliser tout dérivé de la 15-désoxyspergualine et leurs sels pharmaceutiques connus et décrits dans la technique pour la pratique de l'utilisation et de la méthode décrites selon la présente invention. Selon un aspect de l'invention, le dérivé de la 15-désoxyspergualine est un composé de formule (I) NH 0 0 H H2NN(CH2~ NN Nom/ R H2 (I) où : nestégalà6ou8, A est une liaison, un groupe CH2, un groupe CH(OH), un groupe CHF, un groupe CH(OCH3), un groupe CH2NH ou un 20 groupe CH2O, - R est un atome d'hydrogène ou un CH3, ou un sel pharmaceutiquement acceptable de celui-ci. Les composés de formule (I) sont choisis avantageusement parmi : 25 le N-[4-[(3-aminopropyl)amino]butyl]-carbamate de 2-[[6-[(aminoiminométhyl)amino]hexyl]amino]-2-oxoéthyle ; le N-[4-[(3-aminopropyl)amino]butyl]-N'-[6-[(aminoiminométhyl)amino]-hexyl] -propanediamide ; le N-[4-[(3-aminopropyl)amino]butyl]-N'-[6-[(aminoiminométhyl)amino]-30 hexyl]-2-hydroxy-propanediamide ; le N-[4-[(3-aminopropyl)amino]butyl]-N'-[6-[(aminoiminométhyl)amino]-hexyl] -2-fluoro-propanediamide ; le N-[6-[(aminoiminométhyl)amino]hexyl]-N'-[4-[(3-aminopropyl)amino]-butyl] -2-méthoxy-propanediamide ; 35 le N-[6-[(aminoiminométhyl)amino]hexyl]-2-[[[[4-[(3-aminopropyl)amino]-butyl] amino]carbonyl]amino]-acétamide ; le N-[6-[(aminoiminométhyl)amino]hexyl]-N'-[4-[(3-aminopropyl)amino]-butyl] -éthanediamide ; le N-[8-[(aminoiminométhyl)amino]octyl]-N'-[4-[(3-aminopropyl)amino]-butyl] -éthanediamide ; le N-[8-[(aminoiminométhyl)amino]octyl]-N'-[4-[(3-aminopropyl)amino]- butyl]-propanediamide ; le N-[8-[(aminoiminométhyl)amino]octyl]-N'-[4-[(3-aminopropyl)amino]-butyl] -2-hydroxy-propanediamide ; le N-[8-[(aminoiminométhyl)amino]octyl]-N'-[4-[(3-aminopropyl)amino]-10 butyl]-2-fluoro-propanediamide ; le N-[4-[(3-aminopropyl)amino]butyl]-2-méthoxy-N'-[8-[(aminoimino- méthyl)amino]octyl]-propanediamide ; le N-[8-[(aminoiminométhyl)amino]octyl]-2-[[[[4-[(3-aminopropyl)amino]-butyl] amino]ca rbonyl]amino]-acétamide ; 15 le N-[4-[(3-aminopropyl)amino]butyl]-carbamate de 2-[[8- [(aminoiminométhyl)amino]octyl]amino]-2-oxoéthyle; le N-[4-[(3-aminobutyl)amino]butyl]-carbamate de 2-[[6- [(aminoiminométhyl)amino]hexyl]amino]-2-oxoéthyle ; le N-[4-[(3-aminobutyl)amino]butyl]-N'-[6-[(aminoiminométhyl)amino]- 20 hexyl]-éthanediamide; le N-[4-[(3-aminobutyl)amino]butyl]-N'-[6-[(aminoiminométhyl)amino]- hexyl]-propanediamide ; le 2-[[[[4-[(3-aminobutyl)amino]butyl]amino]carbonyl]amino]-N-[6- [(aminoiminométhyl)amino]hexyl]-acétamide ; 25 le N-[4-[(3-aminobutyl)amino]butyl]-N'-[6-[(aminoiminométhyl)amino]- hexyl]-2-hydroxy-propanediamide ; le N-[4-[(3-aminobutyl)amino]butyl]-N'-[6-[(aminoiminométhyl)amino]- hexyl]-2-fluoro-propanediamide; le N-[4-[(3-aminobutyl)amino]butyl]-N'-[6-[(aminoiminométhyl)amino]- 30 hexyl]-2-méthoxy-propanediamide; le N-[4-[(3-aminobutyl)amino]butyl]-N'-[8-[(aminoiminométhyl)amino]- octyl]-éthanediamide ; l'acide N-[4-[(3-aminobutyl)amino]butyl]-N'-[8- [(aminoiminométhyl)amino]octyl]-propanediamidecarbamique ; 35 le N-[4-[(3-aminobutyl)amino]butyl]-ester de 2-[[8- [(aminoiminométhyl)amino]octyl]amino]-2-oxoéthyle ; le 2-[[[[4-[(3-aminobutyl)amino]butyl]amino]carbonyl]amino]-N-[8- [(aminoiminométhyl)amino]octyl]-acétamide ; le N-[4-[(3-aminobutyl)amino]butyl]-N'-[8- [(aminoiminométhyl)amino]octyl]-2-hydroxy-propanediamide ; le N-[4-[(3-aminobutyl)amino]butyl]-N'-[8- [(aminoiminométhyl)amino]octyl]-2-fluoro-propanediamide ; le N-[4-[(3-aminobutyl)amino]butyl]-N'-[8- [(aminoiminométhyl)amino]octyl]-2-méthoxy-propanediamide ; et leurs sels pharmaceutiquement acceptables.
Les composés de formule (I) préférés sont choisis parmi le N-[4-[(3-aminopropyl)amino]butyl]-carbamate de 2-[[6- [(aminoiminométhyl)amino]hexyl]amino]-2-oxoéthyle ou le N-[4-[(3-aminobutyl)amino]butyl]-carbamate de 2-[[6- [(aminoiminométhyl)amino]hexyl]amino]-2-oxoéthyle et leurs sels pharmaceutiquement acceptables. Les composés de formule (I) particulièrement préférés sont le Tresperimus et l'Anisperimus. "Le Tresperimus" est le tris-chlorhydrate de N-[4-[(3-aminopropyl)amino]butyl-carbamate de 2-[[6- [(aminoiminométhyl)amino]hexyl]amino]-2-oxoéthyle. "L'Anisperimus" est le tétra-chlorhydrate de N-[4-[(3-aminobutyl)amino]butyl-carbamate de 2-[[6-[(aminoiminométhyl)amino]hexyl]amino]-2-oxoéthyle. Les compositions pharmaceutiques de l'invention comprennent typiquement au moins un dérivé de la 15-désoxyspergualine ou un sel pharmaceutiquement acceptable de celui-ci, ainsi qu'un ou plusieurs véhicules ou excipients pharmaceutiquement acceptables. Les véhicules pharmaceutiquement acceptables permettent l'administration de composés actifs, permettent et peuvent faciliter ou améliorer la préparation de la composition et peuvent stabiliser la composition. En outre, les véhicules pharmaceutiquement acceptables peuvent augmenter l'efficacité de la composition, améliorer la tolérabilité oculaire des composés actifs et/ou modifier leur profil de libération. Les véhicules pharmaceutiquement acceptables sont déterminés en partie par la composition particulière qui est administrée ainsi que par la méthode particulière qui est utilisée pour administrer la composition.
Ils doivent aussi être pharmaceutiquement et physiologiquement acceptables en ce sens qu'ils doivent être compatibles avec les autres ingrédients et qu'ils doivent être biologiquement inoffensifs. De tels véhicules peuvent revêtir une grande variété de formes selon la forme de préparation souhaitée pour l'administration, par exemple l'administration locale. "L'administration locale" doit être comprise comme définissant toutes les voies oculaires, c'est-à-dire les administrations topique, intraoculaire (intravitréennes, IVT), péri-oculaire incluant l'administration sous-conjonctivale, sous la capsule de Ténon, rétrobulbaire, intrasclérotique, et la forme de préparation souhaitée pour l'administration. Les formes pharmaceutiques pour "l'administration topique" peuvent être des gouttes oculaires, par exemple des solutions, des suspensions, des systèmes colloïdaux (par exemple liposomes, émulsions, nano-émulsions, nanoparticules, microsphères), des micelles, des systèmes complexants, par exemple des solutions de cyclodextrines, également des sprays, des crèmes, des pommades, des hydrogels, des oléogels, des lentilles hydrophiles, des inserts. "L'administration intravitréenne" peut être réalisée sous forme de systèmes injectables ou implantables. Les formes galéniques peuvent être des solutions, des suspensions, des systèmes colloïdaux (par exemple liposomes, émulsions, nano-émulsions, nanoparticules, microsphères), des micelles, également des implants biodégradables ou non biodégradables comme des tampons, des bâtonnets, des disques ou des pellets. Pour les deux voies d'administration, selon le composé qui doit être délivré, la plupart des formes galéniques citées ci-dessus peuvent potentiellement augmenter le temps de séjour du principe actif à la surface de l'ceil ou dans le vitré, permettre une libération lente et prolongée des composés encapsulés et/ou éviter la toxicité et augmenter la tolérabilité oculaire. Selon la présente invention, pour le traitement et/ou la prévention des maladies inflammatoires oculaires, et en particulier de l'uvéite, les dérivés de la 15-DSG ou leurs sels pharmaceutiquement acceptables sont administrés via une composition ou formulation pharmaceutique acceptable aqueuse par administration topique ou intravitréenne. Dans ce cas, le ou les excipients pharmaceutiquement acceptables utilisés doivent être appropriés pour l'administration topique ou intravitréenne. Un avantage majeur de la présente invention est que tous les tissus oculaires (chambres antérieure ou postérieure) sont exposés aux dérivés de la 15-DSG après l'administration topique, par exemple par instillation de gouttes oculaires, par exemple avec une composition pharmaceutiquement acceptable aqueuse. Par exemple, on a observé que la rétine/choroïde (chambre postérieure) et le corps ciliaire/iris (chambre antérieure) étaient exposés à des niveaux de Tresperimus de 0,5 à 0,7 pM et de 0,3 à 0,7 pM pendant les 24 h suivant l'instillation répétée de gouttes oculaires deux fois par jour sous forme d'une simple solution aqueuse à 1 % (voir la figure 6). De ce fait, par comparaison avec une autre administration locale comme l'injection intraoculaire ou les implants, et en plus d'une meilleure observance, l'administration topique de composés apparentés à la 15-DSG peut permettre une bien meilleure maîtrise des concentrations de médicament dans les tissus oculaires. De plus, on a observé que les niveaux plasmatiques étaient bas (< 50 ng/mL de 5 min à 2 h après l'instillation) et pendant une courte durée, inférieure à la limite inférieure de quantification (Blq) (2 ng/mL 4 h après la dose) après instillation de gouttes oculaires. Ceci permet de limiter ou éviter les effets systémiques indésirables. La concentration de la substance thérapeutiquement active dans la formulation peut varier de 0,1 pM à 100 mM avec I'IVT et de 0,001 % à 10 % avec les instillations de gouttes oculaires. De préférence, la concentration de la substance thérapeutiquement active dans la formulation peut varier de 1 pM à 10 mM avec l'IVT et de 0,1 % à 5 0/0 avec les instillations de gouttes oculaires. Ces concentrations peuvent être appliquées pour d'autres voies d'administration locale.
Ces compositions sont préparées par tout procédé bien connu dans la technique pharmaceutique. Le médicament de la présente invention peut être combiné avec ou utilisé en association avec d'autres agents thérapeutiques. Par exemple, un sujet peut être traité avec un dérivé de la 15- désoxyspergualine ou un sel pharmaceutiquement acceptable de celui-ci, en particulier le Tresperimus ou l'Anisperimus, en même temps qu'avec d'autres médicaments conventionnels. En outre, la présente invention concerne aussi une composition pharmaceutique comprenant au moins un dérivé de la 15-DSG ou un sel pharmaceutiquement acceptable de celui-ci en association avec un ou plusieurs médicaments utilisés dans le traitement de l'uvéite. L'invention va être expliquée de manière plus détaillée en se référant au Tresperimus mais l'homme du métier comprendra que la présente invention n'est pas limitée à ce dérivé de la 15-DSG.
Ainsi que nous pouvons le voir d'après la figure 5, la couche moyenne de l'oeil est appelée uvée ou tractus uvéal. Elle est constituée par l'iris, le corps ciliaire et la choroïde. L'uvée entoure l'oeil comme une tunique. La partie visible de l'uvée, à l'avant, est l'iris. L'inflammation de l'une quelconque des parties du tractus uvéal est appelée uvéite.
Dans la présente invention, nous avons démontré pour la première fois que l'administration oculaire locale de dérivés de la 15-DSG et de leurs sels pharmaceutiques est très bénéfique dans le traitement d'une maladie oculaire auto-immune, l'UAE, un modèle d'inflammation oculaire conduisant à la destruction rétinienne.
Les modèles de l'UAE contribuent à comprendre les mécanismes physiopathologiques et en particulier l'implication des lymphocytes CD4+ (cluster de différenciation 4), des macrophages et des cytokines pro-inflammatoires dans les mécanismes de destruction de la rétine. L'UAE est un modèle de maladie inflammatoire qui a en commun de nombreuses caractéristiques cliniques et histopathologiques avec l'uvéite humaine comme l'ophtalmie sympathique, la rétinochoroidopathie de type birdshot, le syndrome de Vogt-Koyanagi-Harada, la maladie de Behcet et la sarcoïdose. C'est un modèle cliniquement pertinent pour l'inflammation oculaire humaine.
En effet, les agents biologiques ciblant les cytokines et différents médiateurs solubles de l'inflammation ont démontré leurs effets pour des maladies inflammatoires oculaires spécifiques. L'UAE est induite par immunisation avec l'auto-antigène rétinien purifié, l'antigène S (S-Ag) qui est reconnu aussi par les sujets ayant une uvéite. L'UAE est dépendante des cellules effectrices Thi (cellules produisant l'interféron y) et Th17 (cellules produisant l'interleukine-17) CD4+, chaque phénotype d'effecteur peut induire une réaction pathologique. Cependant, l'IL-17 (interleukine-17) joue un rôle dominant dans l'UAE induite par la liaison des rétinoïdes entre les photorécepteurs (IRBP), sa neutralisation empêche ou fait rétrocéder la maladie, et les cellules effectrices Th17 induisent une UAE en l'absence d'interféron (IFN)-gamma. Puis, localement, les macrophages et les cellules microgliales amplifient la réaction et induisent la destruction des photorécepteurs et du tissu rétinien. Les monocytes/macrophages ainsi que les neutrophiles sont des cellules effectrices importantes dans l'UAE tandis que les cellules T agissent davantage pour initier et maintenir la réponse. Les macrophages franchissent la barrière hémato-rétinienne et infiltrent la rétine, où leur libération de médiateurs comme NO (oxyde nitrique) et TNF (facteur de nécrose des tumeurs) peut provoquer de graves lésions rétiniennes et, par conséquent, une perte de vision chez les humains. Nous avons étudié l'effet de l'administration locale de Tresperimus sur l'UAE et sur les réponses immunitaires oculaires et systémiques induites par une immunisation avec S-Ag.
De manière intéressante, le Tresperimus est une molécule très soluble dans les solutions salées et son injection dans le pôle postérieur de l'oeil de rat au niveau de la zone postérieure du corps ciliaire a permis la diffusion dans les segments antérieur et postérieur de l'oeil comme l'a démontré son efficacité sur l'inflammation oculaire antérieure et postérieure dans l'UAE. En effet, après trois injections intravitréennes à des animaux immunisés avec S-Ag tous les trois jours, le Tresperimus a diffusé rapidement jusqu'aux tissus rétinien/choroïde (- 150 pM une heure après l'injection) et a diminué pour atteindre encore 8 jours après l'injection des concentrations significatives (-j 10 pM) qui ont été observées comme étant efficaces dans des modèles de transplantation sur des rats. De plus, de bas niveaux (< 90 ng/mL) de Tresperimus ont été trouvés dans le plasma, sans effet sur la réponse immunitaire systémique. En fait, l'effet du Tresperimus a été limité à l'oeil, ce qui confirme qu'il ne s'est produit aucune diffusion efficace dans la circulation générale.
Nous avons montré que trois injections intravitréennes de Tresperimus réalisées après une immunisation avec S-Ag pendant la phase afférente de la maladie (jours 6, 9, 12) étaient efficaces pour réduire l'inflammation oculaire clinique et préservaient les photorécepteurs rétiniens, comme le montrent les figures 1 et 2. Pour examiner le niveau d'action du Tresperimus, l'hypersensibilité de type retardé (HTR) à S-Ag, telle qu'elle est estimée par un test auriculaire, n'était pas différente chez les rats témoins et les rats traités (figure 3), ce qui suggère que le traitement n'a pas modifié la réactivité des cellules T systémique à S-Ag. De plus, nous avons analysé les réponses immunitaires systémique et locale. Nous avons montré que le traitement oculaire n'avait pas d'effet sur la réponse immunitaire systémique. En effet, dans les ganglions lymphatiques inguinaux drainant le site d'immunisation, le niveau de cytokines inflammatoires comme TNF-a, et de cytokines produites par les lymphocytes T comme IL-2, IFN- y (interféron-gamma), IL-17 n'était pas modifié par le traitement avec le Tresperimus. Au contraire, le traitement avec le Tresperimus était très efficace sur la pathologie oculaire et la réponse immunitaire locale, en inhibant plusieurs cytokines (figure 4B). Les données suggèrent que le traitement avec le Tresperimus régule l'activation des macrophages et la réponse à médiation par les cellules T dans l'oeil. Il a été décrit que les macrophages jouent un rôle important dans la destruction tissulaire. Pour déterminer si la réduction des scores de l'UAE chez les rats traités avec le Tresperimus est liée à une régulation de l'activation des macrophages, nous avons examiné par RT-PCR semi-quantitative l'expression de la NOS-2 (oxyde nitrique synthase-2) dans les cellules infiltrantes présentes dans l'humeur aqueuse/corps vitré provenant de rats traités et de rats témoins. De manière intéressante, l'expression de la NOS-2 a été détectée par RT-PCR dans des cellules inflammatoires oculaires recueillies chez des rats témoins tandis que le traitement par le Tresperimus a supprimé l'expression de la NOS-2 dans les macrophages infiltrants (figure 4C). Ce résultat suggère que la réduction de l'UAE chez les rats traités avec le Tresperimus est liée à une activation réduite des macrophages intraoculaires ou à un changement de phénotype des macrophages qui contribuent à une lésion tissulaire réduite. Ce résultat a été confirmé par immunohistochimie qui a montré que les macrophages ED1+ présents dans l'humeur aqueuse de rats traités avec le Tresperimus n'exprimaient pas la NOS-2 par comparaison avec les rats témoins. De plus, le traitement a permis de réduire l'expression nucléaire de NF-KBp65 dans les macrophages infiltrants oculaires, ce qui suggère que le traitement avec le Tresperimus a désactivé les macrophages intraoculaires.
Il a été décrit que le Tresperimus inhibe la localisation nucléaire de NF-KB dans les cellules présentatrices d'antigène qui est nécessaire pour la co-stimulation des cellules T. Ceci suggère que le traitement local avec le Tresperimus pourrait être efficace sur la présentation oculaire par les macrophages de S-Ag aux lymphocytes T infiltrant le tissu oculaire, en réduisant ainsi l'amplification oculaire de la réponse immunitaire. Après des stimuli antigéniques, différentes populations de cellules T auxiliaires se sont développées, qui sont connues comme étant les cellules T auxiliaires de type 1 (Thi : cellules produisant de l'interféron-y), Th17 (cellules produisant IL-17) et Th2 (cellules produisant IL-4, IL-5 et IL-13). Les cellules Thi et Th17 sont impliquées dans les troubles auto-immuns tandis que les cellules Th2 ont un rôle dans les allergies et l'asthme. Nous avons montré que trois injections intraoculaires de Tresperimus réalisées après une immunisation avec S-Ag réduisaient la concentration intraoculaire des cytokines spécifiques des cellules T IL-2, IL-17 (figure 4B). La concentration des cytokines dans l'humeur aqueuse et le corps vitré regroupés a été déterminée par ELISA multiplex, 21 jours après une immunisation avec S-Ag chez des rats traités avec le Tresperimus ou une solution salée. Elle montre que la réduction de la gravité de l'UAE chez des rats traités avec le Tresperimus est liée à des niveaux d'IL-2 et IL-17 significativement réduits. Il a été décrit que IL-2 favorise l'expansion des cellules Th17, ce qui fournit des explications pour l'efficacité d'une thérapie à anticorps IL-2R dans l'uvéite, et suggère que l'antagonisme des cellules Th17 qui contribue à la pathologie oculaire pourrait être utilisé pour le traitement de l'inflammation oculaire chronique. En effet, l'UAE chez les rats peut être supprimée par injection d'anticorps anti-IL-17 avec suppression de la HTR spécifique d'antigène et le test de prolifération des lymphocytes. Ceci suggère que IL-17 joue un rôle crucial dans l'UAE. De plus, nous avons montré que l'administration intraoculaire de Tresperimus réduisait l'expression de IL-4, de IL-6 et de VEGF (facteur de croissance endothéliale vasculaire), bien que de manière non significative, dans l'humeur aqueuse/corps vitré de rats présentant une faible UAE. Ce résultat est en accord avec l'observation selon laquelle l'administration de IL-4 recombinante de rat à des rats de Lewis aggravait l'UAE, avec une production accrue d'IFN-y, de TNF-a et de NO. De manière intéressante, il a été montré que IL-6 induit l'expression de VEGF dans la néovascularisation choroïdienne et l'angiogenèse tumorale. De plus, il a été montré que IL-6 était nécessaire pour les augmentations de l'expression de VEGF induites par l'angiotensine II. Le traitement avec l'anticorps monoclonal anti-récepteur de IL-6 de souris MR16-1 a supprimé l'inflammation oculaire chez des souris atteintes d'UAE et inhibé l'induction des cellules Th17. Le traitement anti-IL-6 a inhibé non seulement les cellules Th17 sensibles à IRBP mais aussi leurs équivalents Thi et a induit des cellules T régulatrices (Treg) sensibles à IRBP in vitro. De manière intéressante, le traitement induit une diminution de la fuite de protéines chez les rats traités (figure 4A), ce qui suggère que l'injection intraoculaire de Tresperimus a permis de protéger les barrières hémato-oculaires. La pharmacocinétique oculaire du Tresperimus a été réalisée comme support pour la pharmacologie (voir le tableau 1 ci-dessous).
Après des injections intravitréennes d'une solution salée à 9 mM de Tresperimus, les niveaux plasmatiques de l'échantillon testé étaient bas et ont été quantifiés seulement au premier point temporel 1 h après l'injection (- 40 ng/mL). Les tissus oculaires ont été hautement exposés au Tresperimus, avec des teneurs significatives (> 10 pM) dans la rétine/choroïde 8 jours après l'injection. Un impact de la pathologie induite sur la pharmacocinétique oculaire du Tresperimus a été observé, avec une élimination plus rapide des tissus oculaires des animaux immunisés. Cette observation était liée à des concentrations plasmatiques légèrement plus élevées (plage 19-89 ng/mL) et à une fuite membranaire due à l'immunisation des animaux avec S-Ag.
CONCLUSION Le Tresperimus, un sel pharmaceutiquement acceptable d'un dérivé de la 15-DSG, est une substance active utile dans le traitement/prévention des maladies inflammatoires oculaires, après administration oculaire dans un modèle expérimental d'uvéite auto-immune sans aucune modification de la réponse immunitaire systémique. Ceci est soutenu par la pharmacocinétique oculaire et plasmatique du Tresperimus montrant des teneurs du Tresperimus dans les tissus oculaires et seulement une faible exposition systémique, et limitant l'effet immunosuppresseur à l'inflammation développée dans l'oeil. Les dérivés de la 15-DSG ou leurs sels pharmaceutiquement acceptables sont des composés actifs prometteurs pour le traitement/prévention des maladies inflammatoires oculaires car ils permettent à l'uvéite postérieure d'être traitée sans effets immunosuppresseurs systémiques, sans douleur d'irritation et sans vision trouble, ni complications provoquées par les corticoïdes ou les agents anti-inflammatoires non stéroïdiens. De plus, du fait de leur solubilité dans les milieux aqueux, les dérivés de la 15-DSG ou leurs sels pharmaceutiquement acceptables peuvent être injectés directement dans le corps vitré et peuvent diffuser jusqu'aux tissus oculaires. Leur effet persiste à des niveaux thérapeutiques pendant au moins 8 jours dans l'oeil de rat. Un tel effet provient de la réduction des réponses des cellules Th1 et Th17 dans l'oeil et de l'expression réduite de la NOS-2.
En outre, les dérivés de la 15-DSG ou leurs sels pharmaceutiquement acceptables peuvent être administrés sous forme d'un médicament par administration topique, par exemple via instillation de gouttes oculaires. Il est entendu que les exemples et les modes de réalisation décrits ici sont à des fins illustratives seulement et que différentes modifications ou différents changements à la lumière de ceux-ci seront suggérés à l'homme du métier et doivent être inclus dans l'esprit et la portée de cette demande et des revendications annexées. Bien que des méthodes et matériels similaires ou équivalents à ceux décrits ici puissent être utilisés dans la pratique ou les tests de la présente invention, les méthodes et matériels préférés sont décrits.
MATERIELS ET METHODES I. Induction de l'UAE chez des rats Lewis Des rats Lewis femelles de huit semaines (R. Janvier, Le Genest Saint Isle, France) ont été immunisés de manière systémique avec 40 pg d'auto-antigène rétinien antigène S (S-Ag) purifié à partir de rétines bovines et émulsionné dans de l'adjuvant complet de Freund comme décrit antérieurement (de Kozak Y., Sainte-Laudy J., Benveniste J. et Faure 3.-P., Eur. J. Immunol. 1981 ; 11 : 612-617). Les soins et l'utilisation des animaux étaient en accord avec la charte ARVO pour l'utilisation des animaux en recherche ophtalmique et sur la vision.
II. Protocole des traitements L'administration de Tresperimus a été réalisée par des injections intravitréennes (IVT) (5 pL) dans les deux yeux, les jours 6, 9 et 12 après l'immunisation avec S-Ag. A la fin des expériences, c'est-à-dire 19-20 jours après l'immunisation, les rats ont été anesthésiés par injection intrapéritonéale de pentobarbital (30 pg/kg) (Sanofi-Aventis, France) avant la collecte de sang par ponction intracardiaque. Les rats ont ensuite été tués avec une dose létale de pentobarbital et les deux yeux et des échantillons ont été recueillis pour l'analyse. Dans une première expérience, un groupe de rats a reçu du Tresperimus (9 mM pour obtenir une solution finale à 1 mM dans le vitré) (n = 6 rats), un groupe témoin a reçu un véhicule (solution salée) (n = 6 rats) et un groupe d'uvéite témoin de rats n'a pas été traité (n = 6 rats). Les animaux ont été examinés cliniquement avec une lampe à fente à partir du jour 9 après l'immunisation avec S-Ag jusqu'au moment de l'euthanasie. Une histopathologie des yeux a été réalisée et une immunocoloration a été faite sur des coupes au cryostat. Les ganglions lymphatiques inguinaux ont été prélevés pour l'analyse des cytokines par RT-PCR.
Dans une seconde expérience, un groupe de rats a reçu trois injections de Tresperimus dans le vitré (11 rats) et les témoins ont reçu une injection de solution salée (12 rats). Ils ont été observés cliniquement et soumis à une analyse de l'hypersensibilité de type retardé (HTR), une analyse des cytokines/chimiokines et de NOS-2 dans les liquides oculaires et les culots cellulaires. Dans une troisième expérience, les niveaux de Tresperimus dans le plasma et le tissu oculaire ont été mesurés 1 h, 3 jours puis 8 jours après la troisième injection (n = 6 à chaque point temporel). Le sang, l'humeur aqueuse/vitrée (oeil droit) et la rétine/choroïde (oeil gauche) de 6 animaux ont été recueillis et pesés à chaque moment de prélèvement d'échantillons. Tous les échantillons ont été conservés à -20°C avant les analyses par LC-MS/MS.
III. Evaluation de la gravité de I'UAE 1. Evaluation clinique Les animaux ont été examinés avec une lampe à fente le jour 7, c'est-à-dire un jour après la première injection IVT, pour évaluer si le médicament était bien toléré, puis chaque jour à partir du jour 11 jusqu'au moment de l'euthanasie pour évaluer le moment de déclenchement de la maladie et la gravité de la maladie. L'intensité de l'inflammation oculaire clinique a été notée sur une échelle de 0 à 7 pour chaque oeil comme décrit antérieurement (de Kozak, Eur. J. Imm. 2004.) 2. Histopathologie Au moment de l'euthanasie (jours 19-20 après l'immunisation), les yeux de rats énucléés ont été fixés, traités, des coupes dans la paraffine ont été pratiquées dans le plan pupillaire-nerf optique, et ont été colorées avec de l'hématoxyline-éosine-safran pour l'évaluation histologique. Les coupes ont été examinées en aveugle par un technicien qui a noté la gravité de l'UAE sur une échelle semi-quantitative de 0 à 7 comme suit (0) pas de destruction tissulaire, (1-2) destruction des segments externes des bâtonnets et des cônes, (3-4) destruction de la couche nucléaire externe, (5-6) destruction de la couche nucléaire interne, et (7) destruction de la couche de cellules ganglionnaires. 3. Immunohistochimie Les yeux (2 yeux/groupe) ont été recueillis, des coupes au cryostat ont été réalisées (10 pm) et colorées pour l'immunochimie comme décrit antérieurement le jour 19-20 après l'immunisation. Les anticorps suivants ont été utilisés : anticorps polyclonal de lapin contre la NOS-2 (Beckton Dickinson Biosciences, Transduction laboratories, San Jose, USA), anticorps polyclonaux de lapin dirigés contre NF-0/p65, puis anticorps anti-lapin de chèvre conjugué à Alexa 488 (Molecular Probes, Eugene, OR), anticorps monoclonal de souris (mAb) anti-CD68 de macrosialine (clone ED1) (macrophages et cellules dendritiques) (Serotec, Oxford, GB) puis anticorps polyclonal de chèvre anti-souris Alexa 564 (rouge). Les coupes ont été observées par photomicroscopie de fluorescence (FXA ; Microphot ; Nikon, Melville, NY) et des micrographies numérisées sont obtenues avec un appareil photographique numérique (Spot ; BFI Optilas, Evry, France).
IV. Evaluation de la réponse immunitaire 1. Hypersensibilité de type retardé La HTR a été estimée par un test auriculaire mesurant la réponse anti-S-Ag spécifique 18 jours après l'immunisation. Des rats ont été provoqués avec 10 pg de S-Ag dans l'oreille droite et avec de la solution salée dans l'oreille gauche. Le gonflement auriculaire spécifique a été mesuré 24 et 48 h après la provocation et la différence d'épaisseur (mm) entre les deux oreilles a été calculée. 2. Isolement d'ARN, PCR à transcription inverse dans les ganglions lymphatiques et dans les cellules oculaires L'ARN total a été isolé à partir de ganglions lymphatiques drainant le site d'immunisation, 19-20 jours après l'immunisation, et à partir de cellules recueillies après centrifugation d'humeur aqueuse/corps vitré provenant d'yeux de chaque groupe. Les cytokines inflammatoires TNF-a, IFN-y, IL-2, IL-17 et les amorces sens et anti-sens de NOS-2 ont été obtenues auprès de Sigma-Genosys (Paris, France), et l'amplification par PCR a été réalisée selon les instructions du fabricant. 3. Concentrations de cytokines et de chimiokines dans les liquides oculaires (humeur aqueuse et corps vitré regroupés) Les concentrations de cytokines et de chimiokines dans les liquides oculaires ont été mesurées 19-20 jours après l'immunisation par un test ELISA multiplex (xMAP technology assay, Clinisciences, Montrouge, France) comme décrit dans le protocole du fabricant : MCP-1/CCL2, MIP1-a/CCL3, RANTES/CCL5, IP10/CXCL 10 (protéine-10 inductible par IFN), GRO/KC, IL-113, TNF-a, IL-2, IFN-'y, IL-4, IL-5, IL6, IL-10, IL-13, IL-17 et VEGF. Les seuils de détection pour tous les analytes ont été estimés au voisinage de 1 à 10 pg/mL.
V. Détermination des protéines dans l'humeur aqueuse/corps vitré L'humeur aqueuse/corps vitré provenant d'yeux de rats traités avec le Tresperimus ou avec de la solution salée ont été recueillis à partir des deux yeux de chaque animal et regroupés. La concentration totale de protéines a été déterminée au moyen du test de Bradford (Biorad, Les Ulis, France).
VI. Analyse statistique Les données sont présentées sous forme de moyenne ± écart type de la moyenne (ETM). Les scores cliniques, histologiques et de HTR de l'UAE sont comparés au moyen du test U de Mann-Whitney non paramétrique puis par le test de comparaison multiple de Bonferroni. Une valeur p ajustée par les tests de comparaison multiple est calculée dans chaque expérience.
RESULTATS I. Pharmacocinétique du Tresperimus dans les tissus oculaires et le plasma après des injections intravitréennes Les concentrations de Tresperimus dans le plasma, l'humeur aqueuse/vitré et la rétine/choroïde après des injections intravitréennes de Tresperimus à des rats Lewis sont indiquées dans le tableau 1 :30 Tableau 1: Effet d'une injection intravitréenne de Tresperimus sur l'histopathologie de l'UAE le jour 20 après immunisation avec S-Ag (M ± ETM) Concentrations du Tresperimus 1 h Rats immunisés (N = 6) (3 injections IVT) Temps après l'injection 3 jours 8 jours humeur Moyenne 270 2,2 1,8 aqueuse/vitré ETM 61 1 1 (pM) rétine/choroïde Moyenne 155 36 11 (pM) ETM 25 4 4 plasma Moyenne 0,11 blq blq (NM) ETM 0,03 - - Blq :en dessous de la limite inférieure de quantification (6 ng/mL)
Après injection intravitréenne d'une solution salée stérile, sensiblement isoosmolaire et physiologique à 9 mM de Tresperimus, les niveaux plasmatiques de l'échantillon testé ont été quantifiés seulement au premier point temporel 1 h après l'injection, avec de faibles concentrations moyennes voisines de 0,1 pM (- 40 ng/mL). Les tissus oculaires étaient hautement exposés au Tresperimus, avec des teneurs significatives (> 10 pM) dans la rétine/choroïde 8 jours après l'injection.
II. L'injection intravitréenne de Tresperimus est un traitement efficace de l'UAE ; observation clinique Une uvéorétinite auto-immune expérimentale (UAE) a été induite chez des rats Lewis femelles. 6, 9 et 12 jours après l'immunisation, les rats ont reçu une injection intravitréenne de 5 pL/ceil de solution salée, de Tresperimus, ou pas de traitement intraoculaire. Le traitement avec le Tresperimus a conduit à une réduction significative de la gravité clinique de l'UAE à partir du jour 13 après l'immunisation, par comparaison avec des rats qui ont reçu des injections de solution salée (jour 13 : * p < 0,02 ; jours 14 à 19 : *** p < 0,0006), ou par comparaison avec des rats qui n'ont reçu aucun traitement intraoculaire (jour 12 : * p < 0,02 ; jour 19 : *** p < 0,0006) (figure 1).
La gravité de la maladie était réduite significativement par le traitement jusqu'à 19 jours après l'immunisation, ce qui indique que la thérapie intraoculaire était très efficace.
III. L'injection intraoculaire de Tresperimus protège la rétine contre la destruction et module l'activité des macrophages Des rats traités avec trois injections de Tresperimus présentaient une UAE de très bas degré au niveau histologique (degré moyen de gravité de l'UAE : 1,45 ± 0,26, n = 10, p = 0,007) par comparaison avec les lésions observées chez les rats témoins ayant subi une injection de solution salée (degré moyen de gravité de l'UAE : 3,25 ± 0,5, n = 10) (figure 2A) et par comparaison avec des rats qui n'ont reçu aucun traitement intraoculaire (degré moyen de gravité de l'UAE : 3,15 ± 0,6, n = 10, p = 0,08). Le score histopathologique moyen de l'UAE était basé sur les altérations rétiniennes. L'examen histopathologique de rétines provenant de rats témoins ayant subi une injection de solution salée (figure 2B) a révélé une uvéite postérieure grave avec une destruction importante de la couche cellulaire de photorécepteurs (a, b, astérisques blancs), une infiltration de l'espace subrétinien par des cellules inflammatoires (flèche) et des exsudats de fibrine dans le corps vitré (tête de flèche). De nombreuses cellules inflammatoires étaient présentes dans le corps vitré au niveau de la papille optique (flèche) (c). Au contraire, chez les rats traités avec le Tresperimus (figure 2C), la couche cellulaire de photorécepteurs était largement épargnée par la destruction (e, astérisques blancs) ou présentait une perte partielle des segments externes (d, flèche) avec infiltration de la choroïde par des cellules inflammatoires (d, tête de flèche). Aucune inflammation n'était visible au niveau de la papille optique (f, flèche).
Comme le montre l'immunocoloration chez des rats témoins ayant subi une injection de solution salée, de nombreux macrophages et lymphocytes positifs pour ED1 présentent une expression cytoplasmique et nucléaire de NF-KBp65, principalement dans le corps vitré où de nombreuses infiltrations par des cellules inflammatoires sont visibles.
Au contraire, chez les rats traités avec le Tresperimus, une faible infiltration par des cellules inflammatoires est visible dans les tissus oculaires, avec un nombre réduit de cellules infiltrantes dans les tissus et les milieux oculaires et montrant seulement une expression cytoplasmique de NF-KBp65, sans expression nucléaire de NF-KBp65, ce qui suggère que ces cellules sont désactivées et survivraient. De manière intéressante, une réduction de l'expression de NOS-2 a été détectée dans les cellules ED1+ dans des yeux de rats traités avec trois injections de Tresperimus par comparaison aux témoins ayant subi une injection de solution salée.
IV. L'injection intravitréenne de Tresperimus n'a pas d'effet sur la 10 réponse immunitaire systémique in vivo 1. Cytokines dans les ganglions lymphatiques inguinaux (RT-PCR) Aucune différence dans les niveaux de TNF-a, IL-2, IFN- y, IL-17 n'a été détectée dans les ganglions lymphatiques inguinaux provenant 15 de rats traités et de rats témoins, ce qui indique que le traitement n'a pas d'effet systémique. 2. Hypersensibilité de type retardé La HTR a été estimée par un test auriculaire mesurant la réponse anti-S-Ag spécifique. Des rats ayant subi une injection 20 intravitréenne de Tresperimus 2, 6, 12 jours après une immunisation avec S-Ag ont été testés le jour 18 après l'immunisation avec S-Ag par voie sous-cutanée par injection sous-cutanée dans une oreille. Les rats traités avec le Tresperimus ne présentaient pas de réduction significative du gonflement auriculaire à 24 h et 48 h par comparaison avec les rats 25 témoins qui ont reçu une injection IVT de solution salée (p = 0,8 ; p = 0,4 respectivement), ce qui montre que la réactivité des cellules T à l'égard de S-Ag in vivo n'est pas réduite par le traitement avec le Tresperimus et ce qui confirme que le traitement n'a pas d'effet systémique (figure 3).
30 V. Effet d'une injection intraoculaire de Tresperimus sur la réponse immunitaire oculaire locale 1. Protection de la barrière hémato-oculaire L'examen de la quantité de protéines dans l'humeur aqueuse/corps vitré provenant de rats ayant subi une injection de 35 Tresperimus dans le corps vitré montre le jour 20, moment de la collecte d'échantillons, une quantité significativement plus basse de protéines (p = 0,05) dans les échantillons recueillis sur des rats ayant subi une injection de Tresperimus que chez des rats ayant une subi une injection de solution salée (figure 4A), ce qui signifie que le traitement induit une diminution de la fuite de protéines et une protection de la barrière hémato-oculaire chez les rats traités. 2. Cytokines dans l'humeur aqueuse/corps vitré (test ELISA multiplex, test avec la technologie xMAP) La concentration de cytokines a été mesurée dans l'humeur aqueuse/corps vitré au moment du sacrifice, c'est-à-dire le jour 20 après l'immunisation. Une réduction significative des concentrations de IL-2 et IL-17 (p 0,02, p s 0,03 respectivement) et pas d'effet significatif sur IFN-y ont été détectés dans l'humeur aqueuse/corps vitré provenant de rats ayant subi une injection de Tresperimus par comparaison avec des rats ayant subi une injection de solution salée. Des niveaux plus bas, bien que pas significativement différents, de IL-6, IL-4 et VEGF ont été trouvés chez les rats traités avec le Tresperimus par comparaison avec les témoins (figure 4B). Les quantités de TNF-a, MIP-ia, IL-13, IL-5 et IP10 étaient indétectables dans les échantillons traités et les échantillons témoins. Ces résultats suggèrent que le Tresperimus semble réduire l'auto-immunité en inhibant les réponses de Thi et Th17. 3. Expression de NOS-2 dans les cellules inflammatoires infiltrantes présentes dans l'humeur aqueuse/corps vitré (RTPCR semi-quantitative) Nous avons évalué par RT-PCR semi-quantitative l'expression de l'ARNm de NOS-2 dans des cellules oculaires infiltrantes obtenues après centrifugation de liquides oculaires de 9 rats ayant subi une injection de solution salée par comparaison avec 11 rats traités avec le Tresperimus. En accord avec la réduction de l'expression de la NOS-2 dans les macrophages ED1+ présents dans les liquides oculaires de rats traités avec le Tresperimus tel que détecté par immunohistochimie, nous montrons que l'expression de l'ARNm de NOS-2 dans les cellules intraoculaires infiltrantes contenues dans l'humeur aqueuse/corps vitré provenant de rats traités avec le Tresperimus était significativement réduite par comparaison avec les cellules provenant de rats ayant subi une injection de solution salée (figure 4C). Ce résultat suggère que le traitement avec le Tresperimus réduit l'activation des macrophages intraoculaires, en réduisant ainsi la pathologie rétinienne chez les rats traités avec le Tresperimus.
Claims (10)
- REVENDICATIONS1. Dérivé de la 15-désoxyspergualine ou un sel pharmaceutiquement acceptable de celui-ci pour son utilisation dans le 5 traitement et/ou la prévention des maladies inflammatoires oculaires.
- 2. Dérivé ou un sel pharmaceutiquement acceptable de celui-ci selon la revendication 1 pour son utilisation dans le traitement et/ou la prévention de l'uvéite.
- 3. Dérivé selon la revendication 1 ou 2 qui est un composé de formule (I) : NH O O H H NON/(CH2)1_1 NA,,,,, N NNH2 2 H H H R où : (I) n est égal à 6 ou 8, A est une liaison, un groupe CH2, un groupe CH(OH), un groupe CHF, un groupe CH(OCH3), un groupe CH2NH ou un groupe CH2O, R est H ou CH3, ou sel pharmaceutiquement acceptable de celui-ci.
- 4. Dérivé selon la revendication 3 qui est le N-[4-[(3- aminopropyl)amino]butyl]-carba mate de 2-[[6- [(aminoiminométhyl)amino]hexyl]amino]-2-oxoéthyle ou un sel pharmaceutiquement acceptable de celui-ci.
- 5. Dérivé selon la revendication 4 qui est le Tresperimus.
- 6. Dérivé selon la revendication 3 qui est le N-[4-[(3- aminobutyl)amino]butyl]-carbamate de 2-[[6- 35 [(aminoiminométhyl)amino]hexyl]amino]-2-oxoéthyle ou un sel pharmaceutiquement acceptable de celui-ci. 10 15 20 25 30
- 7. Dérivé selon la revendication 6 qui est l'Anisperimus.
- 8. Formulation topique aqueuse qui comprend au moins un dérivé tel que défini dans l'une quelconque des revendications 3 à 7 comme substance active, et au moins un excipient pharmaceutiquement acceptable approprié à l'administration topique.
- 9. Formulation intravitréenne aqueuse qui comprend au moins un dérivé tel que défini dans l'une quelconque des revendications 3 à 7 comme substance active et au moins un excipient pharmaceutiquement acceptable approprié à l'administration intravitréenne.
- 10. Utilisation d'un dérivé de la 15-désoxyspergualine ou d'un sel pharmaceutiquement acceptable de celui-ci, en particulier le Tresperimus ou l'Anisperimus, dans la préparation d'un médicament utile pour le traitement et/ou la prévention des maladies inflammatoires oculaires, en particulier de l'uvéite.
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