BANDAGE PNEUMATIQUE AVEC COUCHE AUTO-OBTURANTE INTÉGRÉE Domaine de l'invention PNEUMATIC BANDAGE WITH INTEGRATED SELF-SWITCHING LAYER Field of the invention
[0001] La présente invention concerne les bandages pneumatiques comportant une couche auto-obturante ( self sealing ) disposée sur leur paroi intérieure pour obturer d'éventuelles perforations en service et plus particulièrement de tels bandages pneumatiques dans lesquels la couche auto-obturante est placée dans l'ébauche du bandage pneumatique avant sa vulcanisation. Arrière plan technologique [0002] De nombreux documents présentent de tels bandages pneumatiques comportant une couche auto-obturante sur tout ou partie de leur surface intérieure. [0003] A titre d'exemple, le document US 4 418 093 présente un procédé pour disposer de façon régulière une couche de matériau auto-obturant sur la paroi intérieure d'un bandage pneumatique vulcanisé par combinaison d'une mise en rotation du bandage pneumatique suivie de mouvements d'oscillations jusqu'à ce que le matériau auto-obturant soit suffisamment réticulé pour ne plus fluer. [0004] Lorsque la couche auto-obturante est disposée dans l'ébauche à cru d'un bandage pneumatique, l'un des problèmes rencontrés est dû à la nature très collante de la couche auto-obturante qui adhère fortement à la membrane de cuisson pendant la phase de vulcanisation. Après la sortie du bandage pneumatique vulcanisé du moule de cuisson, des parties de la couche auto-obturante peuvent rester collées sur la paroi de la membrane et entraîner sa mise au rebut rapide. Pendant cette phase de vulcanisation à haute température, des constituants de la couche auto-obturante peuvent aussi migrer dans la membrane de cuisson ce qui peut également en diminuer la durée de vie. Les agents anti-collants usuellement utilisés tels que les badigeons ou les liquides siliconés sont tout à fait insuffisants pour résoudre ce problème. [0005] Pour résoudre ce problème, le document US 2009/0084482 Al divulgue un bandage pneumatique avec couche auto-obturante incorporée lors de la fabrication du pneumatique. Ce bandage pneumatique comporte une bande de roulement caoutchouteuse extérieure, un renfort de carcasse, une couche étanche aux gaz disposée The present invention relates to pneumatic tires having a self-sealing layer (self sealing) disposed on their inner wall to seal any perforations in service and more particularly such pneumatic tires in which the self-sealing layer is placed in roughing the tire before vulcanization. BACKGROUND [0002] Numerous documents show such pneumatic tires having a self-sealing layer on all or part of their inner surface. By way of example, the document US Pat. No. 4,418,093 discloses a method for regularly disposing a layer of self-sealing material on the inner wall of a vulcanized tire by combination of rotating the tire. pneumatic followed by oscillation movements until the self-sealing material is sufficiently crosslinked to stop flowing. When the self-sealing layer is disposed in the raw blank of a tire, one of the problems encountered is due to the very sticky nature of the self-sealing layer which strongly adheres to the baking membrane. during the vulcanization phase. After removal of the vulcanized tire from the baking mold, portions of the self-sealing layer may remain stuck to the wall of the membrane and cause it to be scrapped quickly. During this high-temperature vulcanization phase, constituents of the self-sealing layer can also migrate into the cooking membrane, which can also reduce its service life. The anti-sticking agents usually used such as whitewashes or silicone liquids are quite insufficient to solve this problem. To solve this problem, the document US 2009/0084482 A1 discloses a tire with self-sealing layer incorporated during the manufacture of the tire. This tire has an outer rubber tread, a carcass reinforcement, a gas-tight layer disposed thereon
- 2 intérieurement relativement au renfort de carcasse et une couche de protection disposée le plus intérieurement. Il comporte aussi une couche auto-obturante adjacente à la couche de protection séparable et disposée intérieurement relativement à la couche étanche aux gaz. La couche de protection est un film thermoplastique de nylon ou d'un mélange de nylon et de caoutchouc. [0006] La couche de protection facilite la fabrication du bandage pneumatique en évitant tout contact entre la couche auto-obturante et les outils d'assemblage de l'ébauche du bandage pneumatique. Cette couche est aussi dite séparable, c'est-à-dire qu'elle peut être retirée de la surface de la couche auto-obturante après la vulcanisation du pneumatique sans emporter tout ou partie de celle-ci et sans se déchirer. Description de l'invention [0007] L'invention a pour objet un bandage pneumatique similaire à celui précédemment décrit dans lequel la couche de protection est constituée par un film thermoplastique comportant, à tire de polymère majoritaire, un copolymère à blocs rigides et à blocs souples répondant à la formule : -(BR-BS)ri où : - BR représente un bloc rigide composé d'un polyamide ou d'un mélange de polyamides, noté PA ; - BS représente un bloc souple composé d'un polyéther, d'un mélange de polyéthers 20 ou d'un copolymère polyéther-polyester, noté PE ; et - n représente le nombre d'unités (BR-BS) dudit copolymère à blocs. [0008] Comme décrit précédemment, un tel film thermoplastique permet de réaliser la confection du bandage pneumatique en supprimant tous les problèmes liés au collant intrinsèquement très fort des couches auto-obturantes. Le film de protection sert de 25 séparation entre la couche auto-obturante d'une part et le tambour d'assemblage puis la membrane de cuisson d'autre part. [0009] Selon un mode de réalisation de l'invention, le copolymère à blocs rigides et à blocs souples est tel que la masse moléculaire moyenne en nombre du bloc rigide BR est comprise entre 200 et 12 000 g/mol, préférentiellement entre 400 et 8 000 g/mol et 30 encore plus préférentiellement entre 800 et 6 000 g/mol. [0010] Selon un mode de réalisation de l'invention, le copolymère à blocs rigides et à blocs souples est tel que la masse moléculaire moyenne en nombre du bloc souple BS 2949714 -3 est comprise entre 100 et 8 000 g/mol, plus préférentiellement entre 200 et 6000 g/mol et encore plus préférentiellement entre 500 et 4 000 g/mol. [0011] Selon un mode de réalisation de l'invention, le copolymère à blocs rigides et à blocs souples est tel que sa masse moléculaire moyenne en nombre est comprise entre 5 600 et 20 000 g/mol, préférentiellement entre 800 et 14 000 g/mol et encore plus préférentiellement entre 1000 et 10 000 g/mol. [0012] Ces choix de masses moléculaire des segments durs et souples et des pourcentages respectifs permettent d'obtenir des films de température de ramollissement élevée et suffisamment déformables de façon à être compatibles avec 10 leur utilisation comme film de protection d'une couche auto obturante en bandage pneumatique. [0013] Les copolymères à blocs rigides et à blocs souples -(BR-BS)ri sont des élastomères thermoplastiques où les blocs rigides BR cristallins ou semi-cristallins forment des zones dures qui empêchent le fluage des zones de blocs souples BS. 15 [0014] Les blocs rigides BR peuvent être constitués : a) d'une structure homopolyamide issue de la polymérisation (i) d'un lactame, en particulier un lactame en C4-C12, (ii) d'un amino-acide, en particulier d'un aminoacide en C4-C12, (iii) d'un couple (acide dicarboxylique.diamine) qui est un produit de condensation d'un acide dicarboxylique aliphatique ou aromatique, linéaire ou ramifié en C2-C40 et d'une diamine aliphatique linéaire ou ramifiée, cyclique, aromatique ou semi-aromatique, ou b) d'une structure copolyamide issue de la polymérisation d'un mélange d'au moins deux constituants parmi (i), (ii) ou (iii). [0015] A titre de lactame, on peut citer le caprolactame, l'oenantholactame ou le 25 laurylactame. [0016] A titre d'amino-acide, on peut citer les acides amino-caproïques, amino-7-heptanoïque, amino-11-undécanoïque et amino-12-dodécanoïque. [0017] A titre de diacides carboxyliques aliphatiques, on peut citer les acides butane-dioïque, succinique, adipique, azélaïque, subérique, sébacique, pimélique, 1,10-30 décanedioique, 1,1 1 -undécanedio ique, 1-12-dodécanedioique, 1- 18-do décanedoio ique. 2949714 -4 [0018] A titre de diacides aromatiques, on peut citer les acides phtaliques, isophtaliques ou terephtaliques. [0019] A titre de diamine on peut citer la 1,4-tétraméthylène diamine, la 1,6-hexaméthylène diamine, la 1-9-nonaméthyléne diamine, la 1-12-dodécaméthyléne 5 diamine, la triméthylhexaméthylène diamine, les isomères de 2,2-bis-(3-méthyl-4-aminocyclohexyl-)propane, les isomères de bis(3-méthyl-4-aminocyclohexyl)méthane, le para-amino-cyclohexylméthane, les isomères de bis(4-aminocyclohexyl)-méthane, le para-amino-dicyclohexylméthane, le 2,2-bis(3-méthyl-4-aminocyclohexyl)propane, le 2,6-bis(aminométhyl)norbornane, l'isophorone diamine, la m-xylène diamine et la 10 pipérazine. [0020] Selon un mode préférentiel de réalisation de l'invention, les blocs rigides BR sont choisis dans le groupe des polyamide PA 6, PA 1l, PA 12, PA 4-6, PA 6-6, PA 6-10, PA 6-11, PA 6-12, PA 11-12 et leurs mélanges. Très préférentiellement, les blocs rigides BR sont choisis dans le groupe des polyamide 6, polyamide 6-6, polyamide 1l, 15 polyamide 12 et leurs mélanges. Optionnellement, les blocs rigides comportent également des unités aromatiques issues d'un diacide carboxylique ou d'une diamine utilisés lors de la synthèse du bloc rigide. [0021] Au cours de la synthèse du bloc BR à base de polyamide, un agent de contrôle de masses moléculaires peut être introduit dans le milieu de polymérisation. Il peut 20 s'agir d'un composé de type polyol ou polyacide. [0022] Au cours de la synthèse du bloc BR à base de polyamide, un catalyseur de condensation peut être introduit dans le milieu de polymérisation. [0023] Les blocs souples BS peuvent être constitués : a) de polyalkylènes éther polyols, notamment des polyalkylènes éther diol. Les blocs sont choisis parmi le polyéthylène éther glycol (PEG), le polypropylène éther glycol (PPG), le polytétraméthylène éther glycol (PTMG), le polyhexaméthylène éther glycol, le polytriméthylèneéther glycol (PO3G), le poly(tétrahydrofuranne) (polyTHF), le poly(3-alkyl tétrahydrofuranne) en particulier le poly(3-méthyl tétrahydrofuranne) (poly(3MeTHF) et leur copolymère à blocs ou statistiques. On peut également envisager un bloc PE de type copolyéther contenant un enchaînement d'au moins deux blocs PE cités ci-dessus ; 2949714 -5 b) de copolymères polyéther-polyester, préparés par polycondensation d'un bloc polyéther cité ci-dessus avec un bloc polyester. Dans ce cas, chacun des blocs polyéther et polyester possèdent deux fonctions à chacune des extrémités de chaîne de manière à permettre la réaction de condensation. Ces fonctions sont choisies par 5 l'homme de l'art parmi les couples (acide, alcool), (acide, amine), (isocyanate, alcool), (isocyanate-amine), etc... [0024] Les extrémités de chaînes des blocs BS (ou PE) peuvent être diOH, diNH2, diisocyanate ou diacide selon leur procédé de synthèse. [0025] Selon un mode préférentiel de réalisation de l'invention, les blocs souples sont 10 choisis parmi le PEG, PPG, PTMG ou poly(3-MeTHF). Optionnellement, les blocs rigides comportent également des unités aromatiques issus d'un diacide carboxylique ou d'une diamine. [0026] Les blocs BR peuvent être à extrémités acides carboxyliques, on parle alors de PA diacide carboxylique ou peuvent être à extrémités amine, on parle alors de PA 15 diamines. Les blocs BS peuvent être à extrémités alcool, amine, isocyanate ou acides carboxyliques suivant leur procédé de synthèse. On parle alors de PE dialcool ou polyalcool, diamine, di-isocyanate ou diacides. [0027] Les liaisons chimiques entre les blocs BR et BS s'effectuent par réaction des extrémités de chaînes du bloc BR avec les extrémités de chaînes du bloc BS. Il s'agit 20 ainsi de réactions de polycondensation, pouvant conduire à la formation de liaisons ester ou amide, ou de réactions pouvant conduire à la formation de liaisons carbamate, uréthanne ou urée. La nature des extrémités de chaînes des blocs BR et BS est choisie par l'homme de l'art afin de préparer le copolymère à blocs -(BR-BS)ä possédant les propriétés thermiques et mécaniques satisfaisantes pour l'application visée, c'est-à-dire 25 permettant d'obtenir des films de température de ramollissement élevée et suffisamment déformables de façon à être compatibles avec leur utilisation comme film de protection d'une couche auto obturante en bandage pneumatique. [0028] La nature des extrémités de chaînes dépend des conditions de synthèses des blocs BR et BS utilisées, notamment la nature de l'amorceur de la polymérisation ou 30 alors la nature de l'agent de contrôle de longueur de chaîne lors de la réaction de polycondensation et/ou de polymérisation. 2949714 6- [0029] A titre de simplification d'écriture, le copolymère à blocs rigides et à blocs souples -(BR-BS)ä- sera noté PEBA dans la suite de la description de l'invention. [0030] En plus du PEBA qui constitue le polymère majoritaire de la composition du film de protection, il est possible d'adjoindre à titre minoritaire un ou plusieurs autres 5 polymères, notamment élastomère diénique saturé et insaturé, thermoplastique élastomère (TPE, TPS), thermoplastique (notamment polyesters et polyamides) ; des agents d'extension comme des polymères de faible masse ou des huiles peuvent également être utilisées. A titre d'additif peuvent enfin être ajoutés des charges, des agents de protection ou de mise en oeuvre couramment utilisés dans la formulation des 10 PEBA. [0031] Les thermoplastiques élastomères peuvent notamment être choisis parmi les élastomères thermoplastiques styréniques (TPS) tels les SBS et le SEBS, les polypropylènes à phase EPDM vulcanisé dynamiquement tels les PP/EPDM-VD, les élastomères thermoplastiques à base oléfinique et phase élastomère vulcanisé 15 dynamiquement tels les PP/NR-VD, les élastomères thermoplastiques à base oléfinique et phase élastomère non vulcanisé tels les TPO, les polypropylènes à phase NBR vulcanisé dynamiquement tels les PPINBR-VD, les polypropylènes à phase caoutchouc bromobutyl vulcanisé dynamiquement tels les PP/IIR-VD, les alliages polychlorure de vinylidène à phase EVA réticulé tels les EVA/VC, les élastomères thermoplastiques 20 polyuréthannes ou TPU, les copolyesters ou COPE, les élastomères thermoplastiques à base PVC tels les TPE/PVC, et leurs mélanges. [0032] Ces formulations de films doivent néanmoins présenter, de façon à pouvoir être utilisables dans comme films de protection, les caractéristiques suivantes : ^ une contrainte rapportée à la section initiale en extension uniaxiale à 100 % de 25 déformation et température ambiante du film inférieure à 20 MPa ; pour des épaisseurs de l'ordre de 7 à 50 micromètres et de préférence de 10 à 30 micromètres, ces films sont aisément étirables à température ambiante et ainsi ne perturbent pas les étapes de conformation et de mise en place dans le moule de cuisson du bandage pneumatique ; 30 ^ un allongement rupture supérieur à 150 % en extension uniaxiale et de préférence supérieur à 300 % à température ambiante ; le film peut supporter l'ensemble des sollicitations lors de la fabrication du bandage pneumatique sans se déchirer ou se rompre ; - 2 internally relative to the carcass reinforcement and a protective layer disposed more internally. It also has a self-sealing layer adjacent to the separable protective layer and disposed internally relative to the gas-tight layer. The protective layer is a thermoplastic film of nylon or a mixture of nylon and rubber. The protective layer facilitates the manufacture of the tire by avoiding any contact between the self-sealing layer and the assembly tools of the tire blank. This layer is also said separable, that is to say that it can be removed from the surface of the self-sealing layer after vulcanization of the tire without removing all or part of it and without tearing. DESCRIPTION OF THE INVENTION [0007] The subject of the invention is a pneumatic tire similar to that previously described, in which the protective layer consists of a thermoplastic film comprising, as a majority polymer puller, a rigid block and block copolymer. flexible materials having the formula: - (BR-BS) ri where: - BR represents a rigid block composed of a polyamide or a mixture of polyamides, denoted PA; BS represents a flexible block composed of a polyether, a mixture of polyethers or a polyether-polyester copolymer, denoted PE; and n represents the number of units (BR-BS) of said block copolymer. As described above, such a thermoplastic film makes it possible to produce the tire by eliminating all the problems related to the intrinsically strong adhesive of the self-sealing layers. The protective film serves as a separation between the self-sealing layer on the one hand and the assembly drum and the baking membrane on the other hand. According to one embodiment of the invention, the rigid block and flexible block copolymer is such that the number-average molecular mass of the rigid block BR is between 200 and 12,000 g / mol, preferably between 400 and 8,000 g / mol and even more preferably between 800 and 6,000 g / mol. According to one embodiment of the invention, the rigid block and flexible block copolymer is such that the number-average molecular mass of the flexible block BS 2949714 -3 is between 100 and 8000 g / mol, more preferably between 200 and 6000 g / mol and even more preferentially between 500 and 4000 g / mol. According to one embodiment of the invention, the rigid block and flexible block copolymer is such that its number-average molecular weight is between 5,600 and 20,000 g / mol, preferably between 800 and 14,000 g. / mol and even more preferably between 1000 and 10 000 g / mol. These choices of molecular weights of the hard and soft segments and the respective percentages make it possible to obtain films of high softening temperature and sufficiently deformable so as to be compatible with their use as a protective film for a self-sealing layer. in pneumatic tires. The rigid block and soft block copolymers (BR-BS) ri are thermoplastic elastomers in which the crystalline or semi-crystalline rigid blocks BR form hard zones which prevent the creep of the zones of soft blocks BS. The rigid blocks BR may consist of: a) a homopolyamide structure resulting from the polymerization (i) of a lactam, in particular a C4-C12 lactam, (ii) an amino acid, in particular a C4-C12 amino acid, (iii) a couple (dicarboxylic acid.diamine) which is a condensation product of a linear or branched C2-C40 aliphatic or aromatic dicarboxylic acid and a linear or branched aliphatic diamine, cyclic, aromatic or semi-aromatic, or b) a copolyamide structure resulting from the polymerization of a mixture of at least two of (i), (ii) or (iii). [0015] As lactam, there may be mentioned caprolactam, oenantholactam or laurylactam. As an amino acid, mention may be made of amino-caproic, amino-7-heptanoic, amino-11-undecanoic and amino-12-dodecanoic acids. As aliphatic dicarboxylic acids, mention may be made of butane-dioic acid, succinic acid, adipic acid, azelaic acid, suberic acid, sebacic acid, pimelic acid, 1,10-30-decanedioic acid, 1,1-undecanoic acid, 1-12- dodecanedioic, 1- 18-decanedioic. As aromatic diacids, mention may be made of phthalic, isophthalic or terephthalic acids. Diamines that may be mentioned include 1,4-tetramethylene diamine, 1,6-hexamethylene diamine, 1-9-nonamethylene diamine, 1-12-dodecamethylene diamine, trimethylhexamethylene diamine, the isomers of 2,2-bis- (3-methyl-4-aminocyclohexyl) propane, isomers of bis (3-methyl-4-aminocyclohexyl) methane, para-amino-cyclohexylmethane, isomers of bis (4-aminocyclohexyl) - methane, para-amino-dicyclohexylmethane, 2,2-bis (3-methyl-4-aminocyclohexyl) propane, 2,6-bis (aminomethyl) norbornane, isophorone diamine, m-xylene diamine and 10-bis (aminomethyl) norbornane; piperazine. According to a preferred embodiment of the invention, the rigid blocks BR are chosen from the group of polyamide PA 6, PA 11, PA 12, PA 4-6, PA 6-6, PA 6-10, PA 6-11, PA 6-12, PA 11-12 and mixtures thereof. Very preferably, the rigid blocks BR are chosen from the group of polyamide 6, polyamide 6-6, polyamide 11, polyamide 12 and mixtures thereof. Optionally, the rigid blocks also comprise aromatic units derived from a dicarboxylic acid or a diamine used during the synthesis of the rigid block. During the synthesis of the polyamide-based block BR, a molecular weight control agent may be introduced into the polymerization medium. It may be a polyol or polyacid compound. During the synthesis of the polyamide-based block BR, a condensation catalyst can be introduced into the polymerization medium. The soft blocks BS may consist of: a) polyalkylene ether polyols, especially polyalkylene ether diol. The blocks are chosen from polyethylene ether glycol (PEG), polypropylene ether glycol (PPG), polytetramethylene ether glycol (PTMG), polyhexamethylene ether glycol, polytrimethylene ether glycol (PO3G), poly (tetrahydrofuran) (polyTHF), poly (3-alkyl tetrahydrofuran), in particular poly (3-methyl tetrahydrofuran) (poly (3 MeTHF) and their block or random copolymers, or a copolyether PE block containing a sequence of at least two blocks may also be envisaged. PE cited above; 2949714 -5 b) of polyether-polyester copolymers, prepared by polycondensation of a polyether block cited above with a polyester block. In this case, each of the polyether and polyester blocks have two functions at each of the chain ends so as to allow the condensation reaction. These functions are chosen by those skilled in the art from the pairs (acid, alcohol), (acid, amine), (isocyanate, alcohol), (isocyanate-amine), etc. The ends of BS (or PE) block chains may be diOH, diNH 2, diisocyanate or diacid according to their synthesis method. According to a preferred embodiment of the invention, the soft blocks are chosen from PEG, PPG, PTMG or poly (3-MeTHF). Optionally, the rigid blocks also comprise aromatic units derived from a dicarboxylic acid or a diamine. The BR blocks may be carboxylic acid ends, it is called PA diacid carboxylic or may be amine ends, it is called PA diamines. The BS blocks can be alcohol, amine, isocyanate or carboxylic acid ends according to their synthesis process. This is called PE dialcohol or polyalcohol, diamine, di-isocyanate or diacids. The chemical bonds between the blocks BR and BS are effected by reaction of the chain ends of the block BR with the chain ends of the block BS. These are polycondensation reactions, which can lead to the formation of ester or amide bonds, or reactions that can lead to the formation of carbamate, urethane or urea bonds. The nature of the chain ends of blocks BR and BS is chosen by those skilled in the art to prepare the block copolymer - (BR-BS) having the thermal and mechanical properties satisfactory for the intended application. that is to say, to obtain films of high softening temperature and sufficiently deformable so as to be compatible with their use as a protective film of a self-sealing layer in pneumatic tires. The nature of the chain ends depends on the synthesis conditions of the blocks BR and BS used, in particular the nature of the initiator of the polymerization or the nature of the chain length control agent during the reaction. polycondensation and / or polymerization. As a simplification of writing, the rigid block and flexible block copolymer - (BR-BS) - will be noted PEBA in the following description of the invention. In addition to PEBA, which constitutes the majority polymer of the composition of the protective film, it is possible to add one or more other polymers as a minority, in particular saturated and unsaturated diene elastomer, thermoplastic elastomer (TPE, TPS). thermoplastic (especially polyesters and polyamides); extension agents such as low molecular weight polymers or oils may also be used. As additive may finally be added fillers, protective agents or implementation commonly used in the formulation of PEBA. The elastomeric thermoplastics may especially be chosen from thermoplastic styrene elastomers (TPS) such as SBS and SEBS, dynamically vulcanized EPDM phase polypropylenes such as PP / EPDM-VD, thermoplastic elastomers based on olefinic and vulcanized elastomer phase. Dynamically such as PP / NR-VD, olefinic-based thermoplastic elastomers and unvulcanized elastomer phase such as TPO, dynamically vulcanized NBR phase polypropylenes such as PPINBR-VD, dynamically vulcanized bromobutyl rubber phase polypropylenes such as PP / IIR-VD, crosslinked EVA / VC vinylidene chloride alloys such as EVA / VC, polyurethane or TPU thermoplastic elastomers, copolyesters or COPE, PVC-based thermoplastic elastomers such as TPE / PVC, and mixtures thereof. These film formulations must, however, have the following characteristics so that they can be used in protective films: a stress related to the initial section in uniaxial extension at 100% of deformation and ambient temperature of the lower film at 20 MPa; for thicknesses of the order of 7 to 50 micrometers and preferably 10 to 30 micrometers, these films are easily stretchable at room temperature and thus do not interfere with the steps of shaping and setting up in the baking mold of the bandage pneumatic; A rupture elongation greater than 150% in uniaxial extension and preferably greater than 300% at room temperature; the film can withstand all the stresses during the manufacture of the tire without tearing or breaking;
- 7 ^ une température d'utilisation supérieure à 170 °C et de préférence comprise entre 180 °C et 260 °C ; cette gamme de température est au-delà des températures maximales atteintes par des films en contact avec la membrane de cuisson et garantit l'intégrité physique du film pendant cette phase de vulcanisation. [0033] L'homme de l'art saura ajuster la composition du film de protection de façon à atteindre les niveaux de propriété requis. [0034] Selon un mode de réalisation préférentiel, le PEBA est le seul constituant polymère du film thermoplastique de protection. [0035] L'un des avantages de ce mode de réalisation est que le PEBA peut être utilisé sans agent d'extension, cela limite les risques de migration de composants pendant la phase de vulcanisation. [0036] Selon un mode de réalisation de l'invention, la couche auto-obturante peut comporter au moins (pce signifiant parties en poids pour cent parties d'élastomère solide) un élastomère thermoplastique styrénique (dit TPS ) et plus de 200 pce d'une huile d'extension dudit élastomère. [0037] Le TPS peut être l'élastomère majoritaire de la couche auto-obturante. [0038] L'élastomère TPS peut être choisi dans le groupe constitué par les copolymères blocs styrène/ butadiène/ styrène (SBS), styrène/ isoprène/ styrène (SIS), styrène/ isoprène/ butadiène/ styrène (SIBS), styrène/ éthylène/ butylène/ styrène (SEBS), styrène/ éthylène/ propylène/ styrène (SEPS), styrène/ éthylène/ éthylène/ propylène/ styrène (SEEPS) et les mélanges de ces copolymères. [0039] Avantageusement, l'élastomère TPS est choisi dans le groupe constitué par les copolymères SEBS, les copolymères SEPS et les mélanges de ces copolymères. [0040] Selon un autre mode de réalisation, la couche auto-obturante peut comporter au moins (pce signifiant parties en poids pour cent parties d'élastomère solide) : (a) à titre d'élastomère majoritaire, un élastomère diénique insaturé ; (b) entre 30 et 90 pce d'une résine hydrocarbonée ; (c) un plastifiant liquide dont la Tg (température de transition vitreuse) est inférieure à -20°C, à un taux pondéral compris entre 0 et 60 pce ; et A use temperature greater than 170 ° C and preferably between 180 ° C and 260 ° C; this temperature range is beyond the maximum temperatures reached by films in contact with the baking membrane and guarantees the physical integrity of the film during this vulcanization phase. Those skilled in the art will be able to adjust the composition of the protective film so as to achieve the required property levels. According to a preferred embodiment, the PEBA is the only polymer component of the protective thermoplastic film. One of the advantages of this embodiment is that the PEBA can be used without an extension agent, which limits the risk of component migration during the vulcanization phase. According to one embodiment of the invention, the self-sealing layer may comprise at least (pce meaning parts by weight per hundred parts of solid elastomer) a styrenic thermoplastic elastomer (TPS) and more than 200 phr. an extension oil of said elastomer. TPS may be the major elastomer of the self-sealing layer. The TPS elastomer may be chosen from the group consisting of styrene / butadiene / styrene block copolymers (SBS), styrene / isoprene / styrene (SIS), styrene / isoprene / butadiene / styrene (SIBS), styrene / ethylene copolymers. butylene / styrene (SEBS), styrene / ethylene / propylene / styrene (SEPS), styrene / ethylene / ethylene / propylene / styrene (SEEPS) and mixtures of these copolymers. Advantageously, the TPS elastomer is selected from the group consisting of SEBS copolymers, SEPS copolymers and mixtures of these copolymers. According to another embodiment, the self-sealing layer may comprise at least (pce meaning parts by weight per hundred parts of solid elastomer): (a) as the majority elastomer, an unsaturated diene elastomer; (b) between 30 and 90 phr of a hydrocarbon resin; (c) a liquid plasticizer whose Tg (glass transition temperature) is below -20 ° C, at a weight ratio of between 0 and 60 phr; and
- 8 (d) de 0 à moins de 30 pce d'une charge. [0041] L'élastomère diénique insaturé est avantageusement choisi dans le groupe constitué par les polybutadiènes, le caoutchouc naturel, les polyisoprènes de synthèse, les copolymères de butadiène, les copolymères d'isoprène et les mélanges de tels élastomères. [0042] L'élastomère diénique insaturé peut avantageusement être un élastomère isoprénique, de préférence choisi dans le groupe constitué par le caoutchouc naturel, les polyisoprènes de synthèse et les mélanges de tels élastomères. [0043] Avantageusement, le taux d'élastomère diénique insaturé est supérieur à 50 10 pce, de préférence supérieur à 70 pce. Description brève des dessins [0044] Tous les détails de réalisation sont donnés dans la description qui suit, complétée par les figures 1 à 3, dans lesquelles : - la figure 1 représente de manière très schématique (sans respect d'une échelle 15 spécifique), une coupe radiale d'un bandage pneumatique conforme à un mode de réalisation de l'invention ; - la figure 2 présente en coupe radiale partielle d'une ébauche de pneumatique conforme à un mode de réalisation de l'invention ; et - la figure 3 présente un schéma d'extrudeur-mélangeur à vis.- 8 (d) from 0 to less than 30 phr of a load. The unsaturated diene elastomer is advantageously chosen from the group consisting of polybutadienes, natural rubber, synthetic polyisoprenes, butadiene copolymers, isoprene copolymers and mixtures of such elastomers. The unsaturated diene elastomer may advantageously be an isoprene elastomer, preferably chosen from the group consisting of natural rubber, synthetic polyisoprenes and mixtures of such elastomers. Advantageously, the level of unsaturated diene elastomer is greater than 50 phr, preferably greater than 70 phr. Brief Description of the Drawings [0044] All the details of embodiment are given in the description which follows, supplemented by FIGS. 1 to 3, in which: FIG. 1 represents very schematically (without respecting a specific scale) a radial section of a tire according to one embodiment of the invention; - Figure 2 shows a partial radial section of a tire blank according to one embodiment of the invention; and FIG. 3 shows a screw extruder-mixer diagram.
20 Description détaillée de modes de réalisation de l'invention [0045] La figure 1 représente de manière schématique une coupe radiale d'un bandage pneumatique ou pneumatique incorporant une couche auto-obturante avec une couche de protection selon un mode de réalisation de l'invention. [0046] Ce pneumatique 1 comporte un sommet 2 renforcé par une armature de 25 sommet ou ceinture 6, deux flancs 3 et deux bourrelets 4, chacun de ces bourrelets 4 étant renforcé avec une tringle 5. L'armature de sommet 6 est surmontée radialement extérieurement d'une bande de roulement caoutchouteuse 9. Une armature de carcasse 7 est enroulée autour des deux tringles 5 dans chaque bourrelet 4, le retournement 8 de cette armature 7 étant par exemple disposé vers l'extérieur du pneumatique 1.DETAILED DESCRIPTION OF EMBODIMENTS OF THE INVENTION [0045] FIG. 1 schematically represents a radial section of a pneumatic or pneumatic tire incorporating a self-sealing layer with a protective layer according to an embodiment of the invention. invention. This tire 1 comprises a crown 2 reinforced by a crown 25 or belt 6, two flanks 3 and two beads 4, each of these beads 4 being reinforced with a rod 5. The crown reinforcement 6 is surmounted radially. externally of a rubber tread 9. A carcass reinforcement 7 is wound around the two rods 5 in each bead 4, the upturn 8 of this armature 7 being for example disposed towards the outside of the tire 1.
30 L'armature de carcasse 7 est de manière connue en soi constituée d'au moins une nappe 2949714 -9 renforcée par des câbles dits radiaux , par exemple textiles ou métalliques, c'est-à-dire que ces câbles sont disposés pratiquement parallèles les uns aux autres et s'étendent d'un bourrelet à l'autre de manière à former un angle compris entre 80° et 90° avec le plan circonférentiel médian (plan perpendiculaire à l'axe de rotation du pneumatique qui 5 est situé à mi-distance des deux bourrelets 4 et passe par le milieu de l'armature de sommet 6). Une couche étanche 10 s'étend d'un bourrelet à l'autre radialement intérieurement relativement à l'armature de carcasse 7. [0047] Le pneumatique 1 est tel que sa paroi interne comporte une couche auto-obturante 11. Conformément à un mode de réalisation préférentiel de l'invention, la couche auto-obturante 11 recouvre la couche étanche 10 dans la zone du sommet 2 du bandage pneumatique. La couche auto-obturante peut aussi se prolonger de la zone sommet jusqu'à mi-flancs (équateurs) du bandage pneumatique, voire au-delà. La couche auto-obturante 11 est recouverte radialement intérieurement par une couche de protection 12. [0048] La couche de protection 12 est un film thermoplastique constitué d'un copolymère à blocs rigides et à blocs souples répondant à la formule -(BR-BS)ri , tel qu'un co-poly(éther-bloc-amide) (PEBA). A titre d'exemple, un tel film peut être un film de 20 micromètres d'épaisseur réalisé à partir de la matière première PEBAX MP1878 de la société ARKEMA. Ce film thermoplastique présente une contrainte d'extension uniaxiale à 100 % de déformation rapportée à la section initiale de 7,7 MPa. Pour un film d'épaisseur 20 m, cela donne une raideur d'extension à 100 % de l'ordre de 1,6 N/cm de film ; ainsi le film ne s'oppose pratiquement pas à la conformation du bandage pneumatique. Il présente aussi une température de fusion des blocs polyamides de l'ordre de 195 °C qui lui permet de garder son intégrité physique et d'assurer sa fonction pour les températures atteintes lors de la vulcanisation d'un bandage pneumatique. Enfin, son allongement rupture en extension uniaxiale et température ambiante est largement supérieur à 300 %. [0049] La couche de protection 12 permet d'éviter à la couche auto-obturante tout contact avec le tambour de fabrication du bandage pneumatique puis avec la membrane 30 de cuisson du moule de vulcanisation. [0050] Selon un mode de réalisation, la couche auto-obturante 11 comporte un élastomère thermoplastique styrénique (dit TPS ) et plus de 200 pce d'une huile d'extension de l'élastomère. Les élastomères thermoplastiques styréniques sont des 2949714 - 10 - élastomères thermoplastiques se présentant sous la forme de copolymères blocs à base de styrène. [0051] De structure intermédiaire entre polymères thermoplastiques et élastomères, ils sont constitués de manière connue de séquences rigides polystyrène reliées par des 5 séquences souples élastomère, par exemple polybutadiène, polyisoprène ou poly(éthylène/butylène). Ce sont souvent des élastomères triblocs avec deux segments rigides reliés par un segment souple. Les segments rigides et souples peuvent être disposés linéairement, en étoile ou branchés. [0052] L'élastomère TPS est choisi dans le groupe constitué par les copolymères blocs 10 styrène/ butadiène/ styrène (SBS), styrène/ isoprène/ styrène (SIS), styrène/ isoprène/ butadiène/ styrène (SIBS), styrène/ éthylène/ butylène/ styrène (SEBS), styrène/ éthylène/ propylène/ styrène (SEPS), styrène/ éthylène/ éthylène/ propylène/ styrène (SEEPS) et les mélanges de ces copolymères. [0053] Plus préférentiellement, l'élastomère est choisi dans le groupe constitué par les 15 copolymères SEBS, les copolymères SEPS et les mélanges de ces copolymères. [0054] L'élastomère TPS peut constituer la totalité de la matrice élastomère ou la majorité pondérale (de préférence pour plus de 50 %, plus préférentiellement pour plus de 70%) de cette dernière lorsqu'elle comporte un ou plusieurs autre(s) élastomère(s), thermoplastiques ou non, par exemple du type diéniques. 20 [0055] Des exemples de telles couches auto-obturantes et de leurs propriétés sont divulgués dans les documents FR 2 910 382, FR 2 910 478 et FR 2 925 388. [0056] Une telle couche auto-obturante peut être préformée par extrusion d'un profilé plat aux dimensions appropriées pour son application sur un tambour de fabrication. Un exemple de réalisation est présenté dans le document FR 2 925 388. 25 [0057] Selon un autre exemple de réalisation, la couche auto-obturante 11 est constituée d'une composition élastomère comportant au moins, à titre d'élastomère majoritaire (préférentiellement pour plus de 50 pce), un élastomère diénique insaturé, entre 30 et 90 pce d'une résine hydrocarbonée et un plastifiant liquide de Tg inférieure à -20°C, à un taux compris entre 0 et 60 pce (pce signifiant parties en poids pour cent parties d'élastomère solide). Elle a pour autre caractéristique essentielle d'être dépourvue de charge ou, tout au plus, d'en comporter moins de 30 pce. 2949714 -11- [0058] Par élastomère ou caoutchouc "diénique", on rappelle que doit être compris, de manière connue, un élastomère issu au moins en partie (i.e., un homopolymère ou un copolymère) de monomères diènes (monomères porteurs de deux doubles liaisons carbone-carbone, conjuguées ou non). 5 [0059] Ces élastomères diéniques peuvent être classés dans deux catégories, saturés ou insaturés. On entend dans la présente demande par élastomère diénique "insaturé" (ou "essentiellement insaturé") un élastomère diénique issu au moins en partie de monomères diènes conjugués et ayant un taux de motifs ou unités issus de diènes conjugués qui est supérieur à 30% (% en moles) ; c'est ainsi que sont exclus de cette 10 définition des élastomères diéniques tels que les caoutchoucs butyl ou les copolymères de diènes et d'alpha-oléfines type EPDM qui peuvent être qualifiés d'élastomères diéniques "saturés" ou "essentiellement saturés" en raison de leur taux réduit de motifs d'origine diénique (toujours inférieur à 15% en moles). [0060] On utilise préférentiellement un élastomère diénique insaturé dont le taux (% 15 en moles) de motifs d'origine diénique (diènes conjugués) est supérieur à 50%, un tel élastomère diénique étant plus préférentiellement choisi dans le groupe constitué par les polybutadiènes (BR), le caoutchouc naturel (NR), les polyisoprènes de synthèse (IR), les copolymères de butadiènes (par exemple de butadiène-styrène ou SBR), les copolymères d'isoprène (bien entendu, autres que caoutchouc butyl) et les mélanges de 20 tels élastomères. [0061] Par opposition à des élastomères diéniques du type liquide, l'élastomère diénique insaturé de la composition est par définition solide. De préférence, sa masse moléculaire moyenne en nombre (Mn) est comprise entre 100 000 et 5 000 000, plus préférentiellement entre 200 000 et 4 000 000 g/mol. La valeur Mn est déterminée de 25 manière connue, par exemple par SEC : solvant tétrahydrofurane ; température 35°C; concentration 1 g/1 ; débit 1 ml/min ; solution filtrée sur filtre de porosité 0,45 m avant injection ; étalonnage de Moore avec des étalons (polyisoprène) ; jeu de 4 colonnes "WATERS" en série ("STYRAGEL" HMW7, HMW6E, et 2 HT6E) ; détection par réfractomètre différentiel ("WATERS 2410") et son logiciel d'exploitation associé 30 ("WATERS EMPOWER"). [0062] Plus préférentiellement, l'élastomère diénique insaturé de la composition de la couche auto-obturante est un élastomère isoprénique. Par "élastomère isoprénique", on entend de manière connue un homopolymère ou un copolymère d'isoprène, en d'autres 2949714 - 12 - termes un élastomère diénique choisi dans le groupe constitué par le caoutchouc naturel (NR), les polyisoprènes de synthèse (IR), les copolymères de butadiène-isoprène (BIR), les copolymères de styrène-isoprène (SIR), les copolymères de styrène-butadièneisoprène (SBIR) et les mélanges de ces élastomères. 5 [0063] Cet élastomère isoprénique est de préférence du caoutchouc naturel ou un polyisoprène cis-1,4 de synthèse; parmi ces polyisoprènes de synthèse, sont utilisés préférentiellement des polyisoprènes ayant un taux (% molaire) de liaisons cis-1,4 supérieur à 90%, plus préférentiellement encore supérieur à 95%, notamment supérieur à 98%. 10 [0064] L'élastomère diénique insaturé ci-dessus, notamment élastomère isoprénique tel que caoutchouc naturel, peut constituer la totalité de la matrice élastomère ou la majorité pondérale (de préférence pour plus de 50%, plus préférentiellement pour plus de 70%) de cette dernière lorsqu'elle comporte un ou plusieurs autre(s) élastomère(s), diéniques ou non diéniques, par exemple du type thermoplastiques. En d'autres termes 15 et de préférence, dans la composition, le taux d'élastomère diénique insaturé (solide), notamment d'élastomère isoprénique tel que caoutchouc naturel, est supérieur à 50 pce, plus préférentiellement supérieur à 70 pce. Plus préférentiellement encore, ce taux d'élastomère diénique insaturé, notamment d'élastomère isoprénique tel que caoutchouc naturel, est supérieur à 80 pce. 20 [0065] Selon un mode de réalisation particulier, l'élastomère diénique insaturé ci-dessus, notamment lorsqu'il s'agit d'un élastomère diénique isoprénique tel que du caoutchouc naturel, est le seul élastomère présent dans la composition auto-obturante. Mais il pourrait aussi, selon d'autres modes de réalisation possibles, être associé à d'autres élastomères (solides) minoritaires en poids, qu'il s'agisse d'élastomères 25 diéniques insaturés (par exemple BR ou SBR) voire saturés (par exemple butyl), ou encore d'élastomères autres que diéniques, par exemple des élastomères thermoplastiques styréniques (TPS), par exemple choisis dans le groupe constitué par les copolymères blocs styrène/ butadiène/ styrène (SBS), styrène/ isoprène/ styrène (SIS), styrène/ butadiène/ isoprène/ styrène (SBIS), styrène/ isobutylène/ styrène 30 (SIBS), styrène/ éthylène/ butylène/ styrène (SEBS), styrène/ éthylène/ propylène/ styrène (SEPS), styrène/ éthylène/ éthylène/ propylène/ styrène (SEEPS) et les mélanges de ces copolymères. 2949714 - 13 - [0066] De manière surprenante, cet élastomère diénique insaturé, non chargé (ou très faiblement chargé), s'est révélé capable, après ajout d'une résine hydrocarbonée thermoplastique dans le domaine étroit préconisé, de remplir la fonction d'une composition auto-obturante performante, comme cela est expliqué en détail dans la suite 5 de l'exposé. [0067] Le deuxième constituant essentiel de la composition auto-obturante est une résine hydrocarbonée. [0068] La dénomination "résine" est réservée dans la présente demande, par définition connue de l'homme du métier, à un composé qui est solide à température ambiante 10 (23°C), par opposition à un composé plastifiant liquide tel qu'une huile. [0069] Les résines hydrocarbonées sont des polymères bien connus de l'homme du métier, essentiellement à base de carbone et hydrogène, utilisables en particulier comme agents plastifiants ou agents tackifiants dans des matrices polymériques. Elles sont par nature miscibles (i.e., compatibles) aux taux utilisés avec les compositions de polymères 15 auxquelles elles sont destinées, de manière à agir comme de véritables agents diluants. Elles ont été décrites par exemple dans l'ouvrage intitulé "Hydrocarbon Resins" de R. Mildenberg, M. Zander et G. Collin (New York, VCH, 1997, ISBN 3-527-28617-9) dont le chapitre 5 est consacré à leurs applications, notamment en caoutchouterie pneumatique (5.5. "Rubber Tires and Mechanical Goods . Elles peuvent être 20 aliphatiques, cycloaliphatiques, aromatiques, aromatiques hydrogénées, du type aliphatique/aromatique c'est-à-dire à base de monomères aliphatiques et/ou aromatiques. Elles peuvent être naturelles ou synthétiques, à base ou non de pétrole (si tel est le cas, connues aussi sous le nom de résines de pétrole). [0070] Leur température de transition vitreuse (Tg) est préférentiellement supérieure à 25 0°C, notamment supérieure à 20°C (le plus souvent comprise entre 30°C et 95°C). [0071] De manière connue, ces résines hydrocarbonées peuvent être qualifiées aussi de résines thermoplastiques en ce sens qu'elles se ramollissent par chauffage et peuvent ainsi être moulées. Elles peuvent se définir également par un point ou température de ramollissement (en anglais, "softening point"), température à laquelle le produit, par 30 exemple sous forme de poudre, s'agglutine ; cette donnée tend à remplacer le point de fusion, assez mal défini, des résines en général. La température de ramollissement d'une résine hydrocarbonée est généralement supérieure d'environ 50 à 60°C à la valeur de Tg. 2949714 - 14 - [0072] Dans la composition de la couche auto-obturante, la température de ramollissement de la résine est préférentiellement supérieure à 40°C (en particulier comprise entre 40°C et 140°C), plus préférentiellement supérieure à 50°C (en particulier comprise entre 50°C et 135°C). 5 [0073] Ladite résine est utilisée à un taux pondéral compris entre 30 et 90 pce. En dessous de 30 pce, la performance anti-crevaison s'est avérée insuffisante en raison d'une rigidité trop importante de la composition, alors qu'au-delà de 90 pce, on s'expose à une tenue mécanique insuffisante du matériau avec en outre un risque de performance dégradée à haute température (typiquement supérieure à 60°C). Pour ces raisons, le taux 10 de résine est préférentiellement compris entre 40 et 80 pce, plus préférentiellement encore au moins égal à 45 pce, notamment compris dans un domaine de 45 à 75 pce. [0074] Selon un mode de réalisation préférentiel de la couche auto-obturante, la résine hydrocarbonée présente au moins une (quelconque), plus préférentiellement l'ensemble des caractéristiques suivantes : 15 - une Tg supérieure à 25°C; - un point de ramollissement supérieur à 50°C (en particulier compris entre 50°C et 135°C) ; - une masse moléculaire moyenne en nombre (Mn) comprise entre 400 et 2000 g/mol ; 20 - un indice de polymolécularité (Ip) inférieur à 3 (rappel : Ip = Mw/Mn avec Mw masse moléculaire moyenne en poids). [0075] Plus préférentiellement, cette résine hydrocarbonée présente au moins une (quelconque), plus préférentiellement l'ensemble des caractéristiques suivantes : - une Tg comprise entre 25°C et 100°C (notamment entre 30°C et 90°C) ; 25 - un point de ramollissement supérieur à 60°C, en particulier compris entre 60°C et 135°C ; - une masse moyenne Mn comprise entre 500 et 1500 g/mol ; - un indice de polymolécularité Ip inférieur à 2. [0076] La Tg est mesurée selon la norme ASTM D3418 (1999). Le point de 30 ramollissement est mesuré selon la norme ISO 4625 (méthode "Ring and Bali"). La macrostructure (Mw, Mn et Ip) est déterminée par chromatographie d'exclusion stérique (SEC): solvant tétrahydrofurane ; température 35°C ; concentration 1 g/1 ; débit 1 ml/min ; solution filtrée sur filtre de porosité 0,45 m avant injection ; étalonnage de 2949714 - 15 - Moore avec des étalons de polystyrène ; jeu de 3 colonnes "WATERS" en série ("STYRAGEL" HR4E, HR1 et HRO.5) ; détection par réfractomètre différentiel ("WATERS 2410") et son logiciel d'exploitation associé ("WATERS EMPOWER"). [0077] A titres d'exemples de telles résines hydrocarbonées, on peut citer celles 5 choisies dans le groupe constitué par les résines d'homopolymère ou copolymère de cyclopentadiène (en abrégé CPD) ou dicyclopentadiène (en abrégé DCPD), les résines d'homopolymère ou copolymère terpène, les résines d'homopolymère ou copolymère de coupe C5 et les mélanges de ces résines. Parmi les résines de copolymères ci-dessus, on peut citer plus particulièrement celles choisies dans le groupe constitué par les résines 10 de copolymère (D)CPD/ vinylaromatique, les résines de copolymère (D)CPD/ terpène, les résines de copolymère (D)CPD/ coupe C5, les résines de copolymère terpène/ vinylaromatique, les résines de copolymère coupe C5/ vinylaromatique, et les mélanges de ces résines. [0078] Le terme "terpène" regroupe ici de manière connue les monomères alpha- 15 pinène, beta-pinène et limonène ; préférentiellement est utilisé un monomère limonène, composé se présentant de manière connue sous la forme de trois isomères possibles : le L-limonène (énantiomère lévogyre), le D-limonène (énantiomère dextrogyre), ou bien le dipentène, racémique des énantiomères dextrogyre et lévogyre. A titre de monomère vinylaromatique conviennent par exemple le styrène, l'alpha-méthylstyrène, l'ortho- 20 méthylstyrène, le méta-méthylstyrène, le para-méthylstyrène, le vinyle-toluène, le paratertiobutylstyrène, les méthoxystyrènes, les chlorostyrènes, les hydroxystyrènes, le vinylmésitylène, le divinylbenzène, le vinylnaphtalène, tout monomère vinylaromatique issu d'une coupe C9 (ou plus généralement d'une coupe Cg à Cio). [0079] Plus particulièrement, on peut citer les résines choisies dans le groupe constitué 25 par les résines d'homopolymère (D)CPD, les résines de copolymère (D)CPD/ styrène, les résines de polylimonène, les résines de copolymère limonène/ styrène, les résines de copolymère limonène/ D(CPD), les résines de copolymère coupe C5/ styrène, les résines de copolymère coupe C5/ coupe C9, et les mélanges de ces résines. [0080] Toutes les résines ci-dessus sont bien connues de l'homme du métier et 30 disponibles commercialement, par exemple vendues par la société DRT sous la dénomination "Dercolyte" pour ce qui concerne les résines polylimonène, par la société Neville Chemical Company sous dénomination "Super Nevtac" ou par Kolon sous dénomination "Hikorez" pour ce qui concerne les résines coupe C5/ styrène ou résines 2949714 -16- coupe C5/ coupe C9, ou encore par la société Struktol sous dénomination "40 MS" ou "40 NS" ou par la société Exxon Mobil sous dénomination "Escorez" (mélanges de résines aromatiques et/ou aliphatiques). [0081] La composition auto-obturante a pour caractéristique essentielle de comporter 5 en outre, à un taux inférieur à 60 pce (en d'autres termes entre 0 et 60 pce), un agent plastifiant liquide (à 23°C) dit "à basse Tg" dont la fonction est notamment de ramollir la matrice en diluant l'élastomère diénique et la résine hydrocarbonée, améliorant en particulier les performances d'auto-obturation "à froid" (c'est-à-dire typiquement pour une température inférieure à 0°C) ; sa Tg est par définition inférieure à -20°C, elle est de 10 préférence inférieure à -40°C. [0082] Tout élastomère liquide, toute huile d'extension, qu'elle soit de nature aromatique ou non-aromatique, plus généralement tout agent plastifiant liquide connu pour ses propriétés plastifiantes vis-à-vis d'élastomères, notamment diéniques, est utilisable. A température ambiante (23°C), ces plastifiants ou ces huiles, plus ou moins 15 visqueux, sont des liquides (c'est-à-dire, pour rappel, des substances ayant la capacité de prendre à terme la forme de leur contenant), par opposition notamment à des résines hydrocarbonées qui sont par nature solides à température ambiante. [0083] Conviennent notamment des élastomères liquides à faible masse moléculaire moyenne en nombre (Mn), typiquement comprise entre 300 et 90 000, plus 20 généralement entre 400 et 50 000, par exemple sous la forme de caoutchouc naturel dépolymérisé, de BR, SBR ou IR liquides, tels que décrits par exemple dans les documents brevet US 4 913 209, US 5 085 942 et US 5 295 525 précités. Peuvent être également utilisés des mélanges de tels élastomères liquides avec des huiles telles que décrites ci-après. 25 [0084] Conviennent également des huiles d'extension, notamment celles choisies dans le groupe constitué par les huiles polyoléfiniques (c'est-à-dire issues de la polymérisation d'oléfines, monooléfines ou dioléfines), les huiles paraffiniques, les huiles naphténiques (à basse ou haute viscosité, hydrogénées ou non), les huiles aromatiques ou DAE (Distillate Aromatic Extracts), les huiles MES (Medium Extracted 30 Solvates), les huiles TDAE (Treated Distillate Aromatic Extracts), les huiles minérales, les huiles végétales (et leurs oligomères, e.g. huiles de colza, soja, tournesol) et les mélanges de ces huiles. 2949714 - 17 - [0085] Selon un mode de réalisation particulier, on utilise par exemple une huile du type polybutène, en particulier une huile polyisobutylène (en abrégé "PIB"), qui a démontré un excellent compromis de propriétés comparativement aux autres huiles testées, notamment à une huile conventionnelle du type paraffinique. A titre d'exemples, 5 des huiles PIB sont commercialisées notamment par la société UNIVAR sous la dénomination "Dynapak Poly" (e.g. "Dynapak Poly 190"), par BASF sous les dénominations "Glissopal" (e.g. "Glissopal 1000") ou "Oppanol" (e.g. "Oppanol B12") ; des huiles paraffiniques sont commercialisées par exemple par EXXON sous la dénomination "Telura 618" ou par Repsol sous la dénomination "Extensol 5l". 10 [0086] Conviennent également, à titre de plastifiants liquides, des plastifiants éthers, esters, phosphates, sulfonates, plus particulièrement ceux choisis parmi esters et phosphates. A titre de plastifiants phosphates préférentiels, on peut citer ceux qui contiennent entre 12 et 30 atomes de carbone, par exemple le trioctyle phosphate. A titre de plastifiants esters préférentiels, on peut citer notamment les composés choisis dans le 15 groupe constitué par les trimellitates, les pyromellitates, les phtalates, les 1,2-cyclohexane dicarboxylates, les adipates, les azélaates, les sébacates, les triesters de glycérol et les mélanges de ces composés. Parmi les triesters ci-dessus, on peut citer comme triesters de glycérol préférentiels ceux qui sont constitués majoritairement (pour plus de 50 %, plus préférentiellement pour plus de 80 % en poids) d'un acide gras 20 insaturé en C18, c'est-à-dire d'un acide gras choisi dans le groupe constitué par l'acide oléique, l'acide linoléique, l'acide linolénique et les mélanges de ces acides. Plus préférentiellement, qu'il soit d'origine synthétique ou naturelle (cas par exemple d'huiles végétales de tournesol ou de colza), l'acide gras utilisé est constitué pour plus de 50% en poids, plus préférentiellement encore pour plus de 80% en poids d'acide 25 oléique. De tels triesters (trioléates) à fort taux d'acide oléique sont bien connus, ils ont été décrits par exemple dans la demande WO 02/088238 (ou US 2004/0127617), à titre d'agents plastifiants dans des bandes de roulement pour pneumatiques. [0087] La masse moléculaire moyenne en nombre (Mn) du plastifiant liquide est préférentiellement comprise entre 400 et 25 000 g/mol, plus préférentiellement encore 30 comprise entre 800 et 10 000 g/mol. Pour des masses Mn trop basses, il existe un risque de migration du plastifiant à l'extérieur de la composition, tandis que des masses trop élevées peuvent entraîner une rigidification excessive de cette composition. Une masse Mn comprise entre 1 000 et 4 000 g/mol s'est avérée constituer un excellent compromis pour les applications visées, en particulier pour une utilisation dans un bandage pneumatique. 2949714 - 18 - [0088] La masse moléculaire moyenne en nombre (Mn) du plastifiant peut être déterminée de manière connue, notamment par SEC, l'échantillon étant préalablement solubilisé dans du tétrahydrofuranne à une concentration d'environ 1 g/1; puis la solution est filtrée sur filtre de porosité 0,451um avant injection. L'appareillage est la 5 chaîne chromatographique "WATERS alliance". Le solvant d'élution est le tétrahydrofuranne, le débit de 1 ml/min, la température du système de 35°C et la durée d'analyse de 30 min. On utilise un jeu de deux colonnes "WATERS" de dénomination "STYRAGEL HT6E". Le volume injecté de la solution de l'échantillon de polymère est de 100 l. Le détecteur est un réfractomètre différentiel "WATERS 2410" et son 10 logiciel associé d'exploitation des données chromatographiques est le système "WATERS MILLENIUM". Les masses moléculaires moyennes calculées sont relatives à une courbe d'étalonnage réalisée avec des étalons de polystyrène. [0089] En résumé, le plastifiant liquide est préférentiellement choisi dans le groupe constitué par les élastomères liquides, les huiles polyoléfiniques, les huiles 15 naphténiques, les huiles paraffiniques, les huiles DAE, les huiles MES, les huiles TDAE, les huiles minérales, les huiles végétales, les plastifiants éthers, les plastifiants esters, les plastifiants phosphates, les plastifiants sulfonates et les mélanges de ces composés. Plus préférentiellement, ce plastifiant liquide est choisi dans le groupe constitué par les élastomères liquides, les huiles polyoléfiniques, les huiles végétales et 20 les mélanges de ces composés. [0090] L'homme du métier saura, à la lumière de la description et des exemples de réalisation qui suivent, ajuster la quantité de plastifiant liquide en fonction des conditions particulières d'usage de la composition auto-obturante, notamment du bandage pneumatique dans lequel elle est destinée à être utilisée. 25 [0091] De préférence, le taux de plastifiant liquide est compris dans un domaine de 5 à 40 pce, plus préférentiellement dans un domaine de 10 à 30 pce. En dessous des minima indiqués, la composition élastomère risque de présenter une rigidité trop forte pour certaines applications tandis qu'au-delà des maxima préconisés, on s'expose à un risque de cohésion insuffisante de la composition et de propriétés auto-obturantes dégradées. 30 [0092] La composition de la couche auto-obturante a pour caractéristique essentielle d'être non chargée ou très faiblement chargée, c'est-à-dire de comporter de 0 à moins de 30 pce de charge. 2949714 - 19 - [0093] Par charge, on entend ici tout type de charge, qu'elle soit renforçante (typiquement à particules nanométriques, de taille moyenne en poids préférentiellement inférieure à 500 nm, notamment entre 20 et 200 nm) ou qu'elle soit non-renforçante ou inerte (typiquement à particules micrométriques, de taille moyenne en poids supérieure 5 à 1 m, par exemple entre 2 et 200 m). [0094] Ces charges, renforçantes ou pas, sont essentiellement là que pour donner de la stabilité dimensionnelle, c'est-à-dire une tenue mécanique minimale à la composition finale. On en met de préférence d'autant moins dans la composition que la charge est connue comme renforçante vis-à-vis d'un élastomère, notamment d'un élastomère 10 isoprénique tel que du caoutchouc naturel. [0095] Une quantité trop élevée, notamment supérieure à 30 pce ne permet plus d'atteindre les propriétés minimales requises de souplesse, de déformabilité et d'aptitude au fluage. Pour ces raisons, la composition comporte préférentiellement 0 à moins de 20 pce, plus préférentiellement 0 à moins de 10 pce de charge. 15 [0096] A titre d'exemples de charges connues comme renforçantes par l'homme du métier, on citera notamment des nanoparticules de noir de carbone ou d'une charge inorganique renforçante, ou un coupage de ces deux types de charge. [0097] Comme noirs de carbone, par exemple, conviennent tous les noirs de carbone, notamment les noirs du type HAF, ISAF, SAF, GPF conventionnellement utilisés dans 20 les pneumatiques (noirs dits de grade pneumatique). Parmi ces derniers, on citera plus particulièrement les noirs de carbone de grade (ASTM) 300, 600 ou 700 (par exemple N326, N330, N347, N375, N683, N772). Comme charges inorganiques renforçantes conviennent notamment des charges minérales du type silice (SiO2), notamment les silice précipitées ou pyrogénées présentant une surface BET inférieure à 450 m2/g, de 25 préférence de 30 à 400 m 2/g. [0098] A titre d'exemples de charges connues comme non-renforçantes ou inertes par l'homme du métier, on citera notamment des microparticules de carbonates de calcium naturels (craie) ou synthétiques, de silicates synthétiques ou naturels (tels que kaolin, talc, mica), de silices broyées, d'oxydes de titane, d'alumines ou encore 30 d'aluminosilicates. A titre d'exemples de charges lamellaires, on peut citer également des particules de graphite. Des charges colorantes ou colorées pourront être avantageusement utilisées pour colorer la composition selon la couleur désirée. 2949714 - 20 - [0099] L'état physique sous lequel se présente la charge est indifférent, que ce soit sous forme de poudre, de microperles, de granulés, de billes ou toute autre forme densifiée appropriée. Bien entendu, on entend également par charge des mélanges de différentes charges, renforçantes et/ou non renforçantes. 5 [0100] L'homme de l'art saura, à la lumière de la présente description, ajuster la formulation de la composition auto-obturante afin d'atteindre les niveaux de propriétés souhaités et adapter la formulation à l'application spécifique envisagée. [0101] Selon un mode de réalisation particulier et avantageux, si une charge renforçante est présente dans la composition auto-obturante, son taux est 10 préférentiellement inférieur à 5 pce (soit compris entre 0 et 5 pce), en particulier inférieur à 2 pce (soit compris entre 0 et 2 pce). De tels taux se sont avérés particulièrement favorables au procédé de fabrication de la composition, tout en offrant à cette dernière d'excellentes performances auto-obturantes. On utilise plus préférentiellement un taux compris entre 0,5 et 2 pce, en particulier lorsqu'il s'agit de 15 noir de carbone. [0102] Les constituants de base de la couche auto-obturante précédemment décrits, à savoir élastomère diénique insaturé, résine plastifiante hydrocarbonée, plastifiant liquide et charge optionnelle sont suffisants à eux seuls pour que la composition auto-obturante remplisse totalement sa fonction anti-crevaison vis-à-vis des bandages pneumatiques 20 dans lesquels elle est utilisée. [0103] Toutefois, divers autres additifs peuvent être ajoutés, typiquement en faible quantité (préférentiellement à des taux inférieurs à 20 pce, plus préférentiellement inférieurs à 15 pce), comme par exemple des agents de protection tels que des anti-UV, anti-oxydants ou anti-ozonants, divers autres stabilisants, des agents colorants 25 avantageusement utilisables pour la coloration de la composition auto-obturante. Selon l'application visée, des fibres, sous forme de fibres courtes ou de pulpe, pourraient être éventuellement ajoutées pour donner plus de cohésion à la composition auto-obturante. [0104] Selon un mode de réalisation préférentiel, la composition auto-obturante comporte en outre un système de réticulation de l'élastomère diénique insaturé. Ce 30 système de réticulation est préférentiellement un système de réticulation à base de soufre, en d'autres termes un système dit "de vulcanisation". 2949714 - 21 - [0105] Le système de vulcanisation à base de soufre comporte de préférence, à titre d'activateur de vulcanisation, un dérivé guanidique c' est-à-dire une guanidine substituée. Les guanidines substituées sont bien connues de l'homme du métier (voir par exemple WO 00/05300) : on citera à titre d'exemples non limitatifs la N,N'- 5 diphénylguanidine (en abrégé "DPG"), la triphénylguanidine ou encore la di-otolylguanidine. On utilise de préférence la DPG. [0106] Dans ce système de vulcanisation, pour une performance d'auto-obturation optimale, le taux de soufre est de préférence compris entre 0,1 et 1,5 pce, en particulier entre 0,2 et 1,2 pce (par exemple entre 0,2 et 1,0 pce) et le taux de dérivé guanidique est 10 lui-même compris entre 0 et 1,5 pce, en particulier entre 0 et 1,0 pce (notamment dans un domaine de 0,2 à 0,5 pce). [0107] Ledit système ne nécessite pas la présence d'un accélérateur de vulcanisation. Selon un mode de réalisation préférentiel, la composition peut donc être dépourvue d'un tel accélérateur, ou tout au plus en comporter moins de 1 pce, plus préférentiellement 15 moins de 0,5 pce. Si un tel accélérateur est utilisé, on peut citer comme exemple tout composé (accélérateur dit primaire ou secondaire) susceptible d'agir comme accélérateur de vulcanisation des élastomères diéniques en présence de soufre, notamment des accélérateurs du type thiazoles ainsi que leurs dérivés, des accélérateurs de types thiurames, dithiocarbamates de zinc. Selon un autre mode de réalisation 20 avantageux, le système de vulcanisation ci-dessus peut être dépourvu de zinc ou d'oxyde de zinc (connus comme activateurs de vulcanisation). [0108] Selon un autre mode de réalisation possible de la couche auto-obturante, on peut aussi utiliser un donneur de soufre en lieu et place du soufre lui-même ; les donneurs de soufre sont bien connus de l'homme du métier. Typiquement, la quantité 25 d'un tel donneur de soufre sera de préférence ajustée entre 0,5 et 10 pce, plus préférentiellement entre 1 et 5 pce, de manière à atteindre les taux de soufre équivalents préférentiels indiqués précédemment. [0109] Après cuisson, un système de vulcanisation tel que décrit ci-dessus apporte une cohésion suffisante à la composition, sans lui conférer une vulcanisation véritable : la 30 réticulation mesurable, via une méthode de gonflement classique connue de l'homme du métier, avoisine en fait le seuil de détection. [0110] Outre les élastomères précédemment décrits, la composition auto-obturante pourrait aussi comporter, toujours selon une fraction pondérale minoritaire par rapport à 2949714 - 22 - l'élastomère diénique insaturé, des polymères autres que des élastomères, tels que par exemple des polymères thermoplastiques compatibles avec l'élastomère diénique insaturé. [0111] La composition de la couche auto-obturante précédemment décrite peut être 5 fabriquée par tout moyen approprié, par exemple par mélangeage et/ou malaxage dans des mélangeurs à palette ou à cylindres, jusqu'à obtention d'un mélange intime et homogène de ses différents composants. [0112] Toutefois, le problème de fabrication suivant peut se poser : en l'absence de charge, ou tout au moins d'une quantité notable de charge, la composition est faiblement 10 cohésive. Ce manque de cohésion peut être tel que le pouvoir collant de la composition, dû par ailleurs à la présence d'un taux relativement élevé de résine hydrocarbonée, n'est pas compensé et l'emporte ; il s'ensuit alors un risque de collage parasite sur les outils de mélangeage, qui peut être rédhibitoire dans des conditions de mise en oeuvre industrielle. 15 [0113] Pour pallier les problèmes ci-dessus, la composition auto-obturante, lorsqu'elle comporte un système de vulcanisation, peut être préparée selon un procédé comportant les étapes suivantes : a) on fabrique dans un premier temps un masterbatch comportant au moins l'élastomère diénique insaturé et entre 30 et 90 pce de la résine hydrocarbonée, 20 en mélangeant ces différents composants dans un mélangeur, à une température ou jusqu'à une température dite "température de mélangeage à chaud" ou "première température" qui est supérieure à la température de ramollissement de la résine hydrocarbonée ; b) puis on incorpore audit masterbatch au moins le système de réticulation, en 25 mélangeant le tout, dans le même mélangeur ou dans un mélangeur différent, à une température ou jusqu'à une température dite "seconde température" qui est maintenue inférieure à 100°C, pour l'obtention de ladite composition auto-obturante. [0114] Les première et seconde températures ci-dessus sont bien entendu celles du 30 masterbatch et de la composition auto-obturante, respectivement, mesurables in situ et non pas les températures de consigne des mélangeurs eux-mêmes. 2949714 - 23 - [0115] Par "masterbatch" (ou "mélange-maître") doit être entendu ici, par définition, le mélange d'au moins l'élastomère diénique et de la résine hydrocarbonée, mélange précurseur de la composition auto-obturante finale, prête à l'emploi. [0116] Le plastifiant liquide peut être incorporé à tout moment, en tout ou partie, 5 notamment au cours de la fabrication du masterbatch lui-même (dans ce cas, avant, pendant ou après incorporation de la résine hydrocarbonée dans l'élastomère diénique), "à chaud" (c'est-à-dire à température supérieure à la température de ramollissement de la résine) comme à une température plus basse, ou par exemple après la fabrication du masterbatch (dans ce cas, avant, pendant ou après ajout du système de réticulation). 10 [0117] Peuvent être éventuellement incorporés à ce masterbatch divers additifs, qu'ils soient destinés au masterbatch proprement dit (par exemple un agent de stabilisation, un agent colorant ou anti-UV, un antioxydant, etc.) ou à la composition auto-obturante finale à laquelle est destiné le masterbatch. [0118] Un tel procédé s'est avéré particulièrement bien adapté à la fabrication rapide, 15 dans des conditions de mise en oeuvre acceptables du point de vue industriel, d'une composition auto-obturante performante, cette composition pouvant comporter des taux élevés de résine hydrocarbonée sans nécessiter notamment l'emploi d'un plastifiant liquide à un taux particulièrement élevé. [0119] C'est au cours de l'étape a) de mélangeage à chaud que l'élastomère diénique 20 est mis au contact de la résine hydrocarbonée pour fabrication du masterbatch. A l'état initial, c'est-à-dire avant son contact avec l'élastomère, la résine peut se présenter à l'état solide ou à l'état liquide. De préférence, pour un meilleur mélangeage, l'élastomère diénique solide est mis au contact de la résine hydrocarbonée à l'état liquide. Il suffit pour cela de chauffer la résine à une température supérieure à sa température de 25 ramollissement. Selon le type de résine hydrocarbonée utilisée, la température de mélangeage à chaud est typiquement supérieure à 70°C, le plus souvent supérieure à 90°C, par exemple comprise entre 100°C et 150°C. [0120] On préfère introduire, au moins en partie, le plastifiant liquide au cours de l'étape a) de fabrication du masterbatch lui-même, plus préférentiellement dans ce cas 30 soit en même temps que la résine hydrocarbonée, soit après introduction de cette dernière. Selon un mode de réalisation particulièrement avantageux, un mélange de la résine hydrocarbonée et du plastifiant liquide pourra être préparé préalablement à l'incorporation dans l'élastomère diénique. 2949714 - 24 - [0121] L'étape b) d'incorporation du système de réticulation est conduite à une température préférentiellement inférieure à 80°C, par ailleurs inférieure préférentiellement à la température de ramollissement de la résine. Ainsi, selon le type de résine hydrocarbonée utilisée, la température de mélangeage de l'étape b) est 5 préférentiellement inférieure à 50°C, plus préférentiellement comprise entre 20°C et 40°C. [0122] Entre les étapes a) et b) ci-dessus peut être intercalée, si nécessaire, une étape intermédiaire de refroidissement du masterbatch afin d'amener sa température à une valeur inférieure à 100°C, préférentiellement inférieure à 80°C, notamment inférieure à 10 la température de ramollissement de la résine, ceci avant introduction (étape b)) du système de réticulation dans le masterbatch précédemment préparé. [0123] Lorsqu'une charge telle que du noir de carbone est utilisée, elle peut être introduite au cours de l'étape a) c'est-à-dire en même temps que l'élastomère diénique insaturé et la résine hydrocarbonée, ou bien au cours de l'étape b) c'est-à-dire en même 15 temps que le système de réticulation. On a constaté qu'une très faible proportion de noir de carbone, préférentiellement comprise entre 0,5 et 2 pce, améliorait encore le mélangeage et la fabrication de la composition, ainsi que son extrudabilité finale. [0124] L'étape a) de fabrication du masterbatch est réalisée de préférence dans un mélangeur-extrudeur à vis tel que schématisé par exemple de manière simple à la figure 20 3. [0125] On voit sur cette figure 3 un mélangeur-extrudeur à vis 20 comportant essentiellement une vis (par exemple une mono-vis) d'extrusion 21, une première pompe de dosage 22 pour l'élastomère diénique (solide) et au moins une deuxième pompe de dosage 23 pour la résine (solide ou liquide) et le plastifiant liquide. La résine 25 hydrocarbonée et le plastifiant liquide peuvent être introduits par exemple au moyen d'une pompe de dosage unique, s'ils ont déjà été mélangés préalablement, ou bien être introduits séparément au moyen d'une deuxième pompe et troisième pompe (troisième pompe non représentée sur la figure 3, pour simplification), respectivement. Les pompes de dosages 22, 23 permettent de monter en pression tout en conservant la 30 maîtrise du dosage et les caractéristiques initiales des matériaux, la dissociation des fonctions de dosages (élastomère, résine et plastifiant liquide) et de mélangeage offrant en outre une meilleure maîtrise du procédé. 2949714 - 25 - [0126] Les produits, poussés par la vis d'extrusion, sont intimement mélangés sous le très fort cisaillement apporté par la rotation de la vis, progressant ainsi à travers le mélangeur, par exemple jusqu'à une partie 24 dite "hacheur-homogénéisateur", zone à la sortie de laquelle le masterbatch final 25 ainsi obtenu, progressant dans le sens de la 5 flèche F, est finalement extrudé à travers une filière 26 permettant d'extruder le produit aux dimensions souhaitées. [0127] Le masterbatch ainsi extrudé, prêt à être utilisé, est ensuite transféré et refroidi par exemple sur un mélangeur externe à cylindres pour introduction du système de réticulation et de la charge optionnelle, la température à l'intérieur dudit mélangeur 10 externe étant maintenue inférieure à 100°C, de préférence inférieure à 80°C, et par ailleurs étant préférentiellement inférieure à la température de ramollissement de la résine. Avantageusement, les cylindres ci-dessus sont refroidis, par exemple par circulation d'eau, à une température inférieure à 40°C, de préférence inférieure à 30°C, de manière à éviter tout collage parasite de la composition sur les parois du mélangeur. 15 [0128] Il est possible de mettre directement en forme le masterbatch en sortie du dispositif d'extrusion 20 pour faciliter son transport et/ou sa mise en place dans le mélangeur externe. On peut aussi utiliser une alimentation en continu du mélangeur externe à cylindres. [0129] Grâce au dispositif spécifique et au procédé préférentiels décrits ci-dessus, il 20 est possible de préparer la composition de la couche auto-obturante dans des conditions industrielles satisfaisantes, sans risque de pollution des outils due à un collage parasite de la composition sur les parois des mélangeurs. [0130] La couche étanche 10 (d'épaisseur 0,7 à 0,8 mm) dans un mode de réalisation particulier est à base de caoutchouc butyl et présente une formulation conventionnelle 25 pour une gomme intérieure ("inner liner") qui définit usuellement, dans un bandage pneumatique conventionnel, la face radialement intérieure du bandage destinée à protéger l'armature de carcasse de la diffusion d'air provenant de l'espace intérieur au bandage pneumatique. Cette couche 10 étanche à l'air permet donc le gonflement et le maintien sous pression du bandage pneumatique 1 ; ses propriétés d'étanchéité lui 30 permettent de garantir un taux de perte de pression relativement faible, permettant de maintenir le bandage gonflé, en état de fonctionnement normal, pendant une durée suffisante, normalement de plusieurs semaines ou plusieurs mois. 2949714 - 26 - [0131] Le bandage pneumatique de la figure 1 peut être fabriqué, comme l'indique la figure 2, en intégrant une couche auto-obturante 11 dans une ébauche non vulcanisée de bandage pneumatique 1 en utilisant un tambour de fabrication et les autres techniques usuelles dans la fabrication des bandages pneumatiques. Plus précisément, la couche de 5 protection 12 disposée radialement le plus à l'intérieur est appliquée en premier sur le tambour de fabrication 15. Cette couche de protection 12 peut être enroulée tout autour du tambour de fabrication 15 puis soudée. On peut aussi mettre en place un manchon de protection soudé au préalable. On applique ensuite, successivement, tous les autres composants usuels du bandage pneumatique. 10 [0132] En faisant référence à la figure 2, la couche auto-obturante 11 est disposée directement sur la couche de protection 12. Cette couche a été au préalable pré-formée par toute technique connue, par exemple extrusion ou calandrage. Son épaisseur est préférentiellement supérieure à 0,3 mm, plus préférentiellement comprise entre 0,5 et 10 mm (en particulier pour des bandages pneumatiques de véhicules de tourisme entre 1 et 15 5 mm). La couche étanche 10 est alors mise en place sur la couche auto-obturante, suivie par la nappe carcasse 8. [0133] Dans un procédé de fabrication deux temps, l'ébauche de bandage pneumatique est alors conformée pour prendre la forme d'un tore. La couche de protection 12 constituée d'une composition à base d'un film PEBA a une rigidité 20 suffisamment faible, une extensibilité uniaxiale et biaxiale suffisantes et est suffisamment liée à la surface de la couche auto-obturante en raison du collant de celle-ci pour suivre les mouvements de l'ébauche de bandage pneumatique sans se décoller ni se déchirer. [0134] Après la conformation, les nappes sommet et la bande de roulement sont mises 25 en place sur l'ébauche du bandage pneumatique. L'ébauche ainsi achevée est placée dans un moule de cuisson et est vulcanisée. Pendant la vulcanisation, la couche de protection protège la membrane de cuisson du moule de tout contact avec la couche auto-obturante. [0135] A la sortie du moule de cuisson, la couche de protection 12 reste attachée à la 30 couche auto-obturante 11. Cette couche de protection ne comporte aucune fissure ni déchirure et se décolle sans aucune difficulté de la membrane de cuisson. [0136] Le bandage pneumatique de la figure 1 peut aussi être fabriqué en utilisant un noyau rigide imposant la forme de la cavité intérieure du bandage. Dans ce procédé, on 2949714 - 27 - applique alors en premier la couche de protection sur la surface du noyau, puis l'ensemble des autres constituants du bandage pneumatique. L'application sur le noyau est réalisée dans l'ordre requis par l'architecture finale. Les constituants du bandage pneumatique sont disposés directement à leur place finale, sans subir de conformation à 5 aucun moment de la confection. Cette confection peut notamment utiliser les dispositifs décrits dans le brevet EP 0 243 851 pour la pose des fils du renfort de carcasse, EP 0 248 301 pour la pose des renforts de sommet et EP 0 264 600 pour la pose des gommes caoutchouteuses. Le pneumatique peut être moulé et vulcanisé comme exposé dans le brevet US 4 895 692. La présence de la couche de protection permet, comme dans le cas 10 de la membrane de cuisson, de séparer aisément le bandage pneumatique du noyau à l'issue de la phase de vulcanisation. [0137] La couche auto-obturante 10 présentée à la figure 1 correspond au second mode de réalisation décrit précédemment. Cette couche est constituée d'une composition auto-obturante comportant les trois constituants essentiels que sont du caoutchouc 15 naturel (100 pce), environ 50 pce de résine hydrocarbonée ("Escorez 2101" de la société Exxon Mobil - point de ramollissement égal à environ 90°C) et environ 15 pce de polybutadiène liquide ("Ricon 154" de la société Sartomer Cray Valley û Mn égale à 5200 environ) ; elle comporte en outre une très faible quantité (1 pce) de noir de carbone (N772). 20 [0138] La composition auto-obturante ci-dessus a été préparée à l'aide d'une extrudeuse mono-vis (L/D = 40) telle que schématisée à la figure 3 (déjà commentée précédemment) ; le mélange des trois constituants de base (NR, résine et plastifiant liquide) a été réalisé à une température (comprise entre 100 et 130°C) supérieure à la température de ramollissement de la résine. L'extrudeuse utilisée comportait deux 25 alimentations (frémies) différentes (NR d'une part, résine et plastifiant liquide d'autre part préalablement mélangés à un température de 130 à 140°C environ) et une pompe d'injection liquide sous pression pour le mélange résine/ plastifiant liquide (injecté à une température de 100 à 110°C environ) ; quand l'élastomère, la résine et le plastifiant liquide sont ainsi intimement mélangés, on a constaté que le pouvoir collant parasite de 30 la composition diminuait de manière très significative. [0139] Des résultats similaires ont été obtenus en utilisant comme couche auto-obturante une composition comportant un élastomère thermoplastique styrénique TPS, telle que précédemment décrite. 2949714 - 28 - [0140] L'extrudeuse ci-dessus était pourvue d'une filière permettant d'extruder le masterbatch aux dimensions voulues vers un mélangeur externe à cylindres, pour incorporation finale des autres constituants, à savoir le système de vulcanisation à base de soufre (par exemple 0,5 ou 1,2 pce) et DPG (par exemple 0,3 pce) et du noir de 5 carbone (à un taux de 1 pce), à basse température maintenue à une valeur inférieure à +30°C (refroidissement des cylindres par circulation d'eau). [0141] La couche auto-obturante 11, disposée donc entre la couche étanche 10 et la cavité du pneumatique, permet de procurer au pneumatique une protection efficace contre les pertes de pression dues aux perforations accidentelles, en permettant 10 l'obturation automatique de ces perforations. [0142] Si un corps étranger tel qu'un clou traverse la structure du bandage pneumatique, par exemple une paroi telle qu'un flanc 3 ou le sommet 6 du bandage pneumatique 1, la composition servant de couche auto-obturante subit plusieurs contraintes. En réaction à ces contraintes, et grâce à ses propriétés avantageuses de 15 déformabilité et d'élasticité, ladite composition crée une zone de contact étanche tout autour du corps. Peu importe que le contour ou profil de ce dernier soit uniforme ou régulier, la souplesse de la composition auto-obturante permet à cette dernière de s'immiscer dans des ouvertures de taille minime. Cette interaction entre la composition auto-obturante et le corps étranger confère une étanchéité à la zone affectée par ce 20 dernier. [0143] En cas de retrait, accidentel ou volontaire, du corps étranger, une perforation reste : celle-ci est susceptible de créer une fuite plus ou moins importante, en fonction de sa taille. La composition auto-obturante, soumise à l'effet de la pression hydrostatique, est suffisamment souple et déformable pour obturer, en se déformant, la 25 perforation, empêchant la fuite de gaz de gonflage. Dans le cas d'un bandage pneumatique notamment, il s'est avéré que la souplesse de la composition auto-obturante permettait de supporter sans problème les efforts des parois environnantes, même lors des phases de déformations du bandage pneumatique chargé et en roulage. [0144] Un problème particulier peut être rencontré lors du retrait du corps étranger 30 après un roulage plus ou moins long. Dans un tel cas, lors du roulage, le clou ou corps étranger est soumis à de fortes contraintes ce qui élargit la taille de la fissure initiale dans la paroi du bandage pneumatique. En conséquence, lorsque le retrait du corps étranger est effectif, le matériau de la couche auto-obturante, poussé par la pression de 2949714 - 29 - gonflage du bandage pneumatique, peut traverser toute la paroi du bandage pneumatique pour former une saillie ou bouchon à l'extérieur. Ce bouchon obture usuellement de façon satisfaisante la fuite mais il est très exposé à l'extérieur du bandage pneumatique et son arrachement est susceptible d'entraîner une mise à plat 5 progressive ou instantanée du bandage pneumatique. Une autre conséquence de la formation d'un bouchon est de diminuer la quantité de matériau de cette couche auto-obturante à l'intérieur du bandage pneumatique, cela nuit à l'efficacité de cette couche. [0145] Lorsqu'un film thermoplastique, tel ceux comportant un PEBA, est placé sur la surface de la couche auto-obturante du côté de la cavité interne du bandage l0 pneumatique, ce film thermoplastique renforce mécaniquement la couche auto-obturante et favorise le confinement du matériau auto-obturant à l'intérieur de la paroi du bandage pneumatique. La fissure n'est alors pas entièrement traversée par le matériau de la couche auto-obturante et il n'y pas de formation de bouchon à l'extérieur. La très faible rigidité en extension de ces film de protection leur permet d'envelopper 15 les corps étrangers perforants sans diminuer l'efficacité de la couche auto-obturante. On observe ainsi une véritable synergie entre la couche auto-obturante et le film de protection comportant du PEBA. [0146] Lors d'essais, des bandages pneumatiques de type tourisme, de dimension 205/55 R16 (marque Michelin, "Energy 3") ont été testés. Ces bandages pneumatique 20 intègrent comme précédemment décrit une couche auto-obturante 11 recouverte par un film de protection comportant du PEBA 12. La couche auto-obturante a une épaisseur de 3 mm. [0147] Sur un des bandages pneumatiques monté et gonflé, huit perforations de 5 mm de diamètre ont été réalisées, à travers la bande de roulement et le bloc sommet d'une 25 part, les flancs d'autre part, à l'aide de poinçons qui ont été immédiatement retirés. [0148] De manière inattendue, ce bandage a résisté à un roulage sur volant à 150 km/h, sous une charge nominale de 400 kg, sans perte de pression pendant plus de 1 500 km, distance au-delà de laquelle le roulage a été stoppé. [0149] Sur un autre bandage pneumatique, on a procédé de la même façon en laissant 30 cette fois en place les objets perforants, pendant une semaine. Le même excellent résultat a été obtenu. 2949714 - 30 - [0150] Sans composition auto-obturante et dans les mêmes conditions que ci-dessus, le bandage pneumatique ainsi perforé perd sa pression en moins d'une minute, devenant totalement inapte au roulage. [0151] On a conduit d'autres part des tests d'endurance sur des bandages pneumatiques 5 conformes à l'invention, identiques aux précédents, mais ayant roulé 750 km, jusqu'à une vitesse de 150 km/h, en laissant cette fois en place les poinçons dans leurs perforations. Après extraction des poinçons (ou expulsion de ces derniers suite au roulage), ces bandages pneumatiques de l'invention ont résisté au roulage sur volant sans perte de pression, dans les mêmes conditions que précédemment (distance l0 parcourue de 1 500 km à une vitesse de 150 km/h et sous une charge nominale de 400 kg). [0152] L'invention n'est pas limitée aux exemples décrits et représentés et diverses modifications peuvent y être apportées sans sortir de son cadre défini par les revendications annexées. 25 30 The carcass reinforcement 7 is in known manner constituted by at least one sheet 2949714 -9 reinforced by so-called radial cables, for example textile or metal, that is to say that these cables are arranged substantially parallel to each other and extend from one bead to the other so as to form an angle between 80 ° and 90 ° with the median circumferential plane (plane perpendicular to the axis of rotation of the tire which is located at mid-distance between the two beads 4 and passes through the middle of the crown reinforcement 6). A sealing layer 10 extends from one bead to the other radially inwardly relative to the carcass reinforcement 7. The tire 1 is such that its inner wall has a self-sealing layer 11. According to a preferred embodiment of the invention, the self-sealing layer 11 covers the sealing layer 10 in the area of the crown 2 of the tire. The self-sealing layer can also extend from the crown zone to mid-flanks (equators) of the tire, or even beyond. The self-sealing layer 11 is covered radially internally by a protective layer 12. The protective layer 12 is a thermoplastic film consisting of a rigid block and flexible block copolymer having the formula - (BR-BS) ri, such as a co-poly (ether-block-amide) (PEBA). For example, such a film may be a film of 20 microns thick made from the raw material PEBAX MP1878 ARKEMA company. This thermoplastic film has a uniaxial extension stress at 100% of strain reported at the initial section of 7.7 MPa. For a film thickness of 20 m, this gives a stiffness of extension to 100% of the order of 1.6 N / cm film; thus the film is practically not opposed to the conformation of the tire. It also has a melting temperature of the polyamide blocks of the order of 195 ° C which allows it to maintain its physical integrity and ensure its function for the temperatures reached during the vulcanization of a tire. Finally, its elongation extension in uniaxial extension and ambient temperature is well above 300%. The protective layer 12 prevents the self-sealing layer contact with the tire manufacturing drum and then with the baking mold of the vulcanization mold. According to one embodiment, the self-sealing layer 11 comprises a styrenic thermoplastic elastomer (TPS) and more than 200 phr of an elastomer extension oil. Styrenic thermoplastic elastomers are thermoplastic elastomers in the form of styrene-based block copolymers. With an intermediate structure between thermoplastic polymers and elastomers, they consist in a known manner of rigid polystyrene blocks connected by flexible elastomer blocks, for example polybutadiene, polyisoprene or poly (ethylene / butylene) blocks. They are often triblock elastomers with two rigid segments connected by a flexible segment. The rigid and flexible segments can be arranged linearly, star or connected. The TPS elastomer is selected from the group consisting of styrene / butadiene / styrene block copolymers (SBS), styrene / isoprene / styrene (SIS), styrene / isoprene / butadiene / styrene (SIBS), styrene / ethylene butylene / styrene (SEBS), styrene / ethylene / propylene / styrene (SEPS), styrene / ethylene / ethylene / propylene / styrene (SEEPS) and mixtures of these copolymers. More preferably, the elastomer is selected from the group consisting of SEBS copolymers, SEPS copolymers and mixtures of these copolymers. The TPS elastomer may constitute the entire elastomer matrix or the majority by weight (preferably more than 50%, more preferably more than 70%) of the latter when it comprises one or more other (s) elastomer (s), thermoplastic or not, for example of the diene type. Examples of such self-sealing layers and their properties are disclosed in FR 2 910 382, FR 2 910 478 and FR 2 925 388. Such a self-sealing layer may be preformed by extrusion of a flat profile to the appropriate dimensions for its application on a manufacturing drum. An exemplary embodiment is presented in document FR 2 925 388. According to another exemplary embodiment, the self-sealing layer 11 consists of an elastomer composition comprising at least, as majority elastomer (preferentially for more than 50 phr), an unsaturated diene elastomer, between 30.degree. and 90 phr of a hydrocarbon resin and a liquid plasticizer of Tg less than -20 ° C, at a rate of between 0 and 60 phr (ie parts by weight per hundred parts of solid elastomer). It has another essential feature of being without load or, at most, of less than 30 pce. By elastomer or "diene" rubber, it is recalled that must be understood, in known manner, an elastomer derived at least in part (i. e. , a homopolymer or a copolymer) of diene monomers (monomers bearing two carbon-carbon double bonds, conjugated or otherwise). These diene elastomers can be classified into two categories, saturated or unsaturated. The term "unsaturated" (or "essentially unsaturated") diene elastomer is understood herein to mean a diene elastomer derived at least in part from conjugated diene monomers and having a level of units or units derived from conjugated dienes which is greater than 30% ( % by moles); Thus, diene elastomers such as butyl rubbers or copolymers of dienes and alpha-olefins of the EPDM type which can be termed "saturated" or "essentially saturated" diene elastomers are excluded from this definition. of their reduced level of units of diene origin (always less than 15 mol%). Preferably, an unsaturated diene elastomer is used in which the content (mol%) of units of diene origin (conjugated dienes) is greater than 50%, such a diene elastomer being more preferably chosen from the group consisting of polybutadienes. (BR), natural rubber (NR), synthetic polyisoprenes (IRs), butadiene (eg butadiene-styrene or SBR) copolymers, isoprene copolymers (of course, other than butyl rubber), and mixtures of such elastomers. In contrast to diene elastomers of the liquid type, the unsaturated diene elastomer of the composition is by definition solid. Preferably, its number-average molecular weight (Mn) is between 100,000 and 5,000,000, more preferably between 200,000 and 4,000,000 g / mol. The Mn value is determined in a known manner, for example by SEC: tetrahydrofuran solvent; temperature 35 ° C; concentration 1 g / 1; flow rate 1 ml / min; filtered solution on 0.45 m porosity filter before injection; Moore calibration with standards (polyisoprene); set of 4 columns "WATERS" in series ("STYRAGEL" HMW7, HMW6E, and 2 HT6E); differential refractometer detection ("WATERS 2410") and its associated operating software 30 ("WATERS EMPOWER"). More preferably, the unsaturated diene elastomer of the composition of the self-sealing layer is an isoprene elastomer. By "isoprene elastomer" is meant in known manner a homopolymer or copolymer of isoprene, in other words a diene elastomer selected from the group consisting of natural rubber (NR), synthetic polyisoprenes ( IR), butadiene-isoprene copolymers (BIR), styrene-isoprene copolymers (SIR), styrene-butadiene-disoprene copolymers (SBIR) and mixtures of these elastomers. This isoprene elastomer is preferably natural rubber or synthetic cis-1,4 polyisoprene; among these synthetic polyisoprenes, polyisoprenes having a content (mol%) of cis-1,4 bonds greater than 90%, more preferably still greater than 95%, in particular greater than 98%, are preferably used. The unsaturated diene elastomer above, in particular isoprenic elastomer such as natural rubber, may constitute the entire elastomer matrix or the majority by weight (preferably for more than 50%, more preferably for more than 70%). of the latter when it comprises one or more other elastomer (s), diene or non-dienic, for example of the thermoplastic type. In other words, and preferably in the composition, the level of unsaturated diene elastomer (solid), in particular of isoprene elastomer such as natural rubber, is greater than 50 phr, more preferably greater than 70 phr. More preferably still, this level of unsaturated diene elastomer, in particular of isoprene elastomer such as natural rubber, is greater than 80 phr. According to a particular embodiment, the above unsaturated diene elastomer, especially when it is an isoprene diene elastomer such as natural rubber, is the only elastomer present in the self-sealing composition. . But it could also, according to other possible embodiments, be associated with other elastomers (solid) minority by weight, whether unsaturated diene elastomers (for example BR or SBR) or even saturated ( for example butyl), or elastomers other than diene, for example thermoplastic styrene elastomers (TPS), for example selected from the group consisting of styrene / butadiene / styrene block copolymers (SBS), styrene / isoprene / styrene ( SIS), styrene / butadiene / isoprene / styrene (SBIS), styrene / isobutylene / styrene (SIBS), styrene / ethylene / butylene / styrene (SEBS), styrene / ethylene / propylene / styrene (SEPS), styrene / ethylene / ethylene / propylene / styrene (SEEPS) and mixtures of these copolymers. Surprisingly, this unsaturated diene elastomer, which is not loaded (or very weakly charged), has been found, after adding a thermoplastic hydrocarbon resin in the narrow range recommended, to fulfill the function of an effective self-sealing composition, as explained in detail in the following 5 of the presentation. The second essential constituent of the self-sealing composition is a hydrocarbon resin. The term "resin" is reserved in the present application, by definition known to those skilled in the art, to a compound which is solid at room temperature (23 ° C.), as opposed to a liquid plasticizer such as an oil. The hydrocarbon resins are polymers well known to those skilled in the art, essentially based on carbon and hydrogen, used in particular as plasticizers or tackifying agents in polymeric matrices. They are inherently miscible (i. e. , compatible) at the levels used with the polymer compositions to which they are intended, so as to act as true diluents. They have been described for example in the book entitled "Hydrocarbon Resins" by R. Mildenberg, M. Zander and G. Collin (New York, VCH, 1997, ISBN 3-527-28617-9) whose chapter 5 is devoted to their applications, in particular in pneumatic rubber (5. 5. "Rubber Tires and Mechanical Goods. They can be aliphatic, cycloaliphatic, aromatic, hydrogenated aromatic, aliphatic / aromatic type that is to say based on aliphatic and / or aromatic monomers. They may be natural or synthetic, whether or not based on petroleum (if so, also known as petroleum resins). Their glass transition temperature (Tg) is preferably greater than 0 ° C., especially greater than 20 ° C. (most often between 30 ° C. and 95 ° C.). In known manner, these hydrocarbon resins can also be called thermoplastic resins in the sense that they soften by heating and can be molded. They can also be defined by a point or softening point, the temperature at which the product, for example in powder form, agglutinates; this datum tends to replace the melting point, which is rather poorly defined, of resins in general. The softening temperature of a hydrocarbon resin is generally about 50 to 60 ° C higher than the Tg value. In the composition of the self-sealing layer, the softening temperature of the resin is preferably greater than 40 ° C (in particular between 40 ° C and 140 ° C), more preferably greater than 50 ° C. ° C (especially between 50 ° C and 135 ° C). Said resin is used at a weight ratio of between 30 and 90 phr. Below 30 phr, the anti-puncture performance was found to be insufficient because of excessive rigidity of the composition, whereas beyond 90 phr, there is an insufficient mechanical strength of the material with in addition, a risk of degraded performance at high temperature (typically greater than 60 ° C). For these reasons, the level of resin is preferably between 40 and 80 phr, more preferably still at least 45 phr, especially in a range of 45 to 75 phr. According to a preferred embodiment of the self-sealing layer, the hydrocarbon resin has at least one (any), more preferably all of the following characteristics: - a Tg greater than 25 ° C; a softening point greater than 50 ° C. (in particular between 50 ° C. and 135 ° C.); a number-average molecular mass (Mn) of between 400 and 2000 g / mol; A polymolecularity index (Ip) of less than 3 (booster: Ip = Mw / Mn with Mw weight average molecular weight). More preferably, this hydrocarbon resin has at least one (any), more preferably all of the following characteristics: - a Tg between 25 ° C and 100 ° C (especially between 30 ° C and 90 ° C); A softening point above 60 ° C, in particular between 60 ° C and 135 ° C; an average mass M n of between 500 and 1500 g / mol; a polymolecularity index Ip of less than 2. Tg is measured according to ASTM D3418 (1999). The softening point is measured according to ISO 4625 ("Ring and Bali" method). The macrostructure (Mw, Mn and Ip) is determined by steric exclusion chromatography (SEC): solvent tetrahydrofuran; temperature 35 ° C; concentration 1 g / 1; flow rate 1 ml / min; filtered solution on 0.45 m porosity filter before injection; calibration of 2949714 Moore with polystyrene standards; set of 3 columns "WATERS" in series ("STYRAGEL" HR4E, HR1 and HRO. 5); differential refractometer detection ("WATERS 2410") and its associated operating software ("WATERS EMPOWER"). As examples of such hydrocarbon resins, mention may be made of those selected from the group consisting of homopolymer or copolymer resins of cyclopentadiene (abbreviated to CPD) or dicyclopentadiene (abbreviated to DCPD), the resins of homopolymer or terpene copolymer, C5 homopolymer or copolymer resins and mixtures of these resins. Among the above copolymer resins, mention may be made more particularly of those selected from the group consisting of (D) CPD / vinylaromatic copolymer resins, (D) CPD / terpene copolymer resins, copolymer resins (D) and ) CPD / C5 cut, terpene / vinylaromatic copolymer resins, C5 / vinylaromatic cut copolymer resins, and mixtures of these resins. The term "terpene" here combines in a known manner the alpha-pinene, beta-pinene and limonene monomers; preferably, a limonene monomer is used which is in a known manner in the form of three possible isomers: L-limonene (laevorotatory enantiomer), D-limonene (dextrorotatory enantiomer), or the dipentene, racemic of the dextrorotatory and levorotatory enantiomers. . Suitable vinylaromatic monomers are, for example, styrene, alpha-methylstyrene, ortho-methylstyrene, meta-methylstyrene, para-methylstyrene, vinyl-toluene, parattiobutylstyrene, methoxystyrenes, chlorostyrenes and hydroxystyrenes. , vinylmesitylene, divinylbenzene, vinylnaphthalene, any vinylaromatic monomer from a C9 cut (or more generally from a C8 to C10 cut). More particularly, mention may be made of the resins selected from the group consisting of homopolymer resins (D) CPD, CPD / styrene copolymer resins (D), polylimonene resins, limonene copolymer resins / styrene, limonene / D (CPD) copolymer resins, C5 / styrene cut copolymer resins, C5 / C9 cut copolymer resins, and mixtures of these resins. All the above resins are well known to those skilled in the art and commercially available, for example sold by the company DRT under the name "Dercolyte" for polylimonene resins, by Neville Chemical Company. under the name "Super Nevtac" or by Kolon under the name "Hikorez" for C5 / styrene resins or resins 2949714 -16- C5 / C9 cut, or by the company Struktol under the name "40 MS" or " 40 NS "or by the company Exxon Mobil under the name" Escorez "(mixtures of aromatic and / or aliphatic resins). The self-sealing composition has the essential feature of comprising in addition, at a rate of less than 60 phr (in other words between 0 and 60 phr), a liquid plasticizing agent (at 23 ° C.) said " at low Tg "whose function is in particular to soften the matrix by diluting the diene elastomer and the hydrocarbon resin, improving in particular the performance of" cold "self-sealing (that is to say typically for a temperature less than 0 ° C); its Tg is by definition less than -20 ° C, it is preferably less than -40 ° C. Any liquid elastomer, any extender oil, whether of aromatic or non-aromatic nature, more generally any liquid plasticizer known for its plasticizing properties vis-à-vis elastomers, especially diene, is usable . At room temperature (23 ° C.), these plasticizers or these oils, more or less viscous, are liquids (that is to say, as a reminder, substances having the capacity to eventually take on the shape of their containers. ), in contrast to hydrocarbon resins which are by nature solid at room temperature. In particular, low number average molecular weight (Mn) liquid elastomers, typically between 300 and 90,000, more generally between 400 and 50,000, for example in the form of depolymerized natural rubber, BR, SBR, are suitable. or liquid IRs, as described, for example, in the aforementioned US Pat. Nos. 4,913,209, 5,085,942 and 5,295,525. Can also be used mixtures of such liquid elastomers with oils as described below. [0084] Extension oils are also suitable, in particular those chosen from the group consisting of polyolefin oils (that is to say derived from the polymerization of olefins, monoolefins or diolefins), paraffinic oils, oils and the like. naphthenic (low or high viscosity, hydrogenated or not), aromatic oils or DAE (Distillate Aromatic Extracts), oils MES (Medium Extracted 30 Solvates), oils TDAE (Treated Distillate Aromatic Extracts), mineral oils, oils Vegetables (and their oligomers, e. boy Wut. rapeseed, soybean and sunflower oils) and mixtures of these oils. According to one particular embodiment, a polybutene type oil is used, for example a polyisobutylene oil (abbreviated to "PIB"), which has demonstrated an excellent compromise of properties compared to the other oils tested. , in particular to a conventional oil of the paraffinic type. By way of examples, PIB oils are sold in particular by UNIVAR under the name "Dynapak Poly" (e. boy Wut. "Dynapak Poly 190"), by BASF under the names "Glissopal" (e. boy Wut. "Glissopal 1000") or "Oppanol" (e. boy Wut. "Oppanol B12"); paraffinic oils are marketed for example by EXXON under the name "Telura 618" or by Repsol under the name "Extensol 5l". Also suitable as liquid plasticizers are ethers, esters, phosphates and sulphonates plasticizers, more particularly those chosen from esters and phosphates. As preferred phosphate plasticizers include those containing between 12 and 30 carbon atoms, for example trioctyl phosphate. As preferred ester plasticizers, mention may be made in particular of the compounds chosen from the group consisting of trimellitates, pyromellitates, phthalates, 1,2-cyclohexane dicarboxylates, adipates, azela- lates, sebacates and glycerol triesters. and mixtures of these compounds. Among the triesters above, mention may be made, as preferential glycerol triesters, of those consisting mainly (for more than 50%, more preferably for more than 80% by weight) of a C18 unsaturated fatty acid; that is, a fatty acid selected from the group consisting of oleic acid, linoleic acid, linolenic acid and mixtures of these acids. More preferably, whether of synthetic or natural origin (for example vegetable oils of sunflower or rapeseed), the fatty acid used is more than 50% by weight, more preferably still more than 80% by weight. % by weight of oleic acid. Such high oleic acid triesters (trioleates) are well known, they have been described for example in the application WO 02/088238 (or US 2004/0127617), as plasticizers in treads for tires. The number-average molecular mass (Mn) of the liquid plasticizer is preferably between 400 and 25,000 g / mol, more preferably between 800 and 10,000 g / mol. For masses Mn too low, there is a risk of migration of the plasticizer outside the composition, while too large masses can cause excessive stiffening of this composition. A mass M n between 1000 and 4000 g / mol has proved to be an excellent compromise for the intended applications, in particular for use in a tire. The number-average molecular mass (Mn) of the plasticizer can be determined in known manner, in particular by SEC, the sample being solubilized beforehand in tetrahydrofuran at a concentration of approximately 1 g / l; then the solution is filtered on 0.451 μm porosity filter before injection. The apparatus is the "WATERS alliance" chromatographic chain. The elution solvent is tetrahydrofuran, the flow rate is 1 ml / min, the temperature of the system is 35 ° C. and the analysis time is 30 minutes. We use a set of two columns "WATERS" of denomination "STYRAGEL HT6E". The injected volume of the solution of the polymer sample is 100 l. The detector is a differential refractometer "WATERS 2410" and its associated chromatographic data exploitation software is the "WATERS MILLENNIUM" system. The calculated average molecular weights are relative to a calibration curve made with polystyrene standards. In summary, the liquid plasticizer is preferably selected from the group consisting of liquid elastomers, polyolefin oils, naphthenic oils, paraffinic oils, DAE oils, MES oils, TDAE oils, mineral oils, vegetable oils, plasticizers ethers, ester plasticizers, phosphate plasticizers, sulphonate plasticizers and mixtures of these compounds. More preferably, this liquid plasticizer is selected from the group consisting of liquid elastomers, polyolefin oils, vegetable oils and mixtures of these compounds. Those skilled in the art will know, in the light of the description and the following exemplary embodiments, to adjust the amount of liquid plasticizer according to the particular conditions of use of the self-sealing composition, in particular the tire in which it is intended to be used. [0091] Preferably, the level of liquid plasticizer is in a range of 5 to 40 phr, more preferably in a range of 10 to 30 phr. Below the minimum indicated, the elastomeric composition may have too rigidity for some applications while beyond the maximum recommended, there is a risk of insufficient cohesion of the composition and degraded auto-sealing properties. The composition of the self-sealing layer has the essential characteristic of being unloaded or very weakly loaded, that is to say of having from 0 to less than 30 phr of load. By charge, here is meant any type of charge, whether it is reinforcing (typically nanometric particles, of average size by weight preferably less than 500 nm, especially between 20 and 200 nm) or that it is non-reinforcing or inert (typically with micrometric particles, of average size in weight greater than 5 to 1 m, for example between 2 and 200 m). These fillers, reinforcing or not, are essentially there to give dimensional stability, that is to say a minimum mechanical strength to the final composition. The composition is preferably all the less so that the filler is known as a reinforcing agent with respect to an elastomer, especially an isoprene elastomer such as natural rubber. An excessively high amount, especially greater than 30 phr, no longer makes it possible to achieve the minimum required properties of flexibility, deformability and creepability. For these reasons, the composition preferably comprises 0 to less than 20 phr, more preferably 0 to less than 10 phr of charge. Examples of fillers known to be reinforcing by a person skilled in the art include, in particular, nanoparticles of carbon black or of a reinforcing inorganic filler, or a blend of these two types of filler. As carbon blacks, for example, all carbon blacks, especially blacks of the HAF, ISAF, SAF, GPF type conventionally used in tires (so-called pneumatic grade blacks) are suitable. Among the latter, mention will be made more particularly of carbon blacks of (ASTM) grade 300, 600 or 700 (for example N326, N330, N347, N375, N683, N772). Suitable reinforcing inorganic fillers are, in particular, mineral fillers of the silica (SiO 2) type, in particular precipitated or fumed silica having a BET surface area of less than 450 m 2 / g, preferably from 30 to 400 m 2 / g. As examples of fillers known as non-reinforcing or inert by those skilled in the art, mention will be made especially of natural calcium carbonate (chalk) or synthetic carbonates, of synthetic or natural silicates (such as kaolin, talc, mica), milled silicas, titanium oxides, aluminas or aluminosilicates. As examples of lamellar fillers, mention may also be made of graphite particles. Coloring or colored fillers may advantageously be used to color the composition according to the desired color. The physical state under which the charge is presented is indifferent, whether in the form of powder, microbeads, granules, beads or any other suitable densified form. Of course, charge is also understood to mean mixtures of different fillers, reinforcing and / or non-reinforcing. Those skilled in the art will, in the light of the present disclosure, adjust the formulation of the self-sealing composition to achieve the desired property levels and adapt the formulation to the specific application contemplated. According to a particular and advantageous embodiment, if a reinforcing filler is present in the self-sealing composition, its content is preferably less than 5 phr (ie between 0 and 5 phr), in particular less than 2 phr. (between 0 and 2 phr). Such rates have proved particularly favorable to the method of manufacture of the composition, while offering the latter excellent self-sealing performance. More preferably, a level of between 0.5 and 2 phr, particularly when it is carbon black, is used. The basic constituents of the self-sealing layer previously described, namely unsaturated diene elastomer, plasticizing hydrocarbon resin, liquid plasticizer and optional filler alone are sufficient for the self-sealing composition to fully fulfill its anti-puncture function. vis-à-vis the tires in which it is used. However, various other additives may be added, typically in small amounts (preferably at levels of less than 20 phr, more preferably less than 15 phr), such as, for example, protective agents such as anti-UV, anti- oxidizing agents or antiozonants, various other stabilizers, coloring agents advantageously used for coloring the self-sealing composition. Depending on the intended application, fibers, in the form of short fibers or pulp, could possibly be added to give more cohesion to the self-sealing composition. According to a preferred embodiment, the self-sealing composition further comprises a system for crosslinking the unsaturated diene elastomer. This crosslinking system is preferably a sulfur-based crosslinking system, in other words a so-called "vulcanization" system. The sulfur vulcanization system preferably comprises, as a vulcanization activator, a guanidine derivative, that is, a substituted guanidine. The substituted guanidines are well known to those skilled in the art (see, for example, WO 00/05300): non-limiting examples are N, N'-diphenylguanidine (abbreviated as "DPG"), triphenylguanidine or still di-otolylguanidine. DPG is preferably used. In this vulcanization system, for optimum self-sealing performance, the sulfur content is preferably between 0.1 and 1.5 phr, in particular between 0.2 and 1.2 phr (by between 0.2 and 1.0 phr) and the level of guanidine derivative is itself between 0 and 1.5 phr, in particular between 0 and 1.0 phr (especially in a range from 0.2 to 0.5 phr). [0107] Said system does not require the presence of a vulcanization accelerator. According to a preferred embodiment, the composition may therefore be devoid of such an accelerator, or at most less than 1 phr, more preferably less than 0.5 phr. If such an accelerator is used, there may be mentioned as an example any compound (primary or secondary accelerator) capable of acting as an accelerator for vulcanizing diene elastomers in the presence of sulfur, in particular thiazole accelerators and their derivatives, accelerators thiuram types, zinc dithiocarbamates. According to another advantageous embodiment, the above vulcanization system may be free of zinc or zinc oxide (known as vulcanization activators). According to another possible embodiment of the self-sealing layer, it is also possible to use a sulfur donor in place of the sulfur itself; sulfur donors are well known to those skilled in the art. Typically, the amount of such a sulfur donor will preferably be adjusted between 0.5 and 10 phr, more preferably between 1 and 5 phr, so as to achieve the preferential equivalent sulfur levels indicated above. After curing, a vulcanization system as described above provides sufficient cohesion to the composition, without giving it true vulcanization: the measurable crosslinking, via a conventional swelling method known to those skilled in the art, it is close to the detection threshold. In addition to the elastomers previously described, the self-sealing composition could also comprise, still in a minority weight fraction relative to the unsaturated diene elastomer, polymers other than elastomers, such as, for example, polymers. thermoplastics compatible with the unsaturated diene elastomer. The composition of the self-sealing layer described above may be manufactured by any appropriate means, for example by mixing and / or kneading in paddle or cylinder mixers, until an intimate and homogeneous mixture is obtained. of its different components. However, the following manufacturing problem can arise: in the absence of filler, or at least a significant amount of filler, the composition is weakly cohesive. This lack of cohesion may be such that the stickiness of the composition, due moreover to the presence of a relatively high content of hydrocarbon resin, is not compensated and prevails; it then follows a risk of parasitic bonding on the mixing tools, which can be unacceptable under conditions of industrial implementation. In order to overcome the above problems, the self-sealing composition, when it comprises a vulcanization system, may be prepared according to a method comprising the following steps: a) a masterbatch comprising at least one minus the unsaturated diene elastomer and between 30 and 90 phr of the hydrocarbon resin, by mixing these various components in a mixer, at a temperature or a temperature called "hot mixing temperature" or "first temperature" which is greater than the softening temperature of the hydrocarbon resin; b) then incorporating at least the masterbatch at least the crosslinking system, by mixing the whole, in the same mixer or in a different mixer, at a temperature or a temperature called "second temperature" which is kept below 100 ° C, for obtaining said self-sealing composition. The first and second temperatures above are of course those of the masterbatch and the self-sealing composition, respectively, measurable in situ and not the setpoint temperatures of the mixers themselves. By "masterbatch" (or "masterbatch") is meant here by definition the mixture of at least the diene elastomer and the hydrocarbon resin, a precursor mixture of the self-regulating composition. final seal, ready for use. The liquid plasticizer may be incorporated at any time, in whole or in part, especially during the manufacture of the masterbatch itself (in this case, before, during or after incorporation of the hydrocarbon resin into the diene elastomer. ), "hot" (that is to say, at a temperature above the softening temperature of the resin) as at a lower temperature, or for example after manufacture of the masterbatch (in this case, before, during or after after addition of the crosslinking system). Various additives may be incorporated into this masterbatch, whether for the masterbatch itself (for example a stabilizing agent, a coloring or anti-UV agent, an antioxidant, etc.). ) or the final self-sealing composition for which the masterbatch is intended. Such a process has proved particularly well suited to the rapid manufacture, under industrially acceptable processing conditions, of a high performance self-sealing composition, this composition possibly comprising high levels of hydrocarbon resin without requiring in particular the use of a liquid plasticizer at a particularly high rate. It is during the hot mixing step a) that the diene elastomer 20 is brought into contact with the hydrocarbon resin for manufacture of the masterbatch. In the initial state, that is to say before contact with the elastomer, the resin may be in the solid state or in the liquid state. Preferably, for better mixing, the solid diene elastomer is brought into contact with the hydrocarbon resin in the liquid state. It suffices for this to heat the resin to a temperature above its softening temperature. Depending on the type of hydrocarbon resin used, the temperature of hot mixing is typically greater than 70 ° C, most often greater than 90 ° C, for example between 100 ° C and 150 ° C. It is preferred to introduce, at least in part, the liquid plasticizer during step a) of manufacturing the masterbatch itself, more preferably in this case 30 at the same time as the hydrocarbon resin, either after introduction of the latter. According to a particularly advantageous embodiment, a mixture of the hydrocarbon resin and the liquid plasticizer may be prepared prior to incorporation into the diene elastomer. Step b) of incorporating the crosslinking system is conducted at a temperature preferably below 80 ° C, moreover preferably lower than the softening temperature of the resin. Thus, depending on the type of hydrocarbon resin used, the mixing temperature of step b) is preferably less than 50 ° C, more preferably between 20 ° C and 40 ° C. Between steps a) and b) above can be inserted, if necessary, an intermediate step of cooling the masterbatch to bring its temperature to a value below 100 ° C, preferably below 80 ° C, in particular less than 10 the softening temperature of the resin, this before introduction (step b)) of the crosslinking system in the masterbatch previously prepared. When a filler such as carbon black is used, it may be introduced during step a), that is to say at the same time as the unsaturated diene elastomer and the hydrocarbon resin, or well in step b) i.e. at the same time as the crosslinking system. It has been found that a very small proportion of carbon black, preferably between 0.5 and 2 phr, further improves the mixing and the manufacture of the composition, as well as its final extrudability. The step a) of manufacturing the masterbatch is preferably carried out in a screw mixer-extruder as schematized for example in a simple manner in FIG. 3. FIG. 3 shows a screw extruder-mixer 20 essentially comprising a screw (for example a single-screw) for extrusion 21, a first dosing pump 22 for the diene elastomer (solid) and at least one a second metering pump 23 for the resin (solid or liquid) and the liquid plasticizer. The hydrocarbon resin and the liquid plasticizer may be introduced for example by means of a single metering pump, if they have already been mixed beforehand, or introduced separately by means of a second pump and third pump (third pump not shown in Figure 3 for simplification), respectively. The dosing pumps 22, 23 allow to increase the pressure while maintaining the control of the dosage and the initial characteristics of the materials, the dissociation of the dosing functions (elastomer, resin and liquid plasticizer) and mixing also providing better control of the process. The products, pushed by the extrusion screw, are intimately mixed under the very high shear provided by the rotation of the screw, thus progressing through the mixer, for example up to a portion 24 called "chopper-homogenizer", zone at the exit of which the final masterbatch thus obtained, progressing in the direction of the arrow F, is finally extruded through a die 26 for extruding the product to the desired dimensions. The masterbatch thus extruded, ready to be used, is then transferred and cooled for example on an external cylinder mixer for introducing the crosslinking system and the optional charge, the temperature inside said external mixer being maintained. less than 100 ° C, preferably less than 80 ° C, and moreover preferably being lower than the softening temperature of the resin. Advantageously, the above cylinders are cooled, for example by circulation of water, at a temperature below 40 ° C., preferably below 30 ° C., so as to avoid any parasitic bonding of the composition onto the walls of the mixer. . [0128] It is possible to directly shape the masterbatch at the outlet of the extrusion device 20 to facilitate its transport and / or its installation in the external mixer. It is also possible to use a continuous feed of the external roller mixer. With the specific device and the preferred method described above, it is possible to prepare the composition of the self-sealing layer under satisfactory industrial conditions, without risk of pollution of the tools due to parasitic bonding of the composition. on the walls of the mixers. The sealing layer 10 (thickness 0.7 to 0.8 mm) in a particular embodiment is based on butyl rubber and has a conventional formulation for an inner liner ("inner liner") which defines usually, in a conventional tire, the radially inner face of the tire for protecting the carcass reinforcement from the diffusion of air from the interior space to the tire. This airtight layer 10 therefore makes it possible to swell and pressurize the tire 1; its sealing properties enable it to guarantee a relatively low rate of pressure loss, making it possible to maintain the swollen bandage, in normal operating condition, for a sufficient duration, normally of several weeks or several months. The pneumatic tire of FIG. 1 can be manufactured, as shown in FIG. 2, by incorporating a self-sealing layer 11 into an unvulcanized blank of tire 1 using a manufacturing drum and other techniques common in the manufacture of pneumatic tires. More specifically, the radially innermost protective layer 12 is applied first to the manufacturing drum 15. This protective layer 12 may be wrapped around the manufacturing drum 15 and then welded. We can also put in place a protective sleeve welded beforehand. Then, all the other usual components of the tire are successively applied. Referring to FIG. 2, the self-sealing layer 11 is disposed directly on the protective layer 12. This layer has been previously pre-formed by any known technique, for example extrusion or calendering. Its thickness is preferably greater than 0.3 mm, more preferably between 0.5 and 10 mm (in particular for tires of passenger vehicles between 1 and 5 mm). The sealing layer 10 is then put in place on the self-sealing layer, followed by the carcass ply 8. In a two-stage manufacturing process, the tire blank is then shaped to take the form of a torus. The protective layer 12 consisting of a composition based on a PEBA film has a sufficiently low stiffness, a sufficient uniaxial and biaxial extensibility and is sufficiently bonded to the surface of the self-sealing layer due to the tackiness of this layer. to follow the movements of the tire blank without detaching or tearing. After shaping, the crown plies and the tread are placed on the tire blank. The thus completed blank is placed in a baking mold and is vulcanized. During vulcanization, the protective layer protects the mold's cooking membrane from contact with the self-sealing layer. [0135] At the outlet of the baking mold, the protective layer 12 remains attached to the self-sealing layer 11. This protective layer has no cracks or tears and peels off without any difficulty from the baking membrane. The tire of Figure 1 can also be manufactured using a rigid core imposing the shape of the inner cavity of the bandage. In this process, the protective layer is then applied first to the surface of the core and then to all the other constituents of the tire. The application on the kernel is performed in the order required by the final architecture. The constituents of the tire are placed directly in their final place, without undergoing any conformation at any time of manufacture. This confection can in particular use the devices described in patent EP 0 243 851 for laying the son of the carcass reinforcement, EP 0 248 301 for laying the crown reinforcements and EP 0 264 600 for laying the rubber gums. The tire may be molded and vulcanized as disclosed in US Patent 4,895,692. The presence of the protective layer makes it possible, as in the case of the baking membrane, to easily separate the tire from the core at the end of the vulcanization phase. The self-sealing layer 10 shown in Figure 1 corresponds to the second embodiment described above. This layer consists of a self-sealing composition comprising the three essential constituents that are natural rubber (100 phr), about 50 phr of hydrocarbon resin ("Escorez 2101" from the company Exxon Mobil - softening point equal to about 90 ° C.) and about 15 phr of liquid polybutadiene ("Ricon 154" from Sartomer Cray Valley - Mn equal to about 5200); it also comprises a very small amount (1 phr) of carbon black (N772). The above self-sealing composition was prepared using a single-screw extruder (L / D = 40) as schematized in FIG. 3 (previously commented on above); the mixture of the three basic constituents (NR, resin and liquid plasticizer) was made at a temperature (between 100 and 130 ° C) higher than the softening temperature of the resin. The extruder used consisted of two different feeds (fremates) (NR on the one hand, resin and plasticizer liquid on the other hand premixed at a temperature of about 130 to 140 ° C.) and a liquid injection pump under pressure for the resin / liquid plasticizer mixture (injected at a temperature of about 100 to 110 ° C); when the elastomer, the resin and the liquid plasticizer are thus intimately mixed, it has been found that the parasitic tackiness of the composition decreases very significantly. Similar results were obtained by using as a self-sealing layer a composition comprising a styrene thermoplastic elastomer TPS, as previously described. The above extruder was provided with a die for extruding the masterbatch to the desired dimensions to an external cylinder mixer for final incorporation of the other components, namely the vulcanization system. sulfur (for example 0.5 or 1.2 phr) and DPG (for example 0.3 phr) and carbon black (at a rate of 1 phr), at a low temperature maintained at a value of less than +30. ° C (cooling of the cylinders by circulation of water). The self-sealing layer 11, thus disposed between the sealing layer 10 and the tire cavity, makes it possible to provide the tire with an effective protection against pressure losses due to accidental perforations, by permitting the automatic sealing of these tires. perforations. If a foreign object such as a nail passes through the structure of the tire, for example a wall such as a sidewall 3 or the top 6 of the tire 1, the composition serving as a self-sealing layer undergoes several stresses. In response to these constraints, and due to its advantageous properties of deformability and elasticity, said composition creates a tight contact zone all around the body. Regardless of whether the contour or profile of the latter is uniform or regular, the flexibility of the self-sealing composition allows it to interfere in openings of minimal size. This interaction between the self-sealing composition and the foreign body gives a seal to the area affected by the latter. In case of removal, accidental or voluntary, the foreign body, a perforation remains: it is likely to create a more or less significant leak, depending on its size. The self-sealing composition, subjected to the effect of the hydrostatic pressure, is sufficiently flexible and deformable to seal, by deforming, the perforation, preventing leakage of inflation gas. In the case of a pneumatic tire in particular, it has been found that the flexibility of the self-sealing composition makes it possible to easily withstand the forces of the surrounding walls, even during the phases of deformation of the loaded tire and while driving. A particular problem can be encountered during removal of the foreign body 30 after a longer or shorter running. In such a case, when driving, the nail or foreign body is subjected to high stresses which widens the size of the initial crack in the wall of the tire. Accordingly, when the removal of the foreign body is effective, the material of the self-sealing layer, pushed by the inflation pressure of the tire, can pass through the entire wall of the tire to form a protrusion or stopper. outside. This plug usually closes the leak satisfactorily, but it is very exposed outside the tire and its tearing is likely to cause a progressive or instantaneous flattening of the tire. Another consequence of the formation of a plug is to reduce the amount of material of this self-sealing layer inside the tire, it affects the effectiveness of this layer. When a thermoplastic film, such as those comprising a PEBA, is placed on the surface of the self-sealing layer on the side of the internal cavity of the tire 10, this thermoplastic film mechanically reinforces the self-sealing layer and promotes the confinement of the self-sealing material inside the wall of the tire. The crack is then not completely traversed by the material of the self-sealing layer and there is no plug formation on the outside. The very low extension stiffness of these protective films enables them to wrap the penetrating foreign bodies without diminishing the effectiveness of the self-sealing layer. There is thus a real synergy between the self-sealing layer and the protective film comprising PEBA. In tests, tires type tourism type 205/55 R16 (Michelin brand, "Energy 3") were tested. These tires 20 incorporate as previously described a self-sealing layer 11 covered by a protective film comprising PEBA 12. The self-sealing layer has a thickness of 3 mm. On one of the pneumatic tires mounted and inflated, eight perforations 5 mm in diameter were made, through the tread and the crown block on the one hand, the flanks on the other hand, using of punches that were immediately removed. Unexpectedly, this bandage has withstood rolling on a wheel at 150 km / h, under a nominal load of 400 kg, without loss of pressure for more than 1500 km, distance beyond which the rolling has been stopped. On another tire, the procedure was the same, leaving this time in place the perforating objects, for a week. The same excellent result was obtained. Without a self-sealing composition and under the same conditions as above, the tire thus perforated loses its pressure in less than one minute, becoming totally unfit for rolling. We also conducted endurance tests on tires 5 according to the invention, identical to the previous ones, but having driven 750 km, up to a speed of 150 km / h, leaving this once in place the punches in their perforations. After extraction of the punches (or expulsion of the latter following rolling), these tires of the invention have withstood rolling on the flywheel without loss of pressure, under the same conditions as before (distance l0 traveled 1,500 km at a speed 150 km / h and under a nominal load of 400 kg). The invention is not limited to the examples described and shown and various modifications can be made without departing from the scope defined by the appended claims. 25 30