FR2716257A1 - Procédé et dispositif pour attaquer des abris blindés. - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un procédé et un dispositif pour attaquer des abris blindés, notamment des abris de bases aériennes de manière à réaliser une destruction durable de la possibilité d'utilisation de l'abri (11) ou des engins disposés à l'intérieur. A cet effet, il est prévu de faire descendre la sous-munition (23) par un parachute (24) sur un terrain (18) situé à l'avant de l'abri, cette sous-munition étant équipée dans sa partie active d'une tête offensive (28) agissant sensiblement horizontalement, ainsi qe d'un dispositif à capteurs (44) qui détecte l'environnement selon le contour typique d'une région de porte d'abri (16) ou d'une porte coulissante. En cas de détection, la tête offensive (28) est allumée pour endommager au moins les étais de la porte, ou même de perforer cette porte au moyen d'un revêtement de formation de projectile (51).

Description

Procédé et dispositif pour attaquer des abris blindés.

L'invention concerne un procédé pour attaquer des abris blindés de surface, notamment des abris pour engins volants, ainsi qu'un dispositif pour attaquer des abris blindés de surface, notamment des abris pour engins volants.

On connais par le périodique MILITARY TECHNOLOGY 2185 (page 72, milieu de la colonne de gauche) une arme dite anti-abris destinée à attaquer des abris (hangars) blindés de bases aériennes et les engins volants qu'ils contiennent. On prévoit dans ce cas des têtes offensives amenées sous forme de munitions à disperser, équipées d'un dispositif propulseur pour traverser un remblai de terre recouvrant l'abri et de moyens pour attaquer par une charge tandem permettant de perfcrer et ensuite de faire exploser le blindage en béton de l'abri et de détruire ce qui se trouve au-dessous. S'il arrive que la munition à disperser équipée de la charge tandem préalablement orientée n'atterrit pas sur la terre qui recouvre l'abri mais vient frapper directement la porte blindée de l'abri, il faut alors que la charge tandem soit déclenchée directement sans allumage préalable du dispositif propulseur.

Les coûts sur le plan technologique qui permettent la réalisation d'une sous-munition de ce type sont cependant exagérément élevés; alors que par ailleurs on ne peut attendre qu'un effet limité sur la cible car seul un pourcentage relativement faible de sous-munitions à disperser traverse le mur de terre recouvrant l'abri et provoque donc en fait la destruction de cet abri.

Car il n' est guère possible de disposer à l'intérieur de sous-munitions de dimensions typiques, dans des limites raisonnables de coût, un dispositif propulseur dont la puissance soit suffisante, avant son passage à travers la terre, pour qu'elle parvienne jusqu'à la construction en béton sur laquelle la charge de perforation doit exercer son effet. Quand par contre l'allumage de la charge tandem a lieu dans la terre, ctest-à-dire à une certaine distance de l'enveloppe en béton, il ne faut plus s'attendre à la perforation de ce blindage car l'effet de la charge tandem se dissipe largement dans la terre.

Finalement, la possibilité que la munition à disperser équipée de surfaces stabilisatrices mais tombant en chute libre parvienne contre la surface verticale de la porte blindée sous un angle suffisamment obtus pour que la direction de l'effet de la charge tandem ne soit pas déviée par glissement est extrêmement limitée.

Connaissant ces conditions, l'invention a pour but de proposer une arme anti-abris dotée d'une grande efficacité pour un coût admissible et pouvant être réalisée dans les limites des dimensions des sous-munitions.

Selon l'invention, ce but est atteint en ce qui concerne le procédé du fait que l'abri est attaqué par la sous-munition sensiblement horizontalement dans la région de sa porte, et en ce qui concerne le dispositif du fait que la sous-munition larguée en étant freinée aérodynamiquement comprend dans sa charge de combat un revêtement déformable allumé par un capteur.

Pour parvenir à ces solutions, on est parti de la considération selon laquelle la partie la plus vulnérable de l'abri blindé pour engins volants est la région de sa porte, et que cela restera le cas car la porte doit pouvoir être fermée relativement rapidement en cas d'alerte et ne peut donc pas être fortement blindée comme on le désirerait pour des raisons mécaniques et cinématiques; et de cette autre considération selon laquelle la surface plane de la région de la porte qui est typiquement en forme de secteur de cercle peut être acquise, c'est-à-dire reconnue, atteinte et mise hors d'état avec une très forte probabilité, du moins par des dégâts durables, lorsqu'une attaque dirigée sensiblement horizontalement est effectuée depuis la région située à l'avant de la porte de l'abri, et ceci grâce à des mesures relativement limitées en ce qui concerne les capteurs de détection de cible. L'amenée et la dispersion des sous-munition en vue d'une attaque sensiblement horizontale contre une porte d'abri peut être réalisée au moyen d'un porteur sans pilote ou avec pilote; et de préférence au moyen d'un distributeur largué par un avion à une distance de sécurité suffisante de la base aérienne et envoyée grâce à des données de terrain mises en mémoire sur une trajectoire de survol favorable au bombardement au moyen de munitions à disperser. Un tel engin est décrit dans le périodique "Wehrtechnik" 5/1984, page 116, colonne de gauche en haut. La géométrie typique d'une porte d'abri est montrée dans le périodique Internationale WEHRREVUE 5/1983, page 576, colonne de droite en haut. Un parachute ou un ballon peut être utilisé pour la descente freinée aérodynamiquement de la sous-munition. En ce qui concerne sa conception, la sous-munition peut avoir un fonctionnement orienté sur celui d'une mine directive larguée comme une mine aérienne ou sur celui d'une sous-munition à allumeur chercheur descendant en formant des cercles. L'axe d'action du revêtement de formation de projectile de cette dernière est un peu incliné vers le bas par rapport à l'horizontale pour permettre la détection de la porte de l'abri par l'allumeur chercheur et son attaque pendant la descente freinée, même quand des obstacles existent (tels que des murs de protection à une certaine distance à l'avant de la porte).

Selon l'invention, l'allumage de la sous-munition peut n'avoir lieu que lorsqu'elle est descendue au-dessous d'une hauteur limite au-dessus de l'espace situé à l'avant de la porte.

L'invention prévoit de déclencher un allumage modifié formant des éclats quand l'allumage n'a détecté aucune porte d'abri.

La munition descend lentement et l'environnement où elle doit atterrir est détecté en fonction de la présence de caractéristiques typiques de l'environnement d'une porte d'abri et de sa porte coulissante; la tête offensive de la sous-munition étant pivotée sensiblement en direction de l'axe vertical de la région de la porte ou de sa porte coulissante, puis allumée.

L'allumage de la tête offensive, lorsqu'elle est correctement orientée, est réalisé au moyen d'une charge propulsive additionnelle quand elle parvient dans la région de la porte.

La présence d'une porte est déterminée par un capteur passif et l'orientation périphériquedu sommet de la porte ou de l'environnement de la porte par rapport à l'endroit où la sous-munition doit atterrir est déterminée par un capteur actif.

Quand des étais font saillie de la porte de l'abri, leur position est détectée par un capteur actif.

D'autres variantes et d'autres perfectionnements, ainsi que d'autres caractéristiques et avantages de l'invention, apparaitront à la lecture de la description qui suit de modes de réalisation d'une arme anti-abri amenée sous forme d'une munition à disperser, qui exerce son action contre la région de la porte de l'abri dans une direction sensiblement horizontale après une descente freinée, ou pendant la descente.

Sur les dessins:
la figure 1 représente une sous-munition qui descend suspendue à un parachute ainsi qu'une sous-munition ayant déjà atterri et dirigée vers la région de la porte de l'abri, cet abri étant à moitié ouvert,
la figure 2 est une vue latérale de la sous-munition de la figure 1, quand elle est orientée et en position fixe sur le sol, et
la figure 3 représente des conditions de combat de la sous-munition nettement différentes de celles de la figure 1.

L'abri protégé pour engins volants, appelé dans ce qui suit simplement abri 11, se présente en section transversale sensiblement sous la forme d'un secteur de cercle et est constitué essentiellement par une construction en béton précontraint massive et en forme de coquille 12, protégée et camouflée entre des murs de terre 13, et souvent enfoncée également au-dessous d'une couche épaisse de terre 14, ces abris étant disposés individuellement ou en groupes et à l'extrémité d'une piste de circulation d'une base aérienne. L'intérieur 15 d'un tel abri 11 peut être fermé dans la région de la porte 16 de forme semi-circulaire par une porte blindée coulissante 17, constituée dans le mode de réalisation représenté à la figure 1 par deux moitiés 17.1 - 17.2 se déplaçant en sens inverses, de manière que l'engin volant puisse sortir de l'intérieur 2 par la porte 16. Pour assurer cette possibilité de déplacement, la lourde porte coulissante 17 est équipée à l'avant d'étais 19 faisant saillie en direction de l'espace 18 situé à l'avant de l'abri, ces étais servant en particulier à rendre la surface de la porte 17 plus rigide dans sa région centrale qui a une grande surface, et également à maintenir la porte coulissante 17, lorsqu'elle a été coulissée latéralement pour ouvrir la région de passage, dans une position (partie droite de la figure 1) dans laquelle il n'y a pratiquement plus d'appui arrière constitué par la région frontale 20 de la construction 12 de l'abri. Pour remplir cette fonction de soutien mobile, les étais 19 ainsi que la porte coulissante 17 elle-même se déplacent parallèlement à la région 16 de la porte sur des rails 21 s'étendant dans l'espace 18 situé à l'avant. Pour attaquer un tel abri 11, des sous-munitions 23 sont larguées par un porteur 22 à pilote ou sans pilote qui survole la base aérienne, en nombre et selon une orientation géométrique tels qu'au moins quelques unes des sous-munitions 23 qui descendent en étant freinées par exemple par des parachutes 24 viennent atterrir lentement dans l'espace 18 situé à l'avant de l'abri et de ce fait à l'avant de la région 16 de la porte de l'abri. L'environnement de l'endroit 25 où a lieu l'atterrissage est détecté à relativement faible distance au-dessus du sol et sensiblement horizontalement par des capteurs qui sont expliqués plus en détail en référence à la figure 2, de manière à détecter la position relative de l'axe vertical central 26 d'une porte d'abri 16 située à proximité. En ce qui concerne les critères d'évaluation, il est possible d'évaluer en particulier le sommet 27 de la région frontale 20 de l'abri qui est situé normalement et de façon caractéristique entre les murs de terre 13, ce sommet étant en outre facilement détectable par la technique des mesures quand la porte coulissante 17 qui présente une surface métallique importante maintient la région 16 de la porte à l'état fermé. Parmi d'autres critères permettant l'évaluation, on peut utiliser le contour des étais 19 qui font saillie à l'avant de la porte 17, et qui sont situés, notamment quand il s'agit d'une porte coulissante 17 à l'état fermé ou de deux moitiés de porte 17.1, 17.2 à l'état ouvert, symétriquement par rapport à l'axe central 26 de cette porte.

La tête offensive 28 de la sous-munition peut alors être dirigée vers le centre de la région 16 de la porte - ou éventuellement contre le centre d'une porte coulissante 17 d'un seul tenant pouvant être coulissée latéralement par rapport à la région 16 - et ensuite allumée.

L'effet technique de la tête offensive 28 de la sous-munition contre la porte coulissante 17 provoque au moins des dommages durables aux étais 19; avec pour conséquence que les lourdes portes coulissantes 17 ne peuvent plus être déplacées pendant un certain temps et que les engins volants se trouvant sous l'abri 11 ne peuvent plus être utilisés pendant ce temps du fait qu'il est impossible d'ouvrir suffisamment la région 16 de la porte et que les engins ne peuvent plus être protégés vis-à-vis d'éclats ou d'effets d'ondes de pression. Si, en raison d'une évaluation géométrique appropriée des signaux détecteurs l'effet de la tête offensive 28 est dirigé vers l'intérieur 15 de l'abri quand la porte coulissante 17 est ouverte, les dégâts sont alors causés directement et de façon durable aux appareils ou engins auxiliaires disposés dans l'abri.

Comme on peut le voir en détail à la figure 2, la sous-munition 23 de cet exemple de réalisation est constituée essentiellement par un support 29 et par un élément actif 30 fixé de façon articulée sur le support.

Les points d'attache 31 destinés par exemple à un parachute de descente 24 (figure 1) sont disposés de préférence dans une région frontale 32 de la partie active 30 qui est sensiblement cylindrique et qui est montée un peu hors de son centre de gravité massique 33 sur un axe horizontal 34 en pouvant pivoter dans une fourche rotative 35 montée sur le support 29. Lorsque la sous-munition 23 descend en étant suspendue aux points d'accrochage 31, la région arrière 36 pivote et pénètre dans la fourche 35 et la sous-munition 23 (partie centrale supérieure de la figure 1) atterrit avec son support 29 situé à l'avant. Pour assurer son appui sur un terrain inégal, on peut fixer ou monter de façon articulée des jambes d'appui ou d'alignement 37 s'écartant latéralement du support 29, ainsi que cela est connu par la technique des têtes offensives de munitions à disperser pouvant être descendues en douceur (voir GB- A-1 536 065, Fig. 1).

Lorsque le support 29, quand il parvient sur le lieu de son atterrissage 25, est supporté par le sol, la partie active 30 pivote du fait de son montage excentré autour de l'axe central 34 et atteint une position sensiblement horizontale et transversale à l'orientation de la fourche 35. A ce moment peut avoir lieu une séparation du dispositif de freinage aérodynamique; raison pour laquelle on a montré par le mode de réalisation de la figure 2 et de façon symbolique une liaison à effet de séparation 38 qui est activée par exemple par la fourche 35 quand la partie active 30 pivote et atteint sa position active. Sur ce mode de réalisation est montré en outre un commutateur de fin de course 39 qui délivre un signal quand la partie active 30 pivote vers sa position de fonctionnement, sensiblement à angle droit par rapport à l'orientation de la fourche 35 et autour de l'axe 34, pour devenir fixe.

La fourche 35 est en liaison rotative avec un moteur 40, disposé de préférence - éventuellement avec son accumulateur d'énergie 41 dans la région inférieure du support 29 pour assurer par un centre de gravité bien abaissé une orientation favorable et un appui sûr de la sous-munition 23.

Le moteur 40, qui est déclenché par le commutateur 39, fait alors tourner la fourche 45 et de ce fait la partie active 30 autour d'un axe 42 orienté sensiblement verticalement, transversal à l'axe longitudinal 43 de la partie active ainsi que transversal à l'axe de pivotement 34.

La partie active 30 détecte alors radialement par son dispositif capteur 44 l'environnement de l'endroit 25 où elle a atterrit, pour détecter la géométrie typique décrite ci-dessus de la région 16 de la porte d'un abri et des étais 19 qui en font saillie, ainsi que la position relative de l'axe central 26 de la porte.

De préférence, le dispositif détecteur 44 est monté à l'opposé de la région frontale 32 de la tête offensive, c'est-à-dire dans la région arrière 36, de manière qu'il ne soit pas nécessaire, dans la mesure du possible, de réaliser des compromis entre une conformation optimale de la tête offensive 28 et des exigences du dispositif capteur 44. Ce dispositif capteur 44 est constitué par une combinaison de capteurs en vue de la détection passive de la présence d'une porte coulissante 17 (figure 1) - par exemple au moyen d'un capteur magnétique 45 et/ou d'un capteur à infra-rouges 46 - et d'au moins un capteur actif 47 - par exemple un dispositif de localisation à ondes millimétriques ou à rayon laser réfléchi - pour déterminer la distance, c'est-à-dire les conditions géométriques concernant la position du sommet 27 de la porte et des étais en saillie 19 par rapport à l'endroit 25 où la munition a atterri. Dans l'exemple représenté, il est prévu de disposer les capteurs passifs 45, 46 à l'arrière du capteur actif 47 de manière qu'ils puissent être sortis latéralement hors du contour de la partie active 30 de façon que la sous-munition 23 se présente sous un faible volume, mais de manière à constituer une surface active de détection importante dans une orientation fixe par rapport à l'axe longitudinal 43 de la partie active.

A l'arrière des capteurs 45/46/47 est disposé le circuit de traitement de signaux 48 et une batterie 49 (quand l'alimentation en énergie n'est pas réalisée à partir de l'accumulateur 41 du support 29).

La tête offensive 28 comprend à l'avant de son dispositif de fixation 53, qui peut être amorcé par le commutateur d'alignement 39, une charge de combat 50 avec un revêtement de formation de dard 51 et un allumeur de proximité 52 pour le fonctionnement duquel une source d'énergie peut être contenue dans le dispositif de fixation 53.

Les rapports géométriques concernant les dimensions transversales et en hauteur de la région typique 16 d'une porte d'abri sont tels que la détection des étais 19 et de l'axe central 26 de la porte correspond à une puissance de détection la plus favorable pour une distance relativement importante des capteurs 45/46, 47. Donc, pour être certain d'un effet important du revêtement 51 de la tête offensive sur la porte 17 ou à l'intérieur 15 de l'abri quand la porte 17 est ouverte, il est avantageux d'équiper la tête offensive 28 d'une charge propulsive solide 54. Dans le cas d'une détection, celle-ci est allumée par le circuit de traitement de signaux 48 en tant que charge propulsive d'appoint pour le démarrage, à partir de la région arrière 36 de la partie active 30, pour amener la tête offensive 28 dans le plan de la région 16 de la porte jusqu a ce que la charge de combat 50 soit initiée par l'allumeur de proximité 52.

Partant de l'endroit 25 où la sous-munition a atterri, et par une rotation de la partie active 30 effectuée par le moteur dans une section de l'environnement dans laquelle un capteur passif 45/46 a détecté la présence probable d'une région de porte 16 ou même d'une porte coulissante 17, la position périphérique du sommet 27 de la porte est déterminée au moyen du capteur actif 47 par rapport à la partie fixe 29 du support et la position angulaire par rapport à celui-ci des étais en saillie 19 de la porte coulissante est éventuellement déterminée au moyen d'un codeur d'angle 55, par l'intermédiaire du circuit de traitement de signaux 48. Quand l'orientation concernant l'axe central 26 d'une porte a été détectée avec une probabilité suffisante, une nouvelle rotation de la partie active 30 a lieu sur (presque) 1800, de manière que l'axe longitudinal 43 de la partie active soit dirigé avec la tête offensive 28 à l'avant sur le centre de la région 16 de la porte (ou sur le centre d'une porte coulissante 17 d'un seul tenant et déplacée latéralement) et la charge additionnelle 54 est alors allumée en vue de l'attaque. Quand par contre, le dispositif à capteurs 44 n'a pu détecter aucune porte 16 après quelques tours de la partie active 30, le circuit de traitement de signaux 48 allume la charge propulsive 54 de façon "aveugle" de facon à obtenir éventuellement un effet destructeur par la tête offensive 28 et de toute manière à ne laisser aucune sous-munition 23 intacte à l'endroit 25 où elle a atterri.

La figure 3 représente également une cible caractéristique d'une base aérienne se présentant sous la forme d'un abri 11 entouré de murs de terre 13, qui peut être attaqué au moyen d'une sous-munition 23 sensiblement horizontale et orientée vers la région 16 de sa porte, cette sous-munition ayant descendu en étant suspendue à un parachute dans la région du terrain 18 situé à l'avant de la porte 16. La sous-munition 23 est amenée au moyen d'un porteur 22 (représenté sous forme d'un projectile porteur, mais pouvant être également une fusée ou un avion). En ce qui concerne les parachutes 24, il s'agit de parachutes dits tournants, qui sont amenés à tourner pendant la descente par des ouvertures 61 découpées de façon appropriée, et qui sont libérés - après une durée de chute déterminée à partir de leur largage du porteur 22 - hors de l'espace de rangement 62 dans la sous-munition 23 en vue de leur déploiement, par exemple par éjection d'un couvercle 63 recouvrant ledit espace.

Pendant la phase de descente stable sur le plan de la vitesse de chute et de la vitesse de rotation, un support de capteur 64 est déployé de l'intérieur de la sous-munition 23 en direction de l'extérieur de sa surface d'enveloppe, en étant porté par exemple sorti radialement ou pivoté excentriquement; ainsi que cela est décrit plus complètement dans le DE-B- 33 26 876 pour un autre cas d'utilisation d'une telle sous-munition 23. Le support de capteurs 64 est équipé dans ce cas d'au moins un capteur actif 47, notamment d'un détecteur de mesure de distance à laser, dont l'orientation 65 (en tenant compte d'une certaine avance angulaire dans le sens de la rotation 66) est dirigée sensiblement parallèlement à l'axe longitudinal et actif 43 de la sous-munition, qui de son côté est un peu inclinée vers le bas par rapport à l'horizontale.

Dans le mode de réalisation de la figure 3, la sous-munition 23 comprend, en vue de la destruction par perforation de la porte 16, une tête offensive à allumeur chercheur 28, avec un revêtement de formation de projectile 51 dans la charge de combat 50. Cette dernière, après libération par un dispositif de fixation 53, est allumée par le circuit de traitement de signaux 58 quand le capteur 47 a détecté probablement dans la direction d'action 43 de la munition la constellation typique d'une région de porte 16 sous forme d'une surface sensiblement plane, importante et orientée verticalement, qui réfléchit les rayonnements.

Le projectile qui est formé par le revêtement 51 peut traverser la porte de l'abri quand il n'est pas à une distance trop importante de la région 16 de cette porte, et détruire les engins situés derrière.

Quand le dispositif capteur 44 monté sur le support de capteurs 64 comprend en outre un capteur actif 47 orienté dans le sens inverse à la direction d'action de la tête offensive 28, comme on peut le voir à la figure 3, l'ensemble de la région 16 de la porte est à nouveau détecté au moins une fois, comme décrit plus en détail en référence à la figure 1 et à la figure 2, ce qui permet une détermination préalable grossière de la position de l'axe 26. L'information correspondante du capteur ayant été mise en mémoire, on a la possibilité de déterminer un moment de déclenchement d'allumage optimal dès que le capteur 47 fournit ensuite dans l'orientation d'action 65 une information en corrélation avec elle; car on ne doit plus attendre la même information du fait que l'angle de visée de la région 16 de la porte se modifie pendant la descente. Lorsque l'inclinaison de l'axe d'action 43 est fortement inclinée par rapport à l'horizontale (contrairement à ce qui est montré en principe à la figure 3), le capteur 47 qui est dirigé en sens contraire à l'orientation 65 est incliné de façon correcpondante pour maintenir le même angle de visée dans les deux directions.

On peut également envisager (ce qui n'est pas montré sur le dessin) d'effectuer une mesure de hauteur au-dessus du sol de l'endroit 18 située à l'avant de la région 16 de la porte à bord de la sous-munition 23, et de retarder l'allumage de la charge de combat 50 jusqu a ce que la sous-munition 23 soit descendue au-dessous d'une hauteur limite et ait ensuite détecté la région 16 de la porte.

Dans le cas également d'une sous-munition 23 munie d'un revêtement de formation de projectile 51, on peut prévoir conformément aux données montrées à la figure 1 une descente en douceur, c' est-à-dire dont le fonctionnement corresponde à celui d'une mine aérienne.

Avantageusement, on peut déclencher l'allumage pendant la descente à une hauteur minimale au-dessus de l'endroit 18 situé à l'avant de l'abri, sans avoir détecté une région de porte 16, par exemple par l'intermédiaire d'un bras 67. Comme dans ce cas il n'existe aucune cible dure pouvant être perforée par une charge de formation de projectile à une distance efficace, il est avantageux de prévoir une commutation sur une formation d'éclats multiples par un allumage excentré et multiple de la charge de combat 50, ainsi que cela est décrit plus en détail dans l'ancienne demande P 35 44 747.8 du 18.12.1985 de la déposante.

Sur la vue de la figure 3, on peut voir en outre que pour éviter l'emmêlement des cordons de retenue du parachute tournant 24, on peut avantageusement raccorder ce dernier à un ancrage à clapet 69 par l'intermédiaire d'un accouplement rotatif par friction 68, qui est articulé à la coquille de la sous-munition 23 et est rabattu vers le haut quand le parachute 24 est libéré de son espace de rangement 62.

Claims (21)

REVENDICATIONS

1. Procédé pour attaquer des abris blindés aériens, notamment des abris pour engins volants, caractérisé en ce que l'abri est attaqué par une sous-munition sensiblement horizontalement et face à la région de sa porte.

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la sous-munition est équipée d'une charge de formation de projectile allumée par des capteurs, qui descend en étant freinée aérodynamiquement et en tournant dans la région d'une porte d'abri, et qui est allumée lors de l'acquisition d'une porte d'abri par un capteur actif.

3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'allumage n'est déclenché que lorsque la sous-munition a descendu au-dessous d'une hauteur limite au-dessus du terrain situé devant la porte.

4. Procédé selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que l'allumage est déclenché après passage au-dessous d'une hauteur limite.

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce qu'un allumage modifié en vue de la formation d'éclats est déclenché quand aucune porte d'abri n'est acquise au moment de l'allumage.

6. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la sous-munition est descendue en douceur et détecte l'environnement de l'endroit où elle atterrit en direction radiale et en fonction des caractéristiques typiques de la présence d'une région de porte d'abri et de sa porte coulissante, suite à quoi la tête offensive de la sous-munition est pivotée sensiblement en direction de l'axe central vertical de la région de la porte ou de sa porte coulissante et est allumée.

7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce que la tête de combat orientée en vue de l'allumage est amenée dans la région de la porte par une charge auxiliaire.

8. Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce que la présence d'une porte est détectée par un capteur passif et l'orientation périphérique du sommet de la porte ou de la région de la porte par rapport à l'endroit où la sous-munition a atterri est déterminée par un capteur actif.

9. Procédé selon l'une quelconque des revendications 6 à 8? caractérisé en ce que la position d'étais faisant saillie de la porte de l'abri est déterminée par un capteur actif.

10. Dispositif pour attaquer des abris blindés aériens, notamment des abris pour engins volants (11), caractérisé par la descente freinée aérodynamiquement de sous-munitions comprenant un revêtement (51) déformable et allumé par un capteur dans leur charge de combat (50).

11. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce que la sous-munition (23) est équipée d'un parachute tournant (24) et d'un revêtement (51) de formation de projectile, qui peut être allumé par un capteur actif (47) lors de l'acquisition d'une région de porte d'abri (16), ce capteur étant disposé sur un support (64) pouvant être déployé depuis l'intérieur de la sous-munition (23).

12. Dispositif selon la revendication 10 ou 11, caractérisé en ce que la sous-munition (23) est équipée d'un dispositif d'allumage pouvant être commuté en vue de former de multiples éclats.

13. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 10 à 12, caractérisé en ce que la sous-munition (23) est équipée d'un dispositif de déclenchement d'allumage qui répond quand la sous-munition est passée au-dessous d'une hauteur limite.

14. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 10 à 13, caractérisé en ce que le parachute tournant (24) est articulé à la sous-munition (23) par un ancrage à clapet (69).

15. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé par une sous-munition (23) équipée d'un moyen d'atterrissage (parachute 24) et d'un support (29), avec une partie active (30) à tête offensive (28) et à capteurs (45, 46, 47) destinés à la détection d'une porte d'abri (17) ou de la géométrie d'une porte d'abri (16), qui est fixée de façon à pouvoir pivoter périphériquement sur le support (29).

16. Dispositif selon la revendication 15, caractérisé en ce que les capteurs (45, 46, 47) sont montés en étant dirigés en sens contraire sur la partie active (30) de la tête offensive (28).

17. Dispositif selon la revendication 15 ou 16, caractérisé en ce que le support (29) est équipé d'un moteur (40) pour mouvoir la partie active (30) et d'un codeur d'angle (55).

18. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 15 à 17, caractérisé en ce que la partie active (30) est équipée d'un capteur passif (45, 46) pour la détection d'une porte d'abri (17) et d'un capteur actif (45) pour mesurer la géométrie de la porte (17) ou de la région (16) de la porte d'un abri.

19. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 15 à 18, caractérisé en ce que la tête offensive est équipée d'un revêtement à cisaillement (51) et d'une charge d'appoint (54), et est constituée de manière à pouvoir être lancée à partir du support (29).

20. Dispositif selon la revendication 11 et l'une quelconque des revendications 10 et 12 à 14, caractérisé en ce que la sous-munition (23) est équipée d'un capteur (47) dont l'axe d'action (43) est un peu incliné vers le bas par rapport à l'horizontale.

21. Dispositif selon la revendication 20, caractérisé en ce que la sous-munition (23) est équipée d'un autre capteur (47) orienté en sens contraire, dont l'orientation (65) a sensiblement la même inclinaison par rapport à l'horizontale.