FR2515567A1 - Procede de prefabrication d'elements d'ouvrages de maconnerie de moellons de pierre naturelle et produits en resultant - Google Patents

Abstract

PROCEDE PERMETTANT LA PREFABRICATION COMPLETE EN ATELIER D'OUVRAGES DE MACONNERIE. IL CONSISTE A EFFECTUER SUR UNE SURFACE DE REFERENCE PLANE ET HORIZONTALE DES OPERATIONS SUCCESSIVES DE TRACAGE DES CONTOURS DE L'OUVRAGE A REALISER, LA MISE EN PLACE DES COFFRAGES DE BORDURE 1, LA DEPOSE SUR LA SURFACE DE REFERENCE D'UNE PLAQUE DE MOUSSE ELASTIQUE 2 A POUVOIR D'ABSORPTION D'EAU ELEVE, LA MISE EN PLACE DES ELEMENTS 3 A INCORPORER DANS L'OUVRAGE, LA REALISATION DES COFFRAGES DES TABLEAUX ET APPUIS DE FENETRES 4, AINSI QUE CEUX DES RESERVATIONS 5 CONSTITUANT LES CRENEAUX D'ASSEMBLAGE DES ELEMENTS DE MURS ENTRE EUX, LA DEPOSE DES MOELLONS DE PIERRE 7, LE FRACTIONNEMENT DE L'OUVRAGE A L'AIDE D'UN JOINT DE MATIERE SOUPLE 8, LA MISE EN PLACE DE L'ARMATURE METALLIQUE, LA RESERVATION DES SAIGNEES 10 POUR LA COULEE DES POUTRES OU POTEAUX D'ASSEMBLAGE, L'ARROSAGE DE LA PLAQUE DE MOUSSE 2 JUSQU'A SATURATION, LA REPARTITION D'UNE MINCE COUCHE DE SABLE TAMISE ENTRE LES MOELLONS, LA COULEE D'UN MORTIER RICHE DE BETON DE FAIBLE EPAISSEUR ENTRE LES MOELLONS ET LE REMPLISSAGE DU MOULE AVEC DU BETON A 350KG HYDROFUGE. L'INVENTION S'APPLIQUE A LA REALISATION DE TOUS OUVRAGES DE MACONNERIE EN MOELLONS DE PIERRE NATURELLE.

Description

La présente invention concerne les procédés permettant de réaliser en atelier la préfabrication d'éléments de murs de façade ou de soutènement et de murettes à partir de moellons de pierre naturelle.

Les différentes techniques de préfabrication actuellement mises en oeuvre visent à la réalisation de panneaux composites comprenant un parement extérieur de faible épaisseur réalisé à l'aide d'une poudre de pierre naturelle de faible granulométrie ou d'une poudre artificielle imitant la pierre, liée à une couche de béton ou de matériau plastique. La fabrication de ces panneaux en atelier s'effectue généralement sur une table de moulage horizontale sur laquelle est disposée une grille dont le quadril lage correspond aux lignes de jointoiement d'un mur de pierre classique ; après remplissage de chacune des alvéoles de la grille, il est procédé à l'épandage d'une première couche du matériau support et à la mise en place d'une armature métallique, suivie d'une deuxième coulée du dit matériau support.Un autre procédé consiste à répandre sur la couche extérieure encore plastique du matériau support constituant l'amie du panneau, des grains de pierre, opération immédiatement suivie d'une mise en vibration de la table de moulage, les vibrations provoquant la pénétration des grains de pierre et leur incorporation dans le matériau support. Ces différents procédés ne permettent pas l'utilisation de moellons de pierres de dimensions habituellement connues en construction traditionnelle.

Le procédé, suivant l'invention, permet la réalisation complète en atelier d'éléments de murs de façade, de soutènement ou de murette comportant dans leur épaisseur des moellons de pierre naturelle tout en conservant au panneau ainsi réalisé l'aspect de la pose traditionnelle de la pierre de taille, par absence totale de joints verticaux.

La mise en oeuvre d'un élément de mur portant application du procédé, objet de l'invention, s'effectue selon les opérations successives suivantes : -traçage sur une surface plane horizontale de référence de l'ouvrage à réaliser - coffrage des bordures mise en place sur la surface de référence d'une plaque mousse élastique - pose des moellons à partir du bas du panneau en ajustant les angles et les jambages - mise en place des armatures et des boucles de manutention et des éventuelles réservetions mouillage de la plaque de mousse jusqu'à saturation - garnissage des jointoiements des moellons à l'aide de sable tamisé selon une couche de faible épaisseur - coulée d'un mortier riche de béton entre les moellons selon une certaine épaisseur - répartition d'une couche terminale de béton dosé à 350 Kg et hydrofugé - relevage du panneau après prise du béton. La face de l'élément destinée à constituer la face de parement du mur de l'habitation ou de la murette est exempte de toute trace de ciment, grâce au mouillage de la mousse ; les joints débarrassés du sable tamisé par lavage au jet sous pressione/nécessitent aucune retouche ni recharge.

Les dessins annexés illustrent un exemple de réalisation d'une façade d'une maison d'habitation obtenue par la mise en oeuvre du procédé conforme à l'invention. Dans ceux-ci - la figure 1 représente une vue partielle de la façade, fragmentée en quatre éléments constitutifs, - la figure 2,représente une vue de dessus en coupe suivant AA de l'un des éléments, - la figure 3 représente une vue de profil coupe suivant BB de la façade, - la figure 4 représente une vue partielle de l'ensemble des moellons, des linteaux, des coffrages, des tableaux d'ouvertures, des réservations d'assemblage des éléments entre eux et du joint de séparation de ceux-ci avant la coulée du mortier constituant l'élément portant du mur, - la figure 5 représente une vue en coupe à plus grande échelle du coffrage suivant AA, - la figure 6 représente une vue en coupe à plus grande échelle du coffrage suivant CC.

La mise en oeuvre du procédé de fabrication d'un pan de mur d'une maison d'habitation illustré partiellement en figure 1 s'effectue selon les opérations suivantes décrites dans l'ordre de leur succession - traçage sur une surface de référence horizontale de parfaite planéité, des contours extérieurs de l'élément à réaliser, - mise en place sur ces contours, des coffrages 1 bordant l'ouvrage, - dépose sur la surface de référence et dans les limites intérieuresdu coffrage ainsi réalisé d'une plaque de mousse élastique 2 d'une épaisseur d'environ trois centimètres ayant un pouvoir d'absorption d'eau élevé, - mise en place, à l'intérieur du coffrage des éléments a incorporer dans le pan de mur, tels que les linteaux 3 des portes et fenêtres, - mise en place des coffrages des tableaux et attentes d'appui de fenêtre 4, - mise en place, le long de l'élément de coffrage 1 bordant l'angle du pan de mur destiné à s'assembler soit avec un des pignons de la maison, soit avec un mur d'équerre, des coffrages de réservation 5, répartis selon un certain intervalle de manière à constituer une série de créneaux 6, destinés à permettre l'assemblage par interpénétration des éléments de murs entre eux, - dépose des moellons de pierre 7, sur la plaque de mousse en débutant par la partie basse du pan de mur, d'une façon identique à la construction traditionnelle verticale, en ajustant les angles et les jambages, - délimitation des lignes de fractionnement du pan de mur, en fragments divisionnaires, l'estimation de la surface de chacun desquels étant déterminée par la capacité des moyens de levage et de manutention de l'atelier de préfabrication, et de ceux existant sur le lieu de montage de l'édifice, ainsi que par les moyens de transport utilisés. Selon ces lignes de fractionnement il est procédé à la mise en place d'un joint de matière souple 8 devant permettre la désolidarisation des fragments divisionnaires après séchage de l'ensemble, - mise en place de l'armature métallique 9 de l'ensemble et des boucles de manutention de chaque fragment divisionnaire, - positionnement en regard de chaque ligne de fractionnement ainsi qu'en bordure des zones d'assemblage d'angle par créneaux, de coffrages 10, donnant naissance au démoulage a' des saignées Il dans lesquelles sont coulés des poteaux ou poutres de béton armé assurant une stabilité d'assemblage et de liaison des fragments divisionnaires, - arrosage de la plaque de mousse 2 jusqu'à saturation, - répartition d'une couche uniforme de sable tamisé 12 de faible épaisseur de l'ordre de deux à trois millimètres entre les moellons de pierre.Cette épaisseur est suffisante parce que venant s'ajouter à la remontée de la mousse entre les moellons sous le poids de ceux-ci , ces deux facteurs associés déterminant au démoulage la profondeur des joints entre les moellons, - coulée d'un mortier riche de béton 13 entre les moellons, sur une épaisseur d'environ deux centimètres, - remplissage du coffrage jusqu'à hauteur totale de celui-ci à l'aide d'un mortier de béton dosé à 350 Kg et hydrofugé 14, - après prise du béton, il est procédé au relevage des fragments divisionnaires et à l'enlèvement de la plaque de mousse, laquelle peut être réutilisée pour la confection d'autres ouvrages, - enlèvement du sable tamisé garnissant les joints par lavage au jet : l'aspect rugueux des joints ainsi obtenu confère à l'ensemble l'aspect d'une cpnstruction à l'ancienne.La face des moellons de pierre constituant Ie parement de façade est parfaitement propre grâce à la mousse et à l'eau contenu dans celle-ci avant le coulage des mortiers de béton.

Tel qu'il apparait dans la-présente description, le procédé permet d'obtenir une rapidité de préfabrication d'éléments complets de murs de façade, de pignons ou de murette de clôture et par suite une réduction importante du coût de main d'oeuvre. Il permet également un transport normal de ces éléments en raison des possibilités de fractionnement de ceux-ci et l'assemblage de ceux-ci sur le site, à l'aide d'un seul engin, camion-grue par exemple. Les éléments une fois assemblés réalisent un ensemble présentant un aspect de pose traditionnelle de la pierre naturelle.

L'invention ne se limite pas au mode de réalisation de l'élément de façade spécialement décrit : elle encrasse toutes les variantes possibles à condition que les modifications ne soient pas en opposition avec l'objet de chacune des revendications annexées à la présente- description.

Le procédé, objet de l'invention, peut s'appliquer à la fabrication de tous éléments de murs à partir de moellons de pierre naturelle

Claims (5)

- REVENDICATIONS

1.- Procédé permettant la préfabrication complète en atelier d'éléments de murs de façade ou de soutènement de murettes ou de tous ouvrage-s de maçonnerie, comportant dans leur épaisseur des moellons de pierre naturelle tout en conservant aux dits éléments l'aspect de la pose traditionnelle de la pierre de taille, par absence totale de joints verticaux ainsi que le transport, la manutention et l'assemblage de ces éléments sur le site, caractéri sé en ce qu'il consiste à effectuer successivement le traçage sur une surface de référence horizontale de parfaite planéité des contours extérieurs de l'ouvrage à réaliser, la mise en place sur ces contours des coffrages bordant l'ouvrage, la dépose sur la surface de référence et dans les limites intérieures du coffrage d'une plaque de mousse élastique de pouvoir d'absorption d'eau élevé, la mise en place à l'intérieur du coffrage des éléments à incorporer dans l'ouvrage, la réalisation des coffrages des tableaux et attentes d'appui de fenêtre, la mise en place le long des arêtes d'assemblage avec les murs contigus des coffrages de réservation répartis selon un certain intervalle de manière à constituer une série de créneaux permettant un assemblage par interpénétration des éléments de murs entre eux, la dépose des moellons de pierre sur la plaque de mousse en ajustant les angles et les jambages, la délimitation des lignes de fractionnement de l'ouvrage en fragments divisionnaires, la mise en place de l'armature métallique et des boucles de manutention de chaque fragment divisionnaire, le positionnement en regard de chaque ligne de fractionnement ainsi qu'en bordure des zones d'assemblage de l'ouvrage avec les murs contigus des coffrages de réservation des saignées destinées à la coulée de poteaux ou poutres de béton armé devant assurer la stabilité d'assemblage des liaisons entre les fragments divisionnaires de l'ouvrage ou de celui-ci avec les murs contigus, l'arrosage de la plaque de mousse jusqu'à saturation, la répartition d'une couche uniforme de sable tamisé de faible épaisseur entre les moellons de pierre, la coulée d'un mortier riche de béton entre les moellons, le remplissage du coffrage jusqu'à hauteur totale d'un béton à 350 Kg hydrofugé, le relevage des fragments divisionnaires, l'enlèvement de la plaque de mousse, et l'expulsion du sable tamisé garnissant les joints par lavage au jet sous pression.

2.- Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la plaque de mousse de pouvoir d'absorption d'eau élevé a une épaisseur et une élasticité suffisantes pour réaliser une remontée entre les moellons de pierre sous l'action de leur poids.

3.- Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'épaisseur de sable tamisé déposé entre les moellons est telle qu'ajoutée à la remontée de la mousse entre les moellons sous l'action de leur poids, l'ensemble sable et mousse détermine au démoulage la profondeur des joints entre les moellons.

4.- Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le fractionnement de l'ouvrage en éléments divisionnaires de surface déterminée en fonction de la capacité des moyens de levage et de manutention, ainsi que des moyens de transport utilisés s'effectue par la mise en place, avant la coulée du béton, d'un joint de matière souple selon une ligne choisie serpentant entre les moellons.

5.- Murs de façade ou de soutènement, murettes ou tous autres ouvrages de maçonnerie comportant des moellons de pierre naturelle réalisés par la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 1.