CH719079A9 - Dispositif horloger à montage simplifié. - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un dispositif horloger (1) comprenant un bâti (100), un composant horloger (2) destiné à être monté sur le bâti (100) et au moins deux pièces (5, 6) interférant avec la trajectoire de montage du composant sur le bâti. Le dispositif (1) comprend un organe de commande (7) agencé pour agir directement sur chacune desdites au moins deux pièces (5, 6) de manière à les déplacer par rapport au bâti (100) jusqu'à une position dans laquelle aucune d'elles n'est dans la trajectoire de montage dudit composant (2). L'invention concerne également un procédé de montage d'un tel dispositif et une pièce d'horlogerie comprenant un tel dispositif. La présente invention vise à proposer un dispositif horloger dont le montage d'au moins un élément est simplifié.

Description

[0001] La présente invention concerne un dispositif horloger à montage simplifié.

[0002] Lors de l'assemblage de dispositifs horlogers, l'horloger est souvent confronté au fait que certaines pièces dites „interférentes“ telles que des sautoirs, palpeurs ou autres, se trouvent dans des positions dans lesquelles elles gênent voire bloquent la mise en place d'au moins un composant tel qu'une étoile, une came ou encore un disque d'affichage. L'horloger doit alors venir écarter ces pièces interférentes du chemin dudit composant pour pouvoir le mettre en place.

[0003] Quand au moins deux pièces interfèrent avec le montage d'un composant sur un dispositif horloger cela devient compliqué pour l'horloger qui n'a que deux mains. Il travaille alors souvent par petits mouvements, parfois à l'aveugle, pour venir mettre en place ou démonter ledit composant. Cela demande une grande maîtrise pour éviter d'endommager les différents éléments et prend également beaucoup de temps.

[0004] L'utilisation de robots pouvant comprendre plus de deux bras pour assister ou remplacer l'horloger pour le montage est une solution intéressante pour simplifier ces étapes. Cependant, même dans l'éventualité d'une assistance robotisée, limiter le nombre de mouvements à réaliser pour le montage est intéressant. En effet, moins il y aura de mouvements à réaliser par le robot et plus les mouvements associés seront simples, moins les coûts de production d'un tel robot seront importants et meilleure sera sa fiabilité.

[0005] Les mêmes difficultés et enjeux se présentent pour le démontage de dispositifs horlogers.

[0006] La présente invention vise à proposer un dispositif horloger dont le montage d'au moins un élément est simplifié.

[0007] A cet effet, la présente invention concerne un dispositif horloger comprenant un bâti, un composant horloger destiné à être monté sur le bâti et au moins deux pièces interférant avec la trajectoire de montage dudit composant sur le bâti, le dispositif étant caractérisé en ce qu'il comprend un organe de commande agencé pour agir, de préférence directement, sur chacune desdites au moins deux pièces de manière à les déplacer par rapport au bâti jusqu'à une position dans laquelle aucune d'elles n'est dans la trajectoire de montage dudit com posant.

[0008] Dans le cadre de la présente invention, on considère qu'une pièce interfère avec la trajectoire de montage du composant à monter dès lors qu'elle se situe au moins en partie sur la trajectoire de mise en place de ce composant ou qu'elle participe à bloquer une pièce sur la trajectoire de montage de ce composant.

[0009] Dans un tel dispositif, bien qu'au moins deux pièces interférentes gênent la mise en place du composant horloger à monter, l'horloger est en mesure de monter ce composant sans difficulté. En effet, il peut écarter ces pièces du chemin de montage par la manipulation d'un seul organe de commande.

[0010] De préférence, ladite trajectoire correspond à une translation du composant selon un axe perpendiculaire au bâti

[0011] Dans le cadre de la présente invention, chacune desdites au moins deux pièces est typiquement soumise à une force de rappel élastique tendant à l'amener dans une position „de repos“ dans laquelle elle interfère avec la mise en place dudit composant sur le bâti.

[0012] Concernant la position desdites deux pièces préalablement à l'actionnement dudit organe de commande, deux cas sont possibles : – soit chacune desdites au moins deux pièces est au moins en partie sur la trajectoire de montage dudit composant sur le bâti; – soit au moins une desdites au moins deux pièces est au moins en partie sur la trajectoire de montage et la ou les autre(s) participe(nt) à la bloquer, ou à les bloquer selon le cas, dans cette position.

[0013] Avantageusement, l'organe de commande du dispositif selon l'invention est apte à se déplacer dans un plan parallèle au bâti. Il est typiquement mobile en rotation par rapport au bâti. L'horloger peut alors jouer sur les bras de levier entre le centre de rotation de l'organe de commande et les portions de l'organe de commande qui agissent sur lesdites première et deuxième pièces pour régler leur amplitude de déplacement.

[0014] L'organe de commande du dispositif selon l'invention est typiquement une bascule comprenant au moins une première et une deuxième surfaces d'appui, par exemple des premier et deuxième tétons, lesdites première et deuxième surfaces d'appui étant agencées pour agir respectivement, de préférence directement, sur chacune desdites au moins deux pièces interférant avec la trajectoire de montage du composant sur le bâti et pour les déplacer jusqu'à ce qu'aucune desdites deux pièces ne soit dans la trajectoire de montage dudit com posant.

[0015] Le fait que l'organe de commande agisse sur chacune desdites au moins deux pièces signifie que l'actionnement de chacune de ces pièces se fait par l'organe de commande sans l'intermédiaire d'une autre de ces pièces, c'est-à-dire sans passer par l'une pour actionner l'autre.

[0016] Avantageusement, chacune desdites au moins deux pièces est choisie parmi un sautoir, un cliquet, une bascule, un levier, un palpeur, un frein, un ressort.

[0017] De préférence, le composant horloger du dispositif selon l'invention est une roue ou un mobile comprenant une roue, ladite roue étant choisie parmi une roue dentée, une étoile, une came, un disque denté.

[0018] Le dispositif selon l'invention est particulièrement utile lorsque ledit composant horloger est un composant sujet aux rayures, par exemple lorsqu'il comprend un disque d'affichage poli miroir. En effet, une mise en place d'un composant via une translation perpendiculaire à la platine, par exemple à l'aide d'un outil à aspiration, sans pièce interférant avec sa trajectoire de montage, est particulièrement adaptée pour éviter les rayures.

[0019] Le composant horloger du dispositif selon l'invention est typiquement destiné à coopérer directement avec au moins une desdites au moins deux pièces.

[0020] L'organe de commande du dispositif selon l'invention se déplace typiquement entre deux positions prédéterminées, une première dans laquelle lesdites au moins deux pièces interfèrent avec la trajectoire de montage dudit composant sur le bâti et une deuxième dans laquelle aucune d'elles n'est dans la trajectoire de montage dudit composant sur le bâti.

[0021] L'invention concerne également un procédé de montage d'un dispositif selon l'invention, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes successives suivantes : a. déplacer l'organe de commande de ladite première position prédéterminée vers ladite deuxième position prédéterminée ; b. mettre en place ledit composant sur le bâti ; et c. déplacer l'organe de commande de ladite deuxième position prédéterminée vers ladite première position prédéterminée.

[0022] Enfin, l'invention concerne une pièce d'horlogerie telle qu'une montre-bracelet, une montre de poche, une pendule ou une pendulette comprenant un tel dispositif horloger.

[0023] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée suivante faite en référence aux dessins annexés dans lesquels : – les figures 1a et 1b représentent en vue de dessus un dispositif horloger selon un premier mode de réalisation de l'invention dans des configurations successives ; – la figure 2 illustre une coupe selon l'axe I-I du dispositif illustré à la figure 1a ; – la figure 3a est une vue en perspective d'un dispositif selon un second mode de réalisation de l'invention ; – la figure 3b est une vue de dessus, par transparence, du dispositif illustré à la figure 3a ; – les figures 4 à 6 illustrent en vue de dessus et par transparence le dispositif illustré à la figure 3a dans différentes configurations.

[0024] Les figures 1a, 1b et 2 représentent un dispositif horloger 1 selon un premier mode de réalisation de l'invention. Le dispositif 1 comprend une platine 100, un mobile d'affichage comprenant une roue dentée 2 et un disque d'affichage des mois 3 solidaires en rotation autour d'un axe 4 chassé dans la platine 100, un sautoir 5 comprenant un corps 5a soumis à l'action d'un ressort 5b, un frein 6 monté sur le corps 5a du sautoir 5 et agissant sur le canon inférieur 2a de la roue dentée 2 et une bascule de commande 7.

[0025] Le dispositif 1 est destiné à être intégré dans une pièce d'horlogerie telle qu'une montre bracelet ou une montre de poche.

[0026] Le disque d'affichage des mois 3 est typiquement chassé sur le canon supérieur 2b de la roue dentée 2.

[0027] La roue dentée 2 comprend un trou central traversé par l'axe 4 et est montée libre en rotation autour de cet axe 4. La roue dentée 2 est typiquement entraînée en rotation à un rythme d'un tour par année par coopération avec un doigt d'une étoile de quantième (non illustrée) reliée cinématiquement au rouage de finissage d'un mouvement horloger. La position angulaire relative de la roue dentée 2 par rapport à la platine 100, qui définit le mois affiché par le disque des mois 3, peut être corrigée directement par une correction manuelle (non illustré).

[0028] Le disque des mois 3 présente typiquement sur sa face supérieure 3a des indications correspondant aux mois de l'année. Sous son autre face dite face inférieure 3b, se trouve la roue dentée 2.

[0029] La face supérieure 3a du disque 3 définit la face supérieure A du dispositif 1 et est typiquement destinée à se trouver du „côté cadran“ d'une pièce d'horlogerie, c'est à dire du côté faisant face à l'utilisateur lors d'une utilisation normale. L'autre face, dite face inférieure 3b du disque 3, définit la face inférieure B du dispositif 1 et est typiquement destinée à se trouver du „côté pont“ d'une pièce d'horlogerie.

[0030] La roue dentée 2 est maintenue en position radiale par rapport à la platine 100 par l'axe 4. Elle est maintenue en position axiale, en direction de la face inférieure B, c'est-à-dire dans le sens allant de haut en bas, par un épaulement 4a de l'axe 4.

[0031] Le sautoir 5 comprend un corps 5a monté pivotant autour d'un axe de rotation A1 fixe par rapport à la platine 100. Il est maintenu en appui contre la roue dentée 2 par l'intermédiaire de son ressort de sautoir 5b pour positionner ladite roue dentée 2.

[0032] Le frein 6 est typiquement une pièce monobloc dont une première partie rigide 6a est fixée sur le corps 5a du sautoir 5 et une deuxième partie flexible est constituée d'une lame ressort 6b dont la force de rappel élastique est telle qu'elle freine la roue dentée 2 en appuyant contre son canon inférieur 2a. Le frein 6 comprend également une troisième partie rigide 6c destinée à coopérer avec la bascule de commande 7. Comme le frein 6 est monté sur le sautoir 5, à chaque pas de la roue dentée 2, le soulèvement du sautoir 5 accentue l'effet de freinage du frein 6 sur le canon inférieur 2a.

[0033] La bascule de commande 7 est montée pivotante sur la platine 100 autour d'un axe de rotation A2. Elle est apte à pivoter entre une première position prédéterminée illustrée à la figure 1a dans laquelle elle est en regard de la roue dentée 2 perpendiculairement à la platine 100 et une deuxième position prédéterminée illustrée à la figure 1b dans laquelle ce n'est plus le cas. Lorsqu'elle est dans la première position, la bascule de commande 7 maintient la roue dentée 2 et le mobile des mois 3 en position axiale, en direction de la face supérieure A, c'est-à-dire dans le sens allant de bas en haut. Lorsqu'elle est dans la deuxième position prédéterminée, ce n'est pas le cas.

[0034] Traditionnellement, le maintien axial d'un mobile tel que le mobile d'affichage constitué par l'ensemble roue dentée 2 / disque des mois 3 est réalisé par le cadran lui-même qui doit alors présenter de nombreuses propriétés, notamment être très plat et soumis à des tolérances très précises. En plus de l'inconvénient évident d'un tel cadran, qui est contraignant à réaliser, si l'on utilise le cadran pour maintenir axialement différents mobiles, le cadran devra être retiré pour chaque changement d'un desdits mobiles ; inévitablement, il libérera axialement tous les composants maintenus par ce cadran. L'utilisation d'organes tels que la bascule de commande 7 pour le maintien axial de composants horlogers est donc avantageux, et en particulier dans la conception d'un garde-temps sans cadran, tel qu'une montre squelette.

[0035] Alternativement, le maintien axial d'un tel mobile 2, 3 pourrait être réalisé au moyen d'une vis vissée au centre du disque des mois 3 et traversant la roue dentée 2. Une telle solution présenterait l'avantage de libérer le cadran de sa fonction de maintien mais présenterait l'inconvénient d'occuper une partie de la surface supérieure du disque d'affichage. Dans certains cas, cela n'est pas réalisable en raison de l'encombrement ou s'il y a un aiguillage au centre du disque.

[0036] L'utilisation d'une bascule telle que la bascule de commande 7 présente l'avantage de pallier à ces inconvénients.

[0037] Dans l'exemple illustré, le pivotement de la bascule de commande 7 se fait autour d'une première vis 8a, vissée dans la platine 100. L'horloger peut au choix visser partiellement cette vis 8a pour autoriser le pivotement de la bascule de commande 7 de ladite première position prédéterminée vers ladite deuxième position prédéterminée ; ou bien la visser complètement pour verrouiller le pivotement de la bascule 7. Une seconde vis 8b, optionnelle, permet à l'horloger de sécuriser d'avantage la bascule de commande 7 lorsqu'elle est dans sa première position prédéterminée. Une telle vis 8b permet surtout d'éviter des déformations de la bascule de commande 7 en cas de choc.

[0038] Pour le montage du dispositif horloger 1, l'axe 4, le sautoir 5 (corps et ressort) et le frein 6 qu'il porte ainsi que la bascule de commande 7 sont mis en place sur la platine 100 avant la roue dentée 2 et le disque d'affichage 3.

[0039] A ce stade, seule la vis 8a est vissée dans la platine 100 et uniquement partiellement de manière à autoriser le pivotement de la bascule de commande 7 autour de son axe A2.

[0040] Comme illustré à la figure 1a, le corps 5a du sautoir 5 et le frein 6 sont soumis à des forces de rappel élastique qui les poussent en direction de l'axe 4 en vue de les maintenir en appui contre la roue dentée 2. Ces pièces interfèrent donc avec la roue dentée 2 lors de son montage sur la platine 100, selon une trajectoire perpendiculaire à la platine 100. En effet, à la fois le corps 5a du sautoir 5 et la lame ressort 6b du frein 6 se trouvent en partie sur la trajectoire de montage de la roue 2.

[0041] Pour pouvoir mettre en place la roue dentée 2, l'horloger doit maintenir la bascule 7, le sautoir 5 et le frein 6 écartés de l'axe 4.

[0042] La bascule de commande 7, le sautoir 5 et le frein 6 du dispositif 1 sont spécialement conçus pour faciliter la mise en place de la roue dentée 2. A cet effet, la bascule de commande 7 comprend un premier 75 et un deuxième 76 tétons destinés à venir coopérer respectivement avec le sautoir 5 et avec le frein 6 lorsqu'elle pivote de sa première position illustrée à la figure 1a à sa seconde position illustrée à la figure 1b.

[0043] Plus précisément, lors du pivotement de la bascule de commande 7 de ladite première position vers ladite seconde position, le premier téton 75 vient pousser sur un plan incliné 5c du sautoir 5, et écarte ainsi la pointe du sautoir 5 de l'axe 4, comme illustré à la figure 1b. Le sautoir 5 pivote dans le sens antihoraire sur la figure 1a autour de son axe de rotation A1.

[0044] Comme indiqué précédemment, le soulèvement du sautoir 5 a tendance à rapprocher davantage la lame ressort 6b du canon inférieur 2a. Cependant, lors de son pivotement de ladite première position à ladite deuxième position, la bascule de commande 7 soulève, par l'intermédiaire de son deuxième téton 76, le frein 6 en agissant sur la troisième partie 6c du frein 6. Elle fait pivoter le frein 6 légèrement dans le sens horaire autour de son point d'attache sur le sautoir 5.

[0045] Une fois la bascule de commande 7 dans la position illustrée à la figure 1b, l'horloger n'a plus qu'à venir positionner la roue dentée 2 sur la platine 100 en l'insérant sur l'axe 4, perpendiculairement à la platine 100. Il peut ensuite faire pivoter à nouveau la bascule de commande 7 pour la repositionner dans ladite première position, puis visser la vis 8a et enfin positionner puis visser la vis 8b pour verrouiller axialement la roue dentée 2.

[0046] En plus de son avantage de montage simplifié, le dispositif 1 permet un maintien axial du mobile d'affichage 2, 3 particulièrement intéressant.

[0047] Le disque d'affichage des mois 3 est typiquement rendu solidaire de la roue dentée 2 avant sa mise en place sur la platine. Cela ne change rien aux étapes de montage, en effet, le disque d'affichage 3 se positionne au-dessus de tous les autres organes.

[0048] En résumé, pour venir mettre en place le mobile d'affichage 2, 3, l'horloger n'a qu'à faire pivoter la bascule de commande 7 autour de la vis 8a (à ce stade partiellement vissée) dans le sens antihoraire pour l'amener dans sa position illustrée à la figure 1b (deuxième position), puis à la maintenir dans cette position avec une main tout en venant insérer la roue dentée 2 et le disque des mois 3 dont elle est solidaire avec son autre main, selon une trajectoire perpendiculaire à la platine 100. Alternativement, au lieu de maintenir la bascule de commande 7 avec une main le temps d'insérer la roue dentée 2 et le disque des mois 3 avec l'autre main, l'horloger peut visser la vis 8a ou la vis 8b pour maintenir la bascule 7 dans sa deuxième position le temps d'insérer l'ensemble roue dentée 2 - disque des mois 3.

[0049] La bascule de commande 7 comprend avantageusement une portion facilitant sa manipulation par l'horloger. Ici il s'agit d'un bras 7a qui forme avec la bascule de commande 7 un ensemble monobloc mais il pourrait également s'agir d'un élément rapporté.

[0050] Il apparaîtra clairement à l'homme du métier qu'un tel dispositif 1 est également particulièrement simple à désassembler.

[0051] En effet, en ce qui concerne le démontage du dispositif 1 à partir de sa position prédéterminée illustrée à la figure 1a, le principe est le même; l'horloger n'a qu'à desserrer les vis 8a et 8b, à faire pivoter la bascule de commande 7 dans le sens antihoraire (typiquement en agissant sur le bras 7a) pour l'amener dans sa deuxième position telle qu'illustrée à la figure 1b, puis à le maintenir dans cette position avec une main (ou via le serrage de la vis 8a ou 8b) tout en venant extraire le mobile d'affichage 2, 3 dont il est solidaire avec son autre main, en le levant perpendiculairement à la platine 100.

[0052] Le dispositif 1 peut donc être facilement monté et démonté.

[0053] Dans des variantes, l'axe 4 pourrait être remplacé par un canon formant un simple tube creux dont la lumière serait traversée par un tigeron, par exemple portant une aiguille, le tigeron serait alors libre en rotation à l'intérieur du tube. Le tigeron ainsi que l'aiguille seraient typiquement entraînés en rotation par le rouage de finissage dudit mécanisme horloger.

[0054] Avantageusement, une goupille pourrait typiquement être chassée dans la platine 100 pour limiter le débattement angulaire de la bascule de commande 7 de sorte qu'elle ne pivote pas dans le sens antihoraire au-delà de sa deuxième position prédéterminée. Cela présenterait l'avantage de définir également l'amplitude des mouvements du frein 6 et du sautoir 5 et donc de limiter le risque d'endommager ces pièces au moment de les écarter de l'axe 4. On pourrait également prévoir une butée limitant le débattement angulaire de la bascule dans le sens horaire.

[0055] Alternativement, d'autres moyens de limiter le débattement angulaire de la bascule de commande 7 sont envisageables, par exemple la forme du fraisage de la platine 100 dans lequel elle pivote. En variante, le sautoir et la bascule de commande 7 pourraient être agencés de sorte que la portion reliant la partie 5c du sautoir au corps 5a du sautoir fasse office de butée pour le téton 75 de la bascule de commande 7.

[0056] Il est notable que les pièces interférentes que sont le sautoir 5 et le frein 6 sont entrainées en rotation dans des sens de rotations différents par l'actionnement d'une seule pièce, la bascule de commande 7. De plus, comme cette bascule de commande 7 est mobile en rotation, l'horloger peut jouer sur les bras de levier des premier 75 et deuxième 76 tétons par rapport à l'axe de rotation A2 de la bascule 7 en fonction de l'amplitude de déplacement qu'il désire pour le sautoir 5 et pour le frein 6.

[0057] En référence aux figures 3a et 3b, un dispositif 2 selon un second mode de réalisation de l'invention comprend une platine 200, un mobile d'affichage de fuseaux horaires comprenant un disque annulaire denté 202 et un disque d'affichage annulaire 203 solidaires en rotation autour d'un axe de rotation (virtuel) A3 fixe par rapport à la platine 200, une bascule de correction 204, un sautoir 205 positionnant le disque annulaire denté 202 et coopérant avec un crochet 206a d'une pièce intermédiaire 206, ainsi qu'une bascule de commande 207.

[0058] Le dispositif 2 est destiné à être intégré dans une pièce d'horlogerie telle qu'une montre bracelet ou une montre de poche.

[0059] Le disque d'affichage annulaire 203 porte sur sa face supérieure des indications (non illustrées) relatives à des fuseaux horaires. Le disque d'affichage 203 est destiné à rester fixe lors du fonctionnement de la montre dans laquelle est intégré le dispositif et n'est déplacé que sur commande du porteur de la montre, lorsque ce dernier souhaite changer de fuseau horaire.

[0060] La bascule de correction 204 est montée pivotante autour d'un axe de rotation A4 fixe par rapport à la platine 200 entre une position de repos illustrée aux figures 3a et 3b et une position de correction illustrée à la figure 4. Elle est destinée à être actionnable par l'utilisateur de la pièce d'horlogerie dans laquelle est monté le dispositif 2, par exemple par l'intermédiaire d'un poussoir non illustré, matérialisé par une flèche portant le repère P à la figure 4. Elle est typiquement soumise à une force de rappel élastique (non illustrée) la ramenant dans sa position dite de repos.

[0061] Le sautoir 205 comprend une portion d'appui 205a coopérant avec une portion d'appui 204a de la bascule de correction 204 pour verrouiller la position du disque d'affichage 203 en dehors des phases de correction.

[0062] Lors du basculement de la bascule de correction 204 de sa position de repos vers sa position de correction (via l'actionnement du poussoir P), les portions d'appui 204a et 205a se séparent et libèrent ainsi le sautoir 205. La bascule de correction 204 porte un téton 204b qui vient coopérer avec la denture du disque annulaire denté 202 pour le faire avancer d'un pas, à chaque actionnement du poussoir.

[0063] Pour le montage du dispositif 2, la bascule de correction 204 , le sautoir 205, la pièce intermédiaire 206 et la bascule de commande 207 sont mis en place sur la platine 200 avant le disque annulaire denté 202 et le disque d'affichage annulaire 203. Comme indiqué précédemment, le sautoir 205 et la bascule de correction 204 sont typiquement soumis à des forces de rappel élastiques. Ils constituent tous deux des pièces interférant avec la trajectoire de montage du disque annulaire denté 202 sur le bâti 200. En effet, la pointe du sautoir 205 a tendance à venir sur la trajectoire de montage du disque annulaire denté 202 et la portion d'appui 204a de la bascule de correction 204 a tendance à venir bloquer le sautoir 205 dans cette position.

[0064] Le dispositif 2 comprend également une bascule de commande 207 montée pivotante autour d'un axe de rotation A5 fixe par rapport à la platine 200. La bascule de commande 207 est destinée à pivoter entre une première position prédéterminée illustrée aux figures 3a et 3b, qu'elle occupe lors du fonctionnement normal de la montre dans laquelle le dispositif 2 est inséré, et une deuxième position prédéterminée, correspondant à celle illustrée à la figure 6.

[0065] La bascule de commande 207 a pour but de simplifier le montage du disque annulaire denté 202 sur la platine 200 en agissant sur les pièces interférentes précédemment définies, à savoir la bascule de correction 204 et le sautoir 205. Pour ce faire, la bascule de commande 207 comprend un dégagement 207a pour faciliter sa manipulation par l'horloger. Elle comprend également un premier bras portant un premier téton 207b et un deuxième bras portant un deuxième téton 207c.

[0066] Le premier téton 207b se situe dans une ouverture fermée 204c réalisée dans un bras de la bascule de correction 204 qui porte le téton 204b. Les contours de cette ouverture 204c sont agencés de manière à ce que le pivotement de la bascule de correction 204 de sa position de repos vers sa position de correction puis son retour vers sa position de repos : – n'impacte pas la position de la bascule de commande 207 (cf. figures 3b et 4 illustrant ce déplacement) ; et – provoque un léger pivotement de la bascule de correction 204 dans le sens antihoraire autour de l'axe A4.

[0067] Les plans inclinés 2041c et 2042c sont dimensionnés et agencés de manière à ce que ce pivotement soit suffisant pour que les portions d'appui 204a et 205a se séparent et libèrent le sautoir 205 mais sans que le téton 204b ne vienne interférer avec la trajectoire de mise en place du disque annulaire denté 202 (voir figure 6).

[0068] Le deuxième téton 207c se situe dans un trou oblong 206b de la pièce intermédiaire 206 qui comprend le crochet 206a. Le téton 207c et le trou oblong 206b forment une articulation entre les pièces 207 et 206. Ces pièces sont agencées de manière à ce que le pivotement de la bascule de commande 207 de sa première position prédéterminée vers sa deuxième position prédéterminée provoque la levée du sautoir 205 via le crochet 206a, comme illustré à la figure 6.

[0069] Ainsi, lorsque l'horloger déplace la bascule de commande 207 de sa première position prédéterminée vers sa seconde position prédéterminée, la coopération du premier téton 207b provoque le pivotement de la bascule de correction 204 et la libération du sautoir 205 par séparation des portions d'appui 204a et 205a, comme illustré à la figure 5 puis la coopération du deuxième téton 207c avec la pièce intermédiaire 206 provoque la levée du sautoir 205, comme illustré à la figure 6.

[0070] Le sautoir 205 qui était sur la trajectoire de montage du disque annulaire denté 202 et la bascule 204 qui, par l'intermédiaire de sa portion d'appui 204a bloquait le sautoir sur ladite trajectoire ont tous deux été déplacés par le seul actionnement de la bascule de commande 207 de sorte que plus aucune pièce, et en particulier ni le sautoir 205 ni la bascule de correction 204, ne se situe sur la trajectoire de montage du disque annulaire denté 202.

[0071] L'horloger peut alors facilement mettre en place le disque annulaire denté 202 sur la platine 200. Lorsqu'il relâche la bascule de commande 207, celle-ci revient typiquement dans sa première position prédéterminée sous l'effet de la force de rappel du sautoir 205 et du ressort de rappel de la bascule de correction 204.

[0072] Le disque d'affichage annulaire 203 est typiquement rendu solidaire du disque annulaire denté 202 avant sa mise en place sur la platine 200. Cela ne change rien aux étapes de montage, en effet, le disque d'affichage annulaire 203 se positionne au-dessus de tous les autres organes.

[0073] Il apparaîtra clairement à l'homme du métier qu'un tel dispositif 2 est également particulièrement simple à désassembler.

[0074] En effet, en ce qui concerne le démontage du dispositif 2 à partir de sa position illustrée aux figures 3a et 3b, le principe est le même ; l'horloger n'a qu'à faire pivoter la bascule de commande 207 dans le sens horaire en insérant un outil dans le dégagement 207a pour l'amener dans sa deuxième position prédéterminée, puis à le maintenir dans cette position avec une main tout en venant extraire le mobile d'affichage 202, 203 avec son autre main, en le levant perpendiculairement à la platine 200.

[0075] Le dispositif 2 peut donc être facilement monté et démonté.

[0076] De manière générale, les sens de rotation indiqués dans la description sont considérés en référence aux figures 1 à 6.

[0077] Il apparaîtra clairement à l'homme du métier que la présente invention n'est en aucun cas limitée aux modes de réalisation présentés ci-dessus et illustrés dans les figures.

[0078] Il est par exemple très bien envisageable de réaliser un système dans lequel l'organe de commande agit sur plus de deux pièces interférant avec la trajectoire de montage d'un composant.

[0079] La présente invention n'est pas non plus limitée au fait que l'organe de commande se déplace en rotation entre sa première position prédéterminée et sa deuxième position prédéterminée. Son mouvement pourrait être différent d'une rotation, il pourrait par exemple s'agir d'une translation ou d'un mouvement intermédiaire entre une rotation et une translation.

[0080] Dans d'autres variantes, il est évident que la forme des différents organes peut varier à l'infini pour autant que leurs fonctions soient assurées.

Claims (14)

1. Dispositif horloger (1 ; 2) comprenant un bâti (100 ; 200), un composant horloger (2 ; 202) destiné à être monté sur le bâti (100 ; 200) et au moins deux pièces (5, 6 ; 204, 205) interférant avec la trajectoire de montage dudit composant sur le bâti, le dispositif (1 ; 2) étant caractérisé en ce qu'il comprend un organe de commande (7 ; 207) agencé pour agir sur chacune desdites au moins deux pièces (5, 6 ; 204, 205) de manière à les déplacer par rapport au bâti (100 ; 200) jusqu'à une position dans laquelle aucune d'elles n'est dans la trajectoire de montage dudit composant (2 ; 202).

2. Dispositif horloger (1 ; 2) selon la revendication 1, caractérisé en ce que chacune desdites au moins deux pièces (5, 6 ; 204, 205) est soumise à une force de rappel élastique tendant à l'amener dans une position dans laquelle elle interfère avec la mise en place dudit composant (2 ; 202) sur le bâti (100 ; 200).

3. Dispositif horloger (1 ; 2) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que ladite trajectoire correspond à une translation du composant (2 ; 202) selon un axe perpendiculaire au bâti (100 ; 200).

4. Dispositif horloger (1 ; 2) selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que, préalablement à l'actionnement dudit organe de commande (7 ; 207), chacune desdites au moins deux pièces est, au moins en partie, sur la trajectoire de montage dudit composant (2 ; 202) sur le bâti (100 ; 200).

5. Dispositif horloger (1 ; 2) selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que, préalablement à l'actionnement dudit organe de commande (7 ; 207), au moins une desdites au moins deux pièces est sur la trajectoire de montage et la ou les autre(s) participe(nt) à la bloquer ou à les bloquer, le cas échéant, dans cette position.

6. Dispositif horloger (1 ; 2) selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que ledit organe de commande (7 ; 207) est apte à se déplacer dans un plan parallèle au bâti (100 ; 200).

7. Dispositif horloger (1 ; 2) selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que ledit organe de commande (7 ; 207) est mobile en rotation par rapport au bâti (100 ; 200).

8. Dispositif horloger (1 ; 2) selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que l'organe de commande (7 ; 207) est une bascule comprenant au moins une première (75 ; 207b) et une deuxième surface d'appui, typiquement au moins un premier et un deuxième téton, lesdites surfaces d'appui étant agencées pour agir respectivement, de préférence directement, sur chacune desdites pièces interférant avec la trajectoire de montage du composant sur le bâti 100 pour qu'aucune desdites deux pièces ne soit dans la trajectoire de montage dudit composant.

9. Dispositif horloger selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que chacune desdites deux pièces est choisie parmi un sautoir, un ressort, un cliquet, une bascule, un levier, un palpeur, un frein.

10. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit composant horloger est une roue ou un mobile comprenant une roue, ladite roue étant choisie parmi une roue dentée, une étoile, une came, un disque denté.

11. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit composant est destiné à coopérer directement avec au moins une desdites au moins deux pièces.

12. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit organe de commande se déplace entre deux positions prédéterminées, une première dans laquelle lesdites au moins deux pièces interfèrent avec la trajectoire de montage dudit composant sur le bâti et une deuxième dans laquelle aucune d'elles n'est dans la trajectoire de montage dudit composant sur le bâti.

13. Procédé de montage d'un dispositif selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes successives suivantes : a. déplacer l'organe de commande de sa première position prédéterminée vers sa deuxième position prédéterminée ; b. mettre en place ledit composant sur le bâti ; et c. déplacer l'organe de commande de sa deuxième position prédéterminée vers sa première position prédéterminée.

14. Pièce d'horlogerie comprenant un dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes.