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AGENCEMENT DE TRÉPAN TRICÔNE DOMAINE DE L'INVENTION
Le domaine de la présente invention concerne des trépans de forage de terre utilisés dans l'industrie du pétrole, du gaz et des mines, en particulier ceux comportant des agencements de buse pour empêcher un "bourrage" (une agglutination) des dents du dispositif de coupe par des déblais de terre compactés et/ou pour empêcher un"bourrage"du trou de forage.
ARRIÈRE-FOND DE L'INVENTION
Howard R. Hughes a inventé un trépan de forage comportant des cônes à molettes utilisés pour le forage de puits de pétrole et de gaz, en l'appelant"trépan tricône"étant donné qu'il forait dès le départ avec une facilité étonnante le toit imperméable dur superposé à la formation de production dans le"Spindletop Field", près de Beaumont, Texas. Son trépan a été un succès immédiat, certains ayant affirmé qu'il s'agissait de l'invention la plus importante permettant le forage rotatif, réalisable sur le marché, de pétrole et de gaz dans le monde entier (brevet US 930759 "Forage", 10 août 1909). Plus qu'aucune autre, cette invention a transformé l'économie du Texas et des Etats-Unis, en faisant des géants en matière de production d'énergie.
Son invention n'était toutefois pas parfaite.
Le trépan de Monsieur Hughes a certes démoli les roches avec une vitesse impressionnante, mais il bataillait dans les formations moins dures, par exemple les roches argileuses autour de Beaumont et sur la côte du golfe du Mexique aux Etats-Unis. Les déblais des roches argileuses se sont parfois compactés entre les dents du trépan de Hughes, de sorte qu'il n'arrivait plus à pénétrer dans la terre. Lorsqu'il était tiré vers la surface, le trépan était souvent"bourré" (agglutiné) de roche argileuse selon les affirmations des responsables du forage, de sorte que'les dispositifs de coupe n'arrivaient parfois plus à tourner. Même un bourrage modéré a ralenti la vitesse de forage et a entraîné de nombreux problèmes dans les organisations d'engineering de Hughes et de ses concurrents.
Des efforts créatifs et laborieux ont été déployés pendant des décades pour résoudre le problème du"bourrage"des trépans dans les formations moins dures, comme le démontrent les brevets de la technique
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antérieure. Des améliorations impressionnantes en ont résulté, englobant un trépan avec des dents à ajustement ou engrènement mutuel, dans lesquels des rangées circonférentielles de dents sur un dispositif de coupe tournent à travers des rainures circonférentielles opposées, et entre des rangées de dents sur un autre dispositif de coupe, des espaces ouverts étant ménagés sur les deux côtés de la rangée interne de dents et sur l'intérieur des dents de taille périphérique.
Le matériau produit entre les dents a été déplacé dans les rainures ouvertes, qui étaient nettoyées par les rangées de dents à engrènement mutuel. Il a été affirmé et démontré au cours du
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forage que"... les dents se nettoient mutuellement en éliminant le matériau qui y adhère". (Scott, brevet US 1480014"Trépan à molettes autonettoyant", 8 janvier 1924). Cette invention a mené à un trépan à deux cônes produit par"... découpage des dents en des rangées circonférentielles à grand espacement...". Ce trépan a englobé"... une série de biseaux tranchants longs, ne présentant pas d'émoussage pendant une période prolongée".
Les dispositifs de coupe étaient de vrais cônes à molettes avec des rangées de dents à engrènement mutuel, un dispositif de coupe ne comportant pas de rangée de taille périphérique. L'effet autonettoyant de l'engrènement mutuel s'est ainsi étendu à travers l'ensemble du trépan, une caractéristique résistant à une tendance au bourrage des dents dans des formations moins dures. (Scott, brevet US 1647753,"Dispositif de coupe pour forage", 1er novembre 1927).
Des dents à ajustement mutuel sont décrites pour la première fois sur un trépan tricône dans le brevet US 1983316, l'amélioration essentielle concernant la largeur des rainures entre les dents, présentant le double de la largeur de celles sur la structure à deux cônes, sans accroissement du fond non coupé. Cette conception combine également des dents de rangée interne à ajustement mutuel et des rangées de dents de taille périphérique sans ajustement mutuel.
Une nouvelle amélioration de la conception est décrite dans le brevet US 2333746, dans lequel les dents de taille périphérique les plus longues ont en partie été supprimées, une caractéristique réduisant le bourrage et améliorant le taux de pénétration. Un raffinement de la conception a consisté dans le remplacement des dents internes étroites par un nombre réduit de dents larges, ayant encore amélioré les performances dans le forage de roches argileuses.'
La conception de base du trépan tricône était ainsi établie :
(1) tous les cônes ont comporté des rangées internes à engrènement mutuel, (2) le
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premier cône a comporté une rangée de taille périphérique et un vaste espace ou une rainure de largeur équivalente à la largeur des deux rangées agencées entre lui et la première rangée interne de dents à engrènement mutuel, en vue de maintenir sa propreté, (3) un deuxième cône a comporté une rangée de taille périphérique et un espace étroit ou rainure équivalent à la largeur d'une seule rangée agencée entre lui et la première rangée de taille périphérique interne, sans dents à engrènement mutuel, et (4) un troisième cône a comporté une rangée de taille périphérique et une première rangée interne dans un agencement échelonné, à espacement étroit.
Un inconvénient de cette conception réside dans le fait qu'une partie relativement grande de la structure de coupe, en-dehors de l'engrènement mutuel, est toujours exposée à un bourrage.
Une autre technique d'élimination des déblais des dents a comporté la projection du fluide ou de la boue de forage directement contre les dispositifs de coupe et les dents, par l'intermédiaire de buses dans le corps du trépan. L'attention a été concentrée sur une configuration optimale des buses et sur la direction du heurt du fluide contre les dents.
On a eu ici des avis divergeant, un inventeur désirant que le fluide provenant de 1 a buse"... soit déchargé dans une direction pratiquement parallèle à 1'effilement du cône" (Sherman, brevet US 2104823, "Dispositif de rinçage d'un dispositif de coupe", 11 janvier 1938), un autre désirant que le fluide de forage soit déchargé"... de manière pratiquement perpendiculaire aux dents de la base (zone de taille périphérique) du dispositif de coupe." (Payne, brevet US 2192693,"Tube de lavage", 5 mars 1940).
Un développement mis au point après la deuxième guerre mondiale semblait pendant un certain temps avoir résolu complètement l'ancien problème récurrent du bourrage du trépan. Un effort de recherche commun de la Humble Oil & Refining Co. et de la Hughes Tool Co. a résulté en un trépan"à jet". Ce trépan était destiné à être utilisé avec des pompes haute pression et des trépans comportant des buses (ou jets) dirigeant du fluide de forage à vitesse élevée entre les cônes et directement contre le fond du trou de forage, avec une énergie apparemment suffisante pour disperser rapidement les déblais des roches argileuses, tout en empêchant simultanément un bourrage des dispositifs de coupe par suite de cet état d'écoulement hautement turbulent entre les cônes.
Ce développement a non seulement contribué à réduire le bourrage du trépan, mais a concerné aussi un autre phénomène important, connu plus tard comme retenue des fragments.
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Les trépans à molettes selon la technique antérieure ont utilisé du fluide de forage pour nettoyer les cônes. Du fluide à vitesse réduite a été dirigé sur les cônes à travers des trous de cours d'eau forés relativement grands. En 1948, Nolley et al. ont décrit un nouveau trépan à molettes dans lequel le fluide de forage a été passé plus rapidement à travers les orifices des buses. Ce courant de fluide à vitesse élevée a été dirigé sciemment sur le fond du trou, à l'écart des cônes, pour nettoyer le fond et éviter une érosion du cône. Lors du forage de roches argileuses dures dans le"Mallalieu Field"à Mississipi, ce trépan a foré à une vitesse supérieure de 68 à 118% à celle des trépans à cours d'eau de forage antérieurs. Ce trépan à jet a connu rapidement de vastes applications.
Beilstein et al. ont décrit les avantages de la direction de jets de fluide hydraulique sur le fond du trou de forage. Cette orientation des buses, dirigée sur le fond du trou près du coin du trou de forage, avec une distance plus ou moins égale entre les cônes, est devenue la nprme industrielle. De nos jours, cet agencement de buse est appelé buse conventionnelle. Les dimensions et l'emplacement de la buse conventionnelle ont été optimisés pendant de nombreuses années, sur la base d'études concernant les effets de la puissance hydraulique, la force d'impact des jets et la distance des buses du fond dans une variété de types de roches dans des états de contrainte sur le terrain.
C'est pratiquement dès le début que Hughes et ses ingénieurs ont détecté des variations entre les phénomènes de forage existant dans des conditions atmosphériques et celles rencontrées à un niveau profond dans la terre. Les roches au niveau du fond d'un trou de forage sont beaucoup plus difficiles à forer que les mêmes roches amenées vers la surface de la terre. Des simulateurs de forage de taille modèle ont montré dans les années 1950 que l'élimination des déblais du fond du trou de forage est empêchée par la formation d'un gâteau de filtration sur le fond du trou de forage."Laboratory Study Of Effect Of Overburden, Formation And Mud Column Pressures On Drilling Rate Of Perméable Formation", R. A. Cunningham et J. F.
Eenick, présenté lors de la 33ème réunion annuelle (Annual Fall Meeting) de la S. P. E.. Houston, Texas, oct. 508 1958. Un gâteau de filtration formé à partir de la boue de forage est certes avantageux et important pour empêcher un envasement de la paroi du trou, mais il réduit aussi l'efficacité du forage. S'il y a une différence importante entre la pression du trou de forage et la formation, connue également sous le nom de contrepoids excessif ou pression différentielle, cette couche de boue
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se mélange avec les déblais et les particules fines du fond et forme une couche solide en forme de maille entre le dispositif de coupe et la formation, empêchant les dents du dispositif de coupe d'atteindre les roches vierges.
Le problème est aggravé dans les trous plus profonds, étant donné que le poids de la boue et la pression hydrostatique sont plus élevés. Une approche pour surmonter ce problème complexe consiste dans l'application de vitesses encore plus élevées des jets, pour essayer de fragmenter le gâteau de filtration et de déloger les déblais, de sorte à pouvoir les rincer à travers le trou de forage et à les amener vers la surface.
Le problème relatif au gâteau de filtration et le problème du bourrage sont distincts, étant donné que la formation du gâteau de filtration, connu aussi sous le terme de"bourrage de fond"se présente normalement à une profondeur plus grande, avec des boues chargées, tandis que le bourrage de la structure de coupe se présente typiquement à des profondeurs réduites, dans des roches argileuses plus réactives. Ces problèmes peuvent toutefois se chevaucher dans le même puits, étant donné que différentes formations et de longues distances doivent être forées par le même trépan. Les inventeurs n'ont pas toujours indiqué lequel de, ces problèmes ils voulaient résoudre, du moins pas dans leurs brevets.
Un agencement réussi à jets doit toutefois tenir compte de ces deux problèmes : il doit nettoyer les cônes mais il doit aussi toucher le fond pour empêcher un bourrage de fond.
En février 1964, Feenstra et Van Leeuwen ont fait une distinction entre ce qu'ils appelaient un"bourrage du trépan"et"un bourrage de fond". Ils ont défini le bourrage du trépan comme du matériau de roche sous forme de poudre adhérant aux dents du trépan. Lorsque le matériau de la roche forme une couche épaisse sur le cône, il absorbe une partie du poids du trépan et empêche la pénétration des dents du trépan dans la roche non encore découpée. Ce phénomène est le plus souvent observé lors du forage de roches argileuses collantes, mais a aussi été constaté dans le schiste. Ils ont défini le bourrage de fond comme une couche de matériau de roche pulvérisé recouvrant le fond du trou de forage, établissant une interface plastique et pliable entre le trépan de forage et la formation vierge, empêchant les dents de découper la roche vierge.
On a entretemps constaté que ce phénomène existe dans une grande variété de roches. Dans les roches perméables, ce phénomène est le plus fréquent et est appelé retenue des fragments. Le bourrage de fond est observé également dans les roches de
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faible perméabilité et dans certaines roches argileuses, dans lesquelles les particules d'argile tendent à adhérer les unes aux autres plutôt qu'au trépan. Feenstra et Van Leeuwen appellent ceci une retenue dynamique des fragments. Le bourrage de fond est une fonction de la pression du trou de forage et peut être le mode de bourrage prédominant dans les roches argileuses et dans l'argilite, à une grande profondeur.
Feenstra et Van Leeuwen ont recommandé de diriger les buses sur les cônes pour combattre le bourrage du trépan et de diriger les buses sur le fond du trou de forage pour combattre le bourrage de fond. 1
La direction du courant du jet et la zone d'impact sur les dispositifs de coupe et le fond du trou de forage attirent périodiquement l'attention des inventeurs. Certaines approches intéressantes, mais sans succès, sont décrites dans les brevets. Un brevet décrit un trépan déchargeant un jet tangentiel balayant le coin du fond du trou, suivi par un jet radial, et englobant un jet dirigé vers le haut pour mieux faire remonter les déblais le long du trou de forage. (Williams, Jr., brevet US 3114087,"Trépan de forage à jet tangentiel", 11 août 1964).
Les dispositifs de coupe comportent un agencement peu habituel des dents, englobant un agencement ne comportant pas de rangée de dents de taille périphérique, deux des dispositifs de coupe ne s'engageant pas dans la paroi du trou de forage. Une buse s'étend à travers le centre du dispositif de coupe et l'arbre de support, une autre sortant au niveau du fond de la "branche"du corps du trépan, près du coin du trou de forage.
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1 L'emplacement des buses le plus près possible du fond du trou de forage présente un certain avantage. (Feenstra, brevet US 3363706,"Trépan comportant des buses à jet étendu", 16 janvier 1968). La technique antérieure décrit aussi des exemples d'efforts consistant à orienter le courant du jet provenant des buses de sorte à heurter partiellement ou tangentiellement les dispositifs de coupe avant de heurter le fond du trou de forage à un angle défini devant les dispositifs de coupe. (Childers, et al., brevet US 4516642,"Trépan de forage comportant des buses angulaires assurant un nettoyage amélioré du trépan et du trou de forage", 14 mai 1985).
En 1984, Slaughter a décrit un nouveau trépan, correspondant aux recommandations de Feenstra et Van Leeuwen concernant les situations de bourrage du trépan. Sur ce trépan, chacun des trois jets est dirigé de sorte à écumer le bord d'attaque du cône avant de heurter le fond. Slaughter a décrit un accroissement du taux de pénétration (ROP) de 27% par
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rapport aux trépans à buses conventionnelles dans des essais sur le terrain. En 1992, Moffitt et al. ont décrit des tests au cours desquels différentes orientations des buses proches de l'orientation originale de la buse de Slaughter, ont été évaluées.
Une orientation de buse optimale
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a été sélectionnée et développée, celle-ci ayant permis un accroissement du taux de pénétration de 50% par rapport aux buses conventionnelles des trépans dans des applications sur le terrain.
Une approche plus récente du problème concernant le bourrage du trépan est décrite dans le brevet attribué à Isbell et Pessier, brevet US 4984643,"Trépan de forage de terre anti-bourrage", 15 janvier 1991. Une buse dirige dans ce cas un courant de jet de fluide de forage à vitesse élevée le long du cône et des éléments rapportés des dispositifs de coupe adjacents vers le fond du trou de forage pour désagréger le gâteau de filtration, une partie de bordure à vitesse réduite heurtant le matériau se trouvant entre les éléments rapportés des cônes adjacents. La partie centrale à vitesse élevée passe à une distance égale entre une paire de dispositifs de coupe, le fluide dans la partie de bordure s'engageant dans chaque dispositif de coupe, avec des quantités égales.
On a certes observé une amélioration notable concernant le bourrage du trépan et du fond, mais le problème n'est pas résolu dans certaines conditions de forage.
Malgré des efforts intensifs des inventeurs travaillant dans la technique des trépans tricônes depuis 1909, englobant ceux des brevets les plus anciens de Howard R. Hughes, l'ancien problème du"bourrage"des trépans tricônes persiste. Les solutions du passé empêchent un bourrage dans de nombreux environnements de forage, le trépan bourré de sorte à empêcher une rotation des dispositifs de coupe constituant une partie du problème ayant pratiquement complètement disparu. Le problème est actuellement beaucoup plus subtil et n'est souvent pas détecté. Il ne se présente que dans l'environnement du fond du puits et est ainsi loin d'être apprécié à sa juste valeur comme une cause de la réduction des performances de forage sur le terrain.
La simulation a permis une duplication de cet environnement et a ainsi entraîné des perfectionnements et des améliorations notables des conceptions antérieures.
Il existe deux classements principaux des buses du trépan. Le premier classement englobe des trépans dans lesquels une buse conventionnelle dirige le courant de fluide directement sur le fond du trou de forage. Le deuxième classement englobe des trépans comportant des buses dirigées de sorte à heurter une certaine partie du cône. pour la nettoyer, avant de
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heurter le fond du trou de forage, celles-ci étant connues sous le nom de "buses dirigées". Il existe des différences concernant les performances des trépans comportant des buses conventionnelles et les trépans comportant des buses dirigées dans les applications concernant le bourrage du trépan et du fond.
Les trépans comportant des buses conventionnelles sont plus performantes dans les applications concernant le bourrage du fond, les trépans comportant des buses dirigées étant plus performantes dans les applications concernant le bourrage du trépan.
La stratégie de l'orientation des buses d'un type de trépans à buses dirigées consiste dans une adaptation étroite aux formes géométriques du trépan, résultant du"décalage"du cône. Certains fabricants de trépans appellent cette même caractéristique "angle oblique" du cône. L'axe des paliers du cône de trépans pour formations molles ne passe typiquement pas à travers le centre du trou de forage. Il est décalé dans la direction de la rotation. Par suite du décalage du cône, les éléments de coupe de front de taille d'un cône ne découpent le front de taille que sur le côté avant du cône. Sur le côté arrière du cône, les éléments de coupe de front de taille s'écartent du front de taille, créant un"espace de décalage du trépan"entre eux et la paroi du trou.
Par rapport à une buse conventionnelle, l'orifice de la buse de ce type de buse dirigée est déplacé circonférentiellement vers l'extérieur en direction de la paroi du trou et radialement en direction du côté arrière du cône adjacent. Le courant de fluide sort de la buse en un point plus proche de la paroi et est orienté de manière plus verticale, se déplaçant d'une manière plus parallèle à la paroi que la buse conventionnelle ou d'autres trépans à buses dirigées. Le courant de fluide est orienté sur l'espace de décalage du trépan. La partie centrale de la buse écume la surface de front de taille du cône, nettoyant les éléments de coupe du front de taille.
Il traverse l'espace de décalage du trépan entre le cône et 1 a paroi du trou et heurte le trou de forage au niveau de l'intersection de 1 a paroi du trou et 1 e fond du trou. Après avoir heurté 1 e coi n du trou de forage, la paroi du trou de forage dirige le fluide vers l'intérieur, où il s'écoule à travers les interstices des dents de coupe du front de taille et au-dessus de la surface du cône.
Dans les applications sur le terrain, où le bourrage du trépan est prédominant, les trépans comportant des buses dirigées sont typiquement plus performants que les trépans comportant des buses conventionnelles. Dans les zones où le bourrage du trépan n'est pas prédominant, les trépans
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comportant des buses conventionnelles assurent toutefois souvent un forage plus rapide que les trépans à buses dirigées.
Le fait que les buses dirigées excellent dans les applications concernant le bourrage du trépan et que les buses conventionnelles excellent dans les applications concernant le bourrage du fond a présenté des opportunités pour améliorer les performances par une sélection correcte de l'agencement des buses pour une application donnée sur le terrain. Un agencement de buses hybride a été développé et on espérait que celui-ci allait permettre un nettoyage optimal du trépan dans les deux cas de bourrage. Un trépan comportant une buse conventionnelle et deux buses dirigées a été essayé. Ceci a été réalisé sur une structure de coupe comportant un agencement de taille périphérique sur un cône, appelé zone de taille périphérique anti-bourrage.
Le terme"zone de taille périphérique"désigne la rangée de dents la plus externe sur la face du trépan, découpant la zone du front de taille. La rangée de taille périphérique sur ce cône est exposée à un bourrage réduit par rapport aux zones de taille périphérique standard. La buse conventionnelle a donc été placée sur cette branche, les buses dirigées ayant été agencées au niveau des deux autres branches, comportant des rangées de taille périphérique standard. On espérait que la buse conventionnelle allait être suffisante pour nettoyer le fond, dans les applications concernant le bourrage du fond, et que les deux buses dirigées seraient suffisantes pour nettoyer'les cônes dans les applications concernant le bourrage du trépan. le trépan devant ainsi présenter des performances optimales dans les deux environnements.
Dans le cadre de ces tests, le taux de pénétration ("ROP") du trépan hybride a été supérieur à celui du trépan à buses dirigées dans les roches argileuses de Catoosa, indiquant qu'une buse conventionnelle assurait un certain effet de nettoyage du fond. Dans les roches de Catoosa, le trépan hybride n'a toutefois jamais atteint un ROP similaire à celui du trépan comportant trois buses conventionnelles, ce qui indique que la buse dirigée au fond n'assurait pas un nettoyage aussi efficace que les trois buses du trépan conventionnel. Dans les roches argileuses de Mancos, le trépan hybride a été plus lent que le trépan comportant trois buses dirigées. On a observé un accroissement du bourrage du trépan sur le cône adjacent à la buse conventionnelle, tout particulièrement sur les rangées internes.
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1 Les performances de ce trépan hybride ont ainsi été comprises entre celles des trépans à buses dirigées et celles des trépans à buses
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conventionnelles. Dans chaque environnement, il s'agissait plutôt d'un compromis que d'une solution optimale.
En vue de la sélection d'un agencement de buses approprié pour une quelconque application sur le terrain, il faut savoir si c'est le bourrage du trépan ou le bourrage du fond qui est prédominant dans l'application donnée. De nombreuses études ont été faites pour déterminer les propriétés des roches argileuses et de la boue entraînant le bourrage. Aucun consensus n'a encore été trouvé et il n'est pas possible de dire si une roche argileuse entraîne un bourrage ou non.
Il est encore moins possible de savoir à priori si une combinaison particulière de roche argileuse et de boue entraînera un bourrage du trépan ou un bourrage du fond.'
Il est toutefois possible de faire la distinction en pratique entre le bourrage du trépan et le bourrage du fond par l'intermédiaire d'un test de forage, étant donné que le bourrage du trépan et le bourrage du fond présentent des réponses du ROP différentes à un accroissement du poids appliqué sur le trépan. Lorsqu'il y a des tendances à un bourrage du trépan, l'accroissement du poids appliqué sur le trépan entraîne un ROP accru, uniquement jusqu'à un certain point, appelé point de dérive ("flounder point"). Au niveau de ce point, les déblais s'agglutinent entre les dents et absorbent le poids du trépan, empêchant les dents de découper une formation vierge.
Un accroissement du poids appliqué sur le trépan après l'atteinte du point de dérive n'entraîne pas d'accroissement du ROP.
Lors d'un bourrage du fond, un point de dérive n'est toutefois pas observé, le ROP continuant à s'accroître en fonction de l'accroissement accru du trépan. La raison de la différence concernant la réponse du ROP au poids réside dans le fait que dans des situations de bourrage du fond, 1 le matériau de bourrage peut être extrudé dans des espaces entre les cônes ; dans une situation de bourrage du trépan, le matériau compacté est toutefois confiné dans les espaces entre les dents et la paroi du fond du trou et le fond, une extrusion étant impossible.
Un trépan comportant des buses dirigées constitue donc le meilleur choix pour les applications de forage comportant un point de dérive, un trépan comportant des buses conventionnelles constituant le meilleur choix pour des applications de forage ne présentant pas de point de dérive.
L'érosion du cône est un autre facteur déterminant pour le choix des buses. Comme les trépans comportant des buses dirigées dépensent une partie de leur énergie hydraulique sur les cônes, ils risquent d'entraîner une
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érosion des corps en acier des cônes, pouvant mener à une perte des dents en carbure ou en acier. Les circonstances entraînant une érosion du cône englobent une teneur élevée en sable dans la boue et une puissance hydraulique élevée.
Lors du forage dans des zones présentant une teneur élevée en sable, les particules de sable abrasives peuvent entraîner une érosion excessive du cône sur les trépans à buses dirigées. Les zones ayant une teneur élevée en sable ne sont toutefois typiquement pas des zones dans lesquelles le bourrage du trépan est prédominant. Le meilleur choix du trépan pour des zones ayant une teneur élevée en sable consiste donc dans le trépan à buses conventionnelles. Dans ces zones, un nettoyage des cônes n'est pas nécessaire, les buses dirigées pouvant en fait constituer un inconvénient par suite de l'érosion du cône.
On a constaté que l'avantage des trépans à buses dirigées par rapport aux trépans à buses conventionnelles est réduit en fonction, de l'accroissement du HSI. Un HSI élevé peut entraîner en outre une érosion du cône sur les trépans à buses dirigées. Ces deux faits font que le trépan à buses conventionnelles constitue un meilleur choix qu'un trépan à buses dirigées en présence de niveaux HSI élevés. L'érosion du cône peut constituer un problème en présence d'une puissance de 150 hp ou plus par cône dans des zones où la teneur en sable est réduite. Lorsque la teneur en sable est élevée, on peut déjà constater une érosion au niveau d'une puissance de 80 hp par cône.
L'érosion du cône peut être particulièrement problématique lorsqu'une buse nue est utilisée dans un trépan, les niveaux de puissance des jets dans les deux buses restantes pouvant dépasser ces limites. Lorsqu'il faut utiliser un trépan à buses dirigées, une érosion du cône étant probable, les cônes peuvent être revêtus d'un revêtement de carbure éliminant l'érosion du cône par suite de l'impact du fluide.
Des tests de laboratoire de trépans réalisés dans des situations comportant un bourrage du trépan et un bourrage du fond ont montré qu'il existe différentes configurations optimales des buses pour chacune de ces situations. Les trépans comportant des buses dirigées ont un ROP plus élevé dans des situations de bourrage du trépan. Les trépans comportant des buses conventionnelles ont un ROP plus élevé dans des situations de bourrage du fond. Ces résultats confirment les observations faites sur le terrain.
Dans les applications sur le terrain, la présence d'un point de dérive indique un bourrage du trépan. Dans ces cas il faudrait utiliser des
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trépans comportant des buses dirigées. Lorsqu'il n'y a pas de point de dérive. il faudrait utiliser des trépans comportant des buses conventionnelles.
Une érosion potentielle du cône est aussi un facteur devant être, pris en compte lors du choix concernant les trépans à buses dirigées et les trépans à buses conventionnelles. Lorsque la teneur en sable est élevée, le bourrage du trépan n'est probablement pas prédominant, les trépans à buses conventionnelles devant alors être utilisés. Lorsque la puissance hydraulique par cône dépasse certaines limites, il y a un risque d'érosion.
Lorsque l'érosion du cône est excessive, il faudrait utiliser des revêtements du cône résistants à l'érosion.
Il n'existe jusqu'à présent pas de trépan capable d'accepter de manière flexible des buses dirigées et des buses conventionnelles, d'une façon interchangeable ou simultanée, de sorte que lors de l'atteinte ou de la rencontre d'une situation définie de bourrage du trépan ou du fond, un trépan peut être configuré facilement avant son transfert sur le terrain, même par le personnel sur le lieu de forage, de sorte à atteindre un ROP maximal. Il s'agit là de l'un des objectifs de la présente invention.
Les brevets et la littérature décrivent différentes configurations des buses, englobant les brevets US 5096005 : 4516642 : 45468347 : 4558754 ;
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4582149 ; 4878548 ; 4794995 ; 4776412 et 1388490 ; ainsi que Feenstra, R., et J. J. M. Van Leeuwen"Full-Scale Experiments on Jets in Imperméable Rock Drilling.", Journal of Petroleum Technology, mars 1964, p. 329 à 336.
La division Hughes Christensen de la Baker Hughes a récemment mis au point la série de trépans HydraBoss, dans lesquels les buses sont déplacés près de l'un des cônes, leurs axes centraux étant orientés de sorte que le courant émergeant de ces buses passe près du cône à molettes pour réduire au minimum l'effet du bourrage du trépan.
Une difficulté rencontrée réside dans le fait que lors de la fabrication de trépans, on ne sait pas dans quel service ils seront finalement utilisés, les conceptions antérieures, comportant des systèmes de buses orientées de sorte à répondre à l'un ou à l'autre des deux problèmes concernant le bourrage du trépan ou le bourrage du fond, pouvant ainsi présenter des difficultés concernant le taux de pénétration lorsque l'autre problème survient, les buses n'étant pas orientées en conséquence.
L'un des objectifs de la présente invention consiste ainsi à fournir une conception de trépan destinée en premier lieu à un trépan de cône à
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molettes, la conception assurant une flexibilité concernant l'orientation d'une ou de plusieurs buses, pour résoudre dans un trépan donné non seulement l'un des problèmes du bourrage du trépan ou du bourrage du fond, mais les deux. Cette flexibilité doit être assurée d'une manière permettant l'utilisation la plus efficace de l'énergie du fluide disponible pour répondre au problème du bourrage du trépan ou à celui du bourrage du fond.
Un autre objectif de la présente invention consiste à permettre, entre chaque paire de cônes à molettes, la résolution de l'un ou des deux problèmes dans un trépan individuel. 1
Une des solutions ayant été tentées dans le passé et ayant eu un succès limité, consiste dans l'utilisation d'une buse inclinée, comme représenté dans la figure 2. La buse inclinée a été utilisée pour résoudre le problème du bourrage du trépan, l'emplacement de la buse standard ayant été utilisé pour l'installation de la buse inclinée représentée dans la figure 2. L'idée consistait à résoudre le problème du bourrage du trépan sans modifier le corps du trépan existant.
Le problème qui en a résulté a été entraîné par l'emplacement de l'ouverture de la buse standard entre deux cônes adjacents, destinée traditionnellement à accepter des buses conventionnelles orientées de sorte à combattre le bourrage du fond. Pour résoudre le problème du bourrage du fond, l'emplacement de la buse conventionnelle a été agencé à peu près au milieu entre deux cônes à molettes adjacents. L'idée consistait dans le passé à prendre la buse inclinée, comportant un alésage de buse, désaligné au niveau de son extrémité de sortie par rapport à l'axe central du corps de la buse, ét à tourner la buse de sorte à orienter le courant vers le cône pour combattre le bourrage du trépan.
Un inconvénient de cette conception a consisté dans une distance plus grande devant être parcourue par le courant de la buse pour atteindre la zone des cônes à partir d'un support standard de la buse dans le corps du trépan, le support de la buse étant orienté de sorte à combattre le bourrage du fond. La distance progressivement accrue, avec un alésage décalé dans la buse, comme représenté dans la figure 2, a donc réduit l'énergie disponible dans le courant de la buse en vue de l'élimination des déblais, et une dissipation de l'énergie du fluide, étant donné que le fluide a été forcé de tourner dans la buse avant de sortir dans le trou de forage pour assurer sa fonction de nettoyage. La buse inclinée a assuré une certaine flexibilité à l'opérateur pour adapter un
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trépan à une fonction particulière.
L'utilisation d'une buse inclinée a permis au client de sélectionner non seulement différentes tailles des 1
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orifices, mais aussi la direction de l'écoulement. Une solution optimale en vue de la résolution des problèmes du bourrage du trépan et du fond était toutefois impossible avec la conception de la buse inclinée, par suite des inconvénients de son positionnement physique, ainsi que par suite des pertes d'énergie résultantes, dues aux changements de direction dans le corps de la buse.
Un autre objectif de la présente invention consiste ainsi à fournir des systèmes de montage des buses permettant une conversion dans un trépan donné pour résoudre les problèmes du bourrage du trépan ou du fond, tout en optimisant l'énergie et l'emplacement du courant de fluide, de sorte à assurer de façon plus efficace l'une ou les autres fonctions d'une buse donnée. Ces objectifs ainsi que d'autres objectifs de la présente invention seront mieux compris par les hommes de métier sur la base de la description détaillée de la forme de réalisation préférée.
ABRÉGÉ DE L'INVENTION
L'invention fournit un trépan de forage comportant un système de buses flexible en vue d'une adaptation aux situations d'un bourrage du trépan et d'un bourrage du fond. Dans une forme de réalisation, une buse donnée peut comporter un élément de montage ayant une forme oblongue ou une autre forme, de sorte à pouvoir être installé dans des positions différentes, le problème du bourrage du trépan étant combattu dans une position et le problème du bourrage du fond étant combattu dans l'autre position. D'autres formes assurant cette flexibilité peuvent aussi être utilisées.
Le corps du trépan peut aussi comporter un support de montage symétrique. la sortie étant oblique, de sorte que le support de montage symétrique, placé dans une ouverture de buse à emplacement stratégique permet une adaptation aux situations d'un bourrage du trépan ou d'un bourrage du fond par une simple inversion de l'orientation, des orientations multiples étant disponibles pour la base. Dans la zone entre les cônes adjacents, des installations de buses multiples peuvent aussi être prévues, en vue d'une adaptation sélective aux situations d'un bourrage du trépan ou du fond entre les cônes adjacents.
Dans un quelconque trépan donné, des buses individuelles, destinées à combattre le bourrage du trépan ou du fond, peuvent être montées entre différentes paires de cônes, de sorte à permettre la résolution des deux problèmes dans une conception du corps du trépan ne comportant qu'une seule sortie de buse entre chacun des cônes.
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BRÈVE DESCRIPTION DES DESSINS
La figure 1 montre une conception selon la technique antérieure, d'une buse standard destinée à des situations de bourrage du fond ; la figure 2 montre une conception selon la technique antérieure illustrant l'utilisation d'une buse standard modifiée comportant un alésage de buse oblique par rapport à la ligne médiane de la base de la buse, forçant le fluide à effectuer une rotation dans le corps de la buse ; la figure 3 représente différentes vues d'un support de montage à base ovale pour une buse permettant le décalage de la ligne médiane de la sortie de la buse, en fonction de la manière d'installation de la buse sur le trépan ;
la figure 4 est une vue explosée à travers une partie du corps du trépan, indiquant schématiquement l'utilisation de deux buses entre les cônes et l'orientation des courants pour un bourrage du trépan et d'un courant pour le bourrage du fond ; la figure 5 est une vue d'en bas orientée vers le haut. illustrant une possibilité de différents courants disponibles pour combattre le bourrage du trépan par l'orientation des buses, un seul courant étant
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indiqué à combattre le bourrage du fond, les buses étant montées entre les cônes ; la figure 6 est une vue en élévation schématique, montrant une base symétrique pour une buse, avec un élément rapporté incliné par rapport à la buse, pouvant être installé dans différentes orientations pour diriger le courant à partir de la buse ;
la figure 7 est une vue d'en haut schématique illustrant le logement dans lequel le corps de la buse de la figure 6 peut être installé, indiquant deux positions espacées de 1800 ; la figure 7a est une vue en élévation en coupe de la figure 7 ; la figure 8 est similaire à la figure 4, sauf qu'elle montre la possibilité d'un ajustement dans la buse pour combattre le bourrage du fond ainsi que le bourrage du trépan, celui-ci étant combattu par une buse séparée.
DESCRIPTION DÉTAILLÉE DE LA FORME DE RÉALISATION PRÉFÉRÉE
La figure 3 illustre une approche permettant un ajustement dans un trépan pour des conditions anticipées lors du forage. Dans cette forme de réalisation, le corps du trépan 10 a une forme ovale avec une sortie de
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buse 12. L'alésage de la buse 14 comporte un axe longitudinal 16, qui est dans la forme de réalisation préférée perpendiculaire aux axes transversaux 18 et 20. Le corps 10 peut être installé dans une ouverture de 1 a buse d'un corps de trépan 22, représenté schématiquement dans la figure 6.
L'orientation de l'alésage 14 peut aussi être oblique par rapport aux axes 18 et 20, sans se départir de l'objectif de l'invention. L'aspect important de la forme de réalisation illustrée dans la figure 3 consiste dans le fait que l'alésage 14 est décentré par rapport au corps 10, de sorte que lorsque le corps 10 est par exemple installé dans une position, opposée à une autre position, tournée de 180 , le courant émergeant de l'alésage 14 peut être orienté au niveau du fond du trou pour des situations de bourrage du fond, ou près du cône pour des situations de bourrage du trépan. A l'exception des deux positions opposées, le corps 10 peut être fixé dans son ouverture au niveau de profondeurs différentes ou à des décalages angulaires différents, pour diriger un courant à partir de la sortie 12.
Une base ovale ou un corps de forme ovale 10 est certes représenté, mais différentes formes oblongues ou non cylindriques peuvent être prévues. En utilisant une forme oblongue, la sortie de la buse 12 est rapprochée du côté arrière d'un cône adjacent, vu dans la direction de la rotation du trépan, pour combattre un bourrage du trépan, et plus près de son point traditionnel entre les branches, pour combattre un bourrage du fond lorsque le corps 10 est tourné avant l'installation dans le corps du trépan (non représenté). En dirigeant la sortie 12 vers le cône dans le même tiers du trépan, se trouvant devant lui dans la direction de rotation, la distance par rapport au cône est minimale, le nettoyage étant plus efficace.
Le corps 10 peut aussi avoir une forme triangulaire, ronde ou une autre forme, permettant, par suite de la configuration, une réorientation de la sortie 12 dans des positions multiples.
Le corps du trépan peut être composé d'une pièce ou de deux pièces.
La figure 3 montre une construction d'une seule pièce avec une transition interne courbée 15 menant vers l'alésage 14. L'alésage 14 peut être agencé dans une pièce séparée, montée par rotation dans le corps de la buse 10. Lorsque l'alésage 14 est incliné par rapport à l'axe 16 et/ou décalé par rapport au centre de la pièce comportant la buse montée par rotation (non représentée), il est possible de prévoir un ajustement grossier et précis. L'ajustement grossier est réalisé en installant le corps de la buse 10 dans l'une de deux positions par rapport au corps du trépan. Ces positions sont espacées de 180 dans la forme de réalisation préférée. L'ajustement de
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précision comprend le déplacement de la pièce séparée comportant l'alésage de la buse 14 par rapport au corps de la buse 10.
L'ajustement de la pièce comportant la buse peut se faire par rotation autour de l'axe 16 ou bien vers le haut ou vers le bas le long de l'axe 16. Le passage à travers la pièce comportant la buse peut comporter un axe oblique par rapport à l'axe longitudinal de la pièce comportant la buse, de sorte que la rotation change l'orientation du courant du fluide. La sortie de la pièce comportant la buse peut être éloignée de l'axe de celle-ci, de sorte que la rotation de la pièce comportant la buse change l'emplacement de l'émergence du courant de fluide.
Les figures 6 et 7 illustrent une variation de la conception représentée dans la figure 3. Dans la figure 6, une douille d'insertion 24 en carbure ou en un autre matériau durable peut être insérée dans différentes positions dans un logement 26 du corps du trépan 22. De nombreuses postions sont possibles, en fonction de la nature de la fixation. La ligne médiane du logement 28 est illustrée dans la figure 6.
La ligne médiane 30 de la douille d'insertion en carbure 24 est illustrée dans une position juxtaposée à la ligne médiane 28. La figure 7 illustre l'utilisation de rainures de guidage 32 et 34, assurant l'orientation de la douille d'insertion en carbure 24. Les rainures de guidage ou d'autres dispositifs d'alignement similaires sur le corps du trépan, par exemple des cannelures, peuvent aussi s'engager dans la base 25, à la place de la douille 24 ou en plus de celle-ci. La douille d'insertion en carbure 24 peut pour l'essentiel être installée dans l'une de deux positions opposées, dans laquelle la douille 24 est tournée de 1800 par l'intermédiaire des rainures de guidage 32 et 34. D'autres techniques de fixation, par exemple des filets, permettent des orientations multiples en vue d'un ajustement ultérieur de l'orientation de l'axe 30.
La douille d'insertion en carbure 24 s'étend à partir d'une base 25, fixée dans le logement 26. Dans la forme de réalisation préférée, le logement 26 et la base 25 sont ronds, l'avantage en étant une possibilité d'ajustement de l'orientation de l'axe 30 et la suppression de la nécessité de faire tourner le fluide lors de son passage dans l'alésage à travers la base 25 et la douille 24. L'érosion et les pertes de l'énergie du fluide sont réduites au minimum par cette configuration. Dans la forme de réalisation préférée, le passage traversant la base 25 et la douille 24 ne comporte pas de tournants internes. L'objectif de l'invention englobe un positionnement de la douille 24 dans différentes positions, dans lesquelles elle est décalée autour de l'axe 28
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et/ou déplacée par rapport à l'axe 28.
La différence essentielle entre cette conception et la buse inclinée selon la technique antérieure, illustrée dans la figure 2, réside dans le fait qu'il n'y a pas de tournants pour le courant du fluide dans le corps de la buse. Le fluide se déplace pour l'essentiel sans tourner à travers le corps de la buse, représenté par la douille d'insertion en carbure 24. D'autres matériaux peuvent être utilisés pour la douille 24, sans se départir de l'esprit de l'invention. Différents dispositifs de serrage peuvent être utilisés pour fixer la position de la douille 24 dans l'une de deux orientations inversées, espacées de 180 ou d'un autre angle, par exemple des circlips, des filets ou d'autres éléments similaires.
Les hommes de métier comprendront que le mécanisme assurant l'orientation angulaire de la ligne médiane 30 peut être changé sans se départir de l'esprit de l'invention. Dans un trépan tricône comportant trois buses, chacune étant agencée entre deux cônes à molettes, l'orientation de l'agencement représenté dans la figure 6 peut en outre être changé, de sorte que toutes les douilles 24 ont une orientation identique, ou bien vers le cône ou vers le fond du trou, l'une ou les deux pouvant aussi être dirigées vers le fond, l'autre étant orientée vers le cône à molettes.
Il faut aussi noter qu'en ce qui concerne la conception de la base oblongue, représentée dans la figure 3, l'orientation de chacune des buses sur le trépan de cône à molettes ne doit pas forcément être identique, un nombre quelconque de combinaisons de l'orientation entre les trois buses sur le trépan pouvant être utilisé dans se départir de l'esprit de l'invention. Toutes les buses illustrées dans la figure 3 peuvent par exemple être orientées en vue de combattre le bourrage du fond ou le bourrage du trépan, une certaine combinaison intermédiaire, s'attaquant aux deux problèmes étant également possible. Les types de buses représentés dans les figures 3 et 6 peuvent aussi être utilisés sur un trépan individuel sans se départir de l'esprit de l'invention.
Comme indiqué cidessus, l'orientation de l'alésage 14 menant vers la sortie 12 dans la buse de la figure 3 peut en outre être inclinée par rapport aux axes 18 ou 20.
Au lieu de prévoir un seule sortie dans le corps du trépan pour accepter un seul corps de buse, comme dans les conceptions représentées dans les figures 3 et 6, le corps du trépan 22, représenté dans une vue d'en bas orientée vers le haut dans la figure 5, peut aussi comporter une ouverture 38 orientée de sorte à accepter une buse avec un courant 40 dirigé vers le fond du trou pour les situations de bourrage du fond.
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L'autre ouverture 42 dans le corps du trépan 22 accepte une buse pouvant comporter, comme dans la forme de réalisation illustrée dans la figure 5, plusieurs orientations de sortie des courants, comme par exemple 44, 46 et 48. Cette ouverture est plus proche du côté arrière du cône adjacent que l'ouverture 38, plus proche du point médian entre les branches adjacentes.
L'emplacement de l'ouverture 42 en un point plus proche du côté arrière du cône adjacent rapproche le courant de fluide du cône et du fond du trou de forage et réduit les rotations à perte d'énergie dans la buse, en vue d'une direction appropriée de son courant de sortie. Ceci est représenté également dans la figure 4, qui est une vue explosée du corps du trépan 22, montrant schématiquement la buse de bourrage du fond 50 avec le courant 40 qui en émerge, près de sa buse 52, capable de prendre des orientations multiples, par exemple les orientations 44,46 et 48. En comparant les figures 4 et 8, il faut noter que la buse 50 peut aussi être ajustée par différentes techniques. L'alésage de la buse dans la buse 50 représentée dans la figure 8 peut être oblique par rapport à la ligne médiane 54 de l'ouverture 56 dans le corps du trépan 22.
En fonction de la technique d'installation de la buse 50, différents courants peuvent ainsi être dirigés vers le fond du trou, comme illustré dans la figure 8. L'alésage dans la buse 50 peut aussi être parallèle à la ligne médiane de la buse 50, mais décentré de sorte que le courant émergeant de la buse 50 peut être ajusté vers une variété de points dans une configuration circulaire, définissant le décalage de l'alésage dans la buse 50 par rapport à sa ligne médiane. Des options similaires à la buse 50 sont disponibles pour la buse 52.
Il est aussi possible d'utiliser des buses comme illustré dans les figures 1, 2 et 6 dans la forme de réalisation du trépan représentée dans les figures 4 et 8, sans se départir de l'esprit de l'invention. Il faut aussi noter que les figures 4 et 8 illustrent un emplacement entre des cônes à molettes adjacents et que la situation peut être répétée au niveau des deux autres emplacements. L'objectif de l'invention englobe ainsi un total de six ouvertures de buse séparées, deux apparaissant entre chaque paire de cônes à molettes, les buses 50 et 52 étant insérées dans chaque emplacement pour combattre le bourrage du fond et du trépan entre chaque paire adjacente de cônes à molettes.
Les conceptions des figures 4 et 8 permettent d'obturer une des ouvertures, par exemple l'ouverture 56, de sorte que dans cette situation c'est uniquement le bourrage du trépan qui est combattu.
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On constate que l'agencement d'une paire d'ouvertures de buse, par exemple les ouvertures 56 et 58 représentées dans la figure 8, permet une adaptation d'un trépan particulier avant son utilisation. L'ouverture 58, destinée à combattre le bourrage du trépan, peut comporter une buse ajustable, orientée de différentes façons, en fonction de la formation devant être forée. Ces configurations différentes du courant de la buse sont représentées dans les figures 4 et 8, destinées à un bourrage du trépan. La figure 8 montre en outre la possibilité d'un ajustement des courants de sortie émergeant de la buse 50 pour combattre le bourrage du fond.
Les différentes techniques décrites ci-dessus pour incliner la l'igné médiane de l'alésage de la buse par rapport au corps de la buse, par exemple dans la figure 6 ou la figure 2, peuvent être incorporées dans le modèle à deux sorties de la figure 8 pour permettre un ajustement maximal à l'utilisateur. Lors de l'utilisation du modèle de la figure 2 dans l'ouverture de la buse de la figure 8, l'inconvénient antérieur de la distance accrue du courant pour atteindre la zone cible est réduit, étant donné que l'ouverture du trépan prévue pour la buse est rapprochée de sa zone cible prévue. Les pertes d'énergie dans la buse représentée dans la figure 2 constituent encore un problème. La conception de la figure 1 ne permet pas d'ajustement de l'orientation du courant.
La sortie de la buse peut être remontée ou abaissée par rapport au fond du trépan, mais par suite de la construction symétrique, l'orientation du courant ne peut pas être changée. Elle peut être utilisée de manière interchangeable dans le même emplacement que la buse représentée dans la figure 2.
Selon l'objectif de l'invention, il est aussi possible de prévoir alternativement une double sortie entre deux cônes à molettes adjacents, comme représenté dans les figures 4 et 5, en vue de l'objectif décrit cidessus, ainsi que des sorties individuelles au niveau d'autres emplacements, pouvant s'adapter à différentes conceptions de buses, par exemple de forme ovale ou oblongue, comme illustré schématiquement dans la figure 3, ou la douille d'insertion 24 représentée dans la figure 6. Dans les conceptions des figures 3 et 6, le positionnement est optimisé, l'élimination des tournants dans le corps de la buse permettant une utilisation efficace de l'énergie du fluide, pour que la buse puisse assurer sa fonction de nettoyage prévue, ou bien au niveau du cône à molettes ou bien au fond du trou.
Les explications ci-dessus ainsi que la description de l'invention sont destinées à illustrer et à expliquer celle-ci, différents changements
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pouvant être apportés aux dimensions, à la forme et aux matériaux, ainsi qu'aux détails de la construction illustrée, sans se départir de l'esprit de l'invention.