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EISENWALD
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Le Clo​î​tre

by GIVRE
supported by
Zachary Gillan
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Zachary Gillan Excellent, anguished black/post metal. Some echoes of Miserere Luminis, some off kilter Gorgutsian flourishes (something in the water in Quebec, I guess). Beautiful production. These guys get the same “Catholic weirdo, but interesting about it” pass that I gave Gene Wolfe.
Dave Aftandilian
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Dave Aftandilian Harrowing and hallowing exploration of the Christian Via Negativa (or apophatic tradition) through the tortured lives of female French mystics. It is our suffering that both makes us human and allows us to transcend our humanity. Some hear the voice of God in the songs of angels, while others hear it in their own screams of self-mortification. Is it mad to put oneself through Hell to experience visions of Heaven? In the frigid Void and blackness shine the brightest light and warmest love.
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1.
Elle savait bien la fécondité de la souffrance et des humiliations Le Sacré-Cœur de Jésus en croix fut sa demeure inviolable Chaque semaine elle revivait dans son lit la Passion du Christ La déréliction à Gethsémani La Flagellation Le chemin de croix L’enclouement L’Agonie * Bientôt elle ne mangea plus que l’Hostie, Criant à ceux qui lui demandait s’il est vrai qu’elle ne se nourrissait plus Qu’elle était sustentée de l’Eucharistie Du sang et de la chair Et cet inédie qu’elle observa toute sa vie Lui faisait déféquer Une ordure noire et goudronneuse Appelée Malaena Qu’elle allait évacuer dans l’un des coins de sa chambre En rampant * Quand elle mourut Elle pesait moins qu’un gros sac de farine Ses jambes étaient maigriottes comme des baguettes de pain Que l’on ne pouvait déplier Sa bouche cornée n’avait plus aucune dent Ses yeux étaient brûlés par le sang Son nez semblait coupé au bistouri Sur son front étaient les marques de la couronne d’épines Ses lèvres toutefois Semblèrent fraîches comme celle d’une jeune fille Au Père Colon qui l’embrassa En son dernier repos
2.
Je suis résolue de prendre le parti de Dieu contre moi-même. J'ai pris pour devise : souffrir toujours et ne jamais jouir n'avoir aucune consolation en cette vie. Le désir des mortifications s'augmente incessamment. Mon Dieu, mon amour, servez-vous de tous les membres de mon corps! Il faut se haïr et se punir impitoyablement Le silence est le nœud de la perfection.
3.
L’âme garde le besoin de souffrir à nouveau l’amoureuse blessure qu’Il lui a causée. À l'intérieur de mes entrailles un coup soudain. Dans mon cœur et mon ventre coule le désir de Lui. Embrasser la croix que l'Époux a portée! Plus l'âme se mortifie, plus grandes sont ses délices. Le mariage avec Dieu en la Septième Demeure est pareil à ce filet d’eau qui va se perdre dans la mer Il n'est plus alors possible de l’en séparer.
4.
Bientôt Tu ne pourras plus vouloir que ce qu'il me plaira Je te ferai marcher par un chemin épouvantable. Seigneur Je vous crucifierais Je frapperais à grands coups de marteau sur les clous Je vous mettrais même en Enfer S'il arrivait que vous me l'ordonniez
5.
Au pied d'une montagne couleur de fer une figure toute pleine d'yeux dont s'échappe une infinité d'étincelles. Dans la montagne on distinguait plusieurs lucarnes dedans étaient des têtes d'hommes les unes sombres les autres blanches. Ô Feu de l’Esprit Saint vie de toute chose! Baume très précieux qui transfigure nos blessures béantes et souillées en pierres précieuses. Donne nous de connaître enfin la moelle des Écritures et Ta lumière Grande Nuée porteuse des soleils.
6.
J'ai été dans la tribulation toi aussi tu seras affligée On a murmuré contre moi tu souffriras les mêmes calomnies Ils se sont baignés dans l'effusion de mon sang le tiens viendra pour rajeunir ton siècle Je suis maintenant dans la gloire tu y seras élevée un jour aussi mais je te le redis tes souffrances vont redoubler.

about

With “Le Cloître” (The Cloister), Givre continues their exploration of the atoning side of pain in Christian history. This time, the lyrics are taken from the hagiographies of six saint women and explores freely their relation to god through suffering, from the symbolic poetry of Hildegard Von Bingen (1098-1179) to the disturbing and factual depictions of Marthe Robin (1902-1981). Musically, this album explores a variety of extreme genres while maintaining a suffocating and tormented atmosphere.

credits

released March 29, 2024

Jean-Lou David: Vocals, research
David Caron-Proulx: Guitars, vocals, claviers, composition
Mathieu Garon: Bass, vocals
Gaël Poisson-Lemay : Guitars on Marthe, mixing and mastering
Veronica Gaeta: Additional vocals
Greg Chandler: Vinyl mastering
Valkenstijn: Layout

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about

GIVRE Rouyn Noranda, Québec

BLACK METAL & ARCHIVES

Atmospheric Black Metal with historical influences, GIVRE invites you to reflect on the atoning side of pain.

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