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Dr.
Marc Anderson Jn Gilles
Vaccination BCG
• La vaccination BCG protège les enfants en bas âge contre le risque de
développer une tuberculose grave et potentiellement mortelle s’ils sont exposés à un cas de tuberculose contagieuse. • Le vaccin bilié de Calmette et Guérin, le plus souvent dénommé vaccin BCG, est un vaccin contre la tuberculose. Il est préparé à partir d'une souche atténuée de bacille tuberculeux bovin (Mycobacterium bovis) vivant qui a perdu sa virulence sur l'homme par culture spéciale sur des milieux artificiels pendant des années. Ce bacille proche de Mycobacterium tuberculosis, responsable de la tuberculose humaine, confère une antigénicité croisée suffisamment forte pour devenir un vaccin effectif pour la prévention de la tuberculose humaine. Il a également été utilisé en médecine vétérinaire. • Le bacille de Calmette-Guérin (BCG) est une souche vivante atténuée de Mycobacterium bovis. • La vaccination par le BCG est utilisée depuis les années 1940 sur le plan mondial et a été introduite en 1974 dans le «Programme élargi de vaccination» développé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). • L’efficacité de la vaccination avec le BCG se limite à la protection contre l’évolution mortelle de la tuberculose, particulièrement la méningite tuberculeuse et la maladie disséminée (miliaire). • L’effet protecteur, qui se vérifie surtout chez le nourrisson, est moindre chez l’enfant plus âgé, pour devenir minime chez l’adulte. Bien que les pays en voie de développement ainsi que les pays d’endémie tuberculeuse élevée aient encore largement recours à la vaccination par le BCG • La vaccination par le BCG n’apporte qu’une protection limitée contre la tuberculose. Si elle réduit la probabilité d’évolution vers une forme disséminée (comme la méningite tuberculeuse et la tuberculose miliaire) • Chez l’enfant en bas âge et diminue ainsi la mortalité associée à la tuberculose, elle ne prévient pas l’acquisition de l’infection laquelle est le plus souvent latente) ni le développement d’une maladie tuberculeuse. – La vaccination par le BCG réduit de 60 – 90% le risque d’évolution vers une des formes sévères mentionnées ci-dessus. • Comme la probabilité d’évolution vers une forme disséminée est inversement proportionnelle à l’âge, l’effet protecteur de la vaccination diminue avec l’âge et se situe aux environs de 50% chez l’enfant d’âge scolaire. • La majorité des études prospectives conduites chez l’adulte n’ont pas démontré d’effet protecteur dans cette tranche d’âge. La durée de l’effet protecteur est limitée et différente selon la forme de maladie tuberculeuse considérée. • La vaccination par le BCG est justifiée chez les nourrissons vivant en zone d’endémie tuberculeuse élevée (c’est à dire où la probabilité d’acquisition de l’infection est > 0,1% /an) en raison du plus grand risque de morbidité dans cette tranche d’âge. Indications • Vaccination recommandée La vaccination par le BCG est recommandée chez les nouveau nés et les enfants de moins de 12 mois qui séjourneront plus tard dans des pays où l’incidence de la tuberculose est élevée et où ils seront exposés à un risque d’infection élevé (Afrique, Asie, Amérique latine, Europe de l’Est). Vaccination non recommandée • La vaccination par le BCG n’est pas indiquée pour les adultes. Ceci reste valable pour les adultes qui sont exposés à la tuberculose dans le cadre de leur activité professionnelle et pour ceux qui voyagent dans des zones d’endémie élevée. Contre-indications • Déficit immunitaire cellulaire • Infection VIH • traitées par corticoïdes ou autres immuno-dépresseurs, • personnes porteuses d'affections malignes. • Chez la femme enceinte Considérations pratiques • Technique de la vaccination BCG – Il convient de suivre systématiquement les instructions (mise en solution du vaccin, protection de la lumière, type de seringue et d’aiguille) données par le producteur sur la notice d’emballage. • L’injection doit être strictement intradermique et de préférence dans la région du muscle deltoïde. – Habituellement, le vaccin est appliqué sur le bras gauche. – Selon le producteur, la dose à administrer peut être différente selon l’âge (se reporter à la notice d’emballage). • Une lésion suintante est couramment observée au site d’injection dans un délai de deux à quatre semaines après la vaccination. Il suffit de la couvrir avec un pansement sec. – La vaccination devrait de préférence être effectuée au cours de la période néonatale. • Pour les enfants séjournant en unité de soins de néonatologie, elle devrait être faite dès que la sortie est imminente ou juste après la sortie. – La revaccination par BCG n’a aucune utilité démontrée et par conséquent n’est jamais indiquée. – Même en l’absence de documentation écrite, la revaccination par BCG n’est pas indiquée si une cicatrice de vaccination antérieure est observée. Innocuité • Les taux d'effets indésirables varient selon la souche du vaccin, la dose et la méthode d'immunisation, ainsi que l'âge du vacciné. • Les effets indésirables sont plus fréquents chez les plus jeunes vaccinés et sont généralement associés à une mauvaise technique d'administration et surtout une dilution insuffisante. Le vaccin actuel est administré par injection intradermique, et non pas intramusculaire. • Les effets indésirables du BCG sont habituellement localisés (BCGites), bénins et ne nécessitent pas de traitement : • apparition d'un érythème, d'une papule ou d'une ulcération au point de ponction, avec cicatrice dans les suites ; • ulcération cutanée persistante ; • adénite inflammatoire (inflammation du ganglion axillaire du côté du bras vacciné), parfois importante ou suppurée (fréquence : 0,2 à 4,0 pour 1 000 vaccins) ; • formation de cicatrices chéloïdes inesthétiques ; • C'est lorsqu'il préexiste un déficit immunitaire que s'observent des complications plus graves • Bécégite disséminée : la bécégite disséminée est une complication très grave, parfois mortelle, survenant dans un tiers des cas chez des enfants présentant un déficit immunitaire combiné sévère (DICS) ; le nombre total de bécégites disséminées est estimé à une douzaine de cas par an en France. La bécégite s’observe le plus fréquemment chez des enfants vaccinés avant l’âge de six mois, voire d’un an. • Une enquête parrainée par l'Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires, a permis de répertorier 10 371 complications à la suite de 1,5 milliard de vaccinations par le BCG chez des adultes et des enfants. • La complication la plus grave du BCG est l'infection disséminée par le BCG, qui est enregistrée chez trois vaccinés pour un million et était fatale chez 0,02 vacciné pour un million en raison de déficits immunitaires. • Cicatrice laissée par un vaccin BCG chez un nourrisson. Complications vaccinales • Des complications locales ou régionales sont possibles sous formes d’ulcérations ou d’adénites (ganglions de drainage). • Ces complications peuvent être prolongées ou même persistantes. Une ostéomyélite et une infection disséminée par BCG sont rarissimes. • Si besoin est, une intervention chirurgicale (drainage d’abcès, ablation ganglionnaire) ou une antibiothérapie antituberculeuse (en cas d’ostéomyélite ou de BCGite disséminée) peut être indiquée. • En cas de recours à l’antibiothérapie, il est important de savoir que le bacille de Calmette Guérin (comme Mycobacterium bovis dont il dérive) est naturellement résistant au pyrazinamide. • Test tuberculinique avant la vaccination Chez l’enfant de moins de 12 mois, un test tuberculinique ne doit pas être pratiqué avant la vaccination par le BCG. • Test tuberculinique après la vaccination L’absence de corrélation entre l’effet protecteur du BCG et le résultat du test tuberculinique post-vaccinal rend la pratique de ce dernier inutile et son résultat illusoire. • Administration du BCG en même temps que d’autres vaccinations – Aucune interaction n’est connue entre la vaccination simultanée par BCG et d’autres vaccins. • Les vaccins BCG et ROR doivent être administrés simultanément ou être séparés d’un intervalle minimal d’un mois. Les vaccins inactivés peuvent être administrés n’importe quand par rapport au BCG.