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Diathèse

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Grammaire 2

S2
Le verbe pris dans sa relation au sujet et
au complément : problèmes de diathèse

Assuré par : Mme Hakima MOUSSADAK


Contenu
Introduction (définition)
1- Diathèse
1-1 Actance
1-2 Transitivité
1-3 Valence
2- Diathèses fondamentales
2-1 Diathèse active
2-2 Diathèse passive
2-3 Diathèse moyenne
Exercices d’application

2-4 Diathèse réfléchie


2-5 Diathèse réciproque
2-6 Diathèse causative ou factitive
Exercices d’application
Introduction

La diathèse, en linguistique, est un trait grammatical qui décrit comment s'organisent

les rôles sémantiques dévolus aux actants, par rapport au procès exprimé par le verbe , en

particulier les rôles d'agent et de patient. La diathèse affecte la répartition syntaxique et le

marquage morphologique de ces rôles sur le verbe et les différents actants. En revanche, le

changement de la diathèse d'un verbe, quand il est possible, ne modifie pas profondément

le sens de l‘énoncé . On parle, plus spécifiquement, de voix du point de vue de la

morphologie verbale pour décrire la forme que prend le verbe pour signifier une diathèse.

Certains verbes n'ont intrinsèquement aucune notion de diathèse : principalement les

verbes d’état (comme être, paraître, sembler, demeurer, rester, etc.)


introduction
La grammaire française distingue traditionnellement trois voix : active (qui est la voix non

marquée et employée par défaut), passive et voix pronominale, laquelle recouvre sous

une même forme plusieurs diathèses : actif, passif, moyen, réfléchi, réciproque,

décausatif. Toutefois, le français exprime aussi d'autres diathèses comme le causatif et le

factitif.

Alors que les voix relèvent de la morphologie verbale, les diathèses décrivent les relations

entre rôles sémantiques et fonctions syntaxiques (et notamment la fonction de sujet dans le

cadre des phrases verbales) en tant qu’elles déterminent le choix d’une configuration

verbale.
Diathèse, actance
Actance, actant:
La notion d’actance a été développée, en 1959. Le verbe, centre de la phrase, a autour de lui
des syntagmes nominaux qui sont en relation de dépendance avec lui. Le « prime actant »
est le sujet, le « second actant » est l’objet direct, le « tiers actant » est l’objet indirect.

Les actants sont en quelque sorte les acteurs du drame dénoté par le verbe, et ils se
distinguent, dans la phrase, des circonstants, qui sont aussi des compléments du verbe,
mais qui n’ont pas le même rôle syntaxique et sémantique que les actants.

Les actants sont les êtres ou les choses qui, à un titre quelconque et de quelque façon que
ce soit, même au titre de simples figurants et de la façon la plus passive, participent au
procès. Ainsi, dans la phrase :
Alfred donne le livre à Charles

Charles, et même le livre, bien que n'agissant pas par eux-mêmes, n'en sont pas moins des
actants au même titre qu'Alfred
Diathèse, actance
Les actants sont toujours des substantifs ou des équivalents de substantifs.
Inversement les substantifs assument en principe toujours dans la phrase la
fonction d'actants.
les actants (...) sont des subordonnés immédiats du verbe.
Du point de vue sémantique, le prime actant est celui qui fait l'action. À ce titre,
- - Le prime actant est connu dans la grammaire traditionnelle sous le nom de
sujet.
- Le second actant celui qui supporte l'action Il et connu sous le nom de
complément direct.
- Le tiers actant est celui au bénéfice ou au détriment duquel se fait l'action. Il
est connu sous le nom de complément indirect..
Diathèse, valence
Valence:
La valence est un trait syntaxique concernant principalement les verbes mais
aussi quelques noms et adjectifs. On nomme valence d'un tel terme le nombre
d’actants qu'il peut recevoir ou qu'il doit recevoir pour être saturé, c'est-à-dire
fournir un syntagme grammaticalement correct.

La théorie de la valence a surtout été développée par le linguiste français Lucien

Tesnière qui a popularisé la métaphore de la valence chimique.

Lucien Tesniere compare le verbe à « une sorte d'atome crochu susceptible

d'exercer son attraction sur un nombre plus ou moins élevé d'actants, selon qu'il

comporte un nombre plus ou moins élevé de crochets pour les maintenir dans sa

dépendance »
Diathèse, valence

Valence verbale:

Un verbe monovalent est un verbe qui n’a pas de compléments ; le seul actant est le sujet

le verbe a aune valence 1  :

Elle vient; il dort

Un verbe divalent ou bivalent a un sujet et un complément  ( valence 2):

Elle a acheté trois livres.

Un verbe trivalent a deux compléments  (verbe est rattaché syntaxiquement à un sujet,

un complément d'objet direct et un complément d'objet indirect. :

Il a donné un livre à Pierre.

Quelques verbes sont quadrivalents en français :

Le verbe traduire : « on traduit des paroles d'une langue vers une autre ». Le verbe est

rattaché à un sujet, un COD et deux COI.


Diathèse, valence

Le verbe acheter : « Il lui a acheté sa maison 50 000 euros. »

les verbes sans actant, dont la valence est nulle (ou à valence zéro) comme les verbes

impersonnels il pleut, il vente, etc. Ces verbes sont dits avalents.

Le verbe parler peut être monovalent : « il parle », ou bien bivalent, « il parle à Jean »

(deux actants, le sujet-acteur il et le bénéficiaire-objet indirect Jean), au moyen d'un

changement du sens contextuel et non du verbe. Ce verbe parler peut changer de valence

avec un changement de sens presque imperceptible. Un grand nombre de verbes changent

de valence avec plus ou moins de modification de sens :

Par exemple, le verbe monovalent vivre devient bivalent dans « il vit sa vie », par

restriction du sens du verbe vivre.

Inversement, le verbe trivalent donner devient monovalent par extension de son sens

dans « j'ai déjà donné ».


Diathèse et transitivité
Tesnière propose une classification des verbes selon leur valence, c'est-à-dire selon le
nombre d'actants qui leur sont associés. Il distingue :

- les verbes avalents, impersonnels ou unipersonnels (pluit, il pleut) ;

- les verbes monovalents, encore appelés selon les époques verbes neutres ou intransitifs
(sommeiller, voyager) ;

- les verbes divalents ou transitifs. Pour ces verbes, il considère qu'on peut envisager quatre
sous-voix ou diathèses : active, passive, réfléchie et réciproque ;

- les verbes trivalente (verbes de dire et de don).


Tesnière appelle donc ici "diathèse" (active, passive, réfléchie, réciproque) le type de
relation qui unit le sujet grammatical au verbe.. De plus, Tesnière donne aussi le nom de
"diathèse" aux processus grammaticaux par lesquels on augmente (diathèse causative ou
factitive) ou on réduit (diathèse récessive) le nombre des actants.

On pourrait en déduire que les verbes intransitifs sont avalents ou monovalents, et


que les verbes transitifs sont bivalents ou trivalents.
Diathèses fondamentales

La diathèse peut se ramener à une notion de point de vue : le locuteur peut

choisir de focaliser l'action du verbe ou bien sur le référent agissant, ou bien sur le

référent-objet et "cible" de l'action. Il peut alors y avoir une tension entre, d'un

côté, l'analyse syntaxique de la phrase, et son analyse sémantique : tandis que l'on

associe régulièrement la fonction sujet au moteur de la prédication, le locuteur

peut choisir de séparer ces rôles et, ce faisant, de proposer un autre point de vue

sur la situation. En français, le locuteur peut choisir de présenter une action de

façons distinctes:
Diathèses fondamentales
1- Diathèse active
Dans la diathèse active, il est une corrélation entre les paliers d'analyse syntaxique et
sémantique : le sujet du verbe sera également l'actant de la prédication, le référent qui "fait"
l'action.

Le sujet et l’objet coïncident typiquement avec les rôles sémantiques d'agent et de patient

d'un verbe d’action.

La voix active est la diathèse plus générale, la plus fréquente, souvent

morphologiquement la plus simple, et le choix par défaut dans la plupart des langues

Ex: Le chat mange la souris

le chat [sujet agent] mange [verbe] la souris [objet patient]

Il s'agit, quelque part, d'une voix "neutre" ou, du moins, neutralisée puisqu'il s'agit de la

diathèse majoritairement retenue par les locuteurs.


Diathèses fondamentales
2- Diathèse passive:

Dans la diathèse passive, l'analyse syntaxique de l'énoncé ne correspond pas à son analyse

sémantique : c'est cette fois-ci le "patient" de l'action, celui qui la subit, qui se retrouve sujet

syntaxique de la phrase. Le référent effectuant l'action se trouve alors relégué en position

post-verbale et reçoit le nom de "complément d'agent" (puisque c'est celui qui "agit").

La souris est mangée par le chat.

Dans cette diathèse, l'objet patient devient sujet grammatical. C'est donc une

thématisation du patient par inversion des actants.

L'emploi d'une diathèse passive, ou plus simplement "du passif", dénote un changement

flagrant de point de vue : Dans la mesure où,, le sujet syntaxique est volontiers analysé

comme thème de l'énoncé, le locuteur choisit d'orienter son propos du côté du patient et

relègue l'agent à un rôle textuel secondaire.


Diathèses fondamentales
2- Diathèse passive:

L'emploi du passif, en français, est soumis à un certain nombre de contraintes morpho-

syntaxiques diverses :

- D'une part, pour aboutir à une voix passive, il faut permuter les rôles syntaxiques : le COD

de la voix active devient sujet syntaxique, tandis que l'ancien sujet syntaxique devient

complément d'agent.

- Conséquemment et d'autre part, seuls les verbes transitifs directs peuvent être employés à

la voix passive : les verbes transitifs indirects et intransitifs (ne peuvent, pour d'évidentes

raisons, se prêter à cette transformation.

- Le verbe se voit attribuer l'auxiliaire être, qui est généralement la marque de la voix

passive. On notera effectivement que les temps composés actifs emploient l'auxiliaire avoir,

à l'exception d'une petite série de verbes dénotant surtout des changements d'état comme

mourir ("il est mort", passé composé) ou naître ("il est né", passé composé)
Diathèses fondamentales
2- Diathèse passive:

- Ce complément d'agent est généralement introduit par la préposition par, mais on peut

aussi le trouver introduit par la préposition de.

- Le complément d'agent est un complément accessoire, dans la mesure où il n'intervient

pas dans le schéma de transitivité du verbe. Il arrive d'ailleurs souvent que les locuteurs

l'omettent, par exemple s'il était évident dans le cadre de l'énoncé. On parlera alors de

"passif incomplet".

La souris est mangée (par le chat).

Par l'emploi de l'auxiliaire être, un verbe au passif s'approche beaucoup des

constructions attributives et de certains verbes tels mourir. Notamment, en cas de passifs

incomplets, le verbe prend un sens résultatif très net, l'accent étant mis sur la conséquence

de l'action et moins sur son caractère agentif.


Diathèses fondamentales
2- Diathèse passive:

On peut d'ailleurs parfois douter de l'analyse : dans "La souris est mangée", le participe

mangée peut être analysé comme un attribut du sujet et non comme le noyau prédicatif du

verbe ; certains grammairiens réfutent même l'existence du complément d'agent et

n'évoquent qu'un "complément du participe", tant ce groupe prépositionnel s'approche

davantage d'un complément secondaire que d'un véritable complément verbal.


Diathèses fondamentales
3- Diathèse moyenne

Bien moins répandue, la voix moyenne est une diathèse surtout indo-européenne, qui ne

s'est que rarement conservée dans les langues modernes dérivées.

Elle indique que le sujet-agent accomplit l'action dans son propre intérêt ; il est en

quelque sorte agent et patient du groupe verbal.

Il s'agit d'une sorte de "mi-chemin" entre voix active et passive, d'où son nom : dans ces

structures, le verbe est certes conjugué à la voix active (on ne trouve pas d'auxiliation avec le

verbe être, ou on ne peut conjuguer le verbe qu'avec cet auxiliaire aux temps composés),

mais le sujet est le patient de l'action dénotée par le verbe.


Diathèses fondamentales
3- Diathèse moyenne

On peut parfois trouver une sorte de "complément d'agent", introduit par diverses

prépositions, bien qu'il s'agisse le plus souvent d'un complément instrumental, précisant

notamment l'outil employé pour effectuer l'action, ou d'une précision spatio-temporelle.

En français, ce sont notamment les verbes pronominaux qui orientent cette interprétation.

Les feuilles se ramassent à la pelle/en quelques minutes/dans la cour.

Dans cet exemple ainsi, un actant indéterminé ramasse, grâce à une pelle/en quelques

minutes/dans la cour, les feuilles ; la tournure néanmoins de la phrase semble faire des

feuilles une sorte d'agent qui se ramasserait "de lui-même", sans le truchement d'une aide

extérieure.
Diathèses fondamentales
3- Diathèse moyenne

Cette interprétation passive est facilitée lorsque le verbe est à un temps composé, puisque

l'auxiliaire être est employé pour les verbes pronominaux qui ont donc, en esprit, une

interprétation passive putative.

Les feuilles se sont ramassées à la pelle.

Certaines utilisations de la voix moyenne recoupent donc celles de la construction

réflexive (comme je me lave). Il serait cependant erroné de parler de voix moyenne pour le

français (d'autant plus que la tournure pronominale ne se limite pas à cette diathèse.

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