DS3 ENONCE 2024 2025
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Séries de Dirichlet
(d’après Centrale PSI 1997 maths 1)
Notations :
R désigne le corps des nombres réels.
On considère une suite (an )n>1 complexe et (λn )n>1 , une suite strictement croissante de réels strictement positifs telle
que :
lim λn = +∞
n→+∞
Pour tout entier naturel non nul n, on définit sur R la fonction un par :
∀x ∈ R, un (x) = an e−λn x
X
On note IC l’ensemble des réels x pour lesquels la série un (x) est convergente et IA l’ensemble des réels x pour lesquels
n>1
X
la série un (x) est absolument convergente :
n>1
X X
IC = x∈R un (x) converge et IA = x∈R |un (x)| converge
n>1 n>1
Si ces deux ensembles sont non vides et minorés, on pose, dans tout le problème :
γ = inf(IC ) et δ = inf(IA )
Partie II : Exemples dans le cas général À partir de maintenant, et jusqu’à la fin du problème, on se place dans le
cas général : (λn )n>1 est une suite strictement croissante de réels strictement positifs telle que :
lim λn = +∞
n→+∞
1. On suppose, uniquement dans cette question, que
(−1)n
an = √ et λn = ln[ln(n + 1)]
n
Établir IA = ∅ et IC = R.
2. Donner un exemple de couple de suites ((an )n>1 , (λn )n>1 ) pour lequel IA = IC = ∅.
3. Donner un exemple de couple de suites ((an )n>1 , (λn )n>1 ) pour lequel IA = IC = R.
3. Soit f une application continue de [0, +∞[ dans C. On suppose qu’il existe un réel α tel que la fonction F définie
par Z t
∀t ∈ [0, +∞[, F (t) = f (u)e−αu du
0
admette une limite finie ` en +∞.
Soit x ∈ R tel que x > α.
a) Montrer que t 7→ F (t)e(α−x)t est une fonction intégrable sur [0, +∞[.
ÇZ λ å
n
−xu
b) En déduire, à l’aide d’une intégration par parties, que la suite f (u)e du est convergente.
0 n>1
5. On suppose que (rn )n>1 est une suite de réels tels que
λn+1 − λn
∀n > 1, 0 < rn <
2
et, pour tout réel t, on pose
+∞
t − λn
Å ã
X an
g(t) = ϕ
r
n=1 n
rn
t − λn
Å ã
a) Pour t ∈ R, justifier qu’il existe au plus un entier n > 1 pour lequel ϕ 6= 0.
rn
b) En déduire que g est définie et continue sur R.
c) Vérifier que, pour tout entier p > 1,
Z λp+1
g(t) dt = ap
λp
6. On pose, pour x ∈ R,
Z λn+1
vn (x) = g(u)e−xu du
λn
X
et on suppose que la suite (rn )n>1 a été choisie de sorte que la série (vn (x) − un (x)) soit convergente.
n>1
X
Déduire des questions précédentes que la série un (x) converge pour tout réel x tel que x > γ.
n>1
En déduire que IC est un intervalle.
Fin du Problème 1
Exponentielle de matrices
(d’après Centrale PSI 2013 maths 2)
Notations et objectifs
Le but du sujet est d’étudier l’exponentielle de matrices, réelles ou complexes.
Dans tout le sujet, p désigne un entier naturel non nul.
Si K désigne un corps, R ou C, on adopte les notations suivantes :
- K[X] est l’ensemble des polynômes à coefficients dans K.
- Kp [X] est l’ensemble des polynômes à coefficients dans K de degré au plus p.
- Mp (K) est l’ensemble des matrices carrées d’ordre p à coefficients dans K.
- Ip est la matrice identité de Mp (K).
- GLp (K) est l’ensemble des matrices inversibles de Mp (K).
- On note Tr l’application trace et det l’application déterminant.
- Si A ∈ Mp (K) on définit, lorsque cette limite existe,
Å ãn
1
E(A) = lim Ip + A
n→+∞ n
Question préliminaire.
Soit z ∈ C. On pose z = a + ib où a, b ∈ R.
z
1. Soit n ∈ N∗ . Déterminer, pour n suffisamment grand, le module et un argument de 1 + en fonction de a, b et n
n
(on pourra utiliser la fonction arctan).
2. En déduire que z n
lim 1+ = ez
n→+∞ n
A = P DP −1 , avec D diagonale.
E(xIp + A) = ex E(A)
Partie III : Exponentielle de matrices nilpotentes.
Soit A ∈ Mp (C) et k ∈ N∗ tel que Ak = 0 et Ak−1 6= 0 (on dit que A est nilpotente d’indice k).
1. Montrer que, pour tout entier j tel que 1 6 j 6 k, ker(Aj−1 ) est inclus strictement dans ker(Aj ).
2. En déduire que k 6 p.
3. Montrer que E(A) existe.
4. Montrer qu’il existe un polynôme Q ∈ C[X] tel que Q(A) = E(A).
5. Soit B ∈ Mp (C). On suppose que A et B commutent et que E(B) existe. On admet que, pour tout entier i compris
entre 1 et p,
Å ãn Å ãn−i
1 1
lim Ip + B = lim Ip + B
n→+∞ n n→+∞ n
Montrer que E(A + B) existe et que E(A + B) = E(A)E(B).
6. Soit x ∈ C. Montrer que E(xIp + A) existe et que E(xIp + A) = ex E(A).
7. Montrer que E(A) − Ip est nilpotente.
Pour tout entier q compris entre 1 et p, on note Jq la matrice de Mq (C) dont tous les coefficients son nuls sauf ceux situés
juste au-dessus de la diagonale qui valent 1.
Soit B = diag(λ1 In1 + Jn1 , . . . , λk Ink + Jnk ) la matrice diagonale par blocs définie par
à í
λ1 In1 + Jn1 0 ... 0
.. ..
0 λ2 In2 + Jn2 . .
B= .. .. ..
. . . 0
0 ... 0 λk Ink + Jnk
Fin du Problème 2