Chap Vi Assain
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6.0. Introduction
La conception des ouvrages d’assainissement tient en considération du domaine
d’assainissement dans lequel on travaille. Il faut suivre le raisonnement résumé par
l’algorithme suivant :
Latrine
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Fig. 6.1. Latrine avec dispositif de contrôle des mouches et des odeurs (Les tuyaux doivent
arriver au-dessus de la toiture)
Avec : r : taux de remplissage (en m3 par personne par an, =0.05 pour des fosses sèches ;
0.03 pour des fosses humides)
n: nombre d’habitants
Une fosse septique est un ouvrage destiné à la collecte et à la liquéfaction des matières
excrémentielles contenues dans les eaux usées (eaux vannes) des habitations. Son volume
ainsi que le nombre de compartiments dépendent de la quantité journalière des eaux usées et
Principes de fonctionnement
Les fosses septiques doivent respecter les exigences suivantes :
- permettre la répartition des matières en suspensions pour qu’elles soient traitées par des
microorganismes anaérobies ;
- être munies d’une ventilation et d’une chambre de visite ;
- être étanches ;
- leur capacité doit être telle que les matières n’y restent que pendant 8 à 10 jrs;
- leur emplacement doit être accessible ;
- leur vidange doit avoir lieu périodiquement ;
- la fosse septique est recouverte et doit comporter des orifices permettant de la visiter et de
la nettoyer.
Les fosses septiques ont des dimensions différentes en fonction du nombre des usagers. Voici
le tableau illustratif.
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Source : Direction générale de l’urbanisme et de l’habitat.
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Source : Direction générale de l’urbanisme et de l’habitat.
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C’est une fosse ayant une section circulaire d’environ 2m de diamètre et 12 m de profondeur.
Cet ouvrage permet l’infiltration des eaux usées domestiques dans le sol après que cette eau
usée ait subie une dégradation des matières.
L’eau dégradée s’infiltre dans le sol et complète l’épuration commencée par la fosse septique,
cela est évidemment vrai lorsque les critères d’aptitude d’un site sont requis (perméabilité du
sol, profondeur de la nappe, pente, et autres).
Vue en plan
A A
Epurateur
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L’épurateur : est un ouvrage semblable à la fosse septique contenant les matériaux filtrants et
comportant un système d’aération.
1 Fosse septique
2 Aeration
3 Tampon de visite
4 Materiaux poreux
5 Gaine d’aeration
6 Prise d’ Air neuf
7 Regard de
prelevement
8 Acces au regard
9 Grille
10 Conduite
d’evacuation
11 Conduite de
restitution vers le
milieu naturel
Le séparateur de graisses : est un dispositif installé sur une canalisation des eaux usées dans
le but de separer l’eau des graisses.
Les regards de visite :est une chambre destinée au contrôle de l’ écoulement libre de l’eau
ou au changement de direction pour une canalisation.
Le puit filtrant : est un dispositif rempli de sable et moellons permettant de filtrer les
dernières impuretés de l’eau de pluie et les diffuser dans le sol.
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industrielles ;
Les ouvrages annexes : ce sont des ouvrages qui aident à l’épuration mécaniques
des eaux usées à savoir :
Les dégrilleurs : qui sont des grilles destinées à retenir les matériaux grossiers
transportés avec les eaux usées. L’espacement des barreaux sera fonction de la
dimension des matériaux que l’on désire retenir. Au point de vue hydraulique, le
critère principal de dimensionnement d’un dégrilleur sera la compensation entre les
pertes de charge, l’emportement des matériaux retenus et le dépôt de matières solides
par sédimentation. Etant donné que les pertes de charges singulières (de même que
l’emportement des matériaux) sont proportionnels au carré de la vitesse et que la
sédimentation décroit quand la vitesse d’écoulement augmente, on devra maintenir
cette dernière dans des limites convenables.
Dans la pratique, on recommande une vitesse d’écoulement ve telle que : 0,3 ve 1,0m /s.
Généralement, on adopte une vitesse ve=0,6m/s
L’autre élément à contrôler est le remous d’exhaussement à l’amont de la grille dû aux pertes
de charges singulières.
(du moins une partie) par décantation dans un bassin de tranquillisation. L’ouvrage
peut aussi (avec insufflation d’air) servir en même temps de dégraisseur et dans ce cas,
les graisses sont éliminées par flottation alors que les sables le sont par décantation.
Nous étudierons le cas d’un dessableur couloir. Deux paramètres entrent en jeu : la
vitesse horizontale moyenne du courant et la vitesse verticale de décantation des
particules (sables) à éliminer.
Ouvrage de raccordement
caniveaux ;
Le lagunage
Objectifs et principes
Le lagunage est une technique qui date du début du 20e siècle dans la ville de SAN
ANTONIO à TEXAS avec la construction d’un lac artificiel de 275 ha destiné à l’épuration
des eaux usées.
C’est au milieu du 20e Siècle que les études et les recherches méthodologiques furent
entreprises sur le fonctionnement et le dimensionnement des installations en se basant sur la
profondeur des bassins, l’aération artificielle et en favorisant la valorisation du sous-produits.
a. Avantages
b. Inconvénients
Le seul inconvénient de lagunage est qu’il nécessite une emprise foncière très vaste.
- le lagunage anaérobie ;
- le lagunage aérobie ;
- le lagunage aéré.
Tous ces types de lagunage permettent d’abaisser les valeurs des différents paramètres
comme :
- les M.E.S (120mg/l selon les normes fixées par la législation) ;
- DCO (120 mg/l selon les normes fixées par la législation) ;
- DBO5 (40 mg/ l selon les normes fixées par la législation).
a. Le lagunage anaérobie
nauséabondes. Ce type de lagunage est employé surtout en climat tropical car il nécessite une
température élevée supérieure à 25° C et permet le traitement des eaux usées domestiques et
agro- industrielles.
b. Le lagunage aérobie
Le lagunage aérobie peut être microphysique ou macro physique. Pour le 1er cas, il s’agit de
bassins peu profonds (1m) où l’effluent séjourne de 2 à 3mois. Il s’ y développe des algues
qui assurent l’oxygénation des eaux. Celles- ci partent avec l’effluent, ce qui amoindrit le
rendement épuratoire. Cependant, ce procédé est simple, son entretien devient facile si la
charge ne dépasse pas 50Kg du DBO5 par jour et par hectare du bassin.
En cas de bassin en série, la 1ère lagune peut supporter des valeurs plus élevées bien
qu’inférieur à 100Kg de DBO5 /jr /ha.
c. Le lagunage aéré
Le lagunage aéré s’effectue dans un bassin où l’eau séjourne une vingtaine de jours. Il est
aéré artificiellement mais les dépôts ne sont pas à éviter, la puissance de l’aérateur est réduite
de 5 à 6 w /m3 de lagune, celle- ci ayant une profondeur d’environ 2,5m.
Il y a alors dégradation anaérobie des matières décantables et aérobie des matières solubles.
Les bassins sont assimilés à un mélange intégral où la concentration en boue est pratiquement
constante.