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Période de stage :
Du 22/01/2018 au 22/07/2018
Je tiens à remercier toute personne qui a contribué au succès de mon stage et qui m’a aidé
lors de la rédaction de ce rapport.
Je remercie toute l'équipe pour leur accueil, leur esprit d'équipe et en particulier Mr
AGTAIB Hakim, Mr BENOUNA Youssouf et Mr EL HARIMI Ahmed, qui m'ont
beaucoup aidé à travailler sur ce thème.
Enfin, je tiens à remercier toutes les personnes qui m'ont conseillé et relu lors de la
rédaction de ce rapport de stage.
AVANT-PROPOS
Dans ce cadre, j’ai effectué un stage professionnel pour une période allant du 22 Janvier
jusqu’au 22 Juillet 2018, au sein de BDO, un cabinet d’audit, de conseil et d’expertise
comptable de premier plan, membre de l’ordre des experts comptables du Maroc et membre à
part entière du réseau international BDO, 5ème réseau mondial d’audit et de conseil, est
présent dans 119 pays, j’ai été rattaché au service d’audit afin de développer mes
connaissances et compétences basées sur la pratique de la spécialité d’Audit, j’ai eu
l’opportunité de participer à des missions dans lesquelles j’ai été encadré par une équipe
d’experts hautement qualifiés qui m’ont suggérer de travailler sur l’audit du cycle des
immobilisations.
Table de Matières
Remerciements 2
Avant-propos 3
Liste des abréviations 6
Liste des tableaux 7
Liste des figures 8
Introduction 9
Conclusion 76
Bibliographie 77
Annexe I : Extrait de la Balance Générale croisée de la société ALPHA 79
Annexe II : Plan de l’amortissement du crédit-bail 80
Annexe II : Bilan marocain de ALPHA 81
Annexe IV : CPC marocain de ALPHA 84
Annexe V : Balance sheet of ALPHA 87
Annexe VI : Income Statement of ALPHA 89
LISTE DES ACRONYMES
Cependant, leurs établissements par les mêmes personnes qu’on cherche à contrôler laisse
planer un doute quant à la fiabilité et la sincérité des données diffusées.
L’audit financier est une obligation légale dans nombreux pays pour les sociétés par
actions, mais aussi pour certaines entreprises ou organisations en fonction de leurs tailles ou
de leurs statuts.
Par conséquent, attester la sincérité des états financiers requiert d’appréhender son
activité dans son ensemble, afin d’être en mesure de faire le diagnostic des processus
opérationnels et de détecter les risques qui en découlent. Cette approche fait appel à un esprit
d’analyse et de critique, mais aussi une méthodologie de travail rigoureuse essentiel aux
travaux de certification.
A travers les missions effectuées tout au long de mon stage, mais aussi la mondialisation
et le développement des techniques de communication j’ai choisi de traiter dans ce présent
rapport le thème : ‘Audit des immobilisations selon les normes marocaines et les retraitements
en normes comptables internationales. Ce choix a été motivé par les raisons suivantes :
9
Les immobilisations constituent une composante importante de l'actif des entreprises et
surtout les industries ; elles constituent donc une grande part du patrimoine, qui peut servir de
base pour évaluer les entreprises.
Les immobilisations ont une incidence sur les autres comptes de bilan et de résultat à
savoir les amortissements et leurs dotations, les produits de cession et les valeurs nettes
comptables Elles ont en outre une incidence notable sur la fiscalité : TVA, taxe urbaine et
patente. De plus, le fait de savoir si une dépense représente une immobilisation ou constitue
une charge d’exploitation risque d’avoir un effet important sur le résultat de l’entreprise.
L’intérêt de l’application des normes IFRS est de donner une information plus uniforme
et reflétant mieux la situation financière patrimoniale des entreprises afin de répondre au
besoin de comparabilité des états financiers.
Afin de répondre aux questions ci-dessus, nous allons procéder lors de la première partie
à une présentation du cadre comptable marocain et de la démarche de l’audit des
immobilisations illustré par un cas pratique. Puis présenter, dans la deuxième partie, les
normes comptables internationales relatives aux immobilisations et leur comparaison au
normes marocaines, accompagné des cas des retraitements effectués par la société auditée.
10
PREMIERE PARTIE
Le CGNC définit les immobilisations comme étant des éléments de l’actif, hors ceux
d’exploitation, appartenant à l’entreprise et destinés à être conservés durablement par celle-ci.
Dans le cadre réglementaire marocain, la notion de propriété, tout comme les deux
premières notions, est déterminante pour inscrire un bien dans les comptes d’immobilisations
de l’entreprise.
Biens dont l’entreprise est propriétaire, il s’agit notamment des immobilisations portées
à l’actif du bilan dont l’entreprise est propriétaire.
Biens concédés par un service public sont inscrits à l’actif du bilan du concessionnaire.
Le maintien au niveau exigé par le service public, du potentiel productif des installations
concédées, doit être recherché par le jeu des amortissements ou, éventuellement, celui des
provisions adéquates (notamment la provision pour renouvellement).
Dans la mesure où la valeur utile d’une installation peut être conservée par un entretien
convenable, ladite installation ne fait pas l’objet au niveau des charges d’exploitation du
concessionnaire, de dotations aux amortissements pour dépréciation.
« L’immobilisation en non valeurs représente des charges dont l’impact profite à plus
d’un exercice. Elle correspond selon le cas :
12
À des charges engagées préalablement au début d’activité de l’entreprise, ou lors de
circonstances ponctuelles créées par le lancement d’un nouveau produit, l’extension
d’activité, l’augmentation de capital, la restructuration, la fusion, l’introduction en
bourse, … ;
À des charges liées à l’activité normale de l’entreprise, mais qui, en vertu d’une
décision exceptionnelle de gestion peuvent être étalées dans le temps. En Europe, la
possibilité d’inscrire ces frais à l’actif du bilan résulte d’une option ouverte aux pays
membres de la C.E.E par les articles 9b et 10b de la quatrième directive européenne ;
Cette définition exclut les biens utilisés en location qui sont inclut sous certaines
conditions parmi les immobilisations selon la norme IAS 17 et IFRS 16.
13
« Les immobilisations financières représentent l’ensemble des emplois de fonds durables
(plus d’un an), décidés par l’entreprise et affectés, soit à l’octroi de prêts à des tiers en relation
avec elle, soit à l’acquisition de titres conférant, selon le cas, des droits de créance ou des
droits de propriété.
Les créances immobilisées : qui représentent des créances ne se rapportant pas au cycle
d’exploitation, et dont le délai de recouvrement est à l’origine supérieur à douze mois ;
Les titres immobilisés : qui représentent des droits de propriété acquis par l’entreprise,
dans la perspective de les garder à son actif plus de 12 mois »4.
Cette distinction est cruciale puisque leurs traitements comptables ainsi que leurs impacts
sur le plan fiscal ne sont pas identiques. Fiscalement, les immobilisations sont déduites du
résultat selon le rythme de leurs amortissements, sur plusieurs années. Tandis qu’une charge
est déduite totalement du résultat de l’exercice ou elle a été consommée.
Deux types de dépenses peuvent être identifiés à travers les définitions des
immobilisations et des charges :
Les immobilisations comprennent tous les biens et valeurs destinés à rester durablement
dans l'entreprise à l'exclusion de ceux faisant partie du cycle d'exploitation (stocks,
clients…).
Une charge représente un bien ou un service qui est consommé par l’entreprise au cours
de son activité, durant un seul exercice. Selon la définition du CGNC, les charges sont
les sommes ou valeurs versées ou à verser à des tiers soit en contrepartie de matières,
fournitures, travaux et prestations, soit exceptionnellement sans contrepartie.
4
Masnaoui, A. Mémento comptable marocain, 1995, p : 473
14
A l’inverse, les dépenses d’entretien et de réparation sont immobilisées dans le cas où
leur objectif est d’augmenter la valeur ou la durée de vie probable de l’immobilisation.
L’importance de l’évaluation comptable des actifs d’une entreprise réside dans le fait que
les valeurs inscrites dans les états de synthèses doivent représenter une image fidèle de
l’entreprise.
La valeur d’entrée
La valeur actuelle
A leur coût de production pour celle produite par l’entreprise pour son compte.
A leur valeur vénale (de marché) pour celle acquise à titre gratuit.
Toutefois, d’autres cas particuliers existent et leur comptabilisation ainsi que leur
évaluation diffère. Cependant, les méthodes d’évaluation sont principalement liées aux
principes de prudence et du coût historique. Ces cas se présentent comme suit :
15
Acquisition par voie Valeur actuelle du bien cédé (présumée égale à celle du bien
d'échange acquis).
Acquisition à titre Valeur vénale (valeur réelle sur le marché). Dans le cas
gratuit d'inexistence de marché, la valeur correspondra au prix qu’un
acquéreur éventuel serait prêt à payer.
Acquisition au moyen de
Coût d'acquisition ou de production
subvention
Acquisition par crédit- L'inscription du bien à l'actif du bilan n'est réalisée qu'en cas
bail de levée de l'option d'achat
Acquisition en devises
Prix converti en dirham le jour de la livraison du bien
étrangères
Selon la loi 09-88 relative aux obligations comptables des commerçants, la valeur d’une
immobilisation à la clôture des comptes correspond à la valeur la plus faible entre sa valeur
actuelle et sa valeur nette d’amortissement. Cette partie sera donc consacrée à ces deux
modèles d’évaluation.
16
Chaque immobilisation nécessite un calcul de son amortissement annuel. Un tableau des
amortissements doit montrer le montant de la dotation aux amortissements pour l’année ; joint
en annexe légale des comptes annuels de l’entreprise.
La loi comptable n’a pas imposé des systèmes particuliers d’amortissement, toutefois, le
CGNC a prévu pour les entreprises trois différentes méthodes d’amortissement :
L’amortissement linéaire, une méthode qui stipule que le bien se déprécie de manière
constante sur la durée prévisionnelle d’utilisation du bien.
L’amortissement dégressif, une méthode qui permet de constater une dépréciation du bien
plus rapide sur les premières années. Cette méthode permet d’encourager les entreprises à
renouveler les immobilisations rapidement. Cette méthode n’est pas applicable aux
immeubles quelle que soit leur destination et aux véhicules de transport de personnes (autres
ce ceux utilisés pour le transport public, les véhicules de transport collectif du personnel de
l’entreprise ou transport scolaire, et les véhicules appartenant aux entreprises de locations)
17
Evaluation a la sortie de l’immobilisation
Une gestion efficace et efficiente des immobilisations passe d’abord par la tenue
régulière d’un inventaire physique.
Au Maroc, la gestion des immobilisations prend de l’ampleur de plus en plus. Ainsi les
immobilisations bénéficient aujourd’hui de la mise en place de nouveaux logiciels
informatiques de gestion et de suivi du patrimoine immobilier. Enfin, l’impact de la fiscalité
a incité de nombreuses entreprises à abandonner une gestion approximative de leurs actifs
immobiliers au profit de nouvelles méthodes et techniques offertes par le marché.
18
La réalisation d’un inventaire physique est nécessaire, voire indispensable, puisque le
nombre des immobilisations appartenant à l’entreprise est important, et la nécessité d'un
suivi régulier du patrimoine immobilisé (mouvements entre différents sites, dépréciations
anormales…)
L’ignorance de la nécessité d’un inventaire physique entrainera des risques critiques tel
que l’entorse à la loi comptable, la constatation des immobilisations inexistantes et la
surévaluation de l'actif immobilisé.
Cependant, dans la pratique, ces règles sont rarement appliquées. Rares sont les
entreprises qui tiennent à jour leur fichier de biens. En revanche, certaines ont adopté des
systèmes de gestion et de suivi de leurs immobilisations selon multiples façons.
19
Chapitre II. L’audit des immobilisations
Section 1. Démarche de l’audit des immobilisations
En effet, de plus en plus d’entreprises font appel à des cabinets externes afin de certifier
de l’image fidèle de leurs états de synthèse, que ce soit pour des obligations légales ou sur
demande des actionnaires ou bailleurs de fonds.
La régularité : Conformité des états de synthèses aux procédures et règles énoncés par
le CGNC
La sincérité : Définit selon le PCG comme étant l’application de bonne foi des règles
et procédures comptables en fonction de la connaissance que les responsables des
comptes doivent normalement avoir de la réalité et de l’importance des opérations,
événements et situations.
Les auditeurs forment une opinion sur la présentation des états financiers dans le respect
d’un référentiel précis.
Afin de valider la sincérité et la régularité des états de synthèses, les auditeurs doivent
recueillir l’ensemble des éléments nécessaire pour obtenir une assurance raisonnable que les
états financiers ne comportent pas d’anomalies significatives en raison de fraude ou d’erreur.
Pour la réussite de ces missions, le cabinet BDO adopte l’approche par les risques. Cette
approche permet de diriger l’attention sur les composantes des états de financements qui
risquent de contenir des anomalies significatives. Le risque d’audit peut être visualisé à
travers l’équation suivante :
5
Lejeune, G. & Emmerich, JP. Audit et commissariat aux comptes, 2007, p : 19
20
Figure 1 : Les risques d'audit selon BDO
L’évaluation des risques inhérents et de contrôle est utilisée afin de déterminer l’étendue
des procédures nécessaires pour s’assurer que le risque de détection permet d’obtenir un
niveau global de risque de 5%.
21
La démarche d’audit mise en place par le cabinet BDO repose sur les six phases suivantes :
Scoping
Cette première étape permet de faire une étude interne et externe de l’entreprise. Il s’agit
d’une phase de prise de connaissance générale de l’entreprise afin de déterminer l’étendue de
la mission. Cette phase permet d’autant plus d’identifier les composantes des états financiers à
considérer durant l’audit (selon les 5 assertions : Exhaustivité, existence, exactitude,
évaluation et présentation)
Cette étape permet d’identifier et d’évaluer les risques préliminaires liés à l’activité de la
mission. L’importance de cette étape réside dans l’identification et l’évaluation d’anomalie
significative afin de réaliser une mission d’audit efficace et efficiente
A travers les risques identifiés dans les étapes précédentes il convient de mettre en place
une stratégie d’audit.
La quatrième étape permet d’obtenir les preuves d’audit nécessaires à travers des tests de
contrôles (contrôle interne des procédures), des procédures d’analyses substantives (SAPs :
évaluation des informations financières à travers des données financières et non financières),
22
ou d’autres analyse substantive (des procédures permettant de recueillir des preuves directes
concernant la validité d’une assertion par l’examen individuel)
Les cinquièmes et sixièmes étapes sont des phases de conclusion ou l’auditeur forme une
opinion sur la sincérité des états de synthèse en formulant un rapport contenant l’ensemble de
ses conclusions.
A travers cette approche, chaque mission d’audit est adaptée aux spécificités du client et
permet de mettre en place une stratégie d’audit servant de réponse à ces caractéristiques.
Les risques d’audit peuvent être analysés selon les qualités essentielles auxquelles
doivent répondre les comptes d’immobilisations à l’instar des autres comptes à savoir :
Si ces risques apparaissent, la réalité comptable des immobilisations est surestimée par
rapport à leur réalité physique.
Les principaux risques liés à la réalité des immobilisations sont les suivantes :
23
Au développement technologique qui entraine des pertes de valeur des
immobilisations ;
L’implémentation éparpillée de l’entreprise, …
Risques de non maitrise concerne la qualité des procédures mise en place dans
l’entreprise et leur capacité à détecter ou prévenir ces risques. Quel que soit la structure,
l’activité ou les politiques de l’entreprise, le dispositif du contrôle interne doit comporter des
contrôles clés visant à prévenir et à détecter ces risques. Ces dispositifs comprennent
notamment :
Les risques liés à l’exhaustivité des immobilisations trouvent leurs origines dans :
Risques inhérents :
Composition des coûts complexes d’une immobilisation (coûts des matières,
charges engagées par l’entreprise,)
Importance et fréquence des dépenses d’entretien et de réparation
24
Absence de séparation des tâches (réception, conservation, comptabilisation, suivi
et contrôle)
Absence de procédure permettant la séparation des exercices
Absence de règles claires sur la distinction entre charges et immobilisations
Absence d’inventaires physique et rapprochement avec la comptabilité.
Ces risques sont appréhendés eu égard au respect des principes, méthodes et règles de
présentation comptables. Ils se traduisent par des entrées et sorties d’immobilisations mal
évalués, comptabilisé dans la mauvaise période (non-respect du cut-off) ou comptabilisés
dans le mauvais compte.
Risques inhérents :
Acquisition à l 'étranger
Complexité et multiplicité des coûts
Abondance d’activité ou de branche d’activité
Système comptable à prédominance manuelle
Les risques ainsi que les objectifs de l’audit des immobilisations peuvent se résumés
ainsi :
25
à l’entreprise et sont physiques ;
correctement
Analyse régulière des biens totalement
protégées
amortis pour décider de la mise au
rebut.
26
Source : www.memoireonline.com
27
Chapitre III. L’audit des immobilisations de la société ALPHA
Section 1. Prise de connaissance de la société ALPHA
ALPHA a démarré son activité en 2010, acquise en 2013 par ZODIAK, ALPHA se
confirme aujourd'hui comme l’un des leaders du marché marocain dans le secteur de la
conserverie de poissons. Spécialisée dans la mise en conserve de la sardine, du maquereau et
du thon. ALPHA fabrique, emballe et distribue ses produits, selon les normes internationales
de qualité les plus rigoureuses, sur le territoire marocain et à l’étranger.
ALPHA est une société anonyme régie par les lois et règlements en vigueur notamment la
loi 17-95, soumise aux principes comptables marocains et dispose d’un capital de 105
MMAD détenu à 100% par ZODIAK (maison mère).
La société compte un effectif moyen des salariés pendant l’exercice de 1 245 salariés
avec une masse salariale 57 MMAD.
Faits marquants
28
Départ de 15 salariés et recrutement de 16 salariés (dont le directeur général, le
directeur financier, le directeur des achats, le directeur de production, le chef
d'entreprise, ...).
La société a subi un contrôle fiscal concernant :
IS : 2008, 2009 et 2012 à 2014
TVA : 2008à 2014
IR : 2012 à 2014
Contribution sociale : 2013 et 2014
La société a reçu de l'administration fiscale deux lettres de notification. La société a
répondu à la deuxième lettre de notification en rejetant la majorité des ajustements notifiés et
a décidé de faire appel à la Commission nationale des impôts comme autorisé par la loi
fiscale.
Le seuil de signification, le niveau à partir duquel le jugement d ’un lecteur averti pourrait
être modifié sur les états financiers, selon BDO, 4 seuils sont à identifier :
« Materiality » : seuil de signification au niveau des comptes pris dans leur ensemble.
Pour le fixer, le chef de mission se base sur l’un des critères selon le secteur d’activité de
l’entité audité.
29
Le pourcentage à retenir doit être déterminé sur base du jugement professionnel et de
l’historique des anomalies relevées sur le dossier (si risque d’anomalies s’avère élevé, le chef
de mission choisira 50%).
« Clearly trivial » : montant en dessous duquel les anomalies relevées sont considérées
comme manifestement insignifiantes, correspond à un pourcentage du seuil de signification,
ce pourcentage doit être déterminé sur base du jugement professionnel : le "BDO audit
manual" prévoit un pourcentage compris en 1 et 5% du seuil de signification. Au-delà de 1%,
il conviendra de justifier le pourcentage retenu.
1% du CA 3 812 503
30
La société a comptabilisé dans les comptes de charges des intérêts relatifs un prêt
accordé par la société MONEY LENDER d'un montant de 5 044 KMAD. Cependant, la
société n'a pas mis à notre disposition la convention de crédit nous permettant de nous
prononcer sur le hier fondé des intérêts comptabilisés. Il est à signaler que le crédit accordé
par MONEY LENDER s’élève à 461 Millions de dirhams.
La société n'a pas mis notre disposition les états de synthèse des sociétés FISH TO FISH
et GOLD FISH, filiales d’ALPHA nous permettant de nous prononcer sur la nécessité ou non
de comptabiliser des provisions de titres de participation.
31
Date :
Mission d’audit légal
Page : ……. / …..…..
Processus d’investissement
Sur la base des fonds de dossiers sélectionné pour le test des acquisitions, la procédure
mise en place est effectivement respectée, cette procédure respecte aussi le principe de
séparation de tâches. Celle-ci se présente comme suit :
Réception de la Rapprochemen
Expression du besion Etablissement Réglement des
commande t entre facture,
(BA) du BC (BL) BC et BL
fournisseurs
Ce programme est valide pour les immobilisations corporelles comme il est pour les
immobilisations incorporelles.
33
Pour la suite de notre cas pratique, nous allons procéder au contrôle de comptes des
immobilisations corporelles puisque leur valeur est plus importante et par conséquent, le
niveau de risques.
Nous avons commencé par établir la feuille maîtresse appelée la primaire. Celle-ci est
établie à partir de la balance générale définitive de l’entreprise au 31/12/2017 ainsi que celle
de l’exercice précédent. Cette opération nous permet de calculer les variations entre les deux
exercices en valeur et en pourcentage afin de faciliter la sélection des comptes à tester en ne
considérant seulement ceux ayant subi une variation significative.
34
Figure 3 : La primaire du test des immobilisations
35
Etablissement du tableau de variation
36
L’ensemble des soldes ont été pointés conformément aux états de synthèse. Aucun écart n’a
été soulevé.
37
Figure 5 : Test de réalité des acquisitions des immobilisations (1/2)
38
Figure 5 : Test de réalité des acquisitions des immobilisations (2/2)
Conclusion : Le test réalisé sur les acquisitions est satisfaisant. Aucune anomalie significative n’a été
39
Test sur les cessions
A travers ce test, nous visons à valider les assertions suivantes : Réalité, exhaustivité des
immobilisations et leur correcte comptabilisation. Nous avons sélectionné la sortie la plus
importante puisque celle-ci représente 99% des sorties. Le test s’est déroulé de la manière
suivante :
Pour cela, nous avons récupéré les PV de cession, contrats de vente et BL (pour valider le
cumul d’amortissement) afin de valider la réalité de la cession. De plus, nous avons validé le
calcul de la VNA et la comptabilisation du produit de cession.
40
Figure 6 : Test de réalité des cessions des immobilisations
41
Validation des amortissements
Le test réalisé sur les amortissements est d’une importance capitale puisqu’ils ont un
impact direct sur le résultat de l’entreprise, toute erreur de calcul a un impact significatif sur
son résultat.
Nous avons récupéré le détail du calcul des dotations aux amortissements élaborés par la
société. Celui-ci comporte les éléments suivants : Date d’acquisition, nature et désignation de
l’immobilisation, montant et taux correspondant, dotation de l’exercice ainsi que le cumul
d’amortissement. A travers ce fichier, nous avons réalisé et rapproché le calcul des dotations.
Pour notre étude de cas, nous avons choisi le compte « matériel informatique » puisqu’il
comprend des immobilisations totalement amorties et d’autres acquises au cours de l’exercice.
Le test des amortissements relatifs aux matériels informatiques (figure 7) a fait ressortir
un écart de 21 KMAD, ceci est dû au non-respect du principe de prudence. (Le montant
d’amortissement comptabilisé excède celui correspondant à l’exercice).
42
Figure 7 : Test des calculs de dotations aux amortissements
43
Revue analytique
Les immobilisations corporelles brutes ont connu une augmentation de 6 172 KMAD soit 2%
en plus en 2017 par rapport à 2016, qui s’explique essentiellement par :
Le compte ‘Matériel et outillage’ qui a connu une baisse de 531 KMAD due à l’effet
compensé entre l’acquisition des équipements pour l’installation d’une nouvelle
chaine de production pour un montant de 2 551 KMAD, et une cession d’un matériel
pour 2 020 KMAD ;
L’acquisition de mobilier et matériel de bureau pour 58 KMAD, notamment des
fauteuils et des tables de réunions.
L’acquisition de matériels informatiques pour 415 KMAD des ordinateurs portables,
imprimantes, …)
L’augmentation du compte immobilisation en cours de 4 680 KMAD concernant un
projet de construction d’une nouvelle usine.
Les écarts constatés s’expliquent généralement par l’effet compensé entre les dotations
des acquisitions durant l’exercice audité, et les dotations au prorata constatées durant
l’exercice précédent ainsi que les cessions réalisées courant l’exercice.
Dans la figure suivante un écart significatif concernant les dotations aux amortissements
du matériel de transport a été soulevé, celui-ci s’explique par la fin de l’amortissement de
l’ensemble du matériel en 2016 de ce fait, aucune dotation n’a été enregistré en 2017.
44
Figure 8 : Test de cohérence des taux des amortissements
45
DEUXIEME PARTIE
Edicté par un organisme privé dans le but d’harmoniser les normes et les pratiques
comptables au plan international, et fondé sur une philosophie comptable sensiblement
différente des principes comptables actuels, le référentiel IAS/IFRS bénéficie désormais d’une
reconnaissance officielle, en devenant à partir de 2005 le langage réglementaire des comptes
consolidés des entreprises cotées sur un marché financier européen.
Dans la plupart des pays de l’Union européenne, dont la France, les comptes individuels
des sociétés restent exprimés selon les normes comptables nationales. Cependant, la
légitimation des IAS/IFRS par l’Union européenne introduit des tensions sur les droits
comptables nationaux, qui sont incités à converger vers les solutions IAS/IFRS.
Les normes IFRS sont à ce jour adoptées dans de nombreuses régions du monde, selon
une évaluation de l’IFRS Foundation réalisé en 2017, 125 pays sur 149 exigent l’utilisation
des normes IFRS pour l’ensemble des sociétés ayant l’obligation de rendre leurs comptes
publics, ou pour la majorité de ces sociétés.
Dans ce chapitre nous allons jeter un coup d’œil sur les normes comptables
internationales IAS/IFRS qui encadrent les opérations comptables relatives aux
immobilisations corporelles et incorporelles, il s’agit notamment des IAS 16, 17, 36 et 38, et
du IFRS 16 qui se présentent comme suit :
47
Section 1. Les immobilisations incorporelles selon IAS 38
« Une immobilisation incorporelle est un actif non monétaire identifiable sans substance
physiques »6.
Il est fréquent que les entités dépensent des ressources, ou assument un passif pour
l'acquisition, le développement, le maintien ou l'optimisation des ressources immatérielles
telles que les connaissances scientifiques ou techniques, la conception et la mise en œuvre de
nouveaux processus ou systèmes, licences, propriété intellectuelle, connaissance du marché et
marques commerciales. Des exemples courants d'éléments englobés dans ces rubriques sont
les logiciels informatiques, les brevets et les droits de production.
Une immobilisation incorporelle est identifiable si elle est susceptible d’être dissocié de
l’entité ou résulte de droits contractuels ou d’autres droits légaux.
o Acquisition séparée
Le coût d'une immobilisation incorporelle acquise séparément comprend son prix d'achat,
y compris les droits de douane et les taxes non remboursables, après déduction des remises et
rabais commerciaux et tout coût directement attribuable à la préparation de l'actif en vue de
son utilisation prévue.
Parmi les dépenses non comprises dans le coût d’acquisition, on trouve les coûts de
publicité, les frais administratifs et autre frais généraux.
6
IAS 38 les immobilisations incorporelles, Article 8
48
o Acquisition dans le cadre d'un regroupement d'entreprises
Ils sont enregistrés séparément du goodwill sous réserve d’être identifiables. Dans
certains cas, l’évaluation à la juste valeur pourra reposer sur une combinaison de résultats
pondérés par des probabilités et la comptabilisation conjointe avec un autre actif (ou passif)
auquel l’incorporel considéré est lié. Elle sera issue, de préférence, de prix de marché ou de
transactions récentes pour des actifs similaires en l’absence de marché actif voire de
techniques indirectes de type méthode des flux futurs de trésorerie actualisés.
49
Façon dont elle générera des avantages économiques futurs probables
Disponibilité de ressources techniques, financières et autres
Capacité à évaluer de façon fiable les dépenses attribuables
Les dépenses relatives à un élément incorporel qui ont été initialement comptabilisées en
charges ne doivent pas être incorporées dans le coût d'une immobilisation incorporelle à une
date ultérieure.
Selon l’article IAS 38.72, l’entreprise a le choix d’opter pour l’une des méthodes, à savoir
le modèle du coût amorti et celui de la réévaluation.
o Modèle du coût amorti
o Modèle de la réévaluation
Ce modèle doit être appliqué, dans le cas où un marché actif pour la catégorie
d’immobilisations incorporelles concernée, à tous les actifs de cette catégorie et non pas à une
sélection. C’est pour cela qu’il est rare qu’une entreprise opte pour ce modèle concernant les
immobilisations incorporelles.
50
d’amortissement doit faire objet d’un examen à chaque clôture et aux révisions subséquentes,
de manière prospective, en tant que changement d’estimation.
L’IAS 16 définie les immobilisations corporelles comme des actifs détenus par
l’entreprise pour être exploités dans la production, d’être loués à des tiers ou utilisés à des fins
administratives pour une longue durée. Il est à noter que la notion de détention en IFRS
renvoie à la capacité de l’entreprise à contrôler les avantages économiques attendus.
Les biens tels que les pièces de rechange, de sécurité et matériel d’entretien sont
comptabilisés en tant qu’immobilisation corporelle uniquement s'ils répondent à la définition
de ci-dessus, sinon ils sont classés en tant que stock.
En ce qui concerne les éléments acquis pour des raisons de sécurité ou des raisons liées à
l’environnement, bien qu’ils n’augmentent pas de manière directe les avantages économiques
futurs de l’entreprise, ils permettent néanmoins d’optimiser les avantages économiques futurs
que l’entreprise peut tirer de ces autres actifs. En d’autres termes, si ces dépenses ne sont pas
réalisées l’entreprise sera privée de tout ou d’une partie des avantages économiques futurs
générés des immobilisations liées.
7
Tort, E. (2017), L'essentiel des Normes comptables internationales IFRS 3e édition. Gualino. p: 85.
51
société a engagé des ingénieurs pour concevoir des procédés afin de respecter ces normes. De
plus, elle a acquis un matériel de contrôle de qualité. Ce matériel n’est pas indispensable à la
production mais il joue un rôle important dans la conformité aux différentes normes. En
conséquence, l’ensemble des coûts liés à la conception des procédés et du matériel seront
incorporés dans le coût de l’actif selon IAS 16
Une immobilisation corporelle peut être acquise, produite en interne ou acquise par voie
d’échange.
Si le règlement est différé au-delà des conditions habituelles de crédit, la différence entre
le prix comptant équivalent et le total des paiements est comptabilisée en charges financières
sur la période de crédit, à moins que ces charges ne soient incorporées dans le coût de l’actif
selon IAS 23.
La norme IAS 16 fournit des indications sur les éléments à inclure ou exclure dans le coût
de l’immobilisation lors de son évaluation. La figure ci-après détaille les éléments en
question.
52
Figure 9 : Les coûts à inclure et à exclure du calcul du coût des immobilisations incorporelles
Source : www.focusifrs.com
Comme dans l’IAS 38, L’IAS 16 laisse le choix aux entreprises d’opter pour l’une des
deux méthodes, à savoir le modèle du coût amorti et le modèle de réévaluation La méthode
retenue doit être appliquée à l’ensemble d’une catégorie d’immobilisations.
Lorsque l’entité opte pour le modèle de réévaluation, il faut s’assurer que les
réévaluations sont effectuées avec une régularité suffisante afin que la valeur comptable ne
diffère pas de façon significative de celle qui aurait été déterminée en utilisant la juste valeur
à la date de clôture. La fréquence de réévaluation peut être annuelle pour les immobilisations
dont la juste valeur est extrêmement volatile. Cependant, une réévaluation tous les trois ou
cinq ans est suffisante lorsque la valeur de l’actif fluctue rarement.
Ce modèle est bénéfique pour les entités disposant des actifs dont la valeur à tendance à
augmenter, tel que les terrains et constructions.
53
Si l’écart de réévaluation est positif, il doit être comptabilisé au crédit du compte ‘Ecart
de réévaluation ‘ des autres éléments du résultat global sans passer par des comptes de
produits ou de charges, sauf s’il compense une perte antérieure constatée en charge.
A l’inverse, lorsque l’écart est négatif, il doit être imputé en priorité sur l’écart de
réévaluation positif précédemment constaté pour ce même actif, et en charges à concurrence
du surplus.
Les écarts de réévaluation peuvent être transférés en résultats non distribués lorsque
l’actif est cédé ou mis hors service ou bien au rythme de l’utilisation du bien par l’entité, pour
la différence entre l’amortissement basé sur la valeur réévaluée et celui basé sur la valeur
initiale.
La norme IAS 16 permet aux entités de choisir entre deux méthodes afin d’ajuster la
valeur comptable d’une immobilisation réévaluée :
Une immobilisation acquise en N pour un montant de 500 KMAD est amorti linéairement
sur 4 ans. Au 31/12/N+1, le montant des amortissements cumulés s’élève à 125 KMAD. La
valeur comptable est donc de 375 KMAD.
La juste valeur de l’immobilisation au 31/12/N+1 est de 450 KMAD, soit une hausse de
la valeur nette de 75 KMAD (qui correspond à une valeur brute de 600 KMAD diminuée des
amortissements réévalués pour 150 KMAD)
Immobilisations 100
Amortissements 25
Ecart de réévaluation 75
54
Réévaluation par élimination du cumul d’amortissement et enregistrement de la valeur
réévaluée. Les écritures à constater sont les suivantes :
Amortissement 125
Immobilisation 125
Immobilisation 75
Ecart de réévaluation 75
Comptabilisation de la réévaluation
Au 31/12/N+2, la valeur nette comptable est de 300 MAD si la deuxième méthode est
retenue. Le montant des amortissements cumulés s’élevant à 150 KMAD (450/3). A cette
date, la valeur de marché de l’immobilisation est ramenée à 200 KMAD. La baisse de valeur
s’élève donc à 100 KMAD comptabilisée de la manière suivante :
Ecart de réévaluation 75
Immobilisation 100
55
significative peut être soit physique (Cas d’un réacteur d’un avion) soit non physique (une
révision ou une inspection majeure).
Aucune méthode précise de détermination des parties significatives n’est prescrite par la
norme. Cependant, le recours à des évaluateurs ou spécialistes appropriés peut toutefois être
envisagé par l’entité pour identifier les parties significatives ainsi que leurs valeurs.
« Chaque partie d’une immobilisation corporelle ayant un coût significatif par rapport au
coût total de l’élément doit être amortie séparément. » 8. Cependant, si plusieurs parties
significatives disposent d’une même durée d’utilité et un mode d’amortissement identiques,
ces parties peuvent être regroupées pour déterminer la dotation aux amortissements.
Au fur et à mesure que les avantages économiques d’un actif sont consommés par
l’entité, elle sera comptabilisée par le biais d’un amortissement. L’évaluation de
l’immobilisation suivant le modèle du coût amorti ou réévaluée ne change en aucun cas la
mécanique de l’amortissement des immobilisations.
« Le mode d’amortissement utilisé doit refléter le rythme selon lequel l’entité s’attend à
consommer les avantages économiques futurs liés à l’actif. » 9.
La norme ne prescrit pas de traitement spécifique. Cependant, elle exige que le mode
retenu soit examinée annuellement afin de vérifier qu’il reflète de manière fiable le rythme
attendu de consommation des avantages économiques futurs. Le mode d’amortissement doit
être modifié si ce rythme connait une variation importante.
8
IAS 16 Immobilisations Corporelles, Article 43
9
IAS 16 Immobilisations Corporelles, Article 60
56
La norme propose différents modes d’amortissement, à savoir le mode linéaire, le mode
dégressif et le mode des unités d’œuvres, ce dernier suppose que l’amortissement doit être
basée sur l’utilisation ou la production prévue de l’actif. La dotation peut être nulle lorsqu’il
n’y a aucune production.
L’amortissement basé sur les revenus générés par l’utilisation de l’actif n’est cependant
plus autorisé depuis les exercices ouverts à compter du 1er Janvier 2016.
Décomptabilisation
Une immobilisation corporelle doit être éliminée du bilan dans lors de sa sortie (vente,
conclusion d’un contrat de location-financement ou de donation) ou lorsqu’aucun avantage
économique futur n’est attendu de son utilisation ou de sa sortie.
La norme IAS 17 a défini le contrat de location comme « un accord par lequel le bailleur
cède au preneur le droit d’utilisation d’un actif moyennant un paiement ou une série de
paiements ».
Il est à préciser que cette norme ne s’applique pas à l’évaluation de la location d’actifs
biologiques ou encore d’immeubles de placement. D’autres normes présentent les règles
d’évaluation de ces derniers, notamment les normes IAS 41 et 40.
Afin de déterminer et de distinguer entre ces deux types, la norme a prévu des critères de
fond plutôt que de forme ou encore des indicateurs clés à considérer.
Pour comptabiliser un contrat comme un actif, en d’autres termes, pour qu’il soit un
contrat de location-financement, il doit remplir au moins une de ces conditions :
57
La possibilité du transfert de propriété au terme du contrat ;
Une option d’achat du bien donnée à un prix inférieur à la juste valeur (comme le
cas du crédit-bail par exemple) ;
La durée du contrat est pour sa majeure partie celle de la durée de vie économique
du bien, même s’il n’y a pas transfert de propriété ;
Les biens loués sont de nature spécifique de manière à ce que le locataire n’apporte
pas de modifications majeures ;
En résiliant le contrat, le preneur prend à sa charge les pertes subies par le bailleur ;
Le locataire a la possibilité de proroger le contrat pour une nouvelle période à un
prix inférieur à celui du marché …
Comptabilisation initiale
Contrat de location-financement Contrat de location simple
Comptabilisation à l’actif et au passif Le bien n’est pas inscrit à l’actif du
pour le montant le plus faible entre la preneur,
Preneur
juste valeur de l’actif et la valeur
actualisée des paiements minimaux.
Comptabilisation de la sortie de l’actif, L’actif est classé au bilan selon sa
constater une créance égale à nature,
l’investissement net et enfin
Bailleur
comptabiliser les revenus financiers sur
la base d’un taux de rentabilité
périodique constant.
Source : élaboré par nous même
10
Andrenack, I. L’essentiel des IFRS, 2013, p : 121
58
Tableau 8 : Règles de comptabilisation ultérieure des contrats de location
Comptabilisation ultérieure
Contrat de location-financement Contrat de location simple
Les loyers sont ventilés entre la charge Les paiements des échéances du
financière le remboursement de la dette. contrat sont comptabilisés en tant
Si l’actif est amortissable il fait l’objet que charges sur une base linéaire
Preneur d’un amortissement et de tests de durant la période totale du contrat. A
dépréciation. moins qu’une autre base ne soit plus
représentative.
La réception des paiements est ventilée Les revenus locatifs seront constatés
entre la diminution de la créance et la en produits.
Bailleur constatation du produit financier calculé
en utilisant le taux d’intérêt effectif du
contrat.
Source : élaboré par nous même
Une transaction de cession bail (lease back) est une opération par laquelle le bailleur
vend un bien à un tiers en vue de le reprendre en location. Le paiement des loyers ainsi que le
prix de vente sont dans la plupart des cas liés car négociés entre les deux parties. Ils ne
correspondent pas forcément à la juste valeur, cependant « on considère souvent que la
transaction de cession bail est effectuée à la juste valeur, ne serait-ce que pour éviter des
distorsions, et surtout parce qu’on considère que, faute d’autres informations disponibles, le
prix de vente est la juste valeur » 11.
Les entreprises qui procèdent à ces transactions sont celles qui ont généralement besoin
de liquidités. De cette manière, elles cèdent leurs actifs tout en continuant à les exploiter.
Concrètement parlant, ces opérations sont fréquentes en pratique.
11
Andernack, I. L’essentiel des IFRS, 2013, p : 125
59
comptable du bien) n’est pas considérée comme un produit de cession mais doit être différée
et amortie sur la durée du contrat de location ;
L’opération peut aussi déboucher sur un contrat de location simple, auquel cas il
convient de savoir si le prix de vente est égal, inférieur ou supérieur à la juste valeur du bien
cédé. Dans le cas où le prix de vente est inférieur à la juste valeur, le profit ou la perte est à
comptabiliser immédiatement, à moins que la perte soit compensée par la suite par des loyers
inférieurs au prix de marché, et dans ce cas-là, elle doit plutôt être étalée sur la durée de
location. Si au contraire, le prix de vente est supérieur à la juste valeur, l’excédent ou le
surplus est différé et amorti sur la durée du contrat.
La norme IAS 17 concernant les contrats de location ne sera plus applicable à partir du
1er Janvier 2019. En effet, le 13 Janvier 2016 l’IASB a publié une nouvelle norme, IFRS 16.
L’IFRS 16 est une révision majeure de la comptabilisation des contrats de location qui a pour
but de remplacer IAS 17 ainsi que trois autres interprétations, à savoir :
Cette nouvelle norme s’applique à tous les contrats de location, y compris les contrats de
location de droits d’utilisation de l’actif dans le cadre d’une sous-location, à l’exception de
contrats spécifiques entrant dans le champ d’application d’autre normes tels que les contrats
de location portant sur la prospection ou l’utilisation de ressources minérales, de pétrole, et
autres ressources similaires non renouvelables, les contrats qui entrent dans le champ
d’application d’IFRIC 12 (Accords de concession de services), les licences de propriété
intellectuelle entrant dans le champ d’application d’IFRS 15 (Produits des activités ordinaires
tirés de contrats conclus avec des clients) pour les bailleurs, et les contrats de location qui
portent sur les actifs biologiques entrant dans le champ d’application d’IAS 41 (Agriculture),
et les droits résultant d’accords entrant dans le champ d’application d’IAS 38 pour les
preneurs.
60
Le preneur peut choisir d’appliquer IFRS 16 aux contrats de location portant sur d’autres
immobilisations incorporelles, mais il n’est pas tenu de le faire.
Cette norme vise à assurer que les actifs d’une entité soient comptabilisés pour une
valeur n’excédant pas leur valeur recouvrable. Elle prescrit des indications sur le moment où
il faut déterminer la dépréciation d’un actif, comment déterminer la valeur recouvrable, et
quand comptabiliser une perte de valeur ainsi que des indications sur la reprise d’une perte
de valeur.
Une entité doit apprécier à la fin de chaque période, annuelle ou intermédiaire, s’il existe
un indice qu’un actif peut avoir subi une perte de valeur.
61
S’il existe un indice, l’entité doit estimer la valeur recouvrable de l’actif et effectuer
un test de dépréciation.
S’il n’existe pas d’indice, la norme n’impose pas de procéder à une estimation de la
valeur recouvrable.
L’existence d’un indice, même s’il ne conduit pas à la comptabilisation d’une perte de
valeur, peut indiquer que les paramètres du plan d’amortissement doivent être revus.
Les avantages économiques futurs d’un actif peuvent provenir de sa cession immédiate
ou de son utilisation (suivie le cas échéant de sa cession). L’entité est supposée retenir la
solution la plus avantageuse. En conséquence, la valeur recouvrable d’un actif ou d’une unité
génératrice de trésorerie (UGT) est la valeur la plus élevée entre sa juste valeur diminuée des
coûts de vente et sa valeur d’utilité.
Le calcul de ces deux valeurs n’est toutefois pas nécessaire. En effet, il est possible de
comparer dans un premier temps entre la valeur comptable et la juste valeur diminuée des
coûts de vente, qui est dans la plupart des cas facile à obtenir. Si cette dernière est supérieure
à la valeur comptable, l’actif ne doit pas constater une perte de valeur.
62
Si dans le cas contraire la juste valeur diminuée des coûts de la vente est inférieure à la
valeur comptable, il est nécessaire de calculer la valeur d’utilité du bien.
63
Détermination de la valeur d’utilité
La valeur d’utilité est la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs susceptibles de
découler d’un actif ou d’une UGT. L’évaluation de la valeur d’utilité passe à travers deux
étapes :
Estimation des flux de trésorerie futurs que l’entité s’attend à obtenir de l’actif ;
Déterminer un taux d’actualisation approprié.
L’estimation des flux de trésorerie futurs est réalisée sur la base d’hypothèses
raisonnables et documentées, à partir des prévisions et budgets les plus récents qui ont été
approuvés par la direction. Ces projections doivent couvrir en principe une durée maximale
de cinq ans. Les flux de trésorerie à retenir doit inclure les flux de trésorerie entrants et
sortants relatifs à l’utilisation continue du bien, mais aussi les flux relatifs à la sortie du bien.
Il doit cependant exclure les flux provenant d’activités de financement et ceux liés à l’IR.
Le taux d’actualisation nécessaire est un taux avant impôts qui reflète l’appréciation
courante du marché de la valeur temps de l’argent ainsi que des risques spécifiques à l’actif
qui ne sont pas intégrés au niveau des flux futurs.
Lorsque la valeur recouvrable d’un actif est inférieure à sa valeur comptable, celle-ci doit
être ramenée à sa valeur recouvrable.
Pour un actif isolé : La perte est comptabilisée en tant que charge au compte de
résultat, ou en diminution de l’écart de réévaluation dans le cas des immobilisations
qui ont fait l’objet d’une réévaluation puisque toute perte de valeur est assimilée à
une réévaluation négative. Les dotations aux amortissements sont donc à ajuster sur
les périodes restantes.
Pour une UGT, sa perte de valeur est répartie en premier lieu au goodwill affecté à
l’UGT et ensuite aux autres actifs au prorata de leur valeur comptable.
64
Reprise d’une perte de valeur
L’entreprise doit apprécier à la fin de chaque période s’il existe un indice qu’une
perte de valeur comptabilisée au cours des périodes précédentes pour un actif est
susceptible de ne plus exister ou avoir diminué. Dans ce cas, l’entreprise doit estimer
la valeur recouvrable et augmenter (en constatant une reprise), le cas échéant, la
valeur comptable de l’actif à hauteur de sa valeur recouvrable, sous réserve que cette
dernière n’excède pas la valeur comptable initiale.
Une reprise de perte de valeur doit être comptabilisée en résultat, sauf si elle est
relative à un actif comptabilisé à son montant réévalué. Dans ce cas, la reprise est
considérée comme une réévaluation positive. S’il s’agit d’une UGT, la reprise de la
perte de valeur doit être affectée aux actifs qui la compose, à l’exception du goodwill.
65
Chapitre II. Comparatif entre les normes marocaines et les normes
comptables internationales
Section 1. Comparaison générale des deux référentiels
Toutefois, plusieurs divergences peuvent être identifiées entre les deux référentiels
comptables,
La comptabilité marocaine
liée à l’administration
Les normes IFRS accordent
Bilan/CPC fiscale, accorde une
une importance au bilan.
importance majeure aux
comptes de résultat
66
Section 2. Principales divergences dans le traitement des immobilisations
Les tableaux qui suivent représentes les points de convergences et de divergences entre
les normes nationales et internationales dans le cadre des immobilisations :
Tableau 11 : Les immobilisations incorporelles : convergences et divergences entre les normes marocaines et
internationales
Les immobilisations incorporelles
Les frais de recherche fondamentale doivent Les frais de recherche fondamentale et les
être comptabilisées en charge. frais de recherche appliquée doivent être
comptabilisées en charge.
Les frais de recherche appliquée et les frais
de développement peuvent être Les frais de développement peuvent être
67
immobilisées lorsque les critères suivants immobilisées lorsque les critères suivants
sont vérifiés : sont vérifiés :
- Les projets sont individualisés - Probabilité de générer des bénéfices
- D’importantes chances de réussites - Produit clairement identifié
techniques - Possibilité de fabrication démontrée
- La rentabilité commerciale est démontrée - Intention de vendre le produit
- Existence d’un marché potentiel
Amortissement sur 5 ans maximum
- Ressources suffisantes
Tableau 12 : Les immobilisations corporelles : convergences et divergences entre les normes marocaines et
internationales
Les immobilisations corporelles
Les normes marocaines Les normes internationales
La réévaluation
- Permise - Permise
Les règles fiscales jouent un rôle pénalisant Ces normes recommandent d’effectuer
puisque les réévaluations sont soumises à régulièrement les réévaluations de façon à
l’impôt. ce que la valeur comptable nette soit proche
de la juste valeur de l’immobilisation.
L'amortissement
La durée d’amortissement est la durée de vie La durée d’amortissement est la durée de vie
économique prévue ; économique prévue ;
68
durée d’amortissement : Durée fiscale non applicable ;
Au Maroc, l’approche d’immobilisation par composante n’est pas aussi systématique que
dans les normes internationales.
Selon IAS 16, les composantes d’une immobilisation complexe, ayant des durées de vie
différentes que l’immobilisation principale, doivent être immobilisées séparément et amorties
selon leurs propres durées.
Tableau 13 : Les contrats de location : convergences et divergences entre les normes marocaines et
internationales
Les contrats de location
Les normes marocaines Les normes internationales
69
Chapitre III.Application des normes IAS/IFRS par la société ALPHA
Après avoir validé les sections des immobilisations selon les normes marocaines lors de
la première partie, nous allons dans ce chapitre superposer notre cas aux normes IFRS. Pour
ce faire, nous présenterons certains retraitements des immobilisations pour le passage aux
normes comptables internationales.
Comme nous l’avons mentionné dans la partie précédente, les deux référentiels
présentent plusieurs divergences au niveau du traitement des amortissements, crédit-bail et
des pièces de rechange. Nous allons de ce fait mettre en évidence les retraitements
nécessaires.
Dans les comptes sociaux de l’entreprise, les opérations relatives aux contrats de crédit-
bail ne figurent ni à l’actif ni au passif du bilan. Les loyers ou redevances sont constatés en
tant que charges d’exploitation.
Cependant, au niveau des normes IAS tout contrat de location est analysé selon une
vision économique. De ce fait, si une opération peut être assimilée au financement de
l’acquisition d’un actif, l’entreprise se doit de présenter celle-ci comme si elle en est le
propriétaire.
Parmi les contrats de location conclus au cours de 2017 par la société ALPHA, on trouve
un conclu le 25 Mars concernant une machine d’impression sur emballage dans les conditions
suivantes :
La valeur du bien au moment de l’acquisition est de 239 438 MAD et d’une durée de
vie de 5 ans
Les redevances annuelles payables à la date de clôture des comptes :
Cumul des redevances jusqu’au 31 Décembre 2017 : 55 459 MAD
Redevances annuelles du 2e, 3e et 4e exercice : 66 551 MAD
Total des redevances restantes (2 mois) en 2021 : 11 092 MAD
La durée de location est de 4 ans
Le bailleur accorde à la fin de la durée de location une option d’achat d’une valeur
résiduelle s’élevant à 1% de la valeur du bien au moment de l’acquisition.
70
Ce contrat remplit les conditions nécessaires pour être qualifiés de contrat de location-
financement. En effet la durée du contrat couvre la majeure partie de la durée économique de
l’actif (80%) et offre une option d’achat à un prix de 2 394 MAD (1%) qui inférieur à sa juste
valeur (20%, soit 47 888 MAD) à la date de levée de l’option.
Au début de la période de location, la société ALPHA doit comptabiliser le contrat de
location financement à l’actif et au passif de son bilan selon la valeur la plus inférieur entre la
juste valeur de l’actif et la valeur actualisée des paiements minimaux au titre de la location.
66 551 *(1-(1+t) -4/t) + 2 394 / (1+t) 4 = 240 761 > 239 438
Les loyers payés par le locataire représentent à la fois le remboursement du principal investi
par le bailleur dans l’acquisition du bien loué et les intérêts y encourus.
Uniquement les intérêts constituent une charge pour la société, l’autre vient en déduction de la
dette comptabilisée au début du contrat.
71
Constater l’amortissement de l’exercice pour un montant net d’impôt de (239
438*20%*10/12 = 39 906)
Amortissement 39 906
Pour se conformer aux exigences des normes IFRS, la société ALPHA doit réaliser les
retraitements nécessaires pour l’ensemble de ses contrats de crédit-bail
Les dépenses de remplacement : Concernent les parties de l’actif immobilisé qui doit
être remplacées de manière régulière et qui ont une durée de vie différente de
l’immobilisation
Les dépenses de gros entretien : Concernent les grosses réparations qui ont pour
objectif d’augmenter la valeur ou de prolonger la durée d’utilisation.
De manière générale, cette démarche peut être élaborée à travers les étapes suivantes :
L’entreprise identifie dans cette étape les immobilisations corporelles qui peuvent être
décomposées, afin d’amortir chaque composant selon sa durée d’utilité et de comptabiliser les
cessions et mises en rebut de manière appropriés.
72
Les immobilisations corporelles concernées sont de grosses immobilisations, dont la
valeur est significative, ou bien celle qui nécessitent des remplacements ou révisions
majeures.
Un seuil de signification peut être fixé afin de déterminer les composants pouvant entrer
dans le champ d’application. Il permet de mettre en avant le montant à partir duquel un
composant devient significatif.
Cette étape vise à déterminer d’une manière précise, la durée d’utilité prévue de chaque
composant identifié ainsi que le mode d’amortissement qui doit refléter le rythme de
consommation des avantages économiques futurs attendus par l’entreprise.
A partir de cette phase, l’entreprise peut procéder aux retraitements nécessaires. Ils
concerneront principalement l’ajustement de la durée d’amortissement, soit en la réduisant ou
en la prolongeant, ce qui aura un impact direct sur les comptes de résultat (dotations aux
amortissements), sur les réserves ainsi que sur le résultat de l’exercice et l’impôt différé.
Un pourcentage est attribué à chacun des composants en fonction de son utilité par
rapport à l’immobilisation.
Selon la norme IAS 16, une décomposition est obligatoire au moment où les durées
d’utilité des composants d’un actif sont différentes ou procurent des avantages économiques
73
suivant un rythme différent. De même, l’importance significative des coûts des composants
par rapport au coût total de l’actif indique l’intérêt de les comptabiliser séparément.
La structure fait l’objet d’un amortissement selon la méthode des unités d’œuvre base
d’une capacité totale de production de 450 000 pièces. Les autres composants sont amortis
selon le mode linéaire sur leur durée d’utilité.
A la fin du premier exercice 2017, l’entreprise a pu produire 31 500 pièces. Les dotations
sont donc les suivantes :
Automatisme 103,5
L’application de nombreux ratios financier sur les états comptable élaboré selon les
normes marocaines et ceux selon les normes comptables internationales ne donnerait pas les
mêmes résultats, parmi ces ratios, la rentabilité qui est essentiellement destiné
aux investisseurs financiers puisqu'il intègre dans les sommes mobilisées l'ensemble de la
dette financière de l'entreprise.
74
Rentabilité économique -8,74% -12,24% 3,50%
Source : élaboré par nous même
Ainsi que le ratio d'autonomie financière, un indicateur utilisé pour déterminer le niveau
de dépendance d'une entreprise vis-à-vis des financements extérieurs, notamment les
emprunts bancaires. Plus ce ratio est élevé, plus une entreprise est indépendante des banques.
Aussi le ratio de vétusté, un outil de mesure du degré d’usure de l’appareil productif, nous
permet de voir la durée d’utilité moyenne des équipements de l’entreprise.
D’après les résultats obtenus, nous constatons que, suite à l’adoption des normes comptables
internationales, l’ensemble des valeurs extrait des bilans ont connu une augmentation, par
conséquent, les ratios calculés ont connu aussi une augmentation dans leurs sens, en d’autres
termes, la diminution de la rentabilité économique puisqu’elle est négative, et l’augmentation
de l’autofinancement et la vétusté.
75
CONCLUSION
D’après les travaux réalisés, il s’est avéré que la mise en œuvre d’une démarche
méthodologique de l’audit des immobilisations est indispensable pour l’assurance de la réalité
et la sincérité de l’information comptable de l’entité audité à destination des actionnaires, des
investisseurs et d’autres tiers.
L’adoption d’une approche méthodologique pertinente par l’auditeur est la clé de succès
de ses missions. En entend par approche pertinente toute procédure permettant l’identification
et l’évaluation des zones de risques, l’utilisation des outils appropriés pour la validation des
assertions et surtout la mise en place d’une organisation humaine compétente adaptée pour
garantir la pertinence des résultats.
Les normes IAS/IFRS offrent une meilleure visibilité de l’information financière des
entreprises, leur application est considérée comme un outil de décision économique pour les
investisseurs, surtout les étrangers, puisqu’elles privilégient, contrairement aux normes
marocaines, l’aspect économique que l’aspect juridique.
Cette vision sur les normes internationales s’explique par l’adoption d’un système basé
sur la juste valeur et non sur le coût historique. L’adoption de ces normes permet aussi la
réalisation avec pertinence de tests de dépréciation et l’actualisation des actifs afin que la
présentation des états financiers soit exacte.
Cependant, les entreprises doivent être en mesure de suivre les mises à jour apportées et
les nouvelles dispositions mises en vigueur par l’IASB.
76
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
Documents
Site-web
http://www.focusifrs.com/ [06/04/2018]
http://www.experts-comptables.fr/ [06/04/2018]
http://www.scholarvox.com/ [12/05/2018]
77
ANNEXES
Annexe I : extrait de la balance générale croisée de la société ALPHA en KMAD
Tableau n° 1(1/2)
Bilan (Actif)
(Modèle Normal)
ALPH Exercice du 01/01/2017 au
A 31/12/2017
EXERCICE
A C T I F EXERCICE
PRECEDENT
Charges à répartir sur plusieurs exercices 5 998 727,02 3 832 709,35 2 166 017,67 2 384 496,07
Constructions 106 219 812,10 26 996 671,63 79 223 140,47 84 327 130,67
Installations techniques, matériel et outillage 189 621 269,26 135 789 332,95 53 831 936,31 69 039 102,16
I
Matériel de transport 1 130 500,07 1 130 500,07 0,00 0,00
M
M Mobilier, Mat. de bureau, Aménagement divers 4 431 619,23 3 010 613,53 1 421 005,70 1 272 470,93
O Autres immobilisations corporelles 0,00 0,00 0,00 0,00
B Immobilisations corporelles en cours 4 679 723,50 0,00 4 679 723,50 0,00
I Immobilisations financières
179 437 335,00 108 499 970,12 70 937 364,88 70 065 864,88
L [D]
I Prêts immobilisés 0,00 0,00 0,00 0,00
S Autres créances financières 939 015,00 0,00 939 015,00 67 515,00
E Titres de participation 178 498 320,00 108 499 970,12 69 998 349,88 69 998 349,88
TOTAL (A+B+C+D+E) 711 391 345,06 421 464 028,51 289 927 316,54 304 792 798,83
Stocks
A [F]
72 504 926,38 2 055 101,54 70 449 824,84 74 656 471,61
C Marchandises 0,00 0,00 0,00 0,00
T
Matières et fournitures consommables 31 313 882,25 773 973,90 30 539 908,35 45 673 569,90
I
F Produits en cours 0,00 0,00 0,00 0,00
Clients et comptes rattachés 197 792 822,05 3 646 336,47 194 146 485,58 181 204 423,35
R Comptes de régularisation- Actif 4 320 631,43 0,00 4 320 631,43 9 519 689,03
C Titres valeurs de placement
0,00 0,00 0,00 0,00
[H]
U Ecarts de conversion actif
L [I] 320 711,53 0,00 320 711,53 157 544,34
A Eléments circulants
N TOTAL II (F+G+H+I) 361 509 794,54 5 817 547,01 355 692 247,53 334 138 387,20
Tableau n° 1(1/2)
Bilan (Passif)
(Modèle Normal)
ALPH Exercice du 01/01/2017 au
A 31/12/2017
Dettes du passif circulant (F) 160 919 066,16 183 959 096,12
U Ecarts de conversion - passif (Eléments circulants) (H) 282 207,69 259 483,75
L TOTAL II (F+G+H) 182 958 413,78 221 797 542,36
A
N TRESORERIE PASSIF 0,00 794 540,25
T
Crédits d'escompte 0,00 0,00
T
Crédits de trésorerie 0,00 0,00
R
E Banques de régularisation 0,00 794 540,25
S TOTAL III 0,00 794 540,25
O TOTAL GENERAL I+II+III 675 055 281,13 661 415 483,95
Annexe IV : Compte de Produits et de Charges de la société ALPHA
Tableau n° 2(1/2)
Compte de Produits et Charges (Hors Taxes)
OPERATIONS
TOTAUX DE
TOTAUX DE
Concernant les L'EXERCICE
Propres à L'EXERCICE
DESIGNATION exercices PRECEDENT
l'exercice
précédents
1 2 3=2+1 4
I PRODUITS D'EXPLOITATION 419 501 137,48 -145 285,90 419 355 851,59 379 153 711,86
Ventes de biens et services produits 381 395 592,99 -145 285,90 381 250 307,10 406 744 994,48
Chiffres d'affaires 381 395 592,99 -145 285,90 381 250 307,10 406 744 994,48
Variation de stocks de produits (1) 11 447 058,88 0,00 11 447 058,88 -26 643 233,40
N Autres charges externes 30 066 115,47 268,57 30 066 384,04 27 845 812,69
Total II 460 596 043,72 1 157 479,32 461 753 523,04 465 017 597,63
III RESULTAT D'EXPLOITATION (I-II) -41 094 906,24 -1 302 765,22 -42 397 671,46 -85 863 885,77
RESULTAT FINANCIER (IV-V) -101 032,64 0,00 -101 032,64 5 611 672,75
RESULTAT COURANT (III+VI) -41 195 938,88 -1 302 765,22 -42 498 704,09 -80 252 213,01
Tableau n° 2(2/2)
OPERATIONS
TOTAUX DE
TOTAUX DE
Concernant les L'EXERCICE
Propres à L'EXERCICE
DESIGNATION exercices PRECEDENT
l'exercice
précédents
1 2 3=2+1 4
N VII RESULTAT COURANT (III+VI) -41 195 938,88 -1 302 765,22 -42 498 704,09 -80 252 213,01
O
N VIII PRODUITS NON COURANTS 1 409 923,74 0,00 1 409 923,74 22 290 977,03
C Produits des cessions d'immobilisations 258 608,00 0,00 258 608,00 0,00
O
U Subventions d'équilibre 0,00 0,00 0,00 0,00
R
A Reprises sur subventions d'investissement 0,00 0,00 0,00 0,00
N
T Autres produits non courants 765 965,74 0,00 765 965,74 22 290 977,03
IX CHARGES NON COURANTES 11 289 250,13 0,00 11 289 250,13 9 740 654,92
Valeurs nettes d'amortissements des
200 631,43 0,00 200 631,43 0,00
immobilisations cédées
Autres charges non courantes 11 088 618,70 0,00 11 088 618,70 6 824 233,09
X RESULTAT NON COURANT (VIII-IX) -9 879 326,39 0,00 -9 879 326,39 12 550 322,11
XI RESULTAT AVANT IMPOTS (VII+X) -51 075 265,27 -1 302 765,22 -52 378 030,49 -67 701 890,91
XII IMPOTS SUR LES BENEFICES 1 916 747,70 0,00 1 916 747,70 2 147 222,70
XIII RESULTAT NET (XI-XII) -52 992 012,97 -1 302 765,22 -54 294 778,19 -69 849 113,61
XIV TOTAL DES PRODUITS (I+IV+VII) 422 244 268,99 -145 285,90 422 098 983,10 420 903 249,34
RESULTAT NET
XVI (total des produits-total des charges)
-52 992 012,97 -1 302 765,22 -54 294 778,19 -69 849 113,61
Annexe V : Balance Sheet of ALPHA
Non-current assets
Property, plant and equipment 237 365 277,99 255 866 856,03
Intangible assets 525 477,48 561 083,57
Investments in subsidiaries / associates 69 998 349,88 69 998 349,87
Accrued income (non-current) 0,00 0,00
Due from related parties (non-current) 0,00 0,00
Other financial assets 21 798 649,91 4 321 817,56
Trade receivables - non-current 0,00 0,00
Current assets
TOTAL CAPITAL AND RESERVES -38 018 608,88 -86 477 925,02
Non-current liabilities
Current liabilities
TOTAL EQUITY AND LIABILITIES -710 942 221,62 -684 994 100,21
Annexe VI : Income Statement of ALPHA
Attributable to:
- Equity holders of company 48 459 316,15 72 496 816,66
- Non-controlling interest 0,00 0,00
0,00 0,00
Résumé
Les immobilisations constituent une part importante du patrimoine de l’entreprise. La
validation de la sincérité et régularité de leurs comptes est primordiale du fait de leur impact sur
les comptes de résultat. Leur audit permet de valider l’ensemble des assertions, à savoir
l’exhaustivité, la réalité, l’exactitude, l’évaluation et leur présentation.
De plus, pour les besoins de transparence et de comparabilité des états de synthèse exigée par
les utilisateurs externes notamment les investisseurs étrangers. Les entreprises sont amenées à se
conformer aux normes comptables internationales.
Ce travail présente les deux référentiels (marocain et international) ainsi que la démarche
d’audit des immobilisations et leurs retraitements au vu du passage aux normes comptables
internationales.
Mots clés : Audit, Immobilisation, commissariat aux comptes, normes comptables internationales,
assertion, risque.
Abstract
Non-current assets are considered to be an important part of a company’s balance. Validating
the fairness and regularity of their accounts is important due to their impact on the income
statement accounts. Their audit allows validating all the assertions, namely completeness,
existence, accuracy, evaluation and presentation.
To meet international investors’ needs in terms of transparency and comparability of the
financial statements; companies are more inclined to adopt the international accounting and
financial reporting standards.
This work presents the two standards (national and international) as well as the audit
procedure for fixed assets and their restatements in the light of the transition into international
standards.