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Ballistique
Ballistique
Ballistique
Chers lecteurs,
Ce mois-ci, nous nous retrouvons autour d’un sujet déterminant pour la réalisation d’un tir précis sur
le terrain. En effet, parmi tous les paramètres qui modifient ou influent sur le trajet de la balle et/ou
de sa précision (distance à la cible, humidité, pression atmosphérique, position de tir, …) auxquels
les snipers et autres tireurs qu’ils soient d’élite ou simples chasseurs, doivent être attentifs pour
s’assurer que la cible soit atteinte en un seul coup, c’est bien de tenir compte de l’influence du vent
et d’appliquer les corrections nécessaires avant de lâcher la balle. Comme le disait Bryan Litz (Ro-
cket Scientist, Ballistician) et ce, en traduction libre : « Je crois que l'étude de la nature de la dévia-
:
cket Scientist, Ballistician) et ce, en traduction libre : « Je crois que l'étude de la nature de la dévia-
tion du vent devrait être la plus haute priorité pour les tireurs à longue distance ».
Le vent est un facteur différent de ceux que nous connaissons d’emblée si nous nous sommes don-
né la peine d’obtenir les paramètres balistiques par exemple, par le biais d’un calculateur de trajec-
toire ou d’un logiciel de balistique car le problème avec le vent, c’est l’estimation précise de son am-
pleur et sa direction sur le parcours de votre balle. Qui plus est, ce qui complexifie les choses, c’est
que sa direction tend à se déplacer tout comme sa vitesse va varier dans le temps et sur la dis-
tance. Au surplus, il pourrait y avoir des tourbillons et des remous le long de la trajectoire qui com-
Bien entendu, sur le terrain, une grande partie des tirs tactiques se concentre sur des cibles à une
distance proche et que ce soit avec un pistolet ou même, avec un fusil. Sur ces courtes distances, le
tireur peut pratiquement ignorer les effets du vent car celui-ci ne va pas trop faire dévier sa balle de
9mm hors de sa cible située à 15m ni, faire dévier sa balle de 5,56 mm avant qu'elle ne frappe sa
cible située à 50m. Dans ces scénarii, les changements de vent, la température et l'altitude ou en-
core la pression n'aura aucune incidence sur la capacité à fournir des hits.
Mais à titre d’exemple et comme une absence totale de vent est relativement rare, à plus longues
distances, l'environnement va faire changer la trajectoire de la balle en la poussant vers la gauche
ou vers la droite. Les vents poussant la balle vers le haut ou vers le bas sont plutôt rares à moins
qu'interviennent des caractéristiques du terrain telles qu'un fort vent de latéral et dévié vers le
haut. Un léger vent de cinq miles par heure (5mph) de gauche à droite pourra néanmoins faire dé-
vier la trajectoire d'une 0.308, d'environ trois pouces (76mm) à 300 mètres.
D’autre part, la balle ralentit aussi dans l‘air au long de sa trajectoire. Si l'atmosphère est plus
dense, ce qui signifie que l'air est "plus épais", la balle va ralentir plus rapidement que dans l’air
« normal ». Cela signifie que la balle va ralentir plus rapidement par temps froid au niveau de la mer
que lors d’une journée chaude à 7.000 m d'altitude dans les montagnes.
:
En résumé, si la pression descend, l'altitude augmente, la température monte, l'humidité monte,
l'air devient moins dense et offre moins de résistance à la balle. D'autre part, si la pression monte,
l'altitude diminue, la température descend, l'humidité descend, plus l'air devient plus dense et offre
une plus grande résistance à la balle. Exemple concret : À zéro pied au-dessus du niveau de la mer,
une balle de 0,308 tombe de 213 pouces à 800 mètres, mais à une altitude de 5000 pieds, elle ne
baisse que de 194 pouces - soit une différence de près de deux minutes et demi d'angle.
De toutes manières, il est conseillé aux débutants de prendre des notes méticuleuses à chaque es-
sai de tir avec les conditions de vent, les corrections faites ainsi qu’un croquis topographique et un
diagramme avec les groupements obtenus en fonction des réglages de la lunette ou de la dérive
que vous avez corrigée avec le relevé des conditions de tir : pression atmosphériques, la distance,
les paramètres de la lunette, position du drapeau, ...
Heureusement, il existe des outils technologiques disponibles qui facilitent cette tâche. L'outil le plus
fondamental est l’anémomètre de type « Krestrel » qui permet de mesurer la vitesse du vent à la po-
sition du tireur. Cet appareil sera idéalement couplé à l’utilisation d’un logiciel et/ou aux tables de tir
(abaques).
:
Le Kestrel possède une fonction de mesure du vent et peut donc vous donner la vitesse courante,
coup bas, rafale haute et la vitesse moyenne. Il peut aussi vous donner la direction où vous êtes de-
bout faisant tourner l'instrument jusqu'à ce qu'il atteigne sa vitesse la plus élevée. Le Kestrel est très
précis mais ne peut seulement vous dire quelles sont les conditions là, où vous êtes debout. Dans
la pratique, vous devrez aussi vous aider d’autres indices en regardant les mouvements de l'herbe,
des broussailles, des arbres, de la poussière, des fanions, de la pluie, le brouillard et tout ce qui va
vous donner des informations complémentaires et ensuite estimer la vitesse globale.
L'échelle
Mph
de Beaufort Description Effet
Vitesse
Force
La fumée vers le
0 1 Calme haut
Le tireur devra être capable de classer le vent selon sa force. La meilleure méthode est d'utiliser le
système de l'horloge. Avec le tireur au centre de l'horloge et la cible à 12 heures, le vent se voit attri-
buer les valeurs suivantes: pleine, demi, et aucune valeur. Pleine valeur signifie que la force du vent
aura un plein effet sur le vol de la balle. Ces vents viennent de 3 et 9 heures. Moitié de la valeur si-
gnifie que le vent à la même vitesse, mais de 1,2,4,5,7,8,10 et 11:00 déplace la balle seulement la
moitié autant que le vent pleine valeur. Aucune valeur signifie qu'un vent de 6 ou 12 heures aura
peu d'effet ou pas sur le vol de la balle.
:
Une fois que vous aurez rassemblé des données balistiques et les valeurs de vent. C'est vraiment
très simple. Tout d'abord, il faut déterminer dans quelle direction le vent souffle en rapport à une
ligne entre vous et votre cible et repérer le facteur de multiplication lui correspondant.
:
Correspondance des facteurs de multiplication en fonction de la position du vent
Par souci de simplification, pour ce premier exemple, disons que quand le cadran est à 90 degrés
et, comme nous l'avons vu, qu’il s’agit donc d’une « full value » - plein vent avec un coefficient de
1.
Avec une vitesse de 5 mph et, si vous estimez que votre cible est située à 600 mètres et que vous
utilisez des cartouches Federale 0.308 match HPBT alors, en regardant le tableau ci-dessous, on
constate que la correction à apporter est de 16,1 pouces. La compensation sur toutes les tables re-
flète une pleine valeur. Si votre lunette de tir comporte un bouton de dérive réglable, vous compose-
rez donc l'équivalent de 16,1 pouces à 600 mètres et, si votre réglage correspond à 1/4 MOA par
clic alors, vous tournez l’équivalent de 11 clics. Après avoir fait le réglage, vous pourrez tirer votre
balle d’essai ou la définitive J
:
Analysons un autre exemple. Vous savez que le vent est de 15 mph et qu’il vient sur une direction
oblique à 45 degrés et que la distance à la cible est de 800 mètres. Encore une fois vous utilisez
une cartouche Fédérale 0.308 munitions Match. Le tableau indique que la correction intégrale (avec
coeff = 1) serait de 96,1 pouces, mais attention, nous n'utiliserons que les trois quarts (0.75) de
cela car on sait que le vent est en oblique à 45 degrés.
Par conséquent, les trois quarts des 96 pouces valent 72 pouces. Donc, si vous avez un bouton de
réglage à 1MOA, vous réalisez que 1 MOA est égal à huit pouces à 800 mètres et donc, vous divi-
serez 72 par huit, ce qui équivaut à neuf, et vous cliquerez sur neuf MOA à votre lunette soit, 36
clics.
Disons que vous avez décoché un tir sur une cible à 300yd et qu’il a « tapé » 15 pouces trop
bas. Comment pouvez-vous ajuster votre élévation? Simple, voici une formule pour déterminer la
correction portée en MOA.
Sur une lunette au 1/4 de MOA, nous atteignons cet ajustement de 5 MOA en augmentant la hau-
teur de 20 clics. En effet, 5 MOA divisées par la MOA (1/4 .25) d'ajustement sur la cible est égal à
20.
Après avoir trouvé la direction du vent et sa vitesse en MPH, le tireur doit alors le convertir en MOA
en utilisant la formule suivante. Cette formule peut être considérée comme une règle de base mais
ne doit être utilisée que comme point de départ. A vous d’approfondir par la suite ...
Distance de tir (100 de yds) x vitesse du vent (MPH) = PA (pour une valeur totale de vent) / C
Par exemple, votre cible est à 300 mètres de là, et il y a un vent de 10 MPH, alors on a :
3 x 10 = 30/15 = 2 MOA
Cliquez les deux minutes d'angle dans la direction du vent. Il s'agit d'une bonne formule, sauf qu’elle
ne reste d’une bonne précision que seulement jusqu’à 500 mètres ou un peu moins. Lorsque votre
:
ne reste d’une bonne précision que seulement jusqu’à 500 mètres ou un peu moins. Lorsque votre
cible est plus éloignée, la constante mathématique doit augmenter, comme indiqué ci-dessous:
600 mètres: Diviser par 14
700 mètres: Diviser par 13
800 mètres: Diviser par 13
900mètres:Divi-
ser par 12
1000 1000 mètres : Diviser par 11
:
Astuce et règle mnémotechnique :
Voici un exemple courant (à retenir car, par la suite, à peu près tout peut être divisé ou multiplié
quand vous commencez avec un facteur de 10) de calcul :
Pour une FULL VALUE WIND (voir l’horloge, ci-avant) de 10 mph pour une balle de .308 de 175
grains avec une vitesse de 2.600fps à la sortie du canon, vous aurez pour des distances en Yards,
une dérive, en pouces, de :
100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
1" 3" 7" 14" 22" 33" 47" 64" 84" 54"
En pratique à l’entraînement :
Les tireurs professionnels et les passionnés affectionnent généralement de s’exercer au vent à
l’aide d’une .22lr. Souvenez-vous de Benoît et de Max, ce sont des inconditionnels de la .22 car ils
considèrent qu’elle est l’outil idéal pour réaliser d’excellents exercices d’entraînement au tir de préci-
sion. Si on y arrive à la .22 alors, ça devrait normalement aller encore mieux au plus gros calibre J
Les groupements " reproductibles " de Benoît au 22lr : CZ 452 varmint , sil rds, optique 4 à 16, car-
touches eley match, position bipied, sans appuis arrière. Conditions: distance 200m, température du
vent 18°, Pression 850, vent situé entre 3 et 6h de 1 à 3m/s, plus mirage en bref, il faut rester
concentré pour " lâcher" chaque balle !
Pour aller plus loin sur le sujet, voir les sites suivants :
http://webspace.webring.com/people/pu/um_3111/sniper_formulas.htm
http://www.longrangehunting.com/articles/reading-wind.php
http://www.ehow.com/how_5206635_calculate-bullet-drift.html
http://www.bmotsoft.com/moa.html
http://www.gunslinger.net.nz/Ballistic_Calculators.html
:
A+
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La .22 Nosler
La .224 Valkyrie
:
Comparaison de la 6.5mm Grendel avec ses principales concurrentes
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Bonjour,
superbe article comme d'hab. Cependant, pourriez-vous mettre toutes les mesures en métriques ou
en impériales. L'amalgame des deux rendent ma compréhension difficile.
:
Mais, je le maintiens, super blog et j'attends le prochain article avec impatience!
0 Répondre
Pour ce qui concerne les conversions demandées, j'en prend bonne note pour l'avenir. Ceci
dit, ce sont en général, les unités employées communément dans la littérature relative à la
balistique
mais je comprends tout à fait votre position. Par conséquent, je vous propose les outils de
conversion suivants pour que vous puissiez vous y retrouver plus facilement:
1 pouce = 25,4mm
1 mph = 1,6093km/h
1 yard = 0.9144m
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