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Mémoire de Jorime

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Sujet : Facteurs de risque de la prématurité chez les primipares à l’HGR/Katwa à 2024


0. INTRODUCTION

0.1. Problématique
Plusieurs études ont montré que les primipares ont un risque accru
d’accouchement prématuré. Une méta-analyse de 35 études a révélé que les primipares étaient
20 % plus susceptibles d’accoucher avant 37 semaines d’aménorrhée que les multipares. Les
raisons exactes de ce risque accru ne sont pas entièrement comprises mais plusieurs facteurs
pourraient jouer un rôle, notamment : les facteurs biologiques, facteurs liés au mode de vie et
les facteurs psychosociaux (Adrey A, 2019).

La prématurité est définie comme étant une naissance avant 37 semaines


d’aménorrhée (SA) révolues (Patrick. T, 2004).

De manière générale, les nouveau-nés prématurés ont tendance à avoir


d’avantages problèmes que les enfants nés à terme. La prématurité a toujours constitué un
problème de santé, préoccupant partout dans le monde du fait de sa fréquence élevée, de
l’importante mortalité qu’elle occasionne et des difficultés de sa prise en charge. Dans le
monde, le faible poids à la naissance représente la principale cause de mortalité infantile et
environ 24 % de 4 millions de décès néonatals enregistrés chaque année sont dus aux
complications liées à la prématurité (Anne. E, 2009).
La prématurité est l’un de grands problèmes qui doivent retenir l’attention des
prestataires de la santé. En effet, malgré des gros efforts entrepris dans ce domaine, la
mortalité des prématurés reste encore lourde surtout dans les catégories de poids les plus
faibles et représente environ la moitié des décès chez les nouveau-nés (Patrick. T, 2OO4).
Les naissances prématurées sont un problème mondial et elles surviennent dans
les pays à revenu élevé et faible. Environ 15 millions d’enfants naissent avant terme chaque
année soit 1 sur 10 à l’échelle mondiale. On recense 60 % de ces naissances en Afrique
Subsaharienne et en Asie du Sud. Environ 1 million des prématurés meurent chaque année.
Ceux qui survivent peuvent souffrir d’incapacités à la vie sur le plan neurologique ou celui de
l’apprentissage, ce qui entraine souvent des dépenses très élevées pour les familles et la
société. On estime que trois quarts de ces enfants prématurés pourraient survivre s’ils avaient
accès à des soins de bonne qualité, peu couteux et à efficacité avérée (Hamm. A, 2013).
Bien qu’on observe des naissances prématurées aussi dans les pays à revenu élevé,
l’accès à ces interventions fait que près de 9 prématurés sur 10 survivent dans les pays à
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revenu élevé alors qu’il n’y a qu’environ 1 sur 10 dans les pays à faible revenu (Laroque. B,
2001).
Bon nombre de pays, comme Botswana, Turquie, Omar et Sri Lanka ont réduit le
nombre de mortalité néonatale des prématurés en améliorant la prise en charge surtout pour
les complications fréquemment retrouvées telles que les infections et la détresse néonatale qui
seraient les plus souvent incriminées dans la survenue des décès chez les prématurés (Hernal.
N, 2007).
En France, sur 6,3 millions d’enfants de moins de 5 ans décédés, 1,1 millions l’ont
été à cause des complications médicales liées à la naissance prématurée (LE FICARO Santé,
2009).
En Amérique en 2008, 85 % des décès néonataux observés étaient associés à la
prématurité et à des facteurs qui auraient pu être prévenus tels que l’asphyxie néonatale et les
infections (Anne. E, 2009).
En Afrique, une étude conduite au Madagascar a montré que 118 000 nouveau-nés
naissent trop tôt chaque année et que parmi ces derniers 5 400 enfants de moins de cinq ans
meurent de complications liées directement à la naissance prématurée (Tamasheks. KM,
2017).
Au Mali, le taux de mortalité néonatale dû à la prématurité est de 46 pour 1000
naissances vivantes. Une étude conduite en 2008 dans l’unité de néonatalogie du service de
pédiatrie du Centre Hospitalier Universitaire Gabriel Touré a enregistré 2150 nouveau-nés
hospitalisés dont 882 prématurés avec un taux de décès de 41%. Lawn et al trouvèrent que les
naissances prématurées étaient les premières causes de décès néonatal et qu’ils représentaient
27% de la mortalité néonatale dans ce pays (Ministère de la santé, République du Mali, 2006).
La République Démocratique du Congo (RDC) n’est pas du reste, le taux de
naissances prématurées s’élève à 16,7% selon les statistiques sanitaires mondiales publiées
par l’OMS en 2017. Cette dernière figure parmi les 3 derniers pays ayant une forte mortalité
des enfants de 0 à 5 ans, juste devant le Tchad et l’Angola (OMS, 2018).
A Lubumbashi, une étude réalisée à 2008 à la maternité de l’Hôpital Général de
Référence Jason Sendwe avait trouvé un risque de décès périnatal de près de 16 fois chez les
nouveaux- nés de faible poids de naissance. Les principales causes de faible poids de
naissance étaient la prématurité et le retard de croissance intra utérin (Tomashek. KM, 2007).
A Butembo, les études menées successivement au cours de l’année 2017 sur le
profil épidémiologique et les facteurs de risque des naissance prématurés dans les deux
Hôpitaux Généraux de Références de Butembo (HGR de KATWA et HGR de
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KITATUMBA) ainsi qu’une étude sur l’analyse de la mortalité infantile dans les trois
hôpitaux ( HGR de KATWA, HGR de KITATUMBA et l’Hôpital de MATANDA) avaient
montré que la fréquence de la prématurité était d’une moyenne de 22,03 % et que la
prématurité exposait à 3 fois les nouveau-nés au risque de la mortalité infantile (Saasita et
Mbahweka, 2017).
Face à cette situation alarmante sur la prématurité en général, nous nous sommes
posé la question ci-après : Quels sont les facteurs de risque de la prématurité chez les
primipares à l’HGR/Katwa ?
De cette question principale découlent les questions spécifiques suivantes :
 Quels sont les facteurs maternels liés à la prématurité chez les primipares ?
 Quels sont les facteurs liés au fœtus ?
 Quels sont les facteurs environnementaux et socio-économiques associés à la
prématurité chez les femmes primipares ?
0.2. Hypothèses
De manière anticipative, nous avons répondu aux questions ci-haut de la manière
suivante :
 Les facteurs maternels liés à la prématurité chez les primipares seraient l’âge maternel
inférieur à 18 ans ou supérieur à 35 ans, le tabagisme, l’alcoolisme, la présence de
l’hypertension artérielle, un diabète préexistant ou gestationnel, la faible prise de poids
pendant la grossesse, l’incompatibilité ABO et/ou Rhésus, …
 Les facteurs liés au fœtus seraient les anomalies congénitales, le retard de croissance
intra-utérin, la gémellité ;
 Les facteurs environnementaux et socio-économiques associés à la prématurité chez
les femmes primipares seraient le niveau socio-économique bas ; l’irrégularité aux
séances de CPN.

0.3. But du travail


Notre travail a pour but de contribuer à la réduction de la prématurité chez les
femmes primipares.

0.4. Objectifs du travail


L’objectif général de notre travail est de déceler les facteurs de risque de la
prématurité chez les primipares à l’HGR/Katwa.
D’une manière spécifique :
 Déterminer les facteurs maternels liés à la prématurité chez les primipares ;
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 Identifier les facteurs liés au fœtus ;


 Déterminer les facteurs environnementaux et socio-économiques associés à la
prématurité chez les femmes primipares.

0.5. Choix et intérêt du travail


Les facteurs de risque de la prématurité chez les primipares constituent un
problème de santé materno-fœtale, ainsi cela nous a poussé à aborder ce sujet afin d’en
repérer les risques pour les femmes primipares.
L’intérêt de ce sujet est multiple :
 Sur le plan personnel : Cette étude me permettra d’avoir un aperçu sur les facteurs de
risque de la prématurité chez les primipares.
 Sur le plan communautaire : Cette étude aidera la communauté à prévenir les
risques de prématurité chez les primipares.

0.6. Délimitation du travail


Notre recherche s’étend sur une période de 8 mois allant du 1 er Janvier 2024 au 30
août 2024. Elle s’est effectuée en RDC, province du Nord-Kivu, ville de Butembo dans le
service de néonatologie de l’HGR de Katwa situé dans la Zone de santé Urbaine de Katwa.

0.7. Subdivision du travail


Outre l’introduction et la conclusion, notre travail est subdivisé à trois chapitres :
 Le chapitre I est consacré aux revus de la littérature sur la prématurité,
 Le chapitre II est consacré à la méthodologie
 En fin le chapitre III est concentré aux résultats.

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