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CS 03144

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REPuoLiQUE DE COT~ D'IVOIRE

UNION - DISCIPLINE - TRA VA IL

MINISTERE DE L'ENSE'GNEMENT SUPERIEUR


ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

ET DE L'INNOVATION TECHNOLOGIQUE

FACULTE DE MEDECINE

Année: 1996 -1997

Mémoire
Pour le Certificat d'Etudes Spéciales

de CHIRURGIE PEOIATRIQUE

A PROPOS DE 4 ANNEES OE FORMATION AU


C.E.S. DE CHIRURGIE PEOIATRIQUE
A ABIDJAN

-PAR DR DOUMBOUYA NAMAN


Docteur d'état en Médecine

Responsable du C.E. S.: rJrofesseur ROUX Constant

Directeur de Mémoire: Pr Agr. da Silva - Anoma Sylvia


1 ~ 'i'\
"
'>'. \. , \
'
.

RURNT-PROPOS
1

Ce travail nous a été confié par notre Maître le Professeur ROUX


CONSTANT, Directeur et fondateur du C.E.S. de Chirurgie
Pédiatrique à la Faculté de Médecine d'Abidjan (Côte d'Ivoire)
Nous faisons partie de la première promotion de ce C.E.S.
(1992-1996) .
C'est la raison pour laquelle au terme de notre formation, notre
Maître nous a demandé de réfléchir aux objectifs qu'il a lui même
formulés, car" le mémoire c'est la mémoire du service" Constant
Roux:

- Décrire notre expérience de cette formation en Chirurgie Pédiatrique,

- Proposer un modèle d'organisation de service de Chirurgie Pédiatrique,

- En dégager des perspectives.

Pour attel ndre ces objectifs, nous proposons le plan suivant:


PLAN

1NTRODUCTI ON 3

1 - CADRE DE NOTRE FORMATION fi

Il - RAPPORT DE STAGE : ~2

NOTRE EXPERIENCE

III - ANALYSE DES FAITS: ;9


PROPOSITION DE MODELE
D'ORGANISA TION D'UN
SERVICE DE CHIRURGIE
PEDIATRIQUE

1U - PERSPECTI UES 4

CONCLUS 1ON
1NTRODUCTI ON

"Dire «bonne arrivée» à un enfant, ce n'est


pas seulement le mettre au monde, c'est lui
procurer dès sa conception toutes les
chances de vivre en bonne santé et de
s'épanouir. C'est aussi lui offrir une longue
existence, heureuse et utile à sa famille et à
son pays" .
JOELLE NICOLAS
Bonne arrivée mon enfant
EDICEF - CEDA 1985
4

La multiplicité des affections chirurgicales spécifiques à l'enfant a


imposé ces dernières décennies, une spécialité médicale qu'est la
Chirurgie Pédiatrique. Elle est de nos jours encore très peu étendue
dans nos contrées : la seule vraie école en Afrique de l'Ouest
francophone est Abidjanaise .

Le souci de servir les enfants malades de la Guinée, où on ne compte


que deux Chirurgiens-Pédiatres, a motivé notre engouement pour cette
spécialité passionnante et à notre sens prioritaire dans un pays' où le
taux de la population infantile est élevé.

Le but de ce travail est triple:

- retracer notre expérience tant théorique que pratique pendant


les 4 années de formation au Certificat de Spécialisation en
Chirurgie Pédiatrique (CES),
- proposer un modèle d'organisation d'un service de Chirurgie
Pédiatrique,
- et dégager les perspectives pour cette spécialité.
[RDRE DE NOTRE
FORMATION

"Les pays qui remettent à plus tard l'action en faveur


des enfants compromettent leur propre avenir"
JAMES P. GRANT
Directeur Général de l'UNICEF
6

Ce travail est rétrospectif et porte sur une période de 4 années


universitaires (1992-1996) .
" a porté essentiellement sur l'analyse de notre formation au CES de
Chirurgie Pédiatrique .

Nous nous sommes servi du programme de cours théoriques et des


compte - rendus opératoires témoignant du niveau de notre pratique
chirurgicale

A - CADRE

Le cadre de cette formation a été successivement:

o - le CHU de Yopougon à Abidjan (Cote d'Iuoire)

. '...-

CHU de Yopougon
7
a - Le service de ChirurOie Pédiatrique
" a une capacité de 60 lits et comporte deux unités d'hospitalisation
de 30 lits chacune: une unité de Chirurgie Viscérale et une de Chirurgie
Traumato-Orthopédique .
Ce ser\ice est aussi doté d'une salle opératoire au sein du bloc central
et d'une unité de consultations externes.
Le service des urgences est commun à toutes les spécialités médico -
chirurgicales excepté le service de Gynécologie-Obstétrique, autonome.
Le bureêu du chef de service est contigu à son secrétariat composé de
deux se:::rétaires . Un bureau est affecté à chacun des 3 agrégés du
service. les 2 assistants occupent un bureau ainsi que les 2 internes
Tous les médecins inscl'its au C.E.S. partagent un autre bureau.
b - Le service de Neurochirurgie
Sa capacité est de 30 lits. Il possède une salle opératoire et une unité
détachée pour les consultations externes.

o - le Red Cross Children War Memorial Hospital a


Cape Town - RONOEBOSCH (Afrique du Sud)
~~

- -

.
r ::
"

Photo 2 Cross War Memorial Children Hospital


Rondebosch(RSA)
8

Le service de Chirurgie Pédiatrique Générale


" bénéficie d'une capacité de 70 lits répartis entre 6 unités:
• une unité de soins intensifs néonataux;

· une unité de transplantation d'organes;


• une unité de réanimation pédiatrique;
· deux unité de pathologie générale;
· une unité des brûlés.
Par ailleurs, un local réservé à la chirurgie expérimentale lui est aussi
destiné.

8 unités sont annexées à la Chirurgie Générale Pédiatrique :


· la Chirurgie Plastique;
· la Chirurgie Cardiovasculaire;
· la Neurochirurgie;
• l'ORL:
· l'Ophtalmologie;
• la Traumatologie,
· l'Urologie;
· l'Oncologie.

Ce service partage avec les autres spécialités chirurgicales pré-citées


· un bloc opératoire de 4 salles;
• une unité pour les consultations externes;
· un service d'urgences.

Il faut noter que dans ce service, tous les dossiers médicaux sont
informatisés .
9

La bibliothèque est située dans l'enceinte de l'hôpital. Elle est équipée


d'un ordinateur, d'un photocopieur, de revues et livres médicaux
facilitant les recherches documentaires . Le matériel audio-visuel est
disponible pour les étudiants et médecins.
Les réunions scientifiques se tiennent dans une des deux salles
équipées d'écrans, de projecteurs de diapositives et de
rétroprojecteurs .

o Hôpital d'enfants du CHU Ibn Rochd a Casablanca


(Maroc)

Hôpital d'enfants du CHU Ibn Rochd


/

Casablanca (MAROC)
10

La Clinique Chirurgicale Infantile et Orthopédique (CClO) à l'Hôpital


d'Enfants du CHU Ibn Rochd
Ce service est doté :
- de 132 lits répartis entre l'unité d'Orthopédie (40 lits) et l'unité
de Chirurgie Viscérale (92 lits),
- d'un bloc opératoire de 4 salles dont une réservée uniquement aux
affections orthopédiques,
- d'une unité destinée à la réanimation pédiatrique; elle comporte 10
lits dont une salle non septique de 7 lits et une salle septique de'3
lits.
- d'une unité réservée aux consultations et soins externes.
Une kinésithérapeute et une archiviste travaillent à plein temps dans le
service.
Il faut sig naler la présence des orthophonistes qUI travaillent en
collaboration avec les Chirurgiens-Pédiatres.
Les Pédiatres - Médicaux et les Chirurgiens - Pédiatres partagent le
service des urgences .

B - METHODE DE fORMATION

Le C.E.S. de Chirurgie Pédiatrique a été créé durant l'année universitaire


1992 - 1993 .
Il a pour objectif la formation des Chirurgiens-Pédiatres de la sous
région et d'ailleurs.
Les conditions indispensables à l'inscription sont les suivantes:
- être interne des hôpitaux ou assistant - chef de clinique,
- ou être Docteur en Médecine et avoir un minimum de 2 années de
pratique dans un service de Chirurgie Générale attestée par un chef de
service hospitalo-universitaire,
11

- et être admis au probatoire de Chirurgie Pédiatrique.


Les cours sont dispensés par des Professeurs d'Université d'Afrique et
d'Europe .
Après 3 années de formation pratique et théorique dans le service de
Chirurgie Pédiatrique et de Neurochirurgie du C.H.U. de Yopougon, nous
avons effectué 7 mois de stage à l'étranger dont 4 mois en Afrique du
Sud, à Cape-Town (Rondebosch) et 3 mois au Maroc (Casablanca) pour
la préparation du présent mémoire de fin de cycle.

A - C.H.U. OE YOPOUGON

1 - CHIRURGIE PEDIATRIQUE

1 - Organigramme

CHEF DE SERVICE: Pr ROUX Constant


Professeu rs Agrégés : 3
Aguehoundé C.
da Sllva-Anoma S.
Dick R.
Assistants - Chefs de cliniques ........................... 2
Ouattara O.
Dieth A. G.
Assistants hospitaliers: 2
Keita A.
Melèdje O. B.
Coulibaly-Touré D.
12

Internes des hopltaux : 2


Moh E. N.
Kouamé B.

Médecins inscrits au CES : 15 .


Parmi ces médecins, on peut compter 6 Ivoiriens, 3 Guinéens, 2 Centre-
Africains, 2 Congolais, 1 Gabonais et 1 Libanais.
Su rve iIl an t d' uni t é des 0 i ns : ... ............ ................. ... 1
Akéssé
Instrumentiste 1
Anzian
Infirmiers : 18
- Unité d'Orthopédie : 8
Major: Kouassi
- Unité de Chirurgie Viscérale : 8
Major: Mme Mian Lucie
- Unité de Consultations Externes: 2
Major : Blé Maurice
Aides soignantes : 14
- unité de Chirurgie Viscérale : 5
- unité d'Orthopédie : 7
Assistante sociale : 1
Mme Boni
Secrétaires 2
Ouffouet Laurence.
Fofana Fatou.
Il faut préciser que les infirmiers anesthésistes, les panseurs et les aides
soignantes au bloc opératoire sont affectés dans les salles d'opération
selon un programme conçu par le surveillant.
13

2 - Organisation du service

a - Hôpital
La visite matinale au chevet des malades est quotidienne à 7h30mn,
dirigée par deux médecins et un infirmier de l'unité concernée.
Elle a pour but de suivre l'évolution de j'état de santé du malade
hospitalisé et de faire le point avec l'infirmier de garde et celui qui
reprend le service , des problèmes particuliers rencontrés la nuit .
Les malades au programme opératoire doivent aussi être préparés afin
de descendre au bloc opératoire dès 8h .
Chaque matin, le Chef de Service reçoit dans son bureau l'infirmier de
garde de chaque unité avec 4 cahiers:
- un cahier de visite et contre-visite
- un cahier de transmission IDE
- un cahier de pharmacie
- et un cahier des entrées pour vérification et suivi.
Des médecins désignés par le chef de service effectuent la contre -
visite à partir de 16h30 dans chaque unité.
La grande visite, obligatoire pour tout l'effectif du service, a lieu
tous les samedis matins, elle est dirigée par le Chef de Service.
Tous les patients hospitalisés dans les 2 unités sont vus . Les dossiers
sont disposés au lit du malade, leur contenu c'est-à-dire l'observation
et les examens complémentaires, est analysé.
Cette visite a aussi un caractère d'enseignement.

Le mode de recrutement des malades passe par 3 voies:


- la co nsultation, qui a lieu du lundi au vendredi.
Elle est assurée par les Agrégés et Assistants selon un planning conçu
par le Chef de Service.
14

Les soins externes (pansements, plâtres ... ) sont effectués


parallèlement à ces séances de consultations dans une salle contiguë.
La consultation du Pr Roux C. ayant un caractère d'enseignement, est
obligatoire pour tous les médecins inscrits au C.E.S., elle a lieu chaque
mercredi après-midi .
Les malades proviennent de la ville d'Abidjan, de ses faubourgs, ou de
l'intérieur du pays.
La consultation préanesthésique du jeudi après-midi, permet au
médecin anesthésiste de sélectionner les malades aptes àsu bir
l'intervention chirurgicale et de corriger les anomalies existantes afin de
minimiser les risques opératoires .
- 1a ga rd e qui est assurée par les internes et les médecins inscrits au
C.E.S. sous la supervision de l'assistant, de l'agrégé d'astreinte et dans
certains cas du Chef de Service joignables par téléphone .
- le transfert de malades d'un service à un autre: les malades
proviennent des services de Pédiatrie Médicale, d'Hématologie Clinique
et plus rarement du service de Gynécologie - Obstétrique, voire
d'autres pays limitrophes.

Le bloc opératoire fonctionne de concert avec la buanderie, la


stérilisation, la pharmacie et l'administration hospitalière. Il est dirigé
par un surveillant.
Le service de maintenance veille sur l'entretien du matériel des
différentes unités en accord avec le surveillant d'unité ou les majors.

b - Enseianement pratique
L'encadrement tant théorique que pratique des médecins inscrits au
C.E.S est une priorité du service.
Cet enseignement pratique a pour support les éléments suivants:
15

- les matinées opératoires.


Elles commencent vers 8H30mn, et bien souvent plus tard, à cause de la
lourdeur dans l'administration du bloc opératoire que partagent 4
spécialités chirurgicales .
Le programme opératoire est établi chaque vendredi après-midi par le
Chef de Service dans son bureau et en présence des médecins du
service. Au cours de cette séance, une pratique de l'anglais médical a
lieu par la lecture et la traduction simultanées des textes et des
diapositives de la seconde édition du "Pediatrie Orthopedie" (slides
atlas of pediatrie physical diagnosis de W. Timothy Ward, MD) .

- un staff avec revue de bibliographie .


Il a lieu chaque lundi après - midi dans le bureau du Chef de Service.

- la grande visite précitée .

- la cons ultation du Chef de Service .

2 - NEUROCHIRURGIE

1- Organia ramme

CHEF DE SERVICE: Pro Agr. Ba Zézé Vincent


Professeu r Agrégé : 1
Dechambénoit G.
Assistants - Chef de clinique : 2
Bony R.V.
Kakou M.
16

Internes des hôpitaux : 2


N'drin O.
Broualé
Médecins inscrits au C.E.S. : 2
Médecin anesthésiste : 1
Ubunzida
Instrumentiste : 1
Tuo
SUS : 1
Djédji

Infirmiers : 10
Secrétaire : 1
Bialé C.
Assistante sociale : 1
Mme N'goran

2 - Orga1isation du service
Comme dans le service de Chirurgie Pédiatrique, le recrutement se fait à
partir:
- de lé consultation externe qui est assurée par les Agrégés et les
méd2cins du service du lundi au vendredi.
- du 52rvice des Urgences d'oü l'interne entre en contact avec un
assistant de Neurochirurgie pour les modalités de transfert.
- des éutres services médico-chirurgicaux et de la réanimation.

Les visi:es et contre-visites sont quotidiennes et assurées par une


équipe ce médecins et d'infirmiers du service.
17

La grande visite a lieu le vendredi matin, elle est dirigée par le Chef de
Service accompagné de tout le personnel médical et paramédical.
Le programme opératoire a lieu après la grande visite vendredi après -
midi.

B - RED CROSS CHI LOREN HOSPITAL - CAPE TOWN Rondebosch (RSA)

CHIRURGIE GENERALE

1 - Organigramme
CHEF DE SERVICE : Pr Sid Cywes
Professeurs Agrégés: 2
Millar A.
Rode H.
Maîtres assistants: 2
Brown R.
Bass DH.

Assistants : 2
Sidler D.
Powel S.
Internes : 3
Médecins vacataires : 2
Médecins en spécialisation de Chirurgie : 1
Infirmières : 21
Secrétaire: 1
Mrs Thomson
18
Assistante sociale: ·· .. ···.·· .. · 1
Albertine

2 - Organisation du service
Ce service fonctionne selon le calendrier suivant:
Lundi
8h30mn-12h Hôpital du jour
10h -11 h Réunion des" consultants" *
11h-12h Discussion sur la prise en charge des malades
hospitalisés
13h -lih Activités du bloc opératoire
Mardi
8h -9h Réunion des cliniciens
9h -10h30mn Réunions successives des Urologues, Cancérologues et
Radiologues
1Oh -1 2h Activités du bloc opératoire
12h -1 3h Staff Radio - Clinique
Mercredi
8h -9h Visite dans l'unité des brûlés
9h -1 7h Activités du bloc opératoire
Jeudi
8h -9h Revue de bibliographie
9h -1 6h Hôpital de jour
9h -1 Oh Réunion de recherche
11h-13~ Grande visite
13 h -1 7h Activités de bloc opératoire
Vendred:
8h - 9h " Grand round" **
9h -1 7h Activités du bloc opératoire
* maitre - assistant ** Table ronde
19

Il faut noter que les après-midis à partir de 16h, ont lieu les contre-
visites.
Les infirmières comme les médecins assistent à la plupart des réunions
médicales scientifiques ou administratives.

C - HôPITAL D'ENFANTS CH IBN ROCHD (Casablanca - Maroc)

CLINIQUE CHIRURGICALE INFANTILE ET ORTHOPEDIQUE (CCIO)

1 - Organigramme du service
CHEF DE SERVICE: Pro HARROUCHI Abderahim

Professeurs Agrégés : 4
Ferrhi
EL Andaloussi
Merrini
Lazrak
Assistants: 2
Sbaï
Yacoubi
Internes des hôpitaux : 3
Médecins inscrits en spécialisation : 3
Fatemi
Jarmoni
Nième
Surveillants d'unité : 3
Infirmières dans les pavillons : 10
Infirmières du bloc : 6
20

2 - Organisation du service
Les malades sont recrutés à partir de :
- la consultation: elle a lieu selon un planning hebdomadaire et est
effectuée par les Professeurs et les Assistants. Les internes et les
médecins inscrits au C.E.S. ne s'occupent que des soins externes.
- le service de Pédiatrie Médicale et le service des Urgences drainent
les malades vers la Chirurgie Pédiatrique.

Les visites et contre - visites au lit du malade sont quotidiennes et


assurées par une équipe formée de médecins et d'infirmiers.
La grande visite a lieu lundi à 14h. Elle est dirigée par le Chef de Service
en compagnie de tous les médecins et infirmiers du service.
Les staff ont lieu chaque vendredi après-midis à partir de lSH. Ils
comportent une revue de la bibliographie et une présentation de cas
cliniques.
Différents thèmes ont été discutés :
1 - Tumeur maligne de l'ovaire (révélée par une altération
de l'état général et une ascite hémorragique à la
ponction abdominale)
2 - Epidermolyse bulleuse au stade de complications avec
une sténose oesophagienne et une syndactylie des
deux mains. Abstention thérapeutique au risque
d'aggraver les lésions initiales.
3 - Atrésie duodénale de diagnostic tardif au 4ème jour de
la naissance
4 - Reflux vésico-urétéral (méga-uretère)
5 - Ostéite vertébrale (L l-L2) avec les manifestations
neurologiques: paraparésie et hyperréflexie.

'.". '.';
21

6 - Péricardite hémorragique de diagnostic


peropératoire
7 - Atrésie duodénale et trisomie 21
8 - Genu varum (rachitisme vitamino-dépendant)
9 - Constipation de l'enfant: exposé sur les différentes
étiologies
10 - Abcès périanal
11 - Urétérocèle
12 - Prolapsus rectal de l'enfant

Le programme opératoire
Après la grande visite de lundi, a lieu le programme opératoire qui
commence à 15H. Le planning des malades à opérer est établi
pour toute la semaine qui suit.
Après ce programme, sont passés en revue les cas cliniques de la
Chirurgie Pédiatrique et de la Pédiatrie Médicale qui posent un problème
diagnostique ou thérapeutique.
Les cours de spécialisation sont programmés chaque semaine.
Le dernier volet de cette réunion est consacré à la révision de toutes
les complications enregistrées dans le service durant la semaine
écoulée; une attitude est adoptée pour les éviter.
Les cours de spécialisation
Nous avons assisté à deux cours:
1 - Boiterie de l'enfant
2 - Splénomégalie chirurgicale
Ils sont préparés et dispensés par les médecins en spécialisation
supervisés par les Agrégés. La participation à ces cours est obligatoire
pour tous les médecins inscrits en spécialisation.
22

Le fichage des dossiers


Une séance de fichage est systématique chaque semaine, avant de
ranger les dossiers des malades hospitalisés; elle est faite en
collaboration avec l'archiviste du service. Pendant ces séances , les
diagnostics erronés sont rectifiés et un code est affecté à chaque
dossier.
RRPPORT DE STRGE •

NOTRE E"PER 1ENCE

"Savoir pour sauver.


Le défi de la communication"
Peter Adamson
UN ICEF-OM S-UN ESCO
Edition P&LA
24

Après avoir décrit le cadre de notre formation, nous analysons les


modalités de notre formation théorique et pratique.

A - LE SERUICE DE CHIRURGIE PEDIATRIQUE DU CHU


DE YOPOUGON

\1 est le point d'attache de notre formation; nous y avons passé les 3


premières années de notre cycle.

1 - ENSEIGNEMENT THEORIQUE DISPENSE


Après avoir validé l'examen probatoire du CES, nous nous sommes
inscrits en première année.
2S

7ére ANNEE
a - Programme d'enseignement (24 semaines: 240 heures)
1ère semaine Ehouman A.: 6h 2éme semaine N'guessan G.: 4h
Ehouman A.: 2h
3ème semaine N'guessan G.: 4h 4ème semaine Keita c.: 2h
Dechambénoit G.: 2h Kouassi B. : 2 h
Roux Huguette:2h
Sème semaine N'guessan G. : 6h 6ème semaine N'guessan G.: 6h
7éme semaine N'guessan G.: 2h 8ème semaine Keita K.: 6h
Roux+Aguehounde: 2h
Roux+Da Silva-A.: 2h
9ème semaine Coffi S.: 4h 1Oème semaine Sangare A.: 4h
Kanga D.: 2h Echimane : 2h
1 1ème semaine Bogui P.: 2h 12ème semaine Bissagnéné : 2h
Akéssé K.: 1h(SUS) Sangare A.: 2h
Bony B. 1h(Major) Gadebgeku S.: 2h
Mian L.: 1h(Major)
Kouassi Y.: 1h(Major)
13ème semaine Aguéhoundé C. : 6h 14ème semaine Roux C. : 6h
1Sème semaine da Silva-A. : 6h 1 6ème semaine da Silva_A.: 4h
Keita Kader :2h
17ème semaine Dechambenoit G.: 2h 18ème semaine Kanga D.: 4h
Ouegnin G.: 2h Sangare A.: 2h
Coffi S.: 2h
19ème semaine Echimane : 6h 20ème semaine Gadebgeku S.: 4h
Kouassi B.: 2h
21 ème senaine (Néant) 22ème semaine N'guessan G.: 2h
Roux c.: 2h
Aguéhoundé : 2h
26

23ème semaine N'guessan G.: 2h 24ème semaine Roux c.: 2h


Roux c.: 2h da Silva-A.: 2h
da Silva -A.: 2h Aguéhoundé c.: 2h

b - Enseignement reçu

EMBRYOLOGIE
Pro Ehouman A. (CÔTE D'IVOIRE)
Malformations congénitales et leurs causes
Origine et histogénèse des fibres musculaires striées
Mode de formation des articulations
Anomalies congénitales des os
Système artériel
Anomalies du système artériel

ANATOMIE
PL N'guessan G. (CÔTE D'IVOIRE)
Embryologie du système uro-génital
Pro Roux C. (CÔTE D'IVOIRE)
Anatomie des membres

PHYSIOLOGIE ET EXPLORATION FONCTIONNELLE


Pr.Aor. Bogui P. (CÔTE D'IVOIRE)
Evaluation de la fonction respiratoire en Chirurgie Pédiatrique
Evaluation des échanges alvéolo-capillaires
27

CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE
Pr.Agr. Roux H. (CÔTE D'IVOIRE)
Embryologie de l'oreille
Embryologie du massif facial

OPHTALMOLOGIE
Pro Keita F. (CÔTE D'IVOIRE)
Embryologie de l'oeil

BACTERIOLOGIE
Pr.Dosso M. (CÔTE D'IVOIRE)
Intérêt des analyses microbiologiques dans la pratique
quotidienne en Chirurgie Pédiatrique

ONCOLOGIE
PL Echimane K. A. (CÔTE D'IVOIRE)
Relation entre Cancérologues et Chirurgiens Pédiatres
Maladie de Burkitt à localisation maxillo-faciale
Néphroblastome
Neuroblastome
Sarcome embryonnaire
Ostéosarcome
Tumeur cérébrale

PEDIATRIE MEDICALE
Pr Tillité A. (CÔTE D'IVOIRE)
Relation entre Chirurgiens-Pédiatres et Pédiatres
Infections urinaires de l'enfant
28

SURVEILLANTS UNITES DE SOINS ET MAJORS


Mr Akéssé K. (SUS)
Mr Kouassi Y. (Major)
Mme Mian L. (Major)
Relation entre surveillants d'unité de soins et Chirurgiens
Pédiatres

NEONATOlOGIE
Pr Kanga D. : (CÔTE D'IVOIRE)
Relation entre Chirurgiens Pédiatres et Néonatologistes

NEUROCHIRURGIE
Pr Agr. Dechambenoit G. (CÔTE D'IVORE)
Traumatisme crânien chez l'enfant
Hypertention intracranienne

CHIRURGIE PEDIATRIQUE
Pr.Aar. Aguéhoundé C. (CÔTE D'IVOIRE)
Canal inguinal chez le nourrisson: relation avec le péritoine
Les migrations testiculaires
Technique opératoire: kyste du cordon, ectopie testiculaire
et torsion du testicule
Voies d'abord du membre inferieur
Hernie inguinale, hernie de l'ovaire

Pro Agr. da Silva-Anoma (CÔTE D'IVOIRE)


Voies d'abord de l'abdomen
Sténose hypertrophique du pylore
Invagination intestinale aiguë du nourrisson
29

Pro Agr. Baldé 1. (GUINEE)


Urgences orthopédiques
Généralites sur les fractures de l'enfant
Ostéochondrite primitive de hanche (OPH )
Epiphysiolyse de la tête fémorale
Ostéomyélite aiguë de l'enfant
Pro Robert M. (FRANCE)
Malformations de la paroi abdominale
Malformations ano-rectales (MAR)
Occlusions néo-natales (ONN)
Atrésie de l'oesophage
Péritonite méconiale
Entérocolite ulcéronécrosante
Hernie inguinale étranglée
Myéloméningocèle
Pro Roux C. (CÔTE D'IVOIRE)
Embryologie: de la fécondation au bourgeon tridermique
Anomalies de la paroi abdominale antérieure:
Hernie ombilicale, Omphalocèle, Laparoschisis,
Persistance du canal omphalo-mésentérique,
Processus allantoïdien

RADIOLOGIE
Pro Keita A. K. (CÔTE D'IVOIRE)
Radiopédiatrie conventionnelle
Imagerie des urgences digestives
Malformations ano-rectales (MAR)
Tumeurs osseuses
30

HEMATOLOGIE
Pro Sangare A. (CÔTE D'IVOIRE)
Hémogramme
Anémie
Hémostase

UROLOGIE
Pro Agr. Ouegnin G. A. (CÔTE D'IVOIRE)
Scrotum aigu
Traumatologie des organes génitaux externes
Traumatologie des voies urinaires supérieures du rein
Traumatologie de la vessie

MALADIES INFECTIEUSES
Pr.Bissagnéné (CÔTE D'IVOIRE)
Antibiothérapie et infections chez l'enfant

CARDIOLOGIE
Pro Kanga M. (CÔTE D'IVOIRE)
Les urgences Pédiatriques en ChirurgieCardio-vasculaîre
Les pathologies des obstacles
Les hyperdébits

OPHT ALMOLOGI E
Pr.Agr. Keita C. T (CÔTE D'IVOIRE)
Embryologie de l'oeil
31

CHIRURGIE PLASTIQUE
Pro Agr. Assé N. H. (CÔTE D'IVOIRE)
Urgences de Chirurgie Plastique
- Brûlures
-Traumatismes de la main

GYNECO-OBSTETRIQUE
Pro Aer. Koné M. (CÔTE D'IVOIRE)
Conduite à tenir lors de la découverte d'une malformation'
congénitale à l'échographie anténatale

2ème ANNEE

a - Programme d'enseignement: 24 semaines (240 heures)


, ère semaine Roux C. : 6h 2ème semaine Aguéhoundé C.: 6h
3ème semaine Ba/dé 1.: 6h 4ème semaine Aguéhoundé C.: 6h
Sème semaine Roux C. : 6h 6ème semaine Tekou H. : 4h
Daoud S. : 2h
7ème semaine M'bumbe-King: 6h 8ème semaine M'bumbe-King: 6h
9ème semaine da Silva-A. : 6h , Oème semaine da Silva_A. : 6h
, , ème semaine Keita K.: 6h , 2ème semaine Mobiot L. : 6h
13ème semaine Daoud S. : 6h , 4ème semaine Kanga M.: 6h
, Sème semaine Keita c.. : 6h , 6ème semaine Kouassi B.: 6h
, 7ème semaine Tekou H. : 6h , 8ème semaine centre de Bonoua
19ème semaine Mobiot L.: 6h 20ème semaine Yandza T. : 4h
Koné M.: 2h
21 ème semaine Galifer: 6h 22ème semaine Galifer : 6h
23ème semanie Robert M.: 6h 24ème semaine Echimane : 6h
32

b - Enseignement reçu

CHIRURGIE PEDIATRIQUE
Pr Roux C. (CÔTE D'IVOIRE)
Cartilage de croissance
- généralités
- évolution du traumatisme
Pied bot varus équin
Pied plat valgus
Maladies osseuses des membres chez l'enfant
Maladie de Madelung
Synostose congénitale radio-cubitale
Main bote radiale
Pr Robert M. (FRANCE)
Les états d'intersexe
Technique de génitoplastie
Les appendicites chez l'enfant
Les péritonites appendiculaires
L'atrésie de l'oesophage
Contusion abdominale
Pr M'BUMBE -KING (GABON)
Occlusions néo-natales
Technique chirurgicale: maladie de Hirschsprung
Dr Yandza T. (FRANCE)
Malformations des voies biliaires
Hypertension portale
Hernie hiatale
33

Pr Aa~. da Silva-Anoma (CÔTE D'IVOIRE)


Douleurs abdominales
Voies d'abord des membres
Pr Agr .~guéhoundé C. (CÔTE D'IVOIRE)
Maladie d'Osgood -Schlater
Complications vasculo-nerveuses des fractures
supracondyliennes
Syndrome de Volkmann
Fractures
des 2 os de l'avant bras
de l'épitrochlée
de la diaphyse fémorale
du genou
de jambe
de la cheville
Pr Acr Tekou H. (TOGO)
Techniques et indications de confection de plâtre
Maladie de Blount
Pied creux
Métatarsus adductus
Pied plat
Genu valgum
Genu varum
Maladie de Scheuermann
Scoliose
Pr Aa~. Baldé 1. (GUINÉE)
Hernie hiatale
Atrésie de l'oesophage
34

CARDIOLOGIE
Pr Kanga M. (CÔTE D'IVOIRE)
Persistance du canal artériel

GYN ECO-OBSTETRIQUE
Pr Agr. Koné M. (CÔTE D'IVOIRE)
Urgences pédiatriques en obstétrique
- lésions traumatiques
- Malformations congénitales
Diagnostic anténatal des malformations foetales

ANESTHESIE-REANIMATION
Dr Brouh Y. (CÔTE D'IVOIRE)
Conditions d'anesthésie, de réanimation et de surveillance
en Chirurgie Pédiatrique
Arrêt cardio-vasculaire
Pneumopathie après inhalation du liquide gastrique.
35

3ème ANNEE

a -Programme de l'enseignement: 24 semaines (240 heures)


1ère semaine Daoud 5.: 6h 2ème semaine Daoud S.: 6h
3ème semaine Robert M.: 6h 4ème semaine Robert M.: 6h
Sème semaine da Silva-A.: 6h 6ème semaine da Silva-A.: 6h
7ème semaine Baldé 1.: 6h 8ème semaine M'bumbe -King: 6h
9ème semaine Revillon: 6h 10ème semaine Galifer : 6h
11 ème semaine Ba Zeze V. : 6h 12ème semaine Ba Zeze V.: 6h·
13ème semaine Robert M.: 4h 14ème semaine Robert M.: 4h
M'bumbe-King : 2h Roux C. : 2h
1Sème semaine Aguehounde c.: 6h 16ème semaine Maléombho J.P.: 6h
17ème semaine Daoud S.: 6h 18ème semaine Bensahel H.: 6h
19ème semaine Bensahel H.: 6h 20ème semaine Bracq : 6h
21 ème semaine Bracq : 6h 22ème semaine Mobiot L. : 6h
23ème semaine Roux c.: 2h 24ème semaine Roux C.: 2h
da Silva-A.: 2h da Silva-A.: 2h
Aguéhoundé c.: 2h Aguéhoundé c.: 2h

b- Enseignement reçu
CHIRURGIE PEDIATRIQUE
Pr RJUX C.
Paralysie obstétricale du plexus brachial
Polyomyélite antérieure aigüe
Infirmité motrice d'origine cérébrale
Pr~ar. Aguéhoundé C.
Fistules et kystes congénitaux de la face
Kystes du canal thyréoglosse
36

Pr Agr. da Silva-Anoma
Lithiase urinaire de l'enfant
Pr Robert M.
Anatomie de l'hypospadias
Fente la bio-palatine
Syndrome de la jonction pyélo-urétérale
Pr Daoud S. ~FRANCE)
Dé~0ublement des voies urinaires supérieures
Epiphysiolyse de la tête fémorale
Ostéochondrite primitive de la hanche (OPH)
Pr Agr. Balde 1.
LUXé. tion congénitale de la hanche ( LCH )
T2r=: ~~me sacro-coccygien (TSC)

CHIRURGIE ESTHETIQUE
Dr MaléollÎ'-JIIO J. P. (CÔTE D'IVOIRE)
SYI ,,-,~.ctylies
An;:,"" .1es
37

2 - ACTIVITES CHIRURGICALES

Pendan: les 3 années de pratique hospitalière, nous avons assisté à


349 interventions chirurgicales, 173 fois nous avons été aide
opératoire en premier et 176 fois opérateur principal
Les techniques opératoires simples ou ayant des particularités ont été
décrites dans un cahier de compte-rendu personnel et illustrées par
des schémas.
Par eX9mple:
Le 25 octobre 1995

FRACTURE DE L'EP/TROCHLEE

Ouat. H. 1 2 ans, sexe masculin


Chirurgiens: Dr Doumbouya
Dr Bingono

Anesthésistes: Dr Brouh Yapo


Mr Brito

Indicat!Jn opératoire
Elève ce 1 2 ans, droitier ayant fait une chute sur son coude droit au
cours c'un jeu dans la cour de l'école. Il est admis 10 heures après son
accider: au service des Urgences.
L'examen initial radio-clinique a mis en évidence une luxation du coude
droit.
L'analyse radiographique après réduction de la luxation a révélé une
rupture de la ligne de Shenton témoignant d'une fracture de
l'épitro::hlée type III de la classification de Rigault-Lagrange.
38

Indication d'une réduction chirurgicale en urgence.


Protocole opératoire
Sous anesthésie générale avec intubation endotrachéale.
Malade en décubitus dorsal, garrot (bande d'Esmarch) à la racine du
bras droit sur jersey stérile.
Incision à la face interne du coude droit, dissection minutieuse du nerf
cubital que nous isolons sur un lacs.
Ouverture du périoste et vidange de l'hématome périarticulaire.
Réduction du noyau épitrochléen et fixation à l'aide de deux broches de
Kirschner 1/1 Sème orientées parallèlement de bas en haut et de
dedans en dehors prenant la corticale opposée.
Fermeture sur un drain de Redon aspiratif. Fermeture sous cutanée au
catgut 3/0 et surjet intradermique au ligadex 3/0.
Pansement à la bétadine, mis en place d'une attelle plâtrée postérieure
Antibiotiques et antiinflammatoires non stéroîdiens en post-opératoire
pendant 7 jours.
39

Aide opéra taire

CHIRURGIE PEDIATRIQUE VISCERALE


Appendicectomies avec enfouissement du moignon 25

Hernie inguinale fermeture du canal péritonéo-vaginal par la


méthode de Forgue ,5

Hernie ombilicale ~ ,4
3 ont nécessité une plastie ombilicale à cause de leur taille

Péritonite 8
5 étaient d'origine typhique et 3 d'origine appendiculaire
Hydrocèle par résection de la vaginale et retournement 4
Colostomie chez les nouveaux-nés porteurs de malformation
ana-rectale haute 4
Proctoplastie pour malformation ano-rectale basse 3
Ky ste du corda n 3
Abaissement de testicule selon la méthode d'Ombredane pour
cryptorchidie 3
Omphalocèle 2
, de type 1et l'autre de type Il (Aitken) rompue nécessitant la cure
par la méthode de Schuster
Invagination intestinale aiguë 2
désinvagination manuelle
4

Pylorotomie extra muqueuse de Fredet-Ramstedt pour sténose


hypertrophique du pylore .
Laparatomie exploratrice 2
1 grosse rate ectopique et 1 kyste mésentérique

Dilatation anale aux bougies de Hégar pour M.A.R 2

Hypospadias moyen traité par la méthode de Mathieu 2

Cholécystectomie; lithiase vésiculaire d'origine drépanocytaire 2

Abaissement colo-rectal après colostomie pour M.A.R 2


Maladie de Hirschsprung ;technique utilisée: Swenson modifiée
Pellerin 2
Hernie de l'ovaire fermeture systématique du côté contro-
latéral 1
Néphrectomie pour tumeur de Wilms' après une chimiotherapie 1
'.... r..L>nectomie partielle, éclatement de rate suite à un accident de la
publique avec instabilité hémodynamique 1
Splénectomie réglée pour hypersplénisme chez un thalasso-
drépanocytaire 1
Résection monobloc de tératome sacrococcygien emportant le
coccyx et la dernière pièce sacrée (55) 1
Biopsie rectale à visée diagnostique pour une maladie de
Hirschsprung 1
Cure d'exstrophie vésicale 1
Lipome du dos 1
41

TRAUMATOLOGIE - ORTHOPEDIE PEDIATRIQUE

Greffe de peau 19
pour pertes de substances traumatiques et ulcères de Buruli

Irrigation - drainage d'abcès 13


Mise en place d'un système d'irrigation-aspiration continue
de la poche d'abcès

Parage des plaies traumatiques en urgence 7


dont 1 un délabrement du périnée

Myéloméningocèle (fermeture ) 5

Fracture fermée sous trochantérienne chez le grand enfant


échappant au traitement orthopédique des fractures du fémur
chez l'enfant; a nécessité la pose d'une plaque vissée 4

Ablation de matériel 2 vis et 1 plaque 3


Valgisation du col fémoral pour séquelle d'ostéo-arthrite
de hanche 3
Embrochage de fractures supracondyliennes type IV de la
ciassification de Rigault-Lagrange 3

Séquestrectomie pour ostéomyélite chronique 2

Plaies vasculaires 2
1 plaie de l'artère tibiale antérieure
1 plaie de l'artère humérale
42

Allongement du tendon d'Achille pour équinisme 2


Biopsie tumorale (tumeur osseuse) 2
Décollement épiphysaire de l'humérus (broches ) 2
Parage et contention plâtrée, fracture ouverte de jambe 2
Polydactylie 2
Emarochage croisé de fracture du 1/4 supérieur de l'humérus 1
Bu:ée de hanche séquelle d'une arthrite de hanche avec
déshabitation de la cavité cotyloîde par la tête fémorale 1
NeJrolyse du cubital gauche ~ 1
Greffe osseuse du tibia par interposition d'un fragment tibial
da"ls un foyer de perte de substance 1
Fracture fermée de l'avant - bras après échec du traitement
0
orthopédique et une angulation supérieure à 2S (mise en place
d'une plaque-vis) 1
Décollement épiphysaire du tibia traité par embrochage 1

OPERA TEUR PRINCIPAL

CHIRURGIE PEDIATRIQUE VISCERALE

Appendicectomie classique: appendicite non compliquée 21

Péritonites 19
Dans tous les cas une laparatornie, une cure de l'origine et une
toilette abdominale ont été appliquées. 9 fois c'était une
péritonite d'origine typhique, 5 fois d'origine appendiculaire
et 5 autres fois, il s'agissait d'une péritonite primitive
43

Cure de hernie inguinale 12


Cure d'hydrocéle vaginale 6
Dilatation (MAR) par bougies de Hégar 6
Cure de hernie ombilicale 5
Torsion du testicule 3
la détorsion testiculaire en urgence a évité la nécrose chez tous
nos malades.
Invagination intestinale aiguë (désinvagination sans résection ) 3
Cryptorchidie 2
Occlusion sur bride 2
Proctoplastie dans les malformations ano-rectales basses 2
Jéjunostomie d'alimentation chez un nouveau-né porteur d'une
atrésie duodénale 2
Cure d'omphalocèle type 1 de Aitken (fermeture chirurgicale
en un temps) 2
Lipome 2
Volvulus du côlon sigmoïde dévolvulation et vidange colique 1
Fistule stercorrhale après traitement chirurgical d'une
perforation typhique 1

TRAUMATO-ORTHOPEDIE

Irrigation - drainage de myosite suppurée 20


Parage des plaies traumatiques délabrantes 18
Parage de fracture ouverte 6
dont deux ont nécessité la mise en place d'une broche
stabilisatrice et 1 un fixateur externe
44

Ablation de matériel 6
4 broches et 2 plaques
, .
Pied bot varus equln .. 6
la voie d'abord est préférentiellement celle de la
Nouvelle-Orléans (Pous J.G.) avec 2 incisions: une incision
postéro-externe et une autre interne
Fracture supracondylienne 4
1 était associée à une plaie de l'artère humérale
Greffe de peau pour perte de substance suite à un accident
de 12 voie publique 4
Embrochage pour fracture des métatarses .4
Embrochage de fracture de l'épitrochlée à l'aide de fines broches
refixant le noyau épitrochléen 3
Séquestrectomie pour ostéomyélite chronique 2
Ostéotomie de réaxation en "V" renversé pour tibia vara 2
Myéloméningocèle (fermeture) 2
Plaies vasculaires 2
Pose des vis pour fracture du condyle externe du fémur 2
Amputation de membre inférieur (113 inferieur cuisse gauche) pour
gangrène post-injectionnelle de quinine 1
Réaxation par ostéotomie en "V" renversé et d'une
contention plâtrée pour genu valgum droit 1
Allongement du tendon d'Achille pour pied équin 1
Ostéosynthèse (plaque) pour fracture des 2 os de l'avant bras 1
Régularisation du pouce(ostéite chronique P2) 1
45

3 - FONCTIONS ET PREROGATIVES

Durant les deux premières années de la formation, le Professeur Roux C.


nous a autorisé à assumer les fonctions d'interne dans le service de
Chirurgie Pédiatrique. En participant aux activités du service y compris
les gardes, nous avons assuré parallèlement des gardes de "porte" en
tant qu'interne, au Service des Urgences du CHU de Yopougon dirigé
par le Professeur Agrégé Ehua F.

A partir de la 2ème année, nous avons eu le privilège de participer à


l'enseignement hospitalier destiné aux étudiants de la 4ème (B2) -
Sème année (B3) de médecine qui étaient affectés dans le service dans
le cadre de leur stage hospitalier.
Cet enseignement a porté sur la conduite à tenir face à certaines
pathologies courantes du service.
Les cours dispensés ont été les suivants :
- drainage en Chirurgie Pédiatrique (B2),
- fractures de jambe (B 1),
- l'examen clinique en Orthopédie Pédiatrique (B2),
- confection d'un plâtre en Chirurgie Pédiatrique (B2,B3),
- ostéoarthrite de hanche du nourrisson (B3),
- invagination intestinale aiguë (B3),
- myéloméningocèle (B3),
- interprétation radio-clinique en Chirurgie Pédiatrique (B2),
- conduite à tenir devant une fracture du fémur en Chirurgie
Pédiatrique (B3).
Nous avons été promu au rang d'Assitant Hospitalier à partir de la 3ème
année, nous autorisant ainsi à assurer la consultation une fois par
semaine de même que les astreintes.
46

Parallèlement à ces activités, nous avons participé aux travaux


scientifiques du service. Ce qui nous a valu d'être auteur de 6 articles
dont 3 sont en cours, et coauteur de 4 autres.

AUTEUR
* Conduite à tenir devant une atrésie duodénale et un syndrome de
la jonction pyélo-urétérale de diagnostic anténatal chez un
:risomique 21 .
Doumbouya N., da Silva-Anoma S., Ouattara O., Dieth A. G., Moh E. N.,
Aguéhoundé C. et Roux C.
Présenté à la Société Médicale de Côte - d'Ivoire: 8 Février 1994

* Fistules ombilicales chez l'enfant à propos de 10 observations.


Doumbouya N., Baldé 1., Goudoté E., Agbo-Panzo D., Keita M.
Présenté au 3 Sème congrès de la WACS (West African College of
Surgery), 24 janvier 1995 à Abidjan.

T Fracture du cartilage de croissance: une atteinte à redouter


chez l'enfant traumatisé.
Doumbouya N., Dick K. R., Ouattara O., Dieth A. G.,Taku C., Aguéhoundé
c.et ROL;x C.
Présenté au Sè congrès de L'AOLF (Association des Orthopédistes de
Langue Française), 19 avril1996 à Barcelone.

Articles en cours:
,.. Péritonites primitives de l'enfant: à propos de 10
observations .
,.. Urgences chirurgicales de l'enfant: de l'accueil à
l'hospitalisation.
47

* Accidents post-injectionnels à la quinine: notre expérience


à propos de 2 cas.

COAUTEUR
* Procédé de Blount : Traitement ambulatoire des fractures du
coude de l'enfant.
Ouattara O., Doumbouya N.,Dick K. R., Kouame B.,Taku c., Aguehoundé C.
et Roux C.
Présenté au 35ème congrès du Collège Ouest Africain de Chirurgie, 24
février 1995 à Abidjan.

* Synostose radio-cubitale congénitale.


Ouattara O., Doumbouya N., Dick K. R., Kouame B., Taku c., Aguéhoundé
C. et Roux C.
Présenté au 35ème congrès du collège ouest africain de Chirurgie, 24
février 1995, à Abidjan.

* Les appendicectomies par invagination de l'appendice chez


l'enfant.
R. Rizet, S. da Silva, A. Dieth, B. Kouamé, N. Doumbouya, D. Agbo-Panzo
et C. Roux
Présenté au 35ème Congrès du Collège Ouest Africain de Chirurgie.
Poster 24 février 1995, à Abidjan.

*A propos de 2 cas d'hydrocolpos de révélation néo-natale.


S. da Silva-Anoma, T. Odéhouri, O. Ouattara, F.R. Dick, A.G. Dieth,
N. Doumbouya, O.B. Melèdje, C. Aguéhoundé et C. Roux
Poster présenté au 4ème congrès de la S.A.G.O. (Société Africaine de
Gynécologie et Obstétrique du 9 au 1 3 Décembre 1 996 à Abidjan)
48

B - LE SERUICE DE NEUROCHIRURGIE AU C.H.U. DE


YOPOUGON

Un stage de 3 mois dans ce service (période allant du 31 avril au 31


juillet 1993), nous a permis de réaliser nos objectifs basés sur l'étude
des patr. ologies neuro-chirurgicales de l'enfant.

Les expcsés sont organisés le lundi à partir de 14H, lors de ces séances
sont présentés des thèmes préparés une semaine auparavant.
Nous nous sommes intéressés aux thèmes concernant les enfants, et il
nous a é:é confié les exposés suivants:
1 - Embryologie du système nerveux central
2 - Myéloméningocèle
3 -Traumatisme crânien chez l'enfant
4 - Hydrocéphalie
Une réunion avec les Neurologues Médicaux est prévue tous les
vendredis après-midis pour analyser les dossiers communs aux deux
services.
L'encadrement des étudiants et des médecins inscrits en spécialisation
de Neuro logie Médicale est une préoccupation pour les enseignants.
Nous avens aussi participé à la rédaction de 3 articles médicaux:

* Les compressions médullaires de l'enfant par le lymphome de


Burkitt. A propos de 3 cas opérés dans le service de
Neurochirurgie du CHU de Yopougon.
Communication aux Premières Journées Internationales de Cancérologie
d'Abidjan du 19 au 20 avril 1995
Boni N.R .. Varlet G., Ba - Zeze V. , Doumbouya N.
49

* Les empyèmes sous duraux à propos de 19 cas opérés dans le


service de Neurochirurgie du CHU de Yopougon
Communication au Premier Congrès de la Société Ivoirienne d'Oto-
Neuro-Ophtalmologie le 13 mai 1993
Boni N.R., Ba -Zeze V. , Dechambenoit G., Doumbouya N.

* Myélopathie cervicarthrosique à propos de 26 cas opérés dans le


service de Neurochirurgie du CHU de Yopougon.
Boni -NR.. Ba - Zeze V., Varlet G., N'drin O., Doumbouya N.
Communication à la 35è conférence annuelle du Collège Ouest Africain
des Chirurgiens du 21 au 28 janvier 1995 à Abidjan.

Pratique hospitalière
Nous avons été aide dans les interventions suivantes:
Hernie discale (lombaire) .4
Embarrure (levée du volet ) 2
Empyème 1
Canal carpien 1
Sténose du canal lombaire 1
Hématome sous dura!. l
Tumeur cérébrale 1

C - RED CROSS CHILDREN HOSPITRl :Chirurgie Générale


AFRIQUE DU SUD - CAPE TOWN - R 0 NOE BOS CH

Nous avons passé un stage du 28 janvier au 31 mai 1996 soit une


période de 4 mois au Red Cross Children Hospital à Rondebosch
(Cape Town).
50

Nous avons assisté dans la mesure du possibe à toutes les réunions


scientifiques qui ont eu lieu dans le service pendant notre séjour.
Les thèmes debatus ont été les suivants:
Mardi: Réunion des cliniciens
1- La physiothérapie respiratoire: l'intérêt en milieu chirurgical,
2- La transplantation rénale chez l'enfant aspect moral et éthique
de la pratique(présenté par une infirmière),
3- Les abus sexuels chez l'enfant: ils impliquent autant les médecins
que les juristes (présenté par un juriste),
4- Place de la médecine traditionnelle à l'hôpital: stratégie de
l'intégration de cette pratique dans la médecine moderne
(présenté par une infirmière),
4- Vitaminothérapie A dans les affections cutanées: l'effet
bénéfique a été démontré dans hyperchromies de la peau
blanche,
5- Sinusite aigiJe de l'enfant: l'accent a été mis sur l'intérêt du
drainage,
6- ,~sthme de l'enfant.
7- Hépatoblastome: stratégie thérapeutique,
8- Perspective de construction d'un hôpital d'enfants: les
modalités définies étaient fondées sur la quête et la recherche
de sponsors (présenté par un administrateur de l'hôpital),
9- ~llaitement maternel: l'exposé a porté sur les bénéfices de la
:Jrotection de l'enfant contre les infections,
10<_uxation congénitale de hanche du grand enfant: indication des
différentes ostéotomies,
11--umeur du sein chez l'enfant
Mardi :Staff Radio - clinique
Par11i de nombreux cas cliniques exposés pendant ces réunions,
51

nous ne citerons que ceux qui ont particulièrement attirés notre


attention:
- Image de masse ascaridienne dans la perforation intestinale,
- Pneumatose de la veine cave dans les entérocolites
ulcéronécrosantes.
- Image échographique d'une écchynococose prévésicale,
- Cliché d'artériographie dans la maladie de Takayasu's,
- Cliché typique de L'ASP évoquant une maladie de Hirschsprung
dans la période néo-natale,
- IRM du fémur à la recherche de métastases dans le sarcome
d'Ewi1g,
Vendredi: "Grand Round"
Les thèmes discutés ont été les suivants:
- Brûlure de la face: Prise en charge et difficultés thérapeutiques,
- Entérocolite ulcéronécrosante quel devenir aux enfants porteurs
de syndrome du grêle court,
- Péritonite par perforation ascaridienne: un cas rare,
-Traumatisme cervical de diagnostic difficile,
- Péritonite primitive de l'enfant: notre expérience à propos de 10
observations,
-Technique de plicature de la muqueuse dans la cure des atrésies
iléales : une nouvelle technique en application dans le service pour
éviter le syndrome de grêle court,
- Hypospadias: Mise à jour; utilisation de la vaginale ou de la
muqueuse jugale comme greffon,
- Vascularisation du côlon chez le noir africain, intérêt de connaître
la disposition anatom'que dans les transpositions du côlon,
- Volvulus sur mésentère commun,
- Atrésie de l'oesophage,
52

- Occlusion du côlon d'étiologie inconnue chez un enfant noir


\enant de l'Est de l'Afrique du Sud où ces genres d'affections sont
rencontrées.

Mardi: Réunion d'oncologie


Nous ne ferons que citer les cas cliniques présentés à ce staff
- Rhabdomyosarcome
- Tumeur d'Ewing
- Lymphome de Burkitt
- Leucémie aiguë de l'enfant
Nous avons présenté au staff de vendredi notre expérience sur les
péritonites primitives de l'enfant, à propos de 10 observations.
Par ailleurs, toutes les après-midis libres ont été occupées par les
séances de documentation à la bibliothèque de l'hôpital.
Pratique hospitalière
Les activités pratiques se sont résumées à l'observation au bloc
opératoire et à quelques cas d'aide opératoire
a) Observation au bloc opératoire
Fente labio-palatine 20
la te:::hnique de plastie en Z dans les fentes palatines, permet d'éviter
les nécroses post-opératoires de la muqueuse palatine ~

- Maladie de Hirschsprung (Technique de Soave) appliquée dans


tOJS les cas chez les nouveau-nés 5
- Reflux gastro-oesophagien 5
(Boix - Ochoix: fixation de la grande tubérosité à 180° au
diaphragme) l'avantage de cette technique est de permettre à
l'enfa nt de roter.
- Greffe de peau 4
(Expandeur cutané) qui permet d'avoir une expansion cutanée
53
grâce à un ballon gonflable qui est placé en sous cutané à
proximité de la zone à recouvrir. Ce ballon est gonflé par du
sÉrum physiologique avec une quantité bien définie pendant 3-4
semaines. Le recouvrement sera ainsi fait après obtention de la
surface souhaitée.
- A::résie des voies biliaires (Kasaï) 3
-At-ésie de l'oesophage type 111. 2
- Malformation ano-rectale (Cut back) 2
-Tra nsplantation hépatique 2
- Pseudarthrose du tibia (transplantation du péroné vascularisé)
r: ar 3 équipes: traumatologues, vasculaires et plasticiens : ,
- N-2phrectomie 2
- nép;lroblastome,
- maiadie de Takayasu's; est une endoartérite de
i 'artère rénale dont la révélation chez l'enfant se fait par une
hypertension et une douleur abdominale
- Kyste hydatique prévésical. ,
ur e localisation rare du kyste hydatique dont le diagnostic a été
peropératoire. Le traitement a consisté a une extirpation de la
c0=1ue et un lavage à l'EUSOL*.
- Kyste du canal tryréoglosse ,
b) Aide opératoire
- f-ernie inguino-sc:otale ,
lé cure est faite sans ouverture de l'aponévrose du grand oblique.
E le consiste en U1e simple fermeture du canal péritonéo-vaginal
- "y
Le d roce'1 e vaglna
.,2 ,

mÊ me technique C; Je la hernie inguinale


- Kyste hydatique du foie ,
ab ation de la coqL.e et lavage à l'EUSOL *
EL SOL*: solution 6 base d'eau de javel
54

-Sclérose de varice oesophagienne (endoscopie) l


- Polype rectal (résection sous endoscopie) l

D - CH IBN ROCHD : CASABLANCA - MAROC


Clinigue Chirurgicale Infantile et Orthopédigue
La durée de stage a été dans ce service de 3 mois allant du 1er juin
au 30 août 1996
Les activités chirurgicales
Les activités opératoires sont planifiées sur toute la semaine après un
programme hebdomadaire établi le lundi après la grande visite. Elles se
déroulent dans 3 salles opératoires, une étant réservée aux urgences
opératoires.
En matière de pratique hospitalière, nous avons été intégré dans le
service à plein temps, ce qui nous a permis d'assister à 100
interventions chirurgicales en 3 mois.
a) Aide opératoire
- Ablation de matériel (plaque) 10
- Fracture supracondylienne (embrochage) 8
- Pied bot varus équin: 6
la technique utilisée est celle de la grande voie postéro-interne
- Parage des plaies traumatiques en urgence 6
- Cryptorchidie 5
- Désinvagination intestinale à l'air 5
- Luxation congénitale de hanche(Plâtre pelvi -crural) .4
- Fracture fermée du fémur: (brochage de Maitezeau) 4
les broches sont introduites dans la métaphyse inférieure si la
fracture est haute ou moyenne dans le grand trochanter si
elle est basse
55
- Hernie inguinale 3
la cure épargne dans tous les cas l'aponévrose du grand oblique
en ligaturant le canal péritonéo-vaginal
- Kyste poplité ( Synoviorthèse ) 3
qui consiste à injecter du sérum salé hypertonique dans le kyste
après aspiration du liquide synovial.
- Reflux gastro-oesophagien: 2
Nissen 3/4 qui consiste à une fixation de la grande tubérosité
autour de l'oesophage au 3/4 de sa circonférence.
- Hydrocèle vaginale (fermeture du canal péritonéo-vaginal) 2
- Kyste osseux essentiel (Infiltration corticoïde dans la cavité
kystique sous anesthésie générale ) 2
- Arthrodèse du pied 2
le pied PBVE invétéré chez un garçon de 14 ans et un autre de
1 5 ans
- Colostomie pour MAR 2
- Mise à plat de myosites suppurées 2
- Brides rétractiles des doigts suite à une brûlure(plastie en Z) 2
- Allongement du tendon d'Achille pour pied équin 2
- Réaxations de membre 2
séquelles d'ostéomyélite du fémur droit et de l'avant bras
gauche (Ilizarov)
- Butée de hanche 1
pour recouvrement de la cavité cotyloide (séquelle d'ostéoarthrite
de hanche)
Triple ostéotomie du bassin 1
(séquelles d'ostéoarthrite de hanche).
- Dérotation humérale 1
séquelles de paralysie obstétricale
56

- Ge nu varum 1
ostéotomie et réaxation ,fixée par les agrafes de Blount
- Kyste du canal thyréoglosse 1
- Rétrécissement urétral (reprise ) 1
- Biopsie de tumeur osseuse: dysplasie fibreuse du col fémoral
(mise en place d'une plaque-vis après tumerectomie ) 1
-Scoliose ( Tige de Cotrel-Dubousset) 1
-Sténose hypertrophique du pylore(Bianchy) 1
-Cubitus varus (Valgisation) 1
-Té;,otomie (Séquelles de poliomyélite) 1
- Pied convexe (Ostéotomie de soustraction du cuboïde) 1
- Hypospadias moyen (Mathieu) 1
- Lymphome abdominal (perforation iléale) 1
- Séquelles syndrome de Volkmann 1
survenu après l'application d'un JBIRA* (Scagliatti)
- Séquestrectomie (Tibia) 1

- Kyste hydatique du foie 1

- Fracture décollement épiphysaire tibia inférieur 1

- Nécrose plantaire (chirurgie de propreté) 1

- ~ppendicectomie en urgence 1

- Maladie de Hirschsprung (Swenson ) 1

JBIRA*: Mot arabe = Contention traditionnelle des fractures.


57

b) Opérateur principal
- Broche de Maitezeau: fracture fermée du fémur 3
- Ablations matériels (plaques) 2
- Brochage de fracture supracondylienne 2
- Amputation membre inférieur 1
(gangrène suite à une infection osseuse): amputation au 1/3
moyen de la cuisse droite
- Kystectomie latéro - cervical 1
ANALYSE DES FA IlS:

PROPOS IliON D'UN


MODELE
D'ORGAN 1SAli ON DE
SERUICE DE CHIRURGIE
PEDIAlRIQUE
" Le médecin doit être le défenseur de l'enfant
malade, lorsqu'il estime que l'intérêt de la santé
de celui-ci est mal compris ou mal servi par
l'entourage."
Art. 44 du code Français de déontologie
Guide professionnel TI Masson 1986
59
Notre expenence acquise pendant cette formation de spécialisation en
Chirurgie Pédiatrique et notre connaissance du terrain sanitaire
guinéen, nous ont permis de proposer un modèle de service de
Chirurgie Pédiatrique, répondant à certains critères et préoccupations.
Nous les avons regroupés dans les volets suivants:
1- Formation
" - Administration
III - Ethique

1 - FORMATION

La créa:ion d'un service de chirurgie devant recevoir uniquement les


enfants nécessite impérativement une formation adéquate de
personnel. Cela compte tenu de la fragilité de la population pédiatrique,
mais aussi du danger des gestes maladroits dont les préjudices sont
parfois i rrépa rables.

Dans un domaine aussi vaste que la Chirurgie Pédiatrique, l'idéal serait


de former une équipe pluridisciplinaire s'occupant spécifiquement des
enfants.
Pour at:eindre cet objectif, il est nécessaire de créer un cadre
favorable pour un encadrement tant sur le plan théorique que
pratique.

Le perse n nel méd ical et paramédical éta nt concerné par cet


encadrerrent, doit être spécialisé, bénéficié d'un recyclage permanent,
participer aux réunions sCientifiques (associant médecins et infirmiers)
et réalise~ des travaux scientifiques. Cette attitude est adoptée dans le
service de Chirurgie Pédiatrique du Red Cross Hospital où le personnel
paramédical assiste à presque toutes les réunions
60

scientifiqu2s du service.

L'enseignement doit avoir un caractère obligatoire, le respect des


horaires, de la regularité des réunions scientifiques et de l'encadrement
doivent être de règle. Par ailleurs, "chaque médecin doit être conscient
des limites qui sont celles de la compétence acquise au cours de ses
études "Glorion(4).

A partir ce l'analyse des curricula des services recevant des enfants


chirurgica JX:
- analyse portant sur les pathologies chirurgicales les plus meurtrières
et morbid2s pour l'enfant,
- des objectifs généraux déterminés par la faculté de Médecine et le
Ministère de la santé publique et de la population, il faudra déterminer
les objectifs en Chirurgie Pédiatrique permettant de diminuer la
mortalité et la morbidité.
Par exem81e :
Si les atrésies des voies biliaires ne représentent que deux cas par an
alors que les occlusions néo-natales ou les appendicites tuent 10
patients 8ar an, il vaudra mieux dans les objectifs insister sur le
diagnostic et le traitement des occlusions néo-natales et des
appe nd ici :es.
Il est évid2nt que même si nous souhaitons que la Chirurgie Pédiatrique
soit l'une des spécialités modernes dans nos contrées, nous ne perdons
pas de vue les réalités quotidiennes, car il ne sert à rien de faire une
greffe de foie si on ne peut diminuer la mortalité des pathologies les
plus fréquentes.
61

Il faut une hiérarchisation des besoins réels sur le terrain, ce qui ne veut
pas dire formation au rabais, bien au contraire, car la rigueur et
l'exigence vont de pair avec une formation de pointe.

L'établissement du programme opératoire sera prévu pour la fin de


semaine. il devra se faire après la grande visite. Les dossiers qui posent
des problèmes diagnostiques et/ou thérapeutiques seront analysés afin
d'établir une conduite à tenir.
Les techniques opératoires seront discutées et chaque opérateur
devra savoir à l'avance la conduite à adopter pour des nouveaux cas ou
les cas difficiles.
Pendant cette séance, il serait bon de discuter de tous les incidents et
complications survenus dans la semaine et dégager voies et solutions
comme cela se fait dans le service du Pr Harrouchi.

Une revue de la bibliographie pourra se tenir tous les lundis après-midis


comme dans le service du Pr Roux c.. A l'occasion de cette séance,
deux ou trois médecins prépareront des articles sur les pathologies qui
posent des problèmes diagnostiques, thérapeutiques ou de surveillance
dans le service. Les cas cliniques du service seront parallèlement
présentés et discutés. A la suite de ces discussions, on pourra dresser
ou révise r les protocoles thérapeutiques du service.

Une place primordiale sera accordée aux réunions multidisciplinaires


(Pédiatres Médicaux, Néonatologistes, Radiologues, Hématologues ... )
pendant lesquelles les dossiers communs seront analysés. Cela
permettra:
. d'élargir l'éventail de dépistage des pathologies chirurgicales de
l'enfant,
62

. d'avo r le "feedback" sur les cas de transfert d'une unité à une autre.
L'intégration d'un kinésithérapeute, d'un diététicien, d'un
orthop1oniste, d'un archiviste et d'une institutrice pourra enrichir le
service et par conséquent, améliorer la prise en charge des malades.

Les pa ..ticularités de l'Anesthésie-Réanimation de l'enfant nécessitent la


formation de médecins et d'infirmiers en anesthésie-réanimation
pédiat;-iq ue appartenant à un service d'Anesthésie-Réanimation, mais
entretenant une collaboration étroite avec les chirurgiens pédiatres.

Les éC12nges avec des services de Chirurgie Pédiatrique à l'étranger est


certairement d'un apport inestimable pour les performances d'un
service de Chirurgie Pédiatrique en Afriq ue Noire, d'où l'intérêt des
stages de perfectionnement à l'étranger et la création de "missions" au
cours desquelles des Chirurgiens - Pédiatres et des Anesthésistes
viendrc nt en Guinée nous aider à prendre en charge des malades dans
les corditions qui sont les nôtres. Ces réalités sont confirmées par les
initiati\ es du Pr Roux C. qui a organisé cette collaboration selon deux
items:
. la V2nue d'enseignants étrangers en Côte d'Ivoire, délivrant un
enseigrement théorique et pratique, aux étudiants inscrits au C.E.S.
. le stêge à l'étranger lors de la dernière année de la formation.
Cette opinion est partagé par Catherine 8.(2) qui prône la collaboration
et la c)ordination entre les réseaux sanitaires.

L'encajrement des étudiants de la Faculté de Médecine doit dans ce


contex:e rester une priorité pour tous les formateurs exerçant dans le
service. Un encadrement post-universitaire devra aboutir à la formation
de mécecins spécialistes. Ce qui est le garant de la pérénisation et de
63

l'expansion de la Chirurgie Pédiatrique. Il facilitera très certainement le


dépistage des pathologies chirurgicales pédiatriq ues qui sont parfois
ignorées par bon nombre de praticiens.

Il - ADMINISTRATION

a- Les structures
La conception d'un service de Chirurgie Pédiatrique nécessite la
présence de certaines unités sans lesquelles son fonctionnement sera
abandonné aux aléas du hasard.
L'unité des Urgences Chirurgicales doit de préférence être située dans
un complexe pédiatrique ou un département mère-enfant; une unité
d'imagerie diagnostique et le bloc opératoire seront aménagés en
conséquence à proximité. Ce qui, pour Heloury(6), facilitera les appels
et les transferts de malades entre les services. Elle devra avoir 2 ou 3
boxes d'examens avec une salle de déchoquage.

Une unité sera attribuée aux consultations et soins externes.


Pour Aurousseau( 1), des déshabilloires doivent être prévus dans les
structures du service de consultation. Cette unité sera le point
d'attache de l'hôpital du jour et fonctionnera de concert avec toutes
les autres unités, notamment les unités d'hospitalisation et de
réanimation.

Les soins externes constitués essentiellement de pansements, de


confection et d'ablation de plâtres sont parfois jumelés aux
consultations externes. La création d'une unité de soins externes où les
médecins devraient passer à tour de rôle pour assurer la surveillance
64

des plétres et de certains pansements pourrait Udésengorger" les


consultations et permettre au médecin de consultation de se focaliser
sur des cas pertinents

Il est indispensable de ne pas mélanger" le mou et le dur", ainsi;


une uni:é de Chirurgie Viscérale recevra uniquement les pathologies du
tractus digestif et de ses glandes, des reins, des voies urinaires et de la
sphère ;)énitale.

Une un 'lé d'Orthopédie Pédiatrique et de Traumatologie abritera les


enfants victimes de pathologies traumatiques ou orthopédiques.
Il faut n)ter que ces deux unités ne doivent en aucun cas être jumelées,
l'une pouvant être septique et l'autre propre, les règles d'asepsie
seront c'avantage rigoureuses. Il sera ainsi préférable d'isoler les salles
septiquEs réservées aux infectés du service. Ces salles, bien entendu,
doivent rester permanemment propres.

Au sein du service de Chirurgie Pédiatrique, une unité de soins semi-


intensifs doit être installée pour assurer la prise en charge des enfants
dont l'É:at nécessite une surveillance étroite, mais pas toujours un
transfen en Réanimation. Cette unité devra être équipée de couveuses,
de maté:iel de réanimation pédiatrique (scope, oxygène, aspirateur ... )
et de la'/abos servant à la désinfection des mains avant et après les
manipul2tions de malades. Ceci doit être aussi obligatoire dans les
autres u'lités de soins.

L'unité ce Réanimation Pédiatrique, différente de l'unité des soins semi-


intensifs. participera aussi aux soins des patients dont l'état le
nécessite.
65

Même si j'idéal pour Aurousseau dans un service de Pédiatrie est de 90


à 100 lits (1), nous pensons que le nombre de lits de ces différentes
unités dépendra de la capacité d'accueil du service, l'accent devant
être mis sur son caractère fonctionnel. " faut néanmoins songer à
équiper les chambres des nouveaux-nés et des nourrissons, de
berceaux. les couveuses étant réservées pour les unités de réanimation
et de soi ns semi-intensifs. Les lits-berceau seront réservés aux petits
enfants et les lits normaux aux grands enfants.
Une salle de repos bien aérée sera prévue pour les médecins de garde,
elle sera dotée de sanitaire, d'un combiné téléphonique, d'un fauteuil,
d'un poste téléviseur et d'un réchaud.
Une salle de jeux sera aménagée dans les pavillons d'hospitalisation
pour la distraction des enfants ainsi que pour leur enseignement. Ce
qui minimisera les conséquences des interruptions scolaires pour
certains malades dont le séjour en milieu hospitalier est long.
Un bloc opératoire de 2 salles (une pour la chirurgie viscérale, l'autre
pour la chirurgie orthopédique) attribué spécifiquement à la chirurgie
pédiatrique sera indispensable, car il permettra de mieux répondre aux
exigences que requiert la chirurgie pédiatrique
. régularité du programme opératoire,
. spécificité du matériel anesthésique et chirurgical.
L'accès sera strictement réservé au personnel en tenue réglementaire.
Dans ce bloc, on doit pouvoir isoler la salle d'orthopédie de celle de la
viscérale.
Dans le meilleur des cas, une troisième salle septique sera réservée
strictement aux pathologies infectieuses.

Une salle d'études doit être aménagée avec un support didactique


pour les réunions scientifiques, comme cela est de mise au Red Cross
66

Hospital où on trouve un écran, des projecteurs de diapositives et des


rétropro jecteurs.
Les bureaux des médecins doivent être détachés du service
d'hospitalisation afin qu'ils puissent consacrer plus de temps à la
recherche. Ils seront équipés de négatoscope, d'étagère pour ranger
les documents, de placards et de lavabos.
Un bureau doit être prévu pour le surveillant d'unité de soins ou les
majors.

La communication étant primordiale, toutes les unités et les bureaux de


médecins doivent être systématiquement dotés de téléphones. Une
liaison entre les différents services, voire les différents hôpitaux et
grands cabinets médicaux, faciliterait le contact et éviterait les
déplacements inutiles. Ce qui rejoint la préoccupation de LESLEY (8) qui
insiste sur l'intérêt du téléphone dans l'organisation de service sanitaire
en Angleterre.

La modernisation du service passe désormais par l'informatisation de


toutes les unités comme le propose d'ailleurs Modini (11) dans la
gestion de la Chirurgie Ambulatoire. A défaut de celle-ci, le fichage
hebdomadaire des dossiers de malades qui consiste à leur attribuer un
code, est un moyen facilitant la recherche pour la rédaction des
articles. Attitude d'ailleurs adoptée dans le service du Pr Harrouchi à
Casablanca dans l'attente d'une informatisation du service. La
formation d'un archiviste est indispensable pour se faire.
Un secrétariat s'occupera des rendez-vous de consultation, des
courriers, des compte-rendus opératoires et des articles. Le mieux
serait d'avoir une secrétaire pour le Chef de service et une pour tout
médecin au rang d'Agrégé.
67

b- L'organisation
1- Le recrutement
Comme tous les autres services hospitaliers, le recrutement des
malades se fera à partir de la consultation, des urgences et des
transferts d'un service à un autre.

Le programme de consultation sera établi suivant un calendrier


hebdomadaire. La consultation doit être assurée par les médecins
ayant déjà acquis une certaine expérience en Chirurgie Pédiatrique d'où
l'intérêt de la "séniorisation" de cette pratique qui exige beaucoup de
tact. Les malades y seront admis sur rendez-vous, les "tout venant"
seront également reçus. Tout malade dont la pathologie dépasse la
compétence du médecin examinateur doit être systématiquement
adressé à un supérieur hiérarchique pour une meilleure prise en charge.

La garde aux urgences sera assurée par un interne ou un C.E.S doublé


d'un assistant. L'équipe de garde sera toujours coordonnée par un
agrégé ou un assistant du service qui sera d'astreinte à condition qu'il
soit facilement joignable. Le chef de service peut être consulté à tout
instant pour des cas spécifiques.

Les malades provenant d'un autre service et devant être transférés en


Chirurgie Pédiatrique, seront d'abord vus et examinés par un ou des
médecins du service qui authentifieront une affection chirurgicale avant
de procéder au transfert en collaboration avec les 2 surveillants d'unité
de soins (SUS).

La muldisciplinarité obligeant, le service de Chirurgie Pédiatrique sera en


parfaite connection avec les autres spécialités bio-médicales
68

( Pédiatrie Médicale, Néo-natologie, Gynécologie-Obstétrique, Radio-


Pédiatrie, Oncologie, Bactériologie, Anatomo-pathologie, ... )

b - L'hosoitalisation
La visite médicale des malades doit être systématiquement bi-
quotidienne. Elle est effectuée par au moins deux médecins chaque
matin et d'un infirmier, la contre-visite par deux médecins dont l'interne
de l'unité concernée.

Le SUS do;t s'assurer de l'éxécution des consignes données au cours de


la visite et de la contre-visite.

Les visites des parents auprès des malades hospitalisés seront


réglementées selon les heures exclusives autorisées par l'administration
de l'hôpital. Aucun aliment extérieur ne doit être admis auprès des
patients en hospitalisation, ce qui sous entend qu'il doit avoir un service
de restauration pour les malades.

Les règles hygiéniques et le calme doivent être de rigueur dans le


service et encore plus dans l'unité de néo-natologie.

c- Le personnel
Le cadre structurel du personnel sera, de préférence calqué sur le
modèle d'un système universitaire hospitalier.
Le chef de service sera nommé selon les critères académiques de
grade, de compétence et de rigueur. Il se doit de diriger le service et
coordonnera toutes les activités théoriques et pratiques. Il peut être
secondé par un agrégé ou celui qui le succède en compétence. Celui-ci
pourra ains i faire office de médecin Chef Adjoint.
69

Les assistants universitaires ou hospitaliers auront pour tâches de


superviser tous les travaux hospitaliers tant pratiques que théoriques
de même que les archivages de dossiers.
Les internes tout en assurant leur formation, s'occuperont de la tenue
des doss ers et de la résolution des problèmes ponctuels du service.
Tous les stagiaires évoluant dans le service seront associés aux
activités pratiques et théoriques à plein temps.

Le personnel paramédical sera coordonné par un surveillant qui


s'occupera de la gestion du person nel et du matériel. " est en fait, la
courroie de transmission entre l'administration de l'hôpital et le service.

Les infirrriers comme les médecins devront avoir une voie de formation
pour aboutir à une spécialisation. Ceux devant travailler au bloc
opératoiie doivent obligatoirement avoir une qualification
supplémentaire d'instrumentiste.

La présence, d'un kinésithérapeute, d'un nutritionniste, d'un


orthophoniste, d'une assistante sociale et d'une institutrice dans le
service po Jrra améliorer la prise en charge des malades.

La tâche des aides soignantes sera de s'occuper de la toilette des


malades, ce leur alimentation, de leur transport et de leur nursing qui
font partie du traitement en spécialité pédiatrique. Les mères peuvent
être aSSJC iées à ces opérations pour éviter de rompre les relations
entre l'enfant et sa famille. L'association des parents sera conditionnée
par la présence des cas d'espèce (allaitement maternel, chambre de
première catégorie ou malades particuliers ... ), au risque de tomber
dans l'excÈs inverse de salles de patients remplies de parents, d'objets,
70

source de malpropreté des locaux et d'infections.

Un servi:e devra veiller à la propreté de toutes les unités , propreté qui


doit être soutenue par le personnel paramédical et médical,qui au plus,
sensibilisera les parents de malades sur la nécessité de maintenir les
salles d' hôpital toujours propres . Les résultats thérapeutiques en
dépendent, et partant, la qualité de prestation du service.

III - ETHIQUE

Une for:nation adéquate et une bonne organisation sont certes le


garant du bon fonctionnement d'un service, mais la morale
profession nelle est plus que jamais incontournable. Autant il existe un
contrat moral entre le médecin et le malade qu'il prend en charge,
autant il doit aussi exister un contrat moral entre les différents
médecins. Glorion( 4) soutient que cette collaboration, devenue de plus
en plus fréquente, est indispensable dans l'exercice de la médecine
moderne, elle exige le respect de la confraternité. Encore faut il que
chacun exerce réellement ses responsabilités, en bannissant entre
autre l'a:Jsentéisme plus ou mois chronique des activités du service.

Le devo i d'un médecin est de trouver les solutions dont le malade est
le premier bénéficiaire. Cette démarche, indispensable, caractérise la
bonne ~ratique médicale et ne peut qu'améliorer la qualité de soins.
Mais la confraternité ne se limite pas à l'acte médical. La confrontation
des idées est toujours souhaitable, surtout si elle donne naissance à un
consens~s au bénéfice des malades.
71

Les autorités administratives et politiques ne doivent pas qu'exiger des


médecins des resultats parfaits, mais ils doivent notamment songer à
créer des conditions adéquates pour arriver à ces résultats.
Bien qu'une rémunération conséquente de l'équipe soignante et un
approvisionnement constant des structures hospitalières soient des
facteurs encourageants pour la bonne marche d'un service, une
sanction effective et non fictive doit être prévue à l'égard de tout
agent en faute.

Le respect des pnnclpes de l'éthique médicale n'est pas simplement


d'appliquer les règles ou les normes de conduite. Il s'agit plutôt de
réfléchir sur l'influence de l'environnement culturel et social sur la santé,
de savoir garder une attitude adéquate face aux pressions
économiques qui varient d'un milieu à un autre. Ce qUI Impose une
collaboration pluridisciplinaire et une créativité de la part des
professionnels. En effet pour Glorion (4), Ils assurent la défense de
l'honneur et de l'indépendance de la profession médicale

Les réunions périodiques sur la marche du service et la déontologie


médicale regroupant tout le personnel médical et paramédical
pourraient avoir un effet bénéfique dans la prise de conscience de
chacun sur ses droits et devoirs.
Dans un contexte africain, pour être en harmonie avec nos réalités et
traditions, la fondation d'une association d'aide sociale dans le service,
pourra renforcer la convivialité entre les différents travailleurs. Elle sera
orientée dans un sens humanitaire (décès, baptêmes,mariage... ) et ne
devra tenir compte d'aucune considération de grade et de classe
sociale dans les applications de règles. Cela a été pratiqué dans le
72

service du Professeur Roux C. jusqu'au jour où certains


oubliaient trop souvent de cotiser leur quote-part pourtant modique.
Comme on le constate même dans la solidarité "humaine" il n'y a pas que
des droits mais aussi des devoirs 1
PERSPECTIUES

"II n'y a pas de bon pauvre ni de mauvais riche, il y


a l'homme et c'est tout"
Victor hugo
Bulletin de l'ordre des médecins n04, Avril 1995
74

En l'acsence d'une unité spécialisée, le nombre d'enfants consultant


dans L;] service d'adultes n'est pas négligeable dans nos contrées, il
équivaL;t à 40,01°;0 dans un milieu chirurgical à Conakry . Leur prise en
charge semble être négligée au profit de celle de l'adulte à cause de la
délicatesse des gestes. Doumbouya (3)

Loin d'une "hyperspécialisation", la Chirurgie Pédiatrique est une


Chirurge Générale appliquée à l'enfant, tout comme d'ailleurs la
Pédiatr e l'est à la Médecine Générale, avec ses exigences et ses
particularités. Comme la Chirurgie Générale, elle est ainsi appropriée à
nos cortrées bien que sous équipées. Son expansion serait un garant
de l'amélioration de la prise en charge des "enfants chirurgicaux" ce qui
diminue;-a très certainement la mortalité infantile liée à certaines
pathologies chirurgicales de l'enfant mal connues par des praticiens
locaux. Cette ambition corrobore les idéaux de l'OMS dont l'objectif
final est de réduire la morbidité et la mortalité comme le témoigne
Lecamus. ( 8)

Lors du septième congrès international des techniques hospitalières en


1961 en France, la question de la place idéale des services d'enfants
avait été mise à l'ordre du jour.
MM. les ::Jr LE LONG et JEUNE avaient apporté la réponse des écoles
Parisienne et Lyonnaise; elle était nette: on condamnait la création de
services d'enfants intégrés dans les hôpitaux d'adultes, on préconisait
la création d'hôpitaux réservés aux enfants selon Aurousseau( 1).

La vulgarisation d'une telle spécialité demande un effort de la part des


enseignar,ts qui doivent multiplier le programme de cours à dispenser à
la faculté de Médecine ou aux UFR Médecine(Unité de Formation et de
75

Recherche) sur les pathologies chirurgicales de l'enfant, et former les


spécialistes. Les communications d'articles dans les congrès, les
séminaires, les tables rondes avec d'autres spécialistes sont autant
de moyens de faciliter le dépistage de certaines pathologies mal
connues par les omnipraticiens. L'organisation des sociétés savantes
nationa,es découlant de cette formation, pourra ainsi permettre de
multiplier la tenue des congrès ou des séminaires de Chirurgie
Pédiatri=1~e à travers tou~ le continent.

Les leçcns tirées de ces différentes analyses nous conduit à suggérer

la créaticn d'un Hôpital d'enfants dans lequel différents

spécialistes s'occupant de l'enfant pourront exercer. Il est toutefois


impérieux d'abord de regrouper la Chirurgie Pédiatrique dans le
département Mère-Enfant comme cela se fait à la faculté de Médecine
d'Abidja1.

Actuellement, les services de Chirurgie Pédiatrique intégrés dans les


hôpitaux d'adultes doivent pouvoir bénéficier de moyens pour leur
fonctionne ment. Le mode de recrutement des malades doit être basé
sur la co!laboration interdisciplinaire et la formation continue du
personnel médical et paramédical. Force est de croire que les
formatio~s sanitaires périohériques jouent un rôle prépondérant dans
le recrutenent des enfants malades. Mais l'acheminement des malades,
les nouveê ux-nés en parti:::ulier, doit se faire par un agent de santé
dans les conditions opti~ales (à défaut d'un transport médicalisé)
pouvant 2r7léliorer les condtions de survie.
Par ailleurs, l'efficience de structures d'assistance sociale demeure un
impératif oour alléger le co~t de prise en charge qui souvent est un
frein à ure thérapeutique adéquate.
76
CONCLUSION

Le bon ~onctionnement d'un service hospitalier dépend sans doute du


savoir fa re et d'une bonne organisation. En effet, même s'il n'existe pas
de mooèle statique ou international d'organisation d'un service de
Chirurgie Pédiatrique, il est permis d'espérer travailler dans un service
réponda:lt aux exigences et normes habituelles. Toutes les
organisa:ions ou fonctionnement d'unité étant en général tributaires
des réa:ités locales et de l'aptitude d'imagination des personnes
impliquées.

Le niveaJ d'avancement économique de nos Etats est aussi un facteur


déterminant pour assurer l'équipement et la maintenance des
structures hospitalières. Somme toute, il est toujours opportun de
connaître les principes sur lesquels on pourra se baser pour assurer le
bon fonctionnement d'un service : l'adaptation des équipements à
l'environ:lement, le perfectionnement du personnel et les facteurs
psychosociaux ont un impact déterminant comme le signale Person.
el 3)

C'est une chance pour nous d'avoir pu bénéficier d'une telle formation
dans la spécialité de Chirurgie Pédiatrique, plaise à Dieu que nous
puissions en tirer profit pour le bonheur des petits malades et de leurs
familles.

"Fasse le ciel que chacun exerce le


métier qu'il connaît"
Aristophane
450-386 av. J.C
Les Guêpes
77
BIBLIOGRAPHIE

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L'hôpital d'enfants et la maternité
Masson Tome Il 1969

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La prise en charge dans les établissements autres que CHU
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Réflexions sur une série de 192 malformations congénitales
enregistrées au CHU Donka. Aspects statistiques.
Thèse: 1992 Conakry-Guinée

4. GLORION B.
La compétence: exigence justifiée, obligation morale,
responsabilité collective.
Bulletin de l'Ordre des Médecins, N°2 février 1995

5.HELÜURY Y. , PLATNER V. ,GENIER F., MOUSSU P., LE NEEL Je.


Organisation des Urgences Chirurgicales Pédiatriques au CHU de
Nantes.
Chirurgie 119 (3) : 143-51 ; 1993-94

6. KEITA A.
Le traitement chirurgical des becs-de-lièvre (BDL) et division
palatine (OP): a propos de 18 observations colligées dans le
service de Chirurgie Infantile néonatale en 32 mois de mai 1980 à
décembre 1982 au CHU de Cocody .
Thèse Médecine Abidjan 14 mars 1983
80

18. ROUX c., da SILVA-ANOMA., AGUEHOUNDE c., DENOULET D., AGRE A.


Notre expérience sur les affections néoplasiques opérées dans le
service de Chirurgie Infantile et néonatale d'Abidjan (CHU de
Cocody).6ème journées médicales d'Abidjan: 13-18 janvier 1986.

19. TüRELLA D.
t-1alformations ana-rectales: contribution à l'étude clinique et
:hérapeutique. A propos de 89 cas colligés au CHU de Cocody de
j21\1ier à mai 1990.
Tnèse Médecine Abidjan 1990.
"Ceci est un livre de bonne foi, lecteur" 81

Michel Eyquem de Montaigne


1533-1 592 Essai du lecteur

A travers cette étude, nous retraçons notre expérience après


une formation de spécialisation en Chirurgie Pédiatrique. Elle a
duré 4 ans, et s'est déroulée successivement dans le service de
Chirurgie Pédiatrique et de Neurochirurgie au C.H.U. de Yopougon
(Abidjan-Côte d'Ivoire), dans le service de Chirurgie Générale à
l'hôpital d'enfants au Red Cross Hospital(Cape Town-Afrique du
Sud) et dans le service de Chirurgie Infantile et Orthopédique à
l'hôpital d'enfants au C.H. Ibn Rochd(Casablanca-Maroc).
L'analyse de cette formation fait le bilan des connaissances
acquises et, conduit à suggérer la proposition d'un modèle
d'organisation de service de Chirurgie Pédiatrique conforme aux
réalités de nos contrées où le sous équipement et le manque de
maintenance relèvent du quotidien.
Les perspectives pour cette spécialité encore récente dans
nos pays sont envisagées, tout en insistant sur la nécessité de la

création d'un hôpital d'enfants qui parait la solution idéale


pour une meilleure prise en charge des enfants malades.
Il est aussi primordial de considérer la Chirurgie Pédiatrique
dans un département Mère-Enfants.
"Le présent serait plein de tous les avenirs
si le passé n'y projetait déjà une histoire"
André GIDE
Les nourritures terrestres livre 1er

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