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Reflexion Saint Marc

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PLAN DU TRAVAIL

INTRODUCTION

I. SITUATION CONTEXTUELLE DU TEXTE

I.1. Délimitation du texte

I.2. Contextes du texte

II. COMPARAISONS SYNOPTIQUES

III. ORGANISATION DU RECIT

IV. ANALYSE DU RECIT

V. OUVERTURE PASTORALE

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

1
INTRODUCTION
Notre image attribuée à la cécité au Moyen-Age se résume ainsi : « […] Le mendiant
aveugle pâtit simultanément des représentations négatives de la pauvreté, « antithèse de
toutes les valeurs »1, et de l’infirmité, couramment perçue comme marque visible d’une faute
ou d’une tare morale, invisible. »2. Cette vision de l’aveugle décrite ci-dessus demeure une
réalité aujourd’hui encore avec une autre coloration. En effet, l’ignorance de ces personnes, le
manque d’attention face à ces personnes, le rejet, la stigmatisation, la barrière que dresse la
société face à ces personnes et biens d’autres maux sont autant de conséquences qui minent
encore notre vie quotidienne.

Dans leurs témoignages de vie à la suite du Christ, les auteurs des écrits synoptiques
nous laissent croire que la révélation biblique montre la place importante que peut occuper
l’aveugle dans l’histoire du salut de l’humanité. Ainsi dans cette optique, dans le but et le
désire de répondre à la problématique des effets qu’ont produits ces miracles de guérison
d’aveugle, notre travail portera sur l’analyse d’un des miracles dans l’évangile selon Marc
(Mc 10, 46-52) qui relate la guérison d’un aveugle nommé Bartimée.

L’hypothèse de ce récit met en valeur la persévérance et la foi comme levier pour une
rencontre salvifique (Mc 10,46-52). Ainsi, nous aborderons ce sujet autour des questions
suivantes : pourquoi avons-nous le sentiment de ne pas être toujours exaucés? Ne sommes-
nous pas tous des aveugles ou n’avons-nous pas des moments d’aveuglement ? Qu’est-ce qui
peut être un élément moteur de changement de paradigme dans notre vie quotidienne ?
Qu’est-ce qui peut être un élément déclencheur en nous pour nous engager aujourd’hui à la
suite du Christ ? Quelle est l’expression de notre foi aujourd’hui ? La persévérance est-elle
suffisante pour être disciple à la suite du Christ ?

Dans le but de répondre à la problématique ci-dessus, notre travail consistera tout


d’abord à délimiter et à situer le texte dans ses contextes. Ensuite, nous tâcherons de faire une
comparaison synoptique ainsi que la structure narrative du texte à étudier. Puis, nous ferons
une analyse du texte. Enfin, nous ferons une ouverture pastorale qui entrent dans le cadre de
notre sujet de travail.

1
Les livres de Hiérome Cardan médecin milannois intitulés de la subtilité et subtiles inventions, ensemble les
causes occultes et raisons d’icelles, traduits du latin en français par Richard Le blanc, Paris, G. Le Noir, 1556, p.
416b.
2
https://www.cairn.info/revue-d-ethique-et-de-theologie-morale-2009-HS-page-65.html

2
I. Contexte du texte
Dans le processus de la délimitation du texte, il nous semble nécessaire de situer notre
péricope dans son corpus biblique. De ce fait, la tradition a identifié Marc comme étant Jean-
Marc, originaire de Jérusalem (Actes 12,12), et cousin de Barnabé (Col 4,10), un juif devenu
chrétien, de la deuxième génération, connaissant le grec et ouvert à la mission universelle,
écrivant pour des païens devenus chrétiens. Ce qui nous laisse penser comme de nombreux
l’affirment que l'évangile de Notre Seigneur Jésus-Christ selon Saint Marc est sans doute une
mise par écrit de la prédication de Saint Pierre à Rome entre 65 et 70. Les thèmes
théologiques essentiels dans l'Évangile selon Marc incluent l'imminence du Royaume de
Dieu, la puissance miraculeuse de Jésus, l'importance de devenir "disciple" de Jésus de
Nazareth, la crucifixion, le Messianisme caché, et l'importance de la grâce divine dans les
échecs humains.

La péricope que nous analyserons fait partie d’un grand ensemble de miracles opérés
par Jésus hors de Galilée. Ainsi, notre passage de Mc 10,46-52 porte sur l’aveugle de la sortie
de Jéricho. En effet, ce passage met en scène un aveugle nommé Bartimée qui implore avec
persistance la guérison à Jésus et qui semble être empêché par de nombreuses personnes qui
étaient présentes, mais la persévérance du cri de Bartimée finit par attirer l’attention de Jésus
qui entre en dialogue avec lui. On retrouve également cette scène dans les écrits synoptiques
en Mt 20,29-34 et en Lc 18, 35-43.

I.1. Délimitation du Texte


Les personnages :

 Dans le texte en amont, nous notons les personnages suivants : Jésus, les disciples et
ceux qui suivaient Jésus.
 Dans la péricope principale, nous notons les personnages suivants : Jésus, les
disciples, la foule et Bartimée (le personnage phare de la péricope).
 Dans le texte en aval, nous notons les personnages suivants : Jésus, les disciples, un
ânon, une personne (« celle qui a demandé au disciple qu’avez-vous à détacher cet
ânon ? » Mc 11, 6) et la foule.

Espace ou lieu :

 Dans le texte en amont, qui se situe en Mc 10,32-45 l’on voit que la scène se déroule
en route en montant à Jérusalem après la troisième annonce de la Passion de Jésus à

3
ses disciples et de la demande faite par les fils de Zébédée.
 Dans la péricope principale, la scène de la rencontre se passe à la sortie de Jésus de
Jéricho avec ses disciples et une foule considérable.
 Dans le texte en aval, la scène se déroule à l’entrée et à l’intérieur de Jérusalem (dans
le Temple).

le texte précédant notre péricope est centré sur le sujet qui parle de « la troisième
annonce de la passion ». Le sujet du passage principal est : « La guérison de l’aveugle de la
sortie de Jéricho». Et le sujet en aval de notre péricope nous évoque «l’entrée messianique
à Jérusalem ».

I.2. Les contextes Lointain et proche du texte


Le récit de la guérison de Bartimée intervient après plusieurs scènes de guérisons (Mc
1,21-35 «la guérison d’un démoniaque»; Mc 1,40-45 «la guérison d’un lépreux»; Mc 2, 1-12
«la guérison d’un paralytique»; Mc 3,1-6 « la guérison d’un homme à la main sèche » ; Mc
5,21-34 « la guérison d’une hémorroïsse » ; Mc 7, 24-37 « la guérison de la fille d’une
Syrophénicienne et la guérison d’un sourd-bègue » ; Mc 8, 22-26 « la guérison d’un aveugle à
Bethsaïde ») opérés par le Christ. Ce récit est également précédé par des signes tels que les
deux multiplications des pains en Mc 6, 30-44 et Mc 8,1-10, et la profession de foi de Pierre
en Mc 8, 27-30.

Mon choix d’étude s’est porté sur Marc 10,46-52 avec un regard particulier sur ce qui
va de la finale du chapitre 7 jusqu’au Chapitre de la péricope choisi. Le choix de commencer
par la fin du Chapitre 7 est porté sur le fait que dans le Chapitre 8, 22-26 une première
guérison d’un aveugle à Bethsaïde a été réalisée par le Christ et que ces deux récits sont
encadrés par l’annonce à trois reprise de la passion du Christ. En effet, la première est en Mc
8,27-9,1 « sur le chemin menant vers Césarée de Philippe ville païenne»; la deuxième en Mc
9,30-50 « peu avant d’arrivée à Capharnaüm»; et la troisième en Mc 10,32-45 « en montant à
Jérusalem ». Ainsi, ces différentes annonces disent quelque chose d’une universalité, à travers
ces trois lieux qui font référence au monde: les nations païennes, la Galilée des disciples et la
Judée des autorités juives.

4
II. COMPARAISONS SYNOPTIQUES
Sujet de l’épisode L’intitulé donné aux trois évangiles sont différents, même si le
sujet abordé au fond est la même dans tous les trois
synoptiques : « Miracle de guérison d’aveugle ». En effet,
chez Mc et Lc, il s’agit d’un aveugle (Mc 10,46 et Lc 18,35)
alors que chez Mt il s’agit de deux aveugles (Mt 20,30).
Toujours dans les titres, nous constatons une différence de
précision au niveau de la situation du lieu où se produit le
miracle. Chez Marc, c’est « l’aveugle de la sortie de
Jéricho » et chez Luc c’est « l’aveugle à l’entrée de
Jéricho ». Tandis que, chez Matthieu on mentionne tout
simplement « les deux aveugles de Jéricho ». Cela nous
laisse penser que Matthieu et Luc ont écrit leur récit après
Marc et cela se confirme avec la datation plus ancienne de
l’évangile de Marc par rapport à celui de Matthieu et Luc.3
Contexte Mc situe les faits après la troisième annonce de la passion de
Jésus à ses disciples quand « ils étaient en route, en montant à
Jérusalem » (Mc 10,32a) et de la demande faite par « les fils
de Zébédée » (Mc 10, 35-45). Chez Mt c’est également après
l’annonce de la Passion de Jésus aux disciples avec une petite
nuance ; car chez lui c’est la mère des fils de Zébédée qui fait
la demande. (Cf Mt 20, 20-28). Ainsi, Lc également situe
après la troisième annonce, mais sans précision de temps (Lc
18,31a) et avant la rencontre du Christ avec Zachée à Jéricho
(Lc 19,1).
Les personnages Contrairement aux deux évangélistes Mt et Lc, Marc est le
seul à faire mention des disciples dans son témoignage. En
effet, cette mention des disciples nous laisse percevoir la place
importante de la présence de ces derniers à la suite du Christ,
comme des témoins privilégiés de sa mission. Marc est
également le seul à préciser véritablement l’identité de
l’aveugle : « Fils de Timée (Bartimée) » (Mc 10, 46). En effet,
ce n’est pas anodin d’être appelé par son nom, car le nom
3
https://www.la-croix.com/Definitions/Bible/Evangile/De-quand-datent-les-evangiles , consulté le 22/02/2024

5
nous rend unique, individuel. Et pour Marc cela donne un sens
à l’appel individuel de chacun avec une vocation particulière
dans la suite du Christ.
Lieux Mt et Mc situent le lieu où se déroule la rencontre à la sortie
de Jéricho (Mt 20,29 et Mc 10,46a) ; tandis que Lc le situe à
l’entrée de Jéricho. Mais tous les trois évangélistes (Mt, Mc,
Lc) s’accordent à dire que l’aveugle était assis au bord de la
route. Une concordance qui nous laisse percevoir comment
l’aveugle était mis en marge de la société dans l’évangile de
Marc.
Le dialogue entre Chez Mc et Lc, on note une similitude dans l’entré en
Jésus et Bartimée dialogue de Jésus avec Bartimée qui commence à partir de
l’oreille attentive de Jésus au cri de l’aveugle. En ordonnant à
ce que l’on appelle Bartimée, Jésus nous laisse percevoir la
place importante qu’occupe également la foule dans ce récit.
Cela nous donne dans l’évangile Marc de voir la présence de
cette foule comme étant intermédiaire ou coresponsable mais
aveuglé depuis le début qui sera poussée à la conversion.

III. ORGANISATION DU RECIT


 Situation initiale qui présente le lieu et les personnages (v.46)
Jésus, les disciples et la foule qui le suivaient, sortaient de Jéricho quand un aveugle
nommé Bartimée était assis au bord du chemin (v.46)
 Mouvement dans le texte qui raconte comment Jésus brise une barrière à la
rencontre avant de guérir l’aveugle (v. 47-51)
Nous avons ici deux situations qui se présentent : d’une part nous avons le cris de
Bartimée lorsqu’il apprit que c’était Jésus (v.47); et d’autre part la foule qui le
rabrouaient pour qu’il se taise (v.48)
- Jésus commence par s’arrêter puis donne l’ordre qu’on appelle l’aveugle (v.49)
- La mise en confiance de l’aveugle par la foule qui l’appel suite à la demande de
Jésus (v.49)
- Le bond de l’aveugle pour aller vers Jésus (v.50)

Le dialogue à travers une question-réponse entre Jésus et Bartimée (v.51)


6
 Situation finale v.52

Jésus guéri l’aveugle en signifiant l’efficacité de sa foi et l’aveugle se mit à la suite du Christ.

IV. ANALYSE DU RECIT


Ce récit nous présente une scène pleine de vie et de mouvement où tout commence
géographiquement en un lieu nommé « Jéricho ». Dans le v.46 « Ils arrivèrent à Jéricho. Et
comme il sortait de Jéricho » nous dit le récit mais il ne nous donne pas plus de détailsle sur
Jéricho, c’est simplement cette traversée de Jéricho qu’il nous donne. Dans la suite de ce
même verset l’évangéliste nous signifie avec insistance la présence des « disciples et une
foule considérable ». Cette insistance sur « considérable » aura un rôle majeur dans ce récit
avec l’emploie de « beaucoup » dans le v.48. Au cœur de ce décore en train d’être planté un
personnage principal à priori invisible apparaît, le fils de « Timée » (en grec "Timaios" qui
signifie "hautement estimé"4 ), « Bartimée » (qui peut être traduit par “fils d’honoré“ 5),
un mendiant aveugle, était assis au bord du chemin. » Dans ce verset v.46 nous notons un
élément important qui est cette précision de l’identité de l’aveugle et cela nous laisse
entendre que la cécité, être malade, ou avoir un penchant ne nous détermine pas. Nous avons
un nom et c’est ce qui nous détermine. Dans les récits de vocation tout au long de la Bible les
personnes ont toujours été appeléeser par leur nom6. Cette image du nom, nous laisse
percevoir à quel point chaque être a du prix aux yeux de Dieu mais a également une vocation
particulière.

Une précision nous estai donnée dans le v.46 sur l’identité de Bartimée assis au bord
de la route du fait de son handicap et n’ayant pas ce qu’il faut pour se mettre en mouvement
comme les autres, essaye de faire entendre sa voix : «"Quand il apprit que c'était Jésus le
Nazarénien, il se mit à crier: " Fils de David, Jésus, aie pitié de moi!" v.47. Cette appellation à
deux reprises du « Fils de David » donne à entendre cette haute dignité que Bartimée attribut à
Jésus avec l’espoir qu’il peut tout pour lui. Dans ce verset v.47, le verbes «crier» peut être
entendu comme l’expression d’un cri de la foi, d’une prière, d’une demande, d’une
supplication qui se fait entendre. Mais c’est un cri qui ne fera pas longue route car dans le
v.46, la situation sociale de Bartimée est claire. cC’est un mendiant assis au bord de la route
et il est aveugle. «Beaucoup« Beaucoup le rabrouaient pour lui imposer silence » v.48, donne

4
https://emcitv.com/bible/strong-biblique-grec-timaios-5090.html , consulté le 22/02/2024
5
Cf. Camille Focant, L’évangile selon Marc. Commentaire biblique : Nouveau Testament 2, Paris,
Cerf, 2004, p. 409
6
Cf. Camille Focant, op, cit., p.405
7
peut être une image de comment l’aveugles était rejeté, stigmatiser, il n’avait pas le droit à
faire entendre sa voix, il était tenu de rester dans le silence pour ne pas déranger. Une lecture
anthropologique culturelle l’aveugle donne une conception lié à l’impureté puisque ne
pouvant pas voir ce qui est souillé.7 Mais lui « criait de plus belle » (v.48), l’expression d’une
forme de grande détermination, d’une persévérance, d’un grand désir de rencontrer Jésus à tel
point que Bartimée ne voit ni le mal ni l’interdiction possible du mur d’être aveugle qui
constituait un obstacle à travers les interdits de la loi. Bartimée reconnait en Jésus qu’il est le
messie le « Fils de David »(v.48)

Dans ce passage nous sommes à la présence d’un Jésus à la fois aimant, très simple et
disponible, à l’écoute et accueillant. Jésus donne une occasion à Bartimée pour venir vers lui
en créant un cadre pour la rencontre à travers cette exhortation faite à la foule. «Appelez-
le »(v.49). Appelez c’est reconnaitre l’autre. Tout en reconnaissant Bartimée, Jésus pousse
c’est disciple à la conversion, à amener les disciple à franchir le mur social qui est dressé pour
appeler Bartimée et reconnaitre également en lui un fils de Dieu. "Aie confiance! Lève-toi, il
t'appelle." (v.49). L’aveugle par définition c’est celui qui fait confiance et « confiance » en
grec donne le sens de « courage ». Nous notons ici un changement de paradigme. D’une foule
qui rabrouait Bartimée nous sommes passése à une foule qui collabore avec le Christ, une
foule qui joue un rôle d’intermédiaire pour que le salut parvienne à celui qui cherchait à avoir
droit à la parole. A la lecture de ce verset, nous percevons une invitation au v.49 qui a fait
tomber le mur de la loi, car l’encouragement de cette foule brise une barrière, et de cet
encouragement est né une confiance pour aller vers la voix de la personne qui appelle. C’est
ainsi que «lui, rejetant son manteau, bondit et vint à Jésus.» (v.50). Nous recevons ce geste
comme une image d’un nouveau départ qui engage toute la personne de Bartimée, car il
renonce à tout ce qu’il avait (son manteau) pour répondre à cet appel de manière légère avec
la fougue de l’espoir d’être revêtue par un nouveau manteau, celui de la vue. Selon
l’interprétation de Camille Focant, le manteau pourrait aussi représenter un élément
susceptible de gêner le mouvement et de retarder la mise en route vers Jésus8.

Une question qui nous dit un aspect de la personnalité patiente du Christ et de sa


disposition à être à l’écouteà l’écoute avec douceur et qui met au large Bartimée. " Que veux-
tu que je fasse pour toi ? " (v.51) Jésus lui laisse en quelque sorte l’initiative et donc lui qui se
sent libre réponds: " Rabbouni, que je recouvre la vue ! " (v.51). Une autre lecture à cette

7
Cf. Camille Focant, op, cit., p.405
8
Cf. Camille Focant, op, cit., p.406

8
question établit un contraste à travers la réponse qui est donné par Bartimée en parallèle avec
une question similaire posée au fils de Zébédée (Mc 10,36) et dont la réponse suscitera une
réponse du Christ qui ne sera pas favorable à leur demande. Par contre la réponse de Bartimée
se manifeste en demande adressée directement au maître de recouvrer la vue et qui se voit
immédiatement exaucer.9 L’amour de Jésus prend le dessus car il accorde non seulement la
vue à Bartimée mais il lui rends également sa liberté et sa dignité en lui disant « va » (v.52).
Tout en lui exauçant Jésus emploie une expression incroyable pour signifier àsignifier à
Bartimée que sa foi a été au centre de cette œuvre « ta foi t'a sauvé » (v.52). Une œuvre qui ne
s’est pas limité à la simple guérison de la vue mais est allé plus loin avec un aspect salvateur.

Bartimée ne s’est pas contenté de sa guérison. Jésus lui dit « va », Il ne lui dit pas
rentre chez toi ou « suis-t moi ». i Il laisse la liberté à Bartimée qui décider à son tour de le
suivre. L’audace et la persévérance de Bartimée, sa force de vie et son désir l’a conduit à la
lumière et il se mit aussitôt dans un élan personnel à la suite du Christ (v.52).

L’aveugle recouvre la vue et se met immédiatement à la suite du Christ. Cette guérison


porte un message fondamental qui est ce changement de paradigme dans ce récit. Bartimée
était un inconnu qui n’a pas toujours été à la suite du Christ depuis le début, mais il a reconnu
en lui à travers sa foi et sa confiance qu’il est le « fils de David » et qu’il pouvait le sauver.
Contrairement aux disciples qui ont vu le Christ à l’œuvre, mais qui n’ont pas toujours tout
compris des actes qu’Il posait. Le crisLe cri de l’aveugle attire l’attention du Christ, un appel
brise le silence et lance un dialogue, de ce dialogue, l’aveugle fait un grand saut et de ce saut,
un cheminement à la suite du Christ le met en mouvement sur la route du salut. Route qui
mène à Jérusalem où tout s’accomplira.

V. OUVERTURES PASTORALES
Aujourd’hui encore il y a des formes de cécités dans notre vie quotidienne. Les maux
qui minent notre société Africaine dans notre vie de chrétien au quotidien sont comme
déposer au bord de la route et donc à l’écart loin de toute vue. Ou encore ces maux viennent
s’immiscer dans notre relation avec le Christ en tant que chrétien et nous plonge dans une
forme de découragement, de lassitude, de doute dans notre cheminement à la suite du
Christ. Ainsi, n’avons-nous pas le sentiment de ne pas être toujours exaucés? Ne sommes-
nous pas tous des aveugles ou n’avons-nous pas des moments d’aveuglement ? Qu’est-ce qui
peut être un élément moteur de changement de paradigme dans notre vie quotidienne ?
9
Cf. Camille Focant, op, cit., p.406-407

9
Qu’est-ce qui peut être un élément déclencheur en nous pour nous engager aujourd’hui à la
suite du Christ ? Quelle est l’expression de notre foi aujourd’hui ? La persévérance est-elle
suffisante pour être disciple à la suite du Christ ?

Dans le récit de la création, l’ouvrage que Dieu a accompli le premier jour a été la
création de la lumière de sorte que tout ne soit pas qu’obscurité (Gn1, 3-5). En effet, l’image
associée à l’aveuglement c’est le fait de ne pas voir mais également le fait d’être dans une
forme d’obscurité. Il y a des moments où l’homme se retrouve dans l’obscurité, une
obscurité qui empêche toute vue. Des ténèbres quiténèbres qui nous privent de toute
lumière. Ainsi La persévérance et la foi sont des éléments cruciaux pour qu’une rencontre ai
lieu et qu’elle soit salvateur. Leur importance est fondamentale pour traverser les épreuves
et atteindre un but spirituel. En effet devant Jésus chacun de nous est aveugle ! aveugle sur
la misère de notre âme et la misère du monde et en cela même nous sommes tous des
aveugles ! Nous regardons la misère des autres et nous ne voyons pas la nôtre !

Dans son ouvrage intitulé Baume est ton nom. Prier pour guérir, Daniel-Ange stipule
que « la guérison est un élément central de la vie chrétienne, parce qu’elle est essentielle au
ministère de Jésus. Elle est l’éclat même de sa mission » 10. Pour nous mettre à la suite du
Christ nous avons besoin de cette guérison. Tous nous sommes aveugle de cœur et la
médiocrité de notre foi nous voile la vue comme l’aveugle sur le chemin qui cherche à être
guérit pour te voir.

Des ténèbres à l’admirable lumière, la persévérance et la foi comme levier d'une rencontre
salvifique. La nuit de ton combat sera lumière de midi

La persévérance est la capacité de maintenir ses efforts malgré les difficultés et les
oppositions.
La foi est la confiance absolue dans quelque chose ou quelqu'un, en particulier dans un
contexte spirituel.
L'importance de la persévérance et de la foi dans une rencontre salvifique
Stabilité émotionnelle : La persévérance et la foi offrent un réconfort sans faille face aux défis
émotionnels.
Croissance spirituelle: Elles conduisent à une connexion plus profonde avec la source de la
spiritualité.
10
Daniel-Ange, Baume est ton nom. Prier pour guérir, Paris-Fribourg, Editions Saint-Paul, 1979, p. 13-14.

10
Épanouissement personnel: Elles permettent de développer la résilience et l'acceptation
dans l'adversité.
Des exemples tels que Job et sa persévérance malgré les épreuves révèlent une force
inébranlable.
L'exemple d'Abraham démontrant une foi inébranlable en la promesse divine est une source
d'inspiration.
Les obstacles à la persévérance et à la foi
Les doutes peuvent affaiblir la foi et entraver la persévérance.
La peur peut semer le doute et décourager la persévérance.
Les défis extérieurs peuvent tester la foi et entraver la persévérance.
Encouragements pour persévérer et avoir foi dans une rencontre salvifique
La communauté: Recherchez le soutien et les conseils de personnes partageant des valeurs
similaires
Pratique spirituelle: Méditez, étudiez et priez pour renforcer votre persévérance et votre foi.
Rappelez-vous les moments où votre persévérance et votre foi ont été récompensées: se
souvenir que nous avons du prix aux yeux de Dieu.
Témoignages de personnes ayant expérimenté la persévérance et la foi dans une rencontre
salvifique
À travers l'adversité, l'espoir grâce à la persévérance et la foi est une source de force.
La persévérance et la foi apportent une force intérieure inébranlable face à l'incertitude
À travers les luttes, la victoire grâce à la persévérance et la foi est possible.
Conclusion et récapitulation des points clés
Récapitulatif: Rappel des points clés sur la persévérance et la foi dans une rencontre
salvifique
Impact: Réfléchir à l'impact de la persévérance et de la foi sur le cheminement spirituel.
Regarde comme une merveille de Dieu c’est toute la question du salut..",

11

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