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RLC
RLC
RLC
CHAPITRE XI
Nous avions étudié un circuit constitué d’un condensateur et d’une bobine d’induction, branchés
ensemble avec des fils de résistance négligeable. Que se passe-t-il si la résistance du circuit n’est
pas négligeable ? D’abord, l’énergie mécanique du système devrait diminuer graduellement, car
la résistance parcourue par un courant va transformer l’énergie électrique en énergie thermique.
La charge maximale Qm du condensateur diminue graduellement à chaque cycle. Le circuit RLC
se comporte exactement comme le système bloc-ressort amorti. On dit que le circuit RLC est un
équivalent électrique du système bloc-ressort amorti. Noter que pour une faible résistance, la
charge en fonction du temps doit ressembler aux résultats obtenus avec le circuit LC .
La figure ci-dessous montre un circuit RLC en série, constitué d’une résistance R La résistance R
(jouant le même rôle que le coefficient de résistance b ), d’un condensateur ayant une capacité C
et d’une bobine d’induction ayant une inductance L, branchés en série. On suppose que la charge
initiale est Q0 m et que l’interrupteur est fermé à t=0 . A ce temps initial, l’amplitude de la charge
est égale à la charge initiale : Qm =Q0 m.
Figure : circuit RLC en série. La charge initiale sur le condensateur est Qm.
La figure ci-dessous montre une situation intermédiaire, lorsque le courant dans le circuit est i et
que la charge sur le condensateur est Q .
Pour analyser ce circuit, on applique la loi des mailles, en commençant au point a, en sens horaire
:
Q di
Puisque ∆ V C = ; ∆ V L =−L et ∆ V R=−Ri alors on commence l’analyse au point a de la
C dt
Q di
figure ci-haut en décrivant la maille en sens horaire : ∆ V C + ∆ V L +∆ V R=0 ⟹ −L −Ri=0.
C dt
On remplace le courant par l’opposé du taux de variation de la charge, car la charge diminue pour
−dQ
produire le courant : i= . D’où l’équation différentielle précédente devient :
dt
( ) ( )
2 2
Q di Q d dQ dQ Q d Q dQ d Q R dQ 1
−L −Ri=0 ⟹ + L +R =0 ⟹ + L 2 + R =0 ⟹ 2 + + Q=0 ( 1 )
C dt C dt dt dt C dt dt dt L d t LC
( ) ( )
2
d Q R dQ 1 2 rt R rt 1 rt 2 R 1 rt
2
+ + Q=0⟹ r e + r e + e =0 ⟹ r + r + e =0
dt L dt LC L LC L LC
2 R 1
Puisque e r t ≠ 0 alors pour que l’équation précédente soit vraie, il faut que : r + r+ =0 ( 2 )
L LC
( ) ( ) ( ( ))
2 2 2
2 R 1 R 4 1 R
∆=b −4 ac= −4 × 1× = − =−4 − < 0 pour un amortissement faible.
L LC L LC LC 2 L
1
− ( )
R 2
=ω2 ⟹ ω=
1
−
R 2
√
= ω 20− = ( )
R 2 2π
⟹T =
√ ( ) 2π
√
Posons LC 2 L LC 2 L 2L T R . où
( )
2
ω20−
2L
ω 0=
√1 est la fréquence angulaire des oscillations non amorties et ω est la fréquence angulaire
LC
de l’oscillation amortie.
−R −R
+√ i 4 ω
2 2
+2 iω
−b+ √ ∆ L L −R
r 1= = = = +iω
2a 2 ×1 2 2L
3
−R −R
−√ i 4 ω
2 2
−2 iω
−b−√ ∆ L L −R
r 2= = = = −iω
2a 2 ×1 2 2L
Rappelons que si ∆ <0 alors l’équation ( 2 ) ci-haut admet deux racines complexes conjuguées
r 1=r 0+ iω et r 2=r 0−iω. Les solutions de l’équation différentielle ( 1 ) peuvent alors se mettre sous
la forme : x (t )= λ e r t cos ( ω t +φ ), ( λ , μ ) ∈ R2
0
−R
Dans le cas échéant, r 0 = . D’où la solution de l’équation différentielle ( 1 ) devient :
2L
−R
t
Q ( t ) =Q0 m er t cos ( ω t +φ )=Q0 m e 2 L cos ( ω t+ φ )=Q m cos ( ω t+ φ ) où l’amplitude maximale de
0
l’oscillation Q m n’est pas une constante, mais elle décroît graduellement de façon exponentielle :
−R
t
Qm =Q0 m e 2 L ; Q0 m est l’amplitude initiale de l’oscillation. φ est la constante de phase initiale.
Figure : charge en fonction du temps dans le circuit RLC , ce qui produit des oscillations amorties
Si la résistance est plus grande, de telle sorte que ω=0 , il n’y a plus réellement d’oscillation, car
le condensateur ne se charge pas de nouveau. On parle alors de régime critique. Dans ces
conditions, le circuit revient à un état d’équilibre (Q=0 et i=0) le plus rapidement. La valeur
critique de la résistance est :
( ) ( ) ( ) √ √
2 2 2
1 Rc 2 1 Rc 2 1 Rc Rc 1 4L
− =ω ⟹ − =0 ⟹ = ⟹ = ⟹ R c=
LC 2 L LC 2 L LC 2 L 2L LC C
4
C’est dans le régime critique que l’énergie électromagnétique se dissipe le plus rapidement en
énergie thermique.
Si R> R c, le circuit est en régime surcritique. Le circuit revient plus lentement à l’état l’équilibre,
car la résistance est très élevée, ce qui produit un faible courant pour décharger le condensateur.
Le graphique de la figure ci-dessous montre la charge en fonction du temps dans le régime
critique et dans le régime surcritique.
Figure : charge en fonction du temps dans un régime critique et dans un régime surcritique
lorsque t=0 .
2π
T=
iv). ω=
√ 1
−
R 2
LC 2 L ( )
= ω 20−
2L
=
√
R 2 2π
T ( )
est la fréquence angulaire de l’oscillation amortie
t
v). nombre d’oscillations qui se sont produites pendant un temps t : n=
T
EXERCICES
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1). Un circuit RLC contient une bobine, ayant une inductance L=0,400 H , un condensateur, dont
la capacité est C=4 , 60 μF , et une résistance R=40 , 0 Ω . On ferme l’interrupteur à t=0 , lorsque
Qm =Q0 m.
a). Après combien de temps l’amplitude de la charge a-t-elle diminué de moitié, par rapport à la
valeur initiale ?
Solution
1 Qm 1
a). Qm = Q 0 m ⟹ =
2 Q0m 2
( )
−R −R
()
t t Qm R Qm 40 1
Qm =Q0 m e 2 L ⟹ e 2 L = ⟹− t=ln ⟹− t=ln ⟹−50 t=−0 , 69 ⟹ t=0,014 s
Q0 m 2L Q0 m 2×0,4 2
b). ω 0=
√ √
1
LC
=
1
0 , 4 × 4 , 60× 10−6
=737 , 21 rad . s−1
2π 6 , 28
T= = =0,0085 s
√ ( 2RL ) √ ( 2 ×040, 4 )
2 2
ω20− ( 737 ,21 )2 −
t 0,014
n= = =1 ,65 oscillations
T 0,0085
Solution
−6 −3
C=56 , 0 μF=56 , 0× 10 F ; L=38 , 0 mH =38 , 0 ×10 mH ; R=2 ,30 Ω ;
−6
Q0 m=42 ,5 μC=42, 5 ×10 C
a).
√ R 2
( ) √ ( )
2
1 1 2 ,30
ω= − = − = √ 469924 , 81−915 ,86=684 ,84 rad . s−1
LC 2 L −3
38 ,0 ×10 × 56 , 0 ×10−6
2× 38 ,0 × 10−3
−R
b). Q =Q e 2 L t =42 , 5× 10−6 e
−
(2 × 38,2, 30×6×10 )
−3
m 0m
−R
c). Q ( t ) =Q e 2 L t cos ( ω t+ φ )=Q cos ( ω t+ φ )=42 ,5 ×10−6 e
−
( 2 ×382 ,3,0××610 )
−3
0m m
7
776