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Proposition de Corrigé NDS 2019

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Proposition de corrigé NDS 2019 :

NDS :

Introduction :
Depuis l’avènement d’Internet dans les années 90, les progrès informatiques sont tels
qu’un nouveau paradigme économique et sociale se dessine au sein de la société.
L’intelligence artificielle et l’ubérisation du marché (entreprises utilisant des
plateformes numériques) bouleversent l’organisation des entreprises qui se doivent
d’intégrer ces innovations technologiques afin de rester concurrentielles. Dans ce contexte
de profonds changements, le travail change aussi de visage.
Il convient de se demander quel rôle les pouvoirs publics peuvent jouer pour
accompagner toutes ces mutations.
Pour cela, la présente note s’attachera à identifier les mutations du travail et de
l’emploi (I) et à mettre en évidence les enjeux liés à ces mutations (II)/

I) Identification des mutations du travail et de l’emploi liés aux innovations


technologiques :

Les progrès technologiques ont entraîné des mutations du travail et de l’emploi selon un
caractère social (A) et un caractère économique (B).

I) A) Des mutations sociales du travail :

En France et de manière générale dans tous les pays développés, les progrès
technologiques ont modifié l’organisation interne des entreprises traditionnelles. Ce
changement a eu pour conséquence en Europe de créer une polarisation du travail. CAD que
les emplois intermédiaires en termes de qualification et salaire se sont remplacés
progressivement par des emplois peu qualifiés et très qualifiés.
De plus, l’externalisation de la production des entreprises des pays développés
entraîne une diminution de la proportion d’emplois peu qualifiés par rapport aux emplois
hautement qualifiés.
D’autre part, le travail plutôt intellectuel de cette classe dite « créatrice » permet une
organisation différente de son temps. Ainsi, ces quinze dernières années, le télétravail serait
en forte augmentation en France.
D’un autre côté, un autre de type de travail appelé micro entreprenariat a pris de
l’ampleur suite à l’ubérisation du marché. En effet, grâce aux plate-formes numériques, il est
devenu facile de connecter les individus entre eux dans intermédiation.
Ce progrès technologique permet de proposer des services ou biens de manière directe par
la simple « mise en réseau » des consommateurs-fournisseurs-vendeurs.
Ces mutations sociales sont intimement liées à des mutations économiques du travail.

B) Des mutations économiques du travail :


Grâce aux innovations technologiques, de nouvelles économies émergent. Par
exemple, l’économie du « care » basée sur l’amélioration de la qualité de vie des individus.
Les entreprises de cette économie innovent notamment en matière de santé en proposant
des services pouvant aider le personnel de santé.
La création de ces entreprises implique qu’un marché existe. Pour qu’il apparaisse, il a
fallu que le progrès technologique améliore la productivité ce qui a permis une baisse des
prix et donc de vendre leur service à un plus grand nombre de consommateur. Pour produire
ces nouveaux services de nouveaux emplois sont créées.
Un autre exemple est celui de l’économie sociale et solidaire. Les plateformes
permettent de connecter les individus entre eux à l’échelle de la planète. Il est alors possible
de coopérer et collaborer sur des projets d’intérêt communs créant ainsi de nouveaux
marchés sans contrainte frontalière.
Ainsi, le progrès technologique permet de repenser l’intérêt collectif et de remettre,
par exemple, au centre de l’entreprise nos aspirations à un monde plus écologique et
bienveillant.

Malgré tout, ces marchés nouveaux nécessitent d’être encadrés par l’Etat afin de
protéger les travailleurs de ce système économique et sociale. Pour cela, il est utile d’établir
quels sont les limites et enjeux liés à ces mutations.

II) Les principaux enjeux liés aux mutations du travail et de l’emploi :

Les enjeux liés aux changements du travail et de l’emploi sont sociétaux (A) et économiques
(B)

II) A) Les enjeux sociétaux :

Le premier enjeu sociétal est de permettre à tous les travailleurs d’éviter la


précarisation liée au micro-entreprenariat. En effet, d’après la Banque Mondiale, un micro-
entrepreneur gagnerait en moyenne deux euros de l’heure. Si ces mutations sont pérennes
alors il est évident que le travail ne sera plus suffisant pour se dégager un salaire suffisant.
C’est à l’Etat de définir le sens du travail dans la société du Futur et d’amener ses concitoyens
à accepter ce changement au travers d’un dialogue social.
D’autre part, il faut préparer les générations futures aux nouveaux métiers qu’ils leur
seront proposés. L’éducation doit être redéfinie afin de préparer la main d’œuvre de demain.
Depuis 30 ans, les emplois hautement qualifiés augmentent. Ils ont doublé entre 1982 et
2014 : ce phénomène participe à la gentrification du travail. L’éducation dès le primaire
pourra permettre de préparer ces jeunes à ces futurs métiers en mettant l’accent sur le
numérique.
En parallèle à ces enjeux sociétaux se jouent aussi des enjeux économiques.

II) B) Enjeux économiques :

Afin d’être équitable, l’Etat doit veiller à une certaine équité entre les travailleurs
d’entreprises « traditionnelles » plutôt salarié et les travailleurs des plateformes numériques
plutôt micro-entrepreneur. Aujourd’hui, cette différence de statut entraîne une précarisation
des micro-entrepreneurs qui pour maximiser leur profit travaillent beaucoup plus, avec des
tâches aussi beaucoup plus pénibles. L’Etat devra suivre de près ces derniers en révisant leur
statut afin d’améliorer leur pouvoir d’achat.
D’autre part, si le chômage reste élevé (car les études sont contradictoires à ce sujet),
l’Etat devra prendre des mesures afin que ces chômeurs de longue durée ne soient plus
« inactifs » mais prennent un statut plus clair aux côtés des actifs.

Les progrès technologiques sont pour certains les signes de la troisième révolution
industrielle. Un nouveau modèle économique pourrait émerger. L’économie sociale et
solidaire pourrait être un signe. Avec ce nouveau modèle économique, le travail change
aussi. Si l’Etat reste attentif face à ces changements, alors ces progrès seront synonymes
d’amélioration de la qualité du travail.

NDP :
Avec les progrès techniques, l’emploi traditionnel évolue et d’autres emplois apparaissent.
Ces changements ont un impact sur l’économie puisqu’elle redéfinit les entreprises
traditionnelles et créent des entreprises alternatives à l’économie du marché traditionnelle.
L’impact sur l’emploi est de deux ordres : les compétences du travailleur doivent
évoluer (I). Et leur statut également (II).

I) Emplois plus qualifiés

Les emplois en plein essor sont créatifs alors que les emplois ouvriers sont moins demandés.

I) A) Emploi « créatifs » en plein essor :

L’organisation des entreprises afin de rester concurrentielles a changé. Elles externalisent


leur production où la main d’œuvre coûte moins chère et conservent la recherche et
développement notamment.
D’autre part, pour progresser en termes d’intelligence artificielle, il faut recruter des
ingénieurs et des chercheurs toujours plus compétents afin de mettre au point des
algorithmes prédictifs. Les progrès dans ce domaine sont tels qu’il est difficile de prévoir les
compétences qu’on demandera au travailleur de demain. Dans ce contexte, il est important
de développer la créativité des plus jeunes.
Ces mêmes jeunes seront amenés à innover constamment.

I) B) Emplois ouvriers amenés à disparaître :

La robotisation s’est considérablement développée dans les « pays émergents » alors


que la France reste à la traîne. C’est sans doute une des causes de l’externalisation de la
production en plus de leur main d’œuvre meilleure marché. La destruction d’emploi lié à
la concurrence chinoise aurait été de 100 000 emplois entre 2001 et 2007.

Les compétences du travailleur changent, son statut aussi.


II) De nouveaux statuts émergent :

II) A) Micro-entrepenur : un statut précaire


Les plateformes numériques telles que Uber ont mis en place une nouvelle économie de
marché dans laquelle se retrouve le statut de micro-entrepreneur. Il s’agit pour les
plateformes d’utiliser une nouvelle main d’œuvre « pas chère » puisque la rémunération ne
dépend pas de la plateforme mais de l’entrepreneur lui-même. Ce type d’emplois a
fortement progressé au point de devenir un emploi bien défini, suffisamment pour délaisser
ce statut de micro-entrepreneur. Il sera intéressant de réfléchir à un nouveau statut plus sûr
pour ces emplois à cheval entre le salariat et le micro-entreprenariat.
Au-delà d’emplois au statut nouveau, c’est le travail qu’il faudra redéfinir.

II) B) Redéfinition du travail :

Il semble que l’Etat doive intervenir afin de redéfinir la notion même de travail avec
un nouveau dialogue social avec les français. La France a choisi un modèle social où le
partage est essentiel (mécanisme de redistribution). Si elle conserve cette trajectoire alors, la
destruction du travail n’est plus un enjeu si important surtout si la croissance du pays n’en
pâtit pas. Aujourd’hui, par exemple, le chômage est moins fort en Allemagne et pourtant de
nombreux allemands vivent en dessous du seuil de pauvreté.

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