M534 TP4 MCD
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1. Rôle du M.C.D.
Le modèle conceptuel de données ou MCD est à l’origine d’une démarche qui conduit très rapidement à la
définition de la structure d’une base de données : tables, champs, clés primaires, relations.
Il donne une représentation de l'ensemble des données du système d'information ou plus souvent du domaine (partie
de celui-ci), qui devront obligatoirement être mémorisées.
Par choix méthodologique, cette représentation au niveau conceptuel est établie en faisant abstraction des
aspects matériels, économiques et techniques ; en particulier, les délais d'accès à ces données et les obstacles
technologiques sont volontairement ignorés.
En dépit des concepts et du vocabulaire employés, les préoccupations au cours de la construction du modèle sont
tout à fait concrètes et tournées vers la réalisation effective des applications du projet.
Dernier point, le MCD utilise un langage graphique formel mais simple. Cette forme graphique qui doit être
respectée favorise un travail collaboratif avec les utilisateurs du fait de sa simplicité.
2. Modèle Entité-Relation
Il est le composant fondamental du MCD et il est employé également dans d'autres méthodes. Il connaît des
variations mineures d'aspect selon la version de la méthode. Le schéma-type du modèle entité-relation est présenté
ci-dessous avec son vocabulaire spécifique.
RELATION CARDINALITES
ENTITE
COMMANDES PRODUITS
0,n 0,n
numéro commande, date CONCERNER référence produit,
commande désignation, prix ht,
stock réel
quantité prévue
PROPRIETES IDENTIFIANT
3.1 la propriété
3.1.1 définition
la propriété est une donnée :
descriptive ou caractéristique d'un objet, individu ou événement,
unique dans le modèle, et par extension, dans le système d'information pris dans sa globalité,
non fractionnable : toute segmentation de la propriété produit des éléments non significatifs et sans utilité
dans le domaine.
Le champ est l'unité minimale de mémorisation et de traitement de la donnée. Si l'on prend l'exemple d’une
l'adresse postale, les champs utiles sont la rue, le lieu, le code postal, le bureau distributeur, le pays quand
ce n'est pas le numéro d'escalier et l'étage.
élémentaire ou non calculée : la propriété ne peut pas être obtenue à partir d'autres propriétés. La
reconstitution suppose la mise en oeuvre d'opérations arithmétiques ou logiques ou encore de traitement de
caractères. Seront exclues des propriétés, les données reconstituées par opération :
arithmétique : le montant TTC d'une facture est calculé si l'on dispose par ailleurs des
bases H.T. et des taux de TVA,
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3.2 l'entité
3.2.1 définition
De nombreuses définitions sont proposées. Mieux vaut s'en tenir à une définition large. Par exemple, on peut
dire qu'une entité est un ensemble d'objets, d'individus présentant les mêmes types de caractéristiques et sont
ou des objets ou des individus :
abstraits ou concrets
identifiables, distincts les uns des autres et "utiles", c'est-à-dire ayant une signification pour le
domaine
qui sont perçus autant à l'intérieur du domaine que dans son environnement. Exemples :
entité clients, entité salariés, entité factures de vente, entité taux de tva, entité dates...
L'entité reçoit un nom qui la distingue des autres entités du modèle et par extension de celles du
système d'information : nom ou expression nominale, au singulier (règle initiale de Merise) ou au pluriel plus
naturellement.
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une propriété pour un exemplaire quelconque de l'entité possède une valeur unique.
Exemples :
une même propriété ne peut figurer dans plusieurs entités (ou relations), car, elle est unique. Il est
indispensable de distinguer les noms des propriétés par une expression supplémentaire : nom du client
nom du vendeur.
CLIENTS VENDEURS
numéro client, nom, SUIVRE code vendeur, nom, adresse
adresse
modèle correct :
CLIENTS VENDEURS
numéro client, nom SUIVRE code vendeur, nom
client, adresse client vendeur, adresse vendeur
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3.3 la relation
la relation exprime la reconnaissance de liens entre individus ou objets de différentes entités. Elle traduit un
état de dépendance ou un événement survenu entre ces individus. Elle exprime également le rôle que joue une
entité dans le modèle : très schématiquement, un tiers lié à une facture de vente joue le rôle de client ; s'il
possède un lien avec une commande d'achat, il tient le rôle d'un fournisseur.
Le nom de la relation, unique dans le système d'information est un verbe ou une expression verbale (à l'infinitif
ou au présent de l'indicatif).
Les noms de relations posent difficulté. D'une part, il n'est pas toujours aisé de traduire d'un simple verbe, les
multiples sens du lien. D'autre part, de nombreuses relations montrent un lien d'appartenance. Etant donnée que
le nombre de synonymes du verbe appartenir est limité : avoir, posséder, dépendre, concerner..., le concepteur
est vite à court de ressources.
En réponse, il faut admettre que la priorité est de satisfaire la distinction entre relations, la signification du lien
devient secondaire.
COMMANDES PRODUITS
numéro commande, CONCERNER référence produit,
date commande désignation, prix ht
25, B
ref B
n° 26 26, C
ref C
identifiants des
relations
la relation ne comporte pas d'identifiant, à la différence de l'entité. Pour assurer la distinction entre les
différents liens formant une relation, on associe les identifiants des entités reliées.
Une relation peut porter des propriétés descriptives, dans les mêmes termes qu'une entité. Cependant, ces
propriétés n'interviennent jamais dans l'identification des relations.
exemple d’un modèle douteux : la propriété n° commande ne peut jouer le rôle d'un identifiant des
commandes. Le modèle ne peut pas distinguer les différentes commandes des clients.
CLIENTS ARTICLES
COMMANDER
numéro client, nom, référence article, désignation
adresse
n° commande,
quantité
commandée
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PARTICULIERS LOGEMENTS
0,n
FINANCER 0,n
0,n
solution :
cette représentation a le mérite de FINANCER
conserver le même sens en donnant plus
de souplesse.
0,n
ETS FINANCIERS
les cardinalités expriment le nombre de fois où une occurrence d'une entité peut être concernée par une
relation.
Les cardinalités s'expriment en 2 valeurs : le nombre minimal et le nombre maximal de fois où l'occurrence
d'entité peut participer à la relation.
minimum : 2 cas typiques 0 ou 1
0 = l'occurrence d'entité peut exister sans participer à la relation
1 = l'occurrence pour exister participe nécessairement à la relation ; elle a obligatoirement un lien avec
une occurrence d'une autre entité
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les cardinalités sont établies depuis l'entité par rapport à la relation. Prenant exemple d'une occurrence
quelconque de l'entité, il est facile de les déterminer, mini et maxi, en s'appuyant sur les règles de gestion
établies pour le domaine.
VILLES DEPARTEMENTS
1,1 0,n
n° ville, nom ville CIF code département
nom département
VILLES DEPARTEMENTS
Risque d’ambiguïté 1,1 0,n
par 2 relations de n° ville, nom ville situer code département
type CIF. Solution : nom département
maintien des noms
des relations.
0,1 1,1
êtresituer
chef-lieu
1
on peut penser que les cardinalités les plus courantes sont les couples, 0,1 0,n 1,1 et 1,n. Sur le terrain, la cardinalité 1,n
présente peu d'intérêt pratique. Plutôt que d'ergoter sur le choix de 0,n ou de 1,n, retenez directement 0,n beaucoup plus réaliste.
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nom département
le numéro de composant peut être un nombre de 1 à
n. Dans ce cas de figure, l'identifiant du composant à
l'avantage d'être très significatif de sa destination.
mais, avec cet exemple, on perçoit les limites de ce
dispositif : un composant ne pourra entrer dans la
fabrication que d'un seul produit fini.
Exemples :
société-mère 0,n
SOCIETE
participer
taux
filiale 0,n
Un dispositif remarquable pour mémoriser des
participations complexes.
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6. Types et sous-types
les sous-types permettent de respecter le principe d’unité évoqué précédemment : un individu décrit dans une
seule entité (tiers = client ou fournisseur).
toutefois, on rappelle que par règle, chaque propriété a une signification pour chacune des occurrences de
l’entité. Or, les caractéristiques des individus réunis dans l’entité peuvent être très différentes.
la représentation TYPE / SOUS-TYPES décompose l’entité en une entité principale et des « modules »
spécialisés.
Exemple :
Dans une société d’assurance, les assurés sont soit des particuliers, soit des
entreprises. S’ils présentent des caractéristiques communes, d’autres sont
spécifiques.
ASSURES ASSURES
PARTICULIERS ENTREPRISES
n° assuré particulier, n° assuré entreprise,
nom particulier, nom entreprise, FORME INITIALE :
adresse particulier, adresse entreprise 2 entités en raison de plusieurs
code postal particulier code postal entreprise propriétés spécifiques.
ville particulier ville entreprise
profession, N° SIREN,
classe d’âge forme juridique
ASSURES
SOLUTION TYPES / SOUS-TYPES :
Les propriétés communes sont décrites n° assuré
dans le type (dont l’identifiant). nom assuré
adresse assuré
TYPE
Les propriétés spécifiques sont code postal assuré
énoncées dans les sous-types. Le sous-
type ne comporte pas d’identifiant.
profession, N° SIREN,
classe d’âge SOUS-TYPES forme juridique
exemples d’application :
o dans un magasin d’électroménager, les « produits blancs » sont les réfrigérateurs, les
congélateurs, les machines à laver, les sèche-linge, les lave-vaisselle. Ils comportent tous un
identifiant, un type, une marque, une puissance électrique, une catégorie d’énergie. Mais les
réfrigérateurs et les congélateurs ont un volume en litres, les réfrigérateurs deux portes ont 2
volumes, les machines à laver une capacité en kilos et une vitesse d’essorage, les lave-vaisselle
un nombre de couverts…
o dans une université, une personne peut être :
un étudiant inscrit dans un ou plusieurs diplômes
un enseignant assurant des cours dans des matières
un membre du personnel administratif
certains membres du personnel administratif peuvent suivre un diplôme à des fins de
e
formation professionnelle ou donner des enseignements. Certains étudiants (3 cycle,
doctorants) peuvent assurer des cours.
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7.1 mise en évidence des entités et des relations sur le graphe des DF
les entités forment les « rameaux terminaux » des arborescences du graphe des DF.
nom client
n° client
adresse client
référence article
quantité commandée
CIF désignation
taux de remise
unité livraison
n° commande
prix unitaire H.T.
RELATION 0,N-0,N
mode livraison
avec propriétés
date commande
mode règlement
les dépendances :
o directes entre identifiants ; elles correspondent à des CIF (cardinalités 1,1 sur une des branches)
o multiples entre identifiants ; il s’agit de relations porteuses de propriétés.
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8. OPTIMISATION DU MCD
cette étape d’optimisation correspond au niveau organisationnel souvent ignoré en pratique (MOD Modèle
organisationnel de données).
elle rassemble des activités qui corrigent certains excès entraînés par les règles d'abstraction du niveau
conceptuel.
afin de conserver entier l’intérêt du niveau conceptuel et par souci d’une démarche systématique, il n’est pas
recommandé de les anticiper dans le MCD.
mcd initial
PRODUIT DATE
code produit, désignation 0,n 0,n date
produit
livrer
quantité livrée
0,n 0,n
DEPOT CAMION
numéro dépôt, nom dépôt code camion, tonnage,
marque camion
La création d’une entité technique livraison apporte une simplification instantanée et accroît la précision des relations.
Dans la majorité des cas, la simplification d’une relation complexe passe par la création d’une entité en
remplacement.
mcd simplifié
PRODUIT comporter LIVRAISON
0,n 1,n
code produit, désignation quantité livrée numéro livraison, date
produit livraison
1,1
1 ,1
0,n
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le pointage de chaque donnée calculée du dictionnaire rapportée aux propriétés dont elle dépend permet de
sélectionner celles dont la reconstitution est rendue impossible à terme. La solution réside dans la réintégration
de la donnée calculée dans la relation ou dans l’entité la mieux adaptée.
Schéma
Schémacorrigé
corrigé
VENDEURS
1,1 Dans le schéma initial, la mutation d’un
SECTEURS 0,n code vendeur vendeur à un autre secteur modifie les
identité vendeur… réalisations de son secteur d’origine et
code secteur
celles du secteur d’arrivée : ses
libellé secteur… commandes le suivent.
0,n
Le second schéma, a priori redondant,
0,n corrige ce défaut.
1,1
1,1 COMMANDES
numéro commande
date commande…
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ANNEXE
Le cycle d’abstraction
Dans l’histoire de Merise, plusieurs concepts ont suscité des réactions étonnées ou mitigées… Celui du cycle
d’abstraction en a fait partie. Pourtant, avec le recul, le principe est bien basique, même s’il n’est pas toujours simple
de s’y conformer.
1) la définition et la mise en œuvre du projet sont indissociables de l’existant, lequel est une référence en matière
d’objectifs et de besoins à satisfaire
2) dans l’étude de l’existant, il faut mettre en évidence les finalités en faisant « abstraction » des choix matériels et
d’organisation qui ont été faits auparavant
la courbe du soleil
besoins
niveaux nouveaux
d'analyse
conceptuel :
finalités
organisationnel :
méthodes
physique :
moyens, personnes
Trois niveaux d’analyse, surtout pour le projet, avec des modèles associés, autant pour les traitements que pour les
données : modèle conceptuel de données, modèle logique de données, modèle physique de données, modèle
conceptuel de traitement, modèle organisationnel de traitement, modèle opérationnel des traitements. D’où ce
schéma simplificateur de la courbe du soleil illustrant la démarche d’analyse.
Intéressants au plan intellectuel, ces modèles ne sont pas toujours performants, en raison du temps nécessaire à les
constituer ; les praticiens ont fait le tri ! En conservant les modèles de données, convaincants et en rejetant le plus
souvent ceux des traitements.
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