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0424 Cours Pcime Tos 1

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COURS PCIME TOS 1

PCIME : La prise en charge intégrée des maladies de l’enfant.

PLAN :
A. GENERALITES
B. LES OBJECTIFS DE LA PCIME
C. LES DIFFERENTS PARTIES DE LA PCIME
I. Partie I : La prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME).
II. Partie II : Évaluer et classer l’enfant malade âgé de 2 mois à 5 ans.
III. Partie III: Évaluer et classer le nourrisson malade âgé de 1 semaine à 2 mois.
IV. Partie IV : Déterminer le traitement.
V. Partie V : Traiter l’enfant ou le nourrisson malade.
VI. Partie VI : Communiquer et conseiller.
VII. Partie VII : Assurer les soins de suivi.

Cours de PCIME 2024 présenté par Mr FONDOP DANIEL IS/SSR


COURS PCIME TOS 1

Table des matières


A-GENERALITES ....................................................................................................................................... 3
B- LES OBJECTIFS DE LA PCIME ................................................................................................................ 4
Les signes généraux de danger............................................................................................................ 7
La toux ou les difficultés respiratoires ................................................................................................ 8
ÉCOUTER SI L’ENFANT A UN STRIDOR ................................................................................................. 9
LA PNEUMONIE GRAVE OU MALADIE TRÈS GRAVE ............................................................................ 9
LA PNEUMONIE ................................................................................................................................... 9
Quels sont les types de diarrhée ? ................................................................................................ 10
Comment évaluer l’état d’un enfant qui a la diarrhée .................................................................. 10
Autres : Evaluer et classer l’enfant malade âgé de 2 mois à 5 ans ....................................................... 12
: TABLEAU DE CLASSIFICATION POUR LA TOUX ET LES DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES .......................... 12
TABLEAU DE LA CLASSIFICATION DE LA DÉSHYDRATATION.............................................................. 12
Partie VII : Assurer les soins de suivi. .................................................................................................... 16
GLOSSAIRE ............................................................................................................................................. 16
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................................... 18

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A-GENERALITES
On estime que depuis les années 1970, le nombre annuel de décès d’enfants de moins de 5 ans a
diminué de près d’un tiers. Mais cette réduction n’est pas du tout uniforme et, dans certains
pays, le taux de mortalité infantile augmente actuellement. En 1998, le taux de mortalité
infantile dépassait encore 100 par 1000 naissances d’enfants vivants dans plus de 50 pays. Au
total, plus de 10 millions d’enfants meurent chaque année dans les pays en développement
avant leur cinquième anniversaire. Sept sur dix de ces décès sont provoqués par des infections
respiratoires aiguës (surtout la pneumonie), la diarrhée, la rougeole, le paludisme ou la
malnutrition—ou, souvent, par une combinaison de ces affections (figure 1) (Paludisme* 7%
Rougeole* 8% ,Diarrhée* 15%, Pneumonie* 19% , Autres 28% ,Périnatales 20% , VIH/Sida 3%,
Malnutrition* 54% .

FIGURE . CAUSES DE DÉCÈS DE 10,5 MILLIONS D’ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS DANS TOUS LES
PAYS EN DÉVELOPPEMENT EN 1999

FIGURE 1
8%
7%
54% 15%

19%

20% 28%

3%

PALUDISME ROUGEOLE DIARRHEE PNEUMONIE


AUTRES PERINATALES VIH/SIDA MALNUTRITION

Selon des projections fondées sur une analyse effectuée en 1996 sous le titre The Global Burden of
Disease (La charge de morbidité mondiale), ces affections demeureront les principales causes de
mortalité infantile jusqu’en 2020, à moins d’une intensification considérable des efforts déployés
pour les éliminer. Chaque jour, des millions de parents amènent à l’hôpital, au dispensaire ou à un
centre de santé de premier niveau leur enfant souffrant d’une maladie potentiellement mortelle.
Dans certains pays, les cinq affections énumérées ci-contre sont à l’origine de trois cas de maladies
infantiles sur quatre. La plupart des enfants malades présentent des signes et symptômes de plus
d’une d’entre elles, ce qui rend difficile, voire impossible un seul diagnostic. Le traitement est
souvent compliqué parce qu’il doit combiner des thérapies pour plusieurs affections. Les études
révèlent que, dans de nombreux cas, la ou les maladies de l’enfant ne sont pas évaluées et traitées
correctement et les parents ne reçoivent pas de conseils appropriés.

La combinaison des différents signes constatés lors de l’examen de l’enfant malade conduit à une
classification dans une ou plusieurs catégories, plutôt qu’à un diagnostic. La classification de la PCIME
permet à l’agent de santé de déterminer s’il faut transférer l’enfant d’urgence dans un autre
établissement de santé, s’il peut être traité au centre de premier niveau (par exemple, avec un

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antibiotique par voie orale, un antipaludéen, des sels de réhydratation orale, etc.) ou si l’enfant peut
être soigné sans danger à domicile.

B- LES OBJECTIFS DE LA PCIME


La PCIME a trois objectifs :
■ L’amélioration des compétences du personnel de santé grâce à des directives de prise
en charge intégrée des maladies de l’enfant adaptées aux circonstances locales et grâce à
des activités qui en encouragent l’application
■ L’amélioration du système de santé pour assurer la prise en charge efficace des
maladies de l’enfant
■ L’amélioration des pratiques familiales et communautaires.

C. LES DIFFERENTS PARTIES DE LA PCIME


I. Partie I : La prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME).
a) La méthode de prise en charge des cas de maladie
La prise en charge intégrée s’effectue par la détection des affections fondée sur l’observation de
signes cliniques simples et par un traitement empirique. Elle comporte l’utilisation d’un nombre de
signes cliniques aussi limité que possible. Définis sur la base des avis d’experts et des résultats de
recherches. Les traitements sont déterminés selon une classification des cas plutôt que selon un
diagnostic précis. Ils sont prévus pour les maladies les plus probables inclues dans chaque catégorie.

La PCIME peut être réalisée par des médecins, des infirmiers et d’autres agents de santé qui soignent
des nourrissons et des enfants malades âgés de 1 semaine à 5 ans. Elle est conçue pour les
établissements de premier niveau, tels que les dispensaires, les centres de soins et les divisions
ambulatoires des hôpitaux.

Les directives pour la PCIME décrivent la manière d’examiner et de soigner un enfant amené à une
consultation parce qu’il est malade ou pour une consultation de suivi destinée à vérifier l’évolution
de son état. Elles indiquent comment rechercher systématiquement chez l’enfant les signes généraux
de danger (ou la possibilité d’infection bactérienne chez le nourrisson), les maladies courantes, la
malnutrition et l’anémie, et d’autres problèmes. En plus du traitement, les directives énumèrent les
mesures cruciales à prendre pour prévenir les affections.

Pour effectuer la prise en charge complète des maladies de l’enfant, il faut accomplir les tâches
suivantes:

■ évaluer l’état de l’enfant, en recherchant d’abord les signes de danger (ou la possibilité d’infection
bactérienne chez le nourrisson), posant des questions sur ses maladies précédentes, examinant
l’enfant et vérifiant son état nutritionnel et son état vaccinal, et contrôlant si l’enfant a d’autres
problèmes de santé

■ classer la ou les maladies de l’enfant en employant un système de tri selon un code de couleurs; de
nombreux enfants souffrant de plus d’une affection, il faut classer chacune d’elles, selon qu’elle
exige:

— un traitement pré-transfert et une hospitalisation d’urgence (rose) ou

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— un traitement médical spécifique et des conseils (jaune) ou

— des conseils simples sur les soins à donner à domicile (vert)

■ déterminer les traitements, après avoir classé toutes les affections; si un enfant doit être
hospitalisé d’urgence, il faut lui prodiguer le traitement indispensable avant le transfert; si un enfant
a besoin d’un traitement à domicile, il faut établir un plan général de soins et lui donner la première
dose de médicament au dispensaire; vacciner l’enfant, si nécessaire.

b) Le choix des tableaux appropriés de prise en charge


La prise en charge intégrée des maladies de l’enfant est présentée sous forme d’un ensemble de
tableaux qui énumèrent les étapes successives à franchir et indiquent comment le faire. Ces tableaux
ont également été publiés en tant que fascicule dans le but d’aider l’agent de santé à procéder à la
prise en charge. Le fascicule contient trois groupes de tableaux pour la prise en charge de l’enfant
malade âgé de 2 mois à 5 ans et un groupe de tableaux séparé pour la prise en charge du nourrisson
malade âgé de 1 semaine à 2 mois.

La plupart des centres de santé ont une technique d’enregistrement des enfants qui précise si ces
derniers sont venus parce qu’ils sont malades ou pour une autre raison, telle que la consultation d’un
enfant bien portant, une vaccination ou une blessure. Quand une mère amène son enfant parce que
celui-ci est malade (mais pas parce qu’il a subi un traumatisme) et quand c’est à vous de les recevoir,
vous devez connaître l’âge de l’enfant pour pouvoir choisir les tableaux appropriés de la PCIME et
commencer l’évaluation.

Le nom et l’âge de l’enfant, ainsi que d’autres renseignements, comme l’adresse, sont peut être déjà
inscrits sur une fiche, si la technique d’enregistrement des patients pratiquée par le dispensaire le
prévoit. Sinon, vous pouvez, tout d’abord, demander le nom et l’âge de l’enfant.

Placez l’enfant dans la classe d’âge qui convient:

— 1 semaine à 2 mois, ou

— 2 mois à 5 ans.

“À cinq ans” signifie que l’enfant n’a pas encore eu son cinquième anniversaire. Ainsi, cette classe
d’âge inclut l’enfant qui a 4 ans et 11 mois, mais non pas l’enfant qui a déjà 5 ans. L’enfant qui a 2
mois appartient à la classe d’âge de 2 mois à 5 ans, non pas à la classe de 1 semaine à 2 mois.

La marche à suivre pour la prise en charge de l’enfant malade âgé de 2 mois à 5 ans est décrite dans
trois groupes de tableaux intitulés:

■ Évaluer et classer l’enfant malade

■ Traiter l’enfant

■ Conseiller la mère

Si l’enfant n’a pas encore 2 mois, il est considéré comme un nourrisson. La prise en charge du
nourrisson âgé de 1 semaine à 2 mois diffère quelque peu de la prise en charge des nourrissons âgés
de 2 mois et plus et de celle des jeunes enfants. Elle est décrite dans un autre groupe de tableaux qui
porte le titre:

Évaluer, classer et traiter le nourrisson malade âgé de 1 semaine à 2 mois.

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C) L’utilisation des tableaux et des fiches de prise en charge


La PCIME comprend des tableaux et des fiches destinés à guider l’agent de santé dans
l’accomplissement des tâches suivantes:

■ L’évaluation de l’état de l’enfant ou du nourrisson malade

■ La classification de la maladie

■ La détermination du traitement

■ Le traitement de l’enfant ou du nourrisson

■ Les conseils adressés à la mère

■ Les soins de suivi.

Ces tâches successives sont les mêmes pour tous les enfants malades âgés de 1 semaine à 5
ans. Cependant les signes, la classification, les traitements et les conseils étant différents selon qu’il
s’agit d’un nourrisson ou d’un jeune enfant, il faut obligatoirement commencer par choisir
l’ensemble de tableaux de prise en charge approprié . Nous décrivons brièvement ci-dessous les
tableaux, diagrammes et fiches élaborés pour l’enfant malade âgé de 2 mois à 5 ans.

II. Partie II : Évaluer et classer l’enfant malade âgé de 2 mois à 5 ans.


Une mère ou une autre personne qui s’occupe de l’enfant amène celui-ci au dispensaire parce qu’il
présente un problème ou un symptôme particulier. Si l’agent de santé se borne à évaluer chez
l’enfant ce problème ou ce symptôme, il risque de ne pas déceler d’autres signes de maladie.
L’enfant souffre peut-être de pneumonie, de diarrhée, de paludisme, de rougeole ou de malnutrition.
Si elles ne sont pas traitées, ces maladies peuvent causer la mort du jeune enfant ou le rendre
invalide.

Le tableau, intitulé “Évaluer et classer l’enfant malade âgé de 2 mois à 5 ans” indique comment
examiner et classer l’enfant malade en analysant tous les signes de maladie. Puis il aide à déterminer
les traitements appropriés pour chaque maladie. Conformément au tableau, demandez à la mère
quel est le problème de l’enfant et recherchez tous les signes généraux de danger que l’enfant
présente. Ensuite, renseignez-vous sur les quatre symptômes principaux: la toux ou les difficultés
respiratoires, la diarrhée, la fièvre et l’affection de l’oreille.

Un enfant qui présente un ou plusieurs des principaux symptômes peut avoir une maladie grave.
Quand vous constatez un symptôme important, posez des questions supplémentaires pour pouvoir
classer la maladie et déterminer le ou les traitements appropriés. Vérifier si l’enfant est malnutri ou
anémique. Contrôlez également son état vaccinal et évaluez les autres problèmes mentionnés par la
mère. Les chapitres suivants décrivent ces actes.

Quand un enfant est amené au dispensaire :

Le tableau d’évaluation et de classification de l’enfant malade indique la marche à suivre quand une
mère amène son enfant au dispensaire parce qu’il est malade. Il ne faut pas utiliser ce tableau pour
l’enfant en bonne santé amené pour une vaccination ou l’enfant blessé ou brûlé. Dans la plupart des
dispensaires, quand un malade arrive, le personnel se renseigne sur le motif de la consultation. Il
pèse l’enfant et prend sa température, puis inscrit les données sur la fiche du patient, sur un autre
document ou sur une petite feuille de papier. Ensuite, un agent de santé reçoit l’enfant et sa mère.

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Le tableau d’évaluation et de classification montre, sous forme de résumé, comment évaluer l’état
de l’enfant, classer ses maladies et déterminer les traitements. La colonne de gauche intitulée
“évaluation” indique comment connaître l’anamnèse et effectuer l’examen physique. Selon les
instructions qui s’y trouvent, il faut d’abord demander à la mère quels sont les problèmes de l’enfant

Quand vous recevez la mère de l’enfant malade ou la personne qui s’occupe de lui, il faut:

▼ SALUER LA MÈRE SELON LA COUTUME ET DEMANDER COMMENT VA SON ENFANT.

▼ VÉRIFIER SI LE POIDS ET LA TEMPÉRATURE DE L’ENFANT ONT ÉTÉ NOTÉS Contrôlez si l’enfant a été
pesé, si sa température a été prise et si les données sont inscrites. Dans la négative, pesez l’enfant et
prenez sa température plus tard, au moment de l’examen des principaux symptômes de l’enfant.
Évitez de déshabiller l’enfant ou de le perturber au commencement de la consultation.

▼ DEMANDER À LA MÈRE QUELS SONT LES PROBLÈMES DE L’ENFANT Cette question est importante,
car elle permet d’engager un dialogue avec la mère d’une manière qui la rassure et lui inspire le
sentiment que son enfant sera bien soigné. Dans une phase ultérieure de la consultation, vous devrez
enseigner à la mère à donner des soins à son enfant malade à domicile. Il est donc important de
pouvoir bien communiquer avec la mère dès le début. A cette fin, il faut:

— Écouter attentivement ce que la mère vous dit; cela lui montre que vous prenez ses
préoccupations au sérieux

— Utiliser un vocabulaire que la mère comprend; si elle ne comprend pas les questions que vous lui
posez, elle ne peut pas fournir les informations nécessaires pour que vous puissiez évaluer et classer
correctement l’enfant

— Laisser à la mère le temps de répondre aux questions, car elle doit peut-être réfléchir avant
d’affirmer que le signe que vous mentionnez est présent

— Poser des questions supplémentaires quand la mère ne sait pas exactement que répondre; quand
elle n’est pas certaine de la présence d’un symptôme ou d’un signe clinique, posez des questions
supplémentaires pour l’aider à fournir des réponses claires.

VÉRIFIER S’IL S’AGIT DE LA PREMIÈRE CONSULTATION OU D’UNE CONSULTATION DE SUIVI POUR


CETTE MALADIE Si l’enfant n’a pas été amené antérieurement au dispensaire pour cet épisode de
maladie, il s’agit de la première consultation. Si une consultation a eu lieu quelques jours plus tôt
pour cette maladie, il s’agit d’une consultation de suivi. La consultation de suivi n’a pas le même but
que la première consultation. Pendant la consultation de suivi, vous examinez l’enfant pour voir si le
traitement prescrit lors de la première consultation a été efficace. Si, après quelques jours, l’état de
l’enfant ne s’est pas amélioré ou s’il s’est aggravé, il faut transférer l’enfant dans un hôpital ou
changer de traitement. La façon de savoir s’il s’agit de la première consultation ou d’une consultation
de suivi dépend de la manière dont le centre de santé enregistre les patients et note les motifs de
leur venue. Certains dispensaires donnent à la mère une carte sur laquelle figure la date de la
consultation suivante. Dans d’autres dispensaires, l’agent de santé écrit l’indication nécessaire sur la
fiche du patient. Ou, quand la mère se présente avec l’enfant, elle informe la réception de la raison
de la consultation.

Les signes généraux de danger


L’enfant qui présente un signe général de danger a un grave problème. Il a presque toujours besoin
d’être hospitalisé d’urgence. Pour le sauver, il faut peut-être lui donner un traitement -tel que

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l’injection d’antibiotiques ou l’apport d’oxygène—qu’il ne peut pas recevoir dans un établissement


de santé de premier niveau. Achevez l’évaluation immédiatement.

Lors de la recherche de signes généraux de danger:

▼ DEMANDER:L’ENFANT EST-IL CAPABLE DE BOIRE OU DE TÉTER ?

▼ DEMANDER: L’ENFANT VOMIT-IL TOUT CE QU’IL AVALE ?

▼ DEMANDER: L’ENFANT A-T-IL DES CONVULSIONS ?

▼ OBSERVER SI L’ENFANT EST LÉTHARGIQUE OU INCONSCIENT

1er CAS:

Fatima a 18 mois. Elle pèse 11,5 kg. Sa température est de 37,5 °C. À la question de l’agent de santé :
“Quels sont les problèmes de l’enfant ?”, la mère répond: “Fatima tousse depuis 6 jours et elle a de la
peine à respirer.” C’est la première consultation pour cette maladie. L’agent de santé recherche les
signes généraux de danger chez Fatima. La mère dit que Fatima peut boire et qu’elle n’a pas vomi.
Elle n’a pas eu de convulsions pendant cette maladie. L’agent de santé demande : “Fatima semble-t-
elle anormalement somnolente ?” La mère répond: “Oui”. L’agent de santé bat des mains. Il prie la
mère de secouer l’enfant. Fatima ouvre les yeux, mais ne regarde pas autour d’elle. L’agent de santé
parle à Fatima, mais celle-ci ne regarde pas son visage. Elle a un regard fixe et vide et ne paraît pas
remarquer ce qui se passe autour d’elle.

IL FAUT SOIGNER D’URGENCE L’ENFANT QUI PRÉSENTE UN SIGNE GÉNÉRAL DE DANGER, ACHEVER
L’ÉVALUATION IMMÉDIATEMENT. L’ENFANT EST GRAVEMENT MALADE. IL FAUT LE TRAITER SANS
RETARD.

La toux ou les difficultés respiratoires


L’infection peut toucher n’importe quelle partie des voies respiratoires: le nez, la gorge, le larynx, la
trachée, les bronches et les poumons. L’enfant qui tousse ou respire difficilement, souffre peut-être
de pneumonie ou d’une autre grave maladie respiratoire. La pneumonie est une infection des
poumons causée soit par des bactéries, soit par des virus. Dans les pays en développement, la
pneumonie est souvent due à des bactéries dont les plus communes sont le Streptococcus
pneumoniae et l’Hémophilus influenzae. Les enfants atteints d’une pneumonie bactérienne peuvent
mourir d’hypoxie (manque d’oxygène) ou de septicémie (infection généralisée)

Mais les enfants amenés au dispensaire ont souvent des infections respiratoires moins graves. La
plupart des enfants qui toussent ou respirent avec peine n’ont qu’une infection bénigne. Par
exemple, l’enfant qui a un rhume peut tousser parce que les sécrétions nasales coulent au fond de sa
gorge. Ou l’enfant peut souffrir d’une infection virale des bronches appelée “bronchite”. Ces enfants
ne sont pas gravement malades. Ils n’ont pas besoin de traitement aux antibiotiques. Leur famille
peut les soigner à domicile.

Vous devez repérer les quelques enfants très malades qui toussent ou respirent difficilement et ont
besoin d’un traitement aux antibiotiques. Heureusement, il est possible de déceler presque tous les
cas de pneumonie par l’observation des deux signes cliniques suivants: la respiration rapide et le
tirage sous-costal.

Quand un enfant contracte une pneumonie, ses poumons se durcissent. L’une des réactions du corps
à la rigidité des poumons et à l’hypoxie (manque d’oxygène) est la respiration rapide. Plus la

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pneumonie s’aggrave, plus le poumon ne perd sa souplesse. Il peut en résulter un tirage sous-
costal. Le tirage sous-costal est le signe d’une pneumonie grave.

Comment évaluer l’enfant qui tousse ou à des difficultés respiratoires ?

▼ DEMANDER: L’ENFANT TOUSSE-T-IL OU A-T-IL DES DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES ?

▼ DEMANDER: DEPUIS COMBIEN DE TEMPS ?

▼ COMPTER LES RESPIRATIONS PAR MINUTE

ÉCOUTER SI L’ENFANT A UN STRIDOR


Le stridor est un bruit aigu fait par l’enfant à l’inspiration. Il se produit quand le larynx, la trachée ou
l’épiglotte sont enflés, ce que l’on appelle souvent une “laryngite suffocante” (croup). Cette
tuméfaction gêne l’amenée d’air vers les poumons. Elle peut menacer la vie de l’enfant quand elle
obstrue les voies respiratoires. Le stridor chez l’enfant calme révèle une affection dangereuse.
Observez l’enfant quand il aspire. Placez votre oreille près de la bouche de l’enfant, car il est parfois
difficile d’entendre le stridor. Quelquefois l’enfant émet un bruit avec le nez, quand celui-ci est
bouché. Mouchez-le et écoutez à nouveau. L’enfant qui n’est pas très malade peut avoir un stridor,
mais seulement quand il pleure ou est agité.

Il faut absolument vérifier si l’enfant a un stridor quand il est calme. Parfois l’enfant émet un
sifflement quand il expire. Ce n’est pas un stridor.

LA PNEUMONIE GRAVE OU MALADIE TRÈS GRAVE


L’enfant qui a la toux ou des difficultés respiratoires et qui présente l’un quelconque des signes
suivants—tout signe général de danger, un tirage sous-costal ou un stridor quand il est calme—est
classé comme ayant une pneumonie grave ou maladie très grave. L’enfant qui a un tirage sous-costal
souffre, en général, d’une pneumonie grave. Il peut aussi avoir une autre infection aiguë grave des
voies respiratoires inférieures telle que la bronchite, la coqueluche ou l’asthme. Le tirage sous-costal
apparaît quand les poumons se durcissent.

LA PNEUMONIE L’enfant qui tousse ou respire difficilement et qui respire rapidement, mais ne
présente pas de signe général de danger, ni de tirage sous-costal ni de stridor quand il est calme est
classé comme ayant une pneumonie. L’enfant atteint d’une pneumonie a besoin d’être traité avec un
antibiotique approprié

PAS DE PNEUMONIE: TOUX OU RHUME L’enfant qui tousse ou respire difficilement, mais ne
présente pas de signe général de danger, ni de tirage sous-costal, ni de stridor quand il est calme et
ne respire pas rapidement est classé dans la catégorie: pas de pneumonie: toux ou rhume. Toutefois,
l’enfant qui a une toux chronique (toux durant plus de 30 jours) a peut-être la tuberculose, de
l’asthme, la coqueluche ou une autre affection. Il faut hospitaliser l’enfant qui a une toux chronique.

1er CAS:

Fatima a 18 mois. Elle pèse 11,5 kg. Sa température est de 37,5 °C. À la question de l’agent de santé :
“Quels sont les problèmes de l’enfant ?”, la mère répond: “Fatima tousse depuis 6 jours et elle a de la
peine à respirer”. C’est la première consultation pour cette maladie. L’agent de santé recherche les
signes généraux de danger chez Fatima. La mère dit que Fatima peut boire et qu’elle n’a pas vomi.
Elle n’a pas eu de convulsions pendant cette maladie. L’agent de santé demande : “Fatima semble-t-
elle anormalement somnolente ?” La mère répond: “Oui”. L’agent de santé bat des mains. Il prie la
mère de secouer l’enfant. Fatima ouvre les yeux, mais ne regarde pas autour d’elle. L’agent de santé

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parle à Fatima, mais celle-ci ne regarde pas son visage. Elle a un regard fixe et vide et ne paraît pas
remarquer ce qui se passe autour d’elle. L’agent de santé prie la mère de lever la chemise de
l’enfant. Puis il compte le nombre de respirations de Fatima par minute. Il en compte 41. Il n’observe
pas de tirage sous-costal et n’entend pas de stridor.

La diarrhée

La diarrhée survient quand les selles contiennent plus d’eau que normalement. On l’appelle aussi
“courante” ou “colique”. Elle est fréquente chez les enfants, surtout quand ils ont entre 6 mois et 2
ans. Chez les bébés de moins de 6 mois, elle est plus fréquente s’ils boivent du lait de vache ou du lait
maternisé. L’émission de selles normales plusieurs fois par jour n’est pas la diarrhée. Le nombre de
selles émises normalement par jour varie selon l’alimentation et l’âge de l’enfant.

Dans maintes régions, on définit la diarrhée comme l’émission de selles liquides ou pâteuses trois
fois ou plus par période de 24 heures. En général, la mère sait quand son enfant a la diarrhée. Elle
explique peut-être que celui-ci a des selles liquides ou pâteuses ou elle utilise un mot local pour
désigner la diarrhée. Les bébés nourris exclusivement au sein ont souvent des selles molles, mais il ne
s’agit pas de diarrhée. La mère du nourrisson qu’elle allaite reconnaît la diarrhée parce que la
consistance ou la fréquence des selles ne sont pas normales.

Quels sont les types de diarrhée ?


La plupart des diarrhées qui provoquent la déshydratation sont liquides ou pâteuses. Le choléra est
l’une des maladies qui causent la diarrhée. Mais seul un petit nombre de toutes les diarrhées liquides
ou pâteuses résultent du choléra.

Si un épisode de diarrhée dure pendant moins de 14 jours, la diarrhée est aiguë. La diarrhée liquide
aiguë entraîne la déshydratation et est un facteur de malnutrition. La mort d’un enfant qui souffre
d’une diarrhée aiguë est due, en général, à la déshydratation.

Si la diarrhée dure pendant 14 jours ou plus, c’est une diarrhée persistante. Jusqu’à 20% des
épisodes de diarrhée deviennent persistants. La diarrhée persistante conduit souvent à des
problèmes nutritionnels qui figurent parmi les raisons du décès des enfants diarrhéiques. Quand il y a
du sang dans les selles d’une personne qui a la diarrhée—avec ou sans mucosité—il s’agit d’une
dysenterie. La cause la plus usuelle de la dysenterie est la bactérie Shigella. Chez les jeunes enfants,
la dysenterie est rarement causée par des amibes. Un enfant peut avoir à la fois une diarrhée liquide
et la dysenterie.

Comment évaluer l’état d’un enfant qui a la diarrhée


Il faut poser pour chaque enfant des questions concernant la diarrhée.

▼ DEMANDER: L’ENFANT A-T-IL LA DIARRHÉE ?

▼ DEMANDER: DEPUIS COMBIEN DE TEMPS ? Une diarrhée qui dure depuis 14 jours ou plus est une
diarrhée persistante. Donnez à la mère le temps de répondre à la question. Elle doit peut-être
réfléchir pour se souvenir du nombre exact de jours.

▼ DEMANDER: Y A-T-IL DU SANG DANS LES SELLES ?

▼ EXAMINER L’ÉTAT GÉNÉRAL DE L’ENFANT En recherchant les signes généraux de danger, vous
avez vérifié si l’enfant était léthargique ou inconscient. Si l’enfant est léthargique ou inconscient, il
présente un signe général de danger.

▼ REGARDER SI LES YEUX DE L’ENFANT SONT ENFONCÉS

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Les yeux d’un enfant déshydraté peuvent paraître enfoncés. Estimez si les yeux sont enfoncés. Puis
demandez à la mère si elle pense qu’il y a quelque chose de changé dans les yeux de son enfant. Son
opinion vous aide à déterminer si les yeux sont enfoncés.

Note: Chez l’enfant gravement malnutri qui est visiblement émacié (c’est-à-dire qui souffre de
marasme), les yeux ont toujours l’air enfoncés, même s’il n’est pas déshydraté. Quoique le signe
“yeux enfoncés” soit moins fiable chez un enfant visiblement émacié, il faut quand même l’utiliser
pour classer la déshydratation de l’enfant.

▼ OFFRIR À BOIRE À L’ENFANT

Priez la mère d’offrir à son enfant un peu d’eau dans une tasse ou une cuillère. Observez la réaction
de l’enfant. Un enfant est incapable de boire, s’il ne réussit pas à prendre du liquide dans sa bouche
et à l’avaler. Par exemple, l’enfant est incapable de boire s’il est léthargique ou inconscient. Ou il
n’est pas capable de téter ou d’avaler. Un enfant boit difficilement, s’il est faible et ne peut pas boire
sans aide. Peut-être ne parvient-il à boire que si le liquide est mis dans sa bouche. L’enfant boit
avidement, est assoiffé, s’il est évident qu’il veut boire. Regardez si l’enfant tend la main pour
prendre la tasse ou la cuillère quand on lui offre de l’eau, s’il est malheureux quand on lui enlève
l’eau, parce qu’il voudrait encore boire. Si l’enfant n’avale du liquide que parce qu’on l’y encourage
et n’en redemande pas, il “ne boit pas avidement et n’est pas assoiffé”.

▼ PINCER LA PEAU DE L’ABDOMEN

Priez la mère de poser l’enfant sur la table d’examen, afin qu’il soit allongé sur le dos, les bras le long
du corps (non pas au-dessus de la tête) et les jambes droites. Ou priez la mère de tenir l’enfant à plat
sur ses genoux. Choisissez un endroit de l’abdomen de l’enfant situé entre l’ombilic et le côté de
l’abdomen, puis pincez la peau avec le pouce et l’index. N’utilisez pas le bout des doigts, car un tel
pincement est douloureux. Votre main doit être placée de telle manière que, quand la peau est
pincée, le pli cutané aille dans le sens de la longueur du corps de l’enfant et non pas en travers de
celui-ci. Il importe de saisir fermement toutes les couches de peau et le tissu sous-cutané pendant
une seconde, puis de les relâcher.

Observez alors si le pli cutané s’efface:

— très lentement (pendant plus de 2 secondes)

— lentement (le pli reste marqué même pendant un bref instant)

— immédiatement. Si le pli reste marqué, même pendant un bref instant après avoir été relâché,
considérez que le pli cutané s’efface lentement.

Note: Chez l’enfant souffrant de marasme (malnutrition grave), il se peut que le pli cutané s’efface
lentement, même si l’enfant n’est pas déshydraté. Chez l’enfant qui a un excès de poids ou un
œdème, le pli peut s’effacer immédiatement, même si l’enfant est déshydraté. Quoique le test du
pli cutané soit moins fiable chez ces enfants, il faut y recourir pour classer leur déshydratation.

Comment classer la diarrhée

Dans le tableau d’évaluation et de classification, certains symptômes se retrouvent dans plusieurs


catégories. Par exemple, si un enfant présente la diarrhée comme symptôme principal, il peut être
classé comme souffrant de déshydratation, de diarrhée persistante et de dysenterie.

Quand un enfant a la diarrhée:

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■ Il faut le classer dans l’une des trois catégories de la déshydratation

■ S’il a la diarrhée depuis 14 jours ou plus, il faut le classer dans la catégorie de la diarrhée
persistante

■ S’il y a du sang dans ses selles, il faut classer l’enfant dans la catégorie de la dysenterie.

Autres : Evaluer et classer l’enfant malade âgé de 2 mois à 5 ans


 Evaluer et classer l’enfant malade
 Quand un enfant est amené au dispensaire
 Les signes généraux de danger
 La toux ou les difficultés respiratoires
 La diarrhée
 La fièvre
 L’affection de l’oreille
 La malnutrition et l’anémie
 L’état vaccinal
 Les autres problèmes

: TABLEAU DE CLASSIFICATION POUR LA TOUX ET LES DIFFICULTÉS


RESPIRATOIRES
Signes Classer Traitement (Les traitements urgents pré-
transfert sont en caractère gras)
● Tout signe général PNEUMONIE GRAVE ➤Donner la première dose d’antibiotique
de danger OU OU MALADIE TRÈS approprié.
● Tirage sous-costal GRAVE ➤Transférer d’URGENCE à l’hôpital.
ou
● Stridor chez un
enfant calme.
● Respiration rapide. PNEUMONIE ➤Donner un antibiotique approprié pendant 5
jours.
➤Calmer le mal de gorge et la toux avec un
remède inoffensif.
➤Expliquer à la mère quand revenir
immédiatement.
➤Revoir dans 2 jours.
Pas de signe de PAS DE PNEUMONIE: ➤Si la toux dure depuis plus de 30 jours,
pneumonie ou de TOUX OU RHUME référer le malade pour bilan.
maladie très grave. ➤Calmer le mal de gorge et la toux avec un
remède inoffensif.
➤Expliquer à la mère quand revenir
immédiatement.
➤Revoir dans 5 jours s’il n’y a pas
d’amélioration.
X

TABLEAU DE LA CLASSIFICATION DE LA DÉSHYDRATATION


Signes Classer Traitement (Les traitements urgents pré-
transfert sont en caractère gras

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Deux des signes suivants: DÉSHYDRATATION Si l’enfant n’a pas, d’autre classification
● Léthargique ou inconscient SÉVÈRE grave:
● Yeux enfoncés — Donner des liquides pour déshydratation
● Incapable de boire ou boit sévère (Plan C). OU Si l’enfant a une autre
difficilement classification grave:
● Pli cutané s’efface très — Transférer d’URGENCE à l’hôpital, la
lentement mère donnant fréquemment des gorgées
de SRO en cours de route. Conseiller à la
mère de continuer l’allaitement au sein.
➤Si l’enfant a 2 ans ou plus et si une
épidémie de choléra sévit dans la région,
donner un antibiotique pour le choléra.
Deux des signes suivants: SIGNES ÉVIDENTS Donner liquides et aliments pour signes
● Agité, irritable DE évidents de déshydratation (Plan B).
● Yeux enfoncés DÉSHYDRATATION ➤Si l’enfant a une autre classification
● Boit avidement, assoiffé grave:
● Pli cutané s’efface — Transférer d’URGENCE à l’hôpital, la
lentement. mère donnant fréquemment des gorgées
de SRO en cours de route. Conseiller à la
mère de continuer l’allaitement au sein.
➤Expliquer à la mère quand revenir
immédiatement. ➤Revoir dans 5 jours s’il
n’y a pas d’amélioration.
Pas assez de signes pour PAS DE
classer comme signes évidents DÉSHYDRATATION
de déshydratation ou
déshydratation sévère.
Xxx TABLEAU DE LA CLASSIFICATION EN CAS DE RISQUE ÉLEVÉ DE PALUDISME

Signes Classer Traitement (Les traitements urgents pré-transfert


sont en caractère gras)
● Tout signe général de danger MALADIE ➤Donner de la quinine pour paludisme sévère
ou ● Raideur de nuque FÉBRILE (première dose).
TRÈS ➤Donner la première dose d’antibiotique
GRAVE approprié. ➤Traiter l’enfant pour éviter
l’hypoglycémie.
➤Administrer, au dispensaire, une dose de
paracétamol si la fièvre est élevée (38.5 °C ou
plus).
➤Transférer d’URGENCE à l’hôpital
● Fièvre (antécédents ou PALUDISME Si PAS de toux avec respiration rapide, traiter avec
chaud au toucher ou un antipaludéen oral, OU Si toux avec respiration
température 37.5 °C** ou rapide, traiter au cotrimoxazole pendant 5 jours.
plus) ➤Administrer, au dispensaire, une dose de
paracétamol si la fièvre est élevée (38.5°C ou
plus).
➤Expliquer à la mère quand revenir
immédiatement. ➤Revoir l’enfant dans 2 jours si
la fièvre persiste.

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➤Si la fièvre a été présente tous les jours depuis


plus de 7 jours, référer pour bilan.
Xxx

Signes Classer Traitement (Les traitements


urgents pré-transfert sont en
caractère gras)
Tout signe général de danger ROUGEOLE GRAVE ET ➤Donner de la Vitamine A.
ou COMPLIQUÉE*** ➤Donner la première dose
● Opacité de la cornée ou d’un antibiotique approprié.
● Ulcérations profondes ou ➤Si opacité de la cornée ou
étendues dans la bouche écoulement de pus au niveau
des yeux, appliquer pommade
ophtalmique à la tétracycline.
➤Transférer d’URGENCE à
l’hôpital.
● Ecoulement oculaire de pus ROUGEOLE AVEC ➤Donner de la Vitamine A.
ou ● Ulcérations dans la COMPLICATIONS*** AUX YEUX ➤Si écoulement oculaire de
bouche. OU À LA BOUCHE pus, appliquer pommade
ophtalmique à la tétracycline.
➤En cas d’ulcération à la
bouche, traité au violet de
gentiane.
➤Revoir l’enfant dans 2 jours.
● Rougeole actuelle ou au ROUGEOLE ➤Donner de la Vitamine A.
cours des 3 derniers mois.

III. Partie III: Évaluer et classer le nourrisson malade âgé de 1


semaine à 2 mois.
 Vue d’ensemble de l’évaluation et de la classification

Le nourrisson a une vulnérabilité particulière qu’il faut prendre en considération lors de la


classification de ses maladies. Il peut attraper une infection bactérienne grave et en mourir très
rapidement. Souvent, il ne présente que des signes généraux comme une motilité réduite, la fièvre
ou une température corporelle basse. Un léger tirage sous-costal est normal chez le nourrisson, à
cause de la mollesse de sa paroi thoracique. Par conséquent, la prise en charge des nourrissons
diffère partiellement de celle des jeunes enfants. La série de tableaux intitulée “Évaluer, classer et
traiter le nourrisson malade” qui se trouve dans le fascicule de la PCIME précise les signes
particuliers à évaluer, les catégories de classification et les traitements à administrer aux
nourrissons. Les directives énoncées dans le fascicule ne s’appliquent pas au traitement d’un
nouveau-né malade de moins de 1 semaine. Pendant la première semaine de leur vie, les
nourrissons sont souvent malades à cause des conditions du travail et de l’accouchement ou ont
une infection qui exige une prise en charge spéciale. Les nouveau-nés souffrent parfois soit
d’asphyxie, d’une septicémie due à la rupture prématurée des membranes ou d’une autre
infection intra-utérine, soit d’un traumatisme survenu à la naissance. Ou ils ont des difficultés
respiratoires provoquées par la maturation pulmonaire incomplète. La jaunisse nécessite aussi un
traitement spécial pendant la première semaine de vie. Pour ces diverses raisons, la prise en

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charge d’un nouveau-né malade n’est pas identique à la prise en charge d’un nourrisson âgé de 1
semaine à 2 mois. Les connaissances concernant la prise en charge d’enfants malades âgés de 2
mois à 5 ans que vous avez acquises vous sont utiles quand vous vous occupez de nourrissons. Le
chapitre suivant porte sur les informations et les compétences nouvelles dont vous avez besoin
pour la prise en charge des nourrissons. Il existe une fiche de prise en charge spéciale pour les
nourrissons qui ressemble, dans sa structure, à la fiche conçue pour les jeunes enfants. Elle
énumère les signes à évaluer chez le nourrisson.

 Évaluer et classer le nourrisson malade

Le présent chapitre décrit les étapes de l’évaluation et de la classification d’un nourrisson malade
lors de la première consultation, à savoir:

■ Rechercher les signes d’une infection bactérienne possible. Ensuite classer l’état du nourrisson
selon les signes cliniques constatés.

■ Demander si le nourrisson a la diarrhée. Si la réponse est positive, évaluer les signes liés à la
diarrhée. Vérifier si le nourrisson souffre de déshydratation. Si nécessaire, le classer dans la
catégorie “diarrhée persistante” ou “dysenterie”.

■ Vérifier si le nourrisson a un problème d’alimentation ou un poids faible—cette tâche


comprend l’évaluation de l’allaitement au sein—puis classer l’alimentation.

■ Contrôler l’état vaccinal du nourrisson.

■ Vérifier s’il a d’autres problèmes. Si vous trouvez une raison de faire hospitaliser d’urgence le
nourrisson, continuez l’examen, mais sans la phase de l’allaitement, parce que cette évaluation
peut exiger du temps.

IV. Partie IV : Déterminer le traitement.


 L’ordre de priorité des traitements
 Déterminer le traitement pré-transfert urgent
 Déterminer le traitement des patients qui n’ont pas besoin d’être hospitalisés d’urgence

V. Partie V : Traiter l’enfant ou le nourrisson malade.


 Aperçu des différents types de traitement
 L’hospitalisation d’urgence
 Les médicaments appropriés à administrer par voie orale
 Le traitement des infections locales
 Le traitement de la diarrhée
 Les vaccinations

VI. Partie VI : Communiquer et conseiller.


 Savoir communiquer
 Enseigner à administrer un médicament par voie orale à domicile
 Enseigner à traiter les infections locales à domicile
 Conseiller la mère en cas de problèmes d’allaitement au sein
 Conseiller la mère au sujet de l’alimentation de son enfant

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 Indiquer à la mère quand il faut ramener l’enfant au dispensaire et comment elle doit
protéger sa propre santé

Partie VII : Assurer les soins de suivi.


 Les soins de suivi donnés à l’enfant malade
 Les soins de suivi donnés au nourrisson malade
 Plan C–Traiter rapidement la déshydratation sévère

GLOSSAIRE
 Assimiler : absorber, transformer en sa propre substance
 Abcès : collection de pus constituée au sein d’un tissu
 Abcès stérile : abcès qui ne contient pas de bactéries
 Acides gras essentiels : graisses indispensables à la croissance des yeux et du cerveau de
l’enfant ; ces acides ne se trouvent pas dans le lait de vache ni dans la plupart des
préparations pour bébés.
 Aliments complémentaires : aliments donnés à l’enfant à partir de 4 à 6 mois, en plus du lait
maternel. À 6 mois, tous les enfants devraient recevoir des aliments complémentaires solides
nutritifs, comme des céréales mélangées avec de l’huile et des morceaux de viande, de
légumes ou de poisson. Les aliments complémentaires sont parfois appelés “aliments de
sevrage”.
 Aliments de sevrage : autre terme pour désigner les aliments complémentaires, donnés en
plus du lait maternel à l’enfant à partir de 4 à 6 mois.
 Allergies : troubles—tels qu’éternuements, éruption ou difficultés respiratoires—
qu’éprouvent certaines personnes quand elles respirent, mangent, touchent certaines
substances ou quand une de ces substances leur est injectée.
 Ambulatoire : désigne la consultation, les soins, etc. effectués dans un établissement de santé
où le patient ne passe pas la nuit
 Amibiase : dysenterie amibienne: dysenterie causée par l’amibe E. histolytica
 Ankylostome : petit vers qui peut vivre en tant que parasite dans les intestins de l’être humain
et suce le sang, d’où une perte de sang qui peut conduire à l’anémie
 Antiémétique : médicament destiné à lutter contre les vomissements
 Aréole : disque pigmenté qui entoure le mamelon du sein
 BCG : (Bacille Calmette-Guérin) vaccin destiné à prévenir la tuberculose, administré à la
naissance
 Carence : absence ou présence en quantité insuffisante d’une substance indispensable à
l’organisme
 Chronique : de longue durée ou à récurrence fréquente
 Classer : dans le sens utilisé dans le présent manuel, inclure dans une catégorie de maladies et
de gravité en fonction des signes et symptômes
 Collation : léger repas

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 Commotion : affection dangereuse marquée par une grande faiblesse, la léthargie ou la perte
de connaissance, des extrémités froides et un pouls rapide et faible. Elle peut être causée par
la diarrhée accompagnée de déshydratation grave, l’hémorragie, les brûlures ou le sepsis.
 Complications de la rougeole : problèmes ou infections qui se produisent pendant ou après la
rougeole, comme la diarrhée, la pneumonie, le stridor, les ulcérations buccales, l’affection de
l’oreille et l’infection de l’œil. Une complication peu fréquente est l’encéphalite, c’est-à-dire
l’inflammation du cerveau.
 Consultation de suivi : consultation prévue par l’agent de santé pour vérifier si le traitement
est efficace ou s’il faut le modifier ou procéder à une hospitalisation (Syn. dans le fascicule de
tableaux : visite de suivi)
 Convulsions récurrentes : spasmes ou crises qui se répètent
 Déshydratation : perte d’une quantité importante d’eau et de sels de l’organisme
 Diagnostic : détermination de la nature d’une maladie d’après les renseignements concernant
le malade, l’étude de ses signes et symptômes, les résultats des épreuves de laboratoire, etc.
 Digérer : transformer les aliments pour qu’ils puissent être absorbés et utilisés par l’organisme
 État nutritionnel : la présence ou non, chez l’enfant, de signes de malnutrition ou d’anémie ou
de poids faible. Dans le présent manuel, l’état nutritionnel est classé en malnutrition sévère
ou anémie grave, anémie ou poids très faible ou pas d’anémie et pas de poids très faible.
 État vaccinal : comparaison entre les vaccins faits à l’enfant et le calendrier de vaccinations
conseillé. L’état vaccinal indique si l’enfant a reçu les vaccins recommandés pour son âge et,
s’il ne les a pas reçus, quels vaccins sont nécessaires au moment de la consultation.
 Geignement : bruit faible et bref que fait un nourrisson à l’expiration, quand il a de la peine à
respirer
 Hypernatrémie : excès de sodium dans le sang
 Protéine : substance alimentaire constituée d’une chaîne d’acides aminés nécessaire à la
croissance. La viande, le poisson, les œufs, le lait et les haricots sont des aliments qui
contiennent des protéines.
 Pustule : petite cloque (vésicule) cutanée rougeâtre contenant du pus
 Septicémie : infection du sang, appelée aussi “sepsis”
 Signe : signifie, dans le présent manuel, la preuve physique d’un problème de santé que
l’agent de santé observe en regardant, écoutant ou palpant, par exemple, la respiration rapide,
le tirage sous-costal, les yeux enfoncés, la raideur de nuque, l’écoulement de pus de l’oreille,
etc.
 Sonde nasogastrique : sonde insérée dans le nez du patient pour atteindre son estomac. Une
sonde nasogastrique peut servir à administrer une solution de SRO à un enfant ou nourrisson
gravement déshydraté, quand une thérapie par perfusion n’est pas réalisable, ou pour nourrir
un enfant gravement malnutri qui ne peut pas manger.
 Stridor : bruit aigu provoqué à l’inspiration par une obstruction partielle du larynx ou de la
trachée Substitut du lait maternel : Lait ou préparation pour nourrisson donné au lieu de ou
en plus du lait maternel. Par exemple du lait de vache préparé comme suit: mélanger une
demi-tasse (100 ml) de lait de vache entier bouilli avec un quart de tasse (50 ml) d’eau bouillie
et 2 cuillerées (10 grammes) de sucre
 Symptôme : signifie, dans le présent COURS, un problème de santé annoncé par la mère—
comme la toux, la diarrhée ou des douleurs dans les oreilles
 Système immunitaire : système qui aide l’organisme à résister à la maladie en produisant des
anticorps ou des cellules spéciales qui luttent contre les agents pathogènes
 Taches de Koplik : taches qui apparaissent dans la bouche, à l’intérieur des joues, au début de
la rougeole. Ce sont de petites taches rouges irrégulières dont le centre est occupé par un

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point blanc. Elles ne gênent pas la consommation d’aliments ou de boissons et n’exigent pas
de traitement.
 Tirage sous-costal : mouvement vers l’intérieur de la structure osseuse de la paroi thoracique
(côtes inférieures) à l’inspiration. Si le tirage sous-costal est visiblement et constamment
présent chez l’enfant âgé de 2 mois à 5 ans, pendant toute la durée de l’examen, c’est un signe
de pneumonie grave ou de maladie très grave
 Tirage sous-costal grave : tirage sous-costal très marqué et facile à voir. Chez le nourrisson,
un léger tirage sous-costal est normal, mais un tirage sous-costal grave est le signe d’une
maladie grave.

BIBLIOGRAPHIE
1- MÉMENTO DE Soins hospitaliers pédiatrique, PRISE EN CHARGE DES AFFECTIONS
COURANTES DE L’ENFANCE Deuxième édition, OMS 2015.
2- OMS (2011). Liste modèle de l’OMS des médicaments essentiels destinés à l’enfant (3ème
liste). Genève.
3- OMS (2005). The treatment of diarrhoea: A manual for physicians and other senior health
workers. Genève.
4- La prise en charge intégrée des maladies de l’enfant UNICEF 2001

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