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Mostefa Ben Boulaïd

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Mostefa Ben Boulaïd (en berbère : Musṭfa ou Bulεid), né le 5 février 1917 à

Arris et mort le 22 mars 1956 dans le massif des Aurès, est un militant
nationaliste algérien, un des fondateurs du Front de libération nationale en
1954, commandant de la zone Aurès au début de la guerre d'Algérie.

Chefs du FLN. Photo prise juste avant le déclenchement de la révolution du 1er


novembre 1954. (Debout, de gauche à droite : Rabah Bitat, Mostefa Ben
Boulaïd, Didouche Mourad et Mohamed Boudiaf Assis : Krim Belkacem à
gauche, et Larbi Ben M'Hidi à droite.)
Mostefa Ben Boulaïd est issu d'une famille chaouie aisée d'Arris, chef-lieu de
la commune mixte de l'Aurès.
En 1939, il accomplit le service militaire obligatoire et est mobilisé durant la Seconde Guerre mondiale. En
1944, il se distingue par son courage pendant la campagne d'Italie, ce qui lui vaut la médaille militaire et la
croix de guerre 1939-1945.
Le militant nationaliste (1945-1954)
Démobilisé avec le grade d'adjudant, il regagne sa ville natale, où il milite dans les rangs du Parti du peuple
algérien (PPA) de Messali Hadj, puis du MTLD. Il joue un rôle important dans l'OS, branche armée
clandestine du parti, à l'intérieur de laquelle il mène une intense activité de formation politique et militaire
des jeunes. Il commence à se procurer des armes en les achetant avec ses propres deniers et participe à
l'hébergement des militants pourchassés par les autorités. Il supervise personnellement la distribution des
armes à ces militants. En 1948, il participe aux élections à l'Assemblée algérienne et obtient une large
victoire. Cependant, les résultats sont falsifiés par les autorités françaises.
Membre du comité central du PPA-MTLD, il rompt avec les membres de ce comité lors de la crise qui
oppose les centralistes à Messali Hadj.
Aux origines du FLN (1954)
En mars 1954, il est l'un des fondateurs du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA) et préside la
« réunion des 22 » du 25 juin 1954 dans une villa du Clos Salambier appartenant à Lyès Deriche à Alger,
vingt-deux Algériens se prononcent « pour la révolution illimitée jusqu'à l'indépendance totale »., qui vise à
établir une vision uniforme autour de la question du déclenchement de la lutte armée. En octobre 1954,
lorsque le CRUA devient le Front de libération nationale (FLN), il est l'un des membres du « Comité des
six » chefs insurrectionnels (avec Mohammed Boudiaf , Larbi Ben M'hidi, Rabah Bitat, Didouche Mourad et
Belkacem Krim) et responsable de la zone I (Aurès).
Le combattant (1954-1956)
Il dirige les opérations du 1er novembre 1954 (Toussaint rouge) dans l'Aurès, région qui joue un rôle
particulièrement important dans cette journée qui marque le début de la guerre d'Algérie et qui va subir dès
les premiers mois une très forte répression.
En 1955, il se rend en Libye pour approvisionner les militants en armes. Il participe aux deux batailles d’Ifri
el blah et Ahmar Khaddou.

Photo prise après son arrestation en Tunisie (11 février 1955), Ben
Boulaïd réussit à transmettre un message symbolisant l'unité avec ses
deux pouces.
Il est arrêté le 11 février 1955 en Tunisie, condamné à mort par le
tribunal de Constantine, il est incarcéré à la prison centrale de
Constantine. Il s'en évade en novembre 1955 avec plusieurs autres
détenus dont Tahar Zbiri1, grâce à la complicité d'un gardien de prison,
Djaffer Chérif, lui aussi chaoui. Au cours de cette évasion, un de ses
compagnons chute, se blesse et, repris, sera par la suite guillotiné. C'est
en commun accord, au tirage au sort, que l'ordre d'évasion s'est déroulé.

La tombe de Si moustefa à droite et son compagnon Amrani à gauche à Nara, Menaa, wilaya de Batna
Revenu dans le maquis, Mostefa Ben Boulaïd est tué le 22 mars 1956 avec un de ses proches collaborateurs,
Abdelhamid Lamrani, à la suite de l'explosion d'un poste radio piégé parachuté par l'armée française (d'après
la version officielle).
Décorations
 Croix de guerre 1939-1945
 Médaille militaire
Hommages

Le buste de Mostefa Benboulaïd à Arris dans la wilaya de Batna.


Héros national de l'Algérie, sa mémoire est honorée par un buste sur les places principales de Batna et
d'Arris.
Un certain nombre de lieux et établissements portent son nom :
 Une allée à Batna
 Un boulevard emblématique à Alger (Sidi M'Hamed)
 Une des plus grandes avenues d'Annaba, boulevard Bertagna, qui relie le Cours de la Révolution
(anciennement Cours Bertagna) aux quartiers Saint-Cloud, Plaisance et Kouba, et aux plages de
Chapuis et Toche
 Une école moyenne à Annaba
 Un lycée à Batna et un autre à Aïn El Hammam
 Une école primaire à Mohammadia (Alger)
 l'Aéroport de Batna.
 un hopital à Blida
Film
En 2007, Ahmed Rachedi tourne un film de lui sous le nom de Mostefa Ben Boulaïd, dans le cadre de la
manifestation « Alger, capitale de la culture arabe 2007 », produit avec la collaboration du ministère des
Moudjahidine, du ministère de la culture et de l'entreprise « Missane Balkis films

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