TP Traitement Des Eaux
TP Traitement Des Eaux
TP Traitement Des Eaux
Objectifs de l’enseignement
Les objectifs assignés par cette matière portent sur l’initiation des étudiants à mettre en pratique
les connaissances théoriques acquises dans les cours de traitement et épuration de l’eau. L’étudiant sera
en mesure d’utiliser les appareils de mesures de paillasse ainsi que les pilotes destinés à réaliser des
études sur le traitement et l’épuration des eaux.
Méthode d’échantillonnage et de prélèvement pour les eaux potables ou usées dans différents milieux,
utilisation des appareils de mesure physico-chimique in-situ.
Caractérisation des eaux .Détermination de Température, pH, TA, TAC, TH Ca, TH Mg , TH, conductivité,
salinité, Turbidité, MES, MM, MO, Oxygène dissous, DBO5, DCO, et Dosage d'éléments présents dans
l'eau (éléments majeures ).
Mode d’évaluation :
I. Objectif
Le but de ce TP est de se familiariser avec le Ph-mètre et de mener deux séries de mesure de pH. La
première consiste en la mesure du Ph de certaines solutions (eau potable, javel, vinaigre, etc.). La seconde
concerne la réalisation d’un dosage d’un acide pour déterminer sa concentration molaire.
1) Qu'est ce que le Ph ?
L'acidité est une notion qui nous est familière car de nombreux aliments et boissons sont acides à des
degrés variables: le vinaigre, le jus de citron, la tomate, les agrumes etc. A l’ opposé des solutions acides
il existe des solutions basiques. Il est difficile pour nous de comprendre ce qu'est une solution basique car
les aliments et boissons ne le sont presque jamais. On trouve plutôt des solutions basiques parmi les
produits d'entretien comme l'eau de javel ou les détergents. Le pH est un nombre qui indique si une
solution est acide ou basique et avec quel degré (faiblement ou fortement) :
IV. Expérimentation
1. Mode opératoire (fig.3)
Verser dans un bêcher (250 ml) une cinquantaine (50) de ml de la solution tampon de telle sorte que la
sonde soit immergée à 4cm environ. Ajouter de l’eau distillée pour atteindre le niveau souhaité. Il est à
remarquer que l’ajout de l’eau distillée ne change pas le Ph d’une solution. Introduire le barreau
magnétique.
pH
Nature de la
Solution
En ce point d’équivalence, la courbe présente un point anguleux au moment de la neutralisation totale des
ions H3O+ par les ions OH-. C'est-à-dire qu’n en ce pont E, le nombre de moles OH- (CNaOH .VNaOH)
contenus dans le volume VNaOH ajouté, est égal au nombre de moles H3O+ (=VHCl . CHCl) contenus dans le
volume initiale d’acide. C’est ce qui est exprimé par la relation suivante :
1 6
2 7
3 8
4 9
5 10
Compte - rendu
1. Discuter et comparer les valeurs du pH des différentes solutions.
2. Tracer, avec (échelles, unités, etc.), le graphe de la variation du PH en fonction du volume NaOH
ajouté.
3. Analyser et expliquer l’évolution du graphe.
4. Déterminer le point d’équilibre et le pH correspondant en exploitant le tracé pH = f(NaOH).
5. Déduire la concentration CHCl de la solution fils et mère.
6. Conclusion.
TP 2 : Mesure de la conductivité électrique
Définition :
La conductivité électrique d’une eau est la conductance d’une colonne d’eau compris entre deux
électrodes métalliques de 1 cm² de surfaces et séparées l’une de l’autre de 1 cm. Elle est l’inverse de la
résistivité électrique. L’unité de la conductivité est le siemens par m (S/m).
Principe :
La mesure est basée sur le principe du pont de Wheatstone, en utilisant comme appareil de zéro un
galvanomètre ou une image cathodique.
Matériel
Conductimètre
Electrode
Mode opératoire :
Mettre l’appareil en marche ; étalonner le avec une solution KCl dont la concentration et donc la
conductivité sont connues. Plonger ensuite l’électrode dans votre échantillon ; laisser stabiliser et lire
ensuite sa conductivité (en S.cm-1 ou en mS.cm-1).
Rincer l’électrode après chaque mesure, les lectures se font à une température de 20 °C ou 25 °C.
Questions :
Les matières en suspension (MES) constituent l’ensemble des particules minérales et/ou organiques
présentes dans une eau naturelle ou polluée. Elles peuvent être composées de particules de sable, de terre
et de sédiment arrachées par l’érosion, de divers débris apportés par les eaux usées ou les eaux pluviales
très riches en MES, d’êtres vivants planctoniques (notamment les algues). Elles correspondent à la
concentration en éléments non dissous d’un échantillon.
L’abondance des matières en suspension dans l’eau favorise la réduction de la luminosité et abaisse la
production biologique du fait, en particulier, d’une chute de l’oxygène dissous consécutive à une
réduction des phénomènes de photosynthèse.
La détermination des matières en suspension dans l’eau s’effectuer par filtration ou par centrifugation, La
méthode par centrifugation est surtout réservée aux eaux contenant trop de matières colloïdales pour être
filtrées dans de bonnes conditions, en particulier si le temps de filtration est supérieur à une heure.
La mesure des MES par filtration repose sur le principe de la double pesée : un volume d’eau est filtré sur
une membrane (préalablement pesée à vide) de 1,5 microns et les résidus sur cette dernière sont pesés. Le
rapport de la différence de masse sur le volume d’eau filtré donne la concentration des MES en
milligramme/litre.
II.1. Matériel :
Peser un papier filtre sans sandres soit M1. Mettre le dispositif de filtration en marche. Homogénéiser
l’échantillon et prendre un volume et les verser sur le papier filtre. Rincer le flacon ayant contenu
l’échantillon par quelques gouttes d’eau distillée. Après filtration, mettre le papier filtre dans une étuve
réglée à 105 °C jusqu’à évaporation totale de l’eau. Refroidir dans un dessiccateur, puis peser-le une
deuxième fois, soit M2. Mettre le papier filtre dans un creuset en platine ou en porcelaine taré soit M’
auparavant dans un four réglé à 525 ± 25 °C pendant deux (02) heures. Refroidir dans le dessiccateur et
peser le creuset avec le papier filtre soit M’’.
Soit M3 = (M’’ - M’).
III. Méthode par centrifugation
Un certain volume d’eau est centrifugé à 4500 tr/mn, pendant 20 minutes. Le culot est ensuite recueilli,
séché à 105 °C, refroidi et pesé. Ensuite, il calciné à (525 ± 25) °C, refroidi puis pesé.
III.1. Matériel
Centrifuger un volume d’eau homogénéisée à 4500 tr/mn pendant 20 minutes ; séparer le liquide
surnageant par siphonnage sans perturbation du dépôt. Les culots de matières sont transvasés dans une
capsule tarée auparavant soit M1. Rincer les tubes ayant contenu l’échantillon par l’eau distillée.
Introduire les eaux de lavage avec les culots dans la capsules, que l’on met par la suite dans une étuve
réglée à 105 °C jusqu’à évaporation totale de l’eau. Refroidir dans un dessiccateur pendant 30 à 40
minutes. Peser alors la capsule soit M2. La capsule est portée à 525 ± 25 °C pendant 02 heures. Refroidir
de la même manière et peser la une troisième fois soit M3.
IV. Questions :
1. Calculer les matières en suspension totales, organiques et minérales par les deux méthodes.
2. Comparer les deux méthodes.
3. Quels les traitements nécessaires pour les eaux ayant de grandes quantités de matières en suspension ?
TP 4 : TITRE HYDROMETRIQUE (T.H)
I. Principe
La dureté totale d'une eau est définie par la quantité d'ions calcium Ca+2 (dureté calcique) et magnésium
Mg+2 (dureté magnésienne) présents dans cette eau. Elle s'exprime en °TH (degré hydrotimétrique). Une
dureté de 1 °f correspond à une concentration en ions Ca2+ de 4 mg / l ou 2,4 mg / l en ion Mg2+, ainsi, un
degré français équivalent à 10 ppm CaCO3.
Les ions calcium et magnésium réagissent avec l’EDTA selon les réactions totales :
Ca2+(aq) + Y4-(aq) → [CaY]2-(aq) et Mg2+ (aq) + Y4- (aq) → [MgY]2- (aq) (Eq.1)
Eau Eau très douce Eau demi-douce Eau douce Eau dure
I.3. Réactifs
Une solution tampon ammoniacal pH = 10 ;
Une solution EDTA ;
Eau distillée ;
Solution noir Eriochrome T (NET);
Eau du robinet ;
Eau traitée ;
A température ambiante
prélever puis introduire dans le bécher « dosage » un volume V = 10 mL d’eau à analyser à l’aide de la pipette
jaugée munie de son dispositif d’aspiration,
ajouter délicatement environ 10 mL de la solution tampon en évitant la formation de « mousse ».
Ajouter 6 à 10 gouttes de solution alcoolique de noir Eriochrome T (NET) dans le bécher.
A température d’ébullition
prélever puis introduire dans le bécher « dosage » un volume V = 10 mL d’eau à analyser à T=100°C à l’aide de
la pipette jaugée munie de son dispositif d’aspiration,
ajouter délicatement environ 10 mL de la solution tampon en évitant la formation de « mousse ».
Ajouter 6 à 10 gouttes de solution alcoolique de noir Eriochrome T (NET) dans le bécher.
Dosage
Ouvrir le robinet de la burette afin que la solution d’EDTA s’écoule doucement dans le bécher « dosage»,
Fermer le robinet dès que la solution du bécher « dosage » devient bleue et reste bleue.
I.5. Questions
La concentration totale en calcium et magnésium exprimée en milliéquivalents par litre est donnée par
l'expression:
C: concentration en milliéquivalents par litre d'EDTA.
V1: volume en ml de la solution d'EDTA.
V2: volume de l'échantillon.
I. Objectif
Nous devons réaliser le traitement, d’une eau volontairement polluée par un colorant textile Red
Dye 14 (rejet synthétique), par un procédé physico-chimique : la décantation associée à la coagulation-
floculation. Le but de la manipulation est de déterminer le coagulant le plus performant entre le sulfate
d’aluminium Al2(SO4)3 et le chlorure ferrique FeCl3, le floculant étant imposé. Nous devons aussi
déterminer les proportions optimales de coagulant et de floculant pour obtenir des rendements
épuratoires optimaux. Ainsi on obtiendra une eau clarifiée qui pourra être rejetée au milieu naturel.
Ce procédé est le plus souvent utilisé lorsque la charge polluante en MES et DCO est élevée. Dans ces
cas, ce procédé peut constituer un traitement préalable à un système biologique.
II. Généralités :
La turbidité et la couleur d'une eau sont principalement causées par des particules très petites, dites
particules colloïdales. Ces particules, qui peuvent rester en suspension dans l'eau durant de très longues
périodes, peuvent même traverser un filtre très fin. Par ailleurs, du fait de leur grande stabilité, elles n'ont
pas tendance à s'accrocher les unes aux autres.
II.1. La coagulation :
Elle permet de neutraliser électriquement les particules en suspension et de les ra ssembler. On utilise dans
ce cas principalement les propriétés électriques du coagulant. Les flocs sont généralement chargés
négativement, on a donc des coagulants à charges positives dans ce cas, par exemple : Al3+ contenu dans
AlCl3 le chlorure d’aluminium ou le sulfate d’alumine (le moins cher ). Fe3+ contenu dans FeCl3 le
chlorure ferrique Ce sont des coagulants cationiques.
Les coagulants minéraux sont très fréquents mais il existe également des coagulants organiques. Les
coagulants organiques sont de petite masse moléculaire pour des polymères mais avec beaucoup de
charges électriques. C’est le cas du polymère d’aluminium : WAC
II.2. La floculation :
Les floculants servent à faire grossir les flocs en les piégeant mécaniquement dans des chaînes
moléculaires longues. La charge électrique du floculant influence mais dans des proportions moindres les
liaisons flocs/floculant.
Il existe donc des gammes de floculants anioniques, cationiques et non ioniques. Ils sont organiques, de
type polymères. Ils sont commercialisés sous deux formes : en poudre ou en émulsion.
4. Après 3 min, ajouter le floculant en mettant une dose constante, tel que le rapport =
constante, Réglée la vitesse 30 tr/min, Temps d'agitation = 20 min : c’est la phase de la floculation
(Agitation lente).
5. Laisser 60 min, et laisser décanter tout en ayant arrêté et levé les pales.
6. Après chaque 10 min de décantation, prélever une quantité suffisante de surnageant (eau claire)
dans chaque bécher et mesurer les paramètres de rendement choisis (pH, Turbidité, MES…).
NB: Ces volumes sont à verser dans les béchers de 800 ml (contenant 50 mg/L) du colorant.
Manip 1: ../../2020
V. Questions
1. Expliquer la turbidité.
2. Tracer, avec (échelles, unités, etc.), la variation de la turbidité (%) en fonction de la dose du
coagulant.
3. Analyser et expliquer l’évolution de la turbidité (%) en fonction de la dose du coagulant.
4. Déterminer la dose du coagulant et le temps de décantation optimales en exploitant le tracé
Turb(%) = f(Ci Coagulant).
5. Déterminer le coagulants le plus performant entre le sulfate d’aluminium Al2(SO4)3 et le chlorure
ferrique FeCl3.
6. Conclusion.
TP 06
Traitement et critique des données physico-chimiques de l’eau (balance ionique, différentiation
entre éléments majeur et mineurs, intégration des donnée dans le logiciel DIAGRAMMES)
Application :
pH = 7,2
Ca = 40,1 ; Mg = 24,3 ; C = 12 ; K = 39 ; Na = 23 ; H = 1 ; O = 16 ;
Cl = 35,45 ; N = 14 ; F = 18,99 ; S = 32,1
1) Déterminer
4) Quelle est la différence entre une eau minérale et une eau de source ?
TP 7 : TITRE ALCALIMETRIQUE (TA), TITRE ALCALIMETRIQUE COMPLET (TAC)
I. Introduction
II. Définition :
Le titre alcalimétrique complet TAC correspond à la teneur de l’eau en alcalis libres, carbonates et
hydrogénocarbonates.
III. Principe :
Ces mesures sont basées sur la neutralisation d’un certain volume d’eau par un acide minéral, en présence
d’un indicateur coloré.
III.1. Réactifs :
Verrerie : Ballon ou erlen meyer de 500 ml, Fiole jaugée de 1000 ml, Bécher 500 ml, Burette graduée.
Détermination du TA :
Sur le même échantillon, ajouter 2 gouttes de solution méthylorange et titrer de nouveau avec le
même acide jusqu’au virage du jaune orangé au rose orangé.
Soit V’ le nombre de millilitres d’acide 0.02 N verser depuis le début du dosage.
Répéter 3 fois le titrage et prendre la moyenne des 3 valeurs pour le TA et pour le TAC.
IV. Questions
1. Écrire les équations des réactions de chacun des acides considérés avec l'eau ?
2. Pourquoi dit-on que l'ion hydrogénocarbonate est une espèce amphotère HCO-3 ?
3. Donner les valeurs de TA et TAC en °F en milligrammes de CaCO3 par litre d’eau ?
4. Donner les relations existant entre TA et TAC et TH ?