Capital Punishment">
Le Dernier Jour D'un Condamné
Le Dernier Jour D'un Condamné
Le Dernier Jour D'un Condamné
Victor Hugo
49 chapitres.
LIEUX : Les grandes prisons de Paris : Bicêtre, la Conciergerie et l’Hô tel de Ville.
SCHEMA NARRATIF :
Situation initiale : Attente du jour de l’exécution ou du pourvoi (chap. 1 à 17)
Elément perturbateur : Entrée du gardien de prison qui vient annoncer le jour
de l’exécution (Chap. 18 et 19).
Péripéties : - Rejet du pourvoi et transfert de Bicêtre à la Conciergerie (chap.20 à 22).
- Rencontre avec la friauche (chap. 23 et 24)
- Espoir d’une grâ ce (chap. 29)
- Visite du prêtre (chap. 30)
- « Une chose ridicule » (chap. 32)
- Le rêve (chap. 42)
- Visite de sa fille Marie (chap. 43)
- Transfert à l’Hô tel de Ville (chap.48)
Elément de résolution : « La toilette du condamné » (chap. 48)
Dénouement : « Quatre heure » (Chap. 49)
LES PERSONNAGES :
Le condamné à mort : C’est un anonyme. On ne connaît ni son nom, ni le crime qu’il a
commis, ni le nom de sa victime. Il est terrifié à l’idée de mourir et espère sans cesse une
grâ ce.
On sait qu’il est jeune, en bonne santé, qu’il a reçu une bonne éducation. Il doit être
bourgeois.
Il a une femme, une fille de 3 ans qui s’appelle Marie et une mère. Il s’inquiète surtout
pour l’avenir de sa fille.
Il n’a jamais aimé regarder les exécutions à mort
Sa fille Marie : Elle a 3 ans. Elle vient le vient le voir en prison mais ne le reconnaît pas ce
qui brise le cœur du narrateur.
Sa femme et sa mère : il en parle mais elles ne viennent pas le voir. Il pense qu’elles vont
se laisser mourir suite à son exécution.
Le prêtre : il rend plusieurs visites au narrateur mais il est à chaque fois froid. Il n’a
aucun sentiment, aucune humanité.
La foule : c’est les parisiens qui viennent voir l’exécution. Ils se fichent de la justice et
veulent juste voir un spectacle. Le narrateur les déteste et leur souhaite souvent du mal.
Chapitre 3 : Le narrateur explique que tous les hommes sont condamnés à mort puisque tous
vont mourir. Il ajoute même que tous les jours, des gens meurent alors qu’ils pensaient vivre
encore longtemps. Cette pensée semble lui faire accepté le verdict. Il semble même préféré la
mort à la vie difficile en prison.
Chapitre 5 : Le narrateur décrit sa vie en prison. Au début, les guichetiers le traitaient avec
douceur car il va mourir puis ils l’ont brutalisé comme les autres.
Au début, il était privé de tout et ne pouvait voir personne. Comme il a été docile, il a eu ensuite
de meilleures conditions de détention et a pu par exemple se promener avec d’autres
prisonniers. Ils lui ont appris l’argot de la prison.
Il explique qu’il a fait appel de son jugement.
Chapitre 6 : Le narrateur décide d’écrire pour oublier ses angoisses. Il va écrire pour lui même,
pour exorciser ses angoisses, ses terreurs et ses tortures. Mais il va aussi écrire pour faire
réfléchir ceux qui condamnent à mort, pour qu’ils comprennent comme ils font souffrir l’esprit
des condamné. C’est sa manière de demander l’abolition de la peine de mort.
Chapitre 7 : Il se demande pourquoi il veut sauver des gens de la mort alors que c’est lui qu’il
faudrait sauver. Il regrette tout ce qu’il ne peut plus vivre : soleil, nuage, printemps…
Chapitre 8 : Le narrateur détaille tout le parcours de son dossier avant son exécution. Il trouve
qu’il faut 6 semaines au dossier pour faire ce parcours. Comme cela fait déjà 5 semaines qu’il
est à Bicêtre, il prend conscience qu’il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre.
Chapitre 9 : Le condamné vient d’écrire son testament même s’il dit qu’il ne restera pas grand
chose car c’est à lui de payer tous les frais du jugement. Ce testament le fait penser aux
personnes de sa vie qu’il va laisser : sa maman, sa femme et sa petite fille de 3 ans. C’est pour
elle qu’il s’inquiète le plus.
Chapitre 10 : Il nous décrit sa cellule qui n’a pas de fenêtre et aussi les cellules qui l’entourent. Il
est comme enfermé dans une boite. Il explique qu’il est gardé jour et nuit et que le gardien s’est
même fait payer par des curieux qui sont venus le voir comme si c’était un animal en cage.
Chapitre 11 : Comme les nuits sont longues et angoissantes, il prend sa lampe et lit tout ce qu’il
y a écrit et dessiné sur les murs. Ce sont des noms, des messages laissés par les anciens
condamnés à mort. Il trouve le nom de Bories, un sergent qui a fait un complot contre le roi
Louis XVIII. Il trouve ça terrible que ce sergent ait été exécuté pour une idéologie politique.
C’est là qu’on apprend qu’il a commis un crime de sang puisqu’il dit qu’il ne doit pas se plaindre
en comparaison à Bories car lui a commis un véritable crime de sang. Mais le dessin d’un
échafaud le ramène à ses angoisses, le terrifie.
Chapitre 12 : La terreur s’est dissipée et le narrateur reprend la lecture des noms sur les murs
de la cellule. Il se rappelle les crimes de sang qu’ils ont commis et se rend compte qu’il va finir
comme eux : au cimetière de Clamart (fosse commune des suppliciés). Il se remet à paniquer et
a des visions horribles en pensant à la guillotine, à sa mort.
Chapitre 13 : Ce chapitre est bien plus long que les autres. Le narrateur a été autorisé à aller
dans une cellule avec une fenêtre pour regarder les préparatifs du départ des forçats pour
Toulon. Ces préparatifs créent une grosse agitation dans la prison (Cela s’appelle le ferrement
des bagnards). Le spectacle du départ commence à midi quand une charrette transportant des
chaînes servant à attacher les forçats arrivent dans la cour de la prison. Il y a aussi les habits
que les prisonniers vont mettre pour le départ. Ensuite, les gardiens étendent ces chaînes dans
un coin de la cour. Les forçats arrivent ensuite dans la cour et sont acclamés par les prisonniers
qui les regardent. Puis on les présente à l’appel après leur avoir fait passer une visite médicale.
Au moment où les forçats se préparent pour mettre les vêtements du voyage, une pluie
torrentielle commence à tomber. Les forçats se retrouvent nus et tremblent de froid. Ils
chantent leurs malheurs. Le narrateur trouve ce traitement très humiliant. Après, on les
enchaîne aux pieds et au cou. Ils ont quand même un peu à manger avant de partir pour Toulon.
Ce spectacle désolant rend le narrateur enragé, fou. Il voudrait s’enfuir mais c’est impossible. Il
est tellement angoissé qu’il s’évanouit.
Chapitre 15 : Comme il n’est pas malade, le narrateur doit retourner dans son cachot. Il se met à
penser à plein de chose : il aurait pu s’évader de l’infirmerie. Les gens qui se sont occupés de lui
étaient humains avec lui et ils auraient bien pu le laisser partir se dit-il. Ensuite, il pense à la
grâ ce. Il se dit qu’il ne va pas être gracié puis que si puis que non. Il a donc plein d’émotions qui
se mélangent : un coup il espère, un coup il renonce, un coup il devient fou.
Chapitre 16 : Le narrateur se rappelle que pendant qu’il était à l’infirmerie, il avait retrouvé un
peu de liberté en profitant un peu du soleil par la fenêtre. Mais il a aussi entendu une fille avec
une voix pure chanter une chanson en argot. La chanson avait des paroles horribles et ça l’a de
nouveau angoissé. Il dit aussi que la prison salit tout : une si belle voix chante des choses si
horribles.
Chapitre 17 : Le narrateur rêve de s’évader et décrit cette évasion. Mais il est rappelé à la
réalité lorsqu’il pense à sa condamnation. Il se dit qu’il devrait plutô t essayer de briser les murs
de la prison au lieu de rêver de lui libre. Ironie de la vie : il se rappelle être venu à Bicêtre
enfant.
Chapitre 18 : À 6h du matin, le guichetier entre dans sa cellule et lui demande ce qu’il veut
manger. Cela fait paniquer le narrateur qui pense que c’est le repas du condamné donc que c’est
aujourd’hui qu’il va être exécuté.
Chapitre 19 : Le directeur vient voir le prisonnier. Il est très gentil avec lui et l’appelle même
monsieur ce qui fait que le narrateur pense que son son exécution est pour aujourd’hui. La 1ere
phrase du chapitre « C’est pour aujourd’hui ! » montre sa panique.
Chapitre 20 : Le narrateur image la prison comme une sorte de monstre à moitié humain avec
les gardiens et à moitié maison avec les grilles, les portes et les verrous. Ce monstre l’enferme à
l’intérieur de lui et l’étouffe. Il est de nouveau en panique.
Chapitre 21 : Le narrateur explique qu’il a retrouvé son calme car il a fini d ‘espérer. À 6h15, un
prêtre qui n’est pas celui de la prison, vient lui rendre visite. Il veut savoir si le narrateur est
préparé à ce qui l’attend. Celui-ci répond qu’il n’est pas préparé mais qu’il est prêt. Mais de dire
cela le refait paniquer et il n’écoute pas le prêtre. Il sort de sa panique quand la porte s’ouvre
pour que l’huissier rentre. Il lui dit que son pourvoi est rejeté et qu’il sera exécuté aujourd’hui
en place de Grève et qu’il viendra le chercher à 7h30. Le narrateur est assommé et se remet à
paniquer. Il repense à s’évader mais se rend compte que c’est impossible.
Chapitre 23 : Au Palais de Justice, le narrateur se retrouve avec un autre prisonnier qui est aussi
un friauche (=un condamné à mort). Il lui raconte sa vie de galère : son père a été pendu et il
n’avait plus de mère donc il a volé et tué pour vivre. Le friauche lui prend sa belle redingote
qu’il vendra pour acheter du tabac et lui donne sa vieille veste en laine
Chapitre 24 : Le narrateur est en colère car le friauche lui a volé sa redingote. Il est plein de
mauvais sentiments et il pense que c’est la mort qui lui donne ces mauvais sentiments.
Chapitre 25 : Le narrateur est enfermé dans une cellule et demande de quoi écrire.
Chapitre 26 : Il est 10h. Le narrateur pense à sa petite Marie de 3 ans. Il pense à la vie qu’elle va
avoir à cause de lui : repoussée et détestée par les autres et il culpabilise.
Chapitre 28 : Il a déjà aperçu l’installation d’une guillotine sur la place de Grève donc il
s’imagine ce qui se prépare pour lui.
Chapitre 29 : Le condamné espère une grâ ce et change même d’avis en préférant finalement les
galères à perpétuité à la mort.
Chapitre 30 : Le prêtre revient parler au condamné mais il le fait d’une manière froide, sans
sentiment : c’est son travail de mener les hommes à mourir, c’est la routine de son travail. Le
narrateur préfère donc qu’il parte. On lui apporte à manger mais il n’arrive pas à manger.
Chapitre 31 : Un architecte rentre dans la cellule. Il prend des mesures car la prison va être
refaite. L’architecte n’a aucun respect pour le narrateur qui va mourir et lui dit même en
parlant des travaux : « Vous n’en jouirez pas, c’est dommage. ».
Chapitre 33 : Le narrateur pense à son passé pour oublier le présent qui le terrorise. Il repense
à son amoureuse espagnole, Pepa, avec qui il a passé de bons moments. C’est une pause de
douceur pour lui.
Chapitre 34 : Le narrateur évoque son crime et dit qu’il voudrait se repentir d’avantage mais la
pensée de sa mort l’en empêche car elle occupe toutes ses pensées. Il regrette que sa vie si belle
et si douce se termine par la guillotine. Ce qui sépare son doux passé au présent est le sang de
l’autre et le sien.
Chapitre 35 : Le narrateur pense au fait qu’autour de lui, la vie continue normalement.
Chapitre 36 : Le narrateur repart dans ses souvenirs et se souvient du jour où il est allé voir la
plus grosse cloche de Notre-Dame (le bourdon). Il était un enfant et avait failli tomber quand la
cloche avait sonné. Il a l’impression de ressentir le même sentiment aujourd’hui.
Chapitre 38 : Il est 1h15. Il ne reste que 2h45 de vie au condamné. Il ressent des douleurs
insoutenables et il dit que la guillotine le guérira de ses maux.
Chapitre 39 : Il paraît qu’on ne souffre pas quand on se fait guillotiner. Mais le narrateur se
demande comment on peut affirmer ça puisqu’aucun exécuté n’a pu le dire. Il imagine l’arrivée
de la lame sur son cou et ça l’effraye.
Chapitre 40 : Le narrateur pense au roi (Charles X) et espère de nouveau une grâ ce. Il subit sans
cesse des hauts et des bas dans ses émotions : c’est une torture pour lui.
Chapitre 41 : Le narrateur imagine ce qu’il va devenir quand il sera mort. Il imagine d’abord
quelque chose d’agréable et ensuite un gouffre hideux. Après, il pense qu’il sera dans le noir
entouré de têtes roulant au sol et que ce sera pire que les ténèbres. Il finit par se demander ce
que va devenir son â me et demande si le prêtre peut revenir.
Chapitre 42 : Le narrateur s’endort et fait un cauchemar. Il est avec des amis et des
cambrioleurs sont chez lui. Ils attrapent une vieille dame et ils pensent l’avoir tué mais elle se
réveille comme si c’était une sorcière. Le narrateur se réveille baigné dans une sueur froide et
voit que le prêtre est assis sur son lit. Il a dormi 1 heure. On lui dit que sa fille est là .
Chapitre 43 : La bonne a amené Marie car sa femme et sa mère ne sont pas venues. Elles sont
malades. Le narrateur est heureux de voir sa fille Marie si belle. Il la serre dans ses bras et
l’embrasse mais elle lui dit qu’elle ne sait pas qui il est et l’appelle monsieur. Il est effondré. Elle
lui dit que son papa est mort. Il lui annonce que son papa c’est lui mais elle ne le croit pas et
panique. Il la laisse repartir le cœur brisé et se dit qu’il est prêt à mourir.
Chapitre 45 : Il pense aux gens qui viendront assister au spectacle de sa mort et se dit que
parmi eux, certains seront exécutés aussi un jour.
Chapitre 46 : Le narrateur repense à sa fille qui ne doit même plus penser à lui et se dit qu’il
doit écrire son histoire pour qu’elle sache pourquoi son nom est ensanglanté.
Chapitre 47 : Ce chapitre est sensé raconté l’histoire écrite pour Marie mais il y a une note de
l’éditeur qui dit que les feuilles ont été perdues ou que le narrateur n’a pas eu le temps de les
écrire.
Chapitre 48 : Le narrateur est dans une chambre de l’Hô tel de ville. A 3h, on vient le chercher
pour le préparer à la guillotine : le bourreau le rase et coupe le col de sa chemine pour que rien
ne gêne la lame. On lui attache ensuite les mains et les pieds. Le narrateur dit que le bourreau
est un homme très doux car il s’excuse de lui faire mal quand il lui coupe les cheveux. Le prêtre
vient aussi le voir. Ensuite, on l’aide à marcher jusqu’à la charrette qui l’emmène jusqu’à la
guillotine. La foule hurle. On le met dos à la route pour qu’il ne voit pas la guillotine au bout de
la route et trouve qu’il y a un peu d’humanité quand même. Il regarde les magasins défiler et
quand ils arrivent, il dit qu’il a une dernière déclaration à faire.
Chapitre 49 : Le condamné espère une dernière fois et réclame sa grâ ce. Il demande 5 minutes
pour que sa grâ ce arrive mais le bourreau et le juge le laisse seul avec les gendarmes. On vient
le chercher à 16H.
RÉSUMÉ :
Un homme dont on ne connaît pas le nom est condamné à la guillotine pour un crime de sang
dont on ne sait rien. On sait juste qu’il a une femme, une fille de 3 ans et une maman. Il est
enfermé dans la prison de Bicêtre et nous raconte ce qu’il vit, ce qu’il ressent, la vie en prison,
ses peurs, ses espoirs, ses souvenirs. Il est terrifié par la mort. Il passe sans cesse de l’espoir
d’une grâ ce au désespoir de la mort obligatoire. Il imagine comment s’évader sans réellement
tenter quoique ce soit. Les dernières heures de sa vie sont très détaillées et Victor Hugo nous
fait bien ressentir toute la détresse et l’horreur de ce qu’il vit. Les hommes qui s’occupent de lui
sont très souvent inhumains et tuer un homme ne semble pas les empêcher de vivre même si
parfois, il y a des touches d’humanité dans le livre. La fin est connue d’avance : il est guillotiné.
Page 127 : « Je me sens le cœur plein de rage et d’amertume. Je crois que la poche de fiel a crevé.
La mort rend méchant. »
LA PEUR :
Page 74 : « Je viens de voir crayonnée en blanc au coin du mur, une image épouvantable, la figure
de cet échafaud qui, à l’heure qu’il est, se dresse peut-être pour moi.- La lampe a failli me tomber
des mains ».
Page 101 : « Le guichetier de garde (…) m’a demandé en adoucissant de son mieux sa rude voix, ce
que je désirais à déjeuner ?...
Il m’a pris un frisson. –Est-ce que c’est pour aujourd’hui ? »
LA SOUFFRANCE PSYCHOLOGIQUE : le narrateur ne cesse d’avoir des hauts et des bas : ses
émotions font les montagnes russes. Il espère puis il désespère.
Page 59 : « Ces feuilles les détromperont. Publiées peut être un jour, elles arrêteront quelques
moments leur esprit sur les souffrances de l’esprit ; car ce sont celles qu’ils ne soupçonnent pas. »
Page 96 : « Si j’avais ma grâce ? – Avoir ma grâce ! Et par qui ? et pourquoi ? et comment ? Il est
impossible qu’on me fasse grâce. L’exemple ! comme ils disent. »
Page 102 : « Ah ! misérable ! que vais-je devenir ? qu’est-ce qu’il vont faire de moi ? »
Page 102 : « Je suis calme maintenant. Tout est fini, bien fini. Je suis sorti de l’horrible anxiété où
m’avait jeté la visite du directeur. Car, je l’avoue, j’espérais encore.- Maintenant, Dieu merci, je
n’espère plus. »
LA JUSTICE : elle n’a aucune considération pour les gens qu’elle condamne. Elle est inhumaine.
Page 42 : « Cependant mon avocat arriva. On l’attendait. Il venait de déjeuner copieusement et de
bon appétit. Parvenu à sa place, il se pencha vers moi avec un sourire. »
LA VIOLENCE : les prisonniers sont traités très mal, pire que des animaux et sont même
humiliés. La violence est physique mais aussi dans les paroles.
Page 80 : « Un argousin les aligna avec son bâton, jeta devant chacun d’eux une chemise, une veste
et un pantalon de grosse toile, puis fit un signe, et tous commencèrent à se déshabiller. Un incident
inattendu vient, comme point nommé, changer cette humiliation en torture. »
Page 143 (quand l’architecte mesure le cachot) : « Sa besogne finie, il s’est approché de moi en
disant avec sa voix éclatante :
- Mon bon ami, dans six mois cette prison sera beaucoup mieux.
Et son geste semblait ajouter :
- Vous n’en jouirez pas, c’est dommage. »
LA RELIGION : elle est décrite comme froide est sans sentiment. Elle n’apporte aucun réconfort.
Page 141 : « Mais que m’a-t-il dit ce vieillard ? rien de senti, rien d’attendri, rien de pleuré, rien
d’arraché de l’âme, rien qui vînt de son cœur pour aller au mien, rien qui fût de lui à moi. »
Page 141 (en parlant du prêtre de la prison) : « Depuis longtemps il est habitué à ce qui fait
frissonner les autres ; ses cheveux bien poudrés à blanc, ne se dressent plus ; le bagne et l’échafaud
sont de tous les jours pour lui. Il est blasé. »