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Tdrs Etats Generaux de La Jeunesse VF 20-11-23

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MINISTERE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS, REPUBLIQUE DU MALI

CHARGE DE L’INSTRUCTION CIVIQUE Un Peuple-Un But-Une Foi

ET DE LA CONSTRUCTION CITOYENNE ---------------

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ETATS GENERAUX DE LA JEUNESSE

COMMISSION NATIONALE D’ORGANISATION

TERMES DE REFERENCES
DES ETATS GENERAUX
DE LA JEUNESSE
Bamako, le 1er au 22 Décembre 2023

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I- INTRODUCTION
Le Mali, berceau des grands empires du Ghana, du Mali et du Songhoy, est un pays continental
situé au cœur de l'Afrique de l'Ouest avec Bamako comme capitale, et une superficie de 1 241
238 km2. Il partage plus de 7000 km de frontière avec 7 pays (Algérie, Niger, Burkina Faso, Côte
d’Ivoire, Guinée, Mauritanie et Sénégal).
En 2022, la population du Mali est estimée à 21.697.317 d’habitants1. Près de trois quarts de la
population malienne (74,0 %) résident en milieu rural. Les femmes sont un peu plus représentées
que les hommes dans la population avec respectivement 50,4% et 49,6%. La proportion des
jeunes (15- 35 ans) est quasiment stable, au tour de 34,8% (DNP 2022).
Au Mali, à l’instar des autres pays africains, le « jeune » est défini comme toute personne âgée
de 15 à 35 ans selon la Charte Africaine de la Jeunesse, adoptée en 2006 à Banjul (Gambie) par
l'Union africaine. On rencontre plusieurs types de jeunes dont les jeunes urbains, les jeunes ruraux, les
jeunes de la Diaspora, les jeunes fréquentant l’école ou l’université, les jeunes non scolarisés, les jeunes
déscolarisés, les jeunes dans la rue, les jeunes du secteur informel, les jeunes vivants avec un handicap,
les jeunes associés aux groupes armés, les jeunes migrants, les jeunes marginalisés, les jeunes en conflits
avec la loi.
Depuis l’Indépendance, la jeunesse malienne a été au centre des préoccupations des différents
régimes qui se sont succédé. En effet, les jeunes, qui représentent une part significative de la
population (34,8%) jouent un rôle crucial dans tous les aspects socio-économiques, politiques et
administratifs du pays. Malgré cet état de fait, elle reste confrontée à de nombreux problèmes tels
que : la pauvreté, l'accès limité à l'éducation et à l'emploi, les problèmes de santé, la migration
rurale, le terrorisme, l'insécurité, l'incivisme, la consommation de stupéfiants, les mariages et
grossesses précoces, ainsi que les violences basées sur le genre.
La jeunesse malienne a toujours participé au développement du pays, ceci depuis les avènements
des indépendances. Le rôle joué par les jeunes cadres constituants l’administration, le
mouvement pionnier, l’Union Nationale des Jeunes du Mali (UNJM) a été déterminant.
L’année 1991 ouvre une nouvelle ère à la participation et à la représentation des jeunes à travers
les combats menés par l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM), l’Association des
Diplômés et Demandeurs d’Emploi (ADIDE), l’Association des Jeunes Diplômés pour le Progrès
(AJDP) entre autres. L’amorce du processus démocratique favorisera la création d’une multitude
associations. Ce qui dispersera la jeunesse, diluera ses actions et facilitera son instrumentalisation
par les partis politiques. La situation devenant plus délicate pour les autorités, ne pouvant plus
planifier des stratégies cohérentes à leurs endroits car ne disposant pas d’un seul interlocuteur
conduira à la création de la Commission Nationale de la Jeunesse du Mali (CNJM). Cette
commission avait pour objectif de rassembler toutes les associations et organisations de jeunesse
dans le but de créer une faitière. Malheureusement, cette entité n'a pas répondu aux attentes de la
jeunesse en tant que telle.
Prenant conscience de son potentiel et s’inspirant d’expérience de la sous-région, les
organisations de jeunesse ont décidé en 2000 de mettre en place une coordination des associations
de jeunesse pour une meilleure prise en compte de leurs préoccupations. C’est ainsi que le
Conseil National de la jeunesse (CNJ) a vu le jour.
Malgré les efforts consentis, l’amer constat est qu’à partir de 2010, le CNJ-Mali ainsi que d'autres
grandes organisations de jeunesse ont été confrontés à d'énormes problèmes de gouvernance, ce

1
DNP (Direction Nationale de la Population) estimation 2022
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qui affecta le fonctionnement et l'animation de plusieurs associations. Ces crises sont dues à
différents facteurs tels que l'absence de textes adaptés, les rivalités de leadership, la
restructuration du CNJ- Mali et la priorisation des intérêts individuels au détriment de l'intérêt
collectif. A cela, s’ajoutent les conséquences de la crise multidimensionnelle de 2012. Au regard
de tout ce qui précède, la jeunesse est devenue de plus en plus vulnérable avec des défis
multiformes.
En de répondre à ces problématiques, les autorités de la Transition à travers le ministère en charge
de la jeunesse ont mis en œuvre plusieurs initiatives dont les États Généraux de la Jeunesse.
Ces concertations communales, régionales et nationales se proposent de créer, aux jeunes, aux
autorités et aux partenaires un cadre d’échanges et de discussions afin de diagnostiquer et
apporter des solutions aux différents défis auxquels, la couche est confrontée.
Pour réaliser cela, six axes prioritaires, en phase avec le Cadre Stratégique pour la Refondation
de l’Etat (CSRE), ont été répertoriés, conduisant à l'identification de six thématiques, à savoir :
- Thématique 1 : Jeunesse, Gouvernance, Reformes politiques et institutionnelles ;
- Thématique 2 : Jeunesse, Sécurité, Paix, Réconciliation et Cohésion Sociale ;
- Thématique 3 : Jeunesse, Emploi, Croissance économique et Développement Durable ;
- Thématique 4 : Jeunesse, Capital humain, Genre et Inclusion Sociale ;
- Thématique 5 : Jeunesse, Sport, Culture, Art et Construction Citoyenne ;
- Thématique 6 : Jeunesse, Vie Associative et participation publique.

En définitive, pour relever véritablement ces défis et garantir un avenir prometteur à la jeunesse
malienne, l'engagement continu des institutions et la participation active des jeunes sont cruciaux.
II- CONTEXTE ET JUSTIFICATION
La crise multidimensionnelle de 2012 au Mali a entraîné des conséquences dévastatrices sur le
développement du pays. En conséquence, elle a favorisé l’enrôlement de gré ou de force de
nombreux jeunes maliens dans les groupes narco trafiquants et djihadistes prônant le terrorisme
et l’extrémisme violent. Malgré les campagnes de sensibilisation et par manque d’opportunités
beaucoup demeurent susceptibles à rejoindre ces groupes, amplifiant ainsi cette dynamique.
Avec un taux de chômage d'environ 44.2%, et 31.8%, (CREED 2019-2023) les jeunes sont le
segment de la population le plus touché, luttant pour trouver des emplois stables. Ils font face à
une précarité généralisée et à des discriminations persistantes sur le marché du travail, sans accès
adéquat à une protection sociale ou à des opportunités de formation.
Chaque année, des milliers de jeunes optent pour l'immigration clandestine. Cette migration se
solde souvent par des tragédies telles que des noyades en mer ou des décès dans le désert. Leur
retour au pays pose un défi supplémentaire en termes d'organisation de voyages sûrs, de réception
et de réintégration socio-professionnelle.
En réponses aux nombreux défis auxquels est confrontée la jeunesse, les gouvernements
successifs du Mali ont toujours initié et mis en œuvre de nombreux projets et programmes en
vue de la promotion de la jeunesse. On peut citer entre autres :

- le Projet Jeunes, Sports et Santé ;


- le Programme National de Promotion de la Jeunesse (PNPJ) ;
- le Programme d’Appui à la Jeunesse Malienne (PAJM) ;
- le Document de Politique Cadre de Développement de la Jeunesse (PCDJ);
- le Projet Jeunesse et Résilience (PJR) ;
- le Projet Jeunes et Paix.

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Lors de sa rencontre avec le Comité Exécutif du CNJ Mali le 21 juin 2021 à Koulouba, le Colonel
Assimi GOITA, Président de la Transition et Chef de l'État, a mis l'accent sur la jeunesse,
affirmant : «je suis jeune au même titre que vous, et si j’échoue, c'est toute la jeunesse malienne
qui a échoué… »
Cette affirmation du Président de la transition est en droite ligne des recommandations de la
charte africaine de la jeunesse adoptée en 2006 à Banjul par l’Union africaine et s’inscrit
également dans la déclaration de Lisbonne sur les politiques et programmes en faveur de la
jeunesse adoptée le 22 juillet 1998 par l’assemblée générale des nations unies.

Dans le cadre de la mise en œuvre de ses missions, le Ministère de la Jeunesse, des Sports, Chargé
de l’instruction civique et de la Construction Citoyenne a élaboré la Politique nationale de la
Jeunesse et son Plan d'Actions 2023-2027 institué par le Décret n°2023-0326/PT-RM du 30
mai 2023.
Pour une meilleure coordination des initiatives sectorielles, le Ministère de la Jeunesse et des
Sports, Chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, a lancé trois axes
majeurs : la Jeunesse et la Citoyenneté (Faso baara Né jôyôrô), le Village des Opportunités et
le Sport Citoyen. Ces axes cherchent à réunir la jeunesse malienne autour d'opportunités
d'insertion socio-économique, d'activités citoyennes et civiques, ainsi que de pratiques sportives
pour favoriser le bien-être physique.
Les Etats généraux permettront de diagnostiquer les actions antérieures et de renforcer la
politique nationale existante afin de prendre des nouveaux engagements.

III- OBJECTIFS
3.1. Objectif Général
Les États Généraux de la Jeunesse ont pour objectif de faire un état des lieux, de proposer des
réponses aux défis des jeunes en vue de les mettre au cœur de la Refondation de l’Etat.
3.2 Objectifs spécifiques
- Renforcer la contribution de la jeunesse dans la gouvernance, les réformes politiques et
institutionnelles du pays en vue de sa participation active dans le processus de refondation
de l’Etat ;
- Soutenir les actions des jeunes initiées dans le cadre de la sécurité, de la paix, de la
réconciliation et de la cohésion Sociale pour un Mali émergent ;
- Développer des mécanismes et des stratégies visant à améliorer les conditions
d’éducation, de formation et d’employabilité des jeunes pour une meilleure participation
dans la croissance économique et au développement durable du pays ;
- Mettre en place des programmes et des initiatives en vue du renforcement des capacités
des jeunes avec un accent sur celles des jeunes femmes pour une véritable inclusion
Sociale ;
- Initier des actions et stratégies en vue du renforcement de la participation de la jeunesse
au nouveau Mali à travers le sport, la culture, les arts avec un citoyen modèle ;
- Faire l’état des lieux et proposer de solutions idoines aux différentes crises traversées par
la faitière de la jeunesse pour une meilleure participation des associations et organisations
de jeunesse à la vie publique.
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En définissant ces objectifs spécifiques, les États Généraux de la Jeunesse pourront mieux
répondre aux besoins concrets des jeunes et contribuer de manière significative à la refondation
de l'État malien.
IV- RESULTATS ATTENDUS
- Le renforcement de la contribution de la jeunesse dans la gouvernance, les réformes
politiques et institutionnelles du pays en vue de sa participation active dans le processus
de refondation de l’Etat est un acquis ;
- Le soutien des actions des jeunes initiées dans le cadre de la sécurité, de la paix, de la
réconciliation et de la cohésion Sociale pour un Mali émergent, s’intensifie ;
- Des mécanismes et des stratégies visant à améliorer les conditions d’éducation, de
formation et d’employabilité des jeunes pour une meilleure participation dans la
croissance économique et au développement durable du pays sont développés ;
- La mise en place des programmes et des initiatives en vue du renforcement des capacités
des jeunes avec un accent sur celles des jeunes femmes pour une véritable inclusion
Sociale devient une priorité ;
- Des actions et stratégies en vue du renforcement de la participation de la jeunesse au
nouveau Mali à travers le sport, la culture, les arts avec un citoyen modèle sont initiées et
mises en œuvre ;
- L’état des lieux de la faitière de la jeunesse est fait, des solutions idoines sont proposées,
l’ébauche de textes fiables est disponible pour un meilleur fonctionnement de la future
faitière ainsi que des associations et organisations de jeunesse.
V- METHODOLOGIE
Les États Généraux adopteront une approche inclusive et participative, à la fois au niveau
communal, régional et national, mobilisant les jeunes femmes et hommes au sein d'espaces dédiés
à la réflexion et au dialogue pour concevoir un nouveau cadre pour la jeunesse malienne. Pour
garantir des conclusions et recommandations solides et pertinentes, les participants seront
sélectionnés en fonction de leurs capacités à contribuer de manière significative et responsable à
la réussite de ces assises.
Cette rencontre réunira des représentants des acteurs de la jeunesse, des autorités
gouvernementales, des collectivités, des experts, des personnes ressources, des partenaires, et des
jeunes eux- mêmes, dans le but d'échanger et de réfléchir sur diverses thématiques. Son objectif
principal sera de proposer des solutions pour encourager l'engagement actif des jeunes dans la
refondation de l’Etat et du développement du pays.
Les États Généraux seront structurés autour d'ateliers thématiques, de groupes de travail, de
sessions plénières pour la présentation des synthèses, ainsi que des cérémonies d’ouverture et de
clôture. Des experts animeront les discussions sur divers sujets, accompagnés d'un modérateur et
de deux rapporteurs.
Chaque groupe de travail comprendra un président, deux rapporteurs, un expert, et un assistant
expert. Ces équipes présenteront leurs conclusions lors de sessions de restitution en plénière, sous
la direction d'un président, et de deux rapporteurs.
Les États Généraux de la Jeunesse se dérouleront en trois phases distinctes :
1. Une phase communale ;
2. Une phase régionale ;

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3. Une phase nationale.

1. Phase communale :
La phase communale concernera les sept cent trente- huit (738) communes du pays. Les
concertations communales impliqueront le maximum de jeunes représentants les communes
rurales et urbaines, réunis autour du Maire, Chef de village ou du Chef de quartier sous la
présidence du préfet ou sous-préfet.
Pendant une journée, les jeunes aborderont des questions prédéfinies en lien avec les thèmes des
États Généraux, exposant ainsi leur point de vue et formulant des recommandations. Chaque
groupe de discussion désignera un rapporteur qui sera appuyé par le représentant du ministère en
charge de la jeunesse (point focal).
2. Phase régionale :
Elle regroupera cent vingt (120) participants des différentes communes de la région. Ces délégués
des communes doivent être des jeunes qui ont participé à la première phase des concertations.
Les rapports des concertations régionales seront transmis par les Gouverneurs de région à la
Commission Nationale d’Organisation après compilation de la Direction Régionale de la
Jeunesse et des Sports.
En prélude à cette phase régionale, le même jour, une phase spéciale sera organisée dans les
ambassades et Consulats du Mali à l’extérieur pour mettre à la jeunesse de la diaspora de se
prononcer sur les Etats Généraux de la Jeunesse.
3. Phase nationale :
Les cérémonies d'ouverture et de clôture de la phase nationale seront présidées par Son
Excellence le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition et Chef de l'État. Cette phase
rassemblera environ milles (1000) participants sur une durée de deux (02) jours, axée sur les
thèmes abordés précédemment dans l'objectif de dégager des résolutions et recommandations
pertinentes.
Le jour1 est consacré aux travaux de groupes et la plénière, le jour 2 à la rédaction et la mise en
niveau du rapport général/ recommandation et enfin la cérémonie de clôture.
VI. LIEU ET DATE
Les Etats Généraux de la jeunesse auront un caractère inclusif et participatif. Ils se dérouleront
sur toute l’étendue du territoire du 1er au 22 décembre 2023.
Les concertations communales se tiendront le 1er décembre 2023.
Les concertations régionales se tiendront le 05 décembre 2023.
La phase nationale se tiendra au Centre international de Conférences de Bamako (CICB) les 21
et 22 décembre 2023.
VII. CHRONOGRAMME : Cf. Annexe.
VIII. BUDGET
Le financement est assuré par le budget national et l’appui de Partenaires Techniques et
Financiers.
LA COMMISSION D’ORGANISATION

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