La Sardine
La Sardine
La Sardine
objectifs partagés
A- Biologie de l’espèce
La sardine a un corps fusiforme, sub-cylindrique. Les écailles sont très caduques. Le dos
est verdâtre, les flancs argentés sont ornés d’une série de taches noires sur la partie
supérieure. La carène ventrale est peu développée. Les mâchoires sont subégales et
l’opercule montre des stries osseuses rayonnantes. La sardine ne possède pas de
nageoire adipeuse. Les deux derniers rayons de la nageoire anale sont plus allongés que
les autres (Fisher et al., 1987).
Embranchement : Chordés
Classe : Ostéichtyens
Sous- classe : Actinoptérygiens
BIOVecQ
Ordre : Clupéiformes
Famille : Clupeidae
Genre : Sardina
Espèce : pilchardus
objectifs partagés
✓ Tunisien : Sardina
✓ Italien : Sardina
✓ Français : Sardine commune
✓ Espagnol : Sardina europea
✓ Anglais : Sardine
A-2 : Distribution
La sardine est présente dans l’Atlantique Est depuis l’Islande et la Mer du Nord
jusqu’aux côtes sénégalaises, en Méditerranée surtout dans le bassin occidental, dans
l'Adriatique, dans la Mer de Marmara et dans la Mer Noire.
La sardine est un petit pélagique côtier vivant en bancs denses. Les sardines vivent au-dessus
du plateau continental jusqu’à 180 m de profondeur. Elles sont surtout abondantes le jour à
des profondeurs de -25 à -55 m et la nuit sur des fonds de -15 à -35 m. Les sardines forment
des bancs denses proches du fond le jour qui, la nuit montent en surface en se dispersant
(Gaamour et Ben Abdallah, 2002a). En plus de ces déplacements nycthéméraux, les sardines
effectuent des migrations horizontales saisonnières à la recherche de conditions optimales
d’alimentation, de température et de reproduction. Les campagnes de prospection
hydroacoustique réalisées sur les côtes tunisiennes, indiquent que les densités les plus
importantes de sardines se trouvent dans la région Sud, le Golfe d'Hammamet et le Golfe de
Tunis (Ben Abdallah et Gaamour, 2004).
A-3 : Alimentation
A-4 : Reproduction
La sardine des côtes tunisiennes est une espèce gonochorique caractérisée par une sex-
ratio global égale à 1,0 correspondant à un équilibre des proportions numériques des
sexes. (Khemiri, 2006).
Les sardines mâles et femelles, atteignent leur maturité sexuelle à une taille de 10 cm de
longueur à la fourche. Les suivis mensuels des fréquences des stades de maturité
sexuelle et du RGS ont mis en évidence la synchronisation des différentes étapes du
cycle sexuel des deux sexes chez la sardine. Cependant, la forte variabilité du RGS
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individuel témoigne d’un développement sexuel asynchrone entre les individus d’une
même population. L’évolution du RGS au cours d’un cycle annuel montre que la sardine a
un seul cycle sexuel par an avec une période de reproduction moyenne qui dure
d’octobre à mars (Khemiri, 2006).
A-5 : Croissance
objectifs partagés
La sardine est caractérisée par une croissance rapide. Sa croissance est réalisée en
majeure partie au cours de sa première année de vie à la fin de laquelle la sardine peut
atteindre 60 % de sa taille maximale observée. Les femelles ont une croissance plus
rapide que les mâles et atteignent donc une taille finale supérieure à celle des mâles.
Pour la sardine, la longévité est de 6 ans. La relation taille-poids montre une allométrie
majorante chez la sardine tunisienne dont le poids croît proportionnellement plus vite
que la taille. La sardine des côtes tunisiennes passe par une période de bonne condition
correspondant au printemps et à l’été. Durant cette période, les sardines se nourrissent
si abondamment que d’importantes quantités de graisses sont stockées dans leur cavité
abdominale. Ce comportement assure à la sardine son maintien, la reprise de la
croissance et l’accumulation de réserves pour la période de mauvaise condition qui
s’accompagne d’un amaigrissement des individus et du développement de leurs gonades
(Khemiri, 2006).
A-6 : Stock
A l’échelle nationale, le potentiel exploitable (PE) des petits pélagiques a une tendance à
la hausse depuis 1998. Le potentiel exploitable le plus élevé a été enregistré en 2007.
Ceci serait lié à une augmentation spectaculaire du PE de la sardine. Pour la sardine si on
exclut l’année 2007, le PE ne subi pas de grandes variations d’une année à l’autre, sa
valeur moyenne est de l’ordre de 33000 tonnes (Anonyme, 2011).
B- Socio-économie de l’espèce
La sardine « Sardina Pilchardus » est l’espèce la plus exploitée des petits pélagiques dans
la zone Nord. Durant la période allant de 2000 à 2010, la zone Nord a assuré une
moyenne de 41% de la production totale de la sardine. La moyenne des quantités
débarquées de la sardine durant les dix dernières années est de 6806 Tonnes (Figure 1)
avec un pic en 2006 (11109 tonnes). La sardine est l’espèce des petits pélagiques la plus
objectifs partagés
12000
8000
Tonnes
6000
4000
2000
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Année
objectifs partagés
2
y = 0.1136x + 0.9827
1.5
DTN/kg
0.5
0
2008 2009 2010 2011 2012
Année
Figure 2. Evolution du prix de vente de la sardine au marché de gros de Bir Kasaâ pour
la période 2008-2012.
Une grande partie de la production de la sardine est destiné aux circuits du frais. Le
Marché d’Intérêt National de Tunis-Bir Kassaâ écoule à lui seul annuellement 5000 à 6
000 tonnes de poisson bleu, dont une bonne moitié de sardines. Le reste de la
production est destiné aux conserveries pour la transformation.
Il existe plusieurs types de circuits d’écoulement dont certains sont dit formels et
d’autres non identifiés.
On entend par là, les circuits pouvant être contrôlés par les instances de l’état et pour
lesquels on peut mesurer les quantités qui y transitent. En effet, chaque port possède un
marché de gros appelé aussi « criée » où se déroulent les premiers échanges, donc un
premier maillon de la chaîne de distribution. BIOVecQ
objectifs partagés
N°3. s
Pêcheur Commerçant mareyeurs
N°4. s
Pêcheur Industriels de la transformation.
N°5. s
Pêcheur Exportateurs
N°6. s
Pêcheur La criée Marché de gros
N°7. s
Pêcheur Marché de gros Industriels de la transformation
Figure 3. Schéma
s récapitulatif des principaux circuits formels de commercialisation de
la sardine.
Source : CNEA (2010)
En opposition aux les circuits formels, les circuits informels ne sont soumis à aucun
contrôle et les quantités qui y transitent ne sont qu’estimées. Il s’agit là de transactions
parallèles au marché qui se font directement sur les quais et en dehors des enchères
publiques (criées).
de la sardine.
Source : SEA (1997)