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Milieu Interieur DR Ayari Besma 2023-2024

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Institut Supérieur des Sciences Infirmières Tunis

Milieu Intérieur
et homéostasie

Dr. Ayari Besma


2023-2024
"La fixité du milieu intérieur est la condition d'une vie libre et
indépendante."
(CLAUDE BERNARD, Les phénomènes de la vie, 1878).
Généralités
Le corps humain est constitué de milliards de cellules qui
travaillent ensemble pour maintenir la totalité de
l'organisme en vie.

Malgré les différences entre les cellules par leurs structures


et leurs fonctions, elles présentent toutes des besoins
métaboliques similaires (apport d'oxygène et de nutriments,
élimination des déchets).

 Le maintien de la stabilité des paramètres physico-


chimiques du milieu intérieur dans lequel les cellules
peuvent survivre et fonctionner est d'une nécessité cruciale.
 Les paramètres du milieu intérieur sont maintenus constants et cela malgré les
modifications constamment induites par l'environnement extérieur ou par les
oscillations endogènes.

les paramètres du milieu intérieur ne varient que dans d'étroites limites dites
valeurs physiologiques.

Cette stabilité repose sur des mécanismes


régulateurs qui agissent sur un certain nombre
de variables régulées (par ex. l'acidité, la
température, la glycémie, la pression artérielle,
les gaz du sang, etc.).

Si sous l'influence de variations du milieu


extérieur, une variable du milieu intérieur
s'écarte de sa valeur normale, s'enclenchent
des mécanismes régulateurs qui tendent à
ramener cette variable à la valeur fixe
consignée.
La stabilité du milieu intérieur est une condition essentielle à la Vie, grâce à :

- équilibre hydrique

-équilibre électrolytique

-équilibre acido-basique.

L'homéostasie est donc un processus physiologique


maintenant constant l'équilibre de son milieu intérieur,
malgré les variations du milieu extérieur, permettant ainsi le
fonctionnement de l'organisme.
Définition du milieu intérieur

Le milieu intérieur d’un organisme multicellulaire, comme


l’Homme, correspond au liquide extra-cellulaire contenu dans
le corps et séparé du milieu extérieur par le tissu cutané
le milieu intérieur est composé du plasma, de la
lymphe et du liquide interstitiel. En contact direct avec les
cellules de l’organisme, sa composition doit permettre à
chaque cellule de prélever les éléments qui lui sont
nécessaires.
c’est dans le milieu intérieur que sont éliminés les déchets de
l’activité cellulaire.

Le milieu intérieur constitue le véritable milieu de vie des cellules


de l’organisme.
Le liquide extracellulaire = liquide interstitiel + plasma

HOMEOSTASIE = constance de sa composition

Le liquide extracellulaire est renouvelé par deux


circulations qui se font dans des vaisseaux :
sanguine et lymphatique
Le liquide interstitiel et la lymphe ont une
composition chimique voisine de celles du plasma
exception faite des grosses molécules telles que les
protéines.

Le liquide interstitiel et la lymphe sont dépourvus


d’hématies et de plaquettes qui ne filtrent pas du
tissu sanguin.
Plasma????
Le plasma est une partie liquide entrant dans la
composition de certains tissus. Ce terme est néanmoins
majoritairement utilisé pour désigner la partie liquidienne
du sang il représente à lui seul 55 % du volume sanguin. Le
plasma sert de moyens de transport des trois principaux
constituants du sang :

les hématies ou globules rouges,


les leucocytes aussi appelés globules blancs
les thrombocytes ou plaquettes sanguines
Le plasma est principalement constitué d’eau à 90 %, mais
contient aussi des nutriments : (des protéines et des lipides
( cholestérols des triglycérides), des sels minéraux et des
hormones. Il est riche en albumine protéine essentielle au
transport des fluides et des acides gras au sein de
l’organisme
Le plasma contient aussi déchets issus des différentes
réactions de l'organisme

 Il est possible de séparer le plasma des éléments solides


du sang en pratiquant une centrifugation. Il est ensuite
utilisé dans le traitement de diverses maladies par
transfusion.
Le serum???
Est un liquide de coloration jaunâtre obtenu après la coagulation
du sang dans un tube.
Le sérum est débarrassé de la fibrine et d'autres agents
responsable de la coagulation .
Ce liquide principalement constitué d'eau, contient des
substances dissoutes, qui sont essentiellement des protéines
(anticorps, albumine...) et divers ions (Sodium, chlorure, …) 
absence de cellules dans le serum.
La différence entre serum et plasma :

La différence entre le sérum le plasma est minime :


le sérum possède la même composition que le plasma mais il ne
contient pas de fibrinogène qui est une variété de protéine
précurseur de la fibrine entrant dans la composition du caillot
sanguin.
Le liquide interstitiel????????

Clair et liquide, le liquide interstitiel a une composition ionique


proche de celle du plasma sanguin. Le liquide interstitiel remplit
l'espace entre les capillaires sanguins et les cellules. Il facilite les
échanges de nutriments et de déchets entre ceux-ci. Le surplus de
liquide interstitiel est drainé par les capillaires lymphatiques où il
prend le nom de lymphe et est acheminé vers le cou où il est
réintégré au sang dans la veine subclavière gauche par le canal
thoracique.

Il est composé à 90 % d'eau. Il a pour origine le plasma sanguin.


La lymphe????
La lymphe est un liquide incolore ou légèrement jaunâtre
circulant dans les vaisseaux lymphatiques qui parcourent
tout le corps humain. Ce liquide contient un plasma proche
de celui du sang, mais aussi de nombreux leucocytes ou
globules blancs, d'où son action prépondérante dans la
défense de l'organisme.

La lymphe provient d'une filtration d'une partie des


éléments constituants du sang au niveau des capillaires , et
draine le corps avant de retourner dans la circulation
sanguine via le canal collecteur.

On distingue deux types de lymphes : la lymphe


interstitielle et la lymphe canalisée
Unités de mesure des concentrations de solutés

-Mole et ses multiples

-Équivalents et ses multiples

-Osmoles : molécules osmotiquement actives dans une solution,


c'est à dire, qu'elles exercent un pouvoir d'attraction des molécules
d'eau (pression osmotique).

-Osmolarité plasmatique (mOsm/L).

-Osmolalité plasmatique (mOsm/kg) = 290 mOsm/kg.


Composition ionique des différents compartiments
liquidiens de l'organisme.

a) charges électriques :

tous les compartiments sont électriquement neutres. Le


nombre total de mEq varie selon les compartiments

A pH physiologique les protéines sont chargées


négativement
b)composition ionique

- Milieu extracellulaire :
Na est le cation le plus abondant 140 mmol/L, K (4mmol/L), Ca
(2mmol/L), Mg (1mmol/L). Les protéines annulent le Ca, K, Mg.

Cl 100 mmol/L
HCO3 25 mmol/L
Il y a un déficit de charges négatives (15 mmol/L) : c'est le trou
anionique. Il correspond aux anions indosés, anions présents dans le
sang et qu'on ne dose pas. Ils comprennent les phosphates, sulfates,
acides organiques (acide lactique et corps cétoniques). Le trou
anionique doit apprécié systématiquement. C'est un critère de validité
du bilan.
Intérêt clinique :
Dans les acidoses métaboliques (HCO3- diminués), on doit
calculer le trou anionique. Si il est augmenté, le chlore est resté
normal : acidose normo-chloridrique. Il y a accumulation
d'anions indosés. Soit il y a un défaut d'élimination
(insuffisance rénale), soit il y a production trop importante
(acide lactique=ischémie tissulaire et corps cétoniques=jeune,
diabète : acidose lactique), soit il y a un apport trop important
(intoxication).
Si le trou anionique est normal, alors il y a augmentation de
chlore. Le rein réabsorbe du chlore. C'est une acidose hyper-
chloridrique. En général, le primum novens correspond à une
fuite de bicarbonate, soit par le TD (diarrhées), soit par le rein
(acidose tubulaire rénale).
- Liquide interstitiel :
**Pas de protéine ==> équilibre de Donnan
L'effet Gibbs-Donnan concerne le comportement des particules chargées proches d'une
membrane, qui parfois ne sont pas distribuées également de chaque côté de la membrane. La
cause principale est la présence de différentes substances chargées qui ne peuvent pas traverser
la membrane (protéines ou ions non diffusibles), ce qui crée une charge électrique inégale. La
différence de charge est compensée à l'équilibre de diffusion, le flux électrique et le flux diffusif
se compensent.

**Diminution des cations et augmentation des anions

- Milieu intracellulaire :
K+ est le cation le plus abondant 150 mmol/L
Na+ 10 mmol/L
Les phosphates et les protéines sont les anions les plus abondants

c)osmolalité
Osmolalité du plasma, du milieu interstitiel et du milieu
intracellulaire sont identiques : 290+/- 5 mosmol/kg
Maintien du volume du milieu
intracellulaire

Nature de la membrane
Membrane semi-perméable : librement perméable à l'eau, perméabilité
séléctive aux substances dissoutes. L'urée diffuse librement, les
substances ioniques et le glucose non
.
maintien du volume intracellulaire : osmolalité
osmolalité/osmolarité

Osmolalité intracellulaire = osmolalité interstitielle = osmolalité plasmatique = 290 +/- 5


mosm/kg
Milliosmole = pression osmotique exercée à travers une membrane
semi-perméable par une millimole de particule dissoute dans un Kg
d’eau.

Osmolarité d’une solution = nombre de particules par litre d’une


solution (en mosmol/l)

Osmolalité plasmatique = nombre de particules par kilo d’eau


plasmatique = 290 ± 5 mosmol/kg H2O
L'eau se déplace toujours du milieu où l'osmolalité est la plus
basse vers le milieu est la plus élevée (membrane perméable
à l'eau).

Si hyposmolalité plasmatique : hyperhydratation


intracellulaire.

Si hyperosmolalité plasmatique : déshydratation


intracellulaire.

Par exemple, si on rajoute du sel dans le sang, il va y avoir


transfert d'eau vers le sang depuis le milieu intracellulaire
pour reéquilibrer l'osmolalité. D'où une déshydratation
intracellulaire.
Substances osmotiquement actives : substances ne traversant pas la
membrane plasmique. L’ensemble des particules osmotiquement active
du plasma est composé à 90-95% par les sels de sodium (NaCl,
NaHCO3…) et le glucose

Substances osmotiquement inefficaces (urée) : substances traversant


librement la membrane et qui s'équilibrent dans les différents
compartiments : elles n'entraînent pas de mouvement d'eau``
Electrolytes représentant 90 à 95% des substances osmotiquement
actives dans le plasma.

Na représente le cation prédominant du milieu extracellulaire (90 à


95%).

Les protéines ne représentent que 1% de l'osmolalité pour une


concentration de 70g/L.

L’osmolalité extracellulaire dépend essentiellement de la concentration extracellulaire


de sodium (principale particule osmotiquement active du secteur extracellulaire qui ne
diffuse pas à travers les membranes cellulaires).

L’osmolalité intracellulaire dépend essentiellement de la concentration intracellulaire


de potassium (principal particule osmotiquement active du secteur intracellulaire qui
ne diffuse pas à travers les membranes cellulaires)
La stabilité du milieu intérieur est une condition
essentielle à la Vie, grâce à :

1. équilibre hydrique

2. équilibre électrolytique

3. équilibre acido-basique
1. équilibre hydrique/L'eau

1.1. Répartition

L'eau représente environ 60% du poids corporel.

Elle se répartit en 2 compartiments :

-Compartiment intra-cellulaire : soit environ 40% du poids du corps

-Compartiment extra-cellulaire : soit environ 20% du poids du corps

.
-Compartiment extra-cellulaire : soit environ 20% du poids du
corps, il comprend :

• un secteur plasmatique " 5% : il correspond à l'eau


contenue à l'intérieur des vaisseaux (volémie). Il est
directement soumis à l'action mécanique du cœur. Il est
riche en sodium et protéines .

• un secteur interstitiel " 15% : l'eau se trouve au contact


des membranes cellulaires et est séparée de l'eau
plasmatique par un endothélium. Il est pauvre en
protéines.
-On peut en rajouter le compartiment trans-cellulaire

1,5% (transport actif de liquide extra-cellulaire séparée de


l'eau plasmatique par un épithélium : sécrétions du tube
digestif et de ses annexes, volume intra oculaire ,
liquides virtuels des cavités des séreuses (pleural et
péritonéal), synovial lymphe, LCR).
ces petits volumes sont négligeables en physiologie,
par contre ils peuvent devenir très importants en pathologie
telles que l' ascite (insuffisance hépatique, occlusion
intestinale, péritonite, pancréatite)...

Le cerveau, les muscles, le sang, la peau sont des


tissus riches en eau.
1.2. Les mouvements de l'eau

L'eau diffuse librement entre les compartiments extra- et intra-


cellulaires selon la loi de l'osmose = transfert passif du compartiment à
faible concentration d'osmoles vers celui à forte concentration
d'osmoles.

La pression osmotique est principalement assurée :


-par le potassium (K+) en intra-cellulaire ;
-par le sodium (Na+) en extra-cellulaire.

Dans des conditions physiologiques, l'osmolalité des liquides extra-


cellulaires est égale à l'osmolalité des liquides intra-cellulaires.
1.3. Bilan des entrées et sorties
Le contenu en eau de l’organisme (l’état d’hydratation) doit rester constant. Il
faut donc que le bilan de l’eau soit nul, c’est à dire que les entrées d’eau soient
égales aux sorties d’eau
Entrées :
 boissons et alimentation = 2000 ml / 24h

 eau endogène issue de l'oxydation des glucides/lipides/protides = 300 ml /


24h.

Sorties :
 digestive (fécès)

 pulmonaire (vapeur d'eau expirée)

 cutanée ( sudation)
1.4. Régulation des entrées et des sorties

Au niveau des entrées, la régulation se fait par le mécanisme de la soif


grâce à des récepteurs sensibles à une augmentation de l'osmolalité
plasmatique au niveau de l'hypothalamus.

Les entrées d’eau proviennent principalement de l’eau de boisson et de


l’eau contenue dans les aliments. Elles sont régulées par la sensation de
soif.
La sensation de soif est régulée par l’osmolalité plasmatique
(osmorécepteurs dans l’hypothalamus antérieur), la pression artérielle
moyenne et la volémie (volo et barorécepteur).

Une osmolalité plasmatique > 300 mOsm/kg, une hypopression


artérielle importante, ou une hypovolémie importante déclenche un
désir de boire.
Au niveau des sorties,
Les sorties d’eau de l’organisme sont cutanée, respiratoire, digestive
et rénale. Elles sont régulées uniquement par le rein.

la régulation se fait par l'hormone anti-diurétique ADH (ou


vasopressine). Elle est produite par l'hypothalamus et sécrétée par la
post-hypophyse, en réponse à une augmentation de l'osmolalité
plasmatique (mise en jeu d'osmorécepteurs hypothalamiques) ou à
une diminution du volume plasmatique (mise en jeu de
volorécepteurs de l'oreillette gauche).
l’hormone antidiurétique ADH libérée par la posthypophyse,
agit sur le canal collecteur. L’ADH induit l’expression de
l’aquaporine 2 (canal à eau) à la surface apicale des cellules
épithéliales du tube collecteur.

Sous l’effet de l’ADH, le canal collecteur devient donc


perméable à l’eau. L’eau est alors réabsorbée.

En présence d'ADH -->réabsorption de l'eau et concentration


des urines.

En absence d'ADH --> excrétion d'eau et dilution des urines.


L’osmolalité plasmatique, la pression artérielle moyenne et la volémie
vont contrôler le bilan de l’eau en régulant les entrées d’eau (par la
soif) et les sorties d’eau (par la sécrétion d’ADH).

Dans le bilan de l’eau, la priorité est de maintenir


constante l’osmolalité plasmatique. La constance
de l’osmolalité plasmatique l’emporte sur celle des
volumes et de la pression artérielle.
2. Le sodium

2.1. Généralités
 Le sodium est le principal cation du compartiment extra-cellulaire.

 Sa concentration plasmatique (natrémie) est de 140 ± 5 mmol/L.

 Le Na+ est important dans le maintien de l'osmolalité plasmatique, il


influe sur les phénomènes de contraction-inflation du volume
cellulaire.

 En cas d'hyponatrémie, il y a hypo-osmolalité plasmatique d'où


diffusion de l'eau vers le secteur interstitiel en créant des œdèmes des
tissus, mais aussi vers le secteur intra-cellulaire en créant un œdème
cérébral.
2.2. Bilan des entrées et sorties
Le contenu en sodium de l’organisme doit rester constant. Il faut donc
que le bilan du sodium soit nul, c’est à dire que les entrées de sodium
soient égales aux sorties de sodium

Entrées :
boissons et alimentation : variable selon les habitudes alimentaires

Sorties :
 digestive (fécès)

 cutanée (sudation)

 rénale (natriurèse) : adaptable via l'excrétion de Na+ dans les urines de façon à
obtenir un bilan sodé nul, assurant une osmolalité plasmatique constante.
2.3. Régulation des entrées et des sorties

Il n'y a pas de régulation des entrées de Na+ chez l'homme.

Les sorties de sodium sont régulées uniquement par le rein.


Les sorties rénales de sodium sont régulées par :

 En la diminuant quand il y a hyponatrémie: l'aldostérone, c'est une hormone


minéralocorticoïde sécrétée par la corticosurrénale qui agit au niveau du rein en
favorisant la réabsorption du Na+ vers le plasma (couplée à une sécrétion de K+ dans
les urines) .

 En l'augmentant quand il y a hypernatrémie : le facteur natriurétique auriculaire


(FNA), c'est une hormone sécrétée par le cerveau et l'oreillette gauche qui inhibe la
sécrétion d'aldostérone et augmente le débit de filtration glomérulaire (et donc de
la perte en Na+).
- Activité adrénergique : stimule l’absorption de Na+ au niveau du tube proximal.

- Angiotensine II : stimule l’absorption de Na+ au niveau du tube proximal.

- La pression artérielle (natriurèse de pression) : l’augmentation importante de la


pression artérielle diminue l’absorption de Na+ au niveau du tube proximal et de
l’anse de Henlé.

- PGE2 :inhibe la réabsorption de Na+ au niveau de l’anse de Henlé et du tube


collecteur.
2.4. Dysnatrémie
 Hypernatrémie : Na+ > 145 mmol/l.

La clinique est caractérisée par des signes de déshydradation intra-


cellulaire : soif, fièvre, perte de poids, sécheresse de la peau et des
muqueuses, troubles de la conscience, coma, convulsions.
Ces signes peuvent être associées à des signes de déshydradation extra-
cellulaire) : tachycardie, hypotension, veines plates, oligurie, pli cutané.

 Hyponatrémie : Na+ < 135 mmol/l

La clinique est caractérisée par des signes d'hyperhydratation intra-


cellulaire : nausées, vomissement, dégoût de l'eau, prise de poids,
fièvre, troubles de la conscience, coma, convulsions (œdème cérébral).
3. Le potassium

3.1. Généralités

Le potassium est un cation intracellulaire majoritaire qui est déterminant du pouvoir


osmotique intra-cellulaire et donc du volume intra-cellulaire.

Il se répartit pour :

 98 % intracellulaire : Kalicytie = 100 - 150 mmol/l

 2% extra-cellulaire : liquides interstitiels et plasma : Kaliémie = 3,5 - 5 mmol/l


(A noter que lors d'un prélèvement sanguin, il ne faut pas agiter les tubes de manière
brutale, ni faire de stase veineuse importante avec le garrot, cela risquerait de fausser
les résultats).
3.2entrée et sortie (voir sodium)
Son apport est alimentaire — fruits secs, bananes, chocolat, légumes
verts, etc.

3.3 La régulation
--plus court terme, la kaliémie est également sous l'influence de deux autres facteurs :

-d'une part, l'activité de la Na/K-ATPase qui va dans le sens d'un abaissement de la kaliémie
par augmentation des entrées intracellulaires de potassium : le fonctionnement de cette
pompe ionique est lui-même favorisé par divers stimulus physiologiques et notamment
hormonaux, tels que l'action de l'insuline et des catécholamines.

-d'autre part, les échanges ioniques entre H+ et K+, le passage intracellulaire d'un ion
favorisant la sortie de l'autre pour maintenir l'électroneutralité du milieu intracellulaire :
c'est pourquoi kaliémie et pH varient en sens inverse.

-- à long terme le maintien d'un taux plasmatique (kaliémie) normal est assuré par une
excrétion rénale variable soumise à une régulation hormonale : l'action de l'aldostérone sur le
néphron distal augmente la sécrétion tubulaire de potassium et donc son élimination urinaire
3.4. Dyskaliémie
 Hyperkaliémie K+ > 5,5 mmol/l, risque d'arrêt cardiorespiratoire

Il a rarement des signes cliniques comme des paresthésies.


Le plus souvent elle est découverte lors d'un bilan sanguin. C'est une urgence
thérapeutique.

 Hypokaliémie K+ < 3,5 mmol/l, risque d'arrêt cardiorespiratoire

Il a rarement des signes cliniques comme constipation, parésie voire paralysie.


Le plus souvent elle est découverte lors d'un bilan sanguin.
C'est une urgence thérapeutique.

----L'ion potassium est impliqué dans plusieurs processus physiologiques cellulaires concernant
la stabilité (électrique) membranaire et les potentiels d'action. Il intervient en particulier dans la
contraction musculaire des myocytes striés,à la fois des myocytes striés squelettiques banals et
des cardiomyocytes, expliquant les signes cliniques observables dans l'hyperkaliémie.
4. Le pH = potentiel Hydrogène

4.1. Généralités

Le pH exprime la concentration en ion H+ (pH = -log [H+])

un acide est une molécule qui donne des ions H+ : le pH varie de 1 à 7


une base est une molécule qui accepte des ions H+ : le pH varie de 7 à 14.

L'alimentation (et principalement les protéines comportant des acides aminés


soufrés AA-S) et le fonctionnement cellulaire (production de CO2) aboutissent à une
production nette d'acides sous forme d'H+.

pour un sujet normal, le pH artériel est maintenu dans d'étroites limites :


7,40 ± 0,02.
4.2. Régulation

Dans des conditions normales, le maintien du pH est assuré


par :
 l'élimination des H+ --> rôle du rein

 l'élimination du CO2 --> rôle du poumon (ventilation alvéolaire).

Dans certaines situations anormales, le pH peut varier :


 pH < 7,35 Par augmentation de [H+] = acidose métabolique ou par augmentation
de [CO2] = acidose respiratoire (ou ventilatoire).

 pH > 7,45 Par augmentation de [HCO3-] = alcalose métabolique ou par diminution


de [CO2] = alcalose respiratoire (ou ventilatoire).
Quelques définitions :

Acidémie : augmentation de la concentration d'ions H+ dans le sang.

Alcalémie : diminution de la concentration d'ions H+ dans le sang.

Acidose : processus qui tend à produire une acidémie.

Alcalose : processus qui tend à produire une alcalémie.


Etiologies

Acidose métabolique :
Gain d'acides (H+) : acido-cétose diabétique, insuffisance rénale,
acidose lactique (états de choc), intoxication alcoolique grave ;
Perte de bases (HCO3-) : diarrhée, perfusion importante de sérum
physiologique (dilution).
Acidose respiratoire : toutes les causes d'hypoventilation alvéolaire.

Alcalose métabolique (rare) : perfusion excessive de bicarbonates,


alcalose de contraction (par déshydratation extra-cellulaire).
Alcalose respiratoire : toutes les causes d'hyperventilation
alvéolaire.
Dans ces situations pathologiques, vont intervenir plusieurs
systèmes de contrôle de façon à limiter les variations de pH sanguin
(et cellulaire) :

le rein ;

le poumon ;

les systèmes tampons, en attendant l'efficacité maximale des deux


premiers.

Un système tampon est un système de neutralisation des ions H+ en


cas d'excès ou de production d'ions H+ en cas de déficit, et dont le
but est de maintenir le pH dans des valeurs normales (7,4).
Il existe différents systèmes tampons :

osseux ( carbonates et phosphates de calcium)

Intra-cellulaires :
protéines (en particulier l'hémoglobine dans les
hématies)
phosphates.

Extra-cellulaires :
protéines (en particulier l'albumine dans le sang) ;
bicarbonates.
LES PROTEINES : l’hémoglobine

L'hémoglobine est une molécule de protéine présente dans les globules


rouges et qui a pour rôle de transporter l'oxygène des poumons vers les tissus du
corps et le gaz carbonique des tissus vers les poumons.

 L’hémoglobine est composée de quatre molécules de protéines, appelées


globulines, qui sont reliées entre elles.

 La molécule d’hémoglobine adulte normale est composée de deux


chaînes alpha-globulines et deux chaînes bêta-globulines.
 Chaque chaîne de globulines contient une importante structure centrale
appelée la molécule hème. Cette molécule hème contient du fer
qui est vital dans le transport de l'oxygène et du dioxyde de carbone
dans le sang.
 Le fer contenu dans l'hémoglobine est également responsable
de la couleur rouge caractéristique du sang.

L'hémoglobine joue également un rôle important dans le


maintien de la forme des globules rouges. Dans leur forme
naturelle,

 les globules rouges sont ronds avec un centre assez petit.


Une structure anormale de l'hémoglobine peut donc influer
sur la forme des globules rouges et entraver leur fonction et leur
flux à travers les vaisseaux sanguins
Les différentes hémoglobines
--L’hémoglobine A (HbA)

Elle est composée de deux chaînes alpha normales et de deux chaînes ß normales.

--L’hémoglobine S (HbS)

Elle est composée de deux chaînes alpha normales et de deux chaînes ß mutantes.

----Les autres hémoglobines anormales

Elle sont aussi composées de deux chaînes alpha normales et de deux chaînes ß présentant une
autre forme de mutation. On connait plus d’une centaine de mutations du gène ß aboutissant à
des hémoglobines anormales, plus ou moins fonctionnelles. Les plus courantes sont:
l’hémoglobine C (HbC), l’hémoglobine S Antilles (HbS Antilles),
l’hémoglobine D Punjab (HbD Punjab), l’hémoglobine O Arab (HbO Arab),
l’hémoglobine E (HbE), l’hémoglobine Lepore (HbLepore) …
----L’hémoglobine F (HbF)

Les globules rouges du fœtus ne contiennent pas d’HbA, mais de l’HbF


(fœtale) fonctionnelle. Celle-ci est composée de deux chaînes alpha
normales et de deux chaînes gamma normales. Chez tous les êtres
humains, cette hémoglobine est progressivement remplacée par de
l’HbA (ou une hémoglobine anormale s’il y a mutation) au cours des six
premiers mois de la vie. Ceci explique pourquoi les premiers signes
cliniques de la maladie ne surviennent pas in utéro ou immédiatement
après la naissance.
Hémoglobine glyquée
HbA1c: est la forme glyquée de la molécule d'hémoglobine

L'hémoglobine (Hb) glyquée correspond à l'ensemble des molécules d'hémoglobine


modifiées par fixation non enzymatique d'oses et principalement de glucose sur les fonctions
aminées de la globine

La glycation non enzymatique des protéines est un processus physiologique lent qui affecte
toutes les protéines de l'organisme et dont l'intensité augmente avec la glycémie.

Puisque la durée de vie des hématies est d'environ 120 jours, la concentration d'hémoglobine
glyquée renseigne sur la qualité de l'équilibre glycémique des 8 à 12 semaines qui précèdent le
dosage. Il s'agit donc d'un index rétrospectif et cumulatif à long terme, utilisé dans la
surveillance de routine du diabète.

----Il existe une corrélation entre les glycémies moyennes et la valeur de HbA1c.

 Le taux normal est de 4 à 6 % ;


 Toute variation de 1 % de l’HbA1c correspond à une variation de 0,35 g L −1 ou 2 mmol/L
de la glycémie moyenne.

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