Mémoire de Courchelettes Ok
Mémoire de Courchelettes Ok
Mémoire de Courchelettes Ok
La Petite Sensée p4
La Scarpe p12
Monsieur Jean Pierre Caudroit, secrétaire qui a recherché, étudié, préparé et mis en forme
tous les documents
Madame Madeleine Deliessche, secrétaire adjointe qui a pris le temps de retranscrire cette
exposition sous la forme de ce livret
aux membres de l'Association qui, par leurs recherches, leur disponibilité, ont contribué à
la réussite de cette réalisation
Nous espérons que vous apprécierez ce travail et qu'il satisfera votre curiosité
La Présidente,
Marie-Claude Payage
Un plan de 1590, nommé « Tibériade » montre l'aspect de la rivière, à cette époque, avec ses
moulins et des projets d'aménagement au moment où la Scarpe elle-même est aménagée.
Elle est donc « liée » depuis le 11ème siècle à la véritable Sensée dont le cours (lui aussi)
a été largement modifié au fil des siècles.
Tout ceci a été fortement modifié par le creusement du Canal de la Sensée en 1820
ainsi que le creusement du Canal du Nord commencé en 1909, stoppé en 1914/18 puis
en 1939/45, repris en 1957 et finalement mis en service
le 15 novembre 1965.
La Petite Sensée actuelle n'est plus alimentée que par la capture des eaux du Canal de la
Sensée au niveau de Goeulzin.
Il rejoint maintenant la Petite Sensée à l'entrée du bois Lamy, côté chemin piétonnier
La Petite Sensée entame alors un trajet tortueux qui l’amène à se rapprocher à deux reprises
de la Scarpe et à passer sous la Rocade minière.
Quelques centaines de mètres plus loin, elle rejoint finalement cette même Scarpe, un peu plus
en aval.
La Scarpe est formée de plusieurs sources dont les 2 principales sont : l'une à Berle et l'autre à
Lattre près de Montenescourt dans le Pas de Calais.
La partie navigable depuis Arras jusque l'Escaut est de 79,908 km soit 26,673 km dans
le Pas de Calais et 53,235 km dans le Nord.
On trouve, dans Wikipédia, une synthèse assez exacte de l'évolution de ce cours d'eau
depuis les temps les plus anciens :
« L'hydrographie actuelle est trompeuse. Elle résulte en fait d'une capture datant du
haut Moyen Age (10ème siècle).
Ces travaux semblent avoir été commandés par un des Comtes de Flandre afin
d'amener plus d'eau à Douai.
Avant cette capture, la Scarpe était une toute petite rivière essentiellement alimentée en
eau par la rivière d’Arleux (l’actuelle Petite Sensée), l’Escrebieux, la Râches, le courant de
Coutiches, l’Elnon, la Traitoire, le Décours, notamment » On pouvait naviguer sur la Scarpe dès
1046 depuis l’Escaut jusque Douai (avec des petites embarcations bien sûr).
Les travaux semblent avoir progressé très lentement car c'est seulement le 11 juin 1615
qu'une ordonnance des Archiducs autorisa la construction de l'écluse de Lambres lez Douai.
En 1667, une ordonnance de Louis XIV précise les règles concernant l'entretien du
canal, des digues, du chemin de halage et de l'assèchement des terrains avoisinants.
Pour remédier à cette situation, une « adjudication pour travaux sur la Scarpe » est
confiée à M. Armand Joseph Bayard de la Vingtrie, le 10 septembre 1834 avec concession
pour 68 ans du droit de péage suivant tarif.
Dans Douai, le décret du 9 décembre 1880 déclara d'utilité publique divers travaux
d'amélioration comprenant :
Elle fixe donc aussi la taille des péniches qui ne devront pas dépasser 38,50 m de long
sur 5,05 m de large
C'est le gabarit que l'on peut encore observer à « l'écluse Couteau » de Courchelettes.
Des droits divers, péages, pêche, jouissance des digues, exploitation des arbres
plantés...faisaient partie de la concession d'une durée de 99 ans.
Les travaux débutèrent en juin 1819 et la livraison à la circulation eut lieu le 15 novembre 1820
La réalisation comprenait :
Des travaux d'amélioration seront menés dès le début du 20 ème siècle comme la suppression de
l'écluse d'Estrées, l'approfondissement (2,50 m de tirant d'eau, doublement du chemin de
halage et reconstruction des ponts après les 2 guerres.)
o « La Scarpe moyenne devint, après les travaux d'amélioration de 1820-1821, une voie
d'eau très importante: elle fit partie de la grande ligne de navigation de Paris à la Mer du
Nord et aux Houillères du Nord - Pas de Calais.
o Malgré les améliorations successives qu'on y apporta, elle devint, dès 1878, insuffisante
pour les besoins de la navigation.
C'est seulement à la suite du déclassement de la place militaire de Douai prononcé par la loi du
27 mai 1879 que les études de dérivation de la Scarpe furent reprises :
o Déclarés d'utilité publique par le décret du 16 mai 1891, les travaux furent entrepris en
1893 et le nouveau canal fut livré le 5 août 1895. »
Tout ceci donna entière satisfaction jusqu'à la mise au grand gabarit de la liaison
Dunkerque Valenciennes (années 1960) dont le canal de Dérivation faisait partie.
La nouvelle voie à grand gabarit permettra le passage des convois poussés de 3000 tonnes.
Les nouvelles écluses auront 144,60 m de long, 12m de large et 3,50 m de mouillage.
A Courchelettes, l'ordre de service pour commencer les travaux a été donné le 1er juillet 1960.
en rive gauche, par le dépôt de carburants B.P. à l'aval, par l'ancienne écluse
et les ponts de chemin de fer.
Les documents suivants montrent ce qu'étaient ces moulins à l'origine. La force motrice de l'eau
y fut bien vite remplacée (au 19ème siècle) par les moteurs à vapeur.
L'usine s'était essentiellement recentrée sur la production d'aliments pour les animaux.
En 1932, M. Oscar Lamy précise: « Les derniers moulins à farine, maintenant disparus, étaient
la propriété de MM. Paul Paix et Trannin, les moulins à Huile, au nombre de quatre, aujourd'hui
réunis en un seul, sont exploités par la firme Ernest Paix et Compagnie »
Ils créèrent donc, en 1865, avec Alfred Paix, Augustin Evrard, Emile Evrard, Eugène
Farez, la première raffinerie de pétrole en France, en bordure de la Scarpe.
« Dès 1920, après les destructions de la grande guerre, M. Edmond Marie Paix
décide de s'associer à 3 autres partenaires :
Anglo-Persian-Oil : (anglo-iranien)
Ainsi naît le 27 octobre 1920 la Société Générale des Huiles et Pétroles (la SGHP)
Écluses de la BP
Berge pétrolière
Pétrolier BP
A la mort d'Edmond Marie Paix, en 1947, M. Henri Bavière et 2 cogérants : M. Marc Paix
et M. Robert Bavière, dirigent la société jusqu'en 1956 date à laquelle l'arrière-petit-fils de
M. Edmond Constant Prosper Paix se rapproche de la Société Chimique de Gerland avec
laquelle l'association est concrétisée le 1er janvier 1962
Depuis 1990, l'activité est passée dans de nouvelles mains avec AXTER, filiale de la
SMAC, elle-même filiale de COLAS.
Dès 2001, débutent les travaux de modernisation du site de Courchelettes.
En 2021, AXTER rejoint le groupe canadien IKO.
construction
Atelier 3
En 2019, l'activité est reprise par OPEN GATE CAPITAL fonds de pensions franco belgo
américain.
Il est dirigé par les frères Briançon en 1947 et actuellement ce sont les Chantiers
Despinoy.
Musée de la Chartreuse
Mémoire de Courchelettes
SOURCES DOCUMENTAIRES
I) Historique et Statistique des canaux
et rivières navigables de la Belgique
et d'une partie de la France
par B.L. De Rive (1835)