Chapitre 1 G+®n+®ralit+®
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Les banques au Cameroun ont consolidé leurs performances, affirmé leur rentabilité et
développé leurs prestations et leurs produits depuis la restructuration du secteur intervenue
dans les années 1990.
On les accuse aujourd’hui de faire la fine bouche en matière d’octroi de crédits bancaires et
pourtant, les banques qui pratiquent une gestion professionnelle se doivent de respecter des
ratios prudentiels, impliquant le contrôle des risques et la garantie des dépôts.
Aujourd’hui, l’état des lieux du secteur bancaire est bon et se caractérise par
- une liquidité abondante
- une augmentation de nombre de banques et une multiplication d’agences
- une augmentation sensible des dépôts bancaires
- une position extérieure créditrice
- une amélioration constante des ratios prudentiels
- une rentabilité renouée
Nous sommes bien loin de l’ambiance qui prévalait avant 1995, période pendant laquelle le
secteur bancaire était complètement sinistré. IL a fallu un plan de restructuration draconien
pour le réhabiliter, ce qui a notamment nécessité le toilettage des bilans bancaires, la
fermeture définitive des établissements non rentables, la recapitalisation de certains d’entre
eux et le désengagement de l’Etat.
Elle est aussi l’organe juridictionnel dont les décisions sont exécutoires. La peur du gendarme
fait que la plupart des banques actuellement en activité au Cameroun sont solvables, liquides
et rentables.
Les principaux ratios sont conformes aux normes internationales. Il en est ainsi des créances
douteuses, inférieures, pour la quasi-totalité des établissements, à 15% de l’ensemble du porte
feuille. De même, les ratios de liquidité et de solvabilité vont respectivement au-delà de ce
qui est requis.
Les méthodes de gestion ont radicalement changé et ont été professionnalisés. Elles se
concentrent désormais sur la réduction des frais généraux, l’allègement des charges de
personnel, la rapidité dans les décisions et l’exécution des ordres, la fermeture des agences
non rentables, tout en favorisant l’ouverture de nouvelles pour étendre le réseau de chaque
banque.
Les moyens dont disposent les banques ne les permettent pas de financer des projets
nécessitant des ressources longues comme l’extension de la SONARA qui nécessite 500
milliards ou celle de ALUCAM et autres.
Outre l’absence d’un cadre légal opérationnel pour l’investissement, le marché hypothécaire
au Cameroun n’est pas organisé et le système judiciaire a encore besoin de s’améliorer. De la
même façon, le Douala Stock Exchange qui devait être un atout dans le financement de
l’économie, reste à l’état embryonnaire.
Au-delà des questions posées par l’environnement juridique pour financer des
investissements à moyen ou long terme, il faut mobiliser des ressources longues, mais les
banques n’en disposent pas. Il convient aussi de prendre des risques, car le remboursement du
prêt est lié à la rentabilité du projet financé et les banques n’ont pas toujours les moyens de
l’évaluer.
Aucune banque ne peut exercer sur le territoire national sans avoir été agréée par l’Autorité
Monétaire.
L’autorité monétaire est exercée concomitamment par le Ministère de l’économie et des
finances d’une part et d’autre part par la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) et la
Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC).
Il reçoit de tous les Ets de crédit des renseignements relatifs à leurs activités et notamment à
leurs ressources et à leurs emplois.
Il établit tous les ans un rapport relatif à la monnaie, au crédit et au fonctionnement du
système bancaire et financier. A cet effet, il propose toutes mesures à :
- stimuler la mobilisation de l’épargne nationale par le système bancaire et financier
- optimiser l’allocation des ressources internes pour la réalisation des objectifs
économiques
- renforcer la sécurité et l’efficience du système bancaire et financier et en perfectionner
l’organisation des méthodes.
c/- La Banque des Etats de l’Afrique Centrale ( BEAC), créée en 1972, est un établissement
public multinational africain régi par la convention instituant l’Union Monétaire de l’Afrique
Centrale et la Convention de Coopération Monétaire passée entre la France et les Etats
membres de cette Union.
Les établissements de crédit sont des personnes morales qui, dans le cadre de leur profession
habituelle, effectuent, à titre principal, des opérations de banque. Les opérations de banque
comprennent la réception de fonds du public, les opérations de crédit, ainsi que la mise à
disposition de la clientèle des moyens de paiement.
Les établissements de crédit comprennent les banques, les établissements financiers, les
caisses d’épargne postale, les sociétés financières d’investissements et de participation,
les établissements de micro finance.
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1.1 - / Les banques de dépôts ont pour vocation de recevoir du public des dépôts de fonds à
vue et à terme, et d’effectuer les opérations de crédit.
Le secteur bancaire camerounais compte actuellement 13 banques agrées :
- Atlantique Bank (Amity Bank Cameroun)
- Banque Internationale du Cameroun pour l’Epargne et le Crédit ; BICEC
- Afriland First Bank
- Citibank, N.A. Cameroun
- Commercial Bank – Cameroun
- Ecobank Cameroun
- Société Commerciale de Banque -Crédit Agricole ; SCB-CA
- Société Générale de Banques au Cameroun : SGBC
- Standard Chartered Bank Cameroun ; SCBC
- Union Bank of Cameroon ; UBC
- Union Bank of Africa ; UBA
- NFC Bank
- BGFI Bank (Banque Gabonaise et Française Internationale)
1.2 - / Les banques spécialisées jouissent d’un statut spécial et ont pour champ d’activité
principale :
- soit un type particulier d’opération, notamment les crédits à moyen terme
- soit un secteur ou une clientèle déterminée
Ex : le Crédit Foncier du Cameroun (structure de financement et de promotion de l’habitat)
1)- les établissements financiers de promotion de la consommation qui consentent des facilités
aux ménages pour leurs besoins courants et surtout pour l’acquisition de biens semi-durables
Ex : la Société Camerounaise d’Equipement
2)- les établissements financiers de promotions des investissements qui financent les
immobilisations des entreprises
Ex : PRO-PME Financement
3)- les établissements de courtage financiers qui jouent le rôle d’intermédiaire entre les
prêteurs et les emprunteurs de capitaux
Ex :
4)- les établissements de factoring qui rachètent les créances en vue de leur recouvrement
Ex :
5)- les établissements de recouvrement qui se chargent de recouvrer les créances pour le
compte des tiers
Ex : Société de recouvrement des créances du Cameroun
6)- les établissements de crédit-bail qui se chargent des opérations de locations des biens
d’équipement ou de leasing avec option d’achat
EX : Alios finance (ancienne SOCCA BAIL)
La banque est l’intermédiaire entre offreurs et demandeurs des capitaux. Les offreurs de
capitaux confient leurs dépôts et les demandeurs de capitaux sollicitent des financements.
L’offre et la demande de capitaux proviennent des agents économiques qui selon le rôle qu’ils
jouent dans le circuit économique se trouvent en situation d’offreurs ou de demandeurs de
capitaux.
C’est donc le métier de base de la banque qui consiste à collecter pour son propre compte des
ressources auprès des offreurs de capitaux et prendre le risque de les prêter aux demandeurs.
La banque reste donc ici juridiquement et économiquement la seule contrepartie de ses
clients.
Les ressources collectées épousent généralement trois formes selon leur degré de liquidité
décroissante :
- les ressources à vue constituées des dépôts à vue des clients : comptes chèques et
comptes d’épargne ;
- les ressources à terme que sont les bons de caisse et les dépôts à terme
- les quasi-fonds propres ou capitaux permanents représentés par les emprunts
obligataires qui sont des titres d’emprunt négociables, émis auprès de plusieurs prêteurs de
fonds pour répondre à un besoin de financement à long terme.
2 - / Les financements
Les financements à court terme qui sont généralement des crédits de trésorerie destinés à
couvrir les besoins nés du cycle d’exploitation : l’escompte des traites, le crédit documentaire,
le découvert bancaire.
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Nicolas Ndjitcham
Mars 2010
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