M11 Architecture & RBT BTP TRBT T
M11 Architecture & RBT BTP TRBT T
M11 Architecture & RBT BTP TRBT T
OFPPT
Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail
DIRECTION RECHERCHE ET INGENIERIE DE FORMATION
RESUME THEORIQUE
&
GUIDE DE TRAVAUX PRATIQUES
ARCHITECTURE ET
M ODULE 11
REHABILITATION DU
BATIMENT
TRADITIONNEL
SECTEUR : BTP
SPECIALITE : TECHNICIEN EN
REHABILITATION DU
BATIMENT TRADITIONNEL
NIVEAU : TECHNICIEN
REMERCIEMENTS
Pour la supervision :
Pour la conception :
Pour la validation :
DRIF
6. 2. La croissance de la ville
7.4.3.3.Le décor
7.4.3.3.1. Zellij mural
7.4.3.3.2. Le plâtre
7.4.3.3.3. Le bois
8- LES MAISONS TR ADITIONNELLES DE FES
8.1 Introduction
8.2 Les Principes d’Organisation de l’Espace domestique
14.3.3. L’expression
14.4. L’avant projet
14.5. L’orientation
15. Les règlements
M ODULE N° :11
ARCHITECTURE ET
REHABILITATION DU
BATIMENT TRADITIONNEL
RESUME DE THEORIE
ARCHITECTURE et REHABILITATION
1. Un peu d’histoire :
- A Ninive et Babylone des ves tiges de séchées et de pierres font apparaître un goût
très sur, les Assyriens utilisaient le bitume comme agglutinant, c’est à eux que l’on
doit l’origine de la voûte dans la construction.
- Les Egyptiens avec leurs temples, sépultures et sculptures monumentales, utilisait
de gros blocs de pierres assemblées à sec.
- Les chinois de leur coté ont avec la « muraille de Chine » qui est une association
du granit en soubassement, de briques en parement et de pisé (mélange de terre et
graviers) comme remplissage, réalisé un ouvrage qui a résisté à l’action du temps.
- Les Grecs améliorent l’art de construire en harmonisant les formes et les
proportions pour atteindre un degré de perfection très élevé.
- Les Romains, qui ont laissé de nombreux trés ors artistiques, fait évoluer l’art de
bâtir par l’utilisation rationnelle des matériaux et des liants (chaux, plâtre). Ils sont à
l’origine des principes de l’urbanisation.
L’Egypte pouss era aux lim ites du possible l’art mégalithique, mais de tout
temps elle conservera l’usage d’un mode de construire reposant sur l’emploi de
l’argile, et la vraisemblance est que ce mode simple fut celui de ses premières
époques. L’Egypte aurait du son avance sur tant d’autres nations à la facilité qu’elle
trouvait bâtir même avant la création du plus rudimentaire outillage.
2. Egypte :
En vis agé dans ses procédés, l’art de l’Egypte est la simplicité même :
l’argile permet d’élever, sans recours aux installation complexes des cintres ou
d’échafaudages des voûtes économique s et durables. Quand à la pierre, elle est
employée sous forme de supports verticaux (murs ou piliers) surmontés de supports
en grandes dalles.
2.1. La construction :
Le mur :
Berceaux :
L’artifice qui permet qui permet de bâtir une voûte en berceau sans
employer de cintres, se résume en un mot :
Procéder par tranches verticales et non par assises convergentes. La
figure ci dessous expliquera cette façon de maçonner dans le vide.
Les dômes :
De tous les types de voûte, celui qui se réalise le plus aisément sans
cintres est la voûte sphérique : le dôme est une des formes usuelles de la voûte
égyptienne. La figure ci-dessous donne les détails d’un dôme provenant d’Abydos.
Les monuments :
Le tem ple :
Chez les Egyptiens l’édifice de pierres consiste, avons-nous dit, en une
agglomération de salles dont le plafond est un dallage. Le cas le plus élémentaire est
celui ou les dalles du plafond franchissent sans appui intermédiaire l’intervalle de
deux murs (voir fig.) Dès que l’intervalle excède la dimension des pierres qu’on peut
pratiquement mettre en œuvre (et il ne faut guère songer à dépasser des portées
de4 à 5 m), les Egyptiens subdivis ent cet intervalle par des rangées de pilles « B »
couronnées chacune d’un cours de poutres en pierres ; et sur ces poutres ils font
reposer les dalles de la toiture. L’exemple « C » est emprunté au plus ancien des
temples connus, le temple du Sphinx.
Schéma.
Schéma de « mastaba »
Pyram ides :
Ces pyram ides, ainsi que les mastabas, ont leurs faces orientées vers les points
cardinaux.
3. Chaldée, Assyrie :
lit d’argile délayée. Mais ce n’est pas là le cas ordinaire : dans l’architecture
ass yrienne la brique était de préférence employée à l’état pâteux.
Substructions :
Nous sommes habitués à chercher en tranchée le sol solide pour asseoir
les murailles de nos édifices. Ainsi procédaient les Egyptiens .
Murs :
Le mode de maçonnerie par carreaux hum ides s’étend au corps même
des murs, mais ici il parait d’un usage moins exclusif ; dans les parties qui
comportent un usage exceptionnel, la brique est posée sèche, sur un bain de mortier
de terre. Un enduit, ordinairement de terre ou de plâtre, quelquefois de terre et de
chaux, protège le parement contre les pluies.
Voûtes :
Ainsi que les Egyptiens, les constructeurs d’Assyrie connaissaient la
voûte de briques et comme eux ils l’employaient, suivant l’expression de Strabon,
« à cause du manque de bois ».Comme eux et pour la même raison ils l’exécutaient
sans charpentes auxiliaires.
Le bois :
D’après Strabon, les maisons de la Babylonie avaient pour toitures des
terrasses faites de stipes de palmier et reposant sur des poteaux en palmier qu’on
empêchait de fendre en les cerclant de frettes en osier, et qu’on recouvrait d’un
enduit coloré.
La pierre :
Hérodote rapporte que le pont de Babylone avait des piles en pierres
avec scellement au plomb : nous ne savons rien d’autre sur les constructions de
pierre de la Chaldée. Dans les constructions assyriennes, les seules qui nous sont
parvenues, le scellement est inusité ; la pierre se pose à joints vifs comme chez les
Egyptiens , et le mode d’appareil témoigne d’une épargne que la rareté de la matière
explique : la pierre est toujours employée en mince placage.
Si justifiée que soit notre admiration pour les pyram ides ou les temples
de l’Egypte pharaonique, au-delà de l’exploit physique que ces monuments
représentent, ils ne demeurent que de gigantesques entassements dont les volumes
libres sont limités par la portée des poutres et dalles de pierres qui les couvrent.
Et pourtant les Egyptiens connaissaient les liants, el plâtre et la chaux et voûte à
poussées, mais c’est parce qu’ils ne sont parvenus à imaginer la véritable
architecture de maçonnerie concrète, telle que les Romains vont la systématiser, que
leur art monumental s’est figé dans un gigantisme non fonctionnel. C’est en effet et
sans conteste Rome qui va avec un sens exceptionnel de l’efficacité, en faisant le
choix décisif d’un usage optimum du mortier et du béton à se jouer avec une maîtrise
sans équivalent dans l’histoire de l’art monumental, de tous les problèmes de
franchissement de l’espace et de résolution de tous programmes publics ou privés
avec un égal succès, quelque soit l’ampleur ou la modicité de la réalisation et
quelque soient les obstacles naturels à franchir ou les problèmes techniques à
résoudre.
Sur cette carte il en faut pas le point de départ du mouvem ent ni dans les
contées latines, ni dans les régions purement grecques.
Le IV-èm e siècle est pour l’Empire Romain tout entier un temps de pleine
décadence :
Les provinces grecques n’offrent plus qu’une civilisation vieillie ;
Les provinces latines, plus usées encore, sont menacées dans leur
exis tence même.
Une seule nation garde, au milieu de cet affaissement général, de la
vigueur unie aux souvenirs d’un grand passé, c’est la Perse sassanide. La se
continue un art puissant encore, dont le palais de Ctésiphon montre la vitalité.
5. Architectures musulmanes :
5. 1. Les procédés :
Qu’on imagine des arcades rangées par files parallèles, et sur ces
arcades une terrasse ou de petits combles : telles était les premières mosquées de
Syrie, d’Egypte et d’Es pagne. Les Persans, qui bâtissaient presque exclusivement en
briques, ne pratiquèrent jamais l’arcade sur colonnes ; chez eu x l’arcade repose sur
des piliers carrés en maçonnerie ; l’arcade arabe, au contraire, est presque toujours
sur colonnes.
(fig.1)
5.1.1. a/ L’ogive :
Au point de vue des poussées, l’adoption de cette form e marquerait un
réel progrès si les Arabes n’en avaient atténué les avantages par une disposition
maladroite des plans de lits qu’ils font converger vers un centre unique (A).
Reconnaissons d’ailleurs que cette faute ne se produit jamais dans les voûtes
d’appareil où elle entraînerait des complications de taille ; pour les voûtes de briques
au contraire, elle facilite l’exécution en permettant de régler les inclinaisons des lits à
l’aide d’un simple fil directeur fixé en (A).
(fig. 2)
Nous avons rencontré l’arc outrepassé dans les constructions
sassanides de Ctésiphon. La on lit l’origine :
Les pieds droits (fig. 2) présentent au niveau des naissances une retraite
(R) destiner à porter le cintre. La maçonnerie terminée, l’intrados été revêtu a été a
été revêtu d’un enduit ; et était tout naturel de profiter de cet enduit pour établir au
dessus de la retraite (R) un glacis se raccordant avec l’arc.
Ce mode de raccord engendrait la courbure en fer à cheval : chez les
Arabes la forme à survécu au procédé.
L’arc lobé (fig.2 N) s’explique par des raisons de même ordre. Dans une
contrée ou le bois est rare, on ne donne de cintre qu’à la partie haute de l’arcade, et
l’on fait porter le cintre des corbeaux (S) en saillie sur l’intrados. La construction
achevée, au lieu de détruire ces corbeaux on les conserve en les noyant dans le
massif de l’enduit : l’enduit qui les habille prête de lui-même à l’intrados la forme
lobée, si caractéristique de l’art arabe.
5.1.1. d/ Répartition des types d’arcades entre les écoles de l’art musulman.
Fig. 3
Fig. 4
5.3.1. La mosquée :
Les principaux édifices musulmans, les mosquées, sont des lieux de
prière où les croyants se rangent par longues files, le regard tourné vers les lieux
saints de l’islamisme : la mosquée est comme l’église une salle d’assemblée, mais
dont le grand axe es t dirigé transversalement ; au lieu de se développer en
profondeur, elle s’étale dans le sens de la largeur ; et cette circonstance,
indépendamment de la différence des styles, lui imprime un caractère qui la distingue
des monuments chrétiens.
La mosquée nous l’avons dit, es t construite, suivant les époques, d’après
le système des toitures sur arcades, ou d’après le système des coupoles : comme
l’église elle présente deux types successifs, l’un en forme de basilique, l’autre en
forme d’édifice voûté.
Schéma (fig.1)
Schéma (fig. 2)
Dans toutes les mosquées, la grande salle sur arcades est accompagnée
d’une cour à portiques dont les deux ailes sont d’ordinaire inégalement profondes, la
plus profonde du coté où frappe le soleil de midi. La face antérieure de la cour est
occupée par des établissements hospitaliers, des écoles, des lieux d’ablution. En
avant se dressent les tours ou minarets d’où se fait l’appel à la prière.
5.3.2. L’habitation :
chauffée par un hypocauste, et couverte d’un dôme qu’éclairent des hublots de verre
bombé ; en avant une antichambre sert de transition entre la température du dehors
et celle de la salle.
5.3.4. Ponts :
Les arches, à grande flèche, exercent peu de poussées. Les têtes « T » seules sont
construites sur cintres : le corps de la voûte est exécuté par tranches directement
dans l’espace. Par une attention que nous avons mentionné à propos du mode
général d’exécution des berceaux, les reins sont montés en tas de charge. Enfin
pour restreindre le poids qui pèse sur la voûte, on a remplacé le garni par des
voûtains reposant sur des murettes clavées dans leur partie basse de manière à faire
décharges. Le détail « A » provient d’un pont élevé à Andrinople sous la domination
ottomane et qui parait se rattacher à l’art persan : un léger encorbellement chanfreiné
tenant lieu de corniche a permis d’assoire le garde-corps en surplomb ; ce garde-
corps, taillé en biseau, s’efface pour encombrer le moins possible.
L’art de la fortification parait avoir été fort développé chez les Persans.
Les forts de Véramine et de Tauris sont des ouvrages réguliers, construits sur plan
carré, avec tours demi-circulaires servant au flanquement.
Les Arabes , peuples autrefois nomades, n’apprirent à se fortifier qu’à
l’école des Byzantins et des Perses. Les forteresses d’Espagne, entre autres
l’Alcazar de Ségovie, reproduisent la double enceinte dont nous avons trouvé le type
à Constantinople. Les créneaux sont ordinairement dentelés et les tours établis sur
des culs-de-lampe ; et sur les parements des murailles, on retrouve les ornements en
jeux d’orgue de l’architecture antique de la Perse. A Jérus alem, l’enceinte fortifiée se
réduit à une courtine crénelée flanquée de tours carrées. Le parapet de pierres en
encorbellement avec mâchicoulis parait admis dans l’architecture militaire des
Arabes longtemps avant le XIV-èm e siècle, époque de son introduction définitive
dans les forteresses en Europe.
Les deux premiers Idrissides et leurs successeurs ont été des fondateurs
de villes : toutes, sauf Fès, ont disparues.
Dans toute l’Afrique du nord la conquête par les musulmans a été a
l’origine d’un renouveau urbain sur l’importance duquel on ne saurait trop insister, ne
serait ce que par comparaison avec l’Europe occidentale.
Fès est donc une création parmi tant d’autres ; de son temps elle n’est
même pas la plus importante. Mais elle est la seule qui ait survécue jusqu’à nous,
centre unique de rayonnement de la culture islamique.
En 172 (789 J.C.) Idris I-er, dès son arrivée au Maghreb Extrême, fonde
Madinat Fas, sur la rive droite de l’oued Fès, à l’emplacement du quartier des
Andalous actuel. On peut rapprocher cette fondation de son expédition vers l’Est
Taza, Tlemcen. Il a besoin d’une base pour contrôler le débouché du couloir de Taza,
la vallée de Sebou.
En 193 (809 J.C.) Idris II, son fils, sous l’influence de son entourage
arabe, fonde exactement en face une nouvelle ville, à l’em placement du quartier
des Kairouanais. Cette ville est appelée Al Aliya, l’Alide par opposition à Al
Abbass iya créée en Ifriqiya par les Aghlabides ? C’est dans cette ville que le jeune
souverain s’installe entouré des Arabes qui ne se sentent à l’aise ni à Oulila ni à
Madinat Fas . Auss i a-t-elle dès le début un caractère différent de sa voisine, un
aspect plus urbain avec son palais, sa kissariya.
Ce n’est qu’un peu plus tard, en 202 (817-18 J.C.), après la célèbre
émeute du faubourg à Cordoue, que des familles de réfugiés andalous vont s’établir
dans la fondation d’Idris I-er , qui doit avoir le caractère rural d’une bourgade berbère.
Dès lors Fès change, s’entoure également d’un rempart. Néanmoins jusqu’à nos
jours a subsisté cette différence entre les deux quartiers, celui des Andalous ayant
gardé un caractère un peu campagnard.
6. 2. La croissance de la ville :
Fès se trouve au centre d’une riche région agricole : la plaine du Sais est
l’un des meilleurs terroirs du Maroc. En outre elle a à sa disposition des ressources
variées : du bois provenant des forets proches du Moyen Atlas ou du Zehoun, de la
pierre des collines entre lesquelles elle se bâtit, de l’argile et du sel. Il y a là de quoi
favoriser la construction, et la croissance de la ville et de quoi alimenter un artisanat
important ; la poterie y est très ancienne.
Mais surtout Fès se trouve dans une excellente position géographique.
Elle se trouve au débouché du couloir de Taza, seule voie faisant communiquer les
plaines atlantiques du Maroc avec le Maghreb central et oriental et delà avec l’Orient.
Elle occupe une position de carrefour au croisement de cette route Oues t – Est avec
une route Nord – Sud qui va du Rif, de la région de Nokour à Sijilmassa porte de
l’Afrique Noire, et ville de l’or. Fès a donc une vocation commerciale à l’intersection
des deux routes les plus importantes du Maroc ancien.
Le site es t très avantageux. La ville se trouve à l’abri des crues de Sebou
qui sont dévastatrices. Elle est entourée de douces collines. Des eaux très
abondantes : les sources, les branches de l’oued Fès font que l’eau coule partout.
C’est l’avantage le plus souvent célébré des anciens auteurs qui décrivent la ville et
c’est à leurs yeux ce qui en fait un séjour enchanteur.
Grâce à ces apports de population arabe et citadine, Fès est dès le début
une ville musulmane au sens où Kairouan ou Cordoue le sont, seule au Maghreb
Extrême, sauf probablement Sijilmassa, à avoir ce caractère mais celle-ci était trop
excentrique pour louer un rôle de centre spirituel.
Il y a bien entendu, dès la fondation des mosquées, mosquée des
Cheikh à Madinat Fas , rive droite, ainsi appelée sans doute à cause des chefs
berbères premiers soutiens d’Idris I-er, et mosquée dite « Mas jid al Achraf » rive
gauche en souvenir de l’ascendance d’Idris II.
C’es t au cours du IX-èm e siècle J.C. en 243 Hig. (857 J.C.), que la
première mosquée Karaouiyne est fondée, rive gauche, par une femme du nom de
Fatima. Elle doit être très simple. Au milieux des tribus berbères alliées à Idris et à
son fils et dont une partie de la population est encore païennes, chrétienne, ou juives ,
l’exis tence de ce centre islamique est indispensable. Il est bien probable que c’est
abord au voisinage de Fès sous Idris I-er, Idris II, ainsi que sous leurs successeurs
que l’Islam est enseigné aux Berbères.
7. La médina de Fès
B.6. Al « Moçalla » :
Située à extra-muros, elle donne à la médina une présence géographique
au-delà des murailles.
- A l’échelle de la bâtisse :
La difficulté réside en la détermination des éléments de la structure permettant
une classification.
Dans une bâtisse on peut distinguer le système de murs porteur liés par des
planchers horizontaux permettant un contrefortement et le système HALQA qui
englobe les murs donnant sur la patio, les planchers des galeries et les piliers
lorsqu’ils exis tent. Vue l’im portance du système HALQA au niveau structure et vue
que c’est élément qui traduit mieux l’évolution technique il a été adopté comme
critère de classification.
Les éléments permanents dans un système HALQA sont : (voir illus tration).
7.4.1. Introduction :
Améliorer les conditions de vie des habitants de la médina et préserver notre
patrimoine architectural est une préoccupation constante de tous les responsables
concernés qu’ils soient usagers ou administrateurs.
Le choix des habitations – éléments vivants et patrimoine « civilisationnel »,
s’affirme par les raisons suivantes :
d’habitation.
7.4.2 / 1 Le bois :
Le bois est un matériau largement utilisé dans la médina de Fès, s on
utilisation ne se limite en aucun cas à la structure notamment comme porteur
horizontal mais s’étend aussi à des travaux de second œuvre et à ceux du décor. Le
bois se caractérise par sa double propriété de résister à la fois à la traction et à la
compression. Cette propriété est dictée essentiellement par sa constitution chimique
et par sa structure fibreuse hétérogène et anisotrope (c’est à dire dont les propriétés
physiques dépendent de la direction suivant laquelle on évalue ses matériaux. Une
autre caractéristique du bois est sa grande déformabilité sous les différentes charges
comparé à celles des autres matériaux.
Bien qu’il se démarque par sa résistance, le bois se trouve comme étant
le matériau de construction le plus attaqué par les agents extérieurs.
7.4.2 / 2 La brique :
7.4.2 / 3 Le mortier :
7.4.2 / 4 Le plâtre :
7.4.3.1.La structure :
La structure es t le corps d’état le plus important dans le bâti traditionnel,
elle peut être divis ée en trois parties à savoir :
Schéma fondations.
principaux à savoir :
7.4.3.2.1. Zellij :
C’es t le revêtem ent le plus utilisé dans la couverture des surfaces
horizontales (sol, plancher, marches d’escalier, etc.)
En plus de son coté décoratif, le zellij a la propriété d’être étanche ce qui
lui confère un rôle important de support sur lequel il est fixé. Le liant utilisé biens
dosé en chaux ce qui lui permet un bon jointement des pièces de zellij (2/3 de la
chaux + 1/3 du sable).
Les différentes dégradation du revêtem ent en zellij (disjointement,
décollement, écaillement, etc.) peuvent être dues à une grande sollicitation, à un
emploi de détergent chimique, à un manque d’entretiens, etc. De même le système
d’assainissement traditionnel est souvent sujet à des obstructions qui nécessitent
des réparations affectant le revêtement (opération tabaa).
7.4.3.2.2. Menuiserie :
Sont groupées dans cette rubrique essentiellement les travaux du
second œuvre tels (portes, fenêtres, garde-corps, debla des marches, etc.)
Le plus souvent les portes intérieures des chambres ont deux vantaux
en cèdre et s’ouvrant vers l’extérieur. La forme générale de l’ouverture peut être
rectangulaire avec un linteau en bois comme elle peut être munie d’un arc.
Le système de rotation couramment utilisé est le pivot sur crapaudine
avec un tourillon cylindrique taillé qui se termine souvent par un cône en métal
pivotant dans une pierre creuse. La pierre du pivot peut être remplacée par un bloc
maçonnerie ou de marbre ou même du bois dur.
Les vantaux des portes de hauteur avoisinante de 3,5 à 5 m sont
percées d’un portillon.
Comm e les portes, les fenêtres donnent également sur le patio. L’usage
des grilles a donné naissance à des travaux de ferronnerie intéressants.
7.4.3.2.3. L’étanchéité :
C’es t une couche de protection (environ 5 cm) constituée par un mortier
non fermenté à base de sable et de la chaux ( ½ de sable et ½ de la chaux tam isée).
Le mélange obtenu est étalé sur une couche de tout-venant puis damé
avec vers ement de l’eau sans interruption jusqu’à celle-ci res te en surface, c'es t-à-
dire jusqu’à ce que le « Dass » devienne complètement imperméable.
7.4.3.3. Le décor :
7.4.3.3.2. Le plâtre :
Dans la plus part des maisons, le plâtre est utilisé comme un matériau de
choix pour la décoration. On l’utilise dans les emplacements à la fois protégés contre
les intempéries et bien exposés pour le regard (la cour, l’encadrement des portes et
fenêtres, consoles des piliers, des chémasiates et les frises).
7.4.3.3.3. Le bois :
Le bois est le matériau ornemental le plus exposé aux agents extérieurs
(pluies, soleil, vent, etc.) et cela est du au fait qu’il est lié aux différents cors d’état. Le
bois ciselé est utilisé dans les portes, fenêtres, garde-corps, structure HALQA et
parfois structure des planchers. Sous l’action des agents, le bois es t sujet à des
dégradations d’intensités variables allant de la dissolution de la surface extérieure
jusqu’à la pourriture.
8.1 Introduction
A Fès la maison traditionnelle suit des règles techniques et décoratives qui se sont
fixées au début du XIV° siècle J.C. : c’est l’époque à laquelle, en particulier, la
mosaïque de terre cuite émaillée ou ZELLIJ devient un élément inséparable du décor
monumental. Dès cette époque aussi sont arrêtés les choix possibles et les solutions
originales aux problèmes posés par les contraintes physiques, socioculturelles et
historiques :
- l’exploitation et le transport des matériaux de base ;
- les techniques de l’architecture et du décor mis en œuvre ;
- l’alimentation de la maison en eau courante et le système des égouts ;
- l’absence d’unités de mesure standardisées ou officielles ;
- les grandes lignes de l’organisation de l’espace domestique ;
- l’aspect extérieur ;
- la cohabitation des riches et des pauvres dans les mêmes quartiers ;
- la conception même du plan à cour intérieure et son adéquation à
l’organisation
traditionnelle de la famille, à la nette séparation entre le domaine extérieur et
celui de la vie familiale ;
- l’homogénéité et la cohésion de l’ensemble : la valeur monumentale de Fès
ne se réduit
pas à une liste plus ou moins complète d’édifices remarquables : elle réside
essentiellement dans l’unité de la ville ancienne.
1.- Les parties de la maison s’organisent autour d’un espace central ouvert, cour ou
jardin (introvers ion)
2.- Les espaces domestiques sont multifonctionnels.
3.- Les terrasses font partie intégrante de la maison.
4.- La vie dom estique peut se déplacer selon les saisons ou selon les moments de la
journée.
5.- La maison est alimentée de façon quasi-permanente en eau courante.
La maison « tourne le dos » à la rue ; c’est une cellule introvertie qui révèle
très peu de son contenu. En général les murs extérieurs sont nus et aveugles,
percés d’ »une seule porte et de quelques petites fenêtres ou meurtrières, là où on
ne pourra pas voir directement dans une maison voisine. L’intimité de la vie fam iliale
es t préservée, la richesse éventuelle n’est pas exposée. A l’intérieur de la maison
l’organisation de l’espace domestique répons exactem ent à la CHARIA (ens emble de
règles d’entraide, de politesse et de bon voisinage, qui sont extraites du Coran et des
hadiths fondamentaux.).
- c’est l’usage qui fait la dénomination mais une même chambre peut servir, au
cours de la même journée, de « salon », de lieu de travail, de « chambre à
coucher »,…
- il n’y a pas, comme on l’a prétendu, divis ion de toutes les maisons en deux
parties, l’une ouverte aux hôtes , l’autre réservée à la vie fam iliale.
- A côté des salles, les locaux de service sont aussi multifonctionnels : par
exem ple le ves tibule d’entrée peut servir de lieu de rencontre et être am énagé
dans ce but ; une cuisine peut être improvisée dans tout espace aéré et muni
d’un système d’évacuation de l’eau (la cour par exemple).
Elles couvrent l’espace occupé aux niveaux inférieurs par les chambres et les
éventuelles galeries couvertes . L’intimité est préservée par les murs extérieurs plus
ou moins surélevés . La terrass e s’orne souvent d’un ‘’pavillon’’ ou MENZH et de
cheminées toujours originales.
Espace fonctionnel intégré la terrasse est l’endroit où on sèche le linge, où on
prépare certains aliments les femmes et les enfants s’y rendent volontiers : on
communique d’une terrasse à l’autre. Si la rue comm e espace de relations est
Une telle optimisation du confort par le déplacement selon les saisons implique que
la maison ait un nombre suffisant de pièces libres et que le mobilier soit à la fois
sommaire et aisément transportable. Elle implique aussi que le nombre des pièces
d’une maison n’est pas une constante significative.
8.3.1. La cour
La cour es t une constante : il n’exis te pas de maison sans cour. Si une maison
peut avoir plusieurs cours, jamais une même cour n’est partagée entre
plusieurs maison,.
contre les éléments les parties de la maison exposées et les activités qui
peuvent s’y tenir.
Une grille à large maille couvre parfois l’ouverture de la cour au niveau des
terrasses. La porte qui comm ande celle-ci es t souvent blindée. On se prémunit
ainsi contre toute intrusion. La grille sert aussi de soutien à des cannisses qui
filtreront la lumière au plus fort de l’été, ou à des bâches, s ystème traditionnel
de protection contre les fortes pluies pour les fixer dans les murs bas qui
limitent sur les terrasses l’ouverture de la cour, on trouve souvent s cellés des
anneaux métalliques.
- La largeur de la salle est limitée surtout par la longueur possible des solives
du plafond de charpente et leur charge optimale ;
- La longueur est une limite plus souple mais une mesure fréquente est trois
fois la largeur : la salle s’organise ainsi en trois carrés celui du milieu faisant
face à la porte qui est percée au centre du mur de refend qui donne sur la
cour ;
- La hauteur donne à la salle un volume qui compense l’absence de ventilation
trans versale (en dehors de la porte les fenêtres éventuelles donnent aussi sur
la cour).
La salle est conçue pour la protection contre les chaleurs estivales. Elles est par
contre mal adaptée aux rigueurs de l’hiver ou des saisons plusieurs : il y a donc eu
choix, en fonction surtout des matériaux disponibles et des techniques dont on avait
la maîtrise : en hiver on se protège individuellement contre le froid et l’humidité.
En dehors des niches, des cloisons, des alcôves , des espaces de rangement, qui
sont très fréquents, la forme générale de la salle peut être modifiée par des
dispositions particulières qu’on trouve surtout dans les grandes maisons ou palais :
- Le BEHOU, sorte d’alcôve ménagée dans le côté apposé à la porte : le plan-
type rectangulaire est modifié par cette alcôve en «T » ren vers é. Une telle
disposition est souvent réservée à la salle qui sert plus particulièrement de lieu
de réception et où se tient le chef de famille ;
- Une salle parallèle à la première et séparée d’elle par des piliers ou un mur de
refend largement percé d’ouvertures. Ce dédoublement est réservé aux
demeures luxueuses ;
- La complication des charpentes qui permet d’élargir la salle.
Une latrine est presque toujours accessible par la porte qui commande la cuisine .
Les escaliers : enfin sont souvent dans le même angle que l’entrée pour res ter
indépendants. Des paliers intermédiaires commandent l’accès aux entresols et aux
étages.
Les MASRIYAT peuvent être constituées d’une pièce sur rue, ou se compliquer en
un véritable corps de logis indépendant, ou une maison entière, dont la cour es t
située au premier étage. Elles peuvent même être éloignées de la maison mère,
surtout quand elles se rattachent à un palais. Les maisons des invités (DAR ED-
DIYAF) peuvent être rattachés à la typologie des MASRIYAT.
- sur le toit, on trouve, orientée vers l’Es t, une pièce d’où l’on jouit d’un point de
vue agréable, le MENZEH.
Il semble donc inexact de limiter l’espace vital d’une famille à la maison à cour
intérieure autour de laquelle s’organisent les corps de logis. Les annexes peuvent
augmenter considérablement l’espace occupé apparemment par une seule
maison. Cette caractéristique notable de la maison de la ville ancienne d’après
une carte ou une photo aérienne ; une cour ne correspond pas à une maison,
certaines maisons de taille moyenne ayant jusqu’à 3 masriyat.
8.3.5. La fontaine
En tenant com pte des niveaux intermédiaires, qui n’ont parfois que la hauteur d’un
demi étage et sont souvent organisés autour de l’escalier, il est très difficile de
classifier les maisons selon le nombre d’étages. En fait, la seule variable significative
concerne la présence ou l’absence d’un étage complet au dessus du niveau du sol,
contenant des salles (BYOUT ou SALLA) de taille et d’importance équivalente à
celles du rez-de-chaussée.
La façon dont les niveaux se superposent permet de résoudre le problème posé par
les proportions de la cour et celui posé par les communications : La superposition
des niveaux est, à l’intérieur de la catégorie des maisons avec étage une variable
indépendante qui concourt à la définition des différents types.
Il faut noter enfin que si la superposition de trois niveaux de salles est rare, la
hauteur totale de la maison peut souvent être bien supérieure à la somme des deux
niveaux. D’autre part la hauteur totale d’une maison sans étage es t presque toujours
supérieure à la hauteur des salles. Cette différence est due à l’exis tence de niveaux
intermédiaires ou d’espaces très bas de plafond au dessous des terrasses, ou
encore de constructions souvent importantes au dessus des terrasses (MENZEH) et
enfin à l’exis tence de cours et de courettes (MASRIYAT).
Maison avec étage, portique et galerie entourant une cour moyenne à 12 portiques
Toutefois, entre les cours les plus petites (3x3m etres ou moins) et celles qui
dépassent plusieurs dizaines de mètres la gradation est subtile : les mesures
effectuées dans plus de 100 cours, l’absence de mesures standardisées ou
officielles, rend impossible pour l’instant la définition de critères qui justifieraient la
prise en compte de « seuils » numériques, capables d’introduire une classification
des cours selon leur taille.
Cela devient par contre possible si on met en relation les dimensions de la cour avec
la technique constructive, qui utilise des éléments dont la taille est limitée de façon
assez précis e, en particulier la poutre horizontale en bois (QANTRA), dont la
longueur est toujours inférieure à 4m. Nous ne connaissons pas de plafonds en
charpente horizontale dont les éléments mesurent plus de 4m de long et qui
n’accusent pas une flèche permanente.
Par la relation qu’elle entretient avec la technique constructive et par les différences
importantes qu’elle introduit dans l’organisation fonctionnelle et architecturale de la
maison, la présence ou l’absence de portiques est une variable fondamentale. Du
point de vue constructif on peut définir :
- Dans une cour sans portiques l’auvent est soutenu par une structure verticale
continue (mur de refend).
- Il y aura par contre portique quand l’auvent repose sur des supports verticaux
discontinus (piliers ou colonnes) reliés par une structure horizontale (linteaux
ou arcades).
Dar Alaouit
Maison à deux cours
Ils se disposent symétriquement autour de la cour ; les angles sont occupés par les
locaux de service ; chaque corps de logis est indépendant ; il en va de même pour
les parties qui le constituent. Le nombre de corps de logis, dons de salles, constitue
la quatrième variable (1, 2, 3, 4 corps de logis). Cette variable es t déterminante
pour la définition de certains types de maisons seulement.
Les murs non bâtis en corps de logis peuvent abriter au rez-de-chaussée des
espaces de service (cuisine escaliers, etc.)ou bien séparer la maison de la rue ou
d’une maison voisine et abriter une fontaine murale et/ou un bartal. A l’étage, ils
peuvent porter un entresol donnant sur la cour par une fenêtre et surplombant un
bartal.
Partout ils suivent une règle générale pour fixer les hauteurs, sous-
plafond des pièces surmontées d’une coupole (édifices culturels ou publiques), qui
es t égale à une fois et demi ou deux fois la largeur de la pièce :
H = 1,5 L H = hauteur
ou
H=2L L = largeur
10.1 La construction
Parm i les premières, on peut citer tout d’abord les briquetiers « lwajriyn »
puisque la brique est le matériau essentiel employé à Fès pour la construction des
édifices.
Certains potiers « fekhkharin » fournissent aussi briques vernissées, tuiles vertes
recourbées, carreaux de faïence (zellij. Pl. alaïj) « qui, découpés et as semblés,
forment les motifs de mosaïques si nombreux à Fès, l’un des charmes de la ville ».
D’autres (harracha) produisent canalisations de poterie publiques et privées.
« Ensuite viennent des fabricants de chaux (jiyyara) et les carriers qui extraient la
pierre à chaux (fessala). Carrières et fours à chaux vont de pair et sont situés au
flanc des collines qui bordent la ville au Nord… Une autre / carrière / se trouvait au
Nord de Bab Mahrouk ; on l’appelait et – Markta’ et l’on en tirait de la pierre à bâtir,
du sable et de la pierre à chaux…
Le bois de charpente était fourni par les scieurs de long (nechchara) établis aux
alentours de Bab Gisa à proxim ité du marché au bois. Au XVIème siècle, les scieries
étaient installées dans le quartier de la Adwa, ce qui est plus normal quand on songe
que le bois cède, le plus communément employé à Fès, venait du moyen Atlas et
entrait normalement en ville par Bab Ftouh. Les menuisiers ‘nejjara rkaïkiya), réunis
pour parie au Souk en Nejjarin, pour partie dispersés dans la ville … « fabriquaient
divers es pièces de mobilier traditionnel (tables basses, divans petites armoires) ».
« Chose rare à Fès, leur outillage leur venait presque entièrement d’Europe, de
France ou d’Allemagne…
Les menuisiers du bâtiment (nejjara chghaïliya)… façonnent et posent les poutres
des plafonds, des portes et fenêtres et les balustrades des balcons, jouant avec les
maçons, le rôle de maître –d’œuvre, mais à la différence de leurs compères, ils sont
souvent fassis d’origine ».
Sculpteurs et peintres (zouwakat el-gebs) .
« Toute la ferronnerie venait des forgerons (haddafa), répartis en trois groupes
principaux, l’un en bordure de Tal’aKria, le second à Aïn Allou, le troisième sur la rive
droite de l’Oued, au lieu dit Nekhakhalin. Les serrures étaient aussi leur œuvre,
quand il s’agissait de serrures métalliques, mais on trouvait en outre à Fès, à la porte
de beaucoup d’ateliers, des étables et des écuries, la vieille serrure en bois,
fabriquée par des artisans spécialisés qui fournissaient également aux moulin leurs
roues à eau ; on les appelait bellaja ou jellajin.
Enfin le marbre qui servait au dallage des patios, ou dont on faisait les vasques des
patios et des jardins, les margelles des bassins, les crapaudines des portes, était
travaillé par les rkhaïmiya (marbriers).
Les corps de métier qui mettent en œuvre les matériaux fournis par les
précédents sont au nombre de six : « maçons, mosaïstes, dessinateurs en
céramique, plâtriers, menuisiers et peintres ». Dameurs de terrasses et puisatiers ne
sont pas cités dans cette énumération.
de-chaussée (seflt) et de l’étage (alû), sans compter les communs (cuisine, resserres
à provis ions, hammam, etc.) éventuellement d’autres parties annexes , telles que
jardin intérieur (ryâd). Ecuries (Rwâ) et habitations secondaires.
Le problème de l’eau, qu’ailleurs il importait de régler généralement en priorité, ne se
posait pas à Fès, en raison de l’abondance des sources (aïn.pl.ayûn) et cours d’eau
(oued qui furent de tout temps l’une des principales attractions du site choisi pour y
établir et étendre l’ancienne cité royale.
10.3.1. Fondation
10.3.2. Murs
l’égalité. Un chaînage en bois pouvait encore servie au renforcement des murs, bien
qu’il semble que l’on se soit méfié d’un effritement dû au temps et à l’humidité. Pour
parer à cet inconvénient, on enduisait parfois de plâtre (gebs) les longrines.
Un échafaudage en bois (serir) était naturellement nécessaire au-delà d’un certain
niveau. Il com portait les mâts habituels (sarîa, pl. swârî) rattachés par des cordes en
palmier nain (hebel dûm) aux tra vers es supportant les madriers (ferd. Pl. âfrâd).
10.3.3. Etage
10.3.4. Terrasses
Encadrant l’ouverture du patio, un autre mur, saillant sur les terrasses, se garnissait,
intérieurement, d’une corniche de tuiles rondes vernissées (qarmûd).
On ne connaissait guère, jadis, pour protéger les rares ouvertures, que des
grilles en solide fer carré et barreaux entrecroisés. A l’intérieur, on préférait l’usage
de grilles en bois tourné ou découpé.
L’exécution des grilles de fer, com me celle des garnitures de portes (clous, pentures,
serrures, heurtoirs) a toujours constitué l’une des tâches du forgeron (haddâd).
A une conception architecturale, qui a peu varié pour les formes essentielles
depuis plusieurs siècles, répond une ornementation demeurée également très
attachée à son ancien répertoire géométrique et floral. Rosaces polygonales
entrelacées, réseaux de palmettes et fleurons figurent parmi les principaux éléments
décoratifs auxquels ne cessent de recourir sculpteurs sur bois, peintres, s culpteurs
sur plâtre, voire zellaïjiya.
Parmi les éléments décoratifs les plus recherchés jusqu’à ce jour,il faut citer les
stalactites en bois sculpté, doré et peint (mqarbes) qui enrichissent notamment l’arc
d’une alcôve médiane (bhû) ou les arcades d’une salle d’apparat.
10.4.2. Stucateurs.
Les artisans se trouvent ins tallés en divers endroits de la médina pour le travail du
bois et du fer. Certains demeurent groupés depuis longtemps dans leurs quartiers
attitrés, les autres sont dispersés à travers la ville.
Une partie de ces artisans occupe jusqu’à ce jour, dans la ville basse, le
Souq Nejjarine, auprès de la place sur laquelle donnent le fondouk (XVIIème siècle)
et la fontaine (XVIIè) du même nom.
Bien que la sculpture sur bois d’ancienne tradition ait le plus souvent disparu
depuis plus d’un siècle, notamment dans l’ornementation des grandes portes
d’appartement où la simple gravure l’a remplacée, rehaussée de dorures et de
couleurs, on peut encore en imaginer le mode d’exécution. En effet, depuis quelque
temps, la sculpture sur bois semble bénéficier d’un renouveau et d’une prédilection
particulière auprès des classes aisées de Fès.
Aus si trouve-t-on fréquemment des artisans pratiquant cet (maqqasa el-hseb),
disséminés dans les principaux quartiers de la médina.
Il exis te à Fès des peintres sur bois qui exercent exclusivem ent cette profession
(zouâq), d’autres qui joignent cette pratique à celle de menuisier, comme nous en
avons observé plusieurs.
Motif de souaque
Projeter une réhabilitation est donc une démarche tout à fiat différente de celle qui
es t utilisée pour projeter un bâtiment neuf. Les étapes successives de l’étude seront
elles-mêmes différentes ; il faut vérifier au cours d’un diagnostic préalable la qualité
résidentielle potentielle et la vraisemblance économique de projet ; le projet lui-même
ne pourra être engagé que sur la base d’une connaissance méthodique et détaillée
des caractéristiques géométriques, techniques et architecturales du bâtiment exis tant.
11.3. Le Projet
Cette pression d’une modernité exprimée par des règles pèse probablement ass ez
lourdement sur le bilan de la réhabilitation sans pour autant que le résultat soit
meilleur.
Pourtant, la réhabilitation a besoin de règles, ne serait§ce que pour éviter que des
concepteurs craintifs ou responsables ne choisissent des solutions réglementaires
mais chères, plutôt que de modestes « improvis ations », invérifiables par le calcul,
mais dont l’expérience plusieurs fois centenaire ou récente a montré la fiabilité.
Dans notre cas on prend comme exemple le projet d’un monument déjà
réalisé de la médina de Fès et notamment le Fondouk « NEJJARANE »
Restauration du Fondouk NEJJARINE
a/ la porte d’accès
b/ fontaine NEJJARINE
a) structure verticale
- murs porteurs en maçonnerie traditionnelle. Description
* murs de façade
* murs intérieurs
- piliers :
* en maçonnerie
* en bois.
b) structure horizontale
* constitution des planches – les différentes couches
constitutives
- généralité :
* fissurations verticales de la maçonnerie des murs porteurs
* pourriture des poteaux en bois
* flexion des planches et détérioration des olives au niveau des
abords
* apaisement du sol au niveau des fondations
a) essais in situ pour définir l’état réel des structures porteuses on doit
procéder à une campagne d’auscultations dynamique par ondes sonores.
b) Essais au labo : des essais ont pour objectifs de définir les caractéristiques,
physiques, mécaniques et chimiques des matériaux utilisés dans la
construction traditionnelle.
les briques
les mortiers (revêtement, points)
plâtre
Zellige
Le bois structurel et décoratif.
N.B. : tout autre type d’essai jugé utile au cours du projet pour être programmé.
13.1.1. Avenant au protocole d’accord passé entre l’Etat représenté par Monsieur le
Minis tre de l’Intérieur et de l’Information et Mr (tel et tel) et relatif au projet de
restauration de l’ensemble NAJJERINE en date du 23-VI-1989
Article 2 : - objet
- programme
- budget prévisionnel
Article 3 : missions du groupement d’architectes
Réalisation d’études préliminaires
E/ Etablissement :
- de l’avant projet sommaire
- du coût es timatif
F/ Exécution du projet :
- établissement :
- du projet d’exécution
- des planches des détails décoratifs
Articles 4.
Collaboration, expertises, conseils techniques
Article 5 :
Des travaux se feront dans les règles de l’art et les architectes
s’engagent à fournir
les documents techniques nécessaires préalablement à l’exécution
des tâches prévues.
Articles 6 :
Honoraires du groupement d’architectes et modalité de règlement
Article 7 :
La date de réception définitive des travaux es t fixée au plus tard
le ………
Article 8 :
Articles 9 :
Les tribunaux de Casablanca sont seuls compétents pour tous litiges ou
différents, pouvant découler du présent contrat.
13.1.4. Contrat entre le maître d’ouvrage d’une part et l’ingénieur conseil d’autre part,
suivi des articles des parties contractantes.
- Introduction
a) pré diagnostic
b) diagnostic
c) étude de confortement, restauration et réhabilitation
d) suivi et assistance technique.
13.3.2. Superstructure
14.1. LA CONCEPTION.
La conception qui est une création, est certainement une des opérations qui
captive le plus d’un dessinateur en architecture.
C’est la où se manifestent sa personnalité et son talent.
C’est de la conception que dépend le succès d’une étude.
L’étude doit satisfaire aux conditions d’un PROGRAMME, défini dans un cahier de
charges et quoi doit être CONSTRUIT.
Concevoir le bâtiment et matérialiser cette conception sous forme de plans,
coupes, façades etc. en donnant satisfaction à toutes les conditions du programme,
tel es t le rôle de l’architecte secondé par le dessinateur.
La réflexion, le jugement, les connaissances techniques et la représentation
graphique sont indispensables pour pouvoir tracer les plans d’un bâtiment.
1. – Etude du programme
2. – Recherche de la composition
3. – Avant- projet.
4. – Projet définitif.
Ali est mécanicien et sa femme, secrétaire, ont six enfants, soit deux
garçons et quatre filles. Ali et sa femme reçoivent peu. Ils veulent surtout une maison
confortable où ils puissent vraiment se reposer. Ali aime bricoler chez lui et es time
indispensable qu’il ait son atelier.
Dans un but d’économie, Ali et sa femme auront intérêt à s’orienter vers une
maison ayant une surface au sol aussi ramassée que possible et de plan
rectangulaire par exemple. Le bâtiment comportera donc un sous-sol, un RDC
(rez de chaussée) et un étage de chambres. Ils éviteront les grands dégagements
qui utilisent beaucoup d’espace.
Mohamed est cadre dans une société privée. Sa femme ne travaille pas à
l’extérieur et s’occupe de leurs six enfants. La mère de Mohamed vit avec la fam ille
la plus grande partie de l’année. Du faits de ses activités professionnelles, Moham ed
es t amené à recevoir assez fréquemment des relations d’affaires, en moyenne une
fois par semaine.
Après analyse, il apparaît que les besoins minima de la famille correspondent à :
une salle de séjour et à 5 chambres. Deux points complémentaires vont préciser
l’étude :
Moham ed aime s’occuper de son jardin et y manger ; Sa femme, qui reste à
la maison, souhaite avoir toute la partie habitation sur un seul niveau.
Les besoins de la famille considérée dans leur ensemble, impliquent une maison
toute de plan RDC, de préférence avec sous-sol. Mais l’importance prise ainsi par la
surface au sol appelle à un plan en rectangle. Un plan en équerre ou en té occupe
plus de place.
En prévis ion des réceptions, il faut disposer d’un hall d’entrée important. La cuisine
devra être spacieuse et bien située du point de vue de l’ensoleillement. La présence
des enfants demande par ailleurs d’isoler complètement le coté - jour du coté – nuit.
La famille Ali
La famille Mohamed
Ces trois opérations ne sont pas successives . Elles doivent être intimement
liées et être menées de paire. Un projet peut être bien combiné, bien proportionné et
ne pas avoir d’expression, c'est-à-dire le caractère qui convient à l’esprit du
programme.
b/ Elém ents déterminés par le programme, mais qui doivent être interprétés
dans leur forme et leur valeur.
C'est-à-dire des éléments dont l’importance est laissée à l’appréciation
du concepteur qui doit se baser, pour évaluer, sur une bonne compréhension de
l’esprit du programme.
Le plan dominant :
Deuxième série de croquis : Sur chacun des croquis retenus dans la masse
réservée pour les grands groupements, on cherchera à relier, toujours grâce aux
surfaces variables les éléments déterminés du programme que renferment ces
groupements, en procédant toujours du général au particulier. La forme des masses,
réservée primitivement dans les premiers croquis sera probablement modifiée.
Croquis
Croquis
Le souci des détails que l’on voudrait mettre trop tôt serait une entrave
complète à la composition.
2. La clarté des croquis est à rechercher dès le début :
Les croquis ainsi obtenus vont servir de base aux études ultérieures.
Obligatoirement le point de départ doit être claire.
3. Il faut voir l’œuvre en volume et non seulement en surface :
Tout en cherchant le « parti » par des esquisses de plan il faut s’habituer à voir
l’œuvre en volum es car si l’on est obligé de commencer l’étude par les plans, puis
par les coupes et les façades c’est cependant une seule et même étude qui
devrait être menée de front.
4. Les plans des toitures est à envisager dès le début :
Ce n’est pas faire œuvre de concepteur que de disposer des surfaces à coté les uns
des autres même pouvant parfaitement s’éclairer et se ventiler, sans penser à
chaque instant à la façon dont seront couvertes , et dont pourra se faire
l’écoulement des eaux. L’absence de ce souci peut obliger à remanier
complètement le « parti » adopté.
5. Choix entre les différents « partis » :
Il ne doit le faire après une période de travail, car l’esprit hanté par une
Idée voit moins juste. C’est la plus simple et la plus claire qu’il faut choisir.
6. Les coupes et les façades :
L’étude des plans par laquelle il faut obligatoirement commencer parce qu’elle est la
plus importante donnera le point de départ des coupes et des façades. Les
mêmes règles de composition devront s’appliquer à ces dernières. Etudier de la
masse au détail, combiner les éléments architecturaux selon l’esprit du
programme afin de donner à l’œuvre le caractère voulu. Là encore de nombreux
croquis sont à faire avant de pouvoir adopter le « parti » qui approchera le plus de
la vérité.
7. Songer aux liaisons verticales :
C'es t-à-dire escaliers, cheminées, descentes des eaux, passages de tuyaux etc.
Placer les unes aux dessus des autres les pièces ayant la même fonction : salle
de bain et WC, cuisine et salle de bain, etc. afin de faciliter les descentes et
diminuer le prix coûtant.
Le sens des proportions est une sensibilité de plus qu’il faut acquérir.
Chaque matériau : pierre, fer, béton armé, bois etc. a des propriétés
particulières, obéit à des lois de déformation qui lui sont propre. Comme l’harmonie
résulte de l’application des lois de la nature il s’en suit que les proportions varient
selon les propriétés des matériaux avec lesquels ont cons truit.
Le sens des proportions est une sensibilité de plus qu’il faut acquérir.
Dans les plans les dégagements, les entrées, les escaliers ne doivent pas
être mesquins, ils doivent être en proportion avec les services qu’ils desservent. Ce
n’est pas une question de calcul ni de mesure. Une entrée peut parfaitement être
suffisante pour les utilisateurs appelés à y pass er et pourtant ne pas être en
proportion avec les éléments qu’elle dessert.
Il en sera de même pour les escaliers suivant qu’ils seront principaux ou de service.
Les dimensions doivent naîtrent de l’ensemble du plan, en un mot de son harmonie.
C’es t encore l’étude des proportions qui, toujours selon le rôle qu’ils ont à
jouer, et selon l’esprit du programme, réglera les dimensions des uns par rapport aux
autres.
L’harmonie du plan :
14.3.3. L’EXPRESSION :
L’avant projet est une étape nécessaire, son but es t toujours de gagner
du temps.
L’architecte dans l’exécution d’un édifice fait appel à un grand nombre de corps
d’état et à des spécialistes à qui il remet des tirages de l’avant-projet ainsi que des
devis descriptifs sommaires, afin de connaître les conditions de bonne réalisation des
travaux et d’avoir un ordre de grandeur sur le montant de la dépense avant qu’un
gros travail matériel n’ait été effectué.
La présentation d’un avant-projet au client permet également d’avoir son accord, son
refus ou ses observations sur cet avant-projet.
Ces conditions sont nécessaires pour dresser les dessins d’exécution, les devis
descriptifs et les cahiers de charges définitifs.
Avant-projet sommaire
Esquisses
Coupe verticale
14.5. L’ORIENTATION.
Le soleil, le vent et la pluie sont des facteurs dont il faut tenir compte. Un
critère essentiel est l’utilisation judicieuse de l’ensoleillement. Le bon sens veut que
l’on oriente vers le sud ou le sud – ouest la salle de séjour, et quand cela est
possible, que l’on réserve le soleil levant pour les chambres (le réveil sera plus gai).
Les façades exposées au vent dominant et aux pluies doivent comporter le
minimum d’ouvertures (portes ou fenêtres).
L’orientation
NORD : garage ; chambre froide ; provis ions ; cave à vin ; garde-m anger ;
chauffage ; cham bre noire – photo.
OUEST : séchoir ;
2 2
1*- la surface de la parcelle doit être comprise entre 70 m et 200 m ;
3*- le 1/4 non construit est destinée à usage de patio, jardin ou cour ;
4*- le plus petit côté de l’espace non construit ne doit pas être inférieur à 4
mètres, mesuré en dehors de toute saillie ;
15.1. b) Villas
A. Villas individuelles
1*- la villa individuelle est une habitation isolée construite au milieu d’un terrain
aménagé en jardin ;
2
2*- la superficie minimale d’un lot est de 600 m et la maxim ale est de
2
1600 m ;
3*- la largeur minimale d’un lot en bordure de la voie publique est de 20 mètres ;
5*- par rapport aux limites mitoyennes une servitude de retrait minimale de
6 mètres est à respecter quand il y a des vues directes. Cette servitude n’est que de
5 mètres quand il s’agit d’un mur sans vue directe ;
6*- en bordure des voies publiques le recul minimal des constructions est de 5
mètres ;
B. Villas jumelles
2
2*- la superficie minimale d’un lot est de 360 m ;
5*- 6*- 7*- 8*- idem que pour les villas individuelles.
C. Villas mitoyennes
1*- la villa mitoyenne est une habitation ayant un ou deux murs mitoyens
avec la ou les villas contiguës de manière à former un ensemble architectural
cohérent de 3 villas au minimum et 8 villas au maximum ;
2
2*- la superficie minimale d’un lot est de 200 et la maxim ale est de 360 m
5*- par rapport à la limite arrière une servitude de retrait de 6 mètres est à
respecter quand il y a des vues directes. Cette servitude n’est que 5 mètres quand il
s’agit d’un mur sans vues directes ;
6*- en bordure des voies publiques le recul minimal des constructions est
de 4 mètres ;
- les surfaces ;
- les volumes ;
- l’éclairage.
15.2.a) Les locaux d’habitation permanente (salles de séjour, chambres, salons, etc.)
1*- la plus petite dimension d’une pièce d’habitation ne peut être inférieure
à 2,35 m ;
2*- la hauteur sous plafond est fixée à 2,60 m dans les zones littorales (25
km de la côte) et à 2,80 m hors de ces zones ;
2
3*- la surface minimale de la pièce principale sera de 12 m . Celle des
2
autres pièces sera au minimum de 9 m ;
4*- l’éclairage doit être assuré par au moins une fenêtre s’ouvrant à l’air
libre sur un espace ayant au minimum 4 mètres de largeur. La surface totale des
fenêtres doit être égale ou supérieure à un dixième de la surface du local.
6*- les chambres à coucher doivent avoir 20 mètres cubes d’air par
personne au minimum.
2
Les cuisines doivent avoir une surface minimum de 6 m et être éclairées
2
et aérées par une ouverture vitrée d’au moins 1 m de superficie s’ouvrant
directement à l’air libre sur une espace ayant au minimum 4 mètres de largeur.
2
La salle d’eau aura une superficie minimum de 1,30 m et la superficie des
2
W.C. ne devra pas descendre en dessous de 0,85 m .
Les limites de la voie publique, les cotes de niveau ainsi que l’emplacement
de la section de l’égout s’il en exis te et la cote du ni veau du radier de cet égout sont
déterminées sur le terrain, par un agent de l’Adm inistration.
Un constat des opérations sera dressé en double exemplaire, dont l’un remis
à l’intéressé.
2. FORME DE LA DEMANDE
Lorsque les travaux devront exiger une occupation du Domaine Public cette
indication sera portée sur la demande, en précisant la surface à occuper.
d) Les plans déposés devront être très lisibles, complets et les limites et formes
du terrain d’une exactitude absolue, l’Administration se réservant le droit de
les contrôler et de refuser et même d’arrêter les travaux en cours dans le
cas d’indication erronées.
Dans le délai de deux mois à partir de la date du dépôt constatée par le récépissé,
l’Administration délivre l’autorisation de construire si l’ouvrage projeté répond aux
prescriptions du Règlement.
2* Les plans jugés mauvais, c’est à dire « refus » ; les plans doivent être
modifiés.
Refus : Si les plans ont été jugés mauvais, c’est à dire non-respect de la
construction ; construction ne répondant pas à la zone ou construction située dans
la zone interdite, le projet es t refusé et une lettre recommandée es t adressée au
propriétaire lui expliquant les raisons du refus.
Les plans doivent être modifiés : Si les plans ne respectent pas les règles,
mais ils peuvent être modifiés, le pétitionnaire est avis é pour retirer les plans et les
corriger.
5. INTERRUPTION DE TRAVAIL
Aussitôt après l’achèvement de leurs travaux les pétitionnaires sont tenus d’enlever
tous les décombres, tous les matériaux, débris, immondices, etc.… et de réparer
immédiatement tous les dommages qui auraient pu être causés à la voie publique ou ses
dépendances, et rétablir en leur premier état les chaussées et trottoirs, afin de les rendre à
la circulation.
En cas de défaillance des intéresses les travaux pourront être entrepris par la
Municipalité au frais des constructeurs ayant fait défaut.
Toute habitation d’un immeuble est interdite avant qu’il ne soit complètement
terminé et qu’il n’ait fait objet de la délivrance du permis d’habiter. Toutefois, les
autorisations partielles d’habitation pourront exceptionnellement être accordées par
l’Administration, sur demande faite par le propriétaire et après vérification de l’état des
lieux par les agents du Service compétant.
17.1. ETAPE I
a) Croquis
b) Schéma
c) Esquisse
Une esquisse est un dessin provis oire effectué très rapidement au crayon
sur calque, en traits fins. Elle est faite à main levée, approxim ativement à l’échelle.
Exem ple pour une villa : disposer d’abord les masses du salon, des
chambres, de la cuisine, sans s’occuper encore des placards. Plusieurs
combinaisons ayant été trouvées rapidement puisqu’on n’opère que sur des masses,
on avancera davantage dans le programme.
Dans Ia troisième série, on placera petit à petit dans l’ordre voulu par le
programme tous les éléments principaux, secondaires puis accessoires.
Exem ple : après les masses de Ia première série, on ajoute les W. C., les
salles de bain, les cages d’escaliers, etc.
Quelques conseils :
combiner immédiatement les plans, les coupes et les façades sur des
feuilles de calques différentes;
Placer l’une au - dessus de l’autre des pièces ayant les mêmes fonctions :
salle de bain et W. C.; cuis ine et salle de bain; chambre et salon, afin de
faciliter les descentes et diminuer le prix coûtant.
d) Perspectives
Art de la représentation en deux dimensions (sur une surface plane) des
objets tels qu'ils sont vus en réalité dans les trois dimensions, en restituant les
impressions de profondeur, d'éloignement (fuite) et de disposition relative des
différents plans ; le dessin en perspective, ou dessin perspectif (adj.), fait appel à
des règles précises. Elles nous aident d’étudier mieux le bâtiment en fais ant des
observations de différents points de l’objet architectural.
e) Maquette
Reproduction fidèle en volume, à échelle réduite, de tout ou partie d'un
bâtiment, d'un ouvrage d'art, d'un quartier urbain, etc. à partir de dessins et de plans.
Elle est une visualisation du bâtiment en volume.
17.2. ETAPE II
Un avant-projet est une étape de l’étude qui comprend des esquisses, des
schémas et des plans provisoires.
L’avant-projet est une étape nécessaire – son but est toujours de gagner du
temps.
L’architecte dans l’exécution d’un projet fait appel à un grand nombre de corps
d’état et à des spécialistes à qui il remet des tirages de l’avant-projet, ainsi que des
devis descriptifs sommaires, afin de connaître les conditions de la bonne réalisation
des travaux et d’avoir un ordre de grandeur sur le montant de la dépense avant
qu’un gros travail matériel n’ait été effectué.
Un avant-projet comprend :
c. L’étude de la toiture;
Tous ces dessins sont généralement dessines aux instruments, à une échelle
1/100.
L’avant-projet définit sera nécessaire pour dresser les plans d’un projet
définitif.
17.3.ETAPE III
a) Projet définitif
Le projet définitif comporte tous les plans d’exécution réalisés à I’aide des
plans provis oires de l’avant-projet, avec des plans de détails et des devis .
Tous les plans sont exécutés aux ins truments à une échelle 1/50, avec la plus
grande précision et avec le plus possible de renseignements chiffrés.
c. Plan du rez-de-chaussée ;
f. Coupes ;
h. Détails ;
Dans ce stade de l’étude il est nécessaire une coordination avec les différents
ingénieurs spécialisés qui travaillent parallèlement sur le projet : béton armé;
chauffage; égout et canalisation, électricité, etc.
Les coupes et les élévations sont aussi présentées plus détaillées. Les
façades des plans d’exécution sont présentées d’une manière linéaire, sans rendu.
Cette notice décrit brièvem ent l’ouvrage à réaliser, les matériaux utilisés ainsi
que les surfaces de plancher à construire et le coût estimé des travaux.
On dis tingue :
Souvent, ces deux derniers ne forment qu'un seul document, dit quantitatif estimatif.
En matière de travau x pri vés , II n’es t pas réglementé. Toutefois les règles
professionnelles fixées (par le corps d’état relatif au pays), font obligation de passer
un contrat préalable librement discuté et fixant les missions de l’architecte. Des
contrats-types exis tent.
En matière de travaux publics, le choix de l’architecte obéit aux règles fixées par le
Code des marches publiques.
A. L’esquisse
Cette première réponse est le résultat d’un processus itératif (qui se fait
répéter plusieurs fois ), propre à chaque architecte qui, à partir du programme,
détermine un ou des volumes à construire et des relations entre les divers
éléments qui se mettent en scène réciproquement. Ce processus consiste à
sélectionner les solutions répondant aux exigences urbanistiques et constructives
les mieux adapter à l’environnement, aux critères de choix du maître d’ouvrage et
de l’architecte, au caractère à donner à Ia construction, à l’orientation, aux vues,
aux poss ibilités d’accès et de raccordement aux équipements publics, etc.
II n’es t pas d’exem ple que, passant à la rédaction des plans d’exécution, on
ne soit amené à modifier plus ou même profondément la conception des ouvrages.
Jusque là la préoccupation des dimensions exactes n’avait pas été un souci majeur.
Elle va maintenant le devenir.
Décimètre en main, l’architecte redessine l’ouvrage, prisonnier des techniques,
des caractéristiques et possibilités des matériaux qu’il emploie, des dimensions du
meuble. Il va déterminer avec rigueur les portées, les épaisseurs de planchers, les
épures d’escalier, les dimensions des trémies à réserver, l’emplacement de conduits
de toutes sortes; en bref, toutes les sujétions qui, pratiquement, vont intervenir dans
la construction proprement dite.
Les planches deviennent des épures, couvertes de cotes que devront s uivre
fidèlement les exécutants. Le maître d’oeuvre pense maintenant en technicien. Bien
que travaillant encore sur le papier, il voit déjà la réalité.
A l’abstraction des premiers dessins, que son habileté essayait de rendre
expressifs et parlants pour le profane, succèdent maintenant des plans rigoureux,
méthodiquement indiqués, où tous les ouvrages techniques sont figures. Les
premières es quisses sont m aintenant lointaines. Elles se sont transformées devant
les efforts de contrôle d’un esprit à la recherche de l’expression graphique exacte.
Une fois établis, plans définitifs seront déposés pour l’obtention du permis de
construire.
M ODULE N° :11
ARCHITECTURE ET
REHABILITATION DU
BATIMENT TRADITIONNEL
GUIDE DE TRAVAUX
PRATIQUE
Travaux pratiques
- 10 heures
I.3. Matériel :
a) Equipement :
- Table à dessin ;
- Règle à parallèles.
- Porte – mines ;
- Equerres ;
- Règle graduée ;
- Feuilles blanches ;
- Gomme etc.
I.4. Description du TP :
I.5. Déroulement du TP :
- 50 heures
a) Equipement :
- Table à dessin ;
- Règle à parallèles ;
- Machine à tirage.
- Porte – mines ;
- Equerres ;
- Règle graduée ;
- Gomme ;
- Rapidographes ;
- Papier calque ;
- Encre de chine etc.
II.4. Description du TP :
II.5. Déroulement du TP :
Durée du TP : 35 h
Étapes de travail :
NB : Outre les ouvrages, la liste peut comporter toutes autres ressources jugées
utiles (Sites Internet, Catalogues constructeurs, Cassettes, CD, …)