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M11 Architecture & RBT BTP TRBT T

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ROYAUME DU MAROC

OFPPT
Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail
DIRECTION RECHERCHE ET INGENIERIE DE FORMATION

RESUME THEORIQUE
&
GUIDE DE TRAVAUX PRATIQUES

ARCHITECTURE ET
M ODULE 11
REHABILITATION DU
BATIMENT
TRADITIONNEL

SECTEUR : BTP

SPECIALITE : TECHNICIEN EN
REHABILITATION DU
BATIMENT TRADITIONNEL

NIVEAU : TECHNICIEN

(APC) mars .2008


Résumé De Théorie Et Guide De M odule N° 11 : Architecture et Réhabilitation du
Travaux Pratique bâtiment traditionnel.

REMERCIEMENTS

La DRIF remercie les personnes qui ont contribué à l’élaboration du présent


document.

Pour la supervision :

M. Khalid BAROUTI Chef projet BTP


Mme Najat IGGOUT Directeur du CDC BTP
M. Abdelaziz EL AD AOUI Chef de Pôle Bâtiment

Pour la conception :

Mr Groze v N Formateur à l’ISMTB Fès -médina

Pour la validation :

Mme GUNINA Fatna Formatrice animatrice au CDC /BTP

Pour la mise à jour :

Abdelouhhab CHARBAK formateur animateur CDC-ISB

Les utilisateurs de ce document sont invités à


communiquer à la DRIF toutes les
remarques et suggestions afin de les prendre
en considération pour l’enrichissement et
l’amélioration de ce programme.

DRIF

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Résumé De Théorie Et Guide De M odule N° 11 : Architecture et Réhabilitation du
Travaux Pratique bâtiment traditionnel.

Architecture et Réhabilitation du bâtiment traditionnel


Sommaire
1. Un peu d’histoire
2. Egypte
2.1. La construction
2.1.1. La construction en matériau d’argile

2.1.2. La construction en pierres


3. Chaldée, Assyrie
3.1. Procédés généraux de construction
3.1.1. Construction à matériaux d’argile
3.1.2. Les principales applications de la construction
3.1.2. a/ : A matériaux d’argile
3.1.2.b/ Les emplois du bois et de la pierre
4. Relations et influences des architectures du Bas-Empire Romain
4.1. Le point de départ
5. Architectures musulmanes
5. 1. Les procédés
5.1.1 Construction à toitures sur arcades
5.1.1. a/ L’ogive
5.1.1. b/ L’arc outrepassé
5.1.1. c/ L’arc lobé
5.1.1. d/ Répartition des types d’arcades entre les écoles de l’art musulman
5.2. Les formes
5.3. Les édifices
5.3.1. La mosquée
5.3.1.a/ L’age des basiliques musulmanes
5.3.2. L’habitation
5.3.3. Etablissements hospitaliers, bains, bazars
5.3.1. La mosquée
5.3.1.a/ L’age des basiliques musulmanes
5.3.2. L’habitation
5.3.3. Etablissements hospitaliers, bains, bazars
5.3.4. Ponts
5.3.5. Constructions militaires
6. L’œuvre d’Idris I -er et d’Idris II. La fondation de Fès
6. 1. Le problème de la fondation de

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6. 2. La croissance de la ville

6.2.1. Les avantages de la situation


6.2.2. Les chances d’un bon départ
6.2.3. Le rôle intellectuel et religieux de Fès
7. La médina de Fès
7.1 Bref aperçu historique
7.2. Les composantes structurantes de la médina.
7.3. Typologie structurelle.
7.3.1. Assemblage uni axial :
7.3.2. Assemblage bi axial :
7.3.3.Le système HALQA :
7.3.3 / 1. Des vraies consoles :
7.3.3 / 2. Des fausses consoles :
7.4. Système constructif.
7.4.1. Introduction :
7.4.2. Les matériaux de construction :
7.4.2 / 1 Le bois :
7.4.2 / 2 La brique :
7.4.2 / 3 Le mortier :
7.4.2 / 4 Le plâtre :
7.4.3. Eléments structurels et systèmes constructifs :
7.4.3.1.La structure :
7.4.3.1/1 Les fondations
7.4.3.1/2 Les porteurs verticaux
7.4.3.1/2.1 Les murs
7.4.3.1/2.2 Les piliers :
7.4.3.1/3. Les porteurs horizontaux :
7.4.3.2. Le second œuvre :
7.4.3.2.1. Zellij :
7.4.3.2.2. Menuiserie
7.4.3.2.3. L’étanchéité
7.4.3.2.4. Canalisation verticale

7.4.3.3.Le décor
7.4.3.3.1. Zellij mural
7.4.3.3.2. Le plâtre
7.4.3.3.3. Le bois
8- LES MAISONS TR ADITIONNELLES DE FES
8.1 Introduction
8.2 Les Principes d’Organisation de l’Espace domestique

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8.2.1. L’Organisation Autour de la Cour


8.2.2. La multifonctionnalité des espaces
8.2.3. Les terrasses font intégralement partie de l’espace domestique
8.2.4. Une des solutions au problème de l’adaptation au climat
8.2.5. L’alimentation quasi-permanente en eau courante
8.3. Les Constantes
8.3.1. La cour
8.3.2. Les salles
8.3.3. Les locaux de service
8.3.4. Les annexes de la maison : MASRIYAT, DAR ED-DIYAF, MENZEH
8.3.5. La fontaine
8.3.6. La présence d’axes de symétrie
8.4. LES VARIABLES
8.4.1. Nombre d’étages
8.4.2. Dimensions de la cour
8.4.3 Présence ou absence de portiques

8.4. Nombre de corps de logis


9. Conception et préparation du projet de construction traditionnelle
9.1. Phases préalables à l’établissement d’un projet de construction
9.1.1. Choix du terrain et contact des maalems
9.1.1.1. Choix du terrain
9.1.1.2. Concertation avec le maalem
9.1.1.2.a) Maison modeste
9.1.1.2.b) Maison bourgeoise

9.2. Les bases de la conception


9.2.1. Répartition des pièces et services à l’intérieur de la médina
9.2.2. Dimensions des pièces
9.3. Saison de construction, jours et ouverture du chantier
9.4 Rites relatives
10. Techniques traditionnelles de la construction
10.1. La construction
10.1.1. Phases préalables à l’établissement d’un projet
10.1.2. Les fournisseurs de matériaux
10.1.3. Les métiers mettant en œuvre les matériaux
10.2. Préparation d’un chantier
10.3. Une construction solide devrait com porter
10.3.1. Fondations
10.3.2. Murs
10.3.3. Etages
10.3.4. Terrasses
10.3.5. Enduit intérieur

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10.3.6. Dallage et pavage


10.3.7. Portes , fenêtres, balustrades en bois
10.3.8. Grille en fer
10.4.. Les artisans du décor architectural
10.4.1. Décorateurs sur bois
10.4.2. Stucateurs

10.5. Métiers rattachés au bâtiment


10.5.1. Menuisiers – charpentiers
10.5.2. Sculpteur en bois
10.5.3. Tourneurs de bois
10.5.4. Forgerons
10.5.5. Peintre sur bois
11.Le projet de réhabilitation
11.1. le diagnostic préalable

11.2. Les relevés


11.3. Le projet
12. Présentation d’un projet de restauration, les étapes et les pièces
12.1. Rapport préliminaire
12.1.1. Partie diagnostic
12.1.2. Partie recommandations
12.1.3. Types de sondages réalisés
13. Projet de restauration de l’ensemble « Nejjarine »
13.1. Pièces écrites
13.1.1. Avenant au protocole d’accord
13.1.2. Contact d’architecte
13.1.3. Convention entre le maître d’ouvrage
13.1.4. Contrat entre le maître d’ouvrage et l’ingénieur conseil
13.2. Planning préliminaire des travaux
13.3. Programme d’intervention du laboratoire
13.4. Diagnostic (méthode de relevé des six fas ses)
13.5. Projet de réhabilitation et res tauration en musé
14. Conception et préparation du projet de construction contemporaine
14.1. La conception
14.2. Etude du programme
14.3. Recherche de la composition
14.3.1. Les combinaisons
14.3.2. Les proportions

14.3.3. L’expression
14.4. L’avant projet
14.5. L’orientation
15. Les règlements

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15.1. Les règlements extérieurs des constructions


15.1.a) Habitat à patio
15.1. b) Villas
15.2. Les règlements intérieurs des constructions

15.2. a) Les locaux d’habitation


15.2. b) Les cuisines
15.2. c) Les salles d’eau et wc
16. Le permis de construire
16.1. Demande en autorisation de bâtir
16.2. Forme de la demande
16.3. Suite à donner aux demandes
16.4. Esthétique des constructions
16.5. Interruption du travail
16.6. Dégradations causées à la voie publique
16.7. Permis et interdiction d’habiter
17. Les projets du bâtiment – term inologie des plans
17.1. Etape I
17.1.a) Croquis
17.1. b) Schéma
17.1. c) Esquisse
17.1. d) Perspective
17.1. e) Maquette
17.2. Etape II
17.2. a) Avant projet
17.3. a) Projet définitif
17.3. b) Plan d’exécution
17.3. c) Notice descriptive et estimative
17.3. d) Extrait de devis des criptif
18. Etablissement à la conception
18. 1. Organisation théorique
18. 2. Le cahier de charges (programme)
18. 3. Le choix d’architecte
18. 4. Les étapes à la conception
18. 5. Elaboration des plans

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Travaux Pratique bâtiment traditionnel.

M ODULE N° :11

ARCHITECTURE ET
REHABILITATION DU
BATIMENT TRADITIONNEL
RESUME DE THEORIE

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Résumé De Théorie Et Guide De M odule N° 11 : Architecture et Réhabilitation du
Travaux Pratique bâtiment traditionnel.

ARCHITECTURE et REHABILITATION

1. Un peu d’histoire :

Les hommes, dès leur origine, ont cherché à se défendre et à s’abriter,


si au début leurs abris étaient des grottes naturelles ou artificielles, très rapidement ;
ils sont venus à l’utilisation, pour la confection de leur habitation, de matériaux
naturels (bois, pierres, argile). C’est aussi l’origine de l’Architecture, les hommes ont
en effet, ess ayé d’obtenir des formes équilibrées dans l’assemblage des matériaux.
L’évolution de cet art es t relativem ent lente au début de la civilisation, des ves tiges
en témoignent la valeur architecturale.

- A Ninive et Babylone des ves tiges de séchées et de pierres font apparaître un goût
très sur, les Assyriens utilisaient le bitume comme agglutinant, c’est à eux que l’on
doit l’origine de la voûte dans la construction.
- Les Egyptiens avec leurs temples, sépultures et sculptures monumentales, utilisait
de gros blocs de pierres assemblées à sec.
- Les chinois de leur coté ont avec la « muraille de Chine » qui est une association
du granit en soubassement, de briques en parement et de pisé (mélange de terre et
graviers) comme remplissage, réalisé un ouvrage qui a résisté à l’action du temps.
- Les Grecs améliorent l’art de construire en harmonisant les formes et les
proportions pour atteindre un degré de perfection très élevé.
- Les Romains, qui ont laissé de nombreux trés ors artistiques, fait évoluer l’art de
bâtir par l’utilisation rationnelle des matériaux et des liants (chaux, plâtre). Ils sont à
l’origine des principes de l’urbanisation.

Il faut attendre le 11-ème siècle pour voir l’architecture évoluer à nouveau,


tout d’abord le style Roman, caractérisé par l’équilibrage des voûtes (plein cintre)et la
réalisation des coupoles auquel fait suit l’art gothique (arc en ogive) dont la période
flamboyante atteint un très haut lyrisme. Au 17-èm e siècle (Louis XIV) l’architecture
es t plus raffinée.

Au milieu du 19-ème siècle, les progrès techniques transforment l’art de


construire surtout par la manière d’utiliser les matériaux mais les réalisations n’ont
pas de caractère. Au x milieux du 20-ème siècle par l’utilisation de plus en plus
grande du béton, une évolution apparaît, les formes sont élancées, dépouillées et
harmonieuses.

Les premiers foyers de l’architecture historique :

Sur le fond préhistorique se détachent peu à peu deux grandes


architectures :

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Elles naissent l’une en Egypte, et l’autre en Chaldée ; et toutes les deux


par une rencontre qui certainement n’est pas fortuite, se développent dans des
contrées ou l’argile fut la matière des plus anciennes constructions.

L’Egypte pouss era aux lim ites du possible l’art mégalithique, mais de tout
temps elle conservera l’usage d’un mode de construire reposant sur l’emploi de
l’argile, et la vraisemblance est que ce mode simple fut celui de ses premières
époques. L’Egypte aurait du son avance sur tant d’autres nations à la facilité qu’elle
trouvait bâtir même avant la création du plus rudimentaire outillage.

L’autre foyer es t la Chaldée : et là aussi nous sommes sur un sol d’argile


ou l’homme pu être constructeur avant d’être outillé.

2. Egypte :

C’est en Egypte que s’ouvre l’histoire de l’Architecture. Fixer des dates


serait illusoire : dans l’état actuel de nos connaissances, on est réduit à classer les
monuments d’après les numéraux d’ordre des dynasties contemporaines.
L’Egypte qui partage avec la Chaldée l’honneur d’avoir donné naissance
de l’architecture, est ainsi que la Chaldée une contrée dépourvue de bois à bâtir :
presque aussi pauvre en matières ligneuses que les autres oasis du désert d’Afrique,
elle ne produit que des stipes de palmier, bois sans résistance ; des sycomores, bois
médiocre, et des roseaux. Ses matériaux de construction courante sont les terres
argileuses du Nil ; pour les constructions monumentales, elle trouve dans les falaises
qui bordent la vallée une chaîne continue de carrières de grès et de calcaire ou la
roche se débite en blocs énormes ; le granit vient de la région des cataractes.
Telles sont les ressources en matériaux. Comme instruments, la primitive
Egypte possède les outils de bronze et par une circonstance qui explique le
développement précoce des formes régulières de son architecture, elle parait avoir
connu le fer dès l’époque des pyramides. Comme ouvriers elle dispose,
indépendamment des constructeurs de profession, de toute une population

corvéable assujettie au régime autoritaire le plus absolu dont l’histoire garde le


souvenir ; enfin elle a ses troupes de réfugiés ou d’esclaves dont les récits bibliques
nous rappellent la dure condition.
Dans l’architecture de l’Egypte participe de l’architecture à matériaux
d’argile et de l’art mégalithique : à l’architecture d’argile appartiennent toutes les
constructions d’habitation et de défense ; art mégalithique les monuments de culte et
les tombeaux.

En vis agé dans ses procédés, l’art de l’Egypte est la simplicité même :
l’argile permet d’élever, sans recours aux installation complexes des cintres ou
d’échafaudages des voûtes économique s et durables. Quand à la pierre, elle est
employée sous forme de supports verticaux (murs ou piliers) surmontés de supports
en grandes dalles.

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2.1. La construction :

Nous partageons l’histoire de l’art égyptien et autant que possible, celle


de toutes les architectures, en trois sections : Méthodes de construction ; Eléments
décoratifs ; Monum ents.

2.1.1. La cons truction en matériau d’argile :

Matériau : L’argile chez les Egyptiens, était employée sous forme de


briques mesurant 0,14 m à 0,38 m de cote sur une épaisseur d’au moins 0,11 m.
Les ruines nous diraient, si nous ne le savions par l’Exode, que pour rendre le
corroyage plus facile on incorporait à l’argile de la paille hachée.
Les briques égyptiennes ne gardent aucune trace de cuisson ; du mois la
présence d’estampilles, qui sont des marques de fabrique, établit qu’elles étaient
séchées avant la pose. Nous retrouvons en Chaldée ce même usage des carreaux
de terre dans la construction ; mais à l’inverse de ce qui se pratique en Egypte, les
carreaux de terre de Més opotamie seront mis en place à l’état pâteux.
L’em ploi de briques sèches implique l’interposition entre les assises
d’une matière jouant le rôle de nos mortiers : les briques égyptiennes sont posées
sur un lit d’argile ; dans quelques pyram ides ce lit de mortier de terre est remplacé
par une couche de sable qui remplit aussi bien les vides et repartit mieux peut être
les pressions.

Le mur :

S’agit il de bâtir à l’aide de briques un mur : le maçon égyptien manque


de bois pour s’échafauder, s’attache à se passer d’échafaudages. A un moment
quelconque, la tête du mur se présente comme une rampe à échelons, dont les
degrés servent directement au montage.

La voûte sans cintrage :

La brique ne convient pas seulement à la construction des murs elle se


prête à l’exécution des voûtes et ce qui est capital à leur exécution sans l’emploi de
cintres. Se passer de cintres dans en tout pays une simplification. C’est une
nécessité dans un pays ou le bois manque.
L’histoire des voûtes antiques n’est autre que celle des moyens qui ont permis de les
bâtir directement dans le vide.

Berceaux :

L’artifice qui permet qui permet de bâtir une voûte en berceau sans
employer de cintres, se résume en un mot :
Procéder par tranches verticales et non par assises convergentes. La
figure ci dessous expliquera cette façon de maçonner dans le vide.

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Schéma de la voûte en berceau.

Les dômes :

De tous les types de voûte, celui qui se réalise le plus aisément sans
cintres est la voûte sphérique : le dôme est une des formes usuelles de la voûte
égyptienne. La figure ci-dessous donne les détails d’un dôme provenant d’Abydos.

Schéma d’un dôme égyptien (vue en coupe partielle)

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2.1.2. La cons truction en pierres :

Les monuments :

Les édifices de l’Egypte se classent en deux groupes bien distincts :


D’un coté, les habitations ; de l’autre, les temples et les tombeaux.
Les bâtiments d’habitation, éphémères comme la vie, com portent des matériaux peu
durables : de l’argile, du bois ; les autres, faits pour l’éternité, des tinés à consacrer
les croyances religieuses ou le souvenir des morts, présentent seuls cette structure
impérissable que l’on prête trop volontiers à l’ensemble des monuments de
l’antiquité égyptienne.

Le tem ple :
Chez les Egyptiens l’édifice de pierres consiste, avons-nous dit, en une
agglomération de salles dont le plafond est un dallage. Le cas le plus élémentaire est
celui ou les dalles du plafond franchissent sans appui intermédiaire l’intervalle de
deux murs (voir fig.) Dès que l’intervalle excède la dimension des pierres qu’on peut
pratiquement mettre en œuvre (et il ne faut guère songer à dépasser des portées
de4 à 5 m), les Egyptiens subdivis ent cet intervalle par des rangées de pilles « B »
couronnées chacune d’un cours de poutres en pierres ; et sur ces poutres ils font
reposer les dalles de la toiture. L’exemple « C » est emprunté au plus ancien des
temples connus, le temple du Sphinx.

Schéma.

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Les tom beaux :

La tom be chez les peuples de l’antiquité qui ne pratiquent pas


l’incinération, se présente partout comme une image de l’habitation terrestre : elle
l’imite et nous la fait connaître.
Ainsi que les temples, les tombeaux sont tantôt souterrains, tantôt élevés au-dessus
du sol. Tous d’ailleurs se composent des mêmes éléments, répondent au même
programme : une salle réservée à la sépulture, une salle destinée aux rites funèbres.
La tom be, sous les premières dynasties, offre l’aspect d’une hutte de
fellah, avec ses murs en talus, sa terrasse. Le « mastaba » est vis iblement la copie
d’une maison.

Schéma de « mastaba »

Pyram ides :

Au milieu des mastabas se dressent dans les plaines de la bas Egypte


les premières sépultures royales, dont les types principaux sont :

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Schémas des pyramides.

A – la pyram ide proprement dite (Gizeh)


D – la pyram ide à profil brisé (Dachour)
S – la pyram ide à degrés (Sakkarah)

Ces pyram ides, ainsi que les mastabas, ont leurs faces orientées vers les points
cardinaux.

3. Chaldée, Assyrie :

Les plaines de Tigre et Euphrate, fertiles comme la vallée de Nil,


semblent comme elle prédestinées à servir de berceau aux civilis ations. Dans ces
heureuses contrées non seulement une riche végétation rendait la vie facile, mais
grâce à la nature argileuse du sol, l’homme pouvait , avant de poss éder le moindre
instrument , se construire un abri : avant d’être outillé l’homme pouvait avoir au
moins un rudiment d’architecture. C’est dans des telles contrées que l’art de bâtir
devait naître. Il s’y développa dès les premiers ages de l’humanité. Un de ses plus
anciens centres parait être la Chaldée, la région du bas Euphrate. De la Chaldée l’art
remonte peu à peu vers l’Assyrie ; du golfe Persique aux sources du Tigre régna une
architecture qui ne diffère d’une province à l’autre que par des nuances, et ces
nuances elles mêmes s’expliquent par des convenances locales. Tandis que
l4assyrie possédait un peu de bois et quelques carrières, la Chaldée n’avait ni
pierres ni bois : l’argile n’en était que plus précieuse pour les Babyloniens, et la
nécessité de la substituer entièrement à la pierres les a conduits à lui donner par la
cuisson les qualités de la pierre. Malgré les difficultés de fabrication tenant à la rareté
du combustible, les briques cuites occupent une large place dans l’architecture de
Babylone. Au VII èm e av.J.C. siècle elles sont les principaux matériaux employés
dans les constructions de Nabuchodonosor. Les récits d’Hérodote établissent que les
quais, les remparts étaient au moins en partie bâtis à l’aide de ces matériaux
factices ; et la Genèse, en plaçant sur le site de Babylone la plus vieille tour dont
l’histoire fasse mention, la désigne formellement comme un ouvrage d’argile durcie
au feu.
Les caractères généraux de l’architecture sont donc ceux-ci :
Partout un système de construction reposant sur l’emploi de l’argile.
Dans la Chaldée, association de l’argile crue à la brique.
Dans l’Assyrie, association de l’argile crue à la pierre.

3.1. Procédés généraux de construction :

Nous nous attachons d’abord au mode courant de construction à l’aide


de l’argile mise en œuvre sans cuisson, pour indiquer ensuite les usages de la brique
durcie au feu, et com pléter cette revue par quelques détails sur l’emploi presque
exceptionnel de la pierre et le bois.

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3.1.1. Cons truction à matériaux d’argile.

Les modes d’emploi de l’argile sans cuisson.


Il es t difficile de constater les usages de la terre battue, du pisé : les
massifs de pisé peuvent se confondre avec les maçonneries des briques sèches.
Probablement la pratique du pisé était peu répandue, à raison de la nécessité d’un
coffrage, c'est-à-dire d’un ouvrage de charpente qui eut été coûteux, le bois
manquant. On évitait cet encaiss ement en moulant la terre sous forme de carreaux.
Les briques usuelles présentent 0,30 m à 0,40 m de coté sur une
épaisseur entre 0,055 m et 0,11 m. Ces briques fort semblable à celles d’Egypte,
étaient quelquefois séchées au soleil et posées, comme celles des Egyptiens, sur un

lit d’argile délayée. Mais ce n’est pas là le cas ordinaire : dans l’architecture
ass yrienne la brique était de préférence employée à l’état pâteux.

L’em ploi de la brique cuite et du mortier :

Les Assyriens ne recouraient à la brique cuite que dans le cas où


l’humidité eut désagrégé l’argile : à Khorsabad, à peine quelques soubassement
furent revêtus de briques cuites ; le sol des cours est exposé aux pluies, est dallé en
carreaux de terre cuite sur de bitume. Les galeries souterraines sont parementées en
briques cuites.

3.1.2. Les principales applications de la construction :

3.1.2. a/ : A matériaux d’argile :

Substructions :
Nous sommes habitués à chercher en tranchée le sol solide pour asseoir
les murailles de nos édifices. Ainsi procédaient les Egyptiens .

Les constructeurs babyloniens ou ninivites ne creusent jamais de fondations. Dans


leurs plaines d’alluvion, le fond solide serait loin, ils renoncent à atteindre ; ils
s’appuient sur le sol naturel, mais en interposant entre ce sol et l’édifice un massif à
empattement, un radier général, sorte de monticule artificiel qui répartira sur une
base d’appui très étendue la charge des parties hautes : ce mode de substruction
suppose une masse de terre amoncelée énorme, mais on n’épargnait pas la main
d’œuvre. A Khors abad, le massif qui sert de soubassement au palais s’élève à une
hauteur de 14 m (celle de nos maisons à cinq étages), et n’es t pas un simple
remblai ; c’es t une véritable maçonnerie en carreaux de terre de forme régulière et
posés à l’état pâteux.

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Murs :
Le mode de maçonnerie par carreaux hum ides s’étend au corps même
des murs, mais ici il parait d’un usage moins exclusif ; dans les parties qui
comportent un usage exceptionnel, la brique est posée sèche, sur un bain de mortier
de terre. Un enduit, ordinairement de terre ou de plâtre, quelquefois de terre et de
chaux, protège le parement contre les pluies.

Voûtes :
Ainsi que les Egyptiens, les constructeurs d’Assyrie connaissaient la
voûte de briques et comme eux ils l’employaient, suivant l’expression de Strabon,
« à cause du manque de bois ».Comme eux et pour la même raison ils l’exécutaient
sans charpentes auxiliaires.

3.1.2.b/ Les emplois du bois et de la pierre :

Le bois :
D’après Strabon, les maisons de la Babylonie avaient pour toitures des
terrasses faites de stipes de palmier et reposant sur des poteaux en palmier qu’on
empêchait de fendre en les cerclant de frettes en osier, et qu’on recouvrait d’un
enduit coloré.

La pierre :
Hérodote rapporte que le pont de Babylone avait des piles en pierres
avec scellement au plomb : nous ne savons rien d’autre sur les constructions de
pierre de la Chaldée. Dans les constructions assyriennes, les seules qui nous sont
parvenues, le scellement est inusité ; la pierre se pose à joints vifs comme chez les
Egyptiens , et le mode d’appareil témoigne d’une épargne que la rareté de la matière
explique : la pierre est toujours employée en mince placage.

Si justifiée que soit notre admiration pour les pyram ides ou les temples
de l’Egypte pharaonique, au-delà de l’exploit physique que ces monuments
représentent, ils ne demeurent que de gigantesques entassements dont les volumes
libres sont limités par la portée des poutres et dalles de pierres qui les couvrent.
Et pourtant les Egyptiens connaissaient les liants, el plâtre et la chaux et voûte à
poussées, mais c’est parce qu’ils ne sont parvenus à imaginer la véritable
architecture de maçonnerie concrète, telle que les Romains vont la systématiser, que
leur art monumental s’est figé dans un gigantisme non fonctionnel. C’est en effet et
sans conteste Rome qui va avec un sens exceptionnel de l’efficacité, en faisant le
choix décisif d’un usage optimum du mortier et du béton à se jouer avec une maîtrise
sans équivalent dans l’histoire de l’art monumental, de tous les problèmes de
franchissement de l’espace et de résolution de tous programmes publics ou privés
avec un égal succès, quelque soit l’ampleur ou la modicité de la réalisation et
quelque soient les obstacles naturels à franchir ou les problèmes techniques à
résoudre.

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En faisant de la chaux leur matériau de construction


(princeps), les Romains ont inventé l’architecture moderne.

4. Relations et influences des architectures du Bas-Empire Romain :

Jeton un coup d’œil sur l’ensemble des architectures du Bas-Empire


Romain. Leur domaine n’est autre que le territoire de l’ancienne Rome et le milieu où
elles se développèrent est la société chrétienne du Bas-Empire. Quelles sont les
attaches qui les relient soient entre elles, soit avec les architectures antérieures ?
Nous avons distingué l’architecture latine, dont le type est la basilique à
charpente ; et les architectures du groupe byzantin où règne la construction voûtée.
L’architecture latine est vis iblement la continuation de l’art romain de l’Occident :
Mettons -la dès à présent à part et limitons la question d’origine au groupe byzantin.
L’étude entreprise tien de bien près à celle de la transmission générale des idées ; et
comme les idées se propagent par la grande voie de la circulation et des échanges,
c’est la carte des courants commerciaux qui nous donnera la clef de ces relations,
nous expliquera la formation et les influences mutuelles de toutes ces architectures.

Carte des échanges commerciaux

4.1. Le point de départ :

Sur cette carte il en faut pas le point de départ du mouvem ent ni dans les
contées latines, ni dans les régions purement grecques.
Le IV-èm e siècle est pour l’Empire Romain tout entier un temps de pleine
décadence :
Les provinces grecques n’offrent plus qu’une civilisation vieillie ;

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Les provinces latines, plus usées encore, sont menacées dans leur
exis tence même.
Une seule nation garde, au milieu de cet affaissement général, de la
vigueur unie aux souvenirs d’un grand passé, c’est la Perse sassanide. La se
continue un art puissant encore, dont le palais de Ctésiphon montre la vitalité.

La Perse est parmi les contrées qui confinent à l’Empire, la seule


héritière des traditions asiatiques. Ce sont les idées perses que nous avons
reconnues au fond des premières architectures chrétiennes. La Perse est le foyer et
c’est de ce foyer que partent (voir carte des échanges commerciaux) suivant OS, OA,
OK, trois rayonnements dont les directions sont celles :
- De l’Asie Mineure et de Constantinople ;
- De l’Arménie et des régions transcaucasiennes ;
- Des provinces syriennes et de la cote de la Méditerranée.
Nous avons à suivre chacune de ces influences, et avant tout celle qui
comprend Constantinople sur son parcours.

Les courants émanés de la Perse :

1-er.Le courant vers Constantinople et le littoral Nord de la Méditerranée,


Centres de formation et domaines de l’architecture Byzantine
Proprement dite :
Au sortir de la Perse, la principale voie (voie OS) longe un instant
l’Euphrate, franchit les défilés du Taurus, suit la vallée du Méandre, et atteint la
Méditerranée sur les cotes d’Ionie, vers Smyrne et Ephèse : le champs « M » ou elle
se développe est l’Asie Mineure. La les influences de la Perse sassanide viennent se
rencontrer avec les traditions romaines sur un sol ou vie encore l’esprit de
l’hellénisme.

2-ème. Le courant arménien.


En mêm e temps que s’opère vers Constantinople ce rayonnement
fécond de la Perse qui a provoqué le grand essor byzantin, de cette même Perse
part selon la direction « OA » un second courant qui remonte l’Euphrate, gagne la
région de Trébizonde et atteint l’Europe centrale par la mer Noire et les fleuves qui
s’y jettent.

3-ème. Le courant Syrien.


Un dernier courant « OK », émané de la Perse, se dirige vers les cotes
de Syrie. Il apporte en Syrie ce mode de bâtisse qui n’est que la traduction en
dallages sur arcades des voûtains sur arcades de la Perse. Puis ce courant se
prolonge suivant le littoral sud de la Méditerranée et parvient en « T » à la hauteur de
la Sicile, au point d’où partirent jadis les flottes carthaginoises, il bifurque, lançant
une branche vers Gibraltar et l’Espagne, une autre vers la Sicile, l’Italie méridionale
et la vallée du Rhône. Sur tout ce parcours, l’influence persane prend la forme arabe

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et laisse sa trace. En « B » le courant arabe se rencontre avec une dérivation du flux


byzantin : les deux influences arabe et byzantine se mêlent et donnent les
architectures à ogives de la Sicile et des Calabres.

5. Architectures musulmanes :

L’art musulman, qui commence au VII-èm e siècle J.C, apparaît un


moment ou l’architectures byzantines sont pleinement constituées : il en subit
l’influence.
Mais les contrées où il prend naissance sont celles ou l’art byzantin
n’avait pas encore jeté de racines profondes ; au lieu d’accepter les procédés
byzantins , l’art musulman remonte à la source d’où ces procédés sont issus, et en
s’inspirant des principes qui avaient dominé l’architecture de Constantinople, il arrive
à des combinaisons étrangère à l’Empire Grec.
Le fo yer, pendant le VII-ème et VIII-èm e siècles, es t à Damas et au Caire,
vers le IX-èm e siècle, il se transporte à Bagdad, puis à Cordoue.

C‘es t en Syrie que l’on saisit les débuts de l’art musulman.


Au mom ent de la conquête, le mode de construction qui renaît en Syrie
était celui des terrasses sur arcades, celui qui est encore actuellement en vigueur à
Damas. Ce système persan d’origine, est celui des monuments des premiers ages
de l’islamisme ; la mosquée voûtée n’apparaîtra que plus tardivement, et marquera
dans l’histoire des architectures musulmanes un second age des influences
persanes.

5. 1. Les procédés :

5.1.1 Construction à toitures sur arcades.

Qu’on imagine des arcades rangées par files parallèles, et sur ces
arcades une terrasse ou de petits combles : telles était les premières mosquées de
Syrie, d’Egypte et d’Es pagne. Les Persans, qui bâtissaient presque exclusivement en
briques, ne pratiquèrent jamais l’arcade sur colonnes ; chez eu x l’arcade repose sur
des piliers carrés en maçonnerie ; l’arcade arabe, au contraire, est presque toujours
sur colonnes.

Les profile d’arcades :

Indépendamment du plein cintre les Mus ulmans emploient couramment


(fig.1B) l’arc en fer à cheval qui est rare dans l’architecture byzantine,
et l’ogive (fig. 1A) qui lui est étrangère.

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(fig.1)

5.1.1. a/ L’ogive :
Au point de vue des poussées, l’adoption de cette form e marquerait un
réel progrès si les Arabes n’en avaient atténué les avantages par une disposition
maladroite des plans de lits qu’ils font converger vers un centre unique (A).
Reconnaissons d’ailleurs que cette faute ne se produit jamais dans les voûtes
d’appareil où elle entraînerait des complications de taille ; pour les voûtes de briques
au contraire, elle facilite l’exécution en permettant de régler les inclinaisons des lits à
l’aide d’un simple fil directeur fixé en (A).

5.1.1. b/ L’arc outrepassé.


L’arc outrepassé, l’arc en fer à cheval offre une particularité de
construction analogue : ses lits convergent vers un centre (B) qui ne correspond
point au centre de courbure.

(fig. 2)
Nous avons rencontré l’arc outrepassé dans les constructions
sassanides de Ctésiphon. La on lit l’origine :
Les pieds droits (fig. 2) présentent au niveau des naissances une retraite
(R) destiner à porter le cintre. La maçonnerie terminée, l’intrados été revêtu a été a
été revêtu d’un enduit ; et était tout naturel de profiter de cet enduit pour établir au
dessus de la retraite (R) un glacis se raccordant avec l’arc.
Ce mode de raccord engendrait la courbure en fer à cheval : chez les
Arabes la forme à survécu au procédé.

5.1.1. c/ L’arc lobé.

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L’arc lobé (fig.2 N) s’explique par des raisons de même ordre. Dans une
contrée ou le bois est rare, on ne donne de cintre qu’à la partie haute de l’arcade, et
l’on fait porter le cintre des corbeaux (S) en saillie sur l’intrados. La construction
achevée, au lieu de détruire ces corbeaux on les conserve en les noyant dans le
massif de l’enduit : l’enduit qui les habille prête de lui-même à l’intrados la forme
lobée, si caractéristique de l’art arabe.

5.1.1. d/ Répartition des types d’arcades entre les écoles de l’art musulman.

Ces divers types d’arcades se classent nettement par écoles :

* L’arcade persane présente presque toujours un profil en ogive.

* L’arcade de Syrie, d’Egypte et d’Es pagne gardent jusqu’au IX-èm e


siècle la forme en plein cintre ou bien en fer à cheval : à peine l’ogive s’annonce elle
dans la mosquée dite d’Amrou par des arcs dont le sommet présente une
imperceptible brisure : l’ogive ne prévaut en Egypte qu’à dater de la mosquée de
Touloun (fin du IX-èm e siècle).

 L’école d’Espagne exclut l’ogive d’une façon presque absolue. En


revanche elle possède en propre des les arcades enchevêtrées (fig. 3)
dont le type est Cordoue, et les tympans ajourés dont le type est
l’Alhambra. Les arcs lobés ne sont admis d’une façon courante qu’en
Espagne et dans les régions de la cote africaine qui confinent à
l’Espagne : le Maroc et l’Algérie

Fig. 3

5.2. Les formes :

Les principaux membres de l’édifice au point de vue décoratif.

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Les éléments décoratifs admis par les architectures musulmanes


dérivent des mêmes sources et procédés de construction, ils sont persans ou
byzantins .
La colonne et l’arcade :
Nous avons énuméré les variétés de l’arcade et établit une distinction
entre l’école perse qui n’admet que le pilier carré, et les écoles arabes ou le pilier
s’associe à la colonne : on empruntait des colonnes à des édifices antiques et
comme l’architecture byzantine, on se contentait de surmonter le chapiteau d’un
tailloir recevant la retombée de l’arc.
Il descendre jusqu’au XIII-ème siècle pour rencontrer des colonnes d’un
caractère vraiment original : celles de l’Alhambra (fig.4)

Fig. 4

5.3. Les édifices :

5.3.1. La mosquée :
Les principaux édifices musulmans, les mosquées, sont des lieux de
prière où les croyants se rangent par longues files, le regard tourné vers les lieux
saints de l’islamisme : la mosquée est comme l’église une salle d’assemblée, mais
dont le grand axe es t dirigé transversalement ; au lieu de se développer en
profondeur, elle s’étale dans le sens de la largeur ; et cette circonstance,
indépendamment de la différence des styles, lui imprime un caractère qui la distingue
des monuments chrétiens.
La mosquée nous l’avons dit, es t construite, suivant les époques, d’après
le système des toitures sur arcades, ou d’après le système des coupoles : comme
l’église elle présente deux types successifs, l’un en forme de basilique, l’autre en
forme d’édifice voûté.

5.3.1.a/ L’age des basiliques musulmanes.

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Plan : Nous donnons (fig. 1) deux plans de mosquées répondant aux


plus vieilles traditions musulmanes :
Le plan « A » est celui de la mosquée d’Amrou au Caire, dont la
fondation remonte aux prem ières années de l’ère musulmane, mais dont l’état actuel
parait dater d’une reconstruction survenue au IX-èm e siècle à la suite d’un incendie,
le plan « B » es t celui de la mosquée de Touloun au Caire, qui date du X-èm e siècle.
La mosquée de la Mecque appartenait à ce type : une grande salle à plafond sur
arcades, précédée d’une cour à portiques.
La (fig. 2) indique les dispositions de la mosquée de Damas, élevée vers
l’an 700 par le khalife ommiade Walid conformément à une donnée générale qu’Abd
el Malek avait quelques années auparavant réalisée à Jérusalem, à la mosquée El-
Aksa. Dans les mosquées de Caire, la grande salle, à travées multiples, présente
l’aspect d’une salle hypostyle ; à Damas le nombre des travées se réduit à trois.

Schéma (fig.1)

Ce plan d’ensemble, qui a été reproduit à la mosquée d’Ephèse, rappelle


celui des basiliques chrétiennes : à l’orientation près, la ressemblance est telle, que
la mosquée de Damas (fig. 2) a été confondue avec l’église dont elle occupe
l’emplacement. On sait même que, par une tolérance qui lui attira les reproches des
croyants, Walid admis dans cette mosquée l’exercice du culte chrétien.

Schéma (fig. 2)

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Dans toutes les mosquées, la grande salle sur arcades est accompagnée
d’une cour à portiques dont les deux ailes sont d’ordinaire inégalement profondes, la
plus profonde du coté où frappe le soleil de midi. La face antérieure de la cour est
occupée par des établissements hospitaliers, des écoles, des lieux d’ablution. En
avant se dressent les tours ou minarets d’où se fait l’appel à la prière.

5.3.2. L’habitation :

L’habitation arabe présente de frappantes ressemblances avec la maison


romaine. Plus encore que la maison romaine elle accentue la séparation entre les
appartements de réception et les appartements privés : le harem y form e toujours un
quartier distinct.
Comme dans la maison romaine, les distributions se groupent autour
d’une cour, sorte d’atrium dont la partie au fond est occupée par la grande salle
d’audience et les faces latérales par les pièces de service et les logements des hôtes.
Par une défiance tout orientale, jamais une maison ne présente sur les
façades extérieures d’autres ouvertures au rez-de-chaussée qu’une porte : seules les
étages supérieurs ont vue sur la rue par des balcons grillés ; autant que possible les
jours sont pris sur la cour intérieure.
Est-ce aux Rom ains que les Arabes ont emprunté directement le plan de
leurs maisons ? C plan, au fond, est aussi bien perse que romain. Probablement les
Romains, par l’intermédiaire des Grecs, l’ont pris eux-mêmes aux Asiatiques, chez
qui les habitudes de bien être se sont développées dès la plus haut antiquité ; la
maison arabe se rattacherait à la maison perse et par filiation directe et par les
influences indirectes que la Perse avait exercées sur les contrées où s’établit
l’empire arabe.

5.3.3. Etablissements hospitaliers, bains, bazars :

L’hospitalité, qui est le premier devoir des musulmans, a donné lieu à


quelques-unes de leurs plus belles conceptions architecturales : le khan ou
caravansérail (fondouk) est un palais. La distribution en est des simples : une cour
carrée entourée de bâtiments à deux étages. L’étage inférieur est réservé aux
écuries ; l’étage supérieur est occupé par une série de cellules et une large véranda.
Le trajet de la Mecque est jalonné d’une ligne de khans ; la Perse en
possède de somptueux ; celui de Laodicée Lycus , bâti à l’aide des marbres de la ville
antique, es t décoré avec un luxe inouï. Il en est où la cour est entièrement couverte
d’une large voûte : le khan d’Hairath, près d’Afiunkara-Hissar, avec sa grande nef
berceau coupé par des arcs doubleaux, a l’as pect des églises romanes. Le khan
Orthm a de Bagdad, construit à l’époque seldjoucide, est couvert comme le palais
sassanide du Tag-Eivan au moyen des voûtains sur arcades. Au khan de Kachan,
les voûtes sont des coupoles offrant à leur sommet de larges baies annulaires à ciel
ouvert.
Le bazar, (le souk) l’agora des musulmans, es t tantôt une rue couverte,
tantôt un khan à cour voûtée. Un des plus magnifiques exem ples de bazars voûtés

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es t celui de Vali-Chah à Chiraz, dont la structure rappelle celle du khan de Kachan :


souvent le bazar es t tout à la fois un caravansérail et un marché.
Sé ville possède un hôpital arabe, qui consiste en une rangée de salles
alignées sur deux étages autour d’une cour carrée et desservie par des portiques
qui lui donnent l’aspect d’un cloître.
Les fontaines publiques, autres fondations pieuses, sont généralement
disposées en manière de kiosques ou abris de repos.
Mentionnons enfin les bains (bains à vapeur), dont la distribution
générale parait empruntée aux thermes des Romains. La salle principale est

chauffée par un hypocauste, et couverte d’un dôme qu’éclairent des hublots de verre
bombé ; en avant une antichambre sert de transition entre la température du dehors
et celle de la salle.

5.3.4. Ponts :

La figure (11) reproduite d’après M. Dieulafoy un pont persan près de


Tauris .

Schéma du pont (fig. 11)

Les arches, à grande flèche, exercent peu de poussées. Les têtes « T » seules sont
construites sur cintres : le corps de la voûte est exécuté par tranches directement
dans l’espace. Par une attention que nous avons mentionné à propos du mode
général d’exécution des berceaux, les reins sont montés en tas de charge. Enfin
pour restreindre le poids qui pèse sur la voûte, on a remplacé le garni par des
voûtains reposant sur des murettes clavées dans leur partie basse de manière à faire
décharges. Le détail « A » provient d’un pont élevé à Andrinople sous la domination
ottomane et qui parait se rattacher à l’art persan : un léger encorbellement chanfreiné
tenant lieu de corniche a permis d’assoire le garde-corps en surplomb ; ce garde-
corps, taillé en biseau, s’efface pour encombrer le moins possible.

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5.3.5. Constructions militaires :

L’art de la fortification parait avoir été fort développé chez les Persans.
Les forts de Véramine et de Tauris sont des ouvrages réguliers, construits sur plan
carré, avec tours demi-circulaires servant au flanquement.
Les Arabes , peuples autrefois nomades, n’apprirent à se fortifier qu’à
l’école des Byzantins et des Perses. Les forteresses d’Espagne, entre autres
l’Alcazar de Ségovie, reproduisent la double enceinte dont nous avons trouvé le type
à Constantinople. Les créneaux sont ordinairement dentelés et les tours établis sur
des culs-de-lampe ; et sur les parements des murailles, on retrouve les ornements en
jeux d’orgue de l’architecture antique de la Perse. A Jérus alem, l’enceinte fortifiée se
réduit à une courtine crénelée flanquée de tours carrées. Le parapet de pierres en
encorbellement avec mâchicoulis parait admis dans l’architecture militaire des
Arabes longtemps avant le XIV-èm e siècle, époque de son introduction définitive
dans les forteresses en Europe.

6. L’œuvre d’Idris I-er et d’Idris II. La fondation de Fès.

6. 1. Le problème de la fondation de Fès :

Les deux premiers Idrissides et leurs successeurs ont été des fondateurs
de villes : toutes, sauf Fès, ont disparues.
Dans toute l’Afrique du nord la conquête par les musulmans a été a
l’origine d’un renouveau urbain sur l’importance duquel on ne saurait trop insister, ne
serait ce que par comparaison avec l’Europe occidentale.
Fès est donc une création parmi tant d’autres ; de son temps elle n’est
même pas la plus importante. Mais elle est la seule qui ait survécue jusqu’à nous,
centre unique de rayonnement de la culture islamique.
En 172 (789 J.C.) Idris I-er, dès son arrivée au Maghreb Extrême, fonde
Madinat Fas, sur la rive droite de l’oued Fès, à l’emplacement du quartier des
Andalous actuel. On peut rapprocher cette fondation de son expédition vers l’Est
Taza, Tlemcen. Il a besoin d’une base pour contrôler le débouché du couloir de Taza,
la vallée de Sebou.

En 193 (809 J.C.) Idris II, son fils, sous l’influence de son entourage
arabe, fonde exactement en face une nouvelle ville, à l’em placement du quartier
des Kairouanais. Cette ville est appelée Al Aliya, l’Alide par opposition à Al
Abbass iya créée en Ifriqiya par les Aghlabides ? C’est dans cette ville que le jeune
souverain s’installe entouré des Arabes qui ne se sentent à l’aise ni à Oulila ni à
Madinat Fas . Auss i a-t-elle dès le début un caractère différent de sa voisine, un
aspect plus urbain avec son palais, sa kissariya.
Ce n’est qu’un peu plus tard, en 202 (817-18 J.C.), après la célèbre
émeute du faubourg à Cordoue, que des familles de réfugiés andalous vont s’établir

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dans la fondation d’Idris I-er , qui doit avoir le caractère rural d’une bourgade berbère.
Dès lors Fès change, s’entoure également d’un rempart. Néanmoins jusqu’à nos
jours a subsisté cette différence entre les deux quartiers, celui des Andalous ayant
gardé un caractère un peu campagnard.

6. 2. La croissance de la ville :

Le développement et la fortune de Fès s’explique par sa situation,


élément permanent, mais valorisé par les circonstances historiques, par la chance
qu’elle a aussi d’avoir un bon départ.

6.2.1. Les avantages de la situation :

Fès se trouve au centre d’une riche région agricole : la plaine du Sais est
l’un des meilleurs terroirs du Maroc. En outre elle a à sa disposition des ressources
variées : du bois provenant des forets proches du Moyen Atlas ou du Zehoun, de la
pierre des collines entre lesquelles elle se bâtit, de l’argile et du sel. Il y a là de quoi
favoriser la construction, et la croissance de la ville et de quoi alimenter un artisanat
important ; la poterie y est très ancienne.
Mais surtout Fès se trouve dans une excellente position géographique.
Elle se trouve au débouché du couloir de Taza, seule voie faisant communiquer les
plaines atlantiques du Maroc avec le Maghreb central et oriental et delà avec l’Orient.
Elle occupe une position de carrefour au croisement de cette route Oues t – Est avec
une route Nord – Sud qui va du Rif, de la région de Nokour à Sijilmassa porte de
l’Afrique Noire, et ville de l’or. Fès a donc une vocation commerciale à l’intersection
des deux routes les plus importantes du Maroc ancien.
Le site es t très avantageux. La ville se trouve à l’abri des crues de Sebou
qui sont dévastatrices. Elle est entourée de douces collines. Des eaux très
abondantes : les sources, les branches de l’oued Fès font que l’eau coule partout.
C’est l’avantage le plus souvent célébré des anciens auteurs qui décrivent la ville et
c’est à leurs yeux ce qui en fait un séjour enchanteur.

6.2.2. Les chances d’un bon départ :

L’arrivée de groupes importants de citadins de Cordoue ou de Kairouan a


évité à la ville des débuts lents et pénibles. Ces gens apportent outre de l’argent,
des connaissances, l’expérience de la vie urbaine. Le démarrage de la ville en est
considérablement accéléré. Quelques années après sa fondation double, la ville joue
un rôle digne de ce nom.

6.2.3. Le rôle intellectuel et religieux de Fès :

Grâce à ces apports de population arabe et citadine, Fès est dès le début
une ville musulmane au sens où Kairouan ou Cordoue le sont, seule au Maghreb

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Extrême, sauf probablement Sijilmassa, à avoir ce caractère mais celle-ci était trop
excentrique pour louer un rôle de centre spirituel.
Il y a bien entendu, dès la fondation des mosquées, mosquée des
Cheikh à Madinat Fas , rive droite, ainsi appelée sans doute à cause des chefs
berbères premiers soutiens d’Idris I-er, et mosquée dite « Mas jid al Achraf » rive
gauche en souvenir de l’ascendance d’Idris II.
C’es t au cours du IX-èm e siècle J.C. en 243 Hig. (857 J.C.), que la
première mosquée Karaouiyne est fondée, rive gauche, par une femme du nom de
Fatima. Elle doit être très simple. Au milieux des tribus berbères alliées à Idris et à
son fils et dont une partie de la population est encore païennes, chrétienne, ou juives ,
l’exis tence de ce centre islamique est indispensable. Il est bien probable que c’est
abord au voisinage de Fès sous Idris I-er, Idris II, ainsi que sous leurs successeurs
que l’Islam est enseigné aux Berbères.

7. La médina de Fès

7.1 Bref aperçu historique :


Le long de son histoire, Fès s’est développée, sur une superficie de 300 ha,
dans un site exceptionnel aux abords de l’oued Fès. Son évolution a été marquée
par un progrès du bâti à l’intérieur d’enceintes successives , et par la création des
entités indépendantes fortifiés rattachés par suit au centre. Chaque entité englobe un
certain nombre d’éléments nécessaires dont on peut dis tinguer : la grande mosquée,
la « moçalla », les vergers , les quartiers en plus des activités qui avec la hiérarchie et
la spécialisation des voies constituent l’épine dorsale de l’espace urbain de la
médina.
Depuis sa fondation au début du IX -ème siècle par les Idrissides a connu une
évolution continue sous les différentes dynasties qui ont gouvernée le Maroc, ainsi :

- Les Alm oravides l’ont dotée d’un réseau d’assainissement particulièrement


élaboré et ont réaffirmé la structure de la ville par la restructuration de ses quartiers.
- Les Mérinides l’ont dotée d’une infrastructure culturelle composée
particulièrement des chefs d’œuvres de l’art arabo-andalous telles les médersas,
comme ils ont fondé Fès Jdid.
- Les Saadiens ont construit deux forts : Borj-Sud et Borj-Nord.
- Les Alaouites y ont cons truit des équipements et renfoncé le système urbain.
7.2. Les composantes structurantes de la médina.
A/ Formation de la ville :
En plus des atouts géographiques importants, abondance en eau, terre
fertile, climat favorable, qui ont certainement contribués à l’implantation du premier
noyau de la médina, on peut citer le facteur topographique qui n’est pas sans
importance vu qu’il favorise d’une part l’adduction d’eau et d’autre part facilite
l’opération d’assainissement.

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En fait, l’analyse de la configuration spatiale sur les deux ri ves de l’oued El


Jawahir laisse apparaître une trame urbaine qui épouse le tracé topographique
(courbes de niveau).
Le processus de formation de la médina s’est effectué sous formes d’entités dont
les plus anciennes sont : Adouat Quaraouine et Adouat Andalous. Avec les
Mérinides deux autre entités vont être édifiées celles d’El Bouanania et Fès Jdid.
Actuellement ces quatre entités urbaines historiques rattachées entre elles par les
deux Taala prolongées à l’intérieur de Fès Jdid par la rue Moulay Abdallah, form ent
ensemble la structure fondamentale de l’espace urbain de la médina.

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Plan montrant l’évolution historique de la ville de Fès.


B/ Composition de la médina :

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B.1. Les grandes mosquées :


Elles sauvegardent toujours leur intérêt central et particulier malgré
l’évolution des entités et leur développement telles les mosquées Quaraouyine,
Andalous, Al Hamra, R’cif etc.

B.2. Les quartiers :


La médina es t constituée de 25 quartiers ayant chacun une spécificité
particulière qui l’intègre avec le reste des quartiers et traduit une complémentarité
fonctionnelle d’un ensemble cohérant qu’est la médina.
Dans un quartier on distingue outre la fonction intégrale principale, plusieurs
centres de cohésion comportant généralement un four, une fontaine, une mosquée,
parfois une école coranique et un hammam.

B.3. Les activités :


En plus des activités d’usage quotidien on distingue trois types
d’activités :
- Activité de production :
Elle englobe entre autre le cuivre, le cuire, le bois etc., son organisation à
l’intérieur de la médina dépend du stade de production et de la nature et des
matériaux et des moyens utilisés. Mais quoique les unités de production soient
généralement implantées sur le circuit d’eau par souci de besoin (lavage, force
motrice, évacuation etc.) il n’est pas de même pour les autres activités de commerce
et de service.
- Activités de commerce et de service :
Elles nécessitent d’être implantées sur des voies à la fois passantes et
fréquentées. Au début les premiers noyaux se sont constitués dans les carrefours et
au fuir et à mesure de l’évolution du tissu urbain, l’activité prend une allure linéaire
pour aboutir finalement au système de réseaux (kissarias etc.)
Cette logique a été renforcée par la distribution spatiale et par regroupement par
spécialités de l’ensemble des activités (épiciers, menuiseries, bouchers, etc.) qui
risquent de disparaître.
On distingue deux catégories d’activités de commerce et de service.
* La première liée à la production artisanale.
* La deuxième à l’industrie et de la production moderne.

B.4. Les murailles :


Sont la limite physique et authentique du tissu ancien. Celles de l’intérieur
de l’intérieur de la médina sont presque disparues et celles qui restent sont en
mauvais état.

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B.5. Les portes et les percées :


Les portes constituent des espaces originaux dotés d’un ensemble
d’équipements tels les jardins, les parkings, les boutiques de commerce etc. et
aménagées en vue d’être des espaces d’accueil et de transit à l’intérieur de la
médina. La majorité de ces portes vont être prolongées de percées permettant la
facilité de l’accessibilité du tissu urbain
. Actuellement les percées les plus importantes sont celles de bab Riafa, bab
Boujloud, bab El Khoukha et bab Ftouh.

B.6. Al « Moçalla » :
Située à extra-muros, elle donne à la médina une présence géographique
au-delà des murailles.

B.7. Les vergers :


Ils prennent nue configuration à l’intérieure et à l’extérieur des murailles,
ils sont actuellement l’objet d’extension du tissu urbain.

7.3. Typologie structurelle.

L’étude de la structure dans le bâti traditionnel pose des difficultés à deux


échelles :

- A l’échelle de la bâtisse :
La difficulté réside en la détermination des éléments de la structure permettant
une classification.

- A l’échelle d’un ensemble de bâtisses :


Les bâtisses sont imbriquées les unes dans les autres ce qui rend l’isolement
d’une structure presque impossible.
Cette étude a porté essentiellement sur la compréhension des différents
mécanismes et as semblages des éléments de la structure en particulier ceux du
système HALQA. Dans cette optique, le nombre de bâtisses tombées en ruine
(habitations, draz, fondouk) qui ne cesse de croître a offert, un terrain fertile pour la
recherche. Une telle recherche a été com plétée par une série d’entretient avec les
Maàlm ins.

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Vue d’ensemble – Typologie structurelle d’une bâtisse traditionnelle.

Dans une bâtisse on peut distinguer le système de murs porteur liés par des
planchers horizontaux permettant un contrefortement et le système HALQA qui
englobe les murs donnant sur la patio, les planchers des galeries et les piliers
lorsqu’ils exis tent. Vue l’im portance du système HALQA au niveau structure et vue
que c’est élément qui traduit mieux l’évolution technique il a été adopté comme
critère de classification.

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Généralement, la bâtisse est composée de deux enveloppes :


Une première enveloppe constituée par les murs internes (murs donnant
directement sur le patio) et une deuxième enveloppe externe (murs externes, m urs
mitoyens). Cet ensemble de murs est intercalé à des niveaux différents par des
planchers horizontaux permettant de diminuer l’effet de l’élancement des murs ; ainsi
l’ensemble (murs et planchers) constitue un bloc monolithique.

Schém a structure Halqa

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Structure horizontale (planchers) Structure verticale (murs)


7.3.1. Assemblage uni axial :
Il es t constitué d’un porteur vertical (pilier ou mur) sur lequel s’appuie une poutre
en bois (Qantra)
La naiss ence de la console qui n’est autre qu’une « Wassada » développé a
engendré le début d’une évolution technique au niveau de la construction
traditionnelle. Elle a pour rôle d’une part d’empêcher les effets de cisaillement et
flexion de la poutre supportée et d’autre part de transmettre et de mieux répartir les
efforts sur le pilier.
Ce groupe d’assemblage est employé pour supporter une passerelle reliant les
deux ailes de la maison.
7.3.2. Assemblage bi axial :
Il est constitué d’une combinaison de deux assemblages form ant angle droit entre
eux : c’est l’élément important du système HALQA. L’importance de cet accrochage
dans le système HALQA est déterminante ce qui a permis de l’adopter comme critère
de base pour l’établissement de la typologie structurelle.
Il faut noter que c’est l’élément qui a subit le plus de transformation et qui reflète
l’évolution technique et le génie du « maalem ».

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Schémas assemblage uni axial


7.3.3.Le système HALQA :

L’étude de la structure dans le bâti traditionnel ne peut s e limiter au simple


classement classique en fonction, porteurs verticaux et porteurs horizontaux. Il
semble que le système HALQA qui cons titue un nœud central joue un rôle important
dans la composition et la stabilité de la bâtisse. En fait se système permet d’une part
d’annuler les efforts horizontaux dues aux planchers et aux différentes poussées
voisines et d’autre part il permet le contrefortement de l’ensemble de la structure.

Les éléments permanents dans un système HALQA sont : (voir illus tration).

* Le point d’appui (pilier, mur …)


* La console
* La poutre
*le plancher

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Schéma des éléments permanents du système HALQA

Exem ple de Halka type de la médina de Fès

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Dans le système HALQA on peut dis tinguer deux types de consoles :

7.3.3 / 1. Des vraies consoles :


Qui sont encastrées dans les murs internes et franchissent les piliers et
servent à supporter les poutres maîtresses.

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7.3.3 / 2. Des fausses consoles :


Qui prennent naissance à partir des piliers et qui supportent des poutres
secondaires. En vérité, les fauss es consoles jouent le un rôle d’esthétique et
d’équilibrage de masse plutôt qu’un rôle structurel.
Le sens de portée perpendiculaire au sens des poutres laisse par
conséquence distinguer un plancher primaire (reposant sur la poutre maîtresse) et
un plancher secondaire (reposant sur les poutres secondaires), (voir fig.)

Vu le poids très faible des planchers « HALQA » on peut avancer qu’il y a un


surdimensionnement des piliers ; en fait, on peut affirmer que les piliers sont destinés
à assurer une continuité des éléments de franchissement ( consoles, poutres ) plus
qu’ils sont destinés à supporter autre chose.

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Structure à console pleine constituée de 3 pièces en bois


7.4. Système constructif.

7.4.1. Introduction :
Améliorer les conditions de vie des habitants de la médina et préserver notre
patrimoine architectural est une préoccupation constante de tous les responsables
concernés qu’ils soient usagers ou administrateurs.
Le choix des habitations – éléments vivants et patrimoine « civilisationnel »,
s’affirme par les raisons suivantes :

* L’importance quantitative des habitations dans le tissu traditionnel (plus de


8000).
* La complexité des problèmes tant au niveau structurel qu’au niveau
architectural posés par les habitations.
* L’importance donnée aux édifices à caractère monumental – dans toutes
les interventions de restauration et négligence des constructions à usage

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d’habitation.

7.4.2. Les matériaux de construction :


On ne peut pas appréhender l’étude de la dégradation du bâti traditionnel ni
penser à des techniques de restauration, sans une connaissance approfondie à la
fois des qualités intrinsèques des matériaux de construction, de leurs
caractéristiques mécaniques et physico-chimiques ainsi que leur système constructif.
Cette connaissance s’avère nécessaire dans la mesure ou le cycle de dégradation
de chaque bâtiment est étroitement lié au cycle de vieillissement des matériaux qui le
composent.

Les différents matériaux utilisés dans le tissu traditionnel sont :

7.4.2 / 1 Le bois :
Le bois est un matériau largement utilisé dans la médina de Fès, s on
utilisation ne se limite en aucun cas à la structure notamment comme porteur
horizontal mais s’étend aussi à des travaux de second œuvre et à ceux du décor. Le
bois se caractérise par sa double propriété de résister à la fois à la traction et à la
compression. Cette propriété est dictée essentiellement par sa constitution chimique
et par sa structure fibreuse hétérogène et anisotrope (c’est à dire dont les propriétés
physiques dépendent de la direction suivant laquelle on évalue ses matériaux. Une
autre caractéristique du bois est sa grande déformabilité sous les différentes charges
comparé à celles des autres matériaux.
Bien qu’il se démarque par sa résistance, le bois se trouve comme étant
le matériau de construction le plus attaqué par les agents extérieurs.

7.4.2 / 2 La brique :

La brique est un matériau de construction à bas d’argile (comme les


tuiles, bejmat, zellige etc.). Elle es t utilisée essentiellement dans les porteurs
verticaux murs , piliers, et dans les abords des ouvertures et voûtes de décharges et
s’unit très bien avec le mortier à base de chaux.
La brique es t chimiquement stable et peut s’adapter à des conditions
physiques et climatiques extrêmement divers . La qualité des briques dépend
évidemment de celle de l’argile avec laquelle elles ont été fabriquées et du mode de
cuisson. Une brique insuffisamment cuite peut présenter de grands défauts, car elle
se désintègre généralement lorsqu’elle est exposée au soleil et se détériore
rapidement au contact avec l’eau due à l’humidité capillaire ou de ruissellement.

7.4.2 / 3 Le mortier :

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Le mortier à base de est le liant le plus courant dans le bâti traditionnel.


Constitué d’un mélange de chaux et de sable à des proportions variables, le mortier
es t utilisé en tant qu’enduit avec une proportion de 1/3 de sable et 2/3 de chaux ; et
entant que mortier avec une proportion de 2/3 de sable et 1/3 de chaux. En plus de
ses qualités esthétiques, le mortier à base de chaux a des caractéristiques
techniques qui résident essentiellement d’une part dans sa qualité d’être perméable
à l’air et imperméable à l’eau de ruissellement venue de l’extérieur et d’autre part
dans sa grande élasticité et sa déformabilité qui permet à la maçonnerie une
meilleure adaptation. La résistance de la maçonnerie est liée essentiellement à la
qualité du mortier car l’augmentation de la résistance du mortier permet avec la
même qualité de brique d’accroître la rés istance de la maçonnerie et la faible qualité
du mortier entraîne une grande aptitude à la déformation.
Le sable, vue sa grande utilisation dans les travaux presque quotidiens
de restauration et à fin d’éviter les dégradations dues essentiellement à la
désintégration de la chaux, il doit être rincé pour éliminer les sels (chlorure de
sodium). Le sable doit aussi être rincé afin d’enlever les impuretés qui sont assaillies
généralement par de nombreuses espèces de plantes. Plus le mortier (mélange de
sable et de chaux) es t laissé isolé le plus longtemps possible, plus sa qualité est
appréciable.

7.4.2 / 4 Le plâtre :

Le plâtre es t obtenu par cuisson du gypse (pierre à plâtre) est un


matériau très répandu dans la construction traditionnelle. Ce matériau a servi tout le
temps à protéger et à décorer aussi bien les intérieurs que les extérieurs.
Le plâtre présente une gamme de qualités très appréciables, en plus de
ses possibilités économiques et esthétiques il est à la fois un isolant thermique et in
régulateur de l’hygrométrie puisqu’il peut absorber l’humidité de l’air.
7.4.3. Eléments structurels et systèmes constructifs :

7.4.3.1.La structure :
La structure es t le corps d’état le plus important dans le bâti traditionnel,
elle peut être divis ée en trois parties à savoir :

7.4.3.1/1 Les fondations :

Les fondations représentent la partie inférieure de la construction


permettant de répartir les charges des murs et planchers de la bâtisse. La nature du
terrain et la formation du sol sur lequel repose la bâtisse ont une importance capitale
pour la détermination du type de fondation. Deux types essentiels peuvent être
distinguer dans la médina de Fès à savoir :
- Fondations filantes utilisées pour le bon sol.

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- Fondations isolées pour les sols humides et les sols en pente.


Malgré le grand soin d’exécution accordé généralement aux fondations,
ces éléments se trouvent malheureusement m enacées en permanence par l’action
des facteurs extérieurs qu’ils soient naturels tels les nappes et les cours d’eaux
souterrains ou accidentels telles les fuites d’eau dues à la détérioration du système
d’assainissement.
Tous ces facteurs permettent de modifier la consistance initiale du terrain
et par la suite faire subir aux fondations des désordres et plus particulièrement des
affaissements ponctuels ou généraux.
Diagnostiquer l’état des lieux des fondations s’avère donc une chose
délicate mais de nombreux signes de dégradation se manifestant extérieurement
peuvent être une source d’information importante. De légères anomalies, par
exem ple, dans l’horizontalité des planchers et dans l’aplomb du mur, ou une rupture
au niveau de la liaison piliers – système HALQA, sont des signes à peu près certains
de l’affaissement des fondations.

Schéma fondations.

La détermination du type de fondation dans le bâti traditionnel ainsi que


les causes de leurs dégradations peut s’approcher en pratiquant des fouilles.

7.4.3.1/2 Les porteurs verticaux :


Dans le bâti traditionnel les porteurs verticaux peuvent être di vis és en
deux éléments principaux, à savoir :

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1/2.1 Les murs :


Le mur est un élément très important de gros œuvre. Il es t composé
généralement de briques, de moellons et de moellons intercalés parfois par des
morceau de bois (Enntak) permettant de consolider le mur.
Trois types de murs à distinguer dans la bâtisse traditionnelle : m urs
mitoyens, murs intérieurs et murs de la cage d’escalier ; dont l’appareillage peut être
réalisé de différentes façons à savoir :

- Appareillage mixte de moellons et de briques :


C’es t l’appareillage le plus couramment utilisé et notamment pour les
murs extérieurs. Entre deux rangées de briques s’intercale (sur une hauteur de 60
cm) un enchevêtrement d’éléments naturels réunis par un mortier.
Ce type de mur en raison de son héterogéinité et son irrégularité
peut menacer l’équilibre de l’ensemble par la mauvaise répartition des tensions ce
qui engendre généralement des fissures ou parfois des affaissements du mur.

- Appareillage de lits de briques avec joints décalés :


Avec une meilleure pose de briques et un mortier de bonne qualité,
ce type de mur peut résister à toutes les épreuves dues aux différentes actions
extérieures prolongées.

- Appareillage de lits de briques en épi ou en oblique :


L’inclinaison des briques peut présenter l’avantage d’arrêter
l’humidité capillaire provenant du sol et par la suite éliminer toute les actions néfastes
qui peuvent être engendrées par ce facteur de dégradation.
Les murs possèdent une épaisseur croissante du sommet de la
bâtisse (25 à 30 cm) vers la base ou cette épaisseur peut être de 40 à 50 cm et plus.
Cette épaisseur donne au mur la capacité de résister à la compassion et la flexion
composée produite généralement par la combinaison des poussées horizontale,
notamment des planchers et le poids propre.
Malgré ces caractéristiques mécaniques qui lui confèrent une
résistance importante, le mur est l’ouvrage le plus exposé aux infiltrations de
l’humidité que ce soit de l’atmosphère ou du sol dont les effets extrêmement néfastes
Aboutiss ent parfois à des dégâts d’extrême gravité et souvent difficile à évaluer.

1/2.2 Les piliers :


Le pilier est un élément fondamental de la structure. Construit en
briques cuites, il peut avoir plusieurs formes et des élancements variables.
Le pilier a le double avantage de recevoir d’une part les charges qui
lui sont transmises par la structure horizontale qu’il supporte et d’autre part d’atténuer
les poussées horizontales provoquées par les planchers.

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1/3. Les porteurs horizontaux :


Les planchers sont des systèmes composés d’une combinaison de
plusieurs éléments typiques essentiellement en bois tel les solives , les plancher
(warka) et les poutres maîtresses (qantras) sur lesquelles viennent s’ajouter la
couche de « remplissage » et le revêtem ent.

Deux types de planchers caractérisant la structure horizontale du bâti


traditionnelle à savoir :

- Les planchers intermédiaires : notamment les planchers des chambres


et des équipements sanitaires intermédiaires et les planchers halqa.

- Les planchers terrasses : qui différent des planchers l’intermédiaires


par leurs systèmes d’étanchéité.

Dans les planchers traditionnels les dimensions des solives et leurs


écartements qui sont peu être conditionnées par l’intensité et le type de surcharge :
Les écartements sont presque constantes (l’écartement entre deux solives = 15 cm)
les solives qui sont encastrées dans le mur (profondeur = 15 cm) sont posées sur
des baguettes de 2 à 3 cm d’épaisseur et de 8 cm de largeur, permettant d’éviter
d’une part l’écrasement des fibres des solives par la maçonnerie et d’autre part de
répartir uniformément les charges du plancher sur le mur.
Au x extrémités de deux solives est intercalée une petite planche aplatie
(mechta), légèrement inclinée vers l’extérieur à partir d’un point d’encastrement des
solives . Cet élément a une double fonction puisqu’il permet d’une part d’arrêter les
poussées provenant du mortier et d’autre part d’assurer une ventilation des
extrémités des solives pour qu’elles ne pourrissent pas.
A l’autre extrém ité des solives et surtout celle du plancher halqa, ces
dernières sont soutenues par une poutre maîtresse (qantra) qui fait saillie au niveau
de la façade donnant sur cour et compose avec les autres poutres (des autres cotés)
un anneau assurant la stabilité de la structure de la bâtisse.
La structure horizontale n’est pas seulement l’élément de ce qui vient
dessus, elle est aussi chargée de contreventer d’une part les éléments porteurs
verticaux et d’atténuer d’autre part le risque de rotation de la battisse dues aux
poussées des murs.

7.4.3.2. Le second œuvre :

Les éléments du second œuvre peuvent être limités en quatre éléments

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principaux à savoir :

7.4.3.2.1. Zellij :
C’es t le revêtem ent le plus utilisé dans la couverture des surfaces
horizontales (sol, plancher, marches d’escalier, etc.)
En plus de son coté décoratif, le zellij a la propriété d’être étanche ce qui
lui confère un rôle important de support sur lequel il est fixé. Le liant utilisé biens
dosé en chaux ce qui lui permet un bon jointement des pièces de zellij (2/3 de la
chaux + 1/3 du sable).
Les différentes dégradation du revêtem ent en zellij (disjointement,
décollement, écaillement, etc.) peuvent être dues à une grande sollicitation, à un
emploi de détergent chimique, à un manque d’entretiens, etc. De même le système
d’assainissement traditionnel est souvent sujet à des obstructions qui nécessitent
des réparations affectant le revêtement (opération tabaa).

7.4.3.2.2. Menuiserie :
Sont groupées dans cette rubrique essentiellement les travaux du
second œuvre tels (portes, fenêtres, garde-corps, debla des marches, etc.)
Le plus souvent les portes intérieures des chambres ont deux vantaux
en cèdre et s’ouvrant vers l’extérieur. La forme générale de l’ouverture peut être
rectangulaire avec un linteau en bois comme elle peut être munie d’un arc.
Le système de rotation couramment utilisé est le pivot sur crapaudine
avec un tourillon cylindrique taillé qui se termine souvent par un cône en métal
pivotant dans une pierre creuse. La pierre du pivot peut être remplacée par un bloc
maçonnerie ou de marbre ou même du bois dur.
Les vantaux des portes de hauteur avoisinante de 3,5 à 5 m sont
percées d’un portillon.
Comm e les portes, les fenêtres donnent également sur le patio. L’usage
des grilles a donné naissance à des travaux de ferronnerie intéressants.

7.4.3.2.3. L’étanchéité :
C’es t une couche de protection (environ 5 cm) constituée par un mortier
non fermenté à base de sable et de la chaux ( ½ de sable et ½ de la chaux tam isée).
Le mélange obtenu est étalé sur une couche de tout-venant puis damé
avec vers ement de l’eau sans interruption jusqu’à celle-ci res te en surface, c'es t-à-
dire jusqu’à ce que le « Dass » devienne complètement imperméable.

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La coche ainsi obtenue qui permet une meilleure isolation du plancher


terrasse a l’inconvénient d’être facilement attaquable dans sa pellicule supérieure par
les agents extérieures en particulier la pluie battante, ce qui nécessite un entretient
annuel.

7.4.3.2.4. Canalisation verticale :


Le système est constitué par un assemblage d’éléments en terre cuite de
forme cylindrique. Leurs extrémités leur permettent un encastrement les uns dans les
autres.
Les différents éléments sont s cellés entre eux par une pâte « slaka »,
c’est un matériau étanche qui permet un meilleur raccordement sans qu’il y ait la
moindre fuite d’eau.
La « slaka » est composée des éléments suivants : la chaux, l’huile
d’olive et le lin (ech-chtab). C’est le même matériau qui est utilisé pour les différentes
réparations (bouchage des trous, cassures etc.).
La surexploitation et le vieillissement du système d’évacuation engendre
des défections importantes qui affectent généralement l’entourage immédiat (murs,
planchers) et parfois les maisons voisines.

7.4.3.3. Le décor :

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Coupe verticale d’une demeure traditionnelle de Fès, par la cour


intérieure et son système de décoration.
7.4.3.3.1. Zellij mural :
En plus de son rôle de protection du mur contre les actions des usages
et des infiltrations au niveau de la jonction mur- plancher, le zellij mural joue un rôle
es thétique. Son effet est complété par d’autres techniques de décor telles, le plâtre
sculpté et peint, bois tournés et peint etc.

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La technique de pose consiste à com poser un panneau vertical à


l’envers à plat, sur une planche qui sert à le relever ensuit et à l’appliquer contre le
mur.
La terre cuite (le zellij) est biseautée pour donner à chaque morceau un
profil en forme de coin, ainsi il s’incrustera solidement dans le mortier.
On utilise pour la fixation un mortier bien dosé en chaux (environ 2/3 de
la chaux et 1/3 de sable) qui constitue avec le zellij un ensemble monolithe.

Des anomalies au niveau du support (humidité capillaire par exemple)


peuvent faire perdre à ce dernier sa consistance et par la suite le lien avec le
revêtem ent devient faible ce qui engendre un décollement par plaques.

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7.4.3.3.2. Le plâtre :
Dans la plus part des maisons, le plâtre est utilisé comme un matériau de
choix pour la décoration. On l’utilise dans les emplacements à la fois protégés contre
les intempéries et bien exposés pour le regard (la cour, l’encadrement des portes et
fenêtres, consoles des piliers, des chémasiates et les frises).

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7.4.3.3.3. Le bois :
Le bois est le matériau ornemental le plus exposé aux agents extérieurs
(pluies, soleil, vent, etc.) et cela est du au fait qu’il est lié aux différents cors d’état. Le
bois ciselé est utilisé dans les portes, fenêtres, garde-corps, structure HALQA et
parfois structure des planchers. Sous l’action des agents, le bois es t sujet à des
dégradations d’intensités variables allant de la dissolution de la surface extérieure
jusqu’à la pourriture.

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8- LES MAISONS TR ADITIONNELLES DE FES

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8.1 Introduction

A Fès la maison traditionnelle suit des règles techniques et décoratives qui se sont
fixées au début du XIV° siècle J.C. : c’est l’époque à laquelle, en particulier, la
mosaïque de terre cuite émaillée ou ZELLIJ devient un élément inséparable du décor
monumental. Dès cette époque aussi sont arrêtés les choix possibles et les solutions
originales aux problèmes posés par les contraintes physiques, socioculturelles et
historiques :
- l’exploitation et le transport des matériaux de base ;
- les techniques de l’architecture et du décor mis en œuvre ;
- l’alimentation de la maison en eau courante et le système des égouts ;
- l’absence d’unités de mesure standardisées ou officielles ;
- les grandes lignes de l’organisation de l’espace domestique ;
- l’aspect extérieur ;
- la cohabitation des riches et des pauvres dans les mêmes quartiers ;
- la conception même du plan à cour intérieure et son adéquation à
l’organisation
traditionnelle de la famille, à la nette séparation entre le domaine extérieur et
celui de la vie familiale ;
- l’homogénéité et la cohésion de l’ensemble : la valeur monumentale de Fès
ne se réduit
pas à une liste plus ou moins complète d’édifices remarquables : elle réside
essentiellement dans l’unité de la ville ancienne.

8.2 Les Principes d’Organisation de l’Espace domestique

Dans la maison traditionnelle comme dans le tissu urbain en général les


contraintes physiques et socioculturelles se traduisent par des principes
d’organisation de l’espace : la forme de la maison, lentement élaborée, es t une
représentation clair des rapports familiaux. Dans le contexte des îlots, de quartiers,
elle est révélatrice des structures familiales et des rapports sociaux. La maison
apparaît symboliquement comme le lieu de rencontre de deux univers ; celui de
l’intimité de la vie fam iliale et celui des relations sociales, aux quelles elle introduit et
dont elle se protège.

Au-delà des formes, des structures et des fonctions, la maison es t un système


de représentation qui donne un sens aux objets et aux parties qu’elles contiennent,
qui explique leur nécessité. La place des objets et la localisation des parties sont
définis avec précision ; elles dépendent aussi de l’organisation du temps, car chaque
chose à sa place en tel lieu pour chaque moment de la journée ou chaque période
de l’année.

Cinq principes sont essentiels :

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1.- Les parties de la maison s’organisent autour d’un espace central ouvert, cour ou
jardin (introvers ion)
2.- Les espaces domestiques sont multifonctionnels.
3.- Les terrasses font partie intégrante de la maison.
4.- La vie dom estique peut se déplacer selon les saisons ou selon les moments de la
journée.
5.- La maison est alimentée de façon quasi-permanente en eau courante.

8.2.1. L’Organisation Autour de la Cour :

La maison « tourne le dos » à la rue ; c’est une cellule introvertie qui révèle
très peu de son contenu. En général les murs extérieurs sont nus et aveugles,
percés d’ »une seule porte et de quelques petites fenêtres ou meurtrières, là où on
ne pourra pas voir directement dans une maison voisine. L’intimité de la vie fam iliale
es t préservée, la richesse éventuelle n’est pas exposée. A l’intérieur de la maison
l’organisation de l’espace domestique répons exactem ent à la CHARIA (ens emble de
règles d’entraide, de politesse et de bon voisinage, qui sont extraites du Coran et des
hadiths fondamentaux.).

A l’introvers ion de l’espace domestique correspond un déploiement de la richesse du


décor, surtout à l’intérieur de la cour et dans les salles qui s’organisent autour d’elle.

8.2.2. La multifonctionnalité des espaces

La maison est formée par la juxtaposition de corps de logis, sans


communication directe entre eux, autour de la cour ou du jardin. La divis ion de
chaque corps de logis en salles et locaux de service est fondamentale. Mais il n’y a
pas ou peu de distinction à priori entre les salles :

- c’est l’usage qui fait la dénomination mais une même chambre peut servir, au
cours de la même journée, de « salon », de lieu de travail, de « chambre à
coucher »,…
- il n’y a pas, comme on l’a prétendu, divis ion de toutes les maisons en deux
parties, l’une ouverte aux hôtes , l’autre réservée à la vie fam iliale.
- A côté des salles, les locaux de service sont aussi multifonctionnels : par
exem ple le ves tibule d’entrée peut servir de lieu de rencontre et être am énagé
dans ce but ; une cuisine peut être improvisée dans tout espace aéré et muni
d’un système d’évacuation de l’eau (la cour par exemple).

8.2.3. Les terrasses font intégralement partie de l’espace domestique

Elles couvrent l’espace occupé aux niveaux inférieurs par les chambres et les
éventuelles galeries couvertes . L’intimité est préservée par les murs extérieurs plus
ou moins surélevés . La terrass e s’orne souvent d’un ‘’pavillon’’ ou MENZH et de
cheminées toujours originales.
Espace fonctionnel intégré la terrasse est l’endroit où on sèche le linge, où on
prépare certains aliments les femmes et les enfants s’y rendent volontiers : on
communique d’une terrasse à l’autre. Si la rue comm e espace de relations est

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relativement interdit aux femmes, celles-ci trouvent certainement une compensation


au niveau des terrasses.

8.2.4. Une des solutions au problème de l’adaptation au climat.

C’est le déplacement possible de la vie familiale au cours de la journée ou de


l’année. La plupart des maisons ont deux ni veaux principaux : on vit au rez-de-
chaussée en été, aux niveaux supérieurs le reste de l’année. S’il n’y a qu’un niveau,
le déplacement se fait en fonction de l’ensoleillement.

Une telle optimisation du confort par le déplacement selon les saisons implique que
la maison ait un nombre suffisant de pièces libres et que le mobilier soit à la fois
sommaire et aisément transportable. Elle implique aussi que le nombre des pièces
d’une maison n’est pas une constante significative.

8.2.5.L’alimentation quasi-permanente en eau courante.

C’est à la fois un besoin primaire, un élément fonctionnel, une source


d’agrément. Par son abondance, qui est rare dans le Maroc des plaines, elle est à
Fès un luxe qui en permet d’autres, comm e la profusion du décor en terre cuite
émaillée ou en marbre qu’il aurait été impensable d’entretenir sans une eau
abondante et gratuite, ou encore l’existence de luxuriants jardins intérieurs, pour ne
pas parler des avantages de l’élimination rapide des insectes, des odeurs mal
venues.

8.3. Les Constantes

8.3.1. La cour

La cour es t un es pace découvert à plan quadrangulaire, clos de tous


côtés par des murs : c’est le cœur de la maison, encadré de cops de logis sur
2,3 ou 4 côtés ‘’libres’’ peuvent être de simples murs aveugles ou bien être
aménagés en pavillon (BARTAL) ou en fontaine murale.
La cour permet la communication entre les différents corps de logis au rez-de-
chaussée. Elle est la principale source d’aération et d’éclairage et aussi le
centre d’activités quotidiennes et de relations entre les différentes personnes
de la maison et les différents ménages (traditionnellement le chef de fam ille est
l’Amin de la maison).

La cour es t une constante : il n’exis te pas de maison sans cour. Si une maison
peut avoir plusieurs cours, jamais une même cour n’est partagée entre
plusieurs maison,.

Les dimensions de la cour, ses formes, sont des variables : la typologie de


l’habitat coïncide dans une large mesure avec la typologie des cours.

L’espace découvert de la cour es t toujours plus étroit au niveau des terrasses :


différentes solutions permettent de le fermer partiellement et de protéger ainsi

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contre les éléments les parties de la maison exposées et les activités qui
peuvent s’y tenir.

Une corniche de quelques rangs de tuiles reposant sur une maçonnerie de


briques se complique souvent en HALQA (un simple auvent sur consoles ou
des structures en charpente de bois, très élaborés parfois rapportés) ; la
charpente permet d’augmenter la saillie de l’auvent, qui peut être sur plan
quadrangulaire ou octogonal (cf. FIG.1) Quand l’auvent est soutenu par des
piliers, la partie protégée entre les murs de refend et les piliers est une galerie
couverte, un portique.

Une grille à large maille couvre parfois l’ouverture de la cour au niveau des
terrasses. La porte qui comm ande celle-ci es t souvent blindée. On se prémunit
ainsi contre toute intrusion. La grille sert aussi de soutien à des cannisses qui
filtreront la lumière au plus fort de l’été, ou à des bâches, s ystème traditionnel
de protection contre les fortes pluies pour les fixer dans les murs bas qui
limitent sur les terrasses l’ouverture de la cour, on trouve souvent s cellés des
anneaux métalliques.

La cour et son système de protection

8.3.2. Les salles .

L’unité fondamentale de l’architecture des maisons au Maroc est la salle,


elle constitue souvent à elle seule un des côtés de la cour. A Fès c’est un
parallélépipède long (plus de 6m) haut (plus de 5m), et étroit (moins de 3m50).

- La largeur de la salle est limitée surtout par la longueur possible des solives
du plafond de charpente et leur charge optimale ;
- La longueur est une limite plus souple mais une mesure fréquente est trois
fois la largeur : la salle s’organise ainsi en trois carrés celui du milieu faisant
face à la porte qui est percée au centre du mur de refend qui donne sur la
cour ;
- La hauteur donne à la salle un volume qui compense l’absence de ventilation
trans versale (en dehors de la porte les fenêtres éventuelles donnent aussi sur
la cour).

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La salle est conçue pour la protection contre les chaleurs estivales. Elles est par
contre mal adaptée aux rigueurs de l’hiver ou des saisons plusieurs : il y a donc eu
choix, en fonction surtout des matériaux disponibles et des techniques dont on avait
la maîtrise : en hiver on se protège individuellement contre le froid et l’humidité.

En dehors des niches, des cloisons, des alcôves , des espaces de rangement, qui
sont très fréquents, la forme générale de la salle peut être modifiée par des
dispositions particulières qu’on trouve surtout dans les grandes maisons ou palais :
- Le BEHOU, sorte d’alcôve ménagée dans le côté apposé à la porte : le plan-
type rectangulaire est modifié par cette alcôve en «T » ren vers é. Une telle
disposition est souvent réservée à la salle qui sert plus particulièrement de lieu
de réception et où se tient le chef de famille ;
- Une salle parallèle à la première et séparée d’elle par des piliers ou un mur de
refend largement percé d’ouvertures. Ce dédoublement est réservé aux
demeures luxueuses ;
- La complication des charpentes qui permet d’élargir la salle.

8.3.3. Les locaux de service


ils sont dans les angles de la maison, de part et d’autre de la partie centrale de
chaque corps de logis.

Le principe fondamental étant de remplir au maximum le périmètre disponible, et


celui-ci étant souvent très irrégulier, il est fréquent qu’on trouve une certaine
régularité dans le plan de la cour (un carré ou un rectangle), des salles et des autres
cellules habitables (SALLA), mais les angles de la maison sont exploités de façon
plus libre : la cuisine en particulier, surtout dans les maisons anciennes(où c’est
toujours un grand espace aéré et alimenté en eau), est souvent très irrégulière plan
de DAR SLAOUI,).

Une latrine est presque toujours accessible par la porte qui commande la cuisine .

La présence de locaux de service es t seule une constante. Ce n’est pas le cas de


leur nombre, de leur destination ou de leur forme.

Souvent la hauteur disponible de chaque côté d’une salle a permis de superposer


deux locaux de service. On trouve ess entiellement :
- petites dépendances attenantes aux salles, appelées BNIQAT (ou BNAYEQ),
ou quant elles sont à l’entresol SKALABIYAT, utilis ées avec la salle
directement ; on y accède depuis la cour ou depuis la cage d’escalier par des
portes indépendantes.
- Quand les locaux de service sont en entresol, ils sont toujours chichement
aérés et éclairés. En général les ailes non bâties en salles sont divis ées en
locaux de service ayant pour hauteur les deux tiers de celle d’une salle.
- Un entresol donnant s ur la cour par une fenêtre et surplombant un BARTAL
(BEHAMOUT, HERI, BOU TOUIL), corres pond souvent à un mur non bâti en
corps de logis au rez-de-chaussée. Il permet d’augmenter la surface utile à

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partir d’un niveau généralement s upérieur à 3 mètres sans empiéter au rez-


de-chaussée sur la surface possible de la cour.

L’entrée : quatre principes commandent les dispositions de la porte et du ves tibule


(SEYWAN) qui lui succède :

 on entre toujours dans la cour par un angle,


 on ne voit jamais directement dans la cour depuis la rue,
 l’entrée est en général discrète, souvent m ême dissimulée, (mais elle
n’est pas toujours coudée ou en chicane : certains vestibules droits
sont gardés par plusieurs battants de porte intermédiaires ;
 entre la porte sur la rue et celle de la cour il exis te un espace
intermédiaire, en général dans la partie la plus obscure du ves tibule,
parfois un battant de porte intermédiaire : c’est un espace de transition,
un filtre entre l’extérieur et l’intérieur.

Les escaliers : enfin sont souvent dans le même angle que l’entrée pour res ter
indépendants. Des paliers intermédiaires commandent l’accès aux entresols et aux
étages.

En plus de cette multiplication des espaces concentrés autour de la cour,


d’autres espaces projettent la maison vers l’extérieur et l’agrandissent :
- des avants corps (ROUCHANE), très caractéristiques de l’aspect général des
rues de la médina, qui permettent d’augmenter l’espace utile de la maison ou
qui contiennent la cage d’escalier, surtout à partir du premier entresol.
- Les avants corps de deux maisons voisines peuvent se toucher, ou parfois
une pièce sur rue (SABATA ou FAHAL) établit un pont : ce peut être une
annexe de la maison ou un passage vers une autre maison, ou un atelier (à
l’origine souvent pour les tisserands, les cordonniers, certains travaux
féminins broderie, tissage). On y accède généralement par une entrée
indépendante de la maison à laquelle elle est reliée.
- Les maisons les plus anciennes que nous connaissons possédaient en outre
généralement une écurie, avec une entrée indépendante et une liaison avec la
cuisine. On y trou vait aussi des caves et de véritables entrepôts annexes
(ZRIBAT), aujourd’hui souvent séparés de la maison et transformés en
boutiques ou en ateliers. Ils témoignent de la polyvalence des activités de la
bourgeoisies fassie qui, outre par exemple une fonction libérale, pouvait
spéculer sur des produits agricoles, parfois le produits des domaines
campagnards appartenant au propriétaire de la maison.

8.3.4. Les annexes de la maison : MASRIYAT, DAR ED-DIYAF, MENZEH

Les MASRIYAT peuvent être constituées d’une pièce sur rue, ou se compliquer en
un véritable corps de logis indépendant, ou une maison entière, dont la cour es t
située au premier étage. Elles peuvent même être éloignées de la maison mère,
surtout quand elles se rattachent à un palais. Les maisons des invités (DAR ED-
DIYAF) peuvent être rattachés à la typologie des MASRIYAT.

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- sur le toit, on trouve, orientée vers l’Es t, une pièce d’où l’on jouit d’un point de
vue agréable, le MENZEH.

Du point de vue de la typologie, la difficulté vient du fait que ces masriyat,


maisons des hôtes, certains écuries, les entrepôts ou d’autres paries d’une
demeure (jardins contigus ou éloignés, pièces sur rue,…) ne font plus partie
intégrante de l’ensemble principal, celui qui est centré autour de la grande cour.
Ces locaux ont été vendus, lotis, loués à des gens qui peuvent les utiliser
aujourd’hui comme logement principal ou qui les ont transformés (immeubles de
rapport ou petites maisons construites à l’emplacement un ancien jardin, entrepôt
trans formé en boutique, écurie devenue ateliers, etc.

Il semble donc inexact de limiter l’espace vital d’une famille à la maison à cour
intérieure autour de laquelle s’organisent les corps de logis. Les annexes peuvent
augmenter considérablement l’espace occupé apparemment par une seule
maison. Cette caractéristique notable de la maison de la ville ancienne d’après
une carte ou une photo aérienne ; une cour ne correspond pas à une maison,
certaines maisons de taille moyenne ayant jusqu’à 3 masriyat.

8.3.5. La fontaine

La fréquence de la présence d’une ou plusieurs fontaines par maison nous


permet de considérer celle-ci comme une constante, bien que dans certaines parties
de la ville (périphérie nord et le sud-est s urtout) le système de canalisation n’exis te
pas. Autrefois, dans ces maisons défavorisées on cherchait l’eau soit au fond d’un
puit, soit à la fontaine publique. Mais le plus souvent des canalisations de poterie
mises bout à bout, incluses dans les sols et les murs et des répartiteurs
intermédiaires, permettent d’amener et d’évacuer l’eau de la rivière ou d’une source.
Cette eau est distribuée par une ou plusieurs fontaine placées au centre de la cour
et/ou contre un mur. Il n’est pas rare de trouver en outre un bassin plus modeste
dans la cuisine et un dernier relais dans la latrine.

Quand elle est présente la fontaine est un élément important de la cour,


souvent l’objet d’un décor particulièrement soigné. Au centre de la cour ou du jardin
elle soulignera la symétrie axiale du plan, dernière constante.

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8.3.6. La présence d’axes de symétrie

La distribution générale des espaces, ainsi que l’organisation des éléments


architecturaux, dépend d’un ou deux axes de symétrie, coïncidant avec les axes de
la cour.
Les portes des salles sont toujours centrées et la fontaine centrale matérialise
l’origine des deux axes . Tous les éléments architecturaux et décoratifs visibles de la
cour s’organisent à partir de cette symétrie et la soulignent ; lorsque le périmètre
disponible ou le voisinage empêchent une distribution,n rigoureusement s ymétrique
du plan, ces mêmes éléments s’organisent selon une symétrie apparente qui corrige
et masque les irrégularités du plan.
Au x a xes de symétrie du plan s’ajoute l’organisation de chaque façade sur
cour des corps de logis selon un axe symétrie verticale.

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Les locaux de service et la présence d’axes de symétrie


8.4. LES VARIABLES

8.4.1. Nombre d’étages

Toutes les maisons possèdent de petites pièces disposées sur un ou plusieurs


niveaux interm édiaires entre le rez-de-chaussée et les terrasses et nombreuses sont
celles qui ont des chambres construites au-dessus des terrasses.

En tenant com pte des niveaux intermédiaires, qui n’ont parfois que la hauteur d’un
demi étage et sont souvent organisés autour de l’escalier, il est très difficile de
classifier les maisons selon le nombre d’étages. En fait, la seule variable significative
concerne la présence ou l’absence d’un étage complet au dessus du niveau du sol,
contenant des salles (BYOUT ou SALLA) de taille et d’importance équivalente à
celles du rez-de-chaussée.

Nous proposons ainsi la désignation suivante :

- Maison sans étage : entre le sol de la cour et son système de protection


(HALQA) il y a seul niveau occupé par des salles
- Maison avec étage : entre le sol de la cour et la HALQA il y a deux ni veaux
superposés comprenant des salles.

La présence de deux niveaux principaux, en doublant potentiellement la surface


utile, à des conséquences importantes sur la disposition et le fonctionnement de
la maison :
- elle double la hauteur de la maison et change ainsi les proportions de la cour,
son ensoleillement et son aération ;
- elle permet un déplacement saisonnier vertical (voir 1,4) assurant sur une
surface réduite des conditions de confort équivalentes à celles d’une maison à
un seul étage disposant d’une surface de cour beaucoup plu grande ;
- elle rend nécessaire des dispositifs assurant les communications horizontales
entre les différents locaux aménagés à l’étage (galeries, balcons, paliers,..) et
le complication du dispositif assurant les communications verticales.

La façon dont les niveaux se superposent permet de résoudre le problème posé par
les proportions de la cour et celui posé par les communications : La superposition
des niveaux est, à l’intérieur de la catégorie des maisons avec étage une variable
indépendante qui concourt à la définition des différents types.

Il faut noter enfin que si la superposition de trois niveaux de salles est rare, la
hauteur totale de la maison peut souvent être bien supérieure à la somme des deux
niveaux. D’autre part la hauteur totale d’une maison sans étage es t presque toujours
supérieure à la hauteur des salles. Cette différence est due à l’exis tence de niveaux
intermédiaires ou d’espaces très bas de plafond au dessous des terrasses, ou
encore de constructions souvent importantes au dessus des terrasses (MENZEH) et
enfin à l’exis tence de cours et de courettes (MASRIYAT).

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Maison à un niveau, sans portique avec petite cour

Maison à un niveau avec portique et petite cour.

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Maison avec étage et petite cour.

Maison avec étage, portique et galerie

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Maison avec étage, portique et galerie entourant une cour moyenne à 12 portiques

8.4.2. Dimensions de la cour.

Les dimensions de la cour dépendent du terrain disponible, de l’organisation


proposés des corps de logis, du statut socio-économique et des goûts du
commanditaire et enfin du voisinage.

Toutefois, entre les cours les plus petites (3x3m etres ou moins) et celles qui
dépassent plusieurs dizaines de mètres la gradation est subtile : les mesures
effectuées dans plus de 100 cours, l’absence de mesures standardisées ou
officielles, rend impossible pour l’instant la définition de critères qui justifieraient la
prise en compte de « seuils » numériques, capables d’introduire une classification
des cours selon leur taille.

Cela devient par contre possible si on met en relation les dimensions de la cour avec
la technique constructive, qui utilise des éléments dont la taille est limitée de façon
assez précis e, en particulier la poutre horizontale en bois (QANTRA), dont la
longueur est toujours inférieure à 4m. Nous ne connaissons pas de plafonds en
charpente horizontale dont les éléments mesurent plus de 4m de long et qui
n’accusent pas une flèche permanente.

La longueur possible des poutres utilisées comme linteau soutenant l’auvent et


comme solives de charpente peut donc être prise en com pte comme l’élément
modulaire dont la répétition et la multiplication détermine la taille de la cour. Toutes
les maisons ne sont pas du type à piliers soutenant des linteaux ; mais dans d’autres
types de maisons on retrouve en général la même poutre comme structure portante
de l’auvent.

- Petites cours (inférieures à 4x4m.)


Chaque côté de l’auvent est constitué par une seule poutre : les quatre poutres
reposent directement sur les murs de refend.

- Cours moyennes (inférieures à 10 x 10m )


le procédé constructif de base, très répandu dans les maisons de Fès consiste en
un linteau composite : trois segments de longueur inégale, reposant sur les
angles des murs de refend et sur deux supports intermédiaires (piliers) ; La
longueur maxim ale de la poutre centrale détermine l’écart entre les piliers (moins
de 4m) : deux autres poutres consolident ce système en reliant les murs de
refend avec les piliers intermédiaires pour former un porte-à-faux qui soutien,
dans la travée centrale, la grande poutre. En calculant la longueur du porte-à-
faux et les dimensions limites des poutres, la dimension totale du côté de la cour
entre les deux supports d’angle doit être inférieure à 10 mètres.

Ce schéma introduit une tripartition verticale et la travée centrale est nettement


plus large que les gravées latérales (en général plus du double). On retrouve
cette tripartition dans toutes les cours de cette dimension, même si elles

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n’utilisent pas le linteau composite ; ceci autorise la généralisation de la définition


dimensionnelle.

- Grandes cours (supérieures à 10 x 10mètres) : les côtés sont formés par un


nombre impair de travées (3, 5, 7,…) dont les dimensions sont dictées par la
longueur maximale de la poutre de base (poins que 4m ). La travée centrale
es t toujours plus large que les travées latérales.
- Dans ces maisons la cour peut être décidément rectangulaire (un côté portant
un nombre de travées différent de l’autre). Dans les deux cas (cour carrée ou
rectangulaire) au moins un des côtés est supérieur à 10 mètres.

8.4.3 Présence ou absence de portiques

Par la relation qu’elle entretient avec la technique constructive et par les différences
importantes qu’elle introduit dans l’organisation fonctionnelle et architecturale de la
maison, la présence ou l’absence de portiques est une variable fondamentale. Du
point de vue constructif on peut définir :
- Dans une cour sans portiques l’auvent est soutenu par une structure verticale
continue (mur de refend).
- Il y aura par contre portique quand l’auvent repose sur des supports verticaux
discontinus (piliers ou colonnes) reliés par une structure horizontale (linteaux
ou arcades).

La présence de portiques permet de distinguer dans la typologie :


a) le nombre de côtés de la cour protégé par les portiques (1, 2, 3, 4) ;
b) le nombre de travée de chaque côté (1, 3, 5, 7, … travée)
c) le type de travée : linteau en bois ou arcade, ou alternance des deux.

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Dar Alaouit
Maison à deux cours

8.4.4 Nombre de corps de logis

Ils se disposent symétriquement autour de la cour ; les angles sont occupés par les
locaux de service ; chaque corps de logis est indépendant ; il en va de même pour
les parties qui le constituent. Le nombre de corps de logis, dons de salles, constitue
la quatrième variable (1, 2, 3, 4 corps de logis). Cette variable es t déterminante
pour la définition de certains types de maisons seulement.

Les murs non bâtis en corps de logis peuvent abriter au rez-de-chaussée des
espaces de service (cuisine escaliers, etc.)ou bien séparer la maison de la rue ou
d’une maison voisine et abriter une fontaine murale et/ou un bartal. A l’étage, ils
peuvent porter un entresol donnant sur la cour par une fenêtre et surplombant un
bartal.

A l’étage, la disposition des corps de logis peut répéter celle du rez-de-chaussée, ou


bien sur un nombre de côtés supérieurs (dans le cas d’une chambre à l’étage bâtie
au dessus d’une rue ou d’une écurie ou d’un entrepôt).

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9. Conception et préparation du projet de construction traditionnelle.

9.1. Phase préalable à l’établissement d’un projet de


construction traditionnelle.

Le propriétaire entreprend les travaux de construction de la future


demeure, une fois qu’il a fait les démarches nécessaires. Il choisit son terrain tout
d’abord, entame de longues discutions avec les membres de sa famille sur la maison
qu’ils comptent construire et essaie de contacter plusieurs maallems pour avoir leurs
opinions sur le projet.

9. 1.1.Choix du terrain et contacts des maallems.

1.1.1. Choix du terrain :

La société fassie ou surtout sa couche aisée recherchait de préférence


les parties de la ville situées à proximité d’un lieu de culte et qui présente la
possibilité d’acquérir de l’eau.
Les fass ies accordaient beaucoup d’importance à la recherche de l’eau
et sa présence dans la maison, surtout que la ville de Fès est desservit par un Oued
dont ils ont su tirer profit en adoptant un système de canalisation traditionnelle pour
l’alimentation et l’évacuation de l’eau. A ce sujet les maallems rapportent qu’Idris I,
fondateur de Fès, s’était installé tout au début à Zalgh, mais pendant l’hiver, il eu des
problèmes d’inondation et décida dès lors de s’installer à l’endroit actuel de la ville de
Fès en raison des avantages qu’offrait le terrain.
Le futur propriétaire procède tout d’abord à l’achat d’un terrain, il essaie
pour cela de contacter des possesseurs d’un verger qui décide de sa vente en vue
de sa transformation en édifices. Quand les désirs de l’acheteur ont été exprimés en
définissant le lieu et la superficie de la parcelle de construction, il voulue acheter puis
inscrit la propriété dans un acte adulaire.
Les quartiers résidentiels étaient tous près de la médersa El Bouanania,
Janiara et auprès de la mosquée Quaraouiyine.

1.1.2. Concertation avec le maallem :

Le type de maallems ou intervenants sera auxquels serra attribuée la


tache de construction dépend de l’importance de la maison et du rang social du
commanditaire.

1.1.2. a/ Maison modeste :

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Quand la superficie de la maison est relativement petite et le propriétaire


dans une situation sociale assez modeste, il fait appel essentiellement à un
constructeur traditionnel réputé pour ses qualités professionnelles.

Après de longues discutions ensemble sur le terrain à bâtir, ils


commencent à repérer l’emplacement des pièces, des services, leurs dimensions
respectives et évaluent les travaux que le maallem constructeur doit effectuer.

1.1.2. b/ Maison bourgeoise :

Quand un propriétaire aisé envisageait la construction d’une maison


riche exis tante. C’était pour lui une occasion pour montrer son goût, et sa capacité de
faire mieux.
La concurrence se fessait donc sur le raffinement que l’on peut apporter
à un modèle de maison assez cons tant dans ses caractéristiques générales.
Les Amines - présidents élus de groupement professionnels contactés
sont pour la plupart soit un menuisier (chghaili), soit un maallem bennai et parfois le
maallem zialgi, soit un maallem bennai et parfois le maallem zialgi.
Le maître de la maison fait appel à un de ces Amines et parfois à eux
tous et discutaient ensemble la future maison. Chacun exprimait son point de vue.
L’un des Amines se chargeait de la coordination entre les différentes corporations. Il
communiquait au maître de la maison les démarches nécessaires qu’il devrait
effectuer. La conception du projet était ainsi le résultat d’une concertation commune
entre les professionnels du bâtiment d’une part et le propriétaire et sa famille d’autre
part.

9.2. Les bases de la conception :

9.2.1. Répartition des pièces et services à l’intérieur de la maison :

Au moment du traçage du bâtiment sur le terrain, les constructeurs


tiennent à ce que les pièces soient bien régulières (c.a.d. régulières à vue d’œil) et
toutes les déformations sont rejetées vers les services.
Les pièces étaient disposées de telle sorte que le bartal, espace
totalement ouvert sur le patio, soit en face d’un autre bartal ou d’une fontaine murale.
Les pièces sont positionnées l’une face à l’autre. Par contre, les pièces de services
(douiria, étage menant à l’étage supérieur, toilette…) sont regroupées d’une seule
cote du patio. De cette disposition peuvent être déduites d’autres donnant aussi
différents caractères. A cela s’ajoutent bien entendu les contraintes du site qui
influencent la disposition générale.

9.2.2. Dimensions des pièces :


Lors de l’exécution de la bâtisse, le maître constructeur prend en
considération les recommandations du menuisier, carreleur et plâtrier qui fixent les
dimensions des pièces et du patio.

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Ce sont eux qui décident spécialement de la hauteur des plafonds ou


des éléments du patio qui dépendaient essentiellement de la décoration à y mettre.
Dans la plus part de ces cas, c’est au maallem menuisier que revient le dernier mot
pour fixer les dimensions des pièces, bartal ou tout objet recevant une décoration en
bois.

Partout ils suivent une règle générale pour fixer les hauteurs, sous-
plafond des pièces surmontées d’une coupole (édifices culturels ou publiques), qui
es t égale à une fois et demi ou deux fois la largeur de la pièce :

H = 1,5 L H = hauteur
ou
H=2L L = largeur

9.3. Saison de construction, jours d’ouverture du chantier et horaire


de travail :

Le chantier es t ouvert à la construction pendant la saison du printemps,


durent laquelle les conditions climatiques sont favorables pour entreprendre les
premiers travaux de construction à ciel ouvert (fouille des fondations, élévations des
murs…) selon l’importance des travaux la réalisation d’un édifice pouvait se
prolongée plusieurs années.
L’ouverture du chantier se faisait rituellement le lundi ou le jeudi (ce sont
les jours pendant lesquels les musulmans préfèrent jeûner). Par contre, les autres
jours de la semaine sont à éviter, sans quoi on s’exposerait à un malheur. On travail
tout la semaine sauf le vendredi, jour de fête.
La journée de travail commençait à 7 h le matin. Ils se reposaient à la
prière de midi (12,30 h à 13 h) dite prière de dohr pour prendre de déjeuner et
reprendre tout de suite les travaux jus qu’à la prière de Asr aux environ de 15,30 h à
16 h, heure à laquelle ils arrêtaient le travail journalier. Ain si la durée du travail par
jour était de 7 à 8 heures.

9.4. Rites relatifs à l’inauguration d’un chantier de construction.

Au premier jour de l’ouverture du chantier et après avoir tracé le bâtiment


sur le terrain, le maître de maison donnait un mouton à un manœuvre qui l’égorgeait
au premier coup de pioche à l’endroit des fondations tout en récitant la fatiha
(Premier vers et du Coran). Le sang du mouton est répandu à l’emplacement du futur
accès de la maison et sur les fondations.
Ens uite le mouton est laissé aux différents intervenants dans le bâtiment
qui organisent une petite fête de régal. Mais c’est surtout une occasion pour eux de
se réunir afin de créer un climat qui les incitera à travailler avec enthousiasme.

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10. TECHNIQUE TRADITIONNELLES DE LA CONSTRUCTION ET DU DECOR


D ANS L’ ARCHITECTURE DOMESTIQUE À FES

10.1 La construction

Les modes de construction traditionnels observés à travers les différents


quartiers de la médina de Fès sont loin d’être abandonnés aujourd’hui , aus si bien
pour la restauration d’anciennes demeures que pour l’élévation de nouvelle maisons
citadines.
Cette fidélité des habitants fasis à des méthodes constructives séculaires ne semble
pouvoir être diss ociée de leur fidélité à l’architecture domestique que leur ont léguée
leurs ancêtres, avec son patio, son ryad, ses longues et hautes salles d’habitation si
caractéristiques. Cela représente, comme le démontre Roger Le Tourneau (1) dans
son ouvrage consacré à Fès avant le Protectorat, une intervention im portante de
nombreux corps de métiers, également intéressés par toute ouverture de chantier, à
la demande d’un particulier –notable, commerçant, etc. «Les industries du
bâtiment… Les Fassis, comme d’ailleurs les habitants du Maghreb en général,
pratiquaient, avant l’arrivée des Français, des méthodes de construction entièrement
différentes. Point d’entrepreneur chez eux, et encore moins d’architecte, sauf pour
les bâtiments publics : le Makhzen faisait appel à quelques spécialistes mohendisins
qui savaient faire un plan et implanter d’importantes constructions, ils étaient
assistés d’un véritable entrepreneur « maallem kbir » qui dirigeait les travaux et
s’occupait des approvisionnements en matériaux.
Tout Fassi qui voulait faire bâtir d’adressait lui-même aux différents corps de métier
nécessaires ; il traitait directement avec eux pour les achats de matériaux et les
tâches à exécuter ; souvent même il se rendait à la foire d’embauche « moukef »
pour recruter lui-même les manœuvres dont il avait besoin. Les conseillers
techniques étaient le maitre-maçon et le maitre-menuiseier, qui à eux deux,
exécutaient l’essentiel du travail (2)… Une distinction s’impose entre les divers es
corporations du bâtiment ; les unes fournissent seulement des matériaux, les autres
les mettent en œuvre.

10.1.2. Les fournisseurs de matériaux

Parm i les premières, on peut citer tout d’abord les briquetiers « lwajriyn »
puisque la brique est le matériau essentiel employé à Fès pour la construction des
édifices.
Certains potiers « fekhkharin » fournissent aussi briques vernissées, tuiles vertes
recourbées, carreaux de faïence (zellij. Pl. alaïj) « qui, découpés et as semblés,
forment les motifs de mosaïques si nombreux à Fès, l’un des charmes de la ville ».
D’autres (harracha) produisent canalisations de poterie publiques et privées.

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« Ensuite viennent des fabricants de chaux (jiyyara) et les carriers qui extraient la
pierre à chaux (fessala). Carrières et fours à chaux vont de pair et sont situés au
flanc des collines qui bordent la ville au Nord… Une autre / carrière / se trouvait au
Nord de Bab Mahrouk ; on l’appelait et – Markta’ et l’on en tirait de la pierre à bâtir,
du sable et de la pierre à chaux…
Le bois de charpente était fourni par les scieurs de long (nechchara) établis aux
alentours de Bab Gisa à proxim ité du marché au bois. Au XVIème siècle, les scieries
étaient installées dans le quartier de la Adwa, ce qui est plus normal quand on songe
que le bois cède, le plus communément employé à Fès, venait du moyen Atlas et
entrait normalement en ville par Bab Ftouh. Les menuisiers ‘nejjara rkaïkiya), réunis
pour parie au Souk en Nejjarin, pour partie dispersés dans la ville … « fabriquaient
divers es pièces de mobilier traditionnel (tables basses, divans petites armoires) ».
« Chose rare à Fès, leur outillage leur venait presque entièrement d’Europe, de
France ou d’Allemagne…
Les menuisiers du bâtiment (nejjara chghaïliya)… façonnent et posent les poutres
des plafonds, des portes et fenêtres et les balustrades des balcons, jouant avec les
maçons, le rôle de maître –d’œuvre, mais à la différence de leurs compères, ils sont
souvent fassis d’origine ».
Sculpteurs et peintres (zouwakat el-gebs) .
« Toute la ferronnerie venait des forgerons (haddafa), répartis en trois groupes
principaux, l’un en bordure de Tal’aKria, le second à Aïn Allou, le troisième sur la rive
droite de l’Oued, au lieu dit Nekhakhalin. Les serrures étaient aussi leur œuvre,
quand il s’agissait de serrures métalliques, mais on trouvait en outre à Fès, à la porte
de beaucoup d’ateliers, des étables et des écuries, la vieille serrure en bois,
fabriquée par des artisans spécialisés qui fournissaient également aux moulin leurs
roues à eau ; on les appelait bellaja ou jellajin.
Enfin le marbre qui servait au dallage des patios, ou dont on faisait les vasques des
patios et des jardins, les margelles des bassins, les crapaudines des portes, était
travaillé par les rkhaïmiya (marbriers).

10.1.3. Les métiers mettant en œuvre les matériaux

Les corps de métier qui mettent en œuvre les matériaux fournis par les
précédents sont au nombre de six : « maçons, mosaïstes, dessinateurs en
céramique, plâtriers, menuisiers et peintres ». Dameurs de terrasses et puisatiers ne
sont pas cités dans cette énumération.

10.2. Préparation d’un chantier

Autrefois, lorsqu’un notable ou un bourgeois fassi, riche ou aisé, désirait s e


faire construire une demeure dans l’un des anciens quartiers de la cité, soit pour
l’occuper avec sa famille, soit pour la louer, il lui fallait s’entendre, au préalable, nous
l’avons vu, avec chacun des artisans appartenant aux spécialités intéressées.
Cependant, il arrivait parfois que l’on préférât choisir, pour la conduite générale des
travaux, un maître menuisier ou un maître maçon, en raison de leur expérience
particulière, l’un et l’autre « sachant compter.
Il s’agissait alors de déterminer sur le terrain, avant l’évaluation du coût des divers es
opérations, l’emplacement de l’entrée (modhel) de la future demeure, les dimensions
du patio central, puis autour de celui-ci les proportions des pièces d’habitation du rez-

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de-chaussée (seflt) et de l’étage (alû), sans compter les communs (cuisine, resserres
à provis ions, hammam, etc.) éventuellement d’autres parties annexes , telles que
jardin intérieur (ryâd). Ecuries (Rwâ) et habitations secondaires.
Le problème de l’eau, qu’ailleurs il importait de régler généralement en priorité, ne se
posait pas à Fès, en raison de l’abondance des sources (aïn.pl.ayûn) et cours d’eau
(oued qui furent de tout temps l’une des principales attractions du site choisi pour y
établir et étendre l’ancienne cité royale.

10.3. Une construction solide devrait com porter

10.3.1. Fondation

En premier lieu, des fondations (sâss. Sîsan) plus ou moins profondes,


s’appuyant sur un sous-sol rocheux. Sous la conduite d’un maçon (bennâï), ce travail
était exécuté par des tâcherons (heddâma). Après avoir creusé leurs tranchées
jusqu’au rocher, ils y jetaient de la chaux vi ve(jir shûm) sur une épaisseur de 20cm
environ, en l’arrosant d’eau, puis alternaient couches de pierre et de chaux, tass ées
par damage (dâma), jusqu’à l’affleurement du sol extérieur.

10.3.2. Murs

L’élévation des murs (hait.pl.hayût) au dessus du sol incombait aux maçons


(bennâya), sous la directin d’un maître – maçon (mâllem bennâï), parfois assisté d’un
contremaître (nofs mâllem).
Dans les cas assez rares où l’on désirait obtenir des murs très épais, notamment à la
périphérie de la ville, ceux –ci étaient élevés en pisé (merkes), mélange de gravier et
de chaux, sinon de terre et de chaux (tabîa), légèrement arrosé d’eau et tass é par un
damage répété à l’intérieur d’un coffrage en planches : celui-ci était déplacé au fur et
à mesure de l’avancement des travaux. Les murs ainsi constitués n’atteignaient pas
moins d’un mètre de large.
Cependant, ce sont des murs en briques qui apparaissent le plus souvent (épais de
40 cm environ) dans la construction des habitations, citadines. Briques, sable et
chaux, également utilisés étaient amenés à pied d’œuvre par de longues théories
d’ânes munis de sawâri en palmier nain tressé (dûm).
Le sable et la chaux provenaient, comme la pierre, des carrières environnantes
(mâden). Après tamisage du sable et calcination des pierres à chaux dans les fours
(kûsa), autrefois nombreux autour de la ville et à proximité des carrières, l’un et
l’autre entraient dans la composition des mortiers (bogli). Des heddâma étaient
chargés de préparer ce mortier. On vantait sa qualité, sa solidité étant d’autant plus
forte que l’on savait attendre une longue fermentation (hemîra) avant d’en faire
usage. Ainsi affirme-t-on qu’un mortier, préparé avant le départ d’un pèlerin pour la
Mecque et em ployé seulement à son retour, était parfait –après six mois d’avance.
Le même procédé était utilisé pour le mortier d’enduit (mahtûb). Toutefois cet enduit,
qui apparaît surtout à l’extérieur des bâtiments, était souvent limité aux contours des
briques.
Lorsqu’une partie des murs était construite ne pierres, on n’en avait pas poins
recours à la brique pour assurer la régularité des ouvertures –portes et fenêtres.
Les maçons ignoraient le fil à plomb, leur expérience et leur coup d’œil étant jugés
suffisants pour obtenir des murs réguliers. Tout au plus se servait-on longue règle en
bois (qebtân que l’on appliquait à la surface murale pour en vérifier la rectitude et

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l’égalité. Un chaînage en bois pouvait encore servie au renforcement des murs, bien
qu’il semble que l’on se soit méfié d’un effritement dû au temps et à l’humidité. Pour
parer à cet inconvénient, on enduisait parfois de plâtre (gebs) les longrines.
Un échafaudage en bois (serir) était naturellement nécessaire au-delà d’un certain
niveau. Il com portait les mâts habituels (sarîa, pl. swârî) rattachés par des cordes en
palmier nain (hebel dûm) aux tra vers es supportant les madriers (ferd. Pl. âfrâd).

10.3.3. Etage

Lorsque les maçon parvenaient à l’étage –généralement élevé- il était


fréquent que celui-ci débordât en encorbellement (brûz) sur la ruelle attenante, sinon
qu’il la franchit entièrement par une charpente formant un de ces passages couvert
(sabat), si nombreux à Fès .
C’était le moment où le menuisier –charpentier (nejjar) intervenait à son tour pour
établir, au-dessus des appartements inférieurs, un plafond (sqef) saillant ou non vers
la rue, et s e prolongeant souvent au sommer des portiques donnant sur le patio. A
cet effet, étaient apportées, à dos de mulet, solives (gâïza pl. gwâïz). Poutres (qantra)
et voliges (warka) préparées à l’atelier (hanût mâmel).
Sur le plancher ainsi fixé pour les chambres supérieures, on étendait une légère
couche de mortier (mahtûb), augmentée d’une couche de terre épaisse de 30 cm
environ, appelée à supporter le carrelage du sol.
Dès lors, il apparaissait possible de réduire la largeur des murs…

10.3.4. Terrasses

Lorsqu’on atteignait le niveau des terrasses, on procédait à la couverture de


l’étage –chambres et galeries hautes – de la même façon qu’au rez-de-chaussée.
Mêm e plafond en bois de cèdre (sedâr), même couche de mortier de sable et de
chaux recouverts de terre (50 cm environ). Ce travail particulier (ges) était alors
confié à des terrassiers (rekkâza). Après égalisation à la main de la couche de terre,
à laquelle de l’au était ensuite ajoutée, le damage était entrepris à l’aide de dames
arrondies (gessâsa), plus légères et plus courtes que celles des fondations. Chacun
des terrassiers en frappait alternativement le sol mouillé, à rythme de chants conduits
par leur chef.
Après damage la surface des terrasses (stah) devait apparaître parfaitement lisse
(mels), n’appelant pas de chaulage complémentaire. Cependant, cette opération
tenait comte des inclinaisons à ménager pour l’écoulement des eaux de pluie, celles-
ci aboutissant, non à des citernes disposées sous la cour, mais pas des canalisations
inférieurs,soit aux ruelles en pente, s oit aux cours d’au sillonnant le s ous-sol de la
ville.
Outre le compartimentage à faible relief des différentes terrasses, palais et riches
demeures étaient encore couronnés d’un mur de clôture ; dépassant une hauteur
d’homme, ce mur garantissait un isolement complet des habitations, voisines,
également nécessaire à l’utilisation des terrasses par les femmes du logis. Des
meurtrières que l’on y ménageait souvent permettaient de découvrir une vue très
étendue jusqu’au montagne environnantes ; en cas de troubles, elles étaient utilisées
pour la défenses des lieux.

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Encadrant l’ouverture du patio, un autre mur, saillant sur les terrasses, se garnissait,
intérieurement, d’une corniche de tuiles rondes vernissées (qarmûd).

10.3.5. Enduit intérieur

Après achèvem ent du gros œuvre, à l’enduit ordinaire au mortier de sable et


de chaux (mahtûb), étend par les maçons sur les surfaces murales du patio et des
chambres, les plâtriers (gebbâsa) ajoutaient une couche de plâtre (gebs).
L’épaisseur en variait selon qu’il s’agissait de la couche uniforme d’un mur ou du
relief à donner à un pilier, un encadrement de fontaine, etc. En plâtre seront
également les parties que l’on voudra ornées de légères sculptures, aussi bien, sur
les murs et les colonnes (ou piliers,) du patio que dans les intrados des arcs de
portes et les frises des appartements.

10.3.6. Dallage et pavage

Sauf pour le dallage de certains communs, la pierre ne semble guère


employée à Fès pour en recouvrir les sols, on lui préfère, certes le marbre et la
faïence polychrome. La com binaison de ces deux matériaux apparaît fréquemment
dans les patios, voire dans les chambres ; carreaux et zellij servent à l’ornementation
inférieure des murs et des piliers ou colonnes.
Le revêtem ent des sols de la cour et du couloir d’entrée doit attendre que soit
terminé l’ensemble des autres travaux pour être effectué ; sur une couche de mortier
préalablement étendue, il appartient aux carreleurs et zlâïjiya d’accomplir cette tâche
suivant des dispositions simples ou des compositions savantes. Ainsi pouvait-on
observer autrefois l’alternance suivante dans les salles entourant la cour : carreaux
non émaillés marquant les extrémités latérales, à l’emplacement du lit (ferâs) et du
placard (târma) ; carreaux émaillés unis (noir, blanc, jaune, vert) de part et d’autre du
seuil ; à celui-ci était réservé un riche tapis zellij (sinïya), au milieu de la chambre.

10.3.7. Portes , fenêtres, balustrades en bois

Portes cloutées fermant l’accès sur la rue ou compartimentant le couloir


d’entrée, portails à deux grands vantaux se dressant devant l’ouverture des
chambres, contrevents des fenêtres, balustrades en bois tourné bordant les galeries
supérieures, toutes ces garnitures en bois de cèdre sont l’œuvre des menuisiers,
sculpteurs et tourneurs. Préparées à l’atelier, comme nous le verrons plus loin, elles
sont ensuite transportées à dos de mulet jusqu’à la demeure en construction.

10.3.8. Grilles en fer forgé

On ne connaissait guère, jadis, pour protéger les rares ouvertures, que des
grilles en solide fer carré et barreaux entrecroisés. A l’intérieur, on préférait l’usage
de grilles en bois tourné ou découpé.
L’exécution des grilles de fer, com me celle des garnitures de portes (clous, pentures,
serrures, heurtoirs) a toujours constitué l’une des tâches du forgeron (haddâd).

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10.4. Les artisans du décor architectural

A une conception architecturale, qui a peu varié pour les formes essentielles
depuis plusieurs siècles, répond une ornementation demeurée également très
attachée à son ancien répertoire géométrique et floral. Rosaces polygonales
entrelacées, réseaux de palmettes et fleurons figurent parmi les principaux éléments
décoratifs auxquels ne cessent de recourir sculpteurs sur bois, peintres, s culpteurs
sur plâtre, voire zellaïjiya.

10.4.1. Décorateurs du bois.

Sas parler du savant et patient ass emblage qui caractérisait à l’époque


mérinide, le montage des grandes portes d’appartement ouvrant sur le patio, on
retrouve dans celles-ci une ornementation sculptée de même inspiration, m ais de
plus en plus superficielle au siècle dernier. Les peintres devaient la rehausser par
une riche polychromie sur fond rouge, correspondant à celle des plafonds et du
mobilier (coffres, étagères, lits, placards).

Parmi les éléments décoratifs les plus recherchés jusqu’à ce jour,il faut citer les
stalactites en bois sculpté, doré et peint (mqarbes) qui enrichissent notamment l’arc
d’une alcôve médiane (bhû) ou les arcades d’une salle d’apparat.

10.4.2. Stucateurs.

A l’encontre des artisans de l’argile, du bois , et fer les stucateurs (naqqâsa


ala l-gebs) ne travaillent pas en atelier, mais seulement sur un chantier.
On sait qu’ils doivent form er généralement une équipe de trois personnes oeuvrant
ensemble. Sur une couche de plâtre frais couvrant le mur à décorer, les lignes
essentielles de la composition sont d’abord tracées à la règle et au com pas par le
maître sculpteur (mâllem naqqâs), l’ébauche étant ensuite approfondie « au fer » par
l’un des aides, tandis qu’un autre affouillera et complètera la sculpture des détails à
l’aide de ciseaux et gouges. Cette ornementation claire, souvent comparée à une
dentelle, sera fréquemment rehaussée de bleu, rouge, vert et jaune, sinon d’or.
On réserve surtout ce décor aux chapiteaux et im postes des portiques dans le patio,
aux intrados et frontons de portes, ainsi qu’aux fris es de la cour et des appartements.

10.5. Métiers rattachés aux bâtiments

Les artisans se trouvent ins tallés en divers endroits de la médina pour le travail du
bois et du fer. Certains demeurent groupés depuis longtemps dans leurs quartiers
attitrés, les autres sont dispersés à travers la ville.

10.5.1. Menuisiers charpentiers.

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Une partie de ces artisans occupe jusqu’à ce jour, dans la ville basse, le
Souq Nejjarine, auprès de la place sur laquelle donnent le fondouk (XVIIème siècle)
et la fontaine (XVIIè) du même nom.

10.5.2. Sculpteurs sur bois.

Bien que la sculpture sur bois d’ancienne tradition ait le plus souvent disparu
depuis plus d’un siècle, notamment dans l’ornementation des grandes portes
d’appartement où la simple gravure l’a remplacée, rehaussée de dorures et de
couleurs, on peut encore en imaginer le mode d’exécution. En effet, depuis quelque
temps, la sculpture sur bois semble bénéficier d’un renouveau et d’une prédilection
particulière auprès des classes aisées de Fès.
Aus si trouve-t-on fréquemment des artisans pratiquant cet (maqqasa el-hseb),
disséminés dans les principaux quartiers de la médina.

105.2. Peintres sur bois

Il exis te à Fès des peintres sur bois qui exercent exclusivem ent cette profession
(zouâq), d’autres qui joignent cette pratique à celle de menuisier, comme nous en
avons observé plusieurs.

Zouaque sur plafond

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Motif de souaque

11. LE PROJET DE REHABILITATION

Une part importante du projet es t évidemment déjà réalisée ; c’est le bâtiment


exis tant dont la situation urbaine, les dispositions architecturales et les
caractéristiques techniques vont plus ou moins s’imposer au cours de l’étude de sa
réhabilitation.

Projeter une réhabilitation est donc une démarche tout à fiat différente de celle qui
es t utilisée pour projeter un bâtiment neuf. Les étapes successives de l’étude seront
elles-mêmes différentes ; il faut vérifier au cours d’un diagnostic préalable la qualité
résidentielle potentielle et la vraisemblance économique de projet ; le projet lui-même
ne pourra être engagé que sur la base d’une connaissance méthodique et détaillée
des caractéristiques géométriques, techniques et architecturales du bâtiment exis tant.

11.1. Diagnostic préalable

Avant qu’il ne s’engage dans le projet, le maître d’ouvrage va s’interroger


quant à sa faisabilité : type de programme réalisable, financement et é valuation
crédible du coût vraisemblable de la réhabilitation.
C’est la phase du diagnostic préalable à l’issue de laquelle la décision d’action sera
prise.
Le diagnostic préalable va fonder ses conclusions sur l’examen des bâtiments
voisins et sur l’analyse rapide de la construction concernée :

L’examen, à partir de l’extérieur, des façades des bâtiments voisins va permettre


d’apprécier la stabilité d’un ensemble construit et, en particulier, de voir si un
désordre éventuel n’est que localisé ; complétée par les informations du cadastre
et/ou d’une photographie aérienne, cette première analyse permettra d’identifier de

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continuités morphologiques qui sont peut-être structurelles, enfin, l’examen d’un


ensemble plus vaste que l’immeuble à réhabiliter livrera peut-être des informations
concernant l’origine historique e le caractère architectural à l’origine du bâtiment à
réhabiliter :

Au cours de l’analyse rapide de la construction concernée vont être exam inées


les structures porteuses et portées :

 c’est l’ensemble des fissurations de la construction et autres désordres de la


structure porteuse comme les déformations des percements (façades, refends)
qui donne à lire l’état de stabilité et la contrainte subie par l’ensemble des
murs et fondations ;
 la flèche des poutres, l’état de leurs appuis,la planéité des sols, leur contact
avec les murs vont perm ettre de porter un jugement sur l’état des planchers ;
l’évaluation de l’état de la charpente couverture sera fait au cours d’une vis ite
des combles ;

- les effets de l’humidité devront être soigneusement observés et son origine


identifiée (sols, toitures, canalisations en mauvais état, condensation) ;
- enfin, l’évaluation du montant des travaux doit être donnée sans trop
d’incertitude afin que le maître d’ouvrage puisse prendre sa décision ;des
fiches d’estimation rapide exis tent qui permettent d’évaluer un montant
prévis ionnel de travaux ; une autre méthode consiste à procéder par analogie
avec le coût de réhabilitations, comparables déjà réalisées.

11.2. Les relevés

Un projet de réhabilitation se fait nécessairement sur la base sur la base d’un


relevé. Il semble souhaitable que le relevé soit exécuté par les concepteurs qui
utiliseront successivement des instruments de mesure et des outils pour exécuter
leurs sondages. En effet, le relevé doit donner avec une égale prévision les
informations techniques.

L’expérience semble monter que, au cours de l’élaboration du projet, il faudra encore


souvent retourner vers le bâtiment exis tant pour vérifier quelques points particuliers
(rien n’est droit dans les vieilles maisons) et s’assurer que l’hypothèse d’une solution
technique en ours de réflexion est effectivem ent, jusque dans le détail, compatible
avec l’état des lieux.

11.3. Le Projet

La réhabilitation n’est pas un lieu privilégié pour la libre expression de la


créativité. Parfois quelques siècles avant nous, d’autres se sont déjà fortement
exprimés dans le bâtiment à réhabiliter et au-delà de toute querelle de type ancien

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ou nouveau, il semble qu’il est plus économique de se glisser modestement dans


leur ouvrage plutôt que de lui faire violence.

Le projet de réhabilitation pose des problèmes techniques dont la résolution serait


relativement simple si sa conception n’était pas ou mise, sinon explicitement par les
textes, du moins culturellement par les pratiques des concepteurs, à toutes sortes de
règles.

Ainsi se pose, de manière un peu irritante, le problème de la pertinence des règles


modernes et construction appliquées à un bâti traditionnel qui appartient un peu à un
autre monde.

Cette pression d’une modernité exprimée par des règles pèse probablement ass ez
lourdement sur le bilan de la réhabilitation sans pour autant que le résultat soit
meilleur.

Pourtant, la réhabilitation a besoin de règles, ne serait§ce que pour éviter que des
concepteurs craintifs ou responsables ne choisissent des solutions réglementaires
mais chères, plutôt que de modestes « improvis ations », invérifiables par le calcul,
mais dont l’expérience plusieurs fois centenaire ou récente a montré la fiabilité.

La réhabilitation a besoin d’un cadre réglementaire adapté, peut-être fondé


davantage sur des expérimentations que sur des calculs.

11.4. Marché d’ingénierie et réhabilitation

Le process us logique d’étude d’un projet de réhabilitation ne rentre pas très


bien dans le cadre des marchés d’ingénierie (cette observation ne concerne en
aucune manière les honoraires d’ingénierie dont le montant va dépendre de la note
de complexité ; on remarque toutefois que la réhabilitation n’est pas mentionnée
dans le tableau donnant la « répartition indicative d’ouvrage usuels dans l’une des
trois classes de complexité »).

En particulier, ni le diagnostic préalable ni le relevé technique et géométrique,


spécifiques de la réhabilitation, ne sont cités parmi les missions. Chaque organisme
ayant s a propre règle, payant ou ne payant pas l’indispensable relevé, la production
d’un bon document de base n’est pas une mission normalisée et peut-être trop de
concepteurs se satisfont d’un à peu près, ou posent directement un calque sur le
travail rigoureux d’un géomètre sans avoir préalablement eux-mêmes fouillé le
bâtiment.

Est-il utopique de penser que si la mission concernant le relevé technique et


géométrique était explicitement désignée parmi les pièces à fournir, le bilan de
réhabilitation en serait amélioré ?

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12. PRESENTATION D’UN PROJET DE RESTAURATION LES ETAPES À


SUIVRE ET LES PIECES CONSTITUTIVES

Dans notre cas on prend comme exemple le projet d’un monument déjà
réalisé de la médina de Fès et notamment le Fondouk « NEJJARANE »
Restauration du Fondouk NEJJARINE

12.1. Rapport préliminaire

12.1.1. Partie diagnostic

12.1.1./1 Situation (extrait du plan de situation de la médina)

- implantation dans le site -brève description


- historique
- évolution formelle dans le temps

12.1.1./2. Valeur architecturale – brève description


Eléments de grande valeur architecturale

a/ la porte d’accès
b/ fontaine NEJJARINE

12.1.1./3. Matériaux et éléments de construction

a) le bois – utilisation dans la réalisation des éléments constructifs et état

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actuel suivant les dégradations


b) le plâtre – utilisation comme décors, et ornementation
c) enduit – constitution et état
d) la terrasse – description et état.

12.1.1./4. Identification de la structure

a) structure verticale
- murs porteurs en maçonnerie traditionnelle. Description
* murs de façade
* murs intérieurs
- piliers :
* en maçonnerie
* en bois.

b) structure horizontale
* constitution des planches – les différentes couches
constitutives

12.1.1./5. Identification des désordres :

- généralité :
* fissurations verticales de la maçonnerie des murs porteurs
* pourriture des poteaux en bois
* flexion des planches et détérioration des olives au niveau des
abords
* apaisement du sol au niveau des fondations

- types de dégradations de la maçonnerie :


* cris tallisation du sel du à l’évaporation des eaux
* disjointement du mortier
* causes :

12.1.2. Partie recommandations

12.1.2./1. structure et matériaux

a) essais in situ pour définir l’état réel des structures porteuses on doit
procéder à une campagne d’auscultations dynamique par ondes sonores.
b) Essais au labo : des essais ont pour objectifs de définir les caractéristiques,
physiques, mécaniques et chimiques des matériaux utilisés dans la
construction traditionnelle.
 les briques
 les mortiers (revêtement, points)
 plâtre

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 Zellige
 Le bois structurel et décoratif.

Ces essais font déterminer :


 les aspects physiques des matériaux (dimension, densité, porosité, capillarité)
 les as pects mécaniques (flexion, com pression, cisaillement, adhérence des
joints)

N.B. : tout autre type d’essai jugé utile au cours du projet pour être programmé.

12.1.3. Types de sondages réalisés :

L’ensemble des sondages déjà effectués est localisé au voisinage des


canalisations défectueuses.
Une première inves tigation révèle l’exis tence d’une ancienne organisation spatiale.
Les mêmes fouilles décèlent les sources des différentes anomalies relevées.

13. PROJET DE RESTAURATION DE L’ENSEMBLE NEJJ ARINE

13.1 Pièces écrites

13.1.1. Avenant au protocole d’accord passé entre l’Etat représenté par Monsieur le
Minis tre de l’Intérieur et de l’Information et Mr (tel et tel) et relatif au projet de
restauration de l’ensemble NAJJERINE en date du 23-VI-1989

13.1.2. Contrat d’architecte

Article 1 : parties contractuelles

Article 2 : - objet
 - programme
- budget prévisionnel
Article 3 : missions du groupement d’architectes
Réalisation d’études préliminaires

A/ relevé architectural de l’ensemble NEJJARINE


- Diagnostic préliminaire
- Couverture photos
- Lancement des travaux d’urgence

B / Relevés des détails architecturaux, structuraux, décoratifs.


Ces relevés seront réalisés manuellement ou à l’aide d photogrammétrie

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C/ Diagnostic approfondi de l’ensemble NAJJARINE


- sol de fondation et fondations
- réseaux souterrains
- structures verticales et horizontales
- étanchéité
- bois structurel
- menuiserie
- revêtem ents des murs et sols
- plomberie, électricité, réseaux divers

D/ Etablissement du différentes options de restauration de l’ensemble


NEJJARINE

E/ Etablissement :
 - de l’avant projet sommaire
 - du coût es timatif

F/ Exécution du projet :
- établissement :
- du projet d’exécution
- des planches des détails décoratifs

G/ Etablissement des documents écrits (C.P.S. ; marché) en relation avec le BET


désigné par
le maître de l’ouvrage délégué.

H/ Suivi permanent du chantier

I/ Réceptions des travaux

Articles 4.
Collaboration, expertises, conseils techniques

Article 5 :
Des travaux se feront dans les règles de l’art et les architectes
s’engagent à fournir
les documents techniques nécessaires préalablement à l’exécution
des tâches prévues.

Articles 6 :
Honoraires du groupement d’architectes et modalité de règlement

Article 7 :
La date de réception définitive des travaux es t fixée au plus tard
le ………

Article 8 :

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En cas de résiliation du présent contrat du fait du maître d’ouvrage


délégué, le montant des honoraires correspondant à l’état d’avancement de la
mission en cours au moment où serait notifiée la résiliation serait intégralement
vers ée au groupement d’architectes.

En revanche, le maître d’ouvrage délégué pourra contester tout ou partie de ces


honoraires si la résiliation est provoquée par une insuffisance d’activité du
groupement d’architectes ou la non exécution de l’une des clauses du présent
contrat.

Le groupement d’architectes s’engage en cas de résiliation du contrat, à remettre au


maître de l’ouvrage délégué tous les documents en sa possession, nécessaires à la
poursuite des études que lui auront été confiées.

Articles 9 :
Les tribunaux de Casablanca sont seuls compétents pour tous litiges ou
différents, pouvant découler du présent contrat.

13.1.3. Convention entre le maître d’ouvrage Délégué et le B.E.T. (Bureau d’Etudes


Techniques)

13.1.4. Contrat entre le maître d’ouvrage d’une part et l’ingénieur conseil d’autre part,
suivi des articles des parties contractantes.

13.2. Planning préliminaire des travaux

13.3. Programme d’intervention du laboratoire

- Introduction

13.3.1. Sols et fondations

a) pré diagnostic
b) diagnostic
c) étude de confortement, restauration et réhabilitation
d) suivi et assistance technique.

13.3.2. Superstructure

a) phase : reconnaissance de la structure exis tante


 relevé de l’ossature
 relevé des désordres et des anomalies
 essais et mesures expérimentales

b) phase B : étude du comportement mécanique de l’ossature ;

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phase A : la base des données recueillies à partir de la première


phase.

c) phase C : cette phas e portera sur l’étude et la proposition des


solutions de reprise à même d’assurer des restaurations et/ou des
renforcements durables et appropriés à la nature de la construction
exis tante, aux réaménagements projetés et aux conditions générales
du site.

13.3.3. Matériaux autres que le bois

On a relevé la présence des matériaux suivants :


o identifier les matériaux en place
o comprendre le mode de mise en œuvre
o prélever des matériaux pour essais au laboratoire
o caractériser les matériaux au laboratoire pour reproduire le même
aspect architectural avec des matériaux répondant aux performances
demandées

a) intervention sur place


b) caractéristiques des matériaux
c) suivi et assistance technique ;

13.3.4. Eléments en bois

Démarche à suivre pour une restauration judicieuse et une conservation


optimale des éléments en bois

13.3.5. Les actions

Les actions à entreprendre sont :

13.3.5.1. Rassembler l’information afin d’étudier et de comprendre le système


cons tructif.

13.3.5.2. Relevé des dégradations du matériaux, analyse des causes et


proposition des solutions adéquates.

13.3.5.3. Étude des propriétés physiques, mécaniques et la durabilité naturelle


du bois utilisé.

13.3.5.4. Suivi de l’exécution et assistance technique.

13.4. Diagnostic (méthode relevé des six faces)

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13.5. Projet de réhabilitation et res tauration de l’ensemble NEJJARINE en musée


des arts et métiers du bois
- exposé des motifs
- programme et objectifs du musée
- la partie architecturale :
o les éléments irréversibles
o le potentiel spatial
o la couverture du partie du fondouk
o les services annexes
o l’exposition temporaire
o le traitement du sol
o les autres fonctions de l’ensemble NEJJARINE
o l’organisation des fonctions
o le coût des aménagements muséologiques.

14. CONCEPTION ET PREPARATION DU PROJET DE CONSTRUCTION


CONTEMPORAINE

14.1. LA CONCEPTION.

La conception qui est une création, est certainement une des opérations qui
captive le plus d’un dessinateur en architecture.
C’est la où se manifestent sa personnalité et son talent.
C’est de la conception que dépend le succès d’une étude.
L’étude doit satisfaire aux conditions d’un PROGRAMME, défini dans un cahier de
charges et quoi doit être CONSTRUIT.
Concevoir le bâtiment et matérialiser cette conception sous forme de plans,
coupes, façades etc. en donnant satisfaction à toutes les conditions du programme,
tel es t le rôle de l’architecte secondé par le dessinateur.
La réflexion, le jugement, les connaissances techniques et la représentation
graphique sont indispensables pour pouvoir tracer les plans d’un bâtiment.

Divis ion des opérations :

1. – Etude du programme
2. – Recherche de la composition
3. – Avant- projet.
4. – Projet définitif.

14.2. ETUDE DU PROGRAMME.

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Le programme est établi généralement par l’architecte suivant les désirs du


maître de l’ouvrage. Le dessinateur doit parfois le compléter et toujours s’en pénétrer
profondément avant d’essayer d’en donner la solution.
Il faut avant tout en découvrir l’esprits, le caractère, puis déterminer les parties
dominantes, les parties secondaires, les parties accessoires et retenir les liaisons
quelles ont entre elles.
Il faut dis tinguer les éléments QUI PEUVENT ETRE MODIFIABLES de ceux
qui sont IMMUABLES.
Arri ver enfin à porter ce programme en pensées et à vi vre mentalement la vie qui
serra menée dans le bâtiment.
Le maître de l’ouvrage doit bien savoir ce qu’il veut avant de choisir sa
maison. A défaut l’architecte et le dessinateur devront faire de nombreux avant-
projets, qui lui coûteront chère. Le maître de l’ouvrage prendra donc le temps de bien
réfléchir, aidé par l’architecte qui le conseillera. L’architecte tiendra compte de la
composition actuelle de la famille mais prévoira son extension possible ou l’inverse.
Il déterminera en conséquence le nombre de pièces qui lui sera nécessaire.
Le dessinateur veillera à repartir les pièces et à épargner les pas de la maîtresse de
la maison. La pièce où se prennent les repas doit être proche de la cuisine. Dans
celle-ci calculer la surface et la disposition en fonction des équipements à venir.
Pour étudier le programme, procéder de la façon suivante : schématiser par des
cercles les besoins essentiels.
Comme exemple, voici deux cas, le cas Mohamed et le cas Ali. Deux fam illes dont la
structure est comparable mais qui ont des modes de vie et des budgets différents.

La fam ille Ali :

Ali est mécanicien et sa femme, secrétaire, ont six enfants, soit deux
garçons et quatre filles. Ali et sa femme reçoivent peu. Ils veulent surtout une maison
confortable où ils puissent vraiment se reposer. Ali aime bricoler chez lui et es time
indispensable qu’il ait son atelier.

Schéma architectural N° 1 - Besoins essentiels

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Dans un but d’économie, Ali et sa femme auront intérêt à s’orienter vers une
maison ayant une surface au sol aussi ramassée que possible et de plan
rectangulaire par exemple. Le bâtiment comportera donc un sous-sol, un RDC
(rez de chaussée) et un étage de chambres. Ils éviteront les grands dégagements
qui utilisent beaucoup d’espace.

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Les besoins essentiels étant établis dans le schéma N° 1, il convient


maintenant de disposer dans le schéma N° 2 les liaisons verticales (d’étage à étage)
et les liaisons horizontales (entre pièces d’un même niveau)

La fam ille Mohamed :

Mohamed est cadre dans une société privée. Sa femme ne travaille pas à
l’extérieur et s’occupe de leurs six enfants. La mère de Mohamed vit avec la fam ille
la plus grande partie de l’année. Du faits de ses activités professionnelles, Moham ed
es t amené à recevoir assez fréquemment des relations d’affaires, en moyenne une
fois par semaine.
Après analyse, il apparaît que les besoins minima de la famille correspondent à :
une salle de séjour et à 5 chambres. Deux points complémentaires vont préciser
l’étude :
Moham ed aime s’occuper de son jardin et y manger ; Sa femme, qui reste à
la maison, souhaite avoir toute la partie habitation sur un seul niveau.
Les besoins de la famille considérée dans leur ensemble, impliquent une maison
toute de plan RDC, de préférence avec sous-sol. Mais l’importance prise ainsi par la
surface au sol appelle à un plan en rectangle. Un plan en équerre ou en té occupe
plus de place.

Les avant-projets successifs permettront au client de choisir la vers ion avec


garage au sous-sol ou la vers ion sans sous-sol avec un abri séparé pour la voiture.

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En prévis ion des réceptions, il faut disposer d’un hall d’entrée important. La cuisine
devra être spacieuse et bien située du point de vue de l’ensoleillement. La présence
des enfants demande par ailleurs d’isoler complètement le coté - jour du coté – nuit.

La famille Ali

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La famille Mohamed

14.3. RECHERCHE DE LA COMPOSION.

Dans l’analyse de la composition on peut distinguer trois parties ou périodes :

1. Les combinaisons : C'est-à-dire la mise en place des éléments du


programme, donnant naissance aux form es.
2. Les proportions : C'est-à-dire la mise en valeur des éléments du
Programm e, suivant l’esprit du programme, donnant l’harmonie.
3. L’expression : C'est-à-dire la traduction architecturale de l’impression
mentale que suggère le programme, donnant naissance aux form es
d’expression, au caractère ;

Ces trois opérations ne sont pas successives . Elles doivent être intimement
liées et être menées de paire. Un projet peut être bien combiné, bien proportionné et
ne pas avoir d’expression, c'est-à-dire le caractère qui convient à l’esprit du
programme.

14.3.1. LES COMBINAISONS :

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C’es t la période d’étude pendant laquelle on recherche par une esquisse du


plan principal le groupement des surfaces du programme, la liaison dans l’ordre
voulu en ménageant les circulations verticales (escaliers, as censeurs, monte-
charges etc.) C’est la période des recherches de l’imagination, de l’invention. Il faut
trouver une solution basée, non sur les principes absolus comme lorsqu’il s’agit de
résoudre un problème de mathématiques, mais sur des combinaisons que
l’imagination, aidée par une bonne méthode de travail doit suggérer.

Eléments à considérer dans l’étude du plan :

a/ Elém ents déterminés par le programme d’une façon quasi immuable.


C'est-à-dire les éléments dont la destination est tellement nettement
établie que, si leur forme peut varier, leur valeur, c'est-à-dire leur superficie doit être
sensiblement la même dans toutes les esquisses qui seront ébauchées.

b/ Elém ents déterminés par le programme, mais qui doivent être interprétés
dans leur forme et leur valeur.
C'est-à-dire des éléments dont l’importance est laissée à l’appréciation
du concepteur qui doit se baser, pour évaluer, sur une bonne compréhension de
l’esprit du programme.

c/ Eléments variables non déterminés par le programme.


Ce sont les circulations horizontales ou verticales nécessaires à la bonne
liaison et coordination des surfaces indispensables, et dont les dispositions par
rapport à ces dernières donneront précisément les différentes physionomies du plan ,
les différents « partis ». Tout en les réduisant le plus possible sans pour autant les
rendre impraticables et sans les multiplier inutilement, il faut leur donner leur vraie
place.

Le plan dominant :

Dans une composition comportant plusieurs étages, il faut déterminer


l’étage dominant et les éléments qui doivent y entrer. Les autres étages seront
étudiés dans le cadre des murs et point d’appuis, imposé par les éléments de l’étage
principal. La composition doit toujours être étudiée dans son ensemble, de la masse
au détail, du général au particulier.

Prem ière série de croquis : Ne retenir que les principaux groupement


d’importances divers es, en faisant abstraction des éléments secondaires du
programme que l’on garde simplement dans l’esprit.
Plusieurs combinaisons ayant été rapidement trouvées, puisqu’on opère que des
masses, on pénétra alors davantage dans la traduction du programme.

Deuxième série de croquis : Sur chacun des croquis retenus dans la masse
réservée pour les grands groupements, on cherchera à relier, toujours grâce aux
surfaces variables les éléments déterminés du programme que renferment ces
groupements, en procédant toujours du général au particulier. La forme des masses,
réservée primitivement dans les premiers croquis sera probablement modifiée.

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Croquis

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Croquis

Trois ième série de croquis :

Continuant le même processus on arrive petit à petit à placer dans l’ordre


voulu par le programme tous les éléments principaux, secondaires, accessoires
réservant toujours pour des études ultérieures bien de détails pourvu que le « parti »
présente la où il faut, l’étoffe nécessaire pour les loger lorsque le moment sera venu
de les étudier.

1. Ne pas chercher de suite la perfection, mais plusieurs solutions :

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Le souci des détails que l’on voudrait mettre trop tôt serait une entrave
complète à la composition.
2. La clarté des croquis est à rechercher dès le début :
Les croquis ainsi obtenus vont servir de base aux études ultérieures.
Obligatoirement le point de départ doit être claire.
3. Il faut voir l’œuvre en volume et non seulement en surface :
Tout en cherchant le « parti » par des esquisses de plan il faut s’habituer à voir
l’œuvre en volum es car si l’on est obligé de commencer l’étude par les plans, puis
par les coupes et les façades c’est cependant une seule et même étude qui
devrait être menée de front.
4. Les plans des toitures est à envisager dès le début :
Ce n’est pas faire œuvre de concepteur que de disposer des surfaces à coté les uns
des autres même pouvant parfaitement s’éclairer et se ventiler, sans penser à
chaque instant à la façon dont seront couvertes , et dont pourra se faire
l’écoulement des eaux. L’absence de ce souci peut obliger à remanier
complètement le « parti » adopté.
5. Choix entre les différents « partis » :
Il ne doit le faire après une période de travail, car l’esprit hanté par une
Idée voit moins juste. C’est la plus simple et la plus claire qu’il faut choisir.
6. Les coupes et les façades :
L’étude des plans par laquelle il faut obligatoirement commencer parce qu’elle est la
plus importante donnera le point de départ des coupes et des façades. Les
mêmes règles de composition devront s’appliquer à ces dernières. Etudier de la
masse au détail, combiner les éléments architecturaux selon l’esprit du
programme afin de donner à l’œuvre le caractère voulu. Là encore de nombreux
croquis sont à faire avant de pouvoir adopter le « parti » qui approchera le plus de
la vérité.
7. Songer aux liaisons verticales :
C'es t-à-dire escaliers, cheminées, descentes des eaux, passages de tuyaux etc.
Placer les unes aux dessus des autres les pièces ayant la même fonction : salle
de bain et WC, cuisine et salle de bain, etc. afin de faciliter les descentes et
diminuer le prix coûtant.

14.3.2. LES PROPORTIONS :

Les combinaisons dans la recherche du parti n’ont de réelle valeur que si


tous les éléments sont mis en proportion.
Il es nécessaire de rappeler que étude des proportions en plan est : la mise en valeur
des éléments du programme, selon l’esprit du programme.
Les proportions dans les coupes et les façades : D’une façon plus générale les
bonnes proportions en architecture, constituent l’harmonie des divers es parties de
l’œuvre. Elles ne font que répondre aux lois de la nature dont nous avons l’intuition,
aussi les mauvaises proportions choquent elles nos instincts. Chaque matériau :
pierre, fer, béton armé ; bois etc. a des propriétés particulières, obéit a des lois de la
nature. Il s’avère que les proportions varient selon les priorités des matériaux avec
lesquels on construit.

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Le sens des proportions est une sensibilité de plus qu’il faut acquérir.
Chaque matériau : pierre, fer, béton armé, bois etc. a des propriétés
particulières, obéit à des lois de déformation qui lui sont propre. Comme l’harmonie
résulte de l’application des lois de la nature il s’en suit que les proportions varient
selon les propriétés des matériaux avec lesquels ont cons truit.
Le sens des proportions est une sensibilité de plus qu’il faut acquérir.

Proportions des éléments variables :

Dans les plans les dégagements, les entrées, les escaliers ne doivent pas
être mesquins, ils doivent être en proportion avec les services qu’ils desservent. Ce
n’est pas une question de calcul ni de mesure. Une entrée peut parfaitement être
suffisante pour les utilisateurs appelés à y pass er et pourtant ne pas être en
proportion avec les éléments qu’elle dessert.
Il en sera de même pour les escaliers suivant qu’ils seront principaux ou de service.
Les dimensions doivent naîtrent de l’ensemble du plan, en un mot de son harmonie.

Proportions des éléments déterminées quasi-immuables :

C’es t encore l’étude des proportions qui, toujours selon le rôle qu’ils ont à
jouer, et selon l’esprit du programme, réglera les dimensions des uns par rapport aux
autres.

Proportions des éléments déterminées interprétables :

Les éléments déterminés du programme qui peuvent être interprétés sont


plus souples que les derniers, moins souples que les éléments variables ; leur forme
dépendra essentiellement de l’imagination et de l’idée plus ou moins juste que l’on
pourra se faire de l’esprit du programme, idée même que pourra se modifier en cours
d’étude dans les esquisses.

L’harmonie du plan :

Les combinaisons donnent la place des éléments ; les proportions donnent


la valeur ou superficie qu’ils doivent avoir les uns par rapport aux autres .
Un plan est bien proportionné lorsque tous les éléments dominants, secondaires ou
accessoires, déterminés ou indéterminés, sont entre eux dans les rapports résultants
des nécessitées, de la nature et du caractère de l’édifice.
C’est cela qui constitue l’harmonie du plan.

14.3.3. L’EXPRESSION :

C’es t la traduction architecturale de l’impression mentale que suggère le


programme. C’est elle qui donnera plus spécialement le caractère de l’œuvre.
Le caractère sera vrai, s’il y a identité entre cette impression mentale et sa traduction
architecturale.

L’expression dans les coupes et les façades :

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La première chose à réaliser est de créer une impression juste et dominante


des besoins moraux du programme : impression de richesse ou de sobriété, de
robustesse ou d’élégance, de noblesse etc.
Ensuite il faut par de nombreux croquis menés d’ensemble, de la masse au détail,
chercher les lignes, les formes, les valeurs qui pourront exprimer ces impressions
morales dominantes et qui seront leur corrélation dans le domaine des sens.

14.4. L’AVANT PROJET.

L’avant projet est une étape nécessaire, son but es t toujours de gagner
du temps.
L’architecte dans l’exécution d’un édifice fait appel à un grand nombre de corps
d’état et à des spécialistes à qui il remet des tirages de l’avant-projet ainsi que des
devis descriptifs sommaires, afin de connaître les conditions de bonne réalisation des
travaux et d’avoir un ordre de grandeur sur le montant de la dépense avant qu’un
gros travail matériel n’ait été effectué.
La présentation d’un avant-projet au client permet également d’avoir son accord, son
refus ou ses observations sur cet avant-projet.
Ces conditions sont nécessaires pour dresser les dessins d’exécution, les devis
descriptifs et les cahiers de charges définitifs.

Avant-projet sommaire
Esquisses

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Coupe verticale

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14.5. L’ORIENTATION.

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Le soleil, le vent et la pluie sont des facteurs dont il faut tenir compte. Un
critère essentiel est l’utilisation judicieuse de l’ensoleillement. Le bon sens veut que
l’on oriente vers le sud ou le sud – ouest la salle de séjour, et quand cela est
possible, que l’on réserve le soleil levant pour les chambres (le réveil sera plus gai).
Les façades exposées au vent dominant et aux pluies doivent comporter le
minimum d’ouvertures (portes ou fenêtres).

Le soleil se lève à l’Est, il est au Sud à midi et se couche à l’Ouest.

L’orientation

NORD : - Pas de soleil


- Lum ière uniforme
- Vent d’hivers froid
- Peu de mouches
- Nécessité de grandes fenêtres

EST : - Bien ensoleiller le matin


- Agréablement chauffé en été
- Très grand refroidissement en hivers

SUD : - Coté le plus précieux de la maison


- Soleil au zénith l’été
- Bien ensoleiller l’hiver
- Toits saillants
- Marquise pour protéger du soleil

OUEST : - Coté des intempéries


- Ens oleillement profond l’après-midi
- Eblouissement et forte chaleur
- Planter des arbres

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DISPOSITION DES PIECES (théorique et idéale) :

NORD : garage ; chambre froide ; provis ions ; cave à vin ; garde-m anger ;
chauffage ; cham bre noire – photo.

NORD – EST : wc ; entrée ; ves tiaire ; atelier ; cuisine ; buanderie ; locaux


de service ;

EST : bureau ; atelier ; penderie ; salle de bain ; bain de soleil ; salle de


sport ;

SUD – EST : chambres à coucher ; chambre d’amis ; salle d’étude ;


coin pour déjeuner ;

SUD : salle à manger ; salle de jeux d’enfants ; salle de séjour ; terrasse ;


jardin ;

SUD –OUEST : fum oir ; bibliothèque ; salle de jeux ; salle de musique ;


Ves tibule ; hall ;

OUEST : séchoir ;

NORD –OUEST : es calier ; débarras ;

15. LES REGLEMENTS :

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15.1.LES REGLEMENTS EXTERIEURS DES CONSTRUCTIONS


(Extrait)

Les plans d’aménagement indiquent non seulement la destination de


chaque zone du territoire étudié mais de plus ils comprennent des règlements
précisant le type de bâtiment prévu dans chacune de ces zones.
Ces règlements fixent pour chaque quartier de la ville les caractéristiques
des bâtiments qui y seront autorisés : type de construction, hauteur, coefficient
d’occupation du sol (C.O.S.), reculs par rapport à la voie ou aux lim ites du terrain, etc.
Leur but est de permettre la création d’ensembles urbanistiques homogènes dans
lesquels les habitants pourront vi vre agréablement sans se gêner mutuellement par
le bruit, par les vues directes, par une trop grande densité, etc.
Ces règlements varient d’une ville à l’autre mais sont finalement assez
semblables. Ceux qui suivent constituent des exemples des règlements
habituellement utilisés à Marrakech.

15.1. a) Habitat à patio

C’est de loin le type d’habitat le plus répandu à Marrakech.

2 2
1*- la surface de la parcelle doit être comprise entre 70 m et 200 m ;

2*- le coefficient d’occupation du sol (C.O.S.), soit le rapport entre la


surface occupée par la construction et la surface de la parcelle, ne doit
pas dépasser 3/4 (75/100) ;

3*- le 1/4 non construit est destinée à usage de patio, jardin ou cour ;

4*- le plus petit côté de l’espace non construit ne doit pas être inférieur à 4
mètres, mesuré en dehors de toute saillie ;

5*- la hauteur des constructions ne doit pas dépasser 11 mètres. Elle


com prenne en général un rez-de-chaussée, un premier étage et un
deuxième étage partiel (une ou deux pièces ).

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15.1. b) Villas

On dis tingue les villas individuelles, jumelles ou mitoyennes.

A. Villas individuelles

1*- la villa individuelle est une habitation isolée construite au milieu d’un terrain
aménagé en jardin ;

2
2*- la superficie minimale d’un lot est de 600 m et la maxim ale est de
2
1600 m ;

3*- la largeur minimale d’un lot en bordure de la voie publique est de 20 mètres ;

4*- le coefficient d’occupation du sol (C.O.S.) ne doit pas dépasser 25% ;

5*- par rapport aux limites mitoyennes une servitude de retrait minimale de
6 mètres est à respecter quand il y a des vues directes. Cette servitude n’est que de
5 mètres quand il s’agit d’un mur sans vue directe ;

6*- en bordure des voies publiques le recul minimal des constructions est de 5
mètres ;

7*- la hauteur maximale des constructions ne doit pas dépasser 11 mètres.


Elle comprenne en général une cave dépassant le niveau du sol de 1 m, un rez-de-
chaussée, un premier étage et un deuxième étage partiel (une ou deux pièces à la
terrasse) ;

8*- les constructions d’annexes (garages, buanderies, etc.) dans le jardin


sont interdites.

B. Villas jumelles

1*- les villas jumelles sont construites en mitoyenneté et forment par


groupe de deux une unité architecturale.

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2
2*- la superficie minimale d’un lot est de 360 m ;

3*- la largeur minimale d’un lot en bordure de la voie publique est de 15


mètres ;

4*- le C.O.S. ne doit pas dépasser 30% ;

5*- 6*- 7*- 8*- idem que pour les villas individuelles.

C. Villas mitoyennes

1*- la villa mitoyenne est une habitation ayant un ou deux murs mitoyens
avec la ou les villas contiguës de manière à former un ensemble architectural
cohérent de 3 villas au minimum et 8 villas au maximum ;

2
2*- la superficie minimale d’un lot est de 200 et la maxim ale est de 360 m

3*- la largeur minimale d’un lot en bordure de la voie publique est de 10


mètres ;

4*- le C.O.S. ne doit pas dépasser 1/2 (50/100) ;

5*- par rapport à la limite arrière une servitude de retrait de 6 mètres est à
respecter quand il y a des vues directes. Cette servitude n’est que 5 mètres quand il
s’agit d’un mur sans vues directes ;

6*- en bordure des voies publiques le recul minimal des constructions est
de 4 mètres ;

7*- et 8*- idem que pour les villas individuelles.

15.2. LES REGLEMENTS INTERIEURS DES CONSTRUCTI (extrait)

Le législateur s’est efforcé de donner des normes minimales pour le


locaux des habitations afin d’être assuré de leur viabilité.

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Ces normes concernent essentiellement :

- les dimensions (hauteur, largeur, longueur) ;

- les surfaces ;

- les volumes ;

- l’éclairage.

15.2.a) Les locaux d’habitation permanente (salles de séjour, chambres, salons, etc.)

1*- la plus petite dimension d’une pièce d’habitation ne peut être inférieure
à 2,35 m ;

2*- la hauteur sous plafond est fixée à 2,60 m dans les zones littorales (25
km de la côte) et à 2,80 m hors de ces zones ;

2
3*- la surface minimale de la pièce principale sera de 12 m . Celle des
2
autres pièces sera au minimum de 9 m ;

4*- l’éclairage doit être assuré par au moins une fenêtre s’ouvrant à l’air
libre sur un espace ayant au minimum 4 mètres de largeur. La surface totale des
fenêtres doit être égale ou supérieure à un dixième de la surface du local.

5*- la profondeur des pièces habitables ne peut dépasser le double de la


hauteur qui exis te entre le plancher et le sommet de la baie éclairante.

6*- les chambres à coucher doivent avoir 20 mètres cubes d’air par
personne au minimum.

15.2.b) Les cuisines

2
Les cuisines doivent avoir une surface minimum de 6 m et être éclairées
2
et aérées par une ouverture vitrée d’au moins 1 m de superficie s’ouvrant
directement à l’air libre sur une espace ayant au minimum 4 mètres de largeur.

15.2.c) Les salles d’eau et les W.C.

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2
La salle d’eau aura une superficie minimum de 1,30 m et la superficie des
2
W.C. ne devra pas descendre en dessous de 0,85 m .

16. LE PERMIS DE CONSTRUIRE

1. DEMANDE EN AUTORISATION DE BATIR

Pour construire, modifier, réparer, restaurer, transformer, surélever, aménager


ou démolir un bâtiment ou une construction à l’intérieur du périmètre municipal, une
autorisation écrite est obligatoire. Cette autorisation est délivrée par le Chef des
Services municipaux.

L’édification de toutes constructions ou de toute clôture en bordure de la voie


publique comporte obligatoirement la délivrance de l’alignement et du nivellement de
la rue au droit de l’immeuble du requérant.

Les limites de la voie publique, les cotes de niveau ainsi que l’emplacement
de la section de l’égout s’il en exis te et la cote du ni veau du radier de cet égout sont
déterminées sur le terrain, par un agent de l’Adm inistration.

Un constat des opérations sera dressé en double exemplaire, dont l’un remis
à l’intéressé.

2. FORME DE LA DEMANDE

La demande en autorisation de construire devra être établie sur un imprimé


délivré par la Municipalité et comporter les noms, prénoms, domicile du propriétaire
ou de son procureur fondé, le nom de l’architecte, la situation des lieux, le numéro du
titre foncier ou de la réquisition, le détail des ouvrages projetés, la surface couverte à
construire, la surface totale des constructions s’il y a un ou plusieurs étages le
nombre de logements, le nombre de pièces habitables, la durée probable des
travaux, la nature des matériaux em ployés et le montant approximatif des travaux à
exécuter.

Les plans seront déposés en triples exem plaires, dont un timbré et


comprendront :

1* Un plans de situation coté de la propriété du pétitionnaire à l’échelle de 1/1000


au minimum ; avec indication des tenants et aboutissants des voies publiques la
bordant et habitations contiguës. Ce plan devra obligatoirement indiquer les
servitudes de non aedificandi et la largeur des zones ou bandes d’isolement s’il
en exis te. Il portera obligatoirement, si la propriété est immatriculée, l’indication

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du titre foncier et le nom de la propriété ou éventuellement le numéro de la


réquisition si le terrain est en voie d’immatriculation.

2* Les Plans de construction des sous-sols, R.D.C., étages, terrasse ou


couverture au 1/100 minimum. Le plan de R.D.C. doit clairement indiquer
l’alignement de la rue et comporter toutes les cotes des limites extérieures du
terrain, superficies des cours et courettes, ainsi que les dimensions permettant de
les contrôler. Toutes ces indications figureront obligatoirement sur les plans.

3* Le dessin de toutes les façades de l’édifice au 1/100 minimum.

4* Les profils et coupes nécessaires à l’entière compréhension du projet ainsi


que l’indication du seuil et des épaisseurs de planchers au 1/100 minimum.

5* Un plan de masse de l’immeuble à édifier au 1/500.

Les plans joints à la demande en autorisation de bâtir devront com porter


l’indication des canalisations principales d’évacuation des eaux usées et, dans le cas
où un égout public exis terait au droit de la propriété, le regard de branchement à cet
égout.
Toutes les cotes seront portées lisiblement sur les plans.

Lorsque la demande se rapporte à une transformation d’immeuble exis tant,


les plans devront être présentés avec les teints conventionnels suivants :

a) Parties exis tantes à conserver, teinte neutre ;

b) Parties à construire, teinte rouge ;

c) Parties à démolir, teinte jaune.

En cas de surélévation une coupe générale de l’immeuble sera présentée,


teintée comme indique ci-dessus et comportant la partie déjà édifiée avec référence
du numéro d’autorisation de construire et la partie faisant l’objet de la demande en
instance.

Lorsque les travaux devront exiger une occupation du Domaine Public cette
indication sera portée sur la demande, en précisant la surface à occuper.

Les plans de bâtiments à usage industriel ou commercial devront faire l’objet


d’une déclaration auprès du Bureau des Etablissements Classés (Travaux
Municipaux). Ils seront en outre soumis au vis a de l’Inspecteur du Travail, par le dit
Bureau.

Les bâtiments publics ou ceux du Domaine Privé remplissant le même usage


sont soumis au visa de l’Urbanisme.

Ces formalités seront remplies, qu’il s’agisse de créations ou de


trans formations.

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d) Les plans déposés devront être très lisibles, complets et les limites et formes
du terrain d’une exactitude absolue, l’Administration se réservant le droit de
les contrôler et de refuser et même d’arrêter les travaux en cours dans le
cas d’indication erronées.

Tout plan ne permettant pas une compréhension très nette de l’ouvrage à


réaliser sera rejeté.

Aucune demande ne sera acceptée si elle ne répond pas à toutes les


indications ci-dessus énoncées.

Il est délivré à tout requérant d’une demande d’autorisation de construire, un


récépissé daté et signé.

3. SUITE À DONNER AUX DEMANDES

Dans le délai de deux mois à partir de la date du dépôt constatée par le récépissé,
l’Administration délivre l’autorisation de construire si l’ouvrage projeté répond aux
prescriptions du Règlement.

Chaque quinzaine de jours, tous les services se réunissent au sein de la


Municipalité pour donner leurs avis sur les dossiers ainsi présentés :

1* Les plans jugés bons, c’est à dire « acceptation ».

Acceptation : Si les plans ont été bons, on délivre l’autorisation de


construction qui est valable pendant un an et si le propriétaire n’est pas prêt
d’achever ses travaux durant cette année on lui accorde une prolongation de six
mois.

2* Les plans jugés mauvais, c’est à dire « refus » ; les plans doivent être
modifiés.

Refus : Si les plans ont été jugés mauvais, c’est à dire non-respect de la
construction ; construction ne répondant pas à la zone ou construction située dans
la zone interdite, le projet es t refusé et une lettre recommandée es t adressée au
propriétaire lui expliquant les raisons du refus.

Les plans doivent être modifiés : Si les plans ne respectent pas les règles,
mais ils peuvent être modifiés, le pétitionnaire est avis é pour retirer les plans et les
corriger.

4. ESTHETIQUE DES CONSTRUCTIONS

La Municipalité pourra refuser le permis de construire lorsque la construction, la


transformation ou la restauration projetées porteraient préjudice soit à l’aspect d’un édifice,
soit à l’aspect ou au caractère d’un quartier, d’une rue, d’une place ou d’un passage et
seraient de nature à nuire à la destination ou à l’harmonie de ce site.

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5. INTERRUPTION DE TRAVAIL

En cas d’interruption de travail, le propriétaire, l’entrepreneur et l’architecte sont


tenus d’assurer la solidité des constructions exécutées, à défaut de quoi les Services
Municipaux poursuivront l’exécution aux frais, risques et périls des propriétaires, de tous
les travaux nécessaires à la solidité de l’ouvrage, ainsi qu’à l’enlèvement des matériaux et
échafaudages embarrassant la voie publique ainsi qu’aux réparations des dégradations
causées à la voie publique et à ses dépendances.

6. DEGRADATIONS CAUSEES A LA VOIE PUBLIQUE

Aussitôt après l’achèvement de leurs travaux les pétitionnaires sont tenus d’enlever
tous les décombres, tous les matériaux, débris, immondices, etc.… et de réparer
immédiatement tous les dommages qui auraient pu être causés à la voie publique ou ses
dépendances, et rétablir en leur premier état les chaussées et trottoirs, afin de les rendre à
la circulation.

En cas de défaillance des intéresses les travaux pourront être entrepris par la
Municipalité au frais des constructeurs ayant fait défaut.

7. PERMIS ET INTERDICTION D’HABITER

La construction une fois terminée, il est procédé sur la demande obligatoire


du propriétaire, à la réception de la construction. Lors de cette réception, si la
construction est reconnue comme ayant satisfait aux conditions imposées,
l’Adm inistration délivre dans un délai de huit jours le permis d’habiter ou d’occuper.
Au cas contraire, l’Adm inistration peut frapper l’ensemble d’interdiction d’habiter et
imposer toutes modifications nécessaires sans préjudice de l’application des
sanctions prévues.

Toute habitation d’un immeuble est interdite avant qu’il ne soit complètement
terminé et qu’il n’ait fait objet de la délivrance du permis d’habiter. Toutefois, les
autorisations partielles d’habitation pourront exceptionnellement être accordées par
l’Administration, sur demande faite par le propriétaire et après vérification de l’état des
lieux par les agents du Service compétant.

17. LES PROJETS DU BATIMENT – TERMINOLOGIE DES


DIFFERENTS TYPES DE PLANS

17.1. ETAPE I

Les études préliminaires du programme :

a) Croquis

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Un croquis est un dessin effectué à main levée généralement au crayon


sur papier.
Il sert le plus souvent à expliquer un sujet difficile en apportant un
supplément graphique.
« Un bon croquis vaut mieux qu’un long discours » dit-on. Le croquis sert
aussi à relever un motif graphique intéressant.
Le croquis est fait sans échelle mais en respect les proportions des
surfaces et des volumes.

b) Schéma

Dessin à l’échelle ou non, très simplifié, surtout destine à Ia représentation


du fonctionnement, Ia représentation des liaisons entre les installations, entre les
pièces, ou entre les bâtiments d’un ensemble etc.

Ce genre de dessin est exécuté au début de l’étude, lors des recherches


sur Ia circulation entre les pièces d’habitation.

c) Esquisse

Une esquisse est un dessin provis oire effectué très rapidement au crayon
sur calque, en traits fins. Elle est faite à main levée, approxim ativement à l’échelle.

Ce genre de dessin est lait lors des recherches de formes ou de volumes


et est recommencée un grand nombre de fois afin d’obtenir une version idéale qui
réponde au PROGRAMME du bâtiment.

Le dessinateur effectuera plusieurs séries d’esquisses. Dans Ia première


série, il ne retiendra que les masses importantes du projet, sans s’attarder sur les
éléments secondaires.

Exem ple pour une villa : disposer d’abord les masses du salon, des
chambres, de la cuisine, sans s’occuper encore des placards. Plusieurs
combinaisons ayant été trouvées rapidement puisqu’on n’opère que sur des masses,
on avancera davantage dans le programme.

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Dans Ia deuxième série, sur chacune des esquisses retenues, on


cherchera à relier les éléments entre eux. La form e des masses de Ia première série
sera probablement modifiée.

Dans Ia troisième série, on placera petit à petit dans l’ordre voulu par le
programme tous les éléments principaux, secondaires puis accessoires.

Exem ple : après les masses de Ia première série, on ajoute les W. C., les
salles de bain, les cages d’escaliers, etc.

Quelques conseils :

 s’habituer immédiatement à travailler en pensant en volum e et non


seulement en surface;

 combiner immédiatement les plans, les coupes et les façades sur des
feuilles de calques différentes;

 songer aux liaisons verticales, c. à d. es caliers, cheminée, descentes


d’eaux usées, etc.

Placer l’une au - dessus de l’autre des pièces ayant les mêmes fonctions :
salle de bain et W. C.; cuis ine et salle de bain; chambre et salon, afin de
faciliter les descentes et diminuer le prix coûtant.

 ne pas chercher tout de suit Ia perfection mais rechercher


volontairement de nombreuses solutions différentes.

 ne jamais choisir entre les différentes solutions après une période de


travail car l’esprit est occupé par une idée fixe. Laisser passer une nuit
au moins avant de choisir.

 rechercher dés le début la clarté des esquisses, soigner la qualité du


trait car les esquisses ainsi obtenues pourront servir de base aux
études ultérieures.

d) Perspectives
Art de la représentation en deux dimensions (sur une surface plane) des
objets tels qu'ils sont vus en réalité dans les trois dimensions, en restituant les
impressions de profondeur, d'éloignement (fuite) et de disposition relative des
différents plans ; le dessin en perspective, ou dessin perspectif (adj.), fait appel à

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des règles précises. Elles nous aident d’étudier mieux le bâtiment en fais ant des
observations de différents points de l’objet architectural.

e) Maquette
Reproduction fidèle en volume, à échelle réduite, de tout ou partie d'un
bâtiment, d'un ouvrage d'art, d'un quartier urbain, etc. à partir de dessins et de plans.
Elle est une visualisation du bâtiment en volume.

17.2. ETAPE II

17.2.a) Avant – projet

Un avant-projet est une étape de l’étude qui comprend des esquisses, des
schémas et des plans provisoires.

L’avant-projet est une étape nécessaire – son but est toujours de gagner du
temps.

L’architecte dans l’exécution d’un projet fait appel à un grand nombre de corps
d’état et à des spécialistes à qui il remet des tirages de l’avant-projet, ainsi que des
devis descriptifs sommaires, afin de connaître les conditions de la bonne réalisation
des travaux et d’avoir un ordre de grandeur sur le montant de la dépense avant
qu’un gros travail matériel n’ait été effectué.

La présentation d’un avant-projet au client permet également d’avoir son


accord, son refus ou ses observations sur cet a vant-projet qui sera modifié en
conséquences. Ces conditions sont nécessaires pour dresser les dessins d’exécution,
les devis descriptifs et le cahier de charges définitif. Le plus souvent, il y a plusieurs
avant-projets qui ont été modifiés après discutions avec le client et les différents
corps d’état.

Un avant-projet comprend :

a. Une coupe de principe;

b. La vue en plan de chaque étage;

c. L’étude de la toiture;

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d. Les élévations des façades;

e. Des devis descriptifs sommaires;

f. Des perspectives sont souvent ajoutées.

Tous ces dessins sont généralement dessines aux instruments, à une échelle
1/100.

L’avant-projet définit sera nécessaire pour dresser les plans d’un projet
définitif.

On ne peut pas réaliser une construction à partir d’un avant-projet.

17.3.ETAPE III

a) Projet définitif

Le projet définitif comporte tous les plans d’exécution réalisés à I’aide des
plans provis oires de l’avant-projet, avec des plans de détails et des devis .

Tous les plans sont exécutés aux ins truments à une échelle 1/50, avec la plus
grande précision et avec le plus possible de renseignements chiffrés.

Un projet définitif comprend :

a. Le plan de masse et d’implantation. Ce dernier est élaboré à partir du


plan de bornage. Il montre l’emplacement du bâtiment;

b. Plan des fondations avec indication des canalisations d’évacuation des


eaux pluviales et ménagères ;

c. Plan du rez-de-chaussée ;

d. Plan des étages ;

e. Plan des toitures ou toiture-terrasses avec les dimensions de la toiture en


projection horizontale, le sens d’écoulement des eaux de pluie (pente min.
de 2%), le diamètre des descentes d’eau pluviales ;

f. Coupes ;

g. Façades avec leur orientation ;

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h. Détails ;

i. Devis descriptifs, es timatifs et quantitatifs détaillés.

Dans ce stade de l’étude il est nécessaire une coordination avec les différents
ingénieurs spécialisés qui travaillent parallèlement sur le projet : béton armé;
chauffage; égout et canalisation, électricité, etc.

Les coupes et les élévations sont aussi présentées plus détaillées. Les
façades des plans d’exécution sont présentées d’une manière linéaire, sans rendu.

17.3.b) Plans d’exécution

On appelle « plan d’exécution »un plan qui va servir à la réalisation du travail


sur chantier.
Il es t dessiné au bureau d’études et des copies sont remises au chef de
chantier pour être distribuées aux équipes.

17.3.c) Notice descriptive et estimative

Cette notice décrit brièvem ent l’ouvrage à réaliser, les matériaux utilisés ainsi
que les surfaces de plancher à construire et le coût estimé des travaux.

Les différents types de de vis – définitions

- le devis : Lis te contractuelle des ouvrages composant des travaux, et de


leurs coûts respectifs.

On dis tingue :

- le devis descriptif : Pièce contractuelle centrale de tout marché de travaux.


Il donne la description technique détaillée par poste et
par corps d'état de l'ensemble des travaux à effectuer et les
matériaux employés ; indissociable des plans auxquels il se réfère, i
indique tout ce que ces derniers ne peuvent préciser : le dosage
des bétons, le type de carrelages, le nombre de couches de
peinture, etc. Il mentionne aussi, en général, la marque
comm erciale et les références des composants préconisés.

- le devis quantitatif sert à déterminer les quantités par nature d’ouvrage.


Il donne la liste détaillée, par poste, du nombre d'unités d'oeuvre
(mètres linéaires -ou ml; m2; m3; unités U) qui composent les
marchés de chaque corps d'état.

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- le devis estimatif donne, pour chaque poste et chaque corps d'état,


une estimation préalable des prix envis ageables, servant de base à
la cons ultation ou à l'appel d'offres.

Souvent, ces deux derniers ne forment qu'un seul document, dit quantitatif estimatif.

17.3.d) : Extrait de devis descriptive

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Détailler correctement le devis descriptif d’une construction R+1


(Exem ple)

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18. ETABLISSEMENT DE LA CONCEPTION

1. ORGANISAT ION THEORIQUE DE LA CONCEPT ION


(Schéma)

2. LE CAHIER DE CHARGES (programme)

Le cahier de charges (programme) qui sera offert au maître d’œuvre, pour


commencer à élaborer la conception doit contenir le sujet de la construction
(maison individuelle ; habitation collective; édifice publique ; bâtiment industriel etc.)

Il doit mentionner le nombre et les dimensions de pièces prévues; les liaisons


entre elles ainsi que leurs fonctions.

Il fournit des données techniques concernant la construction, les hauteurs, les


niveaux, les matériaux utilisés etc.

Pour s’assurer que ce cahier de charges correspond à toutes les conditions


nécessaires, il est obligatoire de consulter les plans d’urbanisme et les règles de la
construction que nous avons déjà vues.

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3. LE CHOIX DE L’ARCHITECTE (concepteur)

 En matière de travau x pri vés , II n’es t pas réglementé. Toutefois les règles
professionnelles fixées (par le corps d’état relatif au pays), font obligation de passer
un contrat préalable librement discuté et fixant les missions de l’architecte. Des
contrats-types exis tent.

En matière de travaux publics, le choix de l’architecte obéit aux règles fixées par le
Code des marches publiques.

4. LES ETAPES DE LA CONCEPT ION


Selon qu’il s’agit d’un maître d’ouvrage public ou privé, Ia terminologie des
divers es étapes peut différer. Néanmoins, elles sont sensiblement les mêmes et
l’organisation des opérations privées tend à se rapprocher de celle des opérations
publiques.

La première phase de travail est documentaire.


L’architecte consacre en premier lieu tout son soin, toute son attention à
analyser, de faire connaissance du sujet et du programme. Le travail de recherche
documentaire précède tout commencement d’étude.

A. L’esquisse

Elle commence par l’analyse du programme, l’examen des données


techniques, juridiques et financières, Ia reconnaissance du site. En possession de
tous ces éléments, l’architecte peut donner une première réponse au moyen de
croquis exprimant Ia volumétrie d’ensemble, les plans des niveaux significatifs et,
éventuellement, des détails caractéristiques.

Cette première réponse est le résultat d’un processus itératif (qui se fait
répéter plusieurs fois ), propre à chaque architecte qui, à partir du programme,
détermine un ou des volumes à construire et des relations entre les divers
éléments qui se mettent en scène réciproquement. Ce processus consiste à
sélectionner les solutions répondant aux exigences urbanistiques et constructives
les mieux adapter à l’environnement, aux critères de choix du maître d’ouvrage et
de l’architecte, au caractère à donner à Ia construction, à l’orientation, aux vues,
aux poss ibilités d’accès et de raccordement aux équipements publics, etc.

B. Les études d’avant-projet:

1. Après approbation de I’esquisse, l’architecte, au stade de l’avant-projet


sommaire (APS), précise Ia conception générale en plans et en volum es, vérifie
Ia compatibilité de I’esquisse avec les diverses contraintes, propose des
dispositions techniques, établit un calendrier sommaire des travaux et une
es timation provis oire de leur coût.

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2. L’avant-projet définitif (APD) : après approbation de l’APS, l’architecte


dresse les plans, les coupes et les façades de I’ouvrage, établit une notice
descriptive précisant les matériaux utilisés, détermine les surfaces détaillées de
tous les éléments du programme, arrête certains choix d’équipements et établit
une estimation définitive à 10 % près. Le niveau de définition des plans
correspond à des documents graphiques à l’échelle 1/100e, avec détails
significatifs au 1/50e.

5. ELABORATION DES PLANS


A. Les projets définitifs

II n’es t pas d’exem ple que, passant à la rédaction des plans d’exécution, on
ne soit amené à modifier plus ou même profondément la conception des ouvrages.
Jusque là la préoccupation des dimensions exactes n’avait pas été un souci majeur.
Elle va maintenant le devenir.
Décimètre en main, l’architecte redessine l’ouvrage, prisonnier des techniques,
des caractéristiques et possibilités des matériaux qu’il emploie, des dimensions du
meuble. Il va déterminer avec rigueur les portées, les épaisseurs de planchers, les
épures d’escalier, les dimensions des trémies à réserver, l’emplacement de conduits
de toutes sortes; en bref, toutes les sujétions qui, pratiquement, vont intervenir dans
la construction proprement dite.
Les planches deviennent des épures, couvertes de cotes que devront s uivre
fidèlement les exécutants. Le maître d’oeuvre pense maintenant en technicien. Bien
que travaillant encore sur le papier, il voit déjà la réalité.
A l’abstraction des premiers dessins, que son habileté essayait de rendre
expressifs et parlants pour le profane, succèdent maintenant des plans rigoureux,
méthodiquement indiqués, où tous les ouvrages techniques sont figures. Les
premières es quisses sont m aintenant lointaines. Elles se sont transformées devant
les efforts de contrôle d’un esprit à la recherche de l’expression graphique exacte.

B. Le dossier de demande de permis de construire

Une fois établis, plans définitifs seront déposés pour l’obtention du permis de
construire.

C . Le cahier des charges définitif

Il fait partie obligatoire du dossier de construction.

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Travaux Pratique bâtiment traditionnel.

M ODULE N° :11
ARCHITECTURE ET
REHABILITATION DU
BATIMENT TRADITIONNEL

GUIDE DE TRAVAUX
PRATIQUE

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Travaux pratiques

I. TP 1 : Établissement de la conception d’une construction R+1

I.1. Objectif visé :

A partir d’un cahier de charges (programme), des donnés techniques, un plan de


situation et un plan de masse donnés, le stagiaire doit réaliser les croquis et les
esquisses des différents plans demandés.

- Réalisation de plusieurs variantes de la conception ;


- Choix de la variante répondante au cahier de charges ;
- Application des règles d’urb anisme ;
- Application des règles de la construction (dimensionnement des pièces)

I.2. Durée du TP:

- 10 heures

I.3. Matériel :

a) Equipement :

- Table à dessin ;
- Règle à parallèles.

b) Matière d’œuvre - matériel de dessin :

- Porte – mines ;
- Equerres ;
- Règle graduée ;
- Feuilles blanches ;
- Gomme etc.

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I.4. Description du TP :

- A main levée, au crayon, sur papier le stagiaire fait la conception de


plusieurs variantes de la construction demandée.

I.5. Déroulement du TP :

- prendre connaissance du programme;


- définir correctement les différents éléments de la construction ;
- appliquer les règles d’urbanisme et les règles de la construction;
- étudier la fonction de chaque pièce et les liaisons fonctionnelles entre
elles;
- choisir la variante répondante au cahier de charges et aux normes.

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II. TP 2 : Dessin des plans d’exécution de la construction R+1

II.1. Objectifs visés :

À partir de la variante choisie élaborer et dessiner correctement tous les plans de


la construction.

II.2. Durée du TP:

- 50 heures

II.3. Matériel (Équipement et matière d’œuvre) par équipe :

a) Equipement :

- Table à dessin ;
- Règle à parallèles ;
- Machine à tirage.

b) Matière d’œuvre - matériel de dessin :

- Porte – mines ;
- Equerres ;
- Règle graduée ;
- Gomme ;
- Rapidographes ;
- Papier calque ;
- Encre de chine etc.

II.4. Description du TP :

Avec le matériel du dessin et à l’encre de chine, sur papier calque dessiner


dans l’ordre donné :

- plan du R.D.C., avec cotations intérieures, extérieures et de niveaux, des


hachures, nomination des pièces, aménagement de la cuisine, S.D.B. et
W.C. ;
- plan des fondations + assainissement ;

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- plan de l’étage avec cotations (intérieures, extérieures, de niveaux) et


aménagement ;
- plan de la toiture – terrasse avec dimensions, pentes et calcul des D.E.P. ;
- coupes (cotations verticales, de niveaux et de nus) ;
- façades avec rendu ;
- plans de situation, de masse ;
- détails ;
- perspectives.

Pendant l’élaboration précise, les plans peuvent subir des corrections


et des changements.

II.5. Déroulement du TP :

- traçage du cadre et du cartouche;


- distribution des vues;
- mise en page;
- calcule des intervalles;
- élaboration des plans au crayon;
- mise au net à l’encre de chine les plans d’exécution;
- nettoyage du crayon des plans dessinés;
- tirage des plans;
- pliage des plans.

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III. TP 3 : Projet de réhabilitation et restauration d’une des portes des


Remparts de la Médina de Fès

Durée du TP : 35 h

Étapes de travail :

- Réalisation des relevés sur chantier (sur place) de :


 RDC
 Entresols (s’il exis tent)
 Étage (s’il existe)
 Terrasse (s’elle exis te)
 Façade principale
 Façade arrière

- Mis e au propre à l’échelle 1 / 50 et avec les instruments de travail de


planches nécessaires

- Diagnostic (sur place et au bureau) de l’état de :


 Structure
 Matériaux de construction
 Décors
 Évacuation de l’eau de pluie de la terrasse et état du réseau d’assainissement

- Détermination des causes de dégradation

- Solutions et méthodologie d’intervention

- Devis quantitatif et estimatif sommaire

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Liste des références bibliographiques

Ouvrage Auteur Edition

NB : Outre les ouvrages, la liste peut comporter toutes autres ressources jugées
utiles (Sites Internet, Catalogues constructeurs, Cassettes, CD, …)

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