Ottomans Dossier Web Cle0ebd13
Ottomans Dossier Web Cle0ebd13
de l'Empire ottoman
e e
(16 – 20 siècles)
Portrait de Said Effendi, ambassadeur extraordinaire du Sultan auprès du Roi de France, 1742
(Bibliothèque diplomatique numérique)
- Confronter des documents, analyser des documents, hiérarchiser et classer des informations,
contextualiser des documents et des informations
Sources :
- Ambassade de France à Constantinople, 166PO/C et E
- Haut-commissariat français à Constantinople, 36PO/1
Ce dossier peut être utilisé en classe ou lors d’une séance aux Archives diplomatiques. Des activités
pédagogiques basées sur ce corpus de documents peuvent être proposées par le service éducatif.
e
1) L'apogée de l'Empire (XVI siècle)
Contexte historique
1525. François Ier est capturé par Charles Quint à la bataille de Pavie lors d’une tentative pour prendre le
Milanais. Il demande à Louise de Savoie, régente, de rechercher une alliance stratégique avec l’ennemi des
Habsbourg, Soliman le Magnifique.
1529. Soliman (1495-1566) prend la ville de Buda et met le siège devant Vienne. (Une paix est conclue en
février 1568).
1536. D’importants accords commerciaux sont conclus entre la France et la « Sublime Porte. » L’alliance
stratégique contre les Habsbourg entre François Ier et Soliman le Magnifique se renforce. Le pirate œuvrant
pour les Ottomans, Barberousse, peut en 1543 profiter de Toulon pour abriter sa flotte. Il est censé affaiblir
Charles Quint, les Habsbourg et ses alliés en razziant les villes avec son armée de janissaires.
Les Ottomans occupent le bassin oriental de la Méditerranée. Venise est la seule puissance à leur faire face
en Adriatique, en mer Egée, et sur l’île de Chypre.
1570. Prise de Chypre, sous le règne de Sélim II (1566-1574), fils de Soliman et Roxelane. Le pape Pie V crée
la Sainte Ligue dans une bulle de croisade qui comprend : Charles Quint, Venise, Gênes, la Savoie et Malte,
afin de contrer les turcs en Méditerranée. La flotte de la Ligue est commandée par Don Juan d’Autriche (fils
illégitime de Charles Quint).
1571. Les forces chrétiennes (France exclue, car cette dernière veut conserver de bonnes relations
commerciales avec la « Sublime Porte » et surtout contrer la puissance espagnole) et Ottomane s’affrontent
à Lépante. La ligue remporte la bataille mais avec de lourdes pertes ; Chypre reste aux mains des Turcs.
Venise qui connait des difficultés économiques en raison de l’effort de guerre signe une paix séparée,
conclue en septembre 1573 et Philippe II à son tour négocie une trêve avec les Ottomans en 1578.
L’Empire Ottoman est donc une puissance orientale qui entre dans le jeu des puissances européennes au
XVIe siècle, mais au début du siècle suivant, il est fragilisé par des troubles internes.
1623. L'avènement de Mourad IV a lieu dans un contexte d'instabilité politique. D'abord sous la régence de
sa mère, il exerce ensuite le pouvoir par lui-même, mais doit composer avec les rivalités des spahis et des
janissaires. Il parvient à rétablir l'ordre et à imposer un gouvernement autoritaire dans l'Empire comme à
Constantinople. Les fauteurs de troubles sont exécutés. Le sultan mène personnellement les armées et
reprend les territoires perdus face aux Perses (Bagdad, 1638).
1640. À la mort de Mourad IV, son successeur, son frère Ibrahim Ier lui succède, avant d'être assassiné en
1648. C’est alors un enfant de sept ans, Mehmed IV, qui devient sultan. Les grands vizirs se succèdent et les
janissaires sont toujours aussi indisciplinés.
1644. Les galères de l'ordre de Malte attaquent un navire turc transportant le chef des eunuques et peut-
être l'un des enfants du Sultan. Les Vénitiens de Crète abritent le bateau maltais, ce qui aurait poussé le
sultan à les attaquer.
1645-1669. Guerre de Candie, dont les villes sont successivement assiégées avec succès par les Ottomans
(La Canée, Candie). La France envoit des troupes à condition qu'elles combattent sous la bannière
ponitificale, car l'Empire ottoman est officiellement un allié de la France. Après un siège meurtrier (1648-
1669), le conflit se termine par la conquête de la Crète par les Turcs. Sa possession leur sera reconnue en
1699 au traité de Karlowitz (entre l'Autriche, Venise et l'Empire ottoman).
1656. La mère de Mehmed IV fait appel à Mehmed Keuprülü qui, à 75 ans, rétablit en cinq ans la situation
en usant de la manière forte. À sa mort en 1661, son poste est assuré par son fils Ahmed puis d'autres
parents. Cette dynastie de grands serviteurs de l’État ottoman restaure pour un temps la puissance de
l’empire.
1683. Échec du siège de Vienne. L'Empire ottoman fait ensuite face à plusieurs défaites. Les sultans qui
règnent après la déposition de Mehmed IV par les janissaires en 1687 ne parviendront pas à maintenir
l'intégrité de l'Empire.
Documents
1
Le mot pacha est écrit « bassa » dans le manuscrit.
Et ordre et justice
Et par toutes les villes dudit Grand Seigneur y a deux juges l’un nommé Cadi qui juge les causes civiles et
celui des causes criminelles s’appelle Soubi Bassy ; il n’y a conseiller avocat ni procureur chacun, dit la
raison, sur quoi justice est faite, et viennent en grande police.
Doc. 2. Extrait du « Discours historique sur l’ambassade de Constantinople de Mgr François de Noailles,
évêque de Daqcs et conseiller d’État sous le règne de Charles IX » (166PO/A/3, f° 116-117).
[...] L’évêque de Dacqs fit stipuler dans son traité que la flotte Ottomane tiendrait la mer tous les ans quand
nous aurions la guerre contre l’Espagne sans qu’il soit besoin chaque été d’en solliciter l’armement que le
commandement agirait de concert avec nos généraux et conformément aux ordres de la cour et que toutes
les conquêtes qu’on ferait en Italie sur les Etats du roi d’Espagne nous appartiendraient et se fit rendre par
le même traité tous les esclaves français qui étaient dans toute l’étendue de l’Empire Ottoman. Il assure de
nouveau la conservation des saints lieux de Jérusalem qui étaient de tous temps sous la protection des rois
très chrétiens, et il exigea que les vaisseaux de la République de Raguse ne fussent plus dans les ports de
guerre du seigneur s’ils ne se remettaient sous la bannière de France dont ils étaient soustraits depuis
quelque temps. Le roi reçu la nouvelle de ce traité avec beaucoup de satisfaction [...].
Doc. 6. Lettre du Sultan Ahmed fils de Memet III à Henry IV (1608, 166PO/A/3, f° 252-253).
Le plus illustre des princes qui suivent la religion de Jésus, la plus grand et le plus parfait des chrétiens le
possesseur de la majesté et des signes de la gloire, et de la grandeur, l’Empereur de France Henry dont la
fin soit heureuse. A l’arrivée de ce noble signe vous saurez que les ambassadeurs du roi d’Angleterre ayant
représenté au seuil élevé et glorieux de notre Sublime Porte qui est l’asile des puissants rois et des grands
potentats que depuis longtemps les nations qui sont en guerre avec vous avaient eu recours à eux et s’y
étaient soumises pour traiter les affaires quelle avaient dans notre Empire. Nous avons fait insérer cet
article dans leurs capitulations, cependant l’ambassadeur qui réside de votre part à notre Porte qui est
aussi élevée que le ciel a représenté à notre glorieux Empire que les susdites nations ennemies de notre
Porte se sont toujours adressées à vos consuls, et qu’ainsi la représentation des anglais était fausse, et
contraire aux traités qui sont depuis longtemps entre nos ancêtres : sur quoi ayant fait prendre des
informations par des gens habiles, et le fait s’étant trouvé tel qu’il est avancé par votre ambassadeur, nous
qui avons une sincère intention d’affermir les fondements de la paix, et des traités, Finalement soit pour ce
qui regarde les nations ennemies de notre Porte, soit pour l’amitié qui a été entre nos glorieux ancêtres, et
vos prédécesseurs, nous aurons soin de la cultiver, et il n’y a pas la moindre apparence que nous fassions
rien de contraire aux traités. Sachez cela, et ne soyez nullement troublé, et sachez au sujet des
capitulations que les anglais ont surpris de nous par fraude, et soyez constant dans la droiture. La sincérité
et l’amitié que vous nous portez comme vous avez fait jusques à présent.
Écrit au milieu de la lune de Moharram de l’an de l’Égire de Mahomet 1016 sur lequel soient les prières les
plus pures.
À Constantinople la bien gardée
Contexte historique
Au XIXe siècle, l’Empire ottoman cherche à se moderniser tout en faisant face à plusieurs menaces. A partir
de 1839, le sultan Abdulmejid Ier ouvre l’ère des Tanzimat (« réorganisation »). Inspirées par le modernisme
européen, les réformes cherchent à donner une structure administrative et juridique moderne à l’État
ottoman et à renforcer son efficacité. Face à la montée des revendications des minorités ethniques ou
religieuses, l’égalité des droits et la liberté de culte sont proclamés en 1856, mettant théoriquement fin à la
domination musulmane. L’économie s’ouvre au monde et des investissements importants sont consentis
pour créer des infrastructures et des industries, dans un territoire qui n’a pas pris part à la révolution
industrielle. Il faut pour cela faire appel au financement des puissances européennes : l’Empire entre ainsi
dès les années 1850 dans le cercle vicieux de l’endettement.
L’ouverture de l’Empire permet aux Européens d’y étendre leur influence. Sur le plan économique, ils
prennent grâce à la dette le contrôle d’une part grandissante des ressources de l’État, et s’implantent par le
biais des banques et des entreprises industrielles. Sur le plan territorial, les appétits déjà anciens des
puissances s’aiguisent. La France et la Grande-Bretagne s’emparent des possessions les plus lointaines de
l’Empire, de l’Algérie (1830) à la Tunisie (1881) et à l’Egypte (1882). En Europe, puissances soutiennent les
revendications nationales des populations chrétiennes. Après l’autonomie accordée à la Serbie dès 1816, la
Grèce devient indépendante en 1830, et la Roumanie devient autonome en 1859.
L’année 1876 semble marquer l’apogée de la modernisation, avec l’accession au trône du sultan Abdulhamid
II, qui octroie une constitution et crée un parlement. La défaite de 1878 face à la Russie met rapidement fin
à cette libéralisation du régime. Le traité de Berlin accorde en effet l’indépendance à la Serbie et
l’autonomie à la Bulgarie, tandis que la Bosnie est occupée par l’Autrice-Hongrie. La Roumanie devient
totalement indépendante en 1881. Face à ces échecs, le sultan réagit en mettant fin au régime
constitutionnel et en instaurant un régime despotique sur les territoires que l’Empire contrôle encore. Avec
ces défaites successives, le sentiment national turc s’affirme, doublé d’une hostilité croissante à l’égard des
populations chrétiennes. En Anatolie, les Arméniens sont particulièrement visés et subissent entre 1894 et
1897 des massacres qui font plus de 200.000 morts.
Le régime d’Abdulhamid suscite une opposition de plus en plus importante dans l’ensemble des
communautés. En 1908, une révolution est déclenchée dans la partie européenne de l’Empire et porte au
pouvoir le Comité « Union et progrès », ou parti « Jeune-Turc. » Il se propose de restaurer les libertés
constitutionnelles et de renforcer l’État ottoman. Celui-ci subit pourtant de lourdes défaites lors des guerres
balkaniques (1912-1913), qui aboutissent à la perte de presque toutes ses possessions européennes. Les
idéaux démocratiques des Jeunes-Turcs cèdent le pas à un fort ressentiment national turc et à un régime
dictatorial.
Bien qu’affaibli, l’Empire entre en guerre aux côtés de l’Allemagne, de l’Autriche-Hongrie et de la Bulgarie en
octobre 1914. Les Arméniens, présentés comme l’ennemi intérieur allié de la Russie et des Occidentaux,
sont arrêtés, déportés et massacrés : au moins 1,2 million d’entre eux périssent entre 1915 et 1917. À partir
de 1917, son armée ne peut résister à la pression des armées alliées. Face à la débâcle de ses alliés
européens, l’Empire doit accepter l’armistice de Moudros le 30 octobre 1918.
Les Jeunes-Turcs abandonnent le pouvoir, laissant un gouvernement très affaibli négocier la paix avec les
Alliés. Le traité de Sèvres, signé le 10 août 1920, réduit l’Empire à une partie de l’Anatolie et à
Constantinople, plaçant une large partie de son territoire sous contrôle européen. Un mouvement
nationaliste refuse ces conditions et se rebelle contre le gouvernement du sultan. Mustapha Kemal, général
et héros de la Première Guerre mondiale prend la tête de ce mouvement, qui établit sa capitale à Ankara.
L’armée de Kemal combat victorieusement les Grecs, les Arméniens et les Français de Turquie et reprend le
contrôle de l’Anatolie. En position de force, le gouvernement kémaliste contraint en novembre 1922 le
sultan. Seul maître du pays, le régime kémaliste négocie avec les Alliés le traité de Lausanne, qui assure
l’indépendance de la Turquie. La république de Turquie, État national unifié, est proclamée le 29 octobre
1923, mettant définitivement fin à l’Empire ottoman.
Chronologie
1798-1801. La campagne de Napoléon Bonaparte en Egypte met à mal l’alliance franco-ottomane. L’Egypte
s’émancipera de la tutelle turque en 1841.
1808. Septembre. La charte de l’alliance (Sened-i ittifak), signée entre le sultan Mahmud II et les chefs
féodaux reconnaît le pouvoir des provinces face à l’administration centrale.
1826. Juin. Mahmud II supprime l’ordre des janissaires, qui sont massacrés, et réorganise l’armée sur le
modèle européen.
1827. Octobre. La flotte ottomane est détruite à Navarin par l’alliance anglo-russo-française, engagée aux
côtés des Grecs dans la guerre de libération nationale déclenchée en 1821.
1830. Indépendance de la Grèce, autonomie de la Serbie et fin de la suzeraineté sur l’Algérie après le
débarquement français à Sidi-Ferruch.
1839. 3 novembre. L’« édit auguste » inaugure la période de réformes radicales dites Tanzimat («
réorganisations ») : il établit que tous les sujets de l’empire sont égaux devant la loi, supprime l’affermage
de l’impôt et institue le service militaire. L’esclavage est aboli en 1847.
1853-1856. La guerre de Crimée oppose la Russie (protectrice des lieux saints) à la France (qui la réclame au
nom des capitulations), au Royaume-Uni et à l’Empire ottoman.
1876. Décembre. Le sultan Abdülhamid II promulgue une Constitution monarchique et convoque un
Parlement. Il les suspend en 1878 pour rétablir le pouvoir absolu.
1876-1878. Conflit russo-turc, et défaite des Ottomans. Le traité de San Stefano (mars 1878) entérine
l’hégémonie russe sur les Balkans et le Caucase. Il est modifié par le traité de Berlin (juin 1878), qui
accentue le démembrement de l’empire.
1881. Décembre. Les finances et les douanes de l’empire, confronté à une grave crise économique, sont
placées sous tutelle internationale.
1882-1883. Le Royaume-Uni établit un protectorat sur l’Egypte, la France sur la Tunisie.
1908. Juillet. Révolution des Jeunes-Turcs. Abdülhamid II est contraint de rétablir la Constitution de 1876,
avec un Parlement élu.
1912-1913. A l’issue des deux guerres balkaniques, la Turquie perd presque toutes ses possessions dans les
Balkans et cesse d’être une puissance européenne.
1913. 23 janvier. Coup d’Etat mené par les Jeunes-Turcs Ahmet Cemal, Ismaïl Enver et Mehmet Talaat, qui
instaurent un régime dictatorial. Ils décident l’année suivante d’engager la Turquie aux côtés de l’Allemagne
dans la première guerre mondiale.
1915-1916. Le régime entreprend la déportation et le massacre de centaines de milliers d’Arméniens
ottomans (génocide arménien).
1916. 16 mai. Les accords secrets Sykes-Picot, conclus entre la France et le Royaume-Uni, planifient le
partage des possessions arabes de l’Empire ottoman. La « grande révolte arabe » contre les Turcs éclate le
mois suivant.
1918. 30 octobre. Armistice de Moudros et capitulation turque. Les Alliés occupent les pourtours de
l’Anatolie. Les troupes grecques investissent la région de Smyrne (Anatolie) en mai 1919 et massacrent les
populations civiles.
1920. 23 avril. Mustafa Kemal, à la tête du mouvement de résistance contre les occupants, est choisi par la
Grande Assemblée nationale, réunie à Ankara, pour diriger un gouvernement provisoire.
10 août. Le traité de Sèvres entérine le démembrement de l’Empire ottoman et réduit la Turquie à la seule
Anatolie occidentale. Kemal rejette le traité et lance la guerre d’indépendance contre les Grecs (soutenus
par les Britanniques), qui prend fin en 1922.
1922. 30 octobre. Après avoir établi une Constitution provisoire en janvier 1921, Kemal abolit le sultanat.
1923. 24 juillet. Le traité de Lausanne supprime celui de Sèvres et fixe les frontières de ce qui constitue pour
l’essentiel la Turquie actuelle. Les Grecs se retirent des territoires qu’ils occupaient, à la faveur d’un échange
de populations.
29 octobre. Proclamation de la République turque, dont Kemal est élu président. Ankara en devient la
capitale.
1924. 3 mars. Abolition du califat, des tribunaux musulmans, des établissements d’enseignement religieux
et du ministère de la charia. Démis de son titre, le dernier calife ottoman, Abdülmecid II, s’exile en France.
30 avril. Adoption de la nouvelle Constitution, qui institue un régime parlementaire à une seule Chambre.
Le vrai pouvoir exécutif est détenu par le président de la République, qui contrôle aussi le parti unique, le
Parti républicain du peuple (CHP), fondé par Kemal en septembre 1923.
1925. Février-avril. Les autorités répriment sévèrement une révolte kurde en Anatolie et mettent en place
une administration militaire au Kurdistan turc.
1926. Entrée en vigueur du nouveau code civil. Calqué sur la législation suisse, il supprime notamment la
polygamie et donne aux femmes les mêmes droits que ceux des hommes. Le nouveau code pénal s’inspire,
quant à lui, de l’Italie mussolinienne.
1928. Abandon du calendrier islamique au profit du calendrier grégorien, abolition de l’islam comme
religion d’Etat et adoption de l’alphabet latin à la place de l’alphabet arabe (« révolution des signes »).
Source : Le Monde Diplomatique
Source : https://www.larousse.fr/encyclopedie/autre-region/Empire_ottoman/136521
Documents
Doc. 7. Extrait du tableau de la dette ottomane, communiqué par le directeur de la Banque ottomane
(1879, 166PO/E/374).
Garanties Total nominal des emprunts
convertis en livres turques
1854 Tribut d’Egypte 3 300 000
1855 Surplus du tribut d’Egypte 5 500 000
Prélèvement sur les contributions indirectes
1871 Surplus du tribut d’Egypte 6 270 000
1877 Tribut d’Egypte 5 500 000
1858 Douanes et octroi de Constantinople 5 500 000
1860 Douanes de Syrie, Salonique, Smyrne. Revenus 2 240 942
de Der Abbat, Yanina, Arlonia, Larissa, Bosnie,
Herzégovine, Soulina, Candie, Chypre, Brousse.
Droits sur les soieries d’Andrinople. Droits sur
les huiles de Mételin, Karassi, Smyrne. Droits
sur les tabacs de Samsoun, Anatolie &
Roumélie. 1/8 sur les salines en général. Taxes
indirectes de Salonique, Varna, Philippopoli.
1862 Droits sur les tabacs, timbres et patentes. 1/8 8 800 000
sur les salines sen général.
1863 1° Revenus généraux de l’Empire non engagés 6 600 000
dans les emprunts précédents
1864 2° Prélèvement sur les contributions indirectes 2 200 000
3° Excédent sur les douanes affectées à
l’emprunt 1862
1865 Moutons de Roumélie et Archipel. Minerai 6 600 000
extrait des mines de Focat [...].
1869 1° à 5° Dimes des iles de l’Archipel, d’Alep, 24 444 442
Adana, Syrie, Yanina, Trébizonde et des
provinces de Koudavendighiar, Bosnie sauf Nori
Bazar, Aïdin et Mentéché, Koniah
6° Revenus de Bagdad
7° L’excédent de la taxe sur les moutons
1873 1° Dimes du vilayet du Danube Est, d’Erzeroum, 30 555 558
Tripoli de Barbarie, Crète, Diarbékir, Scutari
2° Taxe sur les moutons d’Anatolie [...]
3° ¼ du Verghis de l’Empire, excédent du
produit de la régie du tabac de Constantinople
4° Dimes du vilayet d’Angora
Bons du 1° Dimes du vilayet du Danube 12 238 820
Trésor 2° Taxe sur les moutons d’Anatolie
1872
Lots turcs 34 848 000
1869
Dette 1ère émission 40 000 000
générale 2ème émission 22 252 395
3ème émission 44 000 000
Doc. 8. Tableau de répartition des populations des vilayets d'Erzeroum, Van, etc., dressé par le patriarcat arménien de Constantinople (fin des années 1880, 166PO/E/123).
Doc. 9. Tableau statistique « subjectif » du vilayet de Vasbouragan (Van) et de ses dépendances, dressé par le patriarcat arménien de Constantinople (fin des années 1880,
166PO/E/123).
Doc. 10. Lettre des représentants des villages grecs de l’arrondissement de Nihalitzi (Nord-Ouest de
l’Anatolie) à l’ambassadeur de France (1880, 166PO/E/123).
En vous aidant du contexte historique et de la chronologie, classez les documents dans une frise
chronologique que vous construirez en la simplifiant et précisez les éléments qui relèvent de la dépendance
à l'Europe et / ou de la contestation de la légitimité du Sultan.
Vous pourrez ensuite rédiger une synthèse en une page sur le sujet : « Comment expliquer le déclin et la fin
de l'Empire Ottoman entre le XIXe et le XXe siècles ? »