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Prières Et Allocutions

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Léon Denis

Prières et allocutions

à l’usage des groupes spirites


Dieu, Père de tous les êtres et de tous les mondes, nous, faibles créatures, du sein
de l’immensité nous élevons vers toi nos pensées et nos cœurs, vers toi, source
inépuisable, foyer sublime de vie, de lumière et d’amour.

Tu permets que nous soyons initiés à la connaissance de la vie future ; tu permets


que des rapports s’établissent entre nous et nos frères de l’espace, avec ceux que
nous avons aimés sur terre et qui nous ont devancés dans la vie de l’esprit. Nous
t’en remercions du fond du cœur.

Fais que cette intimité devienne plus étroite, cette communion, plus profonde, afin
que nous puisions en elle la force, morale, le courage nécessaire pour supporter
dignement nos épreuves, pour vaincre nos défauts et avancer dans la voie du
bien, pour pratiquer envers tous et toujours la bienveillance, l’indulgence, la bonté,
la charité.

Et vous, chers guides et protecteurs invisibles (nommer les esprits directeurs du


groupe), venez nous faire entendre vos conseils, vos instructions. Écartez de nous
les mauvaises influences et développez dans nos médiums ces facultés précieuses
qui nous permettent de recueillir vos enseignements.

0 Dieu, notre Créateur et notre Père, nous sommes réunis ici pour honorer ton saint
nom et travailler à l’accomplissement de ta volonté et de ta loi, de ta loi de progrès
et de travail, qui est aussi une loi d’amour.

En ce lieu de nos études, nous voulons être recueillis comme dans un temple,
chassant toutes les pensées matérielles, toutes les préoccupations égoïstes qui nous
écartent de notre voie, pour ne songer qu’à élever nos âmes vers toi et sous
l’influence et la direction de nos guides travailler à notre amélioration, à notre
perfectionnement moral.

0 Dieu, fais pénétrer en nous le sentiment de nos devoirs et de nos responsabilités,


ces responsabilités que tu proportionnes aux faveurs, aux bienfaits, aux révélations
dont tes enfants sont l’objet et que nous avons reçues en abondance. Envoie-nous
tes Esprits de lumière, afin d’éclairer notre chemin.
Mon Dieu, c’est vers toi que vont nos louanges et nos prières, vers toi qui es notre
Père, comme tu es le Père des soleils qui brillent sur nos têtes ; vers toi qui es notre
juge, notre consolateur, notre ami ; vers toi par qui tout monte et s’élève, par qui
enfin tout vit, prospère et grandit.

Nous savons en effet que c’est en nous rapprochant de toi que nous deviendrons
meilleurs et plus heureux : car tu es la Bonté immense, la Bonté et la Justice ; nous
élevons vers toi nos âmes reconnaissantes, pour te demander aide, protection, afin
de pénétrer plus avant dans les voies de la vérité.
0 Dieu, que notre prière monte, vers, Toi, dans le calme de la nuit ! Qu’elle monte
à travers les orbes des sphères, parmi les astres et les mondes qui étincellent sur
nos têtes ! Nous te glorifions et nous t’aimons, ô notre Père, toi dont la bonté a
répandu sur nous tant de dons précieux : l’intelligence, la raison, la conscience, et
la faculté d’aimer, qui est la source du bonheur, le secret de la félicité éternelle.
Éclaire-nous, soutiens nos pas chancelants dans notre marche pour nous rapprocher
de toi.

Nos pensées s’élèvent vers toi sur l’aile de la prière, vers toi, souverain
ordonnateur de l’univers, vers toi de qui vient la vie et qui as disposé toutes choses
avec sagesse, puissance et harmonie. Elles montent vers toi pour puiser force,
secours et lumière.

0 Dieu de l’univers, Dieu de l’humanité, Père de toute sagesse et de tout amour,


nous t’offrons nos louanges et nos aspirations. Nos cœurs te sont ouverts, nos vies
sont étalées sous ton regard. Tu connais nos pensées secrètes. Nous te louons pour
la vie que tu nous as donnée, la vie matérielle et la vie spirituelle. Nous sommes par
toi et nous sommes à toi. Que nos pensées montent vers toi, comme le parfum des
fleurs monte vers le ciel, comme les senteurs des prairies et des bois montent dans
le calme du soir, dans le silence de la nuit, que notre âme s’unisse à la tienne pour
puiser force, courage, consolation !

Fais-nous entrer en communion avec les Esprits bons et élevés des sphères
célestes, afin que nous parvenions à une connaissance plus haute de la vérité et de
ta loi, afin qu’il se développe en nous plus de sympathie, plus d’amour pour nos
semblables, pour tous les membres de la grande famille humaine. Puissions-nous,
avec ton aide, nous dégager quelquefois de la vie matérielle, comprendre et sentir
ce qui est la vie supérieure, la vie de l’infini !

Et que tes Esprits bienfaisants, nos guides, nos protecteurs, continuent à nous
assister, à nous soutenir au milieu des épreuves et des difficultés de notre tâche,
afin que tous nous sachions que si la vie terrestre offre à l’homme, déception,
tristesse et douleur, la vie spirituelle est lumière, triomphe, paix, amour !
Nous te saluons, ô Dieu, Puissance infinie qui planes sur les mondes, qui illumines
les espaces et fécondes les univers. C’est toi qui relies la Terre aux Cieux, qui relies
le visible à l’invisible, les humains aux Esprits. Pensée divine, c’est de toi que
procèdent toute force, tout secours, toute lumière.

Pensée divine, pensée profonde, c’est toi qui élèves, qui fortifies, qui encourages ;
tu es l’appui des forts, l’espérance des affligés, la consolation des malheureux.

C’est vers toi que se portent les regards des multitudes qui s’agitent dans le champ
des existences. C’est vers toi que s’élèvent le balbutiement de l’enfant à son réveil,
le soupir de la vierge, la plainte de ceux qui souffrent, le cri d’appel du désespéré.

Pensée de Dieu, descends parmi nous, viens attendrir nos cœurs, éclairer nos
intelligences, et avec toi, que les enseignements de nos guides nous conduisent
vers la sagesse et la vérité. Nous nous confions à leur sollicitude.
Nous, atomes vivants, perdus dans l’infini de l’espace et du temps, nous élevons
nos pensées vers toi, source de vie, d’amour, de lumière, puissance éternelle, qui as
tout engendré, tout créé, tout disposé avec sagesse et génie. C’est ton souffle
divin qui nous a fait sortir du néant. A tous tu nous as promis le bonheur de
te connaître, de nous élever jusqu’à toi, le bonheur d’entrer dans la famille divine
après d’innombrables étapes terrestres ; car tous nous sommes tes enfants. Il n’y
aura pas de déshérités, pas de rejetés ; les coupables apprendront à t’aimer, tous
sauront trouver dans tes lois équitables les moyens de se relever, de se réhabiliter.

Donne-nous la force de volonté qui ne fait redouter ni les épreuves ni les grands
sacrifices, ni même la mort, quand il s’agit du progrès humain, de la guérison des
misères sociales et des misères morales, afin d’amener sur la terre le règne de ta
volonté et de ta justice.

Que tous les êtres, que tous les mondes unissent leurs accents pour te glorifier,
t’adorer, te bénir, ô notre Père des cieux étoilés ! Que toutes les voix s’élèvent de
cercle en cercle, de sphère en sphère, vers ta puissance infinie et divine.
Principe éternel de lumière et de vie, Dieu créateur, Père universel, nous élevons
vers toi nos pensées soumises et recueillies.

Donne-nous les moyens de faire pénétrer au fond des âmes le sentiment de la


grandeur, de la beauté, de la puissance de cette révélation que tu dispenses par
la voix de tes bons Esprits, afin d’en nourrir les intelligences et les cœurs, d’en
utiliser les préceptes, en vue de l’amélioration et du progrès de tous.

Gloire à ces grandes âmes qui ont passé sur la terre en diffusant la lumière de
vérité ! Gloire aux nobles martyrs de tous les temps ! Que leurs exemples
héroïques nous enflamment, pour le bien et nous apprennent à les imiter ! Et vous
enfin, nos guides bien-aimés, plus rapprochés de nous, nos protecteurs de l’espace,
venez à notre appel et continuez à diriger nos pas dans les voies de la
connaissance.
Nous t’invoquons, ô Puissance créatrice, Puissance souveraine qui gouvernes les
êtres et les mondes. Que ton souffle passe sur nos fronts, qu’il fortifie la foi des
croyants, qu’il dissipe les doutes, les incertitudes de ceux qui cherchent la vérité.

Fais-nous connaître tes lois sublimes, les lois de nos destinées, le secret de cet
avenir que tu réserves à toutes les âmes vaillantes, à tous ceux qui ont su
comprimer la matière, dominer ses attractions, vaincre les passions, les appétits
inférieurs.

Apprend-nous à te servir, à coopérer à ton œuvre, à faire apprécier autour de nous


l’esprit de justice, la beauté morale, la bonté qui procèdent de toi. Envoie-nous tes
Esprits de lumière, afin qu’ils nous guident dans les voies de la vérité, afin qu’ils
fécondent nos intelligences, qu’ils réchauffent nos cœurs et développent en nous
ces qualités, ces puissances cachées qui dorment en tout être vivant. Ainsi nous
nous élèverons de degré en degré jusqu’à ces hauteurs où planent les âmes
radieuses, les messagers de ta volonté.
POUR UN MARIAGE.

Bénis cette union, Seigneur ; rends-la heureuse et féconde et que d’elle sorte une
lignée d’êtres qui soient à notre époque pervertie et troublée autant
d’exemples de sagesse et de vertu.

L’amour est un rayon divin qui enveloppe tous les êtres. Partout où il pénètre, il
illumine la vie et trace aux âmes le chemin des célestes demeures.

L’amour conjugal est un reflet d’En-Haut, car de lui sort la famille, base de toute
société, pivot de toute civilisation. En effet, sans la famille l’homme n’aurait pu
sortir de l’état barbare. C’est pour abriter sa femme et ses enfants qu’il a construit
des huttes, des tentes, enfin des villes. C’est pour les défendre qu’il a créé la cité,
et de la cité est sortie l’idée de la patrie, puis la notion d’humanité. C’est pour
assurer leur bien-être qu’il a dompté la matière et conquis le monde. La famille
humaine n’est par elle-même qu’un diminutif de la famille spirituelle, qui est plus
large et plus nombreuse et dont tous les membres, se suivent ou s’assistent
alternativement à travers leurs existences : les uns s’incarnant sur la terre pour
affronter les luttes et les épreuves de la vie, pour perpétuer l’espèce, les autres
restant dans l’espace pour protéger et soutenir les premiers. C’est pour rendre
l’union humaine plus étroite et plus profonde que Dieu a créé l’homme et la
femme. L’Esprit qui les anime est de même nature, mais la forme est différente ; à
l’homme sont dévolues la force, les vastes pensées qui l’aident à aplanir la voie ; à
la femme, les douces vertus qui font le charme du foyer.

Aujourd’hui, vous allez vous unir devant Dieu ; cette union est sacrée et vous
devez l’accomplir avec un cœur pur et recueilli. Par ce grand acte vous assurez
l’avenir, en attirant des âmes déjà connues et qui veulent recommencer, avec votre
aide, le pèlerinage terrestre. A ces âmes redevenues enfants vous devez, la douce
protection familiale, le foyer digne et respecté. Dieu veut que vous soyez unis par
le cœur et par I’esprit, afin de ne plus faire qu’une seule et même pensée. Mettez
en commun vos peines, et vos joies, vos rires et vos larmes ; appuyez, vous l’un
sur l’autre pour parcourir le chemin difficile de l’existence. Votre confiance, votre
tendresse mutuelles vous consoleront des épreuves et des soucis. L’homme ne doit
cacher aucun repli de son âme à sa compagne, ni celle-ci à son mari. Il faut donc
que le mariage soit l’acte le plus grave de votre vie. Que Dieu Vous protège et
vous soutienne, afin de maintenir votre foyer pur et saint.
POUR UNE NAISSANCE.
Mon Dieu, tu as envoyé parmi nous cet esprit, pour qu’il accomplisse dans une
existence nouvelle ta loi de travail et de progrès.

Il vient s’incarner sur la terre pour y développer ses facultés et ses qualités
morales, afin de s’élever plus haut dans la hiérarchie des âmes et se rapprocher de
toi, car c’est le but de la vie, de toutes les vies.

Tu as permis, ô Dieu, qu’il choisisse cette famille pour y retrouver la forme, le


corps matériel, l’instrument nécessaire à la réalisation de ce but. Fais qu’il
devienne pour ses ascendants un sujet constant de joie, de satisfaction morale et
plus tard un soutien, un appui. Donne à ses parents le sentiment de leurs devoirs et
de leurs responsabilités envers cet enfant, dont ils doivent être les protecteurs, les
éducateurs.

Dans ta justice et ta bonté, tu veux que chaque esprit soit l’artisan de son propre
bonheur, qu’il façonne de ses propres mains sa couronne de lumière et tu lui as
donné pour cela toutes les ressources : l’intelligence, la conscience, et avec elles
les forces latentes que sa tâche consiste à mettre en action pour son propre bien et
celui de ses semblables. Tu veux, mon Dieu, que dans les étapes inférieures de son
évolution, l’esprit subisse la loi de nécessité, c’est-à- dire les besoins et les
difficultés de la vie matérielle : ce sont autant de stimulants pour son initiative et
son énergie, autant de moyens pour former son caractère et son jugement, afin que
par le labeur, l’étude et l’épreuve, il sorte de chaque vie plus grand et meilleur qu’il
y est entré.

Par l’incarnation tu réunis la forme à l’idée, pour que l’idée spiritualise la forme et
que l’être humain participe, par ses efforts, au progrès et à l’harmonie universels.
0 Dieu, nous te remercions de ta bonté, qui envoie vers nous cet esprit ! Que son
guide céleste le protège, que notre sollicitude l’enveloppe. Ses frères le reçoivent
avec affection et tendresse; ils s’engagent à applanir sa route, afin qu’il suive
toujours la voie de justice et d’amour, qui conduit vers cette vie supérieure que tu
réserves à ceux qui ont lutté, peiné et souffert !
POUR DES FUNÉRAILLES. LEVÉE DU CORPS.

Votre frère a quitté cette terre d’exil, ce monde de souffrances et de larmes, pour
rentrer dans la vraie patrie, qui est la vie spirituelle.

0 Dieu, Père de toutes les âmes, reçois-le dans ta lumière et que ses bonnes actions
compensent et rachètent les erreurs et les fautes qu’il a pu commettre. Non, la mort
n’est pas le néant. La mort est la libération Suprême. Elle arrache l’esprit à sa
prison de chair pour le rendre à la vie libre de l’espace. L’esprit se trouve en face
de tout son passé : succès et revers, fautes et regrets, enthousiasmes et
désillusions, joies fugitives et douleurs tenaces, tout se déroule devant lui comme
en un tableau vivant.

Et dans ce spectacle, dans le jugement qu’il impose à sa conscience, il puise son


châtiment ou sa récompense, ses remords ou sa félicité. L’expérience qu’il fait de
sa puissance de radiation et de perception, l’aspect éclatant ou terne de son
enveloppe fluidique, la comparaison qui en résulte avec la situation des autres
esprits, lui donnent la juste mesure du chemin parcouru et les progrès réalisés.

Et plus tard, après un examen attentif, avec une connaissance approfondie de lui-
même, il verra s’ouvrir la perspective, éloignée mais certaine, des renaissances
terrestres, des, retours dans la chair, soit pour racheter, soit pour progresser plus
encore, selon son degré d’avancement.

Mais, quel que soit son état, ce qui réjouit et console l’Esprit au départ de la terre,
c’est de retrouver tous ceux qu’il a aimés, tous ceux qu’il a perdus sur la route de
la vie, de les voir groupés pour le recevoir et fêter sa rentrée dans la céleste patrie.
C’est pourquoi nous te, prions, ô Dieu, père de toutes les âmes, de permettre que
les esprits amis du défunt, tous les membres de sa famille spirituelle se réunissent
pour l’accueillir au sein des espaces.

Que nos pensées aillent vers lui pour dominer le trouble et l’obscurité dont il peut
encore souffrir. Que nos fluides le pénètrent et l’aident à se détacher des derniers
liens matériels et à prendre son essor vers l’infini !
SUR LA TOMBE D’UN SPIRITE.

Du bord de cette fosse, avant de rendre à la terre la dépouille de notre frère, j’avant
de rendre la poussière à la poussière, nous saluons l’Esprit à sa rentrée dans le,
monde invisible.

Aujourd’hui, affranchi de l’esclavage de la matière, il va rejoindre ceux de ses


bien-aimés qui l’ont devancé dans la vie supérieure, il va recueillir dans la paix
sereine des espaces. les fruits d’une existence de labeurs et d’épreuves.

Dieu puissant, sois-lui miséricordieux. Ouvre-lui tes vastes horizons lumineux;


permets qu’il jouisse des splendeurs et des harmonies de ton oeuvre infinie.

Fais, Seigneur, que dans ce spectacle grandiose, dans l’étude qu’il va faire de
l’Univers, il puise avec une compréhension plus large de ta loi, un désir
ardent de travailler à son évolution et à celle de ses semblables.
Sachez-le, vous tous qui m’écoutez, elles sont menteuses, ces inscriptions dont nous
sommes entourés et qui disent: « Ici gît un tel ; ici repose tel autre.
» Il n’y a plus sous le sol que les débris, de vêtements usés.

La vie libre de l’Esprit, dans l’espace est une vie d’activité et d’utile labeur;
suivant ses capacités et son degré d’avancement, l’Esprit reçoit des missions qui
contribuent à l’élever plus haut sur l’échelle infinie : missions de protection envers
ceux qu’il a laissés sur la terre, en attendant qu’ils aillent le rejoindre dans l’Au-
delà (parler ici de la veuve, des enfants, s’il y a lieu), missions d’enseignement et
d’éducation au profit des Esprits inférieurs ; missions d’inspiration et d’assistance
envers les humains qui poursuivent, une noble tâche ou qui subissent le poids de
cruelles épreuves.

La vie de l’esprit n’est pas une béate contemplation, mais une action constante en
vue de son élévation et de celle de tous.

Rappelons ici ce que fut la vie de notre frère, c’est-à-dire une vie de labeur et
d’abnégation (énumérer les qualités du défunt). Une force l’a toujours assisté au
milieu de ses épreuves : c’est sa foi profonde en la vie future, sa croyance au
monde invisible, à la justice éternelle, sa croyance aux vies renaissantes par
lesquelles l’être s’élève de degré en degré sur l’échelle des mondes. En un mot,
c’est le spiritisme qui l’a soutenu et consolé, fortifié dans ses luttes et dans ses
maux.

Cette grande doctrine est à la fois ancienne et nouvelle, parce que la vérité est de
tous les temps. Après avoir été oubliée, elle se réveille aujourd’hui ; elle se répand
avec une puissance et une rapidité merveilleuses, elle rallie à elle l’élite des
penseurs et des savants du monde entier. Elle nous apporte des précisions, des
certitudes sur notre véritable nature, sur notre avenir d’outre- tombe, sur nos
destinées immortelles.

Remarquez-le, cette doctrine s’appuie sur un ensemble imposant de faits, de


preuves expérimentales, qui constituent une science vaste et profonde.

La preuve est faite désormais que la mort n’est qu’une apparence. Ceux que nous
croyons perdus revivent d’une vie plus haute et sont souvent près de nous. Des
rapports sont établis entre les vivants et les défunts et bientôt ils se sentiront unis
dans une oeuvre commune de solidarité et de progrès.

Et cette science, cette doctrine se manifeste à une époque où les épreuves se


multiplient, où l’existence devient plus âpre, plus difficile, où des conflits
surgissent à chaque instant entre les races, entre les peuples, entre les classes
sociales. Les leçons de la guerre, pourtant si éclatantes, ne nous ont pas
profité et une vague de haine, d’ardentes convoitises, d’immoralité passe sur le
monde ; de nouveaux malheurs nous menacent.

C’est à cette heure que la voix des Esprits s’élève pour nous rappeler qu’il y a au-
dessus, de nous des lois éternelles qu’on ne viole pas impunément et dont
l’application peut seule ramener parmi nous la paix, la sécurité, l’harmonie sociale.

Cette voix vient réveiller dans les consciences troublées la notion des devoirs et
des responsabilités, rappeler à tous que le bien comme le mal retombent sur
leurs auteurs et que l’âme moissonne infailliblement, dans ses vies successives,
tout ce qu’elle a semé.

Cette voix, X (le défunt), l’avait entendue ces enseignements, il les avait compris.
Aussi, toute sa vie fut bonne et exemplaire.

Et C’est. pourquoi nous, qui partageons ses croyances, nous qui avons foi en la
survivance et en l’immortalité, nous venons sur cette fosse dire à l’Esprit invisible,
mais non absent, nom pas cet adieu final qu’on entend trop souvent retentir sur les
tombes, mais un cordial au-revoir ; au revoir dans cette vie nouvelle qui s’ouvre
devant lui, dans cette vie supérieure où nous nous retrouverons tous !
POUR LA FÊTE DES MORTS.

Nous avons à remplir en ce jour un devoir sacré : honorer la mémoire de nos morts
bien-aimés, ceux que nous avons connus sur terre et qui nous ont précédés dans la
vie de l’espace. Élevons aussi notre pensée vers les âmes souffrantes ; vers les
humbles et les ignorés, vers les pauvres esprits abandonnés, oubliés de tous, qui
sont plongés dans le trouble et dans l’ombre, vers ceux qui errent sans amis, sans
appui dans l’immensité sans bornes, vers les criminels et les suicidés, qui sont,
comme nous, des enfants de Dieu.

Puisse notre voix arriver jusqu’à eux et leur apprendre qu’ils ne sont pas seuls dans
le vaste univers, qu’il est sur terre des êtres qui sympathisent à leurs maux, qui
veulent leur bien, leur soulagement. Que notre pensée, comme un fluide
bienfaisant, les pénètre, les console, les encourage, leur donne la force de réparer
leurs fautes, de travailler à leur amélioration, à leur élévation morale. Que Dieu,
dans son infinie bonté, les éclaire et leur fasse miséricorde
!

La fête des Morts, c’est la fête des Esprits et aussi, par excellence, celle de la
solidarité universelle. En effet, Esprits incarnés sur terre, poursuivant au sein de la
matière la tâche à tous imposée, ou bien Esprits délivrés des liens charnels et
planant dans l’espace, nous ne formons tous qu’une seule et même famille,
l’immense famille des âmes, issues de Dieu et destinées à s’unir en lui.

Par la grande loi de la réincarnation, les deux mondes se rapprochent et se mêlent


sans cesse. Demain, nous serons parmi ceux que nous nommons les morts et qui
sont plus vivants que nous. Et quant à eux, reprenant un nouveau corps, une
nouvelle vie, ils reviendront parmi cette humanité à laquelle ils ont déjà appartenu,
afin de poursuivre dans ses rangs l’accomplissement, de la divine loi du travail et
du progrès.

N’oublions pas qu’un lien de reconnaissance et d’amour nous unit aux Esprits des
morts. N’est-ce pas à eux, à leurs efforts, que nous devons cette glorieuse marche
en avant, cette ascension de l’humanité vers la lumière ? N’est-ce pas au prix de
leurs luttes, de leurs souffrances, trop souvent de leur martyre, que se sont édifiés,
à travers les siècles, ces biens intellectuels, cette civilisation dont nous jouissons
aujourd’hui ? Il n’est pas une seule découverte, pas une idée grande et
généreuse, pas une seule liberté que nous ne devions à ceux qui sont passés
avant nous sur terre, et qui composent à l’heure présente le monde spirituel. C’est
d’eux que nous vient cet héritage sacré, ces trésors de la pensée et du cœur que
nous avons le devoir d’agrandir, d’augmenter, de transmettre aux générations
d’âmes qui viendront après nous, assurer la marche des peuples vers l’éternel idéal
de perfection.

Le spiritisme est l’affirmation de cette puissante solidarité, c’est lui qui nous
montre cette chaîne infinie se déroulant à travers le passé et l’avenir, en avant de
notre naissance, au delà de notre mort, et nous reliant à tous les êtres qui peuplent
l’immensité. Affirmons à la face du monde cette sainte communion des vivants et
des morts, par laquelle incarnés et désincarnés, à travers leurs vies renaissantes,
travaillent les uns pour les autres et préparent les destinées de l’humanité future.
Nous nous trouvons en présence d’une révélation. nouvelle, d’une grande vérité
qui rayonne sur le monde, illumine nos horizons et fixe notre but. Avec elle, plus
de néant, des perspectives sans limites se déroulent à nos regards, un champ sans
bornes s’ouvre à notre activité. Le prodigieux enchaînement des principes et des
êtres se révèle. Il nous montre dans un renouvellement éternel la vie succédant à la
mort, la mort couronnant la vie. Et loin de nous effrayer de ces changements, nous
savons maintenant que ce sont là les alternances nécessaires, les phases successives
de la durée de notre être indissoluble, de cette âme qui, gravissant de vie en vie
avec ses sœurs les degrés de l’échelle suprême, s’accroîtra sans cesse en puissance,
en sagesse, en vertu.

Et nous devons le constater avec un profond sentiment de gratitude, de tous les


biens que nous devons aux morts, voilà le plus précieux, celui dont nous seuls,
spirites, jouissons en ce monde ! Cette révélation de nos destinées, cette
connaissance des lois divines, lois de justice et d’amour qui régissent l’univers,
c’est encore aux Esprits que nous la devons. C’est d’eux que nous tenons cette
lumière qui dissipe toute incertitude et nous montre à la place de l’incohérence, du
chaos, la sainte harmonie des êtres et des choses.

Oui, c’est aux morts que nous devons cet enseignement sublime qui console dans
les épreuves, qui donne la force de supporter les maux dont toute la vie est pleine.
Une action réciproque, incessante, s’opère entre les morts et nous, Les Esprits nous
inspirent, nous guident, nous protègent. Ceux que nous avons aimés sur terre et que
nous croyions perdus sont souvent à nos côtés ; s’ils vivent de notre vie, sourient de
nos joies, s’attristent de nos faiblesses et de nos chutes, ils combattent et souffrent
moralement avec nous.

Oh ! que cette pensée nous encourage tous ! Que le désir de les revoir, de vivre
avec eux dans la paix, dans la félicité, soutienne nos pas, facilite nos progrès et
nous rende meilleurs ! La certitude qu’ils sont témoins de nos actes, qu’ils
connaissent nos désirs, nos aspirations, doit nous faire éviter tout ce qui pourrait les
affliger et nous faire rougir en leur présence. La conviction qu’ils participent à
notre vie sera pour nous comme une source d’où découleront les résolutions
salutaires, la volonté énergique de faire mieux et, par là, de les rendre heureux et
fiers de nous.
Travaillons donc à rendre plus étroite et plus vivante cette grande loi de solidarité
dans la vie et dans la mort.
Enseignons-la à tous, car elle contribuera à rétablir la fraternité parmi les hommes.

Honorons nos morts bien-aimés. Vénérons, ces Esprits glorieux à qui nous devons
les conquêtes de la science, de la vérité, tous ceux qui .aux sombres époques de
l’histoire ont préparé, dans la souffrance et dans les larmes, les biens dont nous
profitons aujourd’hui. Honorons les penseurs, les lutteurs austères qui sont tombés
en combattant pour la cause du bien, tous les apôtres de la lumière, tous les nobles
Esprits qui planent dans les régions heureuses, qui guident les peuples dans leur
marche en avant, et tous ceux qui, au cours de la dernière guerre, ont offert leur vie
en holocauste pour nous conserver une patrie grande, libre et respectée.

Honneur donc à vous, martyrs illustres ou obscurs, à vous tous qui avez consacré
vos veilles, votre santé, votre existence à la défense des grandes vérités dont le
monde est régi ; à vous tous qui pour le bien des races humaines avez été
persécutés, torturés, qui êtes morts dans les cachots et sur les gibets. Honneur à
vous aussi, Esprits simples et bons, dont l’existence a été toute de sacrifices, de
dévouement à vos semblables. Frères aînés, qui avez avant nous creusé le sillon
du progrès et nous servez d’exemple, venez à nous en ce jour que nous consacrons
à votre mémoire, venez réchauffer nos âmes, faire régner parmi nous la paix du
cœur, la charité, la sainte fraternité. Inspirez-nous la sagesse et l’amour du bien.
Guidez nos pas dans les sentiers de la lumière, de l’Eternelle Vie.

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