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HALLAFFOU ELHOUCEN Synthèse Des Albums de BD Adaptés DE Romans de La Transposition Litt

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Faculté des sciences de l’éducation à Rabat

Master aménagé: didactique du français S2


Module: introduction à la recherché.
Le professeur: Mr.Souidi Rachid
Année universitaire: 2023/2024

Synthèse de l’article:

À propos des albums de BD adaptés de romans :


De la transposition littéraire à la transposition didactique
Jean-Paul Meyer

Faite par l’étudiant: ELHOUCEN HALLAFFOU

1. Introduction:
Le roman est un genre littéraire très répandu qui a toujours été privilégié chez les lecteurs à
travers les siècles, ainsi pour un même roman ,il existe plusieurs interprétations de son histoire selon la
lecture et l’atmosphère régnante, prenons par exemple, en classe, il y a toujours différentes
représentations de l’histoire de l’œuvre, on peut même dire qu’il y a autant de lectures que de lecteurs(
élèves) car le roman offre un univers très vague qui ouvre plusieurs perspectives et surtout si l’auteur
meurt avant la lecture et l’explication de son œuvre, car, comme on l’a toujours constaté , l’effet du
classique est toujours en vigueur, les concepteurs et les universitaires ne s’intéressent à un écrivain
qu’après au moins deux décennies de sa mort car un auteur pour eux ne gagne pas de valeur sur le
champ et parfois à son époque il est souvent renié, exilé ou emprisonné, donc, un roman garde son
ambiguïté loin de son auteur ce qui ouvre une très grande et large interprétation devant les autres
lecteurs et concepteurs.
C’est à cette échelle qu’on parle d’un genre d’imagination très populaire il y a des années, à
savoir la transformation d’une histoire romanesque en bande dessinée, et cela se fait selon le scénario
imagé et imaginé par le nouvel auteur, il s’agit donc de mettre le texte d’un roman sous forme de
répliques, de dialogues ; de planches et de vignettes accompagnées des didascalies, de couleurs et
surtout des images représentatives du texte selon la compréhension de l’auteur, ceci se fait sous forme
d’une transposition littéraire du contenu littéraire d’une œuvre pour bien éclaircir et mettre en relief les
meilleurs moments d’une structure narrative et aussi la mise en valeur de la thématique et la portée
historique de l’œuvre.
Mais cette conception moderne de la transposition littéraire vit, aujourd’hui une transposition
didactique pour des fins éducatives.
L’adaptation a des effets sur la lecture, la réception et le point de vue, ouvrant la voie à une possible
transposition didactique où les enseignants jouent un rôle essentiel dans cette transition, passant du
niveau de la transposition littéraire à celui de la transposition didactique du texte adapté.
Donc, quelles sont les contraintes de la mise en scène d’une BD ? Et quelle est la problématique qui
réside dans le passage d’une œuvre littéraire à une BD et de celle-ci à un savoir à enseigner?

2. Développement :
Ce travail fait appel à la fois à d’autres actants , tels que le dessinateur qui cherche à
comprendre l’univers initial et l’univers de ce 2ème auteur pour pouvoir assortir le texte avec l’image, la
bande dessinée, donc, passe d’un genre littéraire destiné à l’élite du peuple lettrée qui a un gout raffiné
pour la lecture et surtout le roman à une classe sociale non lettrée qui peut suivre les images et essayer
de comprendre les évènements, à une catégorie qui ne peut ni lire ni écrire. Ceci dit, on remarque
dernièrement une penchée vers ce genre surtout dans les revues et le domaine scolaire, Des auteurs de
grande renommée se sont lancés dans cette vision ainsi que des éditeurs prestigieux. On relate
plusieurs collections, telles que :
 “Rivages” chez Casterman ou “Ex-Libris” aux éditions Delcourt.
La bande dessinée a toujours considéré la forme romanesque comme un terrain fertile, un réservoir
inépuisable de mots et de situations. Certaines adaptations peuvent représenter un défi, mais elles
permettent à la BD de trouver une légitimité narrative qu’elle aurait pu perdre.
A travers l’histoire, les adaptations veillaient à respecter la même forme du texte, Cependant, depuis
les années 1990, une nouvelle génération d’adaptations a émergé. Des dessinateurs français tels que
Tardi, Rabaté ou Boucq ont montré comment la bande dessinée pouvait adapter des textes sans les
changer, en conservant ses particularités : Sémiotiques, Narratives, énonciatives.
Les auteurs cherchent à transposer ce qu’ils ont compris à leur manière et non pas une
réécriture de l’histoire. Cette conception moderne de la transposition littéraire présente des
ressemblances avec la transposition didactique. L’adaptation d’un roman en bande dessinée a des effets
sur l’œuvre littéraire, ouvrant la voie à une possible transposition didactique du récit.
Or, contrairement à l’intention des auteurs de BD, qui n’est pas d’enseigner la littérature,
l’approche didactique est un effet secondaire de l’adaptation. C’est à l’enseignant de passer du niveau
de la transposition littéraire à celui de la transposition didactique du texte.
La transposition littéraire, en mettant en lumière les caractéristiques du récit, devient un outil
didactique privilégié pour l’enseignant et l’élève.
L’auteur de cet article s’est basé sur un corpus choisi pour cette étude qui représente les tendances
actuelles de l’adaptation littéraire en BD et sa réflexion didactique.
Les auteurs ne se contentent pas d’illustrer un roman, mais choisissent de transposer une histoire
pour la raconter différemment. L’enseignant doit passer du niveau de la transposition littéraire à celui
de la transposition didactique du texte car c’est lui qui usera de cette adaptation pour en tirer profit
pour ses élèves en passant de la transposition externe à la transposition interne, en passant aussi du
dénotatif au connotatif, dans ce récit en images, la BD étant alors une forme narrative et non pas un
genre littéraire, qui offre plusieurs types à savoir : policière, fantastique et érotique.
Ce qui cause de problème ici est non pas la manière de transformer un roman en BD mais de savoir
gérer les moyens qui disent la même chose que le roman, c’est-à-dire le passage du littéraire (roman en
BD), à la didactique (l’enseignement de la BD et du récit).
Pour la transposition, l’auteur précise trois fonctions sémiotiques différentes :
o La première présentative, est la fonction d’iconisation de mise en image. L’image transpose le
texte.
o La deuxième qualificative, est celle qui cadre la situation de communication ou d’événement.
C’est une opération d’indexation, qui permet de relier les éléments entre eux, un indice visuel
correspondant à un contenu langagier, etc.
o La troisième interprétative, ou fonction de mise en discours symbolique. C’est elle qui
métaphorise l’énoncé au moyen d’un signe verbal ou visuel complexe : la couleur, la
typographie, une reprise anaphorique, une onomatopée, etc.
Dans un autre axe, l’auteur Meyer a parlé des travaux de Bernard combettes qui avait parlé de la
cohérence textuelle que les concepteurs des BD ne doivent pas négliger, ainsi les travaux du
dessinateur Philippe Würm notamment Maigret au lycée ont très bien respecté une organisation
assurée entre les planches et les vignettes d’une bande dessinée de manière à présenter une succession
évènementielle qui ne laisse pas le lecteur égaré à chercher la suite.
Pour cet exemple :
Maigret tend un piège (1993) : Plusieurs planches sont organisées de telle façon qu’une case
particulière structure et oriente la lecture de la page ou de la double page, L’hypercadre assure la mise
en page de la planche. Il a montré que l’hypercadre vu sous cet angle était comparable à l’hyperthème
textuel défini par Combettes.

Les Enfants du capitaine Grant, intericonicité au collège :

Les écrits de science-fiction de Jules verne sont interprétés en BD de manière à transformer les
personnages en créatures fantastiques, ce qui a donné une valeur ajoutée à la transposition littéraire en
transposition didactique dans ce genre littéraire qui avait devancé cette époque actuelle où la science-
fiction occupe la quasi-totalité des intérêts des lecteurs.
Parfois, on y trouve des animaux qui jouent des rôles hiérarchisés suivant la vie naturelle et c’est
aussi la représentation des fables et des contes fabuleux, le plus important est de représenter un univers
fictif littéraire pour des visions didactiques, C’est également un moyen d’initier des élèves – collégiens
à la richesse et la complexité des relations texte-image.

Lire Sans Famille au cycle 3 : la BD comme évidence :

La dernière partie de cette étude, l’auteur s’intéresse au travail réalisé par le dessinateur Yann
Dégruel sur le roman Sans famille, d’Hector Malot. L’adaptation de Dégruel comporte six albums
de 30 pages, tandis que le texte du roman représente près de 400 pages.
Les quatre premiers albums racontent :
1. La vente et le départ de Rémi,
2. La vie avec Vitalis,
3. La rencontre avec Mme Milligan
4. La mort du vieil homme.
L’auteur a développé la transposition de ce roman d’Hector Malot ? Cette question apparaît
dans le travail de Yann Dégruel, et le dessinateur semble avoir mis en œuvre toute une panoplie de
moyens fort variés car La transposition du récit en bande dessinée n’est pas seulement une affaire de
quantité ou de fidélité dans le rapport d’un texte à l’autre. Dans une activité de lecture à l’école, cette
propriété constitue un véritable atout pour l’enseignant qui, souhaitant faire lire et écrire des récits, doit
d’abord apprendre à ses élèves comment composer et décomposer la complexité d’une BD.

3. Conclusion :

En appliquant la notion au phénomène particulier de l’adaptation du roman (narration textuelle) en


bande dessinée (narration iconotextuelle), l’auteur a pu établir que cette transposition est un outil
didactique permettant d’appréhender le récit comme un corpus fonctionnel.
Certes, l’étude du roman n’est pas remplacée par celle de la BD ; les exemples illustrant
l’argumentation ont assez montré qu’il s’agit de mettre les formes en présence et non de les substituer
l’une à l’autre.
Le recours à la bande dessinée au lieu du roman comme une œuvre littéraire ne peut en aucun cas
substituer le rôle de l’œuvre intégrale mais ce n’est qu’une première interprétation entre autres qui peut
favoriser une meilleure lecture de l’œuvre, plusieurs exemples ont traversé les manuels scolaires dans
le dessein de mener à bien l’étude de la littérature comme moyen et finalité ; ainsi la BD est un outil
efficace qui a su influencer plusieurs générations tant par ses vignettes et planches que par le
rapprochement de l’histoire, par la mise en forme et la mise en scène qui attire l’attention d’une
panoplie de lecteurs dont les manières d’acquisition se diffèrent d’un lecteur à l’autre.

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