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Les systèmes de sécurité incendie

Les systèmes de sécurité incendie


Comprendre le rôle et l’organisation d’un SSI
GUIDE PRATIQUE
Le système de sécurité incendie (SSI) participe à la sécurité active d’un bâtiment en
cas de sinistre. La définition des équipements résulte de la combinaison des obliga-
sécurité incendie
tions minimales règlementaires, des attentes de l’exploitant et du niveau de formation
des utilisateurs. C’est pourquoi, la notion de SSI peut paraître rébarbative compte tenu
de l’ensemble des référentiels à conjuguer.
Cet ouvrage vous aidera à comprendre le rôle et l’organisation d’un SSI en répondant Les systèmes
de sécurité incendie
à de nombreuses questions telles que :
- Comment déterminer la catégorie de SSI à mettre en place ?
- Quels sont les différents types de SSI et d’équipements d’alarme ?
- Quels sont les composants d’un système de détection incendie (SDI) ?
- Qu’est-ce qu’un système de mise en sécurité incendie (SMSI) ?
- Quelles sont les règles relatives à l’exploitation et à la maintenance des systèmes ? ALARME INCENDIE

Ce guide vous permettra d’appréhender le SSI et ses composants et d’intégrer les APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE

systèmes dans une approche globale de la prévention incendie.

ALARME INCENDIE

APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE

Rédigé par les experts de la coordination SSI au sein de la société CSD & Associés.

Chapitre 1 : Domaine d’application du guide • Chapitre 2 : Synthèse des principales réglementa-


tions existantes en matière d’incendie • Chapitre 3 : Détermination de la catégorie du système de
sécurité à mettre en place • Chapitre 4 : Les catégories de systèmes de sécurité incendie et
ISBN 978-2-86891-757-7

d’équipements d’alarme • Chapitre 5 : Le système de détection incendie (SDI) • Chapitre 6 : Le système


de mise en sécurité incendie (SMSI) • Chapitre 7 : Le système de sonorisation de sécurité • Chapitre 8 :
Les fonctions de mise en sécurité • Chapitre 9 : Les niveaux d’accès • Chapitre 10 : L’exploitation et
PRES-003967

la maintenance • Chapitre 11 : La mission du coordinateur SSI • Glossaire • Les principales normes SSI
en vigueur • Liste des abréviations d’usage courant, réglementaires ou normatives

CSTB ÉDITIONS
Comprendre le rôle et l’organisation d’un SSI
84, avenue Jean Jaurès - Champs-sur-Marne - 77747 Marne-la-Vallée cedex 2
Tél. +33 (0)1 64 68 82 82 - informations.editions@cstb.fr • boutique.cstb.fr
Les systèmes
de sécurité incendie
Établissement public au service de l’innovation dans le bâtiment, le CSTB, Centre
Scientifique et Technique du Bâtiment, exerce quatre activités clés : la recherche, l’expertise,
l’évaluation et la diffusion des connaissances, organisées pour répondre aux enjeux
de la transition écologique et énergétique dans le monde de la construction. Son champ
de compétences couvre les produits de construction, les bâtiments et leur intégration dans
les quartiers et les villes.
Avec plus de 900 collaborateurs, ses filiales et ses réseaux de partenaires nationaux,
européens et internationaux, le groupe CSTB est au service de l’ensemble des parties
prenantes de la construction pour faire progresser la qualité et la sécurité des bâtiments.

Le présent guide est destiné à commenter et à expliquer certaines règles de


construction et les documents techniques de mise en œuvre. Il ne se substitue
en aucun cas aux textes de référence, qu’ils soient réglementaires (lois, décrets,
arrêtés…), normatifs (normes, DTU ou règles de calcul) ou codificatifs (Avis Techniques,
« CPT »…) qui doivent être consultés.
Le CSTB décline toute responsabilité quant aux conséquences directes ou indirectes
de toute nature qui pourraient résulter de toute interprétation erronée du contenu du
présent guide.

Ce guide a été réalisé d’après les documents de référence déjà publiés à la date
du 10 octobre 2023.

Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages
publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur ou du Centre Français d’Exploitation
du droit de copie (3, rue Hautefeuille, 75006 Paris), est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont
autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage du copiste et non destinées
à une utilisation collective et, d’autre part, les analyses et courtes citations justifiées par le caractère
scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (Loi du 1er juillet 1992 –
article L 122-4 et L 122-5 et Code Pénal article 425).
© CSTB novembre 2023
GUIDE PRATIQUE
sécurité incendie

Les systèmes de
sécurité incendie
Comprendre le rôle et l’organisation
d’un SSI

Société CSD & Associés


Couverture : Michel GASNIER

Illustrations : Michel GASNIER


5

S O M M A I R E
7 CHAPITRE 1 : Domaine d’application du guide
9 
CHAPITRE 2 : Synthèse des principales réglementations existantes
en matière d’incendie
9 1. Textes réglementaires
14 2. Autres textes de références
15 
CHAPITRE 3 : Détermination de la catégorie du système de sécurité
à mettre en place
15 1. Dans les établissements recevant du public (ERP)
16 2. Dans les immeubles de grande hauteur (IGH)
16 3. Dans les bâtiments soumis à la réglementation du Code du travail
17 
CHAPITRE 4 : Les catégories de systèmes de sécurité incendie
et d’équipements d’alarme
18 1. Système de sécurité incendie de catégorie A
18 2. Système de sécurité incendie de catégorie B
19 3. Système de sécurité incendie de catégorie C
19 4. Système de sécurité incendie de catégorie D
19 5. Système de sécurité incendie de catégorie E
22 6. Associativité des matériels
23 CHAPITRE 5 : Le système de détection incendie (SDI)
23 1. Équipement de contrôle et de signalisation
23 2. Détecteurs automatiques d’incendie
30 3. Déclencheurs manuels
30 4. Surveillance par détection
33 CHAPITRE 6 : Le système de mise en sécurité incendie (SMSI)
33 1. Centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI)
35 2. Unité de signalisation (US)
36 3. Unité de gestion centralisée des issues de secours (UGCIS)
39 CHAPITRE 7 : Le système de sonorisation de sécurité
39 1. Équipement de contrôle et de signalisation d’alarme vocale
40 2. Haut-parleur d’alarme vocale
6 Sommaire

41 CHAPITRE 8 : Les fonctions de mise en sécurité


41 1. Fonction d’évacuation
42 2. Dispositifs actionnés de sécurité
43 3. Fonction de compartimentage
45 4. Fonction de désenfumage
55 CHAPITRE 9 : Les niveaux d’accès
55 1. Niveau 0 (à disposition du public)
55 2. Niveau I (personnel exerçant une responsabilité générale
de surveillance)
56 3. Niveau II (personne ayant une responsabilité particulière
de sécurité)
56 4. Niveau III (personnel habilité à faire de la maintenance
ou de la vérification)
57 5. Niveau IV (personnel autorisé par le constructeur)
59 CHAPITRE 10 : L’exploitation et la maintenance
59 1. Règles d’exploitation selon le paragraphe 6 de la norme NF S 61‑933
61 2. Règles de maintenance selon le paragraphe 7
de la norme NF S 61‑933
62 3. Contrôles
63 CHAPITRE 11 : La mission du coordinateur SSI
63 1. Contenu de la mission
64 2. Rôle et mission du coordinateur SSI
65 3. Documents élaborés par le coordinateur SSI
66 4. Référentiel APSAD I93
66 5. Dossier d’identité SSI
69 Glossaire
73 Les principales normes SSI en vigueur
77 
Liste des abréviations d’usage courant, réglementaires
ou normatives
CHAPITRE 1
7

Domaine d’application
du guide
Ce guide est là pour vous permettre d’appréhender le système de sécurité incendie et
ses composants et d’intégrer les systèmes dans une approche globale de la prévention
incendie.
Le SSI participe à la sécurité active d’un bâtiment en cas de sinistre. La définition des
équipements résulte de la combinaison des obligations minimales réglementaires, des
attentes de l’exploitant et du niveau de formation des utilisateurs. C’est pourquoi la notion
de SSI peut paraître rébarbative compte tenu de l’ensemble des référentiels à conjuguer.

Un système de sécurité incendie (SSI) est constitué de l’ensemble des matériels servant à :
■ collecter toutes les informations ou ordres liés à la seule sécurité incendie ;
■ traiter ces informations ;
■ effectuer les fonctions nécessaires à la mise en sécurité incendie d’un bâtiment ou d’un
établissement.
Les fonctions de mise en sécurité concernent les actions suivantes :
■ le compartimentage ;
■ l’évacuation ;
■ le désenfumage ;
■ la mise à l’arrêt de certaines installations techniques.
Dans sa version la plus complète, un SSI est composé de deux sous-systèmes principaux :
■ un système de détection incendie (SDI) ;
■ un système de mise en sécurité incendie (SMSI).

Détecter et signaler Commander les organes de sécurité


Évacuer le public
Empêcher la propagation
Détecteurs
Automatiques Centralisateur de Dispositifs Commandés
Mise en Sécurité Terminaux
D.A. Incendie D.C.T.
Équipement C.M.S.I.
de Contrôle
et Signalisation Diffuseurs Sonors
E.C.S. D.S.
Unité de Gestion
Détecteurs d'Alarme
Manuels U.G.A.
D.M. Unité de Commandes Dispositifs Actionnés
Manuelles Centralisées de Sécurité
ALARME INCENDIE

APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE U.C.M.C. D.A.S.
Unité de Signalisation
U.S.
Système de Détection Incendie Système de Mise en Sécurité Incendie
S.D.I. S.M.S.I.

Figure 1 : Schéma global du système de sécurité incendie (SSI).


CHAPITRE 2
9

Synthèse des principales


réglementations
existantes en matière
d’incendie
En matière d’incendie, la réglementation vise essentiellement à assurer la protection des
personnes. De plus, les assureurs préconisent des mesures propres à protéger les biens.
Par ailleurs, il existe des textes spécifiques à la protection de l’environnement.
Les grands principes, dont l’application est destinée à la protection des personnes et
de biens contre les risques d’incendie, sont conçus de manière à permettre :
■■ de limiter les risques d’incendie ;
■■ d’alerter les occupants lorsqu’un sinistre se déclare ;
■■ de favoriser l’évacuation des personnes tout en évitant la panique ;
■■ d’alerter des services de secours et de faciliter leur intervention.

Les textes réglementaires imposent donc des mesures de protection afin de réduire
ou contenir les effets de l’incendie.
La réglementation relative à la prévention des risques d’incendie est conséquente et
souvent complexe. En effet, les établissements recevant du public (ERP), les immeubles
de grande hauteur (IGH), les locaux relevant du Code du travail et les installations classées
pour la protection de l’environnement (ICPE) sont autant d’établissements régis par
des textes réglementaires différents.

1. Textes réglementaires
1.1 Établissements relevant du Code du travail
Les articles R. 4216-1 à R. 4216-30 et R. 4216-32 à R. 4216-34 du Code du travail fixent les
dispositions concernant la prévention et la protection contre les incendies que doivent
observer les maîtres d’ouvrage lors de la construction de lieux de travail ou lors de leurs
modifications, extensions ou transformations. On y retrouve notamment des dispositions
concernant les dégagements, le désenfumage, le chauffage des locaux, le stockage et
la manipulation des matières inflammables.
Les articles R. 4227-1 à R. 4227-41 et R. 4227-55 à R. 4227-57 du Code du travail fixent les
dispositions concernant la prévention et la protection contre les incendies sur les lieux
de travail que doivent observer les employeurs utilisateurs. On y retrouve notamment
des dispositions concernant les dégagements, l’éclairage de sécurité, le chauffage des
locaux, le stockage et la manipulation des matières inflammables, les moyens d’extinction,
les systèmes d’alarme et les consignes de sécurité incendie.
10 CHAPITRE 2 – Synthèse des principales réglementations existantes en matière d’incendie

La prise en compte des personnes en situation de handicap est définie par les
articles R. 4216-2, R. 4216-2-1, R. 4216-2-2, R. 4216-2-3, R. 4227-13, R. 4227-37 à R. 4227-39
du Code du travail, issus du décret n° 2011-1461 du 7 novembre 2011 relatif à l’évacuation
des personnes handicapées des lieux de travail en cas d’incendie. Ils ont introduit la
notion d’« évacuation différée ». Ainsi, des espaces d’attente sécurisés – zones ou locaux
offrant une protection contre l’incendie pendant au moins une heure – doivent être mis
en place dans les nouveaux établissements afin que les personnes puissent s’y réfugier
en attendant les secours.

1.2 Installations classées pour la protection


de l’environnement (ICPE)
En plus des dispositions du Code du travail, un établissement soumis à la législation
des installations classées pour la protection de l’environnement doit être conforme aux
dispositions du titre premier du livre V du Code de l’environnement. La plupart des arrêtés
ministériels pris en application de ces textes contiennent des mesures de prévention
contre l’incendie (implantation, conception des bâtiments, moyens de lutte, etc.).

1.3 Établissements recevant du public (ERP)


L’arrêté du 25 juin 1980 modifié du ministère de l’Intérieur porte approbation des dispositions
générales du règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans
les ERP. Ces dispositions s’ajoutent à celles du Code du travail. Les ERP sont classés
à la fois par types, qui sont fonction de leur activité, et par catégories, qui sont fonction
de l’effectif qu’ils peuvent accueillir. Suivant ce double classement, le règlement prévoit
diverses mesures contre les risques d’incendie (implantation des bâtiments, structure des
installations, dégagements, désenfumage, séparation des activités à risque, moyens de
lutte, etc.).

■ Caractérisation d’un ERP


Constituent des ERP tous les bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes
sont admises soit librement, soit moyennant une rétribution ou une participation
quelconque, ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant ou sur
invitation, payantes ou non. Cela regroupe donc un très grand nombre d’établissements,
comme les magasins et les centres commerciaux, les cinémas, les théâtres, les hôpitaux,
les écoles et les universités, les hôtels et les restaurants, que les structures soient fixes ou
provisoires (chapiteaux, tentes, structures gonflables).
CHAPITRE 2 – Synthèse des principales réglementations existantes en matière d’incendie 11

■ Protection contre les risques d’incendie et de panique dans les ERP


L’obligation de protection contre l’incendie dans les ERP est très large dans la mesure où
elle s’impose à toutes les personnes (autres que les salariés et le public reçu) ayant un
lien avec l’établissement et s’applique non seulement au moment de la construction, mais
également en cours de l’exploitation de l’établissement.

■ Définition et application des règles de sécurité incendie dans les ERP


Les constructeurs, propriétaires et exploitants des ERP sont tenus, tant au moment de
la construction qu’au cours de l’exploitation, de respecter les mesures de prévention et
de sauvegarde propres à assurer la sécurité des personnes.
Ces mesures sont déterminées compte tenu de la nature de l’exploitation, des dimensions
des locaux, du mode de construction et du nombre de personnes pouvant être admises
dans l’établissement.
Les bâtiments ou les locaux où sont installés les ERP doivent être construits de manière
à permettre l’évacuation rapide de la totalité des occupants. Ainsi, ils doivent avoir une
ou plusieurs façades en bordure de voies ou d’espaces libres permettant l’évacuation du
public, l’accès et la mise en service des moyens de secours et de lutte contre l’incendie.
Par ailleurs, l’aménagement des locaux, les matériaux utilisés et les équipements mis en
place doivent respecter certaines caractéristiques réglementaires.
Enfin, les ERP recevant du public doivent être dotés de dispositifs d’alarme et
d’avertissement, d’un service de surveillance et de moyens de secours contre l’incendie.
Cette obligation est adaptée en fonction de leur taille, de leur destination et appropriée
aux risques.

■ Classement des établissements des ERP


Tous les établissements recevant du public ne présentent pas les mêmes caractéristiques
de grandeur, de destination, d’usage et de risques. Ils sont donc répartis en types selon
la nature de leur exploitation, classés en catégories d’après l’effectif du public et du
personnel.
Ils sont soumis à des dispositions générales communes ainsi qu’à des dispositions
particulières qui leur sont propres en fonction de l’activité et qui sont issues du règlement
de sécurité contre l’incendie relatif aux ERP.
La typologie de l’établissement, qui correspond à son activité, est désignée par une lettre
(article GN 1 du règlement de sécurité incendie dans les ERP).
Il existe vingt-six types d’établissements qui peuvent être aménagés dans un bâtiment :
12 CHAPITRE 2 – Synthèse des principales réglementations existantes en matière d’incendie

Tableau 1 : Classement des établissements selon la nature de leur exploitation

Établissements installés dans un bâtiment


J Structures d’accueil pour personnes âgées ou personnes handicapées
L Salles d’auditions, de conférences, de réunions, de spectacles ou à usage multiple
M Magasins de vente, centres commerciaux
N Restaurants et débits de boissons
O Hôtels et pensions de famille
P Salles de danse et salles de jeux
R Établissements d’enseignement, colonies de vacances
S Bibliothèques, centres de documentation
T Salles d’exposition
U Établissements sanitaires
V Établissements de culte
W Administrations, banques, bureaux
X Établissements sportifs couverts
Y Musées
Établissements spéciaux
PA Établissements de plein air
CTS Chapiteaux, tentes et structures itinérants ou à implantation prolongée ou fixes
SG Structures gonflables
PS Parcs de stationnement couverts
OA Hôtels-restaurants d’altitude
GA Gares accessibles au public
EF Établissements flottants ou bateaux stationnaires et bateaux
REF Refuges de montagne
Petits établissements
PE Dispositions générales, règles techniques et règles complémentaires
PO Dispositions particulières applicables aux hôtels
PU Dispositions particulières applicables aux établissements de soins
PX Dispositions particulières applicables aux établissements sportifs

Les ERP sont également répertoriés en cinq catégories, déterminées en fonction de


l’effectif (nombre de personnes) que peut accueillir l’établissement.
Le mode de calcul des effectifs est propre à chaque type d’activité accueillie dans le
bâtiment :
■■ première catégorie : au-dessus de 1 500 personnes ;

■■ deuxième catégorie : de 701 à 1 500 personnes ;

■■ troisième catégorie : de 301 à 700 personnes ;

■■ quatrième catégorie : 300 personnes et au-dessous, à l’exception des établissements

de 5e catégorie ;
■■ cinquième catégorie : établissements accueillant un nombre de personnes inférieur au

seuil dépendant du type d’établissement.


CHAPITRE 2 – Synthèse des principales réglementations existantes en matière d’incendie 13

Pour l’application du règlement de sécurité, les ERP sont classés en deux groupes :
■■ le premier comprend les établissements des 1re, 2e, 3e et 4e catégories ;
■■ le second ne concerne que les établissements de la 5e catégorie.
Pour les ERP du premier groupe, le nombre de personnes pris en compte pour la
détermination de la catégorie intègre à la fois le public et le personnel n’occupant pas
des locaux indépendants qui posséderaient leurs propres dégagements.
Pour les ERP de 5e catégorie, seul l’effectif du public est pris en compte. L’effectif du
personnel n’est pris en compte que pour le calcul des sorties.

1.4 Immeubles de grande hauteur (IGH)


L’arrêté du 30 décembre 2011 du ministère de l’Intérieur porte sur le règlement de sécurité
pour la construction des immeubles de grande hauteur (IGH) et leur protection contre les
risques d’incendie et de panique.
Selon l’article R. 122-2 du Code de la construction et de l’habitation, constitue un immeuble
de grande hauteur tout corps de bâtiment dont le plancher bas du dernier niveau
est situé :
■■à plus de 50 mètres pour les immeubles à usage d’habitation,
■■à plus de 28 mètres pour tous les autres immeubles
par rapport au niveau du sol le plus haut utilisable pour les engins des services publics de
secours et de lutte contre l’incendie.
Les IGH font l’objet d’une classification administrative (voir tableau 2).

Tableau 2 : Classification administrative des IGH

Catégorie Usage
IGH A Habitation
IGH O Hôtel
IGH R Enseignement
IGH S Dépôt d’archives
IGH U Sanitaire
IGH W1 Entre 28 et 50 m
Bureau
IGH W2 Au-dessus de 50 m
IGH Z Mixte
IGHTC Tour de contrôle
ITGH 1
Très grande hauteur
1. Un ITGH (immeuble de très grande hauteur) est un bâtiment dont le plancher bas du dernier niveau, mesuré comme
ci-dessus, est situé à plus de 200 m par rapport au niveau du sol le plus haut utilisable pour les engins des services publics
de secours et de lutte contre l’incendie.
14 CHAPITRE 2 – Synthèse des principales réglementations existantes en matière d’incendie

2. Autres textes de références


2.1 Référentiels APSAD
Les référentiels techniques APSAD sont des marques de certifications éditées par le
Centre national de prévention et de protection (CNPP) et contiennent des éléments de
gestion et de lutte contre l’incendie.
La règle APSAD R7 concerne la détection automatique d’incendie.
Ce référentiel a pour objectif d’accompagner les utilisateurs, prescripteurs et installateurs
dans la conduite d’un projet de conception et d’installation de ces systèmes dans tous les
types de sites ou de bâtiments. Le référentiel APSAD R7 définit les exigences techniques
minimales pour l’analyse des risques, l’installation et la maintenance dans tous les types
de sites ou de bâtiments.
Elle prend en compte les exigences du Comité européen des assurances et l’évolution
des normes européennes.

2.2 Normes
Une norme est un document qui définit des exigences, des spécifications, des lignes
directrices ou des caractéristiques à utiliser systématiquement pour assurer l’aptitude à
l’emploi des matériaux, des produits, des processus et des services.
Les normes visent à répondre aux besoins du marché et sont par principe d’utilisation
volontaire. Toutefois, certaines d’entre elles peuvent contribuer à l’application de la
réglementation technique et même devenir d’application obligatoire.
CHAPITRE 3
15

Détermination de la catégorie
du système de sécurité
à mettre en place
La catégorie du système de sécurité (SSI) à installer est déterminée au regard des risques
à couvrir, de l’organisation, de l’architecture, du mode d’exploitation, des prescriptions
applicables, des contraintes de fonctionnement et des moyens disponibles pour faire face
à un sinistre.
Le choix du SSI est guidé principalement par la situation à couvrir. Il est précisé pour
les établissements recevant du public (ERP) dans les dispositions particulières de chaque
type d’établissement. Il entraîne, notamment, certaines contraintes d’exploitation dont il
convient de tenir compte dès la phase de conception.
S’il est mis en place un équipement d’alarme de type supérieur à l’exigence réglementaire,
les moyens humains de gestion devront être en adéquation avec les contraintes
d’exploitation imposées réglementairement pour cet équipement.

1.  ans les établissements


D
recevant du public (ERP)
Un système de sécurité de catégorie A est mis en place dans les établissements suivants :
■■ les ERP de type L de 1re catégorie pouvant recevoir plus de 3 000 personnes, de 1re, 2e
et 3e catégories comportant des dessous ou une fosse technique, ceux où la hauteur
de la partie haute délimitée par le plan horizontal passant par le linteau de la baie de
scène et par le gril, la toiture ou le plancher haut, est supérieure au tiers de la hauteur
de la baie de scène ;
■■ les ERP type O toutes catégories ;
■■ les ERP type P de 1re catégorie ;
■■ les ERP type R comportant des locaux à sommeil ;
■■ les ERP type S de 1re catégorie ;
■■ les ERP type U comportant des locaux à sommeil ;
■■ les ERP type J ;
■■ les établissements de 5e catégorie comportant des locaux à sommeil à l’exception
des établissements à simple rez-de-chaussée dont les locaux réservés au sommeil
débouchent directement sur l’extérieur ;
■■ les parcs de stationnement de plus de 1 000 véhicules autres que les parcs de
stationnement largement ventilés.
16 CHAPITRE 3 – Détermination de la catégorie du système de sécurité à mettre en place

Un SSI de catégorie B est mis en place dans les établissements suivants :


■■ les ERP type L de 1re catégorie (non équipé d’un SSI de catégorie A) ;
■■ les ERP type M de 1re catégorie ;
■■ les ERP type P de 2e catégorie ;
■■ les ERP type R de 2e et 3e catégories ;
■■ les ERP type S de 2e catégorie ;
■■ les ERP type T de 1re catégorie pour lesquels un service de sécurité incendie est exigé.

2.  ans les immeubles


D
de grande hauteur (IGH)
Les immeubles de grande hauteur (IGH) sont équipés d’un système de sécurité
incendie (SSI) de catégorie A (associé à un équipement d’alarme de type IGH) comportant
exclusivement des zones de détection automatique.
Les dispositifs et les équipements constituant le SSI répondent aux dispositions des
articles MS 56, MS 57, paragraphe 2, et MS 58 du règlement de sécurité des établissements
recevant du public.

3.  ans les bâtiments soumis


D
à la réglementation du Code du travail
Les bâtiments soumis à la réglementation du Code du travail n’ont pas d’obligation à être
équipés d’un système de sécurité incendie. Toutefois, certaines installations classées
doivent être équipées d’un système de détection incendie. Ce sont notamment les
entrepôts couverts de stockage de matières, de produits ou de substances combustibles.
Ces installations sont listées par la nomenclature des installations classées pour la
protection de l’environnement, notamment au titre des rubriques 1510,1511 ou 1530.
CHAPITRE 4
17

Les catégories de systèmes


de sécurité incendie
et d’équipements d’alarme
Les systèmes de sécurité incendie sont répartis en cinq catégories. Les diverses
configurations sont décrites ci-après et schématisées dans l’annexe A de la norme
NF S 61‑936.

Niveau de risque

S.S.I. E D C B A

IGH

Type
d'alarme 2a 2a 2a 2a

2b 2b 2b

3 3 3

4 4

Figure 2 : Schéma représentatif des différentes catégories de SSI


et types d’alarmes à installer selon le niveau de risque
18 CHAPITRE 4 – Les catégories de systèmes de sécurité incendie et d’équipements d’alarme

1.  ystème de sécurité incendie


S
de catégorie A
Le SSI de catégorie A correspond à la configuration maximale d’un SSI.
Il est constitué :
■■ d’un système de détection incendie (SDI) comprenant :
−− un ou plusieurs équipements de contrôle et signalisation (ECS) au sens de la norme
NF EN 54‑2 ;
−− des détecteurs automatiques d’incendie (DAI) et des déclencheurs manuels
d’alarme (DM) ;
■■ d’un système de mise en sécurité incendie (SMSI) comprenant :
−− un ou plusieurs centralisateurs de mise en sécurité incendie (CMSI) du type A au
sens de la norme NF S 61‑934 ;
−− un ou plusieurs dispositifs adaptateurs de commande (DAC) au sens de la norme
NF S 61‑938 si nécessaire ;
−− un ou plusieurs dispositifs commandés terminaux (DCT) ;
−− un équipement d’alarme pour l’évacuation (EA) du type 1 ou du type IGH au sens de
la norme NF S 61‑936.

Observation
Il existe également un système de sécurité incendie de catégorie A option IGH.
Il est identique au SSI catégorie A, sauf qu’il ne comporte pas de déclencheur
manuel et que son unité de gestion d’alarme (UGA) ne gère pas de temporisation
au déclenchement de l’alarme d’évacuation.

2.  ystème de sécurité incendie


S
de catégorie B
Le système de sécurité incendie de catégorie B est constitué d’un système de mise en
sécurité incendie (SMSI) comprenant :
■■ un ou plusieurs centralisateurs de mise en sécurité incendie (CMSI) du type B au sens
de la norme NF S 61‑934 ;
■■ un ou plusieurs dispositifs adaptateurs de commande (DAC) si nécessaire ;
■■ un ou plusieurs dispositifs commandés terminaux (DCT) ;
■■ un équipement d’alarme pour l’évacuation (EA) du type 2a au sens de la norme
NF S 61‑936.
CHAPITRE 4 – Les catégories de systèmes de sécurité incendie et d’équipements d’alarme 19

3.  ystème de sécurité incendie


S
de catégorie C
Le système de sécurité incendie de catégorie C est constitué d’un système de mise en
sécurité incendie (SMSI) comprenant un ou plusieurs ensembles indépendants constitués
chacun de :
■■ un ou plusieurs dispositifs de commande avec signalisation (DCS) au sens de la norme
NF S 61‑938 ;
■■ un ou plusieurs dispositifs adaptateurs de commande (DAC) si nécessaire ;
■■ un ou plusieurs dispositifs commandés terminaux (DCT) ;
■■ un équipement d’alarme pour l’évacuation (EA) du type 2a, 2b ou 3 au sens de la norme
NF S 61‑936.

4.  ystème de sécurité incendie


S
de catégorie D
Le système de sécurité incendie de catégorie D est constitué d’un système de mise en
sécurité incendie (SMSI) comprenant :
■■ un ou plusieurs dispositifs de commandes manuelles regroupées (DCMR) au sens de
la norme NF S 61‑938 ;
■■ un ou plusieurs dispositifs adaptateurs de commande (DAC) si nécessaire ;
■■ un ou plusieurs dispositifs commandés terminaux (DCT) ;
■■ un équipement d’alarme pour l’évacuation (EA) du type 2a, 2b, 3 ou 4 au sens de la
norme NF S 61‑936.

5.  ystème de sécurité incendie


S
de catégorie E
Le système de sécurité incendie de catégorie E correspond à la configuration minimale
d’un SSI.
Il est constitué d’un système de mise en sécurité incendie (SMSI) comprenant :
■■ un équipement d’alarme pour l’évacuation (EA) du type 2a, 2b, 3 ou 4 au sens de la
norme NF S 61‑936 ;
■■ éventuellement un ou plusieurs ensembles indépendants constitués chacun de :
−− un ou plusieurs dispositifs commandés terminaux (DCT) ;
−− un ou plusieurs dispositifs de commandes manuelles (DCM) au sens de la norme
NF S 61‑938 si nécessaire ;
−− un ou plusieurs dispositifs adaptateurs de commande (DAC) si nécessaire.
20 CHAPITRE 4 – Les catégories de systèmes de sécurité incendie et d’équipements d’alarme

Attention
Dans les systèmes de sécurité incendie des catégories B à E, il est possible, en
complément du mode de commande prévu, d’utiliser un ou plusieurs détecteurs
autonomes déclencheurs (DAD), au sens de la norme NF S 61‑961, pour commander
chacun, automatiquement, un, deux ou trois DAS assurant localement la même
fonction.
Dans un SSI de catégorie A, aucune détection automatique indépendante du SDI
ne peut être mise en œuvre, à l’exception de celles des installations d’extinction
automatique.

Ensemble indépendant

S.D.A.D. D.C.T.

D.C.M. D.A.C. D.A.S.


ALARME INCENDIE

APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE

Équipements d'alarme Système de sécurité incendie


(Une ou plusieurs zones de diffusion d'alarme)
Équipement d'alarme de type 1 (E.A.1) S.S.I. de catégorie A
D.C.T. S.M.S.I.
C.M.S.I. D.C.T.
D.S. Matériel Matériel(s)
E.C.S. et/ou D.L. E.C.S. Central déporté(s) D.A.C. D.A.S.
ou U.G.A. 1
U.G.A. 1 B.A.A.S D.S.
ALARME INCENDIE ALARME INCENDIE

APPUYEZ ICI
U.C.M.C. et/ou D.L.
type SA
APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
EN CAS DE NECESSITE

E.C.S.A.V.
ALARME INCENDIE

U.S.
APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE

et lumineux ALARME INCENDIE

APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
U.G.C.I.S.

Équipement d'alarme de type I.G.H. (E.A. I.G.H) S.S.I. de catégorie A


D.C.T. S.M.S.I.
C.M.S.I. D.C.T.
E.C.S. D.S.
E.C.S. Matériel D.A.C. D.A.S.
et/ou D.L. Central
U.G.A. ou U.G.A.I.G.H Matériel(s)
B.A.A.S déporté(s) D.S.
I.G.H. U.C.M.C. et/ou D.L.
type SA E.C.S.A.V.
et lumineux U.S.
U.G.C.I.S.

Équipement d'alarme de type 2a (E.A. 2a) S.S.I. de catégorie B


S.M.S.I.
Prise C.M.S.I. S.D.A.D. D.C.T.
D.S. d'informations
au moyen des Matériel
ALARME INCENDIE ALARME INCENDIE

et/ou D.L.
APPUYEZ ICI
APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
EN CAS DE NECESSITE

DM d'un EA2a Central D.A.C. D.A.S.


U.G.A. 2 ou répartis en ZDM U.G.A. 2 Matériel(s)
B.A.A.S déporté(s) D.S.
U.C.M.C. et/ou D.L.
ALARME INCENDIE ALARME INCENDIE

type SA ALARME INCENDIE ALARME INCENDIE

U.S. E.C.S.A.V.
APPUYEZ ICI APPUYEZ ICI
APPUYEZ ICI APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE EN CAS DE NECESSITE
EN CAS DE NECESSITE EN CAS DE NECESSITE

et lumineux
U.G.C.I.S.
CHAPITRE 4 – Les catégories de systèmes de sécurité incendie et d’équipements d’alarme 21

Équipements d'alarme Système de sécurité incendie


S.S.I. de catégorie C
S.M.S.I.
Prise S.D.A.D. D.C.T.
d'informations D.C.S
Equipement d'alarme de type 2a (E.A. 2a) au moyen des
DM d'un EA2a U.S. D.A.C. D.A.S.
ou EA2b
répartis en ZDM U.G.A. 2 (EA2a)
ALARME INCENDIE ALARME INCENDIE D.S. E.C.S.A.V.
et/ou D.L.
APPUYEZ ICI

E.C.S.
APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
EN CAS DE NECESSITE

D.S. et/ou D.L.


ALARME INCENDIE ALARME INCENDIE

ou
APPUYEZ ICI APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE EN CAS DE NECESSITE

U.G.A. 2 B.A.A.S. type Pr (EA2b)


U.G.A. 1 B.A.A.S
ALARME INCENDIE

APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
ALARME INCENDIE

APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
type SA
et lumineux S.S.I. de catégorie C S.M.S.I.
Prise S.D.A.D. D.C.T.
d'informations D.C.S
au moyen des
DM d'un EA3 U.S. D.A.C. D.A.S.

(Une seule zone de diffusion d'alarme) ALARME INCENDIE

APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
ALARME INCENDIE

APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE

Equipement d'alarme de type 2b (E.A. 2b) B.A.A.S. type Ma (EA3)

S.S.I. de catégorie D
B.A.A.S. B.A.A.S. Type Sa S.M.S.I.
type Pr Prise S.D.A.D. D.C.T.
d'informations
ALARME INCENDIE ALARME INCENDIE

au moyen des D.C.M.R. D.A.C.


APPUYEZ ICI
APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE

DM d'un EA2a
EN CAS DE NECESSITE

D.A.S.
ou EA2b
répartis en ZDM U.G.A. 2 (EA2a)
B.A.A.S. lumineux
E.C.S.A.V.
D.S. et/ou D.L.
ALARME INCENDIE ALARME INCENDIE

APPUYEZ ICI APPUYEZ ICI


EN CAS DE NECESSITE EN CAS DE NECESSITE

B.A.A.S. type Pr (EA2b)

S.S.I. de catégorie D S.M.S.I.


Prise S.D.A.D. D.C.T.
Equipement d'alarme de type 3 (E.A. 3) d'informations par
divers moyens D.C.M.R. D.A.S.
B.A.A.S. type Ma et lumineux selon l'option d'EA D.A.C.
(EA3 ou EA4)
ALARME INCENDIE ALARME INCENDIE

APPUYEZ ICI
APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
EN CAS DE NECESSITE

Commande
de mise B.A.A.S. type Ma (EA3)
à l'arrêt Tout autre dispositif autonaume (EA4)

S.S.I. de catégorie E
ALARME INCENDIE ALARME INCENDIE ALARME INCENDIE

APPUYEZ ICI APPUYEZ ICI


APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE EN CAS DE NECESSITE

S.M.S.I.
EN CAS DE NECESSITE

Prise S.D.A.D. D.C.T.


d'informations
au moyen des
DM d'un EA2a D.C.M. D.A.C. D.A.S.
ou EA2b
répartis en ZDM U.G.A. 2 (EA2a)
Equipement d'alarme de type IGH (E.A I.G.H) ALARME INCENDIE ALARME INCENDIE
E.C.S.A.V.
D.S. et/ou D.L.
APPUYEZ ICI
APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
EN CAS DE NECESSITE

B.A.A.S. type B.A.A.S. type Pr (EA2b)


Sa et D.L.
ou Tout dispositif sonore à S.S.I. de catégorie E S.M.S.I.
condition qu'il soit autonome
Prise S.D.A.D. D.C.T.
(cloche, sifflet, trompe, etc.)
d'informations par
divers moyens D.C.M. D.A.S.
ALARME INCENDIE

APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE

selon l'option d'EA D.A.C.


(EA3 ou EA4)
ALARME INCENDIE ALARME INCENDIE

APPUYEZ ICI
APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
EN CAS DE NECESSITE

B.A.A.S. type Ma (EA3)


Tout autre dispositif autonaume (EA4)

Figure 3 : Schémas blocs SSI


22 CHAPITRE 4 – Les catégories de systèmes de sécurité incendie et d’équipements d’alarme

6. Associativité des matériels


Les matériels composant un système de sécurité incendie de catégorie A ou B doivent
être associables entre eux.
L’associativité consiste à assurer que les matériels constituant les systèmes de sécurité
incendie de catégorie A ou B sont capables de fonctionner ensemble en conservant
chacun leur fonctionnalité, dans les conditions extrêmes de leurs caractéristiques
électriques et fonctionnelles.
L’associativité couvre deux aspects :
■■ des critères de compatibilité technique des différents composants entre le SDI et
le SMSI ;
■■ des critères d’exigences système.

La marque NF SSI apporte la preuve par tierce partie que tous les produits entrant dans la
composition d’un système certifié NF SSI sont :
■■ conformes aux normes en vigueur ainsi qu’à des spécifications complémentaires visant
à garantir leurs performances (selon le référentiel technique défini dans l’annexe 1
du référentiel NF 508) ;
■■ compatibles entre eux selon des exigences « système » décrites dans le référentiel
technique défini dans l’annexe 1 référentiel NF 508, ceci, d’une part, afin de conserver
leurs performances et, d’autre part, de communiquer entre eux pour assurer les
fonctions essentielles requises par la sécurité incendie.

Les essais d’associativité sont réalisés selon la norme NF EN 54‑13. Cependant, les essais
de coupure et de court-circuit impédant ne s’appliquent qu’aux circuits de détection au
sens de la norme EN 54‑2.

Les essais d’associativité sont réalisés par le laboratoire aux conditions de température et
d’hygrométrie ambiantes au laboratoire :
■■ raccordement selon les spécifications du constructeur de la capacité maximale
admissible par circuit de détection et ligne de diffusion d’évacuation ;
■■ simulation par des résistances équivalentes de la longueur maximale du câble
admissible ;
■■ essais à la tension minimale et à la tension maximale déclarées par le constructeur.

Ils porteront sur les vérifications suivantes :


■■ transmission des informations :
−− alarme feu par sollicitation d’un détecteur ou d’un déclencheur manuel ;
−− dérangement par démontage d’un détecteur de son embase ;
−− dérangement ;
−− vérification de la fonctionnalité des dispositifs d’entrée-sortie, diffuseurs d’évacuation
et déclencheurs manuels ;
■■ analyse des défauts de liaison :
−− coupure franche d’un des fils de liaison ;
−− court-circuit franc ;
−− mise à la terre franche.
CHAPITRE 5
23

Le système
de détection incendie (SDI)
1.  quipement de contrôle
É
et de signalisation
L’équipement de contrôle et de signalisation doit être conforme à la norme EN 54‑2.
C’est un composant du système de détection et d’alarme incendie grâce auquel d’autres
composants peuvent être alimentés en électricité.
Il est utilisé pour :
■■ recevoir les signaux délivrés par les détecteurs automatiques d’incendie et/ou
les déclencheurs manuels d’alarme ;
■■ déterminer si ces signaux correspondent à des conditions d’incendie ;
■■ signaler ces conditions d’incendie par des signaux audibles et visibles ;
■■ préciser le lieu du danger.
Il est utilisé pour contrôler le bon fonctionnement du système et délivrer un signal audible
et visible pour alerter de tout dérangement (par exemple : court-circuit, rupture de liaison
ou défaut d’alimentation). Il est capable, si nécessaire, de transmettre le signal à la station
de réception de dérangements en passant par le dispositif de transmission du signal de
dérangement.
Enfin, il est capable, si nécessaire, de transmettre le signal d’alarme feu, par exemple :
■■ aux dispositifs d’alarme feu, qu’ils soient audibles ou visibles, ou à un système d’alarme
vocale ;
■■ à une station de réception par l’intermédiaire de la fonction de transmission de l’alarme
feu ;
■■ à la fonction de contrôle pour les installations ou les systèmes de protection contre
l’incendie ;
■■ à d’autres systèmes ou équipements ne faisant pas l’objet de la norme EN 54.

2. Détecteurs automatiques d’incendie


L’objectif de la détection est de détecter un incendie de manière précoce par l’intermédiaire
de capteurs. Ces capteurs sont appelés « détecteurs automatiques d’incendie ». Ils utilisent
différentes technologies qui permettent de détecter les phénomènes liés à l’incendie,
comme la chaleur, les fumées, les flammes, gaz de combustion, etc.
Lors d’un incendie, le détecteur est activé et envoie un signal à l’équipement de contrôle
et de signalisation.
Il faut choisir judicieusement le type de détecteurs (certifiés NF ou agréés APSAD, etc.)
adapté au local, aux personnes et aux biens à protéger et les implanter en quantité
suffisante.
24 CHAPITRE 5 – Le système de détection incendie (SDI)

Le choix de l’emplacement des détecteurs dépend :


■ de la hauteur du local ;
■ de la localisation et de la configuration du plafond ;
■ du sens des courants d’air ;
■ de l’emplacement des entrées d’air et des gaines de ventilation ;
■ de l’accessibilité pour permettre les opérations de maintenance (nettoyage et essais).
En fonction du phénomène physique à détecter, on trouvera plusieurs technologies de
détecteur :
■ détecteurs de fumée (détection des aérosols de combustion) ;
■ détecteurs de chaleur (détection d’une température anormalement élevée) ;
■ détecteurs de flammes (détection dans le domaine de l’infrarouge ou de l’ultraviolet).

Le choix du détecteur se fait en fonction de :


■ la précocité du phénomène à détecter ;
■ le type de phénomène qui va apparaître en premier.

MODES DE TEMPÉRATURE
FONCTIONNEMENT
Courbe du feu
Température statique
maximum de réponse

Température statique
minimum de réponse

Température
maximum d'application

Température
typique d'application

PHÉNOMÈNE Aérosols Fumées Flammes Chaleur


DÉTECTÉ de
combustion

Produits de combustion
ou de pyrolyse

DÉTECTEURS Détecteurs de fumée Détecteurs de flamme Détecteurs de chaleur


UTILISÉS
Détecteurs optiques Détecteurs Détecteurs de classe
de fumée rayonnements U.V. A1, A2 et B pour la
surveillance d'ambiance
Détecteurs muticapteurs Détecteurs
rayonnements I.R.
Détecteurs combinés Détecteurs Détecteurs combinés
rayonnements U.V / I.R.

Figure 4 : Choix du type de détecteur


CHAPITRE 5 – Le système de détection incendie (SDI) 25

Tableau 3 : Exemples d’utilisation

Type de détecteur Phénomènes détectés Types de feu


Détecteur optique Fumées visibles ou
Feux à évolution lente
de fumée par aspiration sombres taille < 10 %/m
Détecteur multicapteur Fumées avec ou sans élévation Feux à évolution lente
ou détecteur combiné de température et/ou feux vifs
Détecteur de fumée
Fumées visibles surtout claires Feux à évolution lente
optique ponctuel
Détecteur de fumée Fumées visibles claires Feux vifs dans les volumes
optique linéaire ou sombres importants
Détecteur optique
Flammes visibles Feux vifs avec ou sans fumée
de flamme IR
Détecteur optique
Flammes visibles Feux vifs sans fumée
de flamme UV
Détecteur thermocimétrique Élévation rapide ou lente Feux vifs et/ou élévation rapide
ponctuel de température de la température
Détecteur thermostatique Élévation lente de température
Feux vifs et chaleur intense
ponctuel feux vifs et chaleur intense
Détecteur thermique linéaire Élévation de température Feux vifs et chaleur intense

2.1 Détecteur ponctuel optique de fumée


Le détecteur ponctuel optique de fumée est particulièrement adapté pour la détection de
feux couvant ou de flammes avec dégagement de fumées.
Ce détecteur doit être conforme à la norme EN 54-7. Il analyse la présence de fumée par
l’intermédiaire d’un capteur optique intégré.
La cellule photoélectrique est disposée de sorte qu’elle ne « voit pas » directement la
lumière, mais uniquement la lumière diffusée aux particules de fumée. Ainsi, quand les
particules de fumée pénètrent dans le rayon de la source, la réflexion de la lumière sur les
particules de fumée entraîne la sollicitation de la cellule photoélectrique.
La hauteur maximale d’implantation de ce type de détecteur est de 12 mètres.

Figure 5 : Détecteur ponctuel optique de fumée.


26 CHAPITRE 5 – Le système de détection incendie (SDI)

2.2 Détecteur linéaire de fumée


Contrairement aux détecteurs ponctuels de fumée, le détecteur linéaire de fumée
fonctionne sur le principe de l’absorption de la lumière. Il doit être conforme à la
norme EN 54-12.
Le détecteur envoie des impulsions lumineuses (infrarouges) qui sont traitées par la partie
réceptrice du produit. Le détecteur mesure en permanence le niveau du signal reçu.
Une baisse du signal reçu est interprétée comme une présence de fumée.
La plupart des détecteurs linéaires ont une portée de 100 mètres, ce qui leur permet de
couvrir de grandes surfaces.
Il existe deux types de détecteurs linéaires de fumée :
■ par projection (émetteur et récepteur sont installés à chaque extrémité de la zone à
protéger) ;
■ par réflexion (émetteur et récepteur sont combinés dans la même unité, l’infrarouge est
reflété au récepteur par un catadioptre).
La hauteur maximale d’implantation de ce type de détecteur est de 12 mètres.

Figure 6 : Détecteur linéaire de fumée.

2.3 Détecteur multicapteur


Le détecteur multicapteur doit être conforme à la norme EN 54-7. Il fonctionne sur le
mode optique de fumée couplé à un capteur thermique qui aide à la prise de décision de
l’alarme feu.
Celui-ci est adapté pour la détection de feux couvant avec variation de température.
La hauteur maximale d’implantation de ce type de détecteur est de 6 mètres.
CHAPITRE 5 – Le système de détection incendie (SDI) 27

Figure 7 : Détecteur multicapteur.

2.4 Détecteur de fumée par aspiration


Le détecteur de fumée par aspiration doit être conforme à la norme EN 54-20. Il est équipé
de canalisations d’aspiration d’air qui l’extraient de la zone surveillée afin de le faire passer
au travers d’un analyseur de composition.
Cet analyseur détermine, d’après la composition de l’air, la présence de particules signalant
un début de combustion. Ces systèmes ont l’avantage d’être très précoces.

Figure 8 : Détecteur de fumée par aspiration.


28 CHAPITRE 5 – Le système de détection incendie (SDI)

Tableau 4 : Classification des détecteurs de fumée par aspiration (extrait de la norme EN 54‑20)

Classe Description Exemple d’application(s)


Détection très précoce
Détection d’une fumée fortement diluée,
par exemple à l’entrée des conduites
Détecteur de fumée
de conditionnement d’air
A par aspiration fournissant
une très grande sensibilité Détection des concentrations de fumée
fortement diluées qui pourraient émaner
d’un équipement dans la zone d’atmosphère
contrôlée telle une salle propre
Détection précoce
Détecteur de fumée Détection, par exemple, de fumée spéciale
B par aspiration fournissant à l’intérieur ou proche de biens particulièrement
une sensibilité améliorée précieux, vulnérables ou critiques,
tels que des ordinateurs ou des armoires
d’équipement électronique
Détection normalisée
Détecteur de fumée Détection générale d’incendie dans des locaux
C par aspiration fournissant ou espaces normalisés offrant, par exemple,
une sensibilité normale au moins un niveau équivalent de détection
comme un système de détection de fumée
ponctuel ou par faisceau

2.5 Détecteur ponctuel de chaleur


Le détecteur ponctuel de chaleur doit être conforme à la norme EN 54‑5. Il peut être de
deux types :
■■ le détecteur de chaleur de type S (thermostatique) passe en alarme lorsqu’il détecte
une température supérieure à un seuil prédéterminé. Ce détecteur est particulièrement
adapté pour la détection de feux à évolution rapide et à foyer ouvert. La hauteur
maximale d’implantation de ce type de détecteur est de 4 mètres ;
■■ le détecteur de chaleur de type V (thermovélocimétrique) est, quant à lui, sensible
à la vitesse d’élévation de la température. Il donne généralement une information
plus précoce que les thermostatiques. En revanche, les fausses alarmes sont plus
courantes s’il est mal placé (élévation rapide de la température due à l’ouverture d’un
four dans une cuisine industrielle ou à la mise en route d’une chaudière, par exemple).
Ce détecteur est particulièrement adapté pour la détection de feux à évolution rapide.
La hauteur maximale d’implantation de ce type de détecteur est de 6 mètres.
Les détecteurs doivent satisfaire aux exigences de l’une ou plusieurs des classes A1, A2,
B, C, D, E, F ou G.
CHAPITRE 5 – Le système de détection incendie (SDI) 29

Tableau 5 : Classification des détecteurs de chaleur en fonction de la température


(extrait de la norme EN 54‑5)

Température Température
Température Température
statique statique
Classe typique maximale
minimale maximale
du détecteur d’application d’application
de réponse de réponse
°C °C
°C °C
A1 25 50 54 65
A2 25 50 54 70
B 40 65 69 85
C 55 80 84 100
D 70 95 99 115
E 85 110 114 130
F 100 125 129 145
G 115 140 144 160

2.6 Détecteur ponctuel de flamme


Le détecteur ponctuel de flamme soit être conforme à la norme EN 54‑10. Il possède une
cellule sensible aux rayonnements IR (infrarouges) ou UV (ultraviolets).
Les détecteurs IR travaillent généralement dans la bande lumineuse du carbone de
manière à éviter les fausses alarmes.
Ces détecteurs reçoivent les rayonnements émis par les flammes. Suivant leurs
performances, ils sont équipés d’un ou plusieurs capteurs soit dans l’UV seul, soit dans
l’IR seul.
Les appareils les plus performants disposent d’une combinaison des deux types de
capteurs.
Ce détecteur est particulièrement adapté pour la détection de feux provenant de liquides
inflammables et de gaz exempts de fumée.
L’implantation de ce type de détecteurs se fait en fonction du risque.

2.7 Autres types de détecteurs


■■ Les détecteurs linéaires de fumée fonctionnent suivant le principe de la transmission
d’un faisceau d’ondes optiques rayonnées conformes à la norme EN 54‑12.
■■ Les détecteurs de chaleur de type linéaire réenclenchables conformes à la norme
EN 54‑22.
■■ Les détecteurs ponctuels de monoxyde de carbone conformes à la norme EN 54‑26.
■■ Les détecteurs de fumée pour les conduits conformes à la norme EN 54‑27.
■■ Les détecteurs ponctuels utilisant une combinaison de capteurs de fumée et de chaleur
conformes à la norme EN 54‑29.
■■ Les détecteurs ponctuels utilisant une combinaison de capteurs de monoxyde de
carbone et de température conformes à la norme EN 54‑30.
■■ Les détecteurs ponctuels utilisant une combinaison de capteurs de fumée, de capteurs
de monoxyde de carbone et, éventuellement, de capteurs de chaleur conformes à la
norme EN 54‑31.
30 CHAPITRE 5 – Le système de détection incendie (SDI)

3. Déclencheurs manuels
Le déclencheur manuel conforme à la norme NF EN 54‑11 est un boîtier de transmission
d’un état d’alarme incendie vers un équipement de contrôle et de signalisation (ECS).
Cette action est déclenchée par l’opérateur, qui excerce une pression mécanique sur la
fenêtre amovible. Son retour à l’état de repos ne peut se faire qu’après un réarmement
local à l’aide d’une clé spéciale fournie avec le produit.
Un outil de simulation permet également le passage à l’état d’alarme du déclencheur, sans
appui sur la zone de manœuvre. Cet outil est très pratique pour tester le déclencheur
lorsqu’il est équipé d’un volet de protection transparent (en option).

4. Surveillance par détection


4.1  iveau de surveillance des parties
N
d’un bâtiment devant être surveillées
Les parties d’un bâtiment à surveiller ou les types de système à installer peuvent être
spécifiés par un texte réglementaire et/ou un texte d’application (par exemple, une
spécification de l’assurance).
Lorsque le niveau de surveillance n’est pas spécifié, il convient de considérer les éléments
suivants dans l’évaluation du risque dans chaque zone :
■■ la probabilité de déclenchement d’un incendie ;
■■ la probabilité de propagation à l’intérieur du local d’origine ;
■■ la probabilité de propagation au-delà du local d’origine ;
■■ les conséquences de l’incendie ;
■■ l’existence de la présence d’autres méthodes de surveillance ou de protection contre
l’incendie.

4.2 Z
 ones d’un bâtiment nécessitant
une surveillance
■ Niveau de surveillance
Le niveau de surveillance peut être défini de la manière suivante :
■■ surveillance totale : surveillance généralisée de tous les volumes et locaux d’un
bâtiment par une détection incendie ;
■■ surveillance partielle : surveillance d’un ou plusieurs volumes ou locaux spécifiés d’un
bâtiment par une détection incendie ;
■■ surveillance locale : surveillance locale mise en place pour surveiller un équipement
spécifique ou pour surveiller une zone spécifiquement désignée.

Observation
Quel que soit le niveau de surveillance, les règles d’installation et le niveau de
performance définis à l’annexe A de la norme NF S 61‑970 sont applicables.
CHAPITRE 5 – Le système de détection incendie (SDI) 31

■ Surveillance totale par détection incendie


Un système de surveillance totale ne peut être obtenu que par un système de détection
incendie couvrant tous les volumes et les volumes techniques protégés (VTP) d’un
bâtiment autre que ceux exemptés de manière spécifique dans la norme NF S 61‑970.

■ Surveillance partielle par détection incendie


Un système de surveillance partielle est un système où seuls certains volumes du bâtiment,
habituellement les plus vulnérables, sont surveillés.
Cette zone surveillée est délimitée par des parois ou des écrans de cantonnement. La
surveillance d’un local n’inclut pas nécessairement la surveillance des espaces cachés
attachés à ce local tels que les faux-planchers et les faux plafonds.

■ Surveillance locale par détection incendie


Une surveillance locale peut être mise en place pour surveiller un équipement spécifique,
pour surveiller une zone spécifiquement désignée ou pour permettre la commande
automatique d’un dispositif actionné de sécurité (DAS).
Cette zone surveillée localement n’est pas nécessairement délimitée par des parois ou
des écrans de cantonnement.

4.3  ones d’un bâtiment ne nécessitant


Z
pas de surveillance
Pour autant qu’il n’y ait pas d’exigences particulières, certaines zones peuvent être jugées
comme ayant un risque d’incendie suffisamment faible pour ne pas avoir besoin de
détection incendie. De telles zones peuvent comprendre :
■■ les sanitaires et les douches, à condition qu’ils ne servent pas au stockage de produits ;
■■ les gaines d’une section inférieure à 2 m², à condition qu’elles soient incombustibles
et recoupées au passage des planchers, plafonds et murs, selon le degré coupe-feu
exigé ;
■■ les chambres de tirage de câbles inférieures à 2 m² ;
■■ les volumes techniques protégés (VTP) inférieurs à 2 m² ;
■■ les quais de chargement non couverts, les coursives extérieures ;
■■ les locaux protégés par un système d’extinction automatique, isolés des autres surfaces
par des parois coupe-feu (à condition qu’une détection d’incendie ne soit pas exigée
par d’autres textes) ;
■■ les espaces limités par les faux plafonds et les faux-planchers dits « espaces cachés »
dont la hauteur est inférieure ou égale à 0,80 m ;
■■ les espaces limités par les faux plafonds et les faux-planchers dits « espaces cachés »
dont la hauteur est supérieure à 0,80 m et satisfaisant aux conditions suivantes :
−− pas de connexions électriques sur les câbles ;
−− utilisation de matériaux M0, M1 ou de matériaux d’euroclasse B‑s3, d0 ;
−− compartimenté par matériaux incombustibles M0 ou d’euroclasse A2‑s1, d0 et dont
la plus grande dimension est de 10 m.
32 CHAPITRE 5 – Le système de détection incendie (SDI)

La division en zones de détection automatique (ZDA) de locaux surveillés par un système


de détection incendie (SDI) doit respecter les exigences suivantes :
■■ une zone de détection automatique ne doit pas dépasser 1 600 m² de superficie de
plancher ;
■■ une zone de détection automatique ne peut s’étendre au-delà d’une zone de mise en
sécurité (ZS) ;
■■ chaque zone de détection automatique doit être limitée à un seul niveau du bâtiment,
sauf si la zone est constituée :
−− d’une cage d’escalier ;
−− d’un atrium ;
−− d’une gaine d’ascenseur ou de toute autre structure similaire s’étendant au-delà d’un
niveau, à condition qu’elle soit inscrite dans une seule zone de mise en sécurité (ZS),
ou si la superficie totale du bâtiment est inférieure à 1 600 m².
CHAPITRE 6
33

Le système de mise
en sécurité incendie (SMSI)
Le SMSI, composé d’un centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI) conforme à
la norme NF S 61‑934, est un ensemble d’équipements qui, à partir d´informations ou
d’ordres de commande manuelle, permet la gestion centralisée de la mise en sécurité par
fonction et par zone de mise en sécurité, aussi bien en ordres électriques de commande
qu’en surveillance et contrôle des informations (défauts, positions, etc.).
Il permet la gestion des fonctions de mise en sécurité suivantes :
■■ évacuation ;
■■ compartimentage ;
■■ désenfumage.

Il est constitué au minimum d’un matériel central et, éventuellement, de matériels déportés.
Il est alimenté par une ou plusieurs alimentations électriques de sécurités (EAES), au sens
de la norme NF EN 12101‑10.

1.  entralisateur de mise
C
en sécurité incendie (CMSI)
Il existe deux types de centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI) :
■■ type A : le centralisateur est conçu pour être intégré à un SSI de catégorie A, au
sens de la norme NF S 61‑931, comprenant, par définition, un système de détection
d’incendie (SDI) ;
■■ type B : le centralisateur est conçu pour être intégré à un SSI de catégorie B, au sens de
la norme NF S 61‑931. Il n’est pas connecté à un système de détection d’incendie (SDI).
Un CMSI doit nécessairement comporter :
■■ une unité de commande manuelle centralisée (UCMC) ;
■■ une unité de signalisation (US) ;
■■ une unité de gestion d’alarme (UGA) ;
■■ un CMSI peut également comporter une unité de gestion centralisée des issues de
secours (UGCIS).

Un CMSI doit :
■■ collecter les informations suivantes :
−− information de feu correspondant à la zone de détection automatique (ZDA)
concernée et provenant du système de détection d’incendie (SDI) dans le cas
d’un CMSI de type A ;
−− information d’alarme correspondant à la zone de détection manuelle (ZDM)
concernée et provenant du SDI, dans le cas d’un CMSI de type A ;
34 CHAPITRE 6 – Le système de mise en sécurité incendie (SMSI)

−− information d’alarme correspondant à la zone de détection manuelle (ZDM)


concernée par l’intermédiaire de son l’UGA dans le cas d’un CMSI de type B ;
−− information relative au contrôle ;
−− information relative à la surveillance ;
■■ collecter les ordres de commande au moyen de son UCMC, par fonction
(compartimentage et désenfumage) et par zone de mise en sécurité (ZS) ;
■■ exécuter tous les ordres de commande manuelle provenant de son UCMC ;
■■ traiter les commandes et informations en gérant leurs priorités ;
■■ émettre des ordres de télécommande à destination des dispositifs commandés
terminaux (DCT) concernés ;
■■ déclencher, au moyen de son unité de gestion d’alarme (UGA), l’émission du signal
d’évacuation dans les conditions fixées par la norme NF S 61‑936 ;
■■ assurer la surveillance et le contrôle, tels que définis dans la NF S 61‑931 ;
■■ afficher au moyen de son unité de signalisation (US), au niveau d’accès I, toutes les
informations prévues par la norme NF S 61‑934.

Commande
Élément
déporté
Remontée
d'information
C.M.S.I. Évacuation
D.A.S.

Figure 9 : CMSI conventionnel

Boucle de dialogue
Élément déporté

Remontée Commande
d'information

C.M.S.I. Évacuation
D.A.S.

Figure 10 : CMSI adressable


CHAPITRE 6 – Le système de mise en sécurité incendie (SMSI) 35

2. Unité de signalisation (US)


L’unité de signalisation (US) doit délivrer les informations correspondant aux états suivants :
■ veille ;
■ dérangement ;
■ activation ;
■ essai ;
■ hors service.

Ces informations concernent les fonctions compartimentage, désenfumage et la


fonctionnalité unité de gestion centralisée des issues de secours (UGCIS). Les signalisations
concernant l’unité de gestion d’alarme (UGA) sont traitées par la norme NF S 61-936.
De plus, si l’option « contrôle de position des DAS » est présente, l’US doit délivrer les
informations relatives à cette option.
L’US doit afficher les informations synthétisées ci-dessus par fonction et par zone de mise
en sécurité.
Les couleurs suivantes doivent être utilisées :
■ rouge, pour signaler l’activation, la position de sécurité et le défaut de position de
sécurité ;
■ verte, pour signaler les fonctions liées à l’alimentation et la fonction bilan ;
■ jaune, pour signaler le dérangement, l’essai, le hors service et le défaut de position
d’attente.
L’US émet un signal sonore à chaque changement d’état, à l’exception du retour à l’état
de veille. Ce signal sonore doit pouvoir être acquitté au niveau d’accès I.

UNITÉ DE SIGNALISATION

Principe : signalisations et commandes sont synthétisées


par fonction et par zone de mise en sécurité (nf s 61-935 § 3.1)

Signalisations de contrôle de position des DAS :

Normalement éteint.

Vert fixe : s'allume sur bouton bilan, si tous les DAS


en position d'attente.

Jaune fixe : défaut de lignes ou défaut de liaison


CMSI/SDI (Intervention maintenance niveau 3).

Jaune clignotant : au moins un DAS n'est pas en position


d'attente (Localiser le DAS et apprécier les conséquences).

Rouge fixe : tous les DAS sont en position de sécurité.

Rouge clignotant : au moins un DAS n'est pas en position


UCMC de sécurité (action sur UCMC).
(NF S 61-935 § 5.2)

Figure 11 : Signification des voyants de l’unité de signalisation


36 CHAPITRE 6 – Le système de mise en sécurité incendie (SMSI)

3.  nité de gestion centralisée


U
des issues de secours (UGCIS)
Une information de demande d’ouverture en provenance d’un bloc-porte d’issue
de secours déclenche une première temporisation T1 au bout de laquelle la porte est
automatiquement déverrouillée.
Dès le début de la temporisation T1, l’unité de signalisation (US) indique l’information
de demande d’ouverture. Durant la temporisation T1, le personnel du poste de sécurité
incendie à la possibilité de maintenir le verrouillage de la porte considérée, pour une
durée correspondant à une deuxième temporisation T2.

Exemple
Pour les établissements recevant du public, les durées T1 et T2 sont limitées à T1 max
= 8 secondes et T2 max = 3 minutes.

Le maintien du verrouillage (T2) de la porte considérée doit être réalisé au niveau d’accès I
à l’aide d’un bouton-poussoir ou de tout autre moyen à accès immédiat par un libellé.
Au cours d’une séquence de fonctionnement, chacune des durées de temporisation T1
et T2 ne doit pas pouvoir être prolongée ou réitérée par l’exploitant.
Le déverrouillage automatique des issues de secours est obtenu dès le déclenchement
de la diffusion de l’alarme générale.
Lorsqu’il existe un équipement d’alarme de type 1, ce déverrouillage peut être obtenu
avec ou sans temporisation en cas de détection d’incendie.
Le déverrouillage général immédiat de toutes les portes doit pouvoir être obtenu à partir
du matériel central au niveau d’accès I par action sur un interrupteur. Le réarmement de
cet interrupteur doit s’effectuer au niveau d’accès II.
Lorsque le déverrouillage d’une ou de plusieurs issues a été obtenu automatiquement à la
fin de la temporisation T1 ou de la temporisation T2, le retour à l’état de veille ne peut être
obtenu qu’après un réarmement manuel local effectué à proximité du DAS (bloc-porte), au
niveau d’accès I.
La défaillance de l’un des composants constitutifs du matériel central ou d’un matériel
déporté nécessaires au processus conduisant à l’émission de l’ordre de déverrouillage
doit :
■■ soit ne pas perturber le processus de demande d’ouverture ;
■■ soit, au plus tard lors d’une demande d’ouverture, entraîner automatiquement le
déverrouillage immédiat de la porte ou des portes concernées et la signalisation du
défaut sur l’US.

L’UGCIS doit assurer la surveillance des liaisons avec chaque dispositif de demande
d’ouverture. Tout défaut de liaison doit être signalé sur l’US et :
■■ soit ne pas perturber le fonctionnement de l’UGCIS ;
■■ soit entraîner automatiquement le déverrouillage immédiat de la porte ou des portes
concernées.
CHAPITRE 6 – Le système de mise en sécurité incendie (SMSI) 37

Afin de distinguer un dispositif de demande d’ouverture (DDO) d’un déclencheur


manuel (DM), ce dispositif de demande d’ouverture doit être de couleur prédominante
verte. Il doit comporter sur sa face avant une signalisation de couleur rouge signalant que
les temporisations (T1 et/ou T2) sont en cours et une signalisation de couleur verte signalant
le déverrouillage. Ces signalisations doivent être accompagnées de libellés explicitant la
fonction. Il doit également comporter une signalisation sonore activée lors de la demande
d’ouverture, et maintenue pendant au moins toute la durée des temporisations.
Si le bâtiment ou l’établissement est pourvu d’un système de contrôle d’accès, les ordres
d’ouverture issus de ce système peuvent transiter par l’UGCIS. Cependant, dans tous
les cas, les ordres de déverrouillage émis par le CMSI doivent être prioritaires et les
signalisations de défaut résultant de l’utilisation « confort » de la porte ne doivent pas être
signalées sur l’US.

Figure 12 : Dispositif de demande d’ouverture (DDO)


CHAPITRE 7
39

Le système de sonorisation
de sécurité
Un Système de Sonorisation de Sécurité est utilisé pour générer et diffuser le signal de
l’alarme générale d’évacuation dans une (ou plusieurs) zone(s) de diffusion d’alarme pour
l’évacuation.
Il est constitué d’un ou plusieurs équipements de contrôle et de signalisation d’alarme
vocale (ECSAV) et de diffuseurs d’évacuation (haut-parleurs).

POWER
+
LOREM IPSUM
INC
NETWORK
LOREM IPSUM

IMC
LOREM IPSUM 1 2 3 4 5 6 7 8

ALARM

LOREM IPSUM DOLOR CE - ALARM

Figure 13 : Système d’alarme vocal

1. Équipement de contrôle et
de signalisation d’alarme vocale
L’équipement de contrôle et de signalisation d’alarme vocale (ECSAV) conforme à la norme
EN 54-16 est un composant du système de détection et d’alarme incendie grâce auquel
d’autres composants peuvent être alimentés en électricité. Il est utilisé pour :
■ recevoir les signaux délivrés par l’équipement de contrôle et de signalisation (ECS) ;
■ gérer les priorités et la transmission des signaux émis par le microphone et le générateur
de messages d’urgence ;
■ transmettre les messages aux circuits de haut-parleurs.
Il est également utilisé pour contrôler le bon fonctionnement du système d’alarme vocale
et délivrer un signal audible et visible pour n’importe quel dérangement, par exemple,
un court-circuit, un circuit ouvert, un défaut d’alimentation ou une défaillance des
amplificateurs de puissance.
40 CHAPITRE 7 – Le système de sonorisation de sécurité

Il est composé :
■■ si nécessaire, des commandes manuelles pour le choix des circuits de haut-parleurs ;
■■ si nécessaire, des indicateurs permettant d’identifier le circuit de haut-parleurs
sélectionné ;
■■ des générateurs de messages et des amplificateurs de puissance ;
■■ si nécessaire, des microphones permettant de délivrer en direct des messages
d’urgence.

2. Haut-parleur d’alarme vocale


Le haut-parleur d’alarme vocale, conforme à la norme EN 54‑24, est un dispositif capable
d’émettre un message vocal et/ou un signal sonore à partir d’un signal électrique envoyé
par l’équipement de contrôle et de signalisation d’alarme vocale.
CHAPITRE 8
41

Les fonctions
de mise en sécurité
1. Fonction d’évacuation
La diffusion du signal d’évacuation doit être réalisée conformément à la norme NF S 61‑936 :
■■ pour les CMSI de type A par une UGA 1 et/ou par une UGA pour des immeubles de
grande hauteur (IGH) ;
■■ pour les CMSI de type B par une UGA 2.
Les diffuseurs d’évacuation sont des équipements permettant la diffusion d’un signal
d’évacuation, tels que les diffuseurs sonores (DS), les diffuseurs lumineux (DL), les
diffuseurs d’alarme générale sélective (DAGS) et/ou autres types.
Les diffuseurs sonores (DS) sont des dispositifs électroacoustiques permettant l’émission
du signal d’alarme générale d’évacuation.
On distingue :
■■ les dispositifs sonores d’alarme feu (DSAF) au sens de la norme NF EN 54‑3 ;
■■ les blocs autonomes d’alarme sonore (BAAS) au sens de la norme NF C 48‑150 de type :
−− bloc autonome d’alarme sonore satellite (BAAS Sa) ;
−− bloc autonome d’alarme sonore satellite à message enregistré (BAAS Sa-Me) ;
−− bloc autonome d’alarme sonore Marche/Arrêt (BAAS MA) ;
−− bloc autonome d’alarme sonore Marche/Arrêt à message enregistré (BAAS MA-Me) ;
■■ les haut-parleurs au sens de la norme NF EN 54‑24 et les avertisseurs sonores.

Observation
Par avertisseur sonore, on entend tout autre dispositif de diffusion du signal sonore
d’évacuation diffusant un son conforme à la norme NF S 32‑001 et non encadré par
une norme.

Les diffuseurs lumineux (DL) sont des dispositifs contribuant à la diffusion de l’alarme
générale d’évacuation, en accompagnement des diffuseurs sonores (DS).
On distingue trois familles de diffuseurs lumineux :
■■ les dispositifs visuels d’alarme feu (DVAF) conforme à la norme NF EN 54‑23 ;
■■ les diffuseurs lumineux autonomes ;
■■ les autres diffuseurs lumineux non autonomes.

Les diffuseurs d’alarme générale sélective (DAGS) sont des dispositifs permettant la
diffusion de l’alarme générale sélective.
Les autres diffuseurs d’évacuation (par exemple, de type tactile ou vibrant) en
accompagnement des diffuseurs sonores (DS).
42 CHAPITRE 8 – Les fonctions de mise en sécurité

2. Dispositifs actionnés de sécurité


Les règles générales applicables aux dispositifs actionnés de sécurité (DAS) à relier
au système de sécurité incendie (SSI) sont décrites dans la norme NF S 61‑937‑1 du
5 novembre 2003. Elle concerne plus particulièrement les prescriptions générales
des DAS permettant d’assurer les fonctions de compartimentage, de désenfumage ou
d’évacuation.
Les caractéristiques générales des dispositifs actionnés de sécurité (DAS) sont les
suivantes :
■■ un DAS ne doit pas délivrer d’ordre ;
■■ des dispositifs doivent permettre le contrôle des positions de sécurité et/ou d’attente
du DAS ;
■■ l’énergie de déblocage doit être extérieure au DAS ;
■■ l’autocommande et la télécommande fonctionnent de manière indépendante ;
■■ le réarmement à distance est impossible si le passage en position de sécurité se fait
par autocommande ;
■■ le réarmement par télécommande n’est possible que si l’énergie au réarmement
précédent a été interrompue ;
■■ l’amortissement en fin de course est obligatoire (seulement pour les dispositifs
d’évacuation naturelle de fumées et de chaleur ou DENFC) ;
■■ sont de type B ou type A si la hauteur de l’organe à manipuler est inférieure ou égale à
2,50 m du sol (seulement pour les DENFC).

Les caractéristiques générales des constituants sont les suivantes :


■■ contrôle des positions du DAS ;
■■ classe III pour les matériels électriques fonctionnant sous très basse tension de
sécurité (TBTS) ;
■■ isolement des circuits électriques en TBTS et des circuits électriques des autres
équipements ;
■■ indice de protection minimal : IP 42 ;
■■ présence du dispositif de connexion principal ;
■■ dispositif de connexion TBTS spécifique ;
■■ fonctionnement du dispositif d’arrêt de traction ;
■■ caractéristiques électriques minimales des contacts de position ;
■■ indépendance des circuits électriques de contrôle avec d’autres circuits ;
■■ pressions d’épreuve des matériels pneumatiques ;
■■ caractéristiques de fonctionnement de déclencheur électromagnétique.

2.1 Modes de commande


Il existe trois modes pour commander les dispositifs actionnés de sécurité :
■■ télécommandé : nécessitent un ordre extérieur pour passer en position de sécurité ;
■■ autocommandé : ne nécessitent pas d’ordre extérieur pour passer en position de
sécurité ;
■■ télécommandé et autocommandé : les DAS comprennent à la fois les deux modes de
commande.
CHAPITRE 8 – Les fonctions de mise en sécurité 43

2.2 Modes de fonctionnement


On distingue trois modes de fonctionnement :
■ DAS alimenté : DAS nécessitant une énergie de fonctionnement extérieure. Cette
énergie peut être soit confondue avec l’énergie de la télécommande, soit indépendante
de celle-ci ;
■ DAS autonome : DAS dont l’énergie de fonctionnement est délivrée par une alimentation
de sécurité incorporée ;
■ DAS à énergie mécanique intrinsèque : DAS dont l’énergie de fonctionnement est
délivrée à partir d’un système à énergie potentielle mécanique incorporé (exemple :
système fonctionnant par gravité ou au moyen d’un ressort préalablement bandé).

2.3 Entrée de télécommande électrique


Une entrée de télécommande électrique est caractérisée par une tension de télécommande
de 12, 24 ou 48 volts en courant continu.

3. Fonction de compartimentage
Le compartimentage permet de diviser un bâtiment en volumes réduits afin de pouvoir
maintenir le feu dans la zone où il a pris naissance. Il permet ainsi d’éviter la propagation
au reste du bâtiment des flammes et des fumées. Bien sûr, les compartiments comportent
des ouvertures indispensables pour la circulation des personnes (portes) et pour les
équipements techniques (conduits, câbles) qui dégradent ponctuellement les degrés de
résistance au feu des parois de leurs parois. C’est pourquoi ces ouvertures seront prévues
pour résister au feu en cas d’incendie et rétablir le degré de résistance au feu de la
paroi traversée.

Figure 14 : Compartimentage

3.1 Portes battantes à fermeture automatique


Les portes battantes conformes à la norme NF EN 16034 et à fermeture automatique sont
conformes à la norme NF S 61-937-2 et participent à la fonction compartimentage.
La position de sécurité est la position fermée, la position d’attente est généralement
ouverte.
44 CHAPITRE 8 – Les fonctions de mise en sécurité

La vitesse angulaire de fermeture ne doit pas excéder 10 degrés par seconde.


La fermeture complète doit être obtenue en moins de 30 secondes.
La longueur des liaisons entre le bornier principal et le bornier de connexion des
composants ne doit pas excéder 6 mètres.

3.2 Porte coulissante à fermeture automatique


Les portes coulissantes conformes à la norme NF EN 16034 et à fermeture automatique, sont
conformes à la norme NF S 61‑937-3, et participent à la fonction compartimentage.
La position de sécurité est la position fermée, la position d’attente est généralement ouverte.
La puissance consommée doit être inférieure à 3,5 watts.
La vitesse de fermeture ne doit pas excéder 0,3 mètre par seconde.
La fermeture complète doit être obtenue en moins de 30 secondes.
La longueur des liaisons entre le bornier principal et le bornier de connexion des
composants ne doit pas excéder 6 mètres.

3.3 Rideau ou porte à dévêtissement vertical


Les rideaux ou les portes conformes à la norme NF EN 16034 et à dévêtissement vertical,
sont conformes à la norme NF S 61‑937‑4, et participent à la fonction compartimentage.
Un rideau ou une porte à dévêtissement vertical est un dispositif à fermeture automatique
à translation verticale dans le plan de la baie à obturer, avec enroulement (rideau) ou sans
enroulement (porte à dévêtissement vertical, horizontal ou vertical en position ouverte).
La position de sécurité est la position fermée, la position d’attente est généralement
ouverte.
La limitation de la vitesse de fermeture est de 0,2 mètre par seconde sur les deux derniers
mètres de course.
La fermeture complète doit être obtenue en moins de 30 secondes. Au-delà de 5 mètres
de hauteur, le temps de fermeture peut être augmenté de 5 secondes par mètre ou
fraction de mètre supplémentaire.
L’arrêt sur obstacle se déclenche si l’effort d’écrasement est supérieur à 15 décanewtons.
La puissance consommée doit être inférieure à 3,5 watts.
La commande manuelle est située à 1,30 mètre du sol.
La longueur des liaisons entre le bornier principal et le bornier de connexion des
composants ne doit pas excéder 6 mètres.

3.4 Clapet coupe-feu


Les clapets coupe-feu (CCF) conformes à la norme EN 15650 participent à la fonction
compartimentage.
Tout clapet coupe-feu doit également posséder un procès-verbal de conformité à la
norme NF S 61‑937‑5, qui garantit le bon fonctionnement du clapet et la compatibilité avec
le centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI).
CHAPITRE 8 – Les fonctions de mise en sécurité 45

Il existe quatre types de produits :


■■ clapet résistant au feu : dispositif pour utilisation dans les systèmes de chauffage,
ventilation et conditionnement d’air aux limites du feu pour maintenir le compartimentage
et protéger les moyens d’évacuation en cas d’incendie ;
■■ clapet autocommandé : clapet résistant au feu équipé d’un mécanisme de
déclenchement thermique au sens de la norme NF EN 15650 ;
■■ clapet télécommandé : clapet résistant au feu équipé d’un mécanisme de déclenchement
thermique au sens de la norme NF EN 15650 et d’un mécanisme de commande au sens
de la norme NF EN 15650, et destiné à recevoir un ordre télécommandé ;
■■ clapet terminal et clapet bouche terminal : clapets résistant au feu dont le dispositif
d’obturation autocommandé est destiné à rétablir les caractéristiques de résistance au
feu d’une paroi (mur ou plafond) à l’extrémité d’un conduit aéraulique.

Il existe deux types de déclenchement :


■■ les clapets autocommandés sont uniquement équipés d’un fusible taré à 70 °C qui,
en cas d’élévation de température, fond pour débloquer la lame du clapet en position
ouverte. La lame se ferme, le clapet passe en position dite « sécurité » ;
■■ les clapets télécommandés sont, en plus du fusible, équipés d’un déclencheur
électromagnétique qui libère la lame lorsqu’il reçoit un ordre électrique en 24 ou
48 volts émis par le CMSI.
Le mécanisme des clapets est très souvent complété par des contacts secs de signalisation
de position de la lame :
■■ contact de début de course actionné = lame ouverte ;
■■ contact de fin de course actionné = lame fermée.

4. Fonction de désenfumage
4.1 Généralités
Le désenfumage a pour objet d’extraire, en début d’incendie, une partie des fumées et
des gaz de combustion afin de maintenir praticables les cheminements destinés à faciliter
l’évacuation des personnes et l’intervention des secours. Ils permettent de mieux voir son
chemin et limitent les effets toxiques des fumées.
Les systèmes d’évacuation de fumées et de chaleur créent une couche exempte de fumées
au-dessus du sol par l’évacuation de la fumée. Ils améliorent ainsi les conditions d’une
évacuation sûre ou le sauvetage des personnes, la protection des biens et permettent
l’attaque du feu lorsqu’il est encore dans ses phases primitives. Ils évacuent aussi les gaz
chauds libérés par le feu dans sa phase de pleine expansion.
L’utilisation de systèmes d’évacuation de fumées et de chaleur est devenue une pratique
courante pour créer des espaces libres en dessous d’une nappe de fumées stratifiées.
Ces systèmes contribuent aux conditions d’évacuation des occupants des bâtiments, à
réduire les dommages dus au feu et les pertes financières en empêchant l’accumulation
des fumées. Ils facilitent l’attaque du feu en réduisant les températures des toitures et en
retardant la propagation latérale du feu.
46 CHAPITRE 8 – Les fonctions de mise en sécurité

Afin d’assurer ces effets bénéfiques, il est essentiel que les appareils d’évacuation des
fumées et de la chaleur opèrent parfaitement et de façon fiable chaque fois qu’ils sont mis
en service tout au long de leur existence sur site. Un système d’évacuation de chaleur et
de fumées est un ensemble structuré d’équipements de sécurité conçu pour jouer un rôle
positif en cas d’incendie.
En fonction de la conception du système et du dispositif de désenfumage, des exutoires
ou des ventilateurs extracteurs de fumées et de chaleur peuvent être utilisés dans un
système de contrôle des fumées et de la chaleur. Les ventilateurs extracteurs de fumées
et de chaleur peuvent être installés en toiture, en partie haute des murs d’un immeuble ou
dans un système de caisson avec l’extracteur à l’intérieur ou à l’extérieur d’un réservoir à
fumées ou encore dans un local technique.
Il convient que les systèmes de ventilation mécanique pour l’extraction des fumées et de
la chaleur fonctionnent grâce à un ventilateur.
La performance d’un système de ventilation mécanique pour l’extraction des fumées et
de la chaleur dépend :
■■ de la température des fumées ;
■■ de la taille, du nombre et de l’implantation des ouvertures d’évacuation ;
■■ de l’influence du vent ;
■■ de la taille, de la géométrie et de l’implantation des ouvertures d’amenée d’air ;
■■ du moment de la mise en route ;
■■ de l’implantation et de l’environnement du système (par exemple, la disposition et les
dimensions du bâtiment).

Les systèmes de ventilation pour l’extraction des fumées et de la chaleur sont mis en
œuvre dans les bâtiments et les ouvrages où les dimensions particulières (importantes), la
forme ou la configuration rendent nécessaire le contrôle des fumées.
Les fumées et les gaz chauds, générés par un incendie, présentent pour les personnes des
risques liés à leur température, à leur opacité et à leur toxicité. Par ailleurs, ces différents
paramètres vont gêner, voire empêcher, l’évacuation des occupants et l’intervention des
équipes de secours.

En cas d’incendie dans un local, le désenfumage remplira donc trois fonctions essentielles :
■■ rendre praticable les cheminements utilisés pour l’évacuation, sans panique et en
sécurité ;
■■ permettre aux services de secours de trouver rapidement le foyer et de procéder à
l’extinction ;
■■ limiter la propagation de l’incendie en évacuant vers l’extérieure chaleur, gaz et produits
imbrûlés.
CHAPITRE 8 – Les fonctions de mise en sécurité 47

4.2 Matériels
■ Ventilateurs de désenfumage
L’utilisation de systèmes de ventilation pour le contrôle des fumées et de la chaleur afin
de créer des espaces exempts de fumées en dessous d’une nappe de fumées stratifiées
est devenue une pratique courante. Il est clairement établi que ces systèmes aident à
l’évacuation des occupants des bâtiments, réduisent les dommages dus au feu et les
pertes financières en empêchant l’accumulation des fumées, facilitent la lutte contre
l’incendie, réduisent les températures des toitures et retardent la propagation latérale du
feu. Pour obtenir ces effets bénéfiques, il est essentiel que les ventilateurs de contrôle des
fumées et de la chaleur fonctionnent parfaitement et de façon fiable chaque fois qu’ils sont
utilisés tout au long de leur durée de vie. Un système de ventilation pour le contrôle de la
chaleur et des fumées est un ensemble structuré d’équipements de sécurité conçu pour
jouer un rôle positif en cas d’incendie.
Le désenfumage par tirage mécanique est assuré par des extractions mécaniques de
fumée et des amenées d’air naturelles ou mécaniques.
Les ventilateurs d’extraction sont des produits fabriqués, contrôlés et marqué CE selon les
dispositions de l’annexe ZA de la norme NF EN 12101‑3. Leurs liaisons avec les conduits
doivent assurer leur fonction pendant une heure avec des fumées à 400 °C, ou être
classés F400 90.

■ Coffrets de relayage
Les ventilateurs de soufflage et d’extraction doivent être commandés par un coffret de
relayage (CR) conforme à la norme NF S 61‑937‑9.
Ces coffrets de relayage sont des organes capables d’interpréter des ordres provenant
d’autres systèmes pour transmettre la puissance électrique nécessaire au fonctionnement
des ventilateurs et de transmettre en retour diverses informations provenant du ventilateur
à destination d’un centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI).
On distingue deux familles de coffrets de relayage :
■■ première famille : coffrets pour ventilateur de désenfumage seul ;
■■ deuxième famille : coffrets pour ventilateur de désenfumage et de confort.

On distingue quatre gammes de produits :


■■ première gamme : monophasés ;
■■ deuxième gamme : triphasés ;
■■ troisième gamme : triphasés bobinage indépendant ;
■■ quatrième gamme : triphasés bobinage Dahlander.

La marque NF certifie que les coffrets de relayage sont conformes aux normes
NF S 61-937‑9 et NF S 61-937‑1, ainsi qu’au référentiel de certification NF.
Un coffret de relayage ne peut commander qu’un seul ventilateur de désenfumage,
conformément au paragraphe 9-3-2‑2 de la norme NF S 61‑932. Le coffret doit être installé
en dehors de la zone de mise en sécurité desservie par le ventilateur qu’il commande.
Conformément à la norme EN 61010‑1, l’appareil doit être utilisé selon les spécifications
du constructeur, faute de quoi la fonction qu’il se doit d’assurer pourrait être compromise.
48 CHAPITRE 8 – Les fonctions de mise en sécurité

■ Volets de désenfumage
Les volets de désenfumage sont couramment utilisés dans les systèmes de contrôle des
fumées et de la chaleur pour limiter le nombre de conduits et de ventilateurs pour gaz
chauds. Les conduits comportant des volets de désenfumage desservent généralement
plusieurs compartiments feu différents. Les systèmes peuvent être dédiés à l’extraction
des fumées ou combiner éventuellement la ventilation et l’extraction des fumées. Un volet
de désenfumage participe à la fonction de désenfumage.

On distingue quatre types de produits :


■■ le volet de désenfumage : produit fabriqué, contrôlé et marqué CE selon les dispositions
de l’annexe ZA de la norme NF EN 12101‑8 ;
■■ le volet de désenfumage unitaire ou collecteur : désigné dans la norme NF EN 12101‑8
par le volet de désenfumage monocompartiment ;
■■ le volet de désenfumage collectif : désigné dans la norme NF EN 12101‑8 par le volet de
désenfumage multicompartiment ;
■■ le volet de transfert : dispositif d’obturation autocommandé placé au droit d’une bouche
de transfert entre deux volumes, par exemple entre un sas et une circulation horizontale,
servant l’amenée d’air. Un volet de transfert n’est pas un volet de désenfumage au sens
de la norme NF EN 12101‑8.

■ Dispositifs d’évacuation naturelle de fumées et de chaleur


Les dispositifs d’évacuation naturelle de fumées et de chaleur (DENFC) sont des produits
fabriqués, contrôlés et marqué CE selon les dispositions de l’annexe ZA de la norme
NF EN 12101‑2.
On distingue deux types de produits :
■■ le dispositif d’évacuation naturelle de fumées et de chaleur monté en toiture avec une
inclinaison comprise entre 0° et 60° par rapport à l’horizontale supérieure ou égale
à 30° par rapport à la verticale. On distingue les gammes suivantes :
−− à 1 vantail articulé autour d’un axe de rotation,
−− à 2 vantaux articulés autour d’un axe de rotation,
−− à 1 vantail à soulèvement,
−− à 1 vantail à déplacement horizontal,
−− à lames,
−− de voûte ;
■■ le dispositif d’évacuation naturelle de fumées et de chaleur montés en façade avec une

inclinaison comprise entre 60° et 120° par rapport à l’horizontale inférieure à 30° par
rapport à la verticale. On distingue les gammes suivantes :
−− coulissant ou à guillotine,
−− à axe horizontal ou à axe vertical,
−− à l’italienne,
−− à lames.
Selon la réglementation, le marquage « CE » est obligatoire. Les ouvrants dits « composés »
sont réservés aux ouvrages spéciaux qui, par définition, sont des cas d’exception.
CHAPITRE 8 – Les fonctions de mise en sécurité 49

En effet, la norme NF S 61-937‑6 précise dans le chapitre « Domaine d’application » que


DAS ouvrage composé en façade est réservé aux utilisations particulières (par exemple,
relevant de choix architecturaux) pour lesquelles il n’existe pas sur le marché de tels
produits complets (DENFC) conformes aux normes NF EN 12101‑2, NF S 61-937‑7 et
NF S 61-937‑8 ou lorsque leur assemblage est seulement réalisable sur site.
Le DENFC participe au désenfumage naturel en assurant l’évacuation des fumées et
des gaz chauds vers l’extérieur au moment d’un sinistre. Il peut éventuellement être utilisé
pour l’aération.
Il existe deux types de dispositif d’évacuation :
■■ type A : il peut être ouvert en position de sécurité en cas d’incendie ;
■■ type B : il peut être ouvert en position de sécurité en cas d’incendie et fermé à distance :
−− ses modes de commandes sont :
• télécommandé,
• autocommandé ;
−− ses modes de fonctionnements sont :
• alimenté,
• à énergie mécanique intrinsèque,
• autonome.

Les caractéristiques générales obligatoires d’un dispositif d’évacuation sont :


■■ type A : l’organe à manipuler pour le réarmement est situé à une hauteur inférieure ou
égale à 2,50 mètres du sol ;
■■ type B : le réarmement est réalisé à distance (hauteur d’implantation du DENFC
> 2,50 mètres) ;
■■ amortissement en fin de course.

Ses options de sécurité sont :


■■ le dispositif de déclenchement thermique ;
■■ le contact de position de sécurité (fin de course) ;
■■ le contact de position d’attente (début de course).

Figure 15 : Installation de désenfumage naturel de fumées de chaleur (DENFC)


50 CHAPITRE 8 – Les fonctions de mise en sécurité

■ Ouvrants télécommandés d’amenée d’air naturel en façade


Les ouvrants télécommandés d’amenée d’air naturel en façade sont des produits
conformes à la norme NF S 61-937-8.
Ils sont intégrés dans un élément de construction en façade pour séparer l’intérieur du
bâtiment de l’extérieur. L’ouvrant présente un angle inférieur à 30° par rapport à la verticale.
Ils participent au désenfumage. Ils peuvent éventuellement être utilisés pour l’aération.
Leurs positions de sécurité sont la position ouverte.
Leurs positions d’attente sont la position fermée ou entrouverte (aération).
Leur mode de commande est télécommandé.

Leurs modes de fonctionnement sont :


■ alimenté ;
■ à énergie mécanique intrinsèque ;
■ autonome.

Leurs caractéristiques générales obligatoires sont l’amortissement en fin de course.


Leurs options de sécurité sont :
■ le réarmement à distance ;
■ le contact de position de sécurité (fin de course) ;
■ le contact de position d’attente (début de course).

Figure 16 : Élément de façade intégrant les ouvrants


télécommandés d’amenée d’air naturel

■ Écrans mobiles de cantonnement


Les écrans mobiles constituent une séparation verticale placée en sous face de la toiture
ou du plafond pour s’opposer à l’écoulement latéral des fumées et des gaz de combustion.
Les écrans mobiles de cantonnement sont des produits fabriqués, contrôlés et marqués CE
selon les dispositions de l’annexe ZA de la norme NF EN 12101-1.
CHAPITRE 8 – Les fonctions de mise en sécurité 51

Figure 17 : Exemple d’informations figurant dans le marquage CE

Figure 18 : Écran mobile de cantonnement

Les écrans mobiles de cantonnement participent au désenfumage.


Ils sont utilisés pour :
■■ créer un réservoir de fumées en maîtrisant et en limitant la propagation de la fumée ;
■■ canaliser la fumée dans une direction prédéterminée ;
■■ prévenir ou retarder la pénétration de la fumée dans une zone.
Leurs positions de sécurité sont la position dans laquelle l’écran est déployé sur la hauteur
de chute déterminée. La position d’attente est quelconque.
Leurs modes de commande sont :
■■ télécommandés ;
■■ autocommandés par systèmes de détecteurs autonomes déclencheurs (SDAD).
Leurs modes de fonctionnement sont à énergie mécanique intrinsèque ou alimenté.
52 CHAPITRE 8 – Les fonctions de mise en sécurité

Leurs caractéristiques générales obligatoires sont :


■■ le réarmement à distance ;
■■ l’arrêt sur obstacle si l’effort d’écrasement est supérieur à 15 daN pour les écrans
mobiles de cantonnement de fumée dont la position de sécurité est obtenue pour une
hauteur inférieure ou égale à 2,04 mètres au-dessus du niveau du sol ;
■■ le contact de position d’attente dans le cas d’utilisation d’un dispositif d’arrêt sur
obstacle.

Leurs options de sécurité sont :


■■ le contact de position d’attente (début de course) ;
■■ le contact de position de sécurité (fin de course) ;
■■ le commande manuelle de déclenchement de niveau d’accès zéro en fermeture.

■ Dispositifs de commandes (DC) pour systèmes de sécurité incendie


Ces dispositifs de commandes sont des organes capables d’interpréter aussi bien des
ordres manuels que des ordres provenant d’autres systèmes pour les transmettre, avec
des caractéristiques adaptées, aux dispositifs actionnés de sécurité auxquels ils sont
reliés. L’énergie nécessaire au fonctionnement des dispositifs actionnés de sécurité (DAS)
est délivrée soit par le dispositif actionné de sécurité, soit par une source externe ou
interne au dispositif de commande.
On distingue cinq types de produits :
le dispositif adaptateur de commande (DAC) : dispositif qui reçoit un ordre de
1-
commande de sécurité et qui se borne à le transmettre aux DAS télécommandés sous
une forme adaptée à leurs caractéristiques d’entrée.
Un DAC doit répondre aux dispositions de la norme NF S 61‑938 et aux caractéristiques
complémentaires applicables.
On distingue les DAC non modulaires et les DAC modulaires qui sont conçus pour
recevoir un ou des modules interchangeables permettant de modifier, éventuellement
après sa mise sur le marché, les caractéristiques d’entrées de télécommande. Le DAC
et ses modules déclarés peuvent être livrés séparément.
le dispositif de commande manuelle (DCM) : appareil qui émet un ordre de
2-
commande de mise en sécurité à destination d’un ou plusieurs dispositifs actionnés
de sécurité (DAS) à partir d’une action manuelle appliquée à son organe de sécurité à
manipuler.
Un DCM doit répondre aux dispositions de la norme NF S 61‑938 et aux caractéristiques
complémentaires applicables.
3 - le DAC/DCM : il s’agit d’un DAC équipé d’un organe de sécurité à manipuler (OSM).
le dispositif de commandes manuelles regroupées (DCMR) : appareil équivalent
4-
à la juxtaposition de plusieurs DCM dans un même boîtier et regroupant toutes les
commandes des DAS du système de mise en sécurité incendie (SMSI) qui restent
actionnables individuellement.
Un DCMR doit répondre aux dispositions de la norme NF S 61‑938 et aux caractéristiques
complémentaires applicables.
CHAPITRE 8 – Les fonctions de mise en sécurité 53

5 - le dispositif de commande avec signalisation (DCS) : il s’agit d’un DCMR équipé d’une
unité de signalisation (US) et présentant une entrée de télécommande exclusivement
réservée au déclenchement d’un ou de plusieurs DAS du système de mise en sécurité
incendie (SMSI) par l’équipement d’alarme (EA).
Un DCS doit répondre aux dispositions des normes NF S 61‑938 et NF S 61‑935
et aux caractéristiques complémentaires applicables.

Trois modes de fonctionnement énergétiques sont définis pour ces dispositifs de


commande :
■■ le dispositif de commande alimenté : dispositif de commande nécessitant une énergie
de fonctionnement extérieure pour émettre l’ordre de commande de sécurité ;
■■ le dispositif de commande autonome : dispositif de commande dont l’énergie de
fonctionnement est délivrée par une alimentation incorporée de type alimentation
pneumatique de sécurité (APS ou EAES) à usage permanent, limité ou unique, ou
alimentation électrique de sécurité (AES ou EAES) ;
■■ le dispositif de commande à énergie manuelle : dispositif de commande ne nécessitant
que de l’énergie manuelle pour émettre l’ordre de commande de sécurité.

appuyer en cas d'incendie

EVACUATION
DES FUMEES
REENCLENCHEMENT APRES
VER TURE UTILISATION
OU Presser la manivelle en la
manœuvrant légèrement
en rotation
CONFORME NFS 61938

FE
RMETURE
TEL. 01 45 10 06 40
FAX 01 45 95 25 50
w_>01_05195BL85

Figure 19 : Dispositif de commande manuelle

■ Alimentation de sécurité
L’alimentation de sécurité fait partie intégrante du système de mise en sécurité incendie.
Elle permet d’alimenter les dispositifs actionnés de sécurité (DAS) d’un CMSI, les diffuseurs
sonores ou les détecteurs automatiques pour ambiances spécifiques.
Cette alimentation est conforme aux normes NF S 61‑940, EN 54‑4 et EN 12101‑10.
On distingue deux types d’alimentation de sécurité :
■■ l’alimentation électrique de sécurité (AES ou EAES) : dispositif qui fournit l’énergie
électrique à tout ou partie d’un SSI afin de lui permettre d’assurer ses fonctions. Une
alimentation électrique de sécurité doit être conforme à la NF EN 12101‑10 ou NF EN 54‑4
ou NF S 61‑940 ;
■■ l’alimentation pneumatique de sécurité (APS ou EAES) : dispositif qui fournit l’énergie
pneumatique nécessaire au fonctionnement de certains DAS. Une alimentation
pneumatique de sécurité doit répondre aux dispositions de la norme soit NF S 61-939
et aux caractéristiques complémentaires applicables, soit NF EN 12101‑10.
CHAPITRE 9
55

Les niveaux d’accès

Les niveaux d’accès à l’exploitation et à la maintenance du système de sécurité


incendie (SSI) installé sont rendus nécessaires afin d’éviter qu’une utilisation mal comprise
d’un SSI ne puisse être source de danger pour les personnes ou de dégradations.
Ils correspondent à la compétence de l’intervenant.

1. Niveau 0 (à disposition du public)


Le niveau 0 correspond à l’accès possible à la signalisation ou à certaines commandes
dont l’action ne risque pas de compromettre la sécurité.
Exemples d’interventions au niveau 0 : ouverture d’un ou de plusieurs exutoires de
désenfumage, action sur un déclencheur manuel mis à disposition de toute personne, et
ce, sans restriction d’accès.

2.  iveau I (personnel exerçant


N
une responsabilité générale
de surveillance)
Le niveau I correspond à l’accès direct au système par toute personne exerçant une
responsabilité générale de surveillance et qui est censée réagir en premier et rechercher
l’origine d’une alarme feu ou d’un dérangement.
Ceci suppose au moins une protection physique d’accès soit par conception du matériel,
soit en installant celui-ci à un emplacement réservé.
56 CHAPITRE 9 – Les niveaux d’accès

3.  iveau II (personne ayant


N
une responsabilité particulière
de sécurité)
Le niveau II correspond à un accès au système par toute personne exploitante formée,
informée et autorisée qui est en mesure non seulement de pratiquer certaines opérations
d’exploitation, mais aussi d’apprécier les conséquences qui en découlent.
Les opérations effectuées à ce niveau sont susceptibles de modifier les états du système.
Elles ne peuvent être exécutées que si le manipulateur suit une procédure particulière
nécessitant un dispositif d’accès spécifique (clé, code, etc.).

4.  iveau III (personnel habilité


N
à faire de la maintenance ou
de la vérification)
Le niveau III correspond à un accès au système par toute personne chargée d’effectuer
les mises en service et les opérations de maintenance technique telles que prévues par
le constructeur.
Il est nécessaire d’utiliser un outil standard ou non (tournevis, clé, code, etc.).
En ce qui concerne le matériel, ce niveau permet de procéder aux opérations de vérification
et de mesure afin de s’assurer du bon fonctionnement et de remplacer les éléments dont
l’interchangeabilité est prévue.
En ce qui concerne le programme éventuel, ce niveau permet de changer des paramètres
dont la modification a été prévue à la conception.
CHAPITRE 9 – Les niveaux d’accès 57

5. Niveau IV (personnel autorisé


par le constructeur)
Le niveau IV correspond à toute intervention non prévue aux niveaux inférieurs.

NIVEAU 0

D.M.

Public

NIVEAU 1 NIVEAU 2

Personnel exerçant Personnel ayant


une responsabilité une responsabilité
générale de surveillance particulière de sécurité

NIVEAU 3 NIVEAU 4

Technicien de
maintenance Technicien système

Figure 20 : Schéma des différents niveaux d’accès à l’exploitation et à la maintenance


CHAPITRE 10
59

L’exploitation
et la maintenance
1.  ègles d’exploitation selon
R
le paragraphe 6 de la norme NF S 61‑933
Le respect des règles d’exploitation et de maintenance d’un système de sécurité
incendie (SSI) doit permettre de conserver dans le temps les spécifications figurant dans
le dossier d’identité tel que défini dans la norme NF S 61‑932.
Pour ce æfaire, les conditions suivantes doivent être réunies :
■■ le dossier d’identité, qui fixe les caractéristiques fonctionnelles des éléments constitutifs
du SSI, doit être tenu à jour et prendre en compte les évolutions du SSI ;
■■ le dossier d’identité doit être connu des personnels chargés de l’exploitation et de la
maintenance du SSI ;
■■ les personnels chargés de l’exploitation du SSI et de la maintenance doivent avoir le
niveau requis pour les tâches qui leur sont attribuées ;
■■ des consignes écrites pour le personnel chargé de l’exploitation du SSI et des
opérations de maintenance, de niveaux d’accès I et II, doivent être établies.

Elles doivent :
■■ respecter les instructions des constructeurs et/ou des installateurs du SSI ;
■■ définir les actions d’exploitation et de maintenance ;
■■ préciser les actions qui donnent lieu à enregistrements.

Tout constat de l’état réel entraînant la nécessité de modifier l’installation doit être consigné
dans le compte rendu adressé au chef d’établissement.
Les actions de maintenance doivent être réalisées par des techniciens compétents ou
spécialisés, selon les cas.
Ces actions sont :
■■ les actions préconisées par le fabricant de chaque composant du SSI dans la notice de
maintenance dudit composant ;
■■ les actions préconisées par le concepteur, le fabricant ou l’installateur du SSI pour
répondre aux spécificités du système installé ;
■■ à défaut, les actions définies par le mainteneur lorsqu’aucune préconisation n’est
définie.
Les documents relatifs aux actions de maintenance constituent la notice de maintenance.
Il appartient au chef d’établissement d’habiliter le personnel chargé de l’exploitation et de
la maintenance élémentaire.
Le personnel chargé de l’exploitation doit posséder un niveau de qualification suffisant,
donné par une formation réactualisée dans le temps en fonction de ses attributions et de
ses responsabilités.
60 CHAPITRE 10 – L’exploitation et la maintenance

La formation des exploitants doit prendre en compte au minimum les aspects suivants :
■■ la connaissance du site ;
■■ les consignes de sécurité internes à l’établissement ;
■■ la manipulation des éléments constitutifs du SSI et les conséquences prévisibles
engendrées.

Chaque formation à l’exploitation devra faire l’objet d’un procès-verbal précisant :


■■ le type de formation (connaissance du site, manipulation experte des éléments
constitutifs du SSI et les conséquences prévisibles de ses actions, etc.) ;
■■ les noms et signatures du formateur et des stagiaires ;
■■ les jours, dates et heures des formations ;
■■ le ou les supports, identifiés, qui ont servi de base à la formation.

Un procès-verbal de chaque formation réalisée doit être conservé par le chef


d’établissement.
Au moins pour les SSI des catégories A et B, il doit exister une disposition (main courante
ou mémorisation automatique non volatile) pouvant restituer dans un ordre chronologique
et horodaté tous les changements d’état du centralisateur de mise en sécurité incendie
(CMSI) et de l’éventuel système de détection incendie (SDI).

Les événements à faire figurer sont :


■■ les alarmes ;
■■ les mises en et hors service ;
■■ les mises en sécurité ;
■■ les dérangements.

Il doit être possible de consulter l’historique détaillé des événements des dernières
72 heures. Les événements significatifs non justifiés doivent être conservés entre deux
visites de maintenance.
Pour les SSI de catégorie A et B, les essais doivent, chacun, faire l’objet d’un enregistrement
précisant le type d’essai, l’équipement concerné et le résultat de l’essai. Ils peuvent, sous
la responsabilité du personnel chargé de l’exploitation du SSI, être sous-traités à une
entité disposant d’une compétence suffisante.
Les enregistrements de chaque opération portant sur les équipements du SSI doivent être
signés par la personne ayant réalisé les opérations. Seuls les derniers enregistrements
doivent être conservés par le chef d’établissement.
Suite à un constat d’anomalie ou de dérangement, le chef d’établissement doit faire
effectuer les remises en état dans les meilleurs délais et mettre en œuvre les moyens
humains ou matériels pour suppléer le manque de surveillance ou de mise en sécurité.
CHAPITRE 10 – L’exploitation et la maintenance 61

2.  ègles de maintenance
R
selon le paragraphe 7
de la norme NF S 61‑933
Pour les prestations de maintenance qui ne sont pas réalisées par une entreprise extérieure,
les niveaux de traçabilité des consignes et des actions réalisées, de qualification du
personnel, de périodicité, etc. doivent être à l’image de ceux exigés à une entreprise
extérieure. La transmission de l’exécution de la maintenance à une autre entité (nouveau
propriétaire, mise en place d’un contrat de maintenance, transfert du maître d’ouvrage à
l’exploitant, etc.) doit notamment pouvoir s’effectuer dans les mêmes conditions que lors
d’un changement de titulaire d’un contrat de maintenance.
L’entité titulaire d’un contrat de maintenance doit :
■■ disposer d’une organisation spécifique dans la maintenance des SSI et assurer la
qualité des prestations fournies ;
■■ fournir une attestation d’assurance couvrant les prestations de maintenance objets du
contrat ;
■■ apporter la preuve de sa capacité en termes de compétences et de moyens mis
en œuvre ;
■■ mettre à disposition de l’exploitant des techniciens compétents dans la réalisation des
prestations de maintenance du SSI objet du contrat ;
■■ proposer, selon les besoins de l’exploitant, un délai d’intervention compatible avec la
nature de son activité ;
■■ être en mesure de réaliser, après accord du chef d’établissement, toute action de
formation à destination des personnels chargés de l’exploitation. Un procès-verbal
précisant les sujets traités et les supports de formation utilisés sera établi à l’issue de
chaque formation.

Dans le cas où des prestations seraient sous-traitées sous la responsabilité du titulaire,


celui-ci doit démontrer que son organisation lui permet d’assurer en permanence la
maîtrise et l’habilitation des sous-traitants.
Le contrat doit inclure les conditions d’intervention dans le cadre des maintenances
préventive et corrective.
L’entité chargée de la maintenance corrective doit s’engager à intervenir dans un délai
maximal défini par le chef d’établissement en fonction de la nature de son activité. Ce délai
peut être assorti d’un délai maximal de dépannage et de réparations.
Elle doit pour cela disposer d’une structure d’organisation et de moyens humains et
techniques adaptés aux besoins définis par le chef d’établissement.
Les personnels chargés d’exécuter les opérations de maintenance du SSI doivent être
formés pour :
■■ intervenir en conformité avec les opérations de maintenance préventives et/ou
correctives prévues par le fabricant de chaque équipement ;
■■ réaliser l’ensemble des essais fonctionnels nécessaires pour assurer que le système
objet du contrat est en bon état de fonctionnement.
62 CHAPITRE 10 – L’exploitation et la maintenance

Les opérations de maintenance corrective doivent être réalisées par un technicien spécialisé
pour intervenir sur les éléments constitutifs du SSI au niveau d’accès III ou IV.
Ce personnel doit, en outre, posséder la compétence pour apprécier les conséquences
de ses actions sur le système et son exploitation.
En préalable à toute opération de maintenance du SSI, le chef d’établissement doit être
informé des conséquences de ces opérations afin de lui permettre d’apprécier, en liaison
avec le mainteneur, les mesures compensatoires éventuellement nécessaires.
La nature et la périodicité des opérations de maintenance préventive et des essais
fonctionnels figurent dans les notices élaborées par les fabricants pour chacun des
constituants du SSI.
En plus de ces opérations et en fonction des conditions d’exploitation et/ou des
particularités du système, des opérations complémentaires peuvent être édictées par
l’installateur ou le mainteneur. Ces éléments sont à annexer dans le dossier d’identité.
Les critères déterminés par le constructeur et/ou l’installateur, prenant en compte la nature
de l’exploitation, doivent permettre d’établir :
■■ un échéancier ;
■■ un état de dégradation ;
■■ des seuils prédéterminés significatifs de dégradation propres à déclencher une action.
À défaut de définition de la périodicité, les essais fonctionnels doivent être réalisés au
minimum une fois par an. Ces essais peuvent être répartis sur deux visites.

3. Contrôles
Selon l’article R. 4224-17 du Code du travail, les installations et les dispositifs techniques
et de sécurité des lieux de travail sont entretenus et vérifiés suivant une périodicité
appropriée.
Selon l’article 15 de l’arrêté du 4 novembre 1993, les moyens et les dispositifs de
signalisation doivent, selon le cas, être régulièrement nettoyés, entretenus, vérifiés et
réparés, remplacés si nécessaire, de manière à conserver leurs qualités intrinsèques ou
de fonctionnement. Les signaux lumineux et les signaux acoustiques doivent notamment
faire l’objet d’une vérification de leur bon fonctionnement et de leur réelle efficacité avant
leur mise en service et, ultérieurement, au moins chaque semestre. La vérification des
alimentations de secours doit être pratiquée au moins une fois par an.
Dans les établissements recevant du public (ERP), les vérifications doivent être conformes
aux modalités prévues par la norme en vigueur correspondante. Pour les systèmes de
détection d’incendie, les vérifications doivent comporter les essais fonctionnels prévus à
l’article MS 56 (§ 3, deuxième tiret) de l’arrêté du 25 juin 1980.

Observation
Avant leur mise en service, les systèmes de sécurité incendie doivent faire l’objet
d’une vérification, y compris de fonctionnement.
Les systèmes de sécurité incendie de catégories A et B doivent toujours être
vérifiés par une personne ou un organisme agréé.
CHAPITRE 11
63

La mission du
coordinateur SSI
La mission de coordination du système de sécurité incendie (SSI) a été mise en place via
la norme NF S 61‑932 de septembre 1993 suite aux difficultés rencontrés lors de la mise
en œuvre du système de sécurité incendie.
En effet, la multitude de lots techniques (courant fort, courant faible, désenfumage,
étanchéité, façades, menuiseries, ventilation, climatisation), mettant chacun en œuvre
différentes parties du SSI, a montré combien il était nécessaire que les travaux d’installations
du système de sécurité incendie soient définis et coordonnés par une personne unique.
La norme NF S 61-931 de juillet 2000 a complété et détaillé le contenu de la mission
du coordinateur SSI, en définissant les tâches à réaliser lors des différentes phases qui
constituent cette mission.
La personne chargée de cette mission doit être capable de suivre la mise en place du SSI,
depuis sa conception théorique jusqu’à sa réception technique.
La mission de coordination SSI est définie dans la série des normes SSI NF S 61‑930 à
NF S 61‑970, et s’appuie aussi sur la dernière norme française de sécurité NF S 61‑931
en date de février 2014.
La mission de coordination doit nécessairement conduire à l’analyse des besoins de
sécurité et à la conception du SSI.
Cette mission est également exigée lors de la réalisation et lors de modifications ou
extensions éventuelles.

1. Contenu de la mission
La mission du coordinateur SSI implique la réalisation des tâches décrites ci-après.

1.1 Phase de conception


Rédaction d’un cahier des charges fonctionnel du SSI définissant :
■■ la catégorie du SSI ;
■■ l’organisation des zones de détection (ZD) et de mise en sécurité (ZS) ;
■■ la corrélation entre les ZD et les ZS ;
■■ l’emplacement des matériels centraux et déportés éventuels ainsi que les modalités de
l’exploitation de l’alarme (restreinte, générale et/ou générale sélective) ;
■■ les alimentations de sécurité électriques (AES) et pneumatiques (APS) et leurs conditions
d’implantation ;
■■ les constituants du SSI en indiquant le mode de fonctionnement des dispositifs
commandés terminaux (DCT) et les options de sécurité des DAS ;
■■ le principe et la nature des liaisons ;
■■ la procédure de réception technique du SSI.
64 CHAPITRE 11 – La mission du coordinateur SSI

1.2 Phase de réalisation


■■ Suivi de la cohérence entre les différents équipements du SSI.
■■ Création et mise à jour du dossier d’identité du SSI tel que visé par la norme NF S 61‑932.
■■ Respect du cahier des charges et suivi des essais fonctionnels du SSI.
■■ Établissement du procès-verbal de réception technique.

1.3 Phase de réception


■■ Mise à jour du cahier des charges fonctionnel du SSI.
■■ Respect des points énoncés dans la phase de réalisation ci-dessus.
■■ Mise à jour du dossier d’identité du SSI.

2. Rôle et mission du coordinateur SSI


Le coordinateur SSI a un rôle stratégique. Il est le créateur de la mise en sécurité
bâtimentaire appliquée aux fonctions de sécurité du système de sécurité incendie (SSI).
Il a pour mission d’assurer la cohérence technique et fonctionnelle du SSI et de définir
ses conditions de mise en œuvre pour le bâtiment ou l’établissement considéré,
conformément à la réglementation en vigueur, aux données contractuelles du programme
(dans la mesure où celles-ci ne sont pas contraires à la réglementation) et, surtout,
en adéquation avec l’exploitation du site.
Il s’articule en trois grandes phases expliquées ci-après.

2.1 Phase de conception


Le coordinateur du système de sécurité incendie :
■■ analyse et préconise les équipements adaptés au regard de la réglementation et
de la spécificité de l’établissement. Au besoin, il entre en contact avec les services
instructeurs des commissions de sécurité ;
■■ détermine les différentes zones de mise en sécurité ;
■■ élabore le cahier des charges fonctionnel dans lequel il définit sa conception du SSI ;
■■ valide les cahiers des clauses techniques particulières (CCTP) des lots impliqués dans
le SSI (courant faible, menuiseries intérieures, ventilation, etc.).
CHAPITRE 11 – La mission du coordinateur SSI 65

2.2 Phase d’exécution


Le coordinateur du système de sécurité incendie :
■■ assiste la maîtrise d’œuvre sur des points spécifiques d’application des règles de
prévention ;
■■ à ce titre, il anime les réunions techniques qui portent sur le SSI ;
■■ porte un avis sur les documents d’exécution des installateurs et valide les produits
prévus mis en place ;
■■ visite le chantier en cours de travaux d’installation et s’assure du respect de la nature
des câbles employés, des cheminements et des produits mis en place ;
■■ recueille en fin de réalisation les documents concernant les équipements et les fiches
d’autocontrôles des différents installateurs.

2.3 Phase de réception


Le coordinateur du système de sécurité incendie :
■■ procède à des tests fonctionnels afin de s’assurer de la corrélation des différents
matériels selon les scénarios préétablis en phase de conception et définis dans le
cahier des charges fonctionnel qu’il a rédigé ;
■■ élabore le dossier d’identité SSI. Ce document permettra de garder un référentiel
des installations réalisées. Lorsque les tests sont satisfaisants, il élabore le rapport de
réception technique du SSI ;
■■ est, en principe, présent lors de la visite de réception de la commission de sécurité.

3. Documents élaborés
par le coordinateur SSI
Le coordinateur SSI est chargé de produire les documents suivants :
■■ le cahier des charges fonctionnel du SSI ;
■■ les comptes rendu de réunion spécifique SSI en phase de réalisation (transmis au
maître d’œuvre, au bureau de contrôle technique et aux entreprises) ;
■■ les avis sur les documents d’exécution des entreprises en phase de réalisation (transmis
au maître d’œuvre, au bureau de contrôle technique et aux entreprises) ;
■■ le rapport de réception technique (rédigé à la suite des tests satisfaisants et annexé au
dossier d’identité SSI) ;
■■ le dossier d’identité SSI (mis à disposition de la commission de sécurité lors de la visite
de réception et remis ensuite au maître d’ouvrage) ;
■■ les plans des zones de mise en sécurité (ZS) avec localisation des zones de diffusion
d’alarme (ZA), des zones de compartimentage (ZC) et des zones de désenfumage (ZF).
66 CHAPITRE 11 – La mission du coordinateur SSI

4. Référentiel APSAD I93


Le référentiel APSAD I93 a pour objectif de préciser les conditions d’application du
référentiel général B0 pour le service de missions de coordination SSI.
Le document liste les engagements de service que doit remplir le coordinateur SSI et les
moyens à mettre en œuvre.
Les sujets concernés sont :
■■ l’accueil et l’identification des besoins ;
■■ le contrat ;
■■ la réalisation de la mission ;
■■ le dossier d’identité du SSI ;
■■ le personnel ;
■■ l’organisation.

Pour chacun de ces sujets, le référentiel détaille les moyens que doit mettre en œuvre le
coordinateur SSI pour satisfaire ses engagements vis-à‑vis du client.
Pour être certifiée, une entreprise doit déposer un dossier de demande et subir un audit
préalable. À la suite de cet audit, il est prévu un contrôle de connaissances d’au minimum
50 % des coordinateurs SSI de l’entreprise, ainsi que l’audit d’un dossier SSI réalisé par
l’entreprise postulante.
Si l’ensemble des critères de certification est rempli, l’entreprise bénéficie de la certification
pour une durée de trois ans.

5. Dossier d’identité SSI


À l’issue de la mission de coordination SSI, et afin de permettre la réception administrative
par la commission de sécurité, le coordinateur SSI constitue un dossier, nommé « dossier
d’identité du SSI », et le remet à l’exploitant.
Ce dossier a pour objet de rassembler :
■■ les documents administratifs et techniques du SSI, requis dans le cadre de la réception
technique menée par le coordinateur SSI ;
■■ les documents complémentaires utiles à l’exploitation, à la maintenance, aux vérifications
et aux évolutions de l’installation ;
■■ les informations concernant les ensembles indépendants complémentaires au SSI.

Le dossier d’identité du SSI comporte les informations définies dans le tableau 1. Elles sont
ordonnées dans différentes rubriques et classées de A à Y.
Cet ordre peut être soit adapté au cas par cas, soit défini avec l’exploitant.
Ce dossier est modifiable en fonction des évolutions du bâtiment (réaménagements,
extensions, etc.). Il doit être tenu à jour des transformations faites sur l’installation et prendre
en compte les correctifs qui pourraient être notés lors des opérations de maintenance.
CHAPITRE 11 – La mission du coordinateur SSI 67

Tableau 6 : Organisation des rubriques du dossier d’identité SSI

Liste des documents figurant dans le dossier

A Présentation du SSI

B Listes des matériels du SSI installé

C Consignes pour l’exploitation du SSI

D Plans des zones de détection

E Plans des zones de mise en sécurité

F Plans de récolement détection

G Plans de récolement SMSI

H Plans du système de sonorisation de sécurité (SSS)

I Corrélations entre ZD et ZS telles que réalisées

J Corrélations entre ZS et DCT telles que réalisées

K Schémas unifilaires du SSI installé

L Listing de programmation ECS

M Listing de programmation CMSI

N Note de calcul EAE, EAES et AES

Installation de ventilation
O
Schéma de principe de l’installation réalisée
Installation de désenfumage
P
Schéma de principe de l’installation réalisée

Q Installation de désenfumage, débits et APS

U Notices exploitation et maintenance

V Justificatifs de conformité des équipements

W Preuves d’associativité des équipements

X Rapport d’essais par autocontrôle

Y Rapport de réception acoustique du SSS


69

Glossaire

Alarme générale d’évacuation Elle est destinée à délivrer de l’énergie,


Signal sonore ayant pour but de prévenir sous la forme d’un gaz inerte comprimé
les occupants qu’ils doivent évacuer les de type CO2.
lieux. Ce signal sonore peut être complété,
Centralisateur de mise en sécurité
dans certains cas, par un signal visuel.
incendie (CMSI)
L’alarme générale peut être immédiate ou
temporisée. Ensemble de dispositifs qui, à partir
d’informations ou d’ordres de commande
Alarme générale sélective (AGS) manuelle, émet des ordres électriques
Alarme générale limitée à l’information de de commande des matériels assurant les
certaines catégories de personnel, selon fonctions nécessaires à la mise en sécurité
les dispositions prévues par le règlement d’un bâtiment ou d’un établissement en
pour certains établissements. cas d’incendie.

Alarme restreinte Compartimentage


Signal sonore et visuel distinct du signal Permet de limiter la propagation du feu et
d’alarme générale ayant pour but d’avertir des fumées à travers la construction.
soit le poste de sécurité incendie de
l’établissement, soit la direction ou le Coordinateur SSI
gardien, soit le personnel désigné à cet Assure la cohérence technique et
effet de l’existence d’un sinistre et de sa fonctionnelle du système de sécurité
localisation. incendie (SSI) et définit les conditions
de mise en œuvre pour le bâtiment ou
Alimentation électrique
l’établissement considéré, conformément
de sécurité (AES)
à la réglementation en vigueur, aux
Dispositif qui fournit l’énergie électrique données contractuelles du programme
à tout ou partie d’un système de mise (dans la mesure où celles-ci ne sont pas
en sécurité incendie (SMSI) afin de lui contraires à la réglementation) et, surtout,
permettre d’assurer ses fonctions aussi en adéquation avec l’exploitation du site.
bien en marche normale qu’en marche en
sécurité. Désenfumage
Alimentation pneumatique A pour objet d’extraire, en début
de sécurité (APS) d’incendie, une partie des fumées et
Dispositif qui fournit l’énergie pneumatique des gaz de combustion afin de maintenir
nécessaire au fonctionnement de certains praticables les cheminements destinés à
dispositifs d’évacuation naturelle de l’évacuation du public. Le désenfumage
fumées et de chaleur (DENFC) et à certains peut concourir également à :
dispositifs actionnés de sécurité (DAS). Une ■■ limiter la propagation de l’incendie ;
APS comporte une source pneumatique ■■ faciliter l’intervention des secours.
de sécurité.
70 Glossaire

Dispositif actionné de sécurité (DAS) Équipement d’alarme


Ce sont, par exemple, les portes coupe- pour l’évacuation (EA)
feu (PCF), les clapets CF, les volets CF. Ensemble des appareils nécessaires
au déclenchement et à l’émission
Dispositif adaptateur des signaux sonores d’évacuation
de commande (DAC) d’urgence. L’équipement d’alarme fait
Dispositif qui reçoit un ordre de commande partie du système de mise en sécurité
de sécurité et qui se borne à le transmettre incendie (SMSI).
aux dispositifs actionnés de sécurité
télécommandés sous une forme adaptée Équipement d’alimentation
à leurs caractéristiques d’entrée. en énergie de sécurité (EAES)
Dispositif qui fournit l’énergie électrique
Dispositif commandé terminal (DCT) de sécurité selon la norme NF EN 12101-
Ce sont, par exemple, les moyens de mise 10 (batterie ou groupe électrogène)
en sécurité ou de diffusion sonore. ou pneumatique. Cette norme produit
européenne concerne les systèmes de
Dispositif de commande désenfumage et à tout ou partie d’un
avec signalisation (DCS) système de mise en sécurité incendie
Dispositif de commandes manuelles (SMSI) afin de lui permettre d’assurer ses
regroupées (DCMR) équipé d’une unité de fonctions aussi bien en marche normale
signalisation (US) et présentant une entrée qu’en marche en sécurité.
de commande exclusivement réservée
Équipement de contrôle
au déclenchement d’un ou de plusieurs
et de signalisation (ECS)
dispositifs actionnés de sécurité (DAS)
du système de mise en sécurité incendie Assure la gestion des déclencheurs
(SMSI) par l’équipement d’alarme (EA). manuels et des détecteurs automatiques
d’incendie par zone. Également couplé
Dispositif de commande au centralisateur de mise en sécurité
manuelle (DCM) incendie (CMSI), il lui renvoie des données
Appareil qui émet un ordre de commande lorsqu’il détecte des anomalies sur ses
de mise en sécurité à destination d’un capteurs.
ou de plusieurs dispositifs actionnés
de sécurité (DAS), à partir d’une action Ligne de contrôle
manuelle appliquée à son organe de Ligne assurant le transport des
sécurité à manipuler. informations d’état d’un de ou plusieurs
dispositifs actionnés de sécurité (DAS) à
Dispositif de commandes manuelles destination d’un centralisateur de mise en
regroupées (DCMR) sécurité incendie
Appareil équivalent à la juxtaposition
de plusieurs dispositifs de commande Ligne de télécommande
manuelle (DCM) dans un même boîtier et Ligne assurant le transport de l’ordre de
regroupant toutes les commandes des commande en sortie d’un dispositif de
dispositifs actionnés de sécurité (DAS) commande ou d’un centralisateur de mise
du système de mise en sécurité en sécurité incendie à destination d’un
incendie (SMSI) qui restent actionnables ou de plusieurs dispositifs actionnés de
individuellement. sécurité (DAS) télécommandés.
Glossaire 71

Matériel central d’un CMSI Unité de gestion centralisée


Ensemble des matériels du centralisateur des issues de secours (UGCIS)
de mise en sécurité incendie (CMSI) Dispositif d’un centralisateur de mise
regroupés dans un poste central de en sécurité incendie (CMSI) ayant pour
sécurité incendie et comprenant, fonction de collecter les informations en
au minimum, l’unité de commande provenance des dispositifs de demande
manuelle centralisée (UCMC), l’unité de d’ouverture des issues de secours,
signalisation (US) et l’unité de gestion de les gérer et d’émettre l’ordre de
d’alarme (UGA). déverrouillage. L’UGCIS, si elle existe, fait
partie du matériel central du CMSI.
Matériel déporté d’un CMSI
Ensemble des matériels du centralisateur Unité de gestion d’alarme (UGA)
de mise en sécurité incendie (CMSI) ne Sous-ensemble de l’équipement d’alarme
faisant pas partie du matériel central. faisant partie intégrante du centralisateur
de mise en sécurité incendie. Il a pour
Réarmement d’un DAS mission de collecter les informations en
Action consistant à faire passer un provenance des déclencheurs manuels
dispositif actionné de sécurité (DAS) de la ou du système de détection incendie, de
position de sécurité à la position d’attente. les gérer et de déclencher le processus
d’alarme.
Système de sonorisation
de sécurité (SSS) Unité de signalisation (US)
Utilisé pour générer et diffuser le signal Organe essentiel qui renseigne sur la
sonore de l’alarme générale d’évacuation position des dispositifs actionnés de
dans une ou plusieurs zones d’alarme sous sécurité (DAS), les lignes de commande et
la forme d’un message vocal préenregistré de contrôle. Signalisations et commandes
se substituant temporairement ou de synthétisées par fonction et par zone de
manière permanente au signal sonore. mise en sécurité.

Unité de commande manuelle Zone


centralisée (UCMC)
Un bâtiment ou un établissement est
Sous-ensemble d’un centralisateur généralement découpé, au titre de la
de mise en sécurité incendie (CMSI) sécurité incendie, en plusieurs volumes
permettant d’émettre des ordres de correspondant chacun, selon le cas, à un
télécommande par fonction et par zone local, un niveau, une cage d’escalier, un
à destination des dispositifs actionnés canton, un secteur ou un compartiment.
de sécurité (DAS) et/ou des dispositifs de Une zone peut correspondre à un ou
commande avec signalisation (DCT), sur plusieurs de ces volumes ou à l’ensemble
décision humaine. L’unité de commande d’un bâtiment. Les zones de détection (ZD)
manuelle centralisée (UCMC) fait partie du et les zones de mise en sécurité (ZS) n’ont
matériel central du CMSI. pas nécessairement les mêmes limites
géographiques.
72 Glossaire

Zone de compartimentage (ZC)


Zone dans laquelle la fonction compar-
timentage est assurée par :
■■ des portes résistant au feu à fermeture
automatique ;
■■ des clapets coupe-feu.

Zone de désenfumage (ZF)


Zone dans laquelle la fonction désen-
fumage est assurée par :
■■ des volets de désenfumage ;
■■ des coffrets de relayage ;
■■ des exutoires ;
■■ des ouvrants de façade.
Zone de détection automatique (ZDA)
ou manuelle (ZDM)
Zone surveillée par un ensemble de
détecteurs et/ou de déclencheurs
manuels auxquels correspond une
signalisation commune dans l’équipement
de commande et de signalisation du
système de détection incendie.

Zone de diffusion d’alarme


pour l’évacuation (ZA)
Zone dans laquelle le signal d’alarme
générale est audible pour donner l’ordre
d’évacuation.

Zone de mise en sécurité (ZS)


Zone susceptible d’être mise en sécurité
par le système de mise en sécurité incendie.
Il s’agit de zone de compartimentage (ZC)
et de zones de désenfumage (ZF).
73

Les principales normes SSI


en vigueur
NF C 15-100 : Installations électriques à basse tension.
NF C 15-900 : Installations électriques à basse tension – Guide pratique – Cohabitation
entre réseaux de communication et d’énergie – Installation des réseaux de communication.
NF C 32-070 : Conducteurs et câbles isolés pour installations – Essais de classification
des conducteurs et câbles du point de vue de leur comportement au feu.
NF C 48-150 : Blocs autonomes d’alarme sonore et/ou lumineuse d’évacuation.
NF E 37-312 : Groupes électrogènes à courant alternatif entraînés par moteurs alternatifs
à combustion interne – Groupes électrogènes utilisables en tant que source de sécurité
pour l’alimentation des installations de sécurité (GSS).
NF S 32-001 : Signal sonore d’évacuation d’urgence.
NF S 61-931 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Dispositions générales.
NF S 61-932 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Règles d’installation des systèmes de
mise en sécurité incendie (SMSI).
NF S 61-933 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Règles d’exploitation et de maintenance.
NF S 61-934 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Centralisateurs de mise en sécurité
incendie (CMSI) – Règles de conception.
NF S 61-935 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Unités de signalisation (US) – Règles
de conception.
NF S 61-936 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Équipements d’alarme pour
l’évacuation (EA) – Règles de conception.
NF S 61-937 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Dispositifs actionnés de sécurité (DAS).
Fin d’application : mai 2024.
NF S 61-937-1 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Dispositifs actionnés de sécurité (DAS)
– Partie 1 : Prescriptions générales.
NF S 61-937-2 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Dispositifs actionnés de sécurité (DAS)
– Partie 2 : Porte battante à fermeture automatique.
NF S 61-937-3 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Dispositifs actionnés de sécurité (DAS)
– Partie 3 : Porte coulissante à fermeture automatique.
NF S 61-937-4 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Dispositifs actionnés de sécurité (DAS)
– Partie 4 : Rideau et porte à dévêtissement vertical.
NF S 61-937-5 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Dispositifs actionnés de sécurité (DAS)
– Partie 5 : clapet autocommandé et clapet télécommandé.
NF S 61-937-6 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Dispositifs actionnés de sécurité (DAS)
– Partie 6 : Exutoire et ouvrant de désenfumage (ouvrages composés).
74 Les principales normes SSI en vigueur

NF S 61-937-7 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Dispositifs actionnés de sécurité (DAS)


– Partie 7 : Compatibilité pour intégration dans un SSI des dispositifs d’évacuation naturelle
de fumées et de chaleur (DENFC).
NF S 61-937-8 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Dispositifs actionnés de sécurité (DAS)
– Partie 8 : Ouvrants télécommandés d’amenée d’air naturel en façade.
NF S 61-937-9 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Dispositifs actionnés de sécurité
(DAS) – Partie 9 : Coffret de relayage pour un ventilateur de désenfumage.
NF S 61-937-10 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Dispositifs actionnés de sécurité (DAS)
– Partie 10 : Compatibilité pour intégration dans un SSI des volets de désenfumage.
NF S 61-937-11 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Dispositifs actionnés de sécurité (DAS)
– Partie 11 : Volets de transfert.
NF S 61-937-12 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Dispositifs actionnés de
sécurité (DAS) – Partie 12 : Écrans mobiles de cantonnement.
NF S 61-937-13 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) - Dispositifs Actionnés de Sécurité
(DAS) - Partie 13 : Dispositif de verrouillage pour issue de secours.
NF S 61-938 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Dispositifs de commande manuelle
(DCM) – Dispositifs de commandes manuelles regroupées (DCMR) – Dispositifs
de commande avec signalisation (DCS) – Dispositifs adaptateurs de commande (DAC).
NF S 61-939 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Alimentations pneumatiques
de sécurité (APS) – Règles de conception.
NF S 61-939-1 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Alimentations pneumatiques de
sécurité – Partie 1 : Bouteille à usage unique de dioxyde de carbone comprimé.
NF S 61-940 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Alimentations électriques de
sécurité (AES) – Règles de conception.
NF S 61-941 : Systèmes de sécurité incendie (SSI) – Équipements de répétition – Règles
de conception.
NF S 61-942 : Systèmes de Sécurité Incendie (SSI) - Alarme menace
NF S 61-961 : Matériels de détection d’incendie – Systèmes détecteurs autonomes
déclencheurs (SDAD).
NF S 61-970 : Règles d’installation des systèmes de détection incendie (SDI).
NF EN 54 : Systèmes de détection et d’alarme incendie.
Comprend les parties suivantes :
■■ Partie 1 : Introduction ;
■■ Partie 2 : Équipement de contrôle et de signalisation ;
■■ Partie 3 : Dispositifs sonores d’alarme feu ;
■■ Partie 4 : Équipement d’alimentation électrique ;
■■ Partie 5 : Détecteurs de chaleur – Détecteurs ponctuels ;
■■ Partie 7 : Détecteurs de fumée – Détecteurs ponctuels fonctionnant suivant le principe
de la diffusion de la lumière, de la transmission de la lumière ou de l’ionisation ;
■■ Partie 10 : Détecteurs de flamme – Détecteurs ponctuels ;
■■ Partie 11 : Déclencheurs manuels d’alarme ;
Les principales normes SSI en vigueur 75

■■ Partie 12 : Détecteurs de fumée – Détecteurs linéaires fonctionnant suivant le principe


de la transmission d’un faisceau d’ondes optiques rayonnées ;
■■ Partie 13 : Évaluation de la compatibilité des composants d’un système ;
■■ Partie 14 : Guide d’application pour la planification, la conception, l’installation, la mise
en service, l’utilisation et la maintenance (spécification technique CEN) ;
■■ Partie 16 : Élément central du système d’alarme incendie vocale ;
■■ Partie 17 : Isolateurs de court-circuit ;
■■ Partie 18 : Dispositifs d’entrée/sortie ;
■■ Partie 20 : Détecteurs de fumée par aspiration ;
■■ Partie 21 : Dispositif de transmission de l’alarme feu et du signal de dérangement ;
■■ Partie 22 : Détecteurs de chaleur de type linéaires réenclenchables ;
■■ Partie 23 : Dispositifs d’alarme feu – Dispositifs visuels d’alarme feu ;
■■ Partie 24 : Composants des systèmes d’alarme vocale – Haut-parleurs ;
■■ Partie 25 : Composants utilisant des liaisons radioélectriques ;
■■ Partie 26 : Détecteurs de monoxyde de carbone – Détecteurs ponctuels ;
■■ Partie 27 : Détecteurs de fumée dans les conduits ;
■■ Partie 28 : Détecteurs de chaleur en ligne non réenclenchables ;
■■ Partie 29 : Détecteurs d’incendie multicapteurs – Détecteurs ponctuels utilisant une
combinaison de capteurs de fumée et de chaleur ;
■■ Partie 30 : Détecteurs d’incendie multicapteurs – Détecteurs ponctuels utilisant une
combinaison de capteurs de monoxyde de carbone et de chaleur ;
■■ Partie 31 : Détecteurs d’incendie multicapteurs – Détecteurs ponctuels combinant
l’utilisation de capteurs de fumée, de capteurs de monoxyde de carbone et
éventuellement de capteurs de chaleur ;
■■ Partie 32 : Planification, conception, installation, mise en service, utilisation et
maintenance des systèmes d’alarme vocale (spécification technique CEN).
NF EN 81-1 et A3 : Règles de sécurité pour la construction et l’installation des ascenseurs
– Partie 1 : Ascenseurs électriques.
NF EN 81-2 et A3 : Règles de sécurité pour la construction et l’installation des ascenseurs
– Partie 2 : Ascenseurs hydrauliques.
NF EN 12101 : Systèmes pour le contrôle des fumées et de la chaleur.
Comprend les parties suivantes :
■■ Partie 1 : Spécifications relatives aux écrans de cantonnement de fumée ;
■■ Partie 2 : Spécifications relatives aux dispositifs d’évacuation naturelle de fumées et de
chaleur ;
■■ Partie 3 : Spécifications pour les ventilateurs extracteurs de fumées et de chaleur ;
■■ Partie 7 : Tronçons de conduit de désenfumage ;
■■ Partie 8 : Volets de désenfumage ;
■■ Partie 10 : Équipement d’alimentation en énergie.
NF EN 13637 : Quincaillerie pour le bâtiment – Systèmes de fermeture contrôlés
électriquement destinés à être utilisés sur des voies d’évacuation – Exigences et méthodes
d’essai.
76 Les principales normes SSI en vigueur

NF EN 12449 : Cuivre et alliages de cuivre – Tubes ronds sans soudure pour usages
généraux.
NF EN 60268-16 : Équipement pour systèmes électroacoustiques – Partie 16 : Évaluation
objective de l’intelligibilité de la parole au moyen de l’indice de transmission de la parole.
NF EN 60695-2-11 : Essais relatifs aux risques du feu – Partie 2-11 : Essais au fil incandescent/
chauffant – Méthode d’essai d’inflammabilité pour produits finis (GWEPT).
NF EN ISO 7010 : Symboles graphiques – Couleurs de sécurité et signaux de
sécurité – Signaux de sécurité enregistrés.
NF ISO 8573-1 : Air comprimé – Partie 1 : Polluants et classes de pureté.
77

Liste des abréviations


d’usage courant,
réglementaires
ou normatives
AES : alimentation électrique de sécurité
AGS : alarme générale sélective
APS : alimentation pneumatique de sécurité
BAAS : blocs autonomes d’alarme sonore
BAAS MA : bloc autonome d’alarme sonore Marche/Arrêt
BAAS MA-Me : bloc autonome d’alarme sonore Marche/Arrêt à message enregistré
BAAS Sa-Me : bloc autonome d’alarme sonore satellite à message enregistré
BAAS Sa. : bloc autonome d’alarme sonore satellite
CCF : clapet coupe-feu
CCTP : cahiers des clauses techniques particulières
CMSI : centralisateur de mise en sécurité incendie
CNPP : Centre national de prévention et de protection
CR : coffret de relayage pour moteur de désenfumage
DAC : dispositif adaptateur de commande
DAGS : diffuseur d’alarme générale sélective
DAI : détecteur automatique d’incendie
DAS : dispositif actionné de sécurité
DC : dispositif de commandes
DCM : dispositif de commande manuelle
DCMR : dispositif de commandes manuelles regroupées
DCS : dispositif de commande avec signalisation
DCT : dispositif commandé terminal
DDO : dispositif de demande d’ouverture
DENFC : dispositif d’évacuation naturelle de fumées et de chaleur
DL : diffuseur lumineux
DM : déclencheur manuel
78 Liste des abréviations d’usage courant, réglementaires ou normatives

DS : diffuseur sonore
DSAF : dispositifs sonores d’alarme feu
DVAF : dispositifs visuels d’alarme feu
EA : équipement d’alarme
EAE : équipement d’alimentation électrique
EAES : équipement d’alimentation en énergie de sécurité
ECS : équipement de contrôle et de signalisation
ECSAV : équipement de contrôle et de signalisation d’alarme vocale
ERP : établissement recevant du public
ICPE : installations classées pour la protection de l’environnement
IGH : immeubles de grande hauteur
OSM : organe de sécurité à manipuler
SDAD : systèmes de détecteurs autonomes déclencheurs
SDI : système de détection incendie
SMSI : système de mise en sécurité incendie
SSI : système de sécurité incendie
SSS : système de sonorisation de sécurité
TBTS : très basse tension de sécurité
UCMC : unité de commande manuelle centralisée
UGA : unité de gestion d’alarme
UGCIS : unité de gestion centralisée des issues de secours
US : unité de signalisation
VTP : volume technique protégé
ZA : zone de diffusion d’alarme
ZC : zone de compartimentage
ZD : zone de détection
ZDA : zone de détection automatique
ZDM : zone de détection manuelle
ZF : zone de désenfumage
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Planchers et rupteurs de ponts thermiques Fenêtres en travaux de rénovation
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Plomberie et raccordements aux appareils Chauffe-eau solaire individuel
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Guide pratique > Droit & construction Plancher chauffant -
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Les systèmes de sécurité incendie L’arbre en milieu urbain
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Le système de sécurité incendie (SSI) participe à la sécurité active d’un bâtiment en
cas de sinistre. La définition des équipements résulte de la combinaison des obliga-
sécurité incendie
tions minimales règlementaires, des attentes de l’exploitant et du niveau de formation
des utilisateurs. C’est pourquoi, la notion de SSI peut paraître rébarbative compte tenu
de l’ensemble des référentiels à conjuguer.
Cet ouvrage vous aidera à comprendre le rôle et l’organisation d’un SSI en répondant Les systèmes
de sécurité incendie
à de nombreuses questions telles que :
- Comment déterminer la catégorie de SSI à mettre en place ?
- Quels sont les différents types de SSI et d’équipements d’alarme ?
- Quels sont les composants d’un système de détection incendie (SDI) ?
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- Quelles sont les règles relatives à l’exploitation et à la maintenance des systèmes ? ALARME INCENDIE

Ce guide vous permettra d’appréhender le SSI et ses composants et d’intégrer les APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE

systèmes dans une approche globale de la prévention incendie.

ALARME INCENDIE

APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE

Rédigé par les experts de la coordination SSI au sein de la société CSD & Associés.

Chapitre 1 : Domaine d’application du guide • Chapitre 2 : Synthèse des principales réglementa-


tions existantes en matière d’incendie • Chapitre 3 : Détermination de la catégorie du système de
sécurité à mettre en place • Chapitre 4 : Les catégories de systèmes de sécurité incendie et
d’équipements d’alarme • Chapitre 5 : Le système de détection incendie (SDI) • Chapitre 6 : Le système
de mise en sécurité incendie (SMSI) • Chapitre 7 : Le système de sonorisation de sécurité • Chapitre 8 :
Les fonctions de mise en sécurité • Chapitre 9 : Les niveaux d’accès • Chapitre 10 : L’exploitation et
la maintenance • Chapitre 11 : La mission du coordinateur SSI • Glossaire • Les principales normes SSI
en vigueur • Liste des abréviations d’usage courant, réglementaires ou normatives

CSTB ÉDITIONS
Comprendre le rôle et l’organisation d’un SSI
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