Somda Jessica Lynda Cote 4909
Somda Jessica Lynda Cote 4909
Somda Jessica Lynda Cote 4909
Unité-Progrès-Justice
*********
MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION
**************
UNIVERSITÉ OUAGA I Pr Joseph KI ZERBO
**************
THÈSE
Présentée et soutenue publiquement le 26/04/2019 pour l’obtention du grade de
DOCTEUR EN PHARMACIE (DIPLÔME D’ÉTAT) par
SOMDA Jessica Lynda
Née le 30 novembre 1993 à Ouagadougou (Burkina Faso)
________________________________________________________________
Jury
Directeur de thèse Président
Pr Joseph Y. DRABO Dr Élie KABRÉ (MCA)
Co-directeurs de thèse Membres
- Dr Seydou SOURABIÉ - Dr Moussa OUÉDRAOGO (MCA)
- Dr Lassané ZOUNGRANA - Dr Hervé TIÉNO (MCA)
- Dr Seydou SOURABIÉ
I
LISTE DES RESPONSABLES
ADMINISTRATIFS ET DES
ENSEIGNANTS DE L’UFR/SDS
DE L’ANNÉE UNIVERSITAIRE
2018-2019
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
DÉDICACES
XI
Je dédie ce travail…
• À mon père
Cet aboutissement est le tien. Le travail, la discipline, la rigueur et la persévérance que
tu as inculqués à mes frères et moi au quotidien, ont fait de moi une personne
meilleure. J’espère du fond du cœur que cette œuvre te fera honneur. Merci pour tout
papa. Que le Seigneur te bénisse et te donne la force au quotidien !
• À ma mère
Maman, tu m’as toujours soutenue et encouragée chaque fois qu’un vent d’incertitude
soufflait en moi. Malgré les périodes difficiles que tu traverses, tu m’as toujours
accompagnée. Je te dédie ce travail. Puisse l’Éternel te donner force et pleine santé
maman !
XII
• À mon beau-frère Jean Marc DJAGBARÉ et à ma belle-sœur Carine
TRAORÉ
Merci pour votre soutien inestimable. Que le Seigneur vous le rende au centuple !
XIII
• À mes amis et collègues de la faculté : Grâce, Lynda, Abdoul-
Rasmané, Oumou, Anaïs, Pélagie, Joël, Joscelyne, Wend-Kuni,
Maïrama, Hamidatou…
Je vous dédie également ce travail. À un moment ou à un autre, vous avez chacun de
vous, marqué ma vie. Merci d’avoir rendu ces années de faculté inoubliables.
XIV
REMERCIEMENTS
XV
Mes remerciements vont de tout cœur à ceux et à celles qui ont, d’une manière ou
d’une autre, contribué à la réalisation de ce travail et particulièrement aux personnes
suivantes :
XVI
• Monsieur le Chef d’État-Major Général des Armées
Merci de m’avoir autorisée l’accès du Centre Médical du Camp Général Aboubacar
Sangoulé Lamizana (CM CGASL) qui est le point de départ de la réalisation de ce
travail.
• Mr OUÉDRAOGO Christophe
Grand merci à vous de m’avoir aidée dans le transport des échantillons jusqu’aux
différents laboratoires d’analyse. Que Dieu vous le rende au centuple !
XVII
À NOS HONORABLES
MAÎTRES ET JUGES
XVIII
À notre Maître et Président du jury Docteur Élie KABRÉ
Vous êtes :
Honorable maître,
Votre disponibilité, votre sympathie, votre rigueur au travail et vos compétences
biomédicales forcent l’admiration. Nous avons bénéficié, au cours de notre formation,
de vos enseignements tant dans le domaine biomédical que social. Permettez-nous de
vous témoigner ici notre gratitude et notre profond respect pour avoir accepté de
prendre part à ce jury de thèse. Plus qu’un maître, vous êtes pour nous un modèle
auquel nous tenterons de nous identifier toute notre carrière professionnelle durant.
Puisse Dieu le Tout Puissant, vous bénir et vous assister dans la réalisation de
tous vos projets !
XIX
À notre Maître et Co-directeur de thèse Docteur Seydou
SOURABIÉ
Vous êtes :
Cher maître,
Nous avons eu l’immense honneur de bénéficier de vos enseignements théoriques et
pratiques au cours de notre formation. Vous nous avez toujours impressionnée par la
clarté et l’aisance avec lesquelles vous transmettez le savoir. En espérant avoir été à la
hauteur de la tâche que vous nous avez confiée, veuillez trouver dans l’aboutissement
de ce modeste travail la matérialisation de votre efficace encadrement.
Que Dieu vous bénisse et vous assiste dans toutes vos réalisations !
XX
À notre Maître et Juge Docteur Hervé TIÉNO
Vous êtes :
ü médecin interniste ;
ü maître de conférences agrégé en médecine interne à l’Unité de Formation et de
Recherche en Sciences de la Santé (UFR/SDS) de l’Université Ouaga I Pr
Joseph KI-ZERBO ;
ü chef de service de médecine interne, endocrinologie et maladies métaboliques à
l’Hôpital du District de Bogodogo ;
ü ancien interne des Hôpitaux de Ouagadougou.
Cher maître,
Nous vous sommes très reconnaissante d’avoir accepté de juger ce travail malgré vos
multiples occupations. Votre grande simplicité et votre modestie font de vous un
homme admiré et respecté de tous. Votre rigueur scientifique, votre assiduité dans le
travail, vos immenses connaissances dans le domaine médical et vos grandes qualités
humaines inspirent le respect. Trouvez ici, cher maître, notre profond respect et toute
notre gratitude.
XXI
À notre Maître et Juge Docteur Moussa OUÉDRAOGO
Vous êtes :
Cher maître,
Le grand honneur que vous nous faites en acceptant de siéger dans ce jury nous
donne l'occasion de vous assurer de notre admiration et de notre profond respect.
Nous avons eu le privilège de profiter de vos enseignements pendant notre
formation. Nous gardons de vous l’image d’un homme de sciences, rigoureux,
appliqué et attaché au travail bien fait. Qu’il nous soit permis, cher maître, de vous
exprimer toute notre gratitude et nos remerciements.
XXII
AVERTISSEMENTS
…………..
« Par délibération, l’Unité de Formation et de
Recherche en Sciences de la Santé (UFR/SDS) a
arrêté que les opinions émises dans les dissertations
qui seront présentées doivent être considérées comme
propres à leurs auteurs et qu’elle n’entend leur donner
aucune approbation ni improbation »
XXIII
TABLE DES
MATIÈRES
XXIV
TABLE DES MATIÈRES
LISTE DES ABRÉVIATIONS ET SIGLES ........................................ XXVIII
GÉNÉRALITÉS ................................................................................................... 3
XXV
NOTRE ÉTUDE ................................................................................................ 42
I. OBJECTIFS ............................................................................................ 44
I.1. Objectif général .................................................................................. 44
I.2. Objectifs spécifiques ........................................................................... 44
III. RÉSULTATS........................................................................................ 53
III.1. Étude descriptive .............................................................................. 53
III.2. Étude analytique ............................................................................... 58
SUGGESTIONS ............................................................................................. 80
ICONOGRAPHIE .............................................................................................. 81
BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................... 86
ANNEXES ........................................................................................................ 96
XXVI
LISTE DES
ABRÉVIATIONS
ET SIGLES
XXVII
LISTE DES ABRÉVIATIONS ET
SIGLES
Ac : Anticorps
ADA: American Diabetes Association
Ag : Antigène
ATP : Adénosine Tri Phosphate
CHU YO : Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo
CMCGASL : Centre médical du Camp Général Aboubacar Sangoulé Lamizana
CoA : Coenzyme A
CO2 : Dioxyde de carbone (gaz carbonique)
CQ : Contrôle Qualité
CSPro : Census and Survey Processing System
DCCT : Diabete Control and Complication Trial
DT1 : Diabète de type 1
DT2 : Diabète de type 2
EASD: European Association for the Study of Diabetes
EDTA : Ethylène Diamine TétraAcétique
ELISA : Enzyme Linked ImmunoSorbent Asssay
EPO : Érythropoïétine
FID : Fédération Internationale du Diabète
G6P : Glucose 6 Phosphate
GR : Globule rouge
Hb : Hémoglobine
HbA1c : Hémoglobine glyquée
HPLC : High performance Liquid Chromatography
HTA : Hypertension Artérielle
IDF : International Diabetes Federation
IFCC : International Federation of Clinical Chemistry
XXVIII
IFCC-RMP : International Federation of Clinical Chemistry – Reference
Measurement Procedure
IMC : Indice de Masse Corporelle
IR : Insuffisance Rénale
mmol/L : milli mole par litre
NAD : Nicotinamide Adénine Dinucléotide
NADH : Hydrure de Nicotinamide Adénine Dinucléotide
NADP : Nicotinamide Adénine Dinucléotide Phosphate
NADPH : Hydrure de Nicotinamide Adénine Dinucléotide Phosphate
NGSP : National Glycohemoglobin Standardisation Program
nm : nanomètre
O2 : Oxygène
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
p : p-value
pH : Potentiel Hydrogène
pHi : Potentiel Hydrogène isoélectrique
r : coefficient de corrélation
SI : Système International
SIDA : Syndrome de l’Immunodéficience Acquise
SPSS : Statistical Package for the Social Science
TBM : Technologiste Bio Médical
t test : test de Student
UKPDS : United Kingdom Prospective Diabetes Study
VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine
XXIX
LISTE DES
FIGURES ET
TABLEAUX
XXX
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : structure de la molécule de l’hémoglobine à gauche et de la molécule
d’hème contenant un atome de fer central à droite .............................................. 4
Figure 2 : HbS à l’état hétérozygote (trait drépanocytaire) ................................ 7
Figure 3 : les deux formes d’hémoglobine glyquée qui peuvent apparaître chez
un individu hétérozygote porteur de l’HbA et de la variante HbE ...................... 7
Figure 4 : représentation schématique de l’HbA1c.............................................. 9
Figure 5 : séparation par chromatographie d’échange cationique des différentes
hémoglobines glyquées .................................................................................... 10
Figure 6 : représentation du nombre de personnes atteintes de diabète au niveau
mondial et par région en 2017 et 2045 (20-79 ans) ........................................... 13
Figure 7 : schéma montrant la technique de dosage immunologique par
formation de complexes Ac-Ag ........................................................................ 28
Figure 8 : schéma montrant la technique de dosage par la méthode de
chromatographie d’affinité ............................................................................... 29
Figure 9 : répartition des patients selon l’âge et le sexe (n=140)...................... 54
Figure 10 : représentation graphique de la droite de régression entre les valeurs
de l’HbA1c de la technique de référence (TosohÒ) et celles de la technique
immunoturbidimétrique (CobasÒ) (n=90). ........................................................ 61
Figure 11 : représentation graphique de la droite de régression entre les valeurs
de l’HbA1c de la technique de référence (TosohÒ) et celles de la technique
immunoturbidmétrique (BiolisÒ) (n=90). ......................................................... 62
Figure 12 : représentation graphique de la droite de régression entre les valeurs
de l’HbA1c de la technique de référence (TosohÒ) et celles de la technique
immunoturbimétrique (ArchitectÒ) (n=90). ...................................................... 63
XXXI
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : hémoglobines humaines normales en fonction du stade de
développement ................................................................................................... 6
Tableau II : mutations de variantes de l’Hb et manifestations cliniques ............ 8
Tableau III : critères pour le diagnostic du diabète et des troubles de la
glycorégulation ................................................................................................ 23
Tableau IV : caractéristiques générales des principes de dosages de l’HbA1c .. 30
Tableau V : facteurs interférant avec la mesure de l’HbA1c ............................. 38
Tableau VI : répartition des patients diabétiques en fonction du sexe (n=140) 53
Tableau VII : répartition des patients selon le groupe socio-professionnel
(n=140) ............................................................................................................ 54
Tableau VIII : répartition des patients selon le type de diabète et selon le sexe
(n=140) ............................................................................................................ 55
Tableau IX : répartition des patients selon les pathologies associées au diabète
(n=140) ............................................................................................................ 55
Tableau X : répartition des patients diabétiques pratiquant une activité physique
selon le sexe (n=140) ....................................................................................... 56
Tableau XI : représentation des patients diabétiques se faisant doser leur HbA1c
selon le sexe (n=140) ....................................................................................... 57
Tableau XII : répartition des patients selon l’IMC et selon le sexe (n=123) .... 57
Tableau XIII : récapitulatif des résultats de l’HbA1c dosée par les différents
laboratoires pour la population d’étude (n=90) ................................................. 59
Tableau XIV : récapitulatif de la comparaison entre les automates TosohÒ
(HPLC) et CobasÒ (Immunoturbidimétrie) (n=90) ........................................... 60
XXXII
Tableau XV : récapitulatif de la comparaison entre les automates TosohÒ et
(HPLC) BiolisÒ (Immunoturbidimétrie) (n=90). ............................................... 62
Tableau XVI : récapitulatif de la comparaison entre TosohÒ (HPLC) et
ArchitectÒ (Immunoturbidimétrie) (n=90). ....................................................... 63
Tableau XVII : récapitulatif des résultats de l’HbA1c dosée par les différents
laboratoires pour la population d’étude et la moyenne des techniques
immunoturbidimétriques (n=90)....................................................................... 64
Tableau XVIII : récapitulatif de la comparaison entre la moyenne techniques
immunoturbidimétriques et CobasÒ (n=90) ...................................................... 65
Tableau XIX : : récapitulatif de la comparaison entre la moyenne techniques
immunoturbidimétriques et BiolisÒ (n=90). ..................................................... 66
Tableau XX : récapitulatif de la comparaison entre la moyenne techniques
immunoturbidimétriques et ArchitectÒ (n=90). ................................................ 67
Tableau XXI : récapitulatif des informations sur les réactifs de chaque automate
....................................................................................................................... 104
Tableau XXII : récapitulatif des informations sur le contrôle qualité des réactifs
et la maintenance des automates de chaque laboratoire. ................................. 105
Tableau XXIII : récapitulatif de la technique de dosage et de l’automate utilisé
pour chaque laboratoire .................................................................................. 106
XXXIII
INTRODUCTION/
PROBLÉMATIQUE
XXXIV
INTRODUCTION/ PROBLÉMATIQUE
Le diabète est une maladie métabolique chronique qui se traduit par une élévation
anormale du taux de sucre dans le sang appelé glycémie. Cette anomalie serait causée
par une insuffisance ou une mauvaise utilisation de l’insuline, hormone secrétée par le
pancréas. Cette hormone permet au glucose d’entrer dans les cellules pour être
consommé comme source d’énergie. Lorsqu’il y a un défaut de sécrétion d’insuline ou
que l’organisme n’est pas en mesure de l’utiliser efficacement, le glucose ne peut plus
entrer dans les cellules et s’accumule dans le sang. Il en résulte une augmentation de la
glycémie d’où l’hyperglycémie [28,51].
À la longue, un taux élevé de glucose sanguin entraîne des complications, notamment
au niveau des yeux, des reins, des nerfs, du cœur et des vaisseaux sanguins pouvant
être la cause de handicap et de décès prématurés [21].
On constate de plus en plus que le nombre de personnes atteintes de diabète à travers
le monde est en progression constante. Sur le plan mondial selon le rapport de la
Fédération Internationale du Diabète (FID), en 2015, 415 millions de personnes
étaient atteintes de cette maladie ; en 2017, elles étaient au nombre de 425 millions
dont 79% vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Toujours selon la
Fédération Internationale du Diabète, 629 millions de personnes âgées de 20 à 79 ans
seront atteintes de diabète d’ici 2045 [30]. Le diabète sera la septième cause de décès
dans le monde si des actions énergiques ne sont pas déployées en vue d’une prise en
charge thérapeutique d’ici 2030 [49].
Par ailleurs au Burkina Faso, la prise en charge thérapeutique du diabète est facilitée
par l’utilisation des médicaments de la médecine moderne et des recettes de la
médecine traditionnelle qui utilise certaines plantes médicinales qui ont fait la preuve
de leur efficacité dans le traitement du diabète.
Le principal paramètre biochimique pour le suivi du patient diabétique est
l’hémoglobine glyquée (HbA1c) [31]. Elle résulte de la fixation non enzymatique du
glucose sur l’extrémité N-terminale des chaînes bêta de l'Hb ; sa valeur reflète la
glycémie moyenne pendant les 2 à 3 mois qui précèdent le prélèvement ce qui permet
1
alors le suivi du patient diabétique [40]. Cependant, selon les dires des praticiens
spécialistes, il ressort que les résultats d’analyses du taux de l’hémoglobine glyquée ne
fournissent pas les mêmes données d’un laboratoire à un autre de la ville de
Ouagadougou ; toute chose qui occasionne des interprétations diverses selon les
laboratoires et partant un biais d’interprétation de l’équilibre glycémique pour un
meilleur suivi du patient diabétique.
Au regard de ce qui précède, nous nous sommes proposée dans le cadre du présent
travail de procéder au dosage de l’hémoglobine glyquée chez des patients diabétiques
dans trois (03) laboratoires de la ville de Ouagadougou et à comparer les résultats
obtenus.
2
GÉNÉRALITÉS
3
I. Hémoglobine glyquée
I.1. Hémoglobine
I.1.1. Définition
L'hémoglobine est un pigment de coloration rouge contenu dans les globules rouges
encore appelés hématies [56]. Elle est une hétéroprotéine, c'est-à-dire qu'elle est
constituée d'une fraction protéique, la globine, et d'une fraction non protéique, l'hème.
C’est l'hème qui est responsable de sa coloration rouge, justifiant son nom de
chromoprotéine. Elle transporte l’O2 des poumons aux tissus périphériques et dans le
sens inverse, transporte le CO2 des tissus périphériques aux poumons. [56]
4
I.1.2. Différents types d’hémoglobines [15,56]
5
Tableau I : hémoglobines humaines normales en fonction du stade de développement
[1]
Les chaînes de globine de l’Homme peuvent être normales ou anormales, toute chose
dépendant de l’influence de nombreux facteurs. Nous retrouvons ainsi :
Une des chaînes qui constitue l’hémoglobine, appelée chaîne α, est présente dans
toutes les variétés d'hémoglobine ; elle est couplée avec l'une des trois autres chaînes :
β, γ, δ. De ce fait, les hémoglobines normales correspondent à trois types : A1, A2, F
que l’on peut reconnaître par électrophorèse.
6
les hémoglobines anormales
Figure 3 : les deux formes d’hémoglobine glyquée qui peuvent apparaître chez un
individu hétérozygote porteur de l’HbA et de la variante HbE [37]
7
Tableau II : mutations de variantes de l’Hb et manifestations cliniques [37]
Variante Mutation ponctuelle Manifestation clinique
HbAS b6 Gluà Val Non
Anomalies qualitatives [13] : ce sont des anomalies qui touchent les chaînes a ou b
de l’hémoglobine. Elles résultent d’un défaut total ou partiel de la synthèse des chaînes
a ou b. On a :
b Thalassémie : partielle a3b1
totale a4 ;
a Thalassémie : partielle a1b3
totale b4
8
I.2. Hémoglobine glyquée
I.2.1. Définition
- Phénomène de la glycation
La glycation non enzymatique des protéines correspond à la fixation non enzymatique
d’oses simples sur des groupements aminés libres des protéines et s’oppose à la
glycosylation qui est un mécanisme enzymatique de la biosynthèse des protéines.
Le phénomène de glycation est général et affecte l’ensemble des protéines de
l’organisme, circulantes comme tissulaires ; toutes les protéines peuvent donc être
glyquées. On les regroupe sous le nom de fructosamines. La glycation dépend de la
durée de vie de chaque protéine et de la concentration en ose. Le glucose est le
principal ose à se lier chez l’Homme en raison de son abondance chez ce dernier.
9
La glycation se passe en deux étapes :
• condensation d’une fonction aldéhyde ou cétone d’un sucre avec un
groupement amine d’une protéine ce qui conduit à la formation d’une base de Schiff
appelée aldimine. La réaction est rapide et réversible ;
• réarrangement dit d’Amori de la base de Schiff pour former une liaison
cétoamine ou fructosamine.
- Sites de fixation de l’ose
Sur la protéine, la fixation de l’ose peut avoir lieu sur deux sites différents :
• acide aminé N-terminal de la protéine ;
• groupement aminé d’un résidu de lysine de la chaine protéique.
En fonction du site de fixation, les propriétés physicochimiques de la protéine sont
plus ou moins modifiées. Pour ce qui est de l’Hb, le site majeur de glycation est
l’extrémité N-terminale de la valine des chaînes b. Étant glyquée à ce niveau, les
propriétés physicochimiques (le pHi principalement) des Hb sont suffisamment
modifiées pour permettre leur séparation par électrophorèse ou par chromatographie.
L’Hb peut être glyquée sur d’autres sites qui ne modifient pas son pHi.
HbA1a1
HbA1a
HbA1a2
HbA1 HbA1b
HbA HbA1c
HbA0
Figure 5 : séparation par chromatographie d’échange cationique des différentes
hémoglobines glyquées [10,18]
10
HbA0 : Composante majeure de l’HbA : elle comprend les formes glyquées et les
formes non glyquées ailleurs que sur l’extrémité N-terminale des chaînes b ;
HbA1a1 : liaison du fructose-1,6-diphosphate sur la valine N-terminale des chaînes b
de l’Hb ;
HbA1a2 : liaison du glucose-6-phosphate sur la valine N-terminale des chaînes b de
l’Hb ;
HbA1b : liaison du pyruvate à l’extrémité N-terminale des chaînes b de l’Hb ;
HbA1c : fixation du glucose sur l’extrémité N-terminale des chaînes b de l’Hb.
11
II. Diabète sucré
II.1. Définition
Le diabète est une affection métabolique, caractérisée par une élévation chronique du
taux de sucre dans le sang, liée à une déficience, soit de la sécrétion de l’insuline, soit
de l’action de l’insuline, soit des deux [28].
II.2. Diagnostic
Le diagnostic du diabète sucré est biologique et est affirmé face à un des critères
suivants :
ü une glycémie à jeûn sur sang veineux après une période de jeûne de plus de huit
heures supérieure ou égale à 7 mmol/L soit 1,26g/L à deux reprises ;
ü une glycémie sur sang veineux à n’importe quel moment supérieure ou égale à
11,1 mmol/L soit 2g/L et associant les symptômes typiques d’un diabète sucré à
savoir la polyurie, la polydipsie, un amaigrissement inexpliqué ;
ü une glycémie supérieure ou égale à 11,1mmol/L soit 2g/L obtenue deux heures
après administration orale d’une charge de 75g de glucose [57,66].
12
Toujours selon la Fédération Internationale du Diabète, environ 87% à 91% des
personnes atteintes de diabète ont un diabète de type 2 ; 7% à 12% un diabète de type
1 et 1% à 3% un autre type de diabète [30].
En Afrique la prévalence du diabète en 2017 est estimée à 3,3% et d’ici 2045 sera de
3,9% [30,66].
Au Burkina Faso, la prévalence du diabète est longtemps restée à l’état d’estimation en
l’absence de statistiques fiables sur l’ampleur de la maladie dans la population
générale. Elle était néanmoins estimée à 4,9% en 2013 selon l’enquête STEPS-BF [47,
66].
13
II.4. Types de diabète
II.5. Physiopathologie
14
II.5.2. Diabète de type 2
15
Le diabète de type 2 débute le plus souvent après l’âge de 40 ans. Les symptômes sont
moins aigus que dans le cas du diabète de type 1 [9,34].
C’est une intolérance aux hydrates de carbone détectée chez la femme enceinte
généralement après la 24ième semaine de grossesse et qui disparait avec elle. Il faut
rappeler qu’un diabète vrai peut se déclarer durant une grossesse et persister ensuite.
[34, 66, 78]
Ce sont les diabètes secondaires dont les causes sont évidentes. Il s’agit d’un ensemble
hétérogène d’affections du pancréas exocrine, d’endocrinopathies, de diabètes
médicamenteux ou chimiques et d’affections génétiques [33]. Ils apparaissent au cours
ou au décours de certaines affections et sont donc rattachés à un évènement précis
[66].
16
II.6.1.1. L’acido-cétose diabétique [35,45]
Le coma hyperosmolaire est habituellement l’apanage des patients âgés porteurs d’un
diabète de type 2. Il survient à l’occasion d’un épisode infectieux ou autre facteur de
décompensation. Il s’agit d’un syndrome qui associe :
ü une glycémie très élevée (supérieure à 33 mmol/L) ;
ü une hyper natrémie ;
ü une hyper osmolarité ;
ü une cétose absente ou modérée. [11, 45, 66]
17
II.6.1.3. L’acidose lactique
II.6.1.4. L’hypoglycémie
18
Le coma hypoglycémique est de survenue brutale ; il induit des perturbations
fonctionnelles et peut conduire à des lésions tissulaires et même à la mort cérébrale
[8].
II.6.2.1. La microangiopathie
Elle désigne les lésions microscopiques des fines artérioles et des capillaires causées
par le diabète. Retrouvée au niveau des divers tissus et organes, cliniquement, elle se
manifeste surtout au niveau des yeux, des reins et des nerfs.
¨ La rétinopathie diabétique
Elle évolue en plusieurs stades. Au stade initial, on assiste à une hyperperméabilité
capillaire qui peut être mis en évidence par l’angiographie et au stade d’ischémie
rétinienne, la rétinopathie proliférante. Ce stade d’évolution de la rétinopathie peut à
son tour se compliquer d’un glaucome, d’un décollement rétinien, d’une cataracte et
de paralysies oculomotrices.
La rétinopathie diabétique peut et doit être prévenue par un bon contrôle glycémique et
une surveillance ophtalmologique régulière (Examen du fond d’œil).
¨ La néphropathie diabétique
La néphropathie diabétique est définie cliniquement comme la présence d’une
microalbuminurie ou d’une néphropathie patente chez un patient atteint de diabète en
l’absence d’autres causes d’atteintes glomérulaires. On entend par le terme
néphropathie diabétique, la glomérulopathie spécifique du diabète.
19
Sa pathogénie fait intervenir des facteurs hémodynamiques et métaboliques à savoir :
o une hyperfiltration glomérulaire ;
o un épaississement de la membrane basale par accumulation de sorbitol et
de produits terminaux de la glycation des protéines ;
o la perte des charges négatives sur le versant interne de la membrane
basale glomérulaire, qui constitue une autre altération essentielle [12,55].
¨ La neuropathie diabétique
Elle est liée à une atteinte ischémique et métabolique des nerfs. Cliniquement, il
pourrait s’agir de :
- neuropathies sensitivomotrices : mono-névrites, multinévrites et polynévrites ;
- neuropathies végétatives : hypotension orthostatique, dysurie, impuissance
sexuelle, gastroparesie ;
- troubles trophiques atteignant surtout les pieds.
¨ Le pied du diabétique
Le pied du diabétique regroupe l’ensemble des pathologies lésionnelles aigues et plus
encore chroniques, touchant au départ le territoire topographique des pieds. Il s’agit
d’ulcérations et/ou de destructions des tissus profonds associant à des degrés divers
selon les patients des anomalies neurologiques et vasculaires du membre inférieur
ainsi qu’une composante infectieuse.
II.6.2.2. La macroangiopathie
Elle regroupe l’ensemble des lésions allant de la discrète altération de l’intima sans
traduction clinique à l’obstruction complète des vaisseaux de moyen et gros calibres,
entrainant une ischémie des territoires périphériques correspondants.
La macroangiopathie n’est pas spécifique du diabète mais chez le diabétique les
lésions sont plus précoces et plus diffuses.
20
Les répercussions cliniques se manifestent surtout au niveau des artères coronaires
(infarctus du myocarde), cérébrales et des membres inférieurs [55,76].
II.7.1. La glycémie
v Glucose oxydase/peroxydase
Catalysée par Glucose oxydase :
Glucose + H20 + O2 à Acide gluconique + H2O2
Catalysée par Peroxydase :
H2O2 + Phénol + amino4antipyrine à Quinonéimine + H20
Le dosage se fait par mesure de l’augmentation de l’absorbance à 505 nm.
21
v Hexokinase
v Glucose déshydrogénase
22
Tableau III : critères pour le diagnostic du diabète et des troubles de la
glycorégulation [2,26]
Intolérance au glucose
- À jeûn <1,26 <7,0
Et
- 2h après charge en glucose ³1,40 ³7,8
Hyperglycémie modérée à jeûn
- À jeûn 1,10 ≤Glycémie<1,26 6,1≤Glycémie<7,0
Et
- 2h après charge en glucose <1,40 <7,8
23
II.7.3. La glycosurie [9, 12]
La glycosurie signifie présence de glucose dans les urines. Elle indique en général que
la glycémie dépasse 1,80g/L (10mmol/L) qui est le seuil rénal de glucose.
Il peut exister une glycosurie en cas de glycémie basse si les urines ont séjourné
longtemps dans la vessie, d’où la nécessité de faire l’examen sur des urines fraiches de
deuxième jet.
La glycosurie peut être également présente avec une glycémie normale si le seuil rénal
de glucose est abaissé ; on rencontre ce cas de figure au cours de la grossesse.
A contrario, la glycosurie peut être absente malgré une glycémie élevée en cas
d’insuffisance rénale et chez le sujet âgé.
Les méthodes de dosage sont principalement les méthodes réductimétriques,
furfuraliques et les méthodes enzymatiques spécifiques.
24
III. Le dosage de l’hémoglobine glyquée
25
III.2. Recommandations concernant le suivi du diabète par le dosage
de l’HbA1c [58]
26
III.3. Méthodes de dosage de l’hémoglobine glyquée
Elles peuvent être réparties en deux groupes : les méthodes qui dosent spécifiquement
l'HbA1c et les méthodes dosant l'hémoglobine glyquée totale.
Elles sont fondées sur la plus grande électronégativité des Hb glyquées sur l’extrémité
N-terminale des chaînes β. Ce sont les méthodes chromatographiques,
électrophorétiques et immunologiques.
27
Figure 7 : schéma montrant la technique de dosage immunologique par formation de
complexes Ac-Ag [10]
28
Figure 8 : schéma montrant la technique de dosage par la méthode de
chromatographie d’affinité [10]
29
Tableau IV : caractéristiques générales des principes de dosages de l’HbA1c
Chromatographie Résultats non perturbés par la fraction Ne permet pas la détection de variantes de l’Hb.
d’affinité labile ou la fraction carbamylée.
Immunodosage Peut être adapté sur un automate de Nécessite, la plupart du temps, la préparation de
biochimie. l’échantillon.
Ne permet pas la détection des variantes de l’Hb.
Est dépendant de l’épitope reconnu.
Électrophorèse Capillaire Pas d’interférence ou de résultats altérés Nécessite l’achat d’un matériel spécifique.
par les interférents classiques ou les
variants.
30
III.4. Standardisation du dosage de l’hémoglobine glyquée [1,27]
Harmonisation
Standardisation
31
Consensus
32
III.5. Intérêt clinique de l’hémoglobine glyquée dans le diabète sucré
Deux études épidémiologiques à grande échelle ont établi la relation entre la valeur de
l’HbA1c et les complications dégénératives du diabète :
le DCCT chez les diabétiques type 1 [1,54] ;
l’UKPDS chez les diabétiques de type 2 [1,77].
33
III.6. Limites du dosage de l’hémoglobine glyquée
Les causes d’erreur non liées à la méthode de dosage sont des modifications de la
demi-vie du GR et du métabolisme de l’HbA. Les hémolyses (quel que soit le
mécanisme), les hémorragies, les anomalies quantitatives de l’hémoglobine
(thalassémies), les traitements stimulant l’érythropoïèse diminuent l’HbA1c ; à
l’inverse, une carence martiale sévère entraîne un vieillissement prolongé des GR et
donc une augmentation de l’HbA1c. [31]
34
Les interférences analytiques
35
¨ Les anomalies quantitatives de l’Hb [58]
Augmentation de l’HbF (au cours de myélome, lymphome, thalassémie) : elle peut
entraîner une sous-estimation du taux d’HbA1c avec les techniques immunologiques.
Par contre, les taux d’HbA1c obtenus par chromatographie resteront interprétables (si
la durée de vie des globules rouges n’est pas affectée). Les bêta-thalassémies qui
s’accompagnent d’une augmentation du taux d’HbF, d’HbA2 circulantes et d’une
hémolyse chronique. Dans ce cas la valeur d’HbA1c ne peut pas être interprétée.
36
C’est également le cas du patient présentant une pathologie hépatique chronique,
même sans cirrhose ou splénomégalie, chez qui les valeurs d’HbA1c seront basses et
pour lesquelles l’examen du carnet d’auto-surveillance permet de rétablir la juste
vision clinique du contrôle glycémique. Le mécanisme de cette sous-estimation reste
encore obscur.
L’alcoolisme peut avoir plusieurs conséquences sur le dosage de l’HbA1c : une
surestimation due à la suppression érythropoïétique ou à la formation d’acétaldéhyde,
une sous-estimation en cas d’hypertriglycéridémie ou de pathologie hépatique associée
[23].
37
Tableau V : facteurs interférant avec la mesure de l’HbA1c [1]
Réduction de la durée de vie des Anémie hémolytique, Saignement aigu ou chronique, Faussement abaissée
érythrocytes Hypersplénisme
38
IV. Prise en charge du diabète sucré
Les moyens disponibles sont les moyens non médicamenteux et les médicaments.
39
L’activité physique consiste en des modifications réalistes du mode de vie quotidien et
autant que possible repose sur trois heures par semaine d’activité plus intensive
adaptée au profil du patient. L’effet de ces mesures sera jugé après trois à six mois ;
toutefois il peut être parfois nécessaire de prescrire plus rapidement un traitement
médicamenteux en monothérapie.
Si le traitement médicamenteux doit être entrepris, la diététique et l’activité physique
devront être constamment poursuivies avec le même sérieux pour potentialiser les
effets des médicaments.
En ce qui concerne le diabète de type 1, le régime se rapproche le plus possible d’une
alimentation normo-équilibrée. Les principes généraux en sont : un apport énergétique
normal, ainsi qu’en protides, lipides, glucides (15%, 30%, 55%) ; une répartition de la
ration en 3 repas et 1 à 3 collations, adaptée à la prescription d’insuline, et au rythme
de vie du patient ; une bonne connaissance des équivalences glucidiques permettant au
patient de jongler facilement avec sa ration et de diversifier ses menus.
40
IV.2. Les médicaments de la prise en charge du diabète sucré
41
NOTRE ÉTUDE
42
OBJECTIFS
43
I. OBJECTIFS
44
MÉTHODOLOGIE
45
II. MÉTHODOLOGIE
46
II.2. Type et période d’étude
Il s’est agi d’une étude transversale à visée descriptive et analytique qui s’est déroulée
sur une période de trois mois de Septembre à Novembre 2018.
II.3.1. Échantillonnage
47
II.3.1.3. Critères de non inclusion
N’ont pas été inclus dans l’étude descriptive les patients non consentants.
II.3.1.4. Critères d’exclusion
48
II.4. Matériel
II.4.2.1. Équipements
Pour la réalisation de cette étude, les matériels suivants ont été pris en compte :
v pour les prélèvements, des consommables à savoir :
• du coton ;
• de l’alcool ;
• du sparadrap ;
• des systèmes vacutainers ;
• des tubes contenant de l’EDTA de 4mL (VACUTESTÒ numéro de lot :
M3047, date d’expiration 30-11-2019).
v pour la conservation des échantillons, un réfrigérateur ;
v pour le transport des échantillons, des outils de transport à savoir :
• une glacière ;
• des portoirs ;
• des ices box ;
v pour les différentes analyses, des automates de biochimie :
• TosohÒ Automated Glycohemoglobin Analyzer pour la méthode HPLC
(Laboratoire 1).
• CobasÒ 6000 Roche Diagnostics (USA) pour les analyses
immunoturbidimétriques (Laboratoire 1).
• BiolisÒ 30i pour les analyses immunoturbidimétriques (Laboratoire 2).
49
• ArchitectÒ Ci4000, ABBOTTÒ Laboratories (USA) pour les analyses
immunoturbidimétriques (Laboratoire 3).
Dans le cadre du présent travail, nous avons choisi la technique de dosage de l’HbA1c
par HPLC comme étant la technique de référence. Elle a de nombreux atouts :
spécificité et capacité à identifier les variants de l’Hb [18].
Nous avons noté L1, L2 et L3 les trois laboratoires qui ont participé à l’étude.
Le récapitulatif de la technique de dosage pour chaque laboratoire est consigné dans le
tableau XXIII (Annexe 5).
II.4.2.2. Réactifs
Les données concernant les réactifs ont été regroupées dans les tableaux XXI et XXII
(Annexe 3 et Annexe 4).
Les données recueillies ont été saisies sur un ordinateur et le logiciel Excel 2016 a été
mis à profit.
Le masque de saisie a été réalisé avec le logiciel CSPro version 6.2. L’analyse
statistique des données (recueillies grâce aux fiches de collecte et celles des résultats
du dosage de l’HbA1c) a été réalisée à l’aide du logiciel SPSS version 3.4.1.
Le test de Student (t test) a été utilisé pour la comparaison des moyennes. Ce test a
été considéré comme significatif lorsque p était supérieur à 0,05.
Le test de Spearman a été utilisé pour l’évaluation de la corrélation entre les deux
méthodes pour chaque laboratoire. Un coefficient de corrélation r compris entre 0,81
et 1 illustrait un fort degré d’accord.
50
II.6. Définitions opérationnelles
Dosage :
- technique : procédé analytique appliqué pour le dosage ;
- méthode : ensemble des démarches analytiques mises en œuvre pour le dosage.
51
RÉSULTATS
52
III. RÉSULTATS
Les patients diabétiques ayant donné leur consentement pour faire partie de l’étude
étaient au nombre de 140 (n=140).
III.1.1. Sexe
III.1.2. Âge
L’âge des patients variait entre 7 et 84 ans ; l’âge moyen était de 47 ans ; il était de
49,23 ans chez les femmes et 42,14 ans chez les hommes.
La tranche d’âge de [51-60] ans était la plus représentée (22,86%) et comportait plus
de femmes (78,12%) que d’hommes (21,88%).
La figure 9 donne une illustration de la répartition des patients selon l’âge et le sexe.
53
30
25
20
Pourcentage
15
10
0
<20 [21-30] [31-40] 41-50 [51-60] [61-70] >70
Tranche d'âge (ans)
Hommes Femmes
Les ménagères étaient prédominantes avec une prévalence de 34,29% suivies des
salariés dans 17,86% des cas. Les élèves/étudiants et les ouvriers étaient faiblement
représentés.
Le tableau VII donne un reflet de la répartition des patients en fonction de
l’appartenance socio-professionnelle.
54
III.1.4. Typologie du diabète
Le diabète de type 1 affectait 30,71% des patients de notre étude ; celui du type 2 a été
retrouvé chez 69,29% de nos patients (n=140).
Le tableau VIII présente la répartition des patients selon le type de diabète et selon le
sexe.
Tableau VIII : répartition des patients selon le type de diabète et selon le sexe
(n=140)
Type 1 Type 2
Sexe
Effectif Pourcentage (%) Effectif Pourcentage (%)
Masculin 17 12,14 28 20
Féminin 26 18,57 69 49,29
Il y a une coexistence des deux formes de diabète chez les patients de notre étude avec
une prépondérance du profil du diabète de type 2.
55
III.1.6. Mesures hygiéno-diététiques
Tableau X : répartition des patients diabétiques pratiquant une activité physique selon
le sexe (n=140)
Oui Non
Sexe
Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage
(%) (%)
Masculin 28 20 16 11,43
Féminin 47 33,57 49 35
56
Tableau XI : représentation des patients diabétiques se faisant doser leur HbA1c selon
le sexe (n=140)
Oui Non
Sexe Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage
(%) (%)
Masculin 16 11,43 28 20
Féminin 53 37,86 43 30,71
Nos résultats ont montré que 26,83% des patients recensés étaient en surpoids dont
20,33% étaient des femmes avec n=123.
Une obésité a été retrouvée dans 23,57% (n=29) des cas chez des patients diabétiques
de notre étude au nombre desquels près de 22% (21,95% exactement) étaient des
femmes avec n=123.
Le tableau XII présente la répartition des patients selon l’IMC et le sexe.
Tableau XII : répartition des patients selon l’IMC et selon le sexe (n=123)
57
III.2. Étude analytique
Celle-ci a concerné 90 patients chez qui les données exploitables ont été retrouvées ;
ces patients étant inclus dans les cent quarante (140) patients auditionnés.
Parmi les cinquante (50) patients exclus de l’étude, quarante-six (46) avaient une
hémoglobinopathie détectée par la méthode HPLC, pour trois (03) patients le
prélèvement sanguin était insuffisant ou coagulé et pour le dernier patient l’analyse n’a
pas pu être faite dans les trois laboratoires.
58
A. Comparaison des résultats du dosage de l’HbA1c par la méthode de
référence et par la méthode immunoturbidimétrique
Les résultats de l’HbA1c dosée par les automates dans les différents laboratoires sont
résumés dans le tableau XIII.
Tableau XIII : récapitulatif des résultats de l’HbA1c dosée par les différents
laboratoires pour la population d’étude (n=90)
59
III.2.2. Test de Student et test de Spearman pour les données appariées
TosohÒ 9.545556
0,667778
± 0,757716 1,097.10-06 0,901
CobasÒ 8.877778
60
20
y = 0,8416x + 0,8444
18
R² = 0,8117
16
HbA1c CobasÒ (%)
14
12
10
8
6
4
2
0
0 5 10 15 20 25
Les résultats des tests de Student et de Spearman pour les données appariées entre les
automates TosohÒ et BiolisÒ sont consignés dans le tableau XV.
61
Tableau XV : récapitulatif de la comparaison entre les automates TosohÒ et (HPLC)
BiolisÒ (Immunoturbidimétrie) (n=90)
TosohÒ 9.545556
0.9633333
± 0,96 3,605.10-10 0,886
BiolisÒ 8.582222
18
16 y = 0,8176x + 0,7778
14 R² = 0,7844
HbA1c BiolisÒ (%)
12
10
8
6
4
2
0
0 5 10 15 20 25
HbA1c TosohÒ (%)
62
Les résultats des tests de Student et de Spearman pour les données appariées entre les
automates TosohÒ et ArchitectÒ sont consignés dans le tableau XVI.
TosohÒ 9.545556
20
18 y = 0,9477x - 0,2196
HbA1c ArchitectÒ (%)
16 R² = 0,9263
14
12
10
8
6
4
2
0
0 5 10 15 20 25
HbA1c TosohÒ (%)
63
B. Comparaison des résultats du dosage de l’HbA1c par la méthode
immunoturbidimétrique et la moyenne des résultats des méthodes
immunoturbidimétriques
Tableau XVII : récapitulatif des résultats de l’HbA1c dosée par les différents
laboratoires pour la population d’étude et la moyenne des techniques
immunoturbidimétriques (n=90)
64
III.2.2. Test de Student et test de Spearman pour les données appariées
*Immunoturbidimétrie 8,762222
0,118889
± 0,12 0,1502
CobasÒ 8.877778
65
III.2.2.2. Comparaison entre la moyenne
(immunoturbidimétrie) et l’automate Biolis Ò
*Immunoturbidimétrie 8,762222
-0.176667
± 1,18 0,02166
BiolisÒ 8.582222
66
Les résultats des tests de Student et de Spearman pour les données appariées entre la
moyenne des résultats des dosages immunoturbidimétriques et l’automate ArchitectÒ
sont consignés dans le tableau XX.
*Immunoturbidimétrie 8,762222
0.72 0,4
± 0.76
ArchitectÒ 8.826667
67
DISCUSSION
68
IV. DISCUSSION
Dans notre série nous avons enregistré un sex-ratio de 0,46 en faveur des femmes.
Ceci souligne une prédominance féminine dans cette pathologie.
Nos résultats se rapprochent de ceux reportés par Bi-Ilani [9] en 2008 et par Somda
[66] en 2018 au Burkina Faso chez qui un sex-ratio de 0,96 et 0,57 avait été trouvé
respectivement. Par contre, nos résultats diffèrent de ceux rapportés par Tchakonte et
coll [72] au Cameroun en 2005 qui avaient observés une prédominance masculine
avec un sex-ratio de 1,2.
Les résultats obtenus dans cette étude pourraient trouver leurs explications dans le fait
que dans notre contexte, les femmes, constituant le pilier de la famille, ont un grand
69
intérêt à prendre soin d’elles-mêmes ; d’où leur grande susceptibilité à fréquenter les
centres de santé. Cet état de fait est aussi constaté pour le VIH.
Les résultats montrent que la tranche d’âge la plus représentée de notre série était celle
de 51 à 60 ans avec 22,86% ; cette tranche d’âge était également la plus représentée
dans la population d’étude de Bi-Ilani [9] au Burkina Faso en 2008 qui trouvait une
proportion de 28,1% ; elle diffère cependant de celle décrite par Ouédraogo [53] au
Burkina Faso en 1998 qui trouvait une prédominance pour la tranche d’âge de 60 à 70
ans.
Cette prévalence marquée chez cette tranche d’âge pourrait être liée au style de vie de
nos jours (mauvaise alimentation, sédentarité). Elle pourrait également être justifiée
par le fait que l’âge constitue un facteur de risque du diabète. Ces résultats sont
superposables aux données du rapport de l’OMS.
Le diabète de type 2 a été retrouvé chez 69,29% des patients et le diabète de type 1
concernait 30,71% des patients. Dans la sous-région, notamment en Guinée Conakry
et en Côte d’Ivoire, cette prédominance du type 2 était également décrite. C’était le
constat de :
- Kyélem et coll [37] en 2014 qui ont reporté 91,2% de cas de diabète de type 2
au Burkina Faso (Bobo-Dioulasso) ;
- Tapsoba [69] en 2004 qui a enregistré 89,9% de cas de diabète de type 2 au
Burkina Faso ;
- Baldé et coll [4] ont observé 97% de cas de diabète de type 2 en Guinée
Conakry en 2007 ;
- Lokrou et coll [43] avaient trouvé une prévalence de 86,9% de cas de diabète de
type 2 en Côte d’Ivoire en 1995.
70
IV.2.4. Groupe socio-professionnel
Les patients diabétiques ont été classés en fonction du groupe socio-professionnel dans
le but d’évaluer leur niveau socio-économique.
Les ménagères ou femmes au foyer étaient au nombre de 48 soit 34,29% des patients ;
suivis des salariés qui représentaient 17,86% des patients diabétiques. Ces résultats
présentent une similitude avec ceux décrits par Kyélem et coll [37] au Burkina Faso
(Bobo-Dioulasso) en 2014 lesquels avaient trouvé sur le plan professionnel une
domination des cas de femmes au foyer avec 39,4% des patients, suivis des travailleurs
salariés qui représentaient, quant à eux, 17,8%.
Les femmes au foyer, les élèves et étudiants, les retraités et les ouvriers sont des
malades à revenus non fixes et/ou peu importants. Ce groupe pourrait être considéré de
niveau socio-économique peu élevé et compte 65,71%. Nos résultats se rapprochent de
ceux de Bi-Ilani [9] au Burkina Faso en 2008 et de Tchakonté et coll [73] au
Cameroun en 2005 qui soulignaient que 71,9% et 78,5% respectivement des patients
diabétiques avaient un niveau socio-économique peu élevé.
Cela démontre que le diabète se retrouve dans toutes les strates sociales et n’est pas
l’apanage d’un groupe social en particulier.
- Activité physique
Les résultats indiquent que plus de la moitié des patients, tous sexes confondus
(53,57%), pratiquait une activité physique régulière. Cette pratique sportive du
diabétique était objectivée surtout chez les femmes diabétiques avec 33,57% contre
20% du côté des hommes.
Ces résultats diffèrent de ceux obtenus par Kyélem et coll [37] au Burkina Faso
(Bobo-Dioulasso) en 2014 chez qui seulement 6,7% des patients pratiquaient une
activité physique régulière.
71
- Profil pondéral des patients
Les résultats de notre étude (n=123) ont mis en évidence des cas d’obésité chez
23,58% des patients comprenant 1,62% d’hommes et près de 22% de femmes
(exactement 21,95%). Quant au surpoids, il était observé chez 26,83% des patients
comprenant 6,5% d’hommes et 20,33% de femmes.
En ce qui concerne la prévalence de l’obésité, nos résultats sont similaires à ceux
décrits par Sidibé et coll en 2016 en Guinée Conakry [64] et Denquah et coll en 2012
au Ghana [15] qui rapportaient une prévalence de 24,4% et 19% respectivement dans
leur échantillon.
Pour ce qui est du surpoids, nos résultats diffèrent de ceux rapportés par Sidibé et coll
en 2016 en Guinée Conakry [63] et Denquah et coll en 2012 au Ghana [16] qui
trouvaient une prévalence de 40,8% et de 53% respectivement dans leurs échantillons.
Nos résultats pourraient être justifiés par le fait que les sujets en surpoids et obèses
sont plus enclin à développer un diabète de type 2.
72
IV.3. Étude analytique
- Étude de corrélation
Dans notre contexte, la corrélation entre les deux automates est jugée satisfaisante et
statistiquement significative avec un coefficient de corrélation de 0,901. Nos résultats
sont similaires à ceux décrits par Beaune et coll [6] en France en 2009 d’une part et
d’autre part par Anton Szymanowicz et coll [3] en 2010 qui ont trouvé un coefficient
de corrélation de 0,976 et 0,996 respectivement.
73
IV.3.2. Comparaison des résultats de l’HbA1c obtenus par les automates
TosohÒ et ArchitectÒ
- Étude de corrélation
La corrélation entre les deux techniques dans notre contexte, est très hautement
significative avec un coefficient de corrélation de 0,962. Cette corrélation est très
satisfaisante. Ces résultats se rapprochent de ceux obtenus par Beaune et coll [6] en
France en 2009 d’une part et d’autre part par Anton Szymanowicz et coll [3] en 2010 ;
ces deux auteurs ont trouvé un coefficient de corrélation de 0,976 et 0,996
respectivement pour la comparaison entre la technique immunoturbidimétrique et la
technique HPLC.
Dans notre contexte, selon que ce soit la technique HPLC avec l’automate TosohÒ ou
la technique immunoturbidimétrique avec l’automate ArchitectÒ, il existe une
différence statistiquement significative entre la moyenne des résultats enregistrés par
la technique HPLC et ceux obtenus par la technique immunoturbidimétrique avec un p
égal à 3,744.10-14. Ces résultats sont concordants avec l’étude de Lamri M A en 2018
[38] qui avait trouvé une valeur de p également inférieure à 0,001. L’écart entre les
deux moyennes qui plus est, est supérieur à 0,5%, toute chose qui remet en cause la
transférabilité entre les deux techniques.
Par conséquent, dans notre contexte, il est préférable de suivre les patients avec la
même technique analytique (dosage) ou d’être averti des différences.
74
IV.3.3. Comparaison des résultats de l’HbA1c obtenus par les automates
TosohÒ et BiolisÒ
- Étude de corrélation
Le coefficient de corrélation des deux techniques est égal à 0,886 ce qui signifie que la
corrélation entre les deux techniques est statistiquement significative. Ces résultats
corroborent ceux de Anton Szymanowicz et coll [3] en 2010 et Beaune et coll [6] en
France en 2009 qui ont trouvé des coefficients de corrélation respectivement égaux à
0,996 et 0,976.
75
B. Comparaison entre la technique immunoturbidimétrique pour chaque
automate et la moyenne des résultats obtenus par la technique
immunoturbidimétrique des trois automates confondus
76
CONCLUSION
77
CONCLUSION
78
SUGGESTIONS
79
SUGGESTIONS
ü Aux autorités sanitaires :
- promouvoir l'informatisation des services cliniques afin de permettre la mise en
place d'une base de données pour diabétiques ;
- permettre une accessibilité financière des examens biologiques aux diabétiques
afin qu’ils puissent bénéficier d’un dosage par la technique de référence;
- promouvoir la création d’un centre national de référence pour diabétique en vue
d'une réduction du coût de la prise en charge.
ü Aux biologistes :
- toujours préciser sur la feuille des résultats du dosage de l’HbA1c du patient la
technique de dosage ainsi que l’appareil de mesure utilisé ;
- procéder à une maintenance préventive des automates au moins une fois par
semaine ;
ü Aux diabétiques :
- s'organiser pour faire des contrôles réguliers et groupés de la glycémie et
surtout de l'HbA1c ;
- s’organiser de sorte à faire les examens dans le même laboratoire et par la
même technique de dosage.
80
ICONOGRAPHIE
81
Photographie de l’automate CobasÒ (Jessica L. SOMDA Novembre 2018)
82
Photographie de l’automate TosohÒ (Jessica L. SOMDA Novembre 2018)
83
Photographie de l’automate ArchitectÒ (Jessica L. SOMDA Novembre 2018)
84
BIBLIOGRAPHIE
85
BIBLIOGRAPHIE
86
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Ouédraogo [Thèse de pharmacie]. Ouagadougou Université de Ouagadougou, Unité
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problèmes posés et conduite à tenir. Annales de Biologie Clinique. 2000 ; 58 : 425- 29.
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95
ANNEXES
96
ANNEXE 1
QUESTIONNAIRE ADRESSÉ AUX PATIENTS DIABÉTIQUES
Date de l’enquête……………………………………..
Lieu de l’enquête……………………….................
I. IDENTITÉ DU PATIENT
II. QUESTIONNAIRE
97
………………………………………………………………………………………….
- Type de médicaments
Génériques \_\
Spécialités \_\
Médicaments issus de la Pharmacopée Traditionnelle \_\
ü Insulinothérapie
- Utilisez-vous de l’insuline
Oui \_\
Non \_\
- Lieu d’administration :
Domicile \_\
Centre de santé \_\
98
d. Régime hyposodé \_\
e. Utilisation d’édulcorant \_\
f. Même habitude alimentaire \_\
g. Activité physique : marche \_\ course \_\ vélo \_\
- Quotidienne \_\
- Hebdomadaire \_\
- Mensuelle \_\
- Pas du tout \_\
h. Durée moyenne de l’activité physique……………………….
5. Maladies associées
a. Hypertension artérielle \_\
Traitement suivi………………………………………………………………
b. Dyslipémie (Cholestérol, TG….) \_\
Traitement suivi………………………………………………………………
c. Drépanocytose \_\
- Traitement suivi………………………………………………………………
d. Ne sait pas \_\
Opiacé \_\
a. Régulièrement (³ 2 fois /semaine) \_\
b. Rarement (£ 2 fois / mois) \_\
c. Pas du tout \_\
Alcool \_\
99
a. Régulièrement (³ 2 fois /semaine) \_\
b. Rarement (£ 2 fois / mois) \_\
c. Pas du tout \_\
100
ANNEXE 2
Identité du Laboratoire………………………………………………………………
Date de l’analyse………………………
QUESTIONNAIRE
1. Qualification du manipulateur
……………………………………………………………………………………
101
7. Date de péremption des réactifs
……………………………………………………………………………………
13. Faites-vous une maintenance préventive de votre équipement après une série
d’examens ?
OUI \_\
NON \_\
102
103
ANNEXE 3
Tableau XXI : récapitulatif des informations sur les réactifs de chaque automate
104
ANNEXE 4
Tableau XXII : récapitulatif des informations sur le contrôle qualité des réactifs et la maintenance des automates de chaque
laboratoire.
105
ANNEXE 5
Tableau XXIII : récapitulatif de la technique de dosage et de l’automate utilisé pour
chaque laboratoire
106
RÉSUMÉ / ABSTRACT
107
RÉSUMÉ
Objectif : Évaluer la fiabilité du dosage de l’hémoglobine glyquée en comparant les
techniques de dosage immunoturbidimétrique et chromatographique avec des
automates différents dans trois laboratoires de la ville de Ouagadougou au Burkina
Faso.
Méthode : Il s’est agi d’une étude transversale à deux volets : l’un à visée descriptive
dans le service de médecine interne du CHU YO et du CM CGASL par un
questionnaire administré aux patients, et l’autre à visée analytique dans trois
laboratoires de la ville de Ouagadougou avec des automates différents à travers les
résultats des différents dosages. La population source était constituée des patients
externes ou hospitalisés dans le service de médecine interne et la population cible des
patients diabétiques diagnostiqués et suivi dans ledit service.
Résultats : Au total 140 patients diabétiques ont répondu au questionnaire et ont fait
l’objet d’un prélèvement sanguin pour dosage de l’HbA1c. Le dosage de l’HbA1c a été
réalisé chez 90 des 140 patients auditionnés pour les deux techniques et par les trois
laboratoires avec des automates différents. La population cible était à majorité
féminine avec 68,57% contre 31,43% chez les hommes. Le diabète de type 2 affectait
le plus grand nombre de patients avec 69,29%. Une activité physique régulière était
pratiquée par 53,57% des patients. La corrélation était hautement significative entre les
deux techniques de dosage. L’écart entre les moyennes des résultats donnés par les
techniques chromatographique et immunoturbidimétrique était supérieur à 0,5%.
Conclusion : Les techniques de dosage de l’HbA1c ne sont pas inter-transférables bien
qu’elles aient une forte corrélation. L’écart entre les moyennes des résultats de ces
techniques rend ces résultats ininterprétables du moment où une variation des résultats
peut conduire à modifier le traitement par le clinicien. Il faudrait dans notre contexte
suivre les patients avec la même technique de dosage.
Mots clés : Comparaison, Chromatographique, Hémoglobine glyquée,
immunoturbidimétrique, laboratoires, Ouagadougou.
108
ABSTRACT
Objective: To evaluate the reliability of the glycated hemoglobin assay by comparing
immunoturbidimetric and chromatographic assays with different automata in three
laboratories of the city of Ouagadougou in Burkina Faso.
Methods: This was a cross-sectional, two-part study: one for descriptive purpose in
the internal medicine department of the UHC YO and the MC GCASL by a
questionnaire administered to patients, and the other for analytical purposes in three
laboratories. of the city of Ouagadougou with different automata through the results of
different dosages. The source population consisted of outpatients or inpatients in the
internal medicine department and the target population of diabetic patients diagnosed
and followed in the department.
Results: A total of 140 diabetic patients responded to the questionnaire and received a
blood sample for HbA1c. The HbA1c assay was performed in 90 of the 140 patients
auditioned for both techniques and by the three laboratories with different automata.
The target population was predominantly female with 68.57% against 31.43% for
men. Type 2 diabetes affected the largest number of patients at 69.29%. Regular
physical activity was practiced by 53.57% of the patients. The correlation was highly
significant between the two assay techniques. The difference between the averages of
the results of the chromatography’s technique and the immunoturbidimetric’s
technique given by the different automata was greater than 0.5%.
Conclusion: HbA1c assay techniques are not inter-transferable although they have a
strong correlation. The discrepancy between the averages of the results of these
techniques makes these results uninterpretable as long as a variation in the results may
lead to changes in treatment by the clinician. In our context, patients should be
followed with the same dosing technique.
Keywords: Comparison, Chromatographic, Glycated hemoglobin,
Immunoturbidimetric, Laboratories, Ouagadougou.
109
110
SERMENT DE GALIEN
ü d’honorer ceux qui m’ont instruit dans les préceptes de mon art
et de leur témoigner ma reconnaissance en restant fidèle à leurs
enseignements;
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112