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1 - INC1 - Partie 1 - Livret Stagiaire Complet

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DOCUMENT STAGIAIRE

LES ENGINS ET LES


MATERIELS DE LUTTE EQUIPIER DE SAPEUR-
CONTRE LES INCENDIES POMPIER

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LIVRET STAGIAIRE - INCENDIE 1 - PARTIE 1


LES ENGINS ET LES MATERIELS DE DOCUMENT STAGIAIRE
LUTTE CONTRE LES INCENDIES

Répertoire des documents EQUIPIER DE SAPEUR-


stagiaires POMPIER

PAGE

LES ENGINS D’INCENDIE ET DE SECOURS

INC1- 1.1- Les engins d’incendie et de secours 3


LES TUYAUX, LES ACCESSOIRES HYDRAULIQUES ET LES PIECES DE
JONCTION
INC1- 1.2- Les tuyaux 13
INC1- 1.3- Règles et précautions pour l’établissement des tuyaux 15
INC1- 1.4- Les accessoires hydrauliques 17
INC1- 1.5- Les pièces de jonction 21

LES LANCES ET LES DEVIDOIRS

INC1- 1.6- L’eau 27


INC1- 1.7- Les lances 31
INC1- 1.8- Les Lances à Diffuseur Mixte Réglable – LDMR & LDMRS 33
INC1- 1.9- Les différents jets des lances à eau à main 39
INC1- 1.10- Les dévidoirs 45
INC1- 1.11- Les mousses 47
INC1- 1.12- Les moyens de production de mousse 53
INC1- 1.13- Les extincteurs 57

LES MATERIELS COMMUNS AUX DIFFERENTES INTERVENTIONS

INC1- 1.14- Le forcement 61


INC1- 1.15- La barre Halligan Tool 64
INC1- 1.16- Détecteur Explosimètre GasAlert MicroClip 75
INC1- 1.17- Le turbo ventilateur Huricane H 77
INC1- 1.18- Caméra thermique ARGUS IV 81
INC1- 1.19- Caméra thermique FLIR série K 87

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INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 4 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
LES ENGINS D’INCENDIE ET EQUIPIER DE SAPEUR-
POMPIER
DE SECOURS
INC1 – 1.1

Le parc automobile des sapeurs-pompiers est un moyen d’action indispensable, il permet d’assurer
dans des conditions optimales de délai et de sécurité, le transport du personnel et du matériel
nécessaire pour faire face à un évènement qui justifie leur intervention.
Tous les engins du SDIS35 sont répertoriés dans le classeur « Fiches Engins ».
Ce classeur est disponible sur l’Intranet à la rubrique : « gestion opérationnelle / Doctrine
opérationnelle / Fiches engins ».
Les engins des services d’incendie et de secours sont destinés :
• A la lutte contre l’incendie ;
• Au secours à personnes ;
• Aux interventions diverses ;
• A la lutte contre la pollution ;
• Aux interventions des équipes spécialisées.

1- DENOMINATION DES VEHICULES


La dénomination des véhicules d’incendie se fait en associant :
• Un préfixe d’une ou deux lettres ;
• Un suffixe qui compte aussi une ou deux lettres et qui se place après le préfixe ou le radical ;
• Un radical formé d’un groupe de lettres complémentaires qui se place après le préfixe.
Préfixe
B Bateau ou Bras
C Camion
CE CEllule
E Echelle
F Fourgon
MP Moto-Pompe
R Remorque
U Unité
V Véhicule
Suffixe (1 ou 2 lettres)
AR Assistance Respiratoire AT ATelier
B Biologique C Chimique
ECL ECLairage EP EPuisement
EV Eclairage et Ventilation EX EXtincteur
F Feux de forêts G Grue
GP Grande Puissance HR Hors Route
LP Lutte contre la Pollution M Médicalisé
MO Mousse MV Moto-Ventilateur
PC Poste de Commandement PL PLongeur
R Radioactivité SD Sauvetage Déblaiement
SR Secours Routier

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 5 sur 97
Engins de lutte contre les incendies du SDIS35
FPTL Fourgon Pompe Tonne Leger
FPT Fourgon Pompe Tonne
FPTSR Fourgon Pompe Tonne Secours Routier
FMOGP Fourgon MOusse Grande Puissance
CCRM Camion Citerne Rurale Moyen
CCFM Camion Citerne Feux de forêts Moyen
BEAA Bras Elévateur Aérien Automobile (22 et 34 mètres)
EPS Echelle Pivotante Séquentielle (18 – 25 et 30 mètres)
ESPM Echelle Sur Porteur Motorisée (18 mètres)
CCGC Camion Citerne Grande Capacité
CCGCLC Camion Citerne Grande Capacité Lance Canon
CAEM CAmion EMulseur
DA - MPR Dévidoir Automobile - Moto-Pompe Remorquable
VAR Véhicule d’Assistance Respiratoire
Engins de secours aux victimes du SDIS35
VSAV Véhicule de Secours et d’Assistance aux Victimes
VSRM Véhicule Secours Routier Moyen
VLS Véhicule de Liaison Santé
VLOS Véhicule Léger Opérationnel de Santé
VSM Véhicule de Secours Médical
Engins de commandement du SDIS35
VLCG Véhicule de Liaison Chef de Groupe
VLHR Véhicule Léger Hors Route
VLCC Véhicule de Liaison Chef de Colonne
PCM Poste de Commandement Mobile
Cellules et porteurs du SDIS35
UTP Unité de Transport Polyvalent
CEACC CEllule ACCeuil
CEDA CEllule Dévidoir Automobile
CEECL CEllule ECLairage
CEMDM CEllule Module de Décontamination de Masse
CESM CEllule Secours Médical
CESOSD CEllule SOutien Sauvetage Déblaiement
CESD CEllule Sauvetage Déblaiement
Remorques du SDIS35
REP Remorque EPuisement
REC Remorque EClairage
RMO Remorque MOusse
RPO Remorque POudre
RVGD Remorque Ventilateur Gros Débit
MPREP Moto-Pompe Remorquable d’Epuisement
Embarcations du SDIS35
BLSP Bateau Léger de Sauvetage Plongeur
BLS SAV Bateau Léger de Sauvetage Aquatique
BRS Bateau de Reconnaissance et de Sauvetage
BRSL Bateau de Reconnaissance et de Sauvetage Léger

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 6 sur 97
Véhicules spécialisés du SDIS35
VCYNO Véhicule équipe CYNOphile
VGRIMP Véhicule Groupe de Recherche et d’Intervention en Milieu Périlleux
VICB Véhicule d’Intervention Chimique et Biologique
VRAD Véhicule risques RADdiologique
VRCB Véhicule de Reconnaissance Chimique et Biologique
VNRBC Véhicule Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique
VPL Véhicule Plongeur
Autres véhicules du SDIS35
VTU Véhicule Tout Usage
VTUTP Véhicule Tout Usage et Transport de Personnels
PEVSD Véhicule de Protection, Eclairage, Ventilation, Sauvetage, Déblaiement
VPRO Véhicule de Ventilation PROtection,
VSO Véhicule SOutien
VLF Véhicule de Liaison Fourgonnette
VLU Véhicule Léger Utilitaire
VL Véhicule Léger
VTP Véhicule de Transport de Personnels
VSP Véhicule de Santé Prévention

2- LES PRINCIPAUX ENGINS D’INCENDIE ET LEUR


UTILISATION
Les engins d’incendie sont conçus pour remplir des missions générales ou spécifiques.
On distingue :
• D’une part les engins plus particulièrement destinés à la lutte contre les feux de structures
(urbains et industriels) ;
• Ceux plus particulièrement destinés à la lutte contre les feux d’espaces naturels (de forêt, de
broussailles, de maquis ou de récolte sur pied) ;
• Et les transporteurs d’eau utilisés en milieu rural ou semi-rural.

2.1- les engins de lutte contre les feux de structures


Le Fourgon Pompe Tonne – FPT est le véhicule de base des sapeurs-pompiers contre la lutte des feux de
structures.
Le FPT, comporte les caractéristiques suivantes (selon la Norme NF S 61-515:2006) :
• 6 à 8 places assises ;
• Une pompe 2000 litres/min – 15 bar ;
• Une citerne de 2000 litres minimum ;
• 1 ou 2 orifices d'alimentation Ø100 ;
• 2 orifices de refoulement Ø100 ;
• 2 orifices de refoulement Ø65 ;
• un orifice de refoulement Ø40.

Doté d’un large éventail de pièces de jonction, accessoires hydrauliques et matériels divers, le FPT porte sur le
toit un ensemble d’échelles à coulisses et à crochets.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 7 sur 97
2.2- Les engins de lutte contre les d’espaces naturels
Le Camion-Citerne Feux de Forêts - CCFM
Le CCFM est un engin employé pour les feux d’aires naturelles, de broussailles et les feux de forêts,
ses caractéristiques principales sont (selon la Norme NF S 61-518:2006) :

• 4 places assises ;
• Réserves de 2000 L d'eau minimum (dont 300 L
réservés à l'autoprotection) et de 60L d'additif
minimum (option) ;
• Pompe embarquée 750-10 minimum (avec 1 orifice
d'alimentation Ø65, 1 orifice de refoulement Ø65, 1
orifice de refoulement Ø40 et un orifice de
refoulement Ø22 (GFR).
OU :
• Pompe entraînée 1000-15 minimum (avec 1 orifice
d'alimentation Ø100, 2 orifices de refoulement Ø65,
1 orifice de refoulement Ø40 et un orifice de
refoulement Ø22 (GFR).

Le Camion-Citerne Rural Moyen - CCRM


Le CCRM est un engin qui sera engagé tant pour une mission de feu de structure ou sur une mission
feu d’aire naturelle ou forêt (NS n°2014/43 du 26 mai 2014):
Ses caractéristique principales sont (selon la Norme NF S 61-518:2006) :
Équipement hydraulique
• Réserve de 2500 L d'eau minimum et de 120 L
d'additif minimum ;
• Pompe 1500-15 minimum (avec 1 orifice
d'alimentation Ø100 ;
• 1 orifice de refoulement Ø100,
• 2 orifices de refoulement Ø65,
• 1 orifice de refoulement Ø40et 1 orifice de
refoulement Ø25 (GFR)

2.3- Les engins transporteurs d’eau


L’eau est le principal agent extincteur des incendies pour les feux de structures ou d’espaces naturels.
Le réseau hydraulique est parfois insuffisant pour permettre aux engins d’incendie de s’alimenter au
plus proche des sinistres.
Les sapeurs-pompiers doivent alors amener l’eau sur intervention en utilisant des engins « porteurs
d’eau ».
Ces véhicules sont donc judicieusement répartis sur l’ensemble du territoire pour permettre une
couverture opérationnelle optimum.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 8 sur 97
Le Camion-Citerne Grande Capacité - CCGC
C’est un véhicule de capacité en eau importante de
10 000 à 12 000 litres d’eau.
Il est capable d’effectuer seul son remplissage et
l’alimentation des engins.
Capacités de manœuvres
• Etablir 2 points de ravitaillement pour les
engins d’attaque au moyen de 2 citernes
souples de 5 000 litres chacune ;
• Dispose de 2 possibilités de remplissage :
o Sur une bouche ou un poteau
d’incendie ;
o Sur un plan d’eau naturel normalisé.
Le Dévidoir Automobile + MPR – DA + MPR
C’est un véhicule permettant la création d’un
établissement de grande longueur, en partant d’un
point d’eau naturel normalisé pour arriver au
sinistre.
Ce véhicule est obligatoirement associé à une Moto-
Pompe Remorquable – MPR.
Capacités
• 1 600 mètres de tuyaux de 110 mm roulés en
écheveaux ;
• 160 mètres de tuyaux de 110 mm roulés en
couronne.

3- LES AUTRES ENGINS


Tout sapeur-pompier doit connaître l’armement et les missions des engins courants en service dans
son département et au minimum dans son centre de secours.
Variable selon les contraintes et caractéristiques locales, le parc automobile d’un SDIS comporte le
plus souvent :
• Les autres engins incendies ;
• Les moyens aériens ;
• Les véhicules de commandement ;
• Les véhicules de secours et d’assistance aux victimes ;
• Les véhicules spécialisés ;
• Les embarcations ;
• Les cellules.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 9 sur 97
3.1- Les autres engins incendies
FPTSR
FPTL
FMOGP

Fourgon Pompe Tonne Léger Fourgon Pompe Tonne Secours Routiers Fourgon MOusse Grande Puissance

CAEM

CAmion EMulseur

3.2- Les moyens aériens


EPSA
BEA ESPM

Bras Elévateur articulé Echelle sur Porteur Motorisé Echelle Pivotante Semi-Automatique

3.3- Les véhicules de commandement


VLCG VLCC PCM

Véhicule Liaison Chef de Groupe Véhicule Liaison Chef de Colonne Poste de Commandement Mobile

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 10 sur 97
3.4- Les véhicules de secours et d’assistance aux victimes
VSAV VLS
VSM

Véhicule de Secours et d’Assistance aux


Victimes Véhicule Léger de Santé Véhicule de Secours Médical

3.5- Les véhicules spécialisés


VICB
VRAD VRCB

Véhicule d’Intervention Chimique et Véhicule de Reconnaissance Chimique


Biologique Véhicule RADiologique et Biologique

VGRIMP VPL
VLCYNO

Véhicule Groupe de Reconnaissance et


d’Intervention en Milieux Périlleux Véhicule de Liaison CYNOtechnique Véhicule PLongeur

PEVSD

Protection Eclairage Ventilation


Sauvetage Déblaiement

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 11 sur 97
3.6- Les embarcations
BLS SAV
BSLP

BRS

Bateau de Reconnaissance et de
Bateau léger de Sauvetage Plongeur Sauvetage Bateau Léger de Sauvetage Aquatique

3.7- Les cellules


UTP CESD CEACC

Unité de Transport Polyvalent CEllule de Sauvetage Déblaiement CEllule ACCueil

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 12 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
EQUIPIER DE SAPEUR-
LES TUYAUX POMPIER

INC1 – 1.2

1- DEFINITION
Les tuyaux font partie du matériel d'extinction

Ils servent :
1° - à apporter l'eau d'un point d'eau à un engin.
2° - à apporter l'eau d'un engin à un point d'attaque (lance).

2- LES 3 CATEGORIES DE TUYAUX


• Les tuyaux de refoulement
• les tuyaux d'alimentation
• les tuyaux d'aspiration

Tous ces tuyaux ont chacun une spécificité (diamètre, structure, longueur) qui détermine leur emploi
et leurs conditions d’utilisation.

2.1- Les tuyaux de refoulement


• Ils servent à apporter l'eau de la pompe au point d'attaque.
• Ils sont déroulés dos au feu.

Ils existent en plusieurs dimensions.

DIAMETRE STRUCTURE LONGUEUR(S) TYPE DE RACCORD


Ø22 Semi-rigide 20 m (40m sur le GFR 20
FPT)
Ø25 Souple 20 m GFR 20
Ø45 Souple 20 m DSP 40
Ø70 Souple 20 et 40 m DSP 65
Ø110 Souple 20 et 40 m DSP 100

2.2- Tuyaux d'alimentation


Ils servent à alimenter en eau la pompe d'un engin à partir de B.I. et P.I.
DIAMETRE STRUCTURE LONGUEUR(S) TYPE DE RACCORD
Ø70 Souple 20 et 40 m DSP 65
Ø110 Souple 5m, 10m, 20m DSP 100

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 13 sur 97
2.3- Tuyaux d'aspiration
• Ils servent à apporter l'eau d'un point d'eau
(naturel ou artificiel) à la pompe d'un engin.
• Ils sont en toile caoutchoutée, avec spires
métalliques ou plastiques pour éviter
l'aplatissement.

DIAMETRE STRUCTURE LONGUEUR(S) TYPE DE RACCORD


Ø45 rigide 2m AR 40
Ø70 rigide 2m AR 65
Ø110 rigide 2m AR 100

On distingue :
• Les tuyaux de 45 pour les motopompes de 250 litres / mn.
• Les tuyaux de 70 pour les motopompes de 500 litres / mn.
• Les tuyaux de 110 pour les motopompes de 1 000 litres à 2 000 litres / mn.

3- ENTRETIENS DES TUYAUX


Après l’utilisation des tuyaux pour une opération ou une manœuvre, il est important :
1. De les brosser et les laver à grande eau,
2. De les égoutter et les sécher,
3. De les stocker dans un endroit sec,
4. De les éprouver régulièrement (mise en pression de l’ordre de 15 bars).

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 14 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
REGLES ET PRECAUTIONS
EQUIPIER DE SAPEUR-
POUR L’ETABLISSEMENT POMPIER
DES TUYAUX
INC1 – 1.3

1- LES DIFFERENTS ETABLISSEMENTS


Les établissements sont la disposition donnée aux tuyaux pour amener l’eau aux lances.
Les tuyaux peuvent être de différents modèles et les établissements de plusieurs types.

1.1- Types de tuyaux


Il y a 2 types de tuyaux :
• Les gros tuyaux : Ø70 et 110mm (alimentation, refoulement) ;
• Les petits tuyaux : Ø45 et 22mm (refoulement).

1.2- Types d’établissements


Les établissements sont dits :
• Horizontaux lorsqu’ils reposent sur un sol sensiblement plat ou sur un plancher ;
• Verticaux lorsqu’ils s’élèvent verticalement dans une cage d’escalier, le long d’un mur ou d’une
échelle. On compte alors 6 à 8 mètres par étage ;
• Rampants lorsqu’ils s’élèvent sur les marches d’un escalier ou sur un terrain très incliné. On
compte alors 6 à 8 mètres par étage.
Les lances sont dites en cours d’établissement tant que l’eau ne sort pas de la lance.

2- MISE EN PLACE DES TUYAUX


Il convient de respecter certaines règles pour mettre en place les établissements puis pour les utiliser.

2.1- Règles générales de mise en place


Voici les règles générales de mise en place des tuyaux :
• Sauf cas particuliers (dispositifs en écheveaux, feux de forêts), les établissements doivent se
faire « dos au feu », du point d’attaque vers le point d’eau ;
• Employer le moins possible de tuyaux, en leur faisant prendre le chemin le plus court et en
évitant leur enchevêtrement ;
• Faire une grande réserve en boucle :
o Au point d’attaque ou à la division pour les gros tuyaux ;
o Au point d’attaque pour les petits tuyaux.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 15 sur 97
2.2-Précautions à prendre pour faciliter la circulation des engins
Afin de permettre la circulation des engins tout en préservant les tuyaux il faut :
• Dérouler les tuyaux en serrant au plus près la bordure du trottoir ;
• Eviter de couper les rues. Si cela est indispensable, disposer les tuyaux perpendiculairement à
l’axe de la chaussée et installer des dispositifs de franchissement (D.F.T.).

2.3- Précautions à prendre pour éviter la détérioration des tuyaux


Voici quelques précautions à prendre afin de ne pas abîmer les tuyaux :
• Ne pas leur faire subir de torsions, plis ou coudes brusques ;
• Ne pas les laisser reposer sur des décombres brûlants ou des arêtes coupantes ;
• Les mettre à l’abri de la chute de matériaux ;
• Ne pas marcher dessus ;
• Ne pas heurter les raccords ;
• Manœuvrer doucement les robinets des lances, divisions et retenues, afin d’éviter l’arrivée
brutale et massive d’eau qui aurait tendance à faire crever les tuyaux (et surtout pourrait
déséquilibrer les porte-lances).

2.4- Précautions à prendre en fin d’opération


Lorsque l’opération touche à sa fin, voici les précautions à prendre :
• Rouler et mettre à l’abri les tuyaux dès lors qu’ils ne sont plus utilisés, en évitant de les traîner à
terre ;
• Ne pas plier les tuyaux quand ils sont gelés ;
• Ne pas marcher sur les tuyaux en les pliants ;
• En période de gel, laisser les lances partiellement ouvertes.

Conclusion
Les règles de mise en place des tuyaux permettent d’optimiser leur utilisation.
Les précautions d’emploi des tuyaux permettent d’éviter leur dégradation.
Le respect de ces directives est un facteur déterminant de succès d’une opération d’extinction.
Au contraire, l’improvisation et la négligence sont, au feu, des facteurs d’insécurité pour le
personnel engagé et de difficulté pour l’accomplissement de la mission.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 16 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
LES ACCESSOIRES EQUIPIER DE SAPEUR-
POMPIER
HYDRAULIQUES
INC1 – 1.4

1- LES DIFFERENTS ACCESSOIRES HYDRAULIQUES


1.1- La clé de barrage
Sert à manœuvrer le carré du régulateur de la bouche d’incendie et à soulever les plaques d’égouts.

1.2- La clé de poteau


Sert à manœuvrer le carré du régulateur du poteau d’incendie, a ouvrir ou fermer les coffres des
poteaux incendie et à démonter ou remonter les bouchons obturateurs de Ø 65 et Ø 100

1.3- La clé tricoises ou polycoise


SERT A :
• Compléter le serrage des raccords symétriques.
• A ouvrir le couvercle d’une B.I.
• A ouvrir les prises d’incendie des colonnes sèche ou humide.
• A ouvrir les coffres à gaz.
• A ouvrir la commande prioritaire de certain ascenseur.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 17 sur 97
1.4- L’étrangleur
Permet d’arrêter, momentanément, la circulation de l’eau dans les tuyaux sans fermer l’hydrant (en
cas de fuite ou d’un établissement long).

1.5- Le dispositif de franchissement de tuyaux


Destinés à permettre aux véhicules de franchir les tuyaux sans les détériorer, aux endroits où les
établissements coupent les voies de circulation.

1.6- Le bouchon obturateur


Sert à obturer les orifices des engins pompes, des poteaux d’incendie, des colonnes sèches.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 18 sur 97
1.7- La crépine d’aspiration
Sert à empêcher l’introduction des boues et corps solides dans un tuyau d’aspiration.

1.8- Le filtre amovible


Destiné à arrêter le passage éventuel de cailloux dans la pompe provenant des canalisations.

1.9- Le flotteur
Empêche la crépine de s’enfoncer dans l’eau à plus de 50 cm de la surface, et de s’envaser.

1.10- Le vide cave


Sert à épuiser l’eau dans les sous-sols, caves, excavations.

Résultat optimum avec une pression comprise entre 6 et 10 bar


Exemple: Pression (entrée du vide cave) 6Bars
• Longueur ligne évacuation 40 m
• Débit entrée vide cave environ 500l/mn
• Débit évacué environ 1300l/m

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 19 sur 97
1.11- L’hydro-éjecteur
SERT A :
• Epuiser un volume d’eau limité dans un sous-sol ;
• Pomper dans une nappe d’eau, dans laquelle la mise en
aspiration d’une pompe est impossible.

Exemple: P 8Bars
• Longueur ligne évacuation 40 m (20m)
• Hauteur géométrique d’évacuation 10 m (4m)
• Débit évacué environ 350l/mn (425 l/mn)

1.12- La pompe d’épuisement électrique


Permet l’épuisement, de faible volume, d’eau claire ou légèrement chargée.
Profondeur pratique d’épuisement 20m maxi
• Capacité d’épuisement en fonction
• de la hauteur géométrique d’évacuation
• Q évacués compris entre 10 et 25 m3/h pour

Une hauteur d’évacuation de 10m

1.13- Le seau pompe


Sert à l’extinction des débuts d’incendies, en particuliers les feux de cheminée.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 20 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
EQUIPIER DE SAPEUR-
LES PIECES DE JONCTIONS POMPIER

INC1 – 1.5

1- LES RACCORDS
Ils permettent d’assembler deux tuyaux entre eux, de les brancher sur les prises d’eau ou les
orifices d’alimentation et de refoulement des pompes.

ON DISTINGUE DEUX GRANDES FAMILLES DE RACCORDS :


• Raccords symétriques ;
• Raccords non symétriques.

1.1- Les raccords symétriques


Les raccords sont composés de 2 parties identiques, appelées demi-raccords.

Nomenclature d’un demi-raccord

Tenon

Join
t
Verrou
Virole à
molettes

Corps
Cannelé

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 21 sur 97
Principaux types de raccords symétriques

• Raccords symétriques système GUILLEMIN :


De 15, 20, 40, 65 et 100.

• Raccords DSP (Dubois Spécial Paris) :


Ces raccords ont en général la même forme que les raccords Guillemin.
Le serrage s’effectue à la main par l’intermédiaire de bossage engagé dans les encoches.
Nota : il faut éviter d’utiliser les tricoises pour le serrage.

• Raccords auto-étanches de 100, type AR (Aspiration / Refoulement) :


Ces raccords ont la même forme que les raccords Guillemin. La différence intéresse la forme et
l’élasticité du joint, le profil des rampes et des verrous.

1.2- Les raccords non-symétriques


Raccords non-symétriques à vis, à gros filet rond – GFR

CES RACCORDS SONT COMPOSES DE DEUX PARTIES :


• Un demi-raccord mâle avec filetage extérieur
et douille ;
• Un demi-raccord femelle avec bague à
molettes, avec filetage intérieur.

Raccords non-symétriques avec système de serrage

Par vis à oreille :

Ces raccords sont encore appelés « KEYSER ».

Raccords intermédiaires :
Les raccords intermédiaires servent à réunir entre
eux 2 tuyaux ou un tuyau et une pièce de jonction,
qui ne sont pas équipés du même type de raccord.

Raccords de réduction et de transformation :


Les raccords de réduction et de transformation
permettent de raccorder entre eux, des raccords de
types identiques ou non, et qui n’ont pas le même
diamètre.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 22 sur 97
2- LA RETENUE DE 100/2X65
La retenue se monte sur une bouche incendie par l’intermédiaire d’un demi-raccord femelle du type
KEYSER.

Elle comporte deux tubulures de refoulement de 65mm.

L’emploi de la retenue nécessite la mise en place d’un COLLECTEUR sur l’orifice d’alimentation de la
pompe.

Il en va de même dès que l’on alimente l’engin à distance, avec des tuyaux de ∅ 70mm.

Il s’agit du modèle le plus utilisé.

Elle permet d’alimenter un engin-pompe sur


une bouche d’incendie, par (1 ou 2)
établissement(s) de ∅ 70.

Elle dispose de 2 sorties de 65 avec robinets.

3- LE COUDE D’ALIMENTATION DE 100 mm


Le coude est une pièce de jonction destinée à l’alimentation d’un engin-pompe sur une bouche
d’incendie.

Il permet d’alimenter un engin pompe à proximité


sur une bouche d’incendie, par l’intermédiaire d’un
tuyau d’alimentation de ∅110 mm.

Il ne dispose pas de robinet.

QUE FAUT-IL UTILISER, LE COUDE OU LA RETENUE ?


1er cas : Engin pompe à proximité de la bouche (-10m)
Dans ce cas, on utilise le COUDE D’ALIMENTATION.

2ème cas : Engin pompe à plus de 10m de la bouche (alimentation à distance)


Dans ce cas, on utilisera la RETENUE. L’engin pompe sera alors alimenté par 1 ou 2 lignes de 70
mm. A cet effet le conducteur placera un COLLECTEUR à l’orifice d’alimentation de sa pompe.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 23 sur 97
POUR MONTER UN COUDE OU UNE RETENUE SUR UNE BOUCHE D’INCENDIE, IL FAUT :
• Ne pas oublier de se munir d’une clé de barrage.
• Dégorger la bouche.
• S’assurer que le joint du coude est bien dans son logement.
• Prendre le coude et le placer dans le sens que doivent prendre les tuyaux.
• Serrer énergiquement et ouvrir la bouche.

4- LE COLECTEUR D’ALIMENTATION

Le collecteur d'alimentation 100/2 x 65 est une pièce


de jonction permettant d’alimenter par 1 (ou 2)
établissement(s) de 70mm, un engin en relais.

Il se place donc sur l’orifice d’alimentation de la


pompe .

Un clapet intérieur ferme automatiquement l'un ou


l'autre des orifices, en cas d'alimentation par un seul
établissement.

Le collecteur est systématiquement utilisé, lorsque


l'engin pompe est alimenté par une retenue.

5- LES DIVISIONS
Les divisions permettent de transformer un établissement de tuyaux en plusieurs établissements de
tuyaux plus petits.

Il existe différents types de divisions, désignés par les diamètres des demi-raccords qui les équipent :

5.1- Le modèle 65/2 X 40 à robinets

Permet d'établir 1 ou 2 LDMR 500 sur un


établissement de 70 mm.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 24 sur 97
5.2- Le modèle 65/65 - 2 X 40, appelé division mixte
Cette pièce de jonction permet d’établir 1 ou 2
LDMR 500 sur un établissement de 70 mm et de
prolonger au-delà de la division.
Cette division permet également la transformation
d'une LDMR 1000 en LDMR 500.
La division mixte est très souvent placée sur les
dévidoirs mobiles des engins-pompes.

5.3- Le modèle 100/2 X 65


Cette division permet d'établir une ou 2 LDMR 1000 (ou une
lances canon) avec un établissement de 110mm.
Elle fait partie de l'armement des engins à grande puissance
et des dévidoirs automobiles

Nota Bene : il existe également un modèle 100/3 fois 65.

5.4- Le modèle 100/ 100 - 2 X 65


Ce modèle permet d'établir 1 ou 2 LDMR 1000 sur un
établissement 110mm et de prolonger au-delà de la division
(pour établir une LDMR 2000 par exemple).
Cette division facilite également la transformation
d'une LDMR 2000 en 2 LDMR 1000.

On retrouve ce type de divisions dans les dévidoirs


automobiles.

5.5- Le modèle 40/2 X 20 GFR


Utilisée en feux de forêts, celle-ci permet d'établir deux
lances 20/7 sur un établissement de 45mm.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 25 sur 97
6- LES VANNES
6.1- Vanne à purge
Cette vanne est généralement appelée « VANNE DE
PIED D’ECHELLE ».
Elle se place, purgeur du côté de la lance, robinet
fermé.

Cette vanne permet :


• D’alimenter un tuyau de Ø70 ou de Ø45 avant que le porte-lance n’ait assuré sa sécurité ;
• De purger la partie verticale ou rampante d'un établissement.

Elle s’emploi notamment, quand une lance est sur un établissement RAMPANT ou VERTICAL :
• Sur une grande échelle,
• A la partie supérieure d'un immeuble,
• En un point d'accès présentant des difficultés particulières (ex. feux de forêts)

6.2- Vanne de 100mm


Elle permet d'alimenter immédiatement et sans ordre
un établissement de Ø 110.
Elle facilite donc les transformations et les
prolongements de tuyaux.

6.3- Vanne de prolongation (D’arrêt ou Américaine)


La vanne d’arrêt FDF mise en place sur l’établissement permet de le maintenir en eau tout en procédant aux
opérations suivantes :
• Débrancher ou raccorder une lance
• Etablir de nombreux tuyaux correspondant au
prolongement ou à la transformation
• Interrompre ou poursuivre l’extinction en
manœuvrant la vanne
• Maintenir le plus possible la permanence de l’eau

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 26 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
EQUIPIER DE SAPEUR-
L’EAU POMPIER

INC1 – 1.6

1- L’EAU GENERALITE
Les sapeurs-pompiers savent que la lutte contre l’incendie consiste à agir sur un ou plusieurs côté du
triangle du feu :
• Comburant ;
• Combustible ;
• Energie d’activation.

L’eau est l’agent extincteur le plus employé par les sapeurs-pompiers pour les propriétés suivantes :
• Abondante ;
• Pratique d’emploi ;
• Economique para rapport aux autres agents extincteurs (poudre, CO2, halon…) ;
• Facile à stocker (à condition d’être hors gel).

2- UTILISATION DE L’EAU
L’eau constitue l’élément de base utilisé par les sapeurs-pompiers car elle dispose d’un pouvoir
d’absorption de la chaleur très important.
La capacité d’absorption de la chaleur par l’eau s’explique par le changement d’état de la matière : l’eau
liquide va se transformer en vapeur d’eau ;
Lorsqu’un sapeur-pompier projette de l’eau (sous forme liquide) sur le foyer d’un incendie ; l’eau
absorbe, de manière très importante, la chaleur de l’incendie pour se transformer en vapeur d’eau.
Ainsi le porte lance qui cherche à éteindre le feu devra projeter de l’eau dans l’objectif qu’elle se
vaporise.
Cette vaporisation permet à l’eau d’agir par refroidissement au niveau du foyer.
La manière dont l'eau est projetée est primordiale. Plus la surface d'échange entre la source de
chaleur et l'eau projetée est importante, plus les échanges de chaleur se font
efficacement et rapidement.
L'efficacité de l'action de l'eau sur le foyer peut être accrue par l'adjonction d'un additif
(produit dit « mouillant »).

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 27 sur 97
3- LES DIFFERENTS MODE D’ACTION DE L’EAU
L’eau agit comme agent extincteur suivant différents modes d’action impactant un ou plusieurs côté du
triangle du feu.
En plus de l’action de refroidissement, il existe d’autres modes d’action de l’eau :
• Par production de vapeur ;
• Inertage (action dans le domaine de l’inflammabilité) : La vapeur d’eau modifie le ratio
combustible / comburant.
Exemple :
o A 100°C, 1 L d’eau donne 1700 L de vapeur ;
o A 500°C, 1 L d’eau donne 4200 L de vapeur.
• Etouffement (action sur le comburant) : La vapeur d’eau produite limite l’apport d’air aux
flammes.
• Surpression (action sur le combustible gazeux) : En volume semi-ouvert, la vapeur d'eau
produite crée une surpression qui va «chasser» vers l'extérieur une partie de la couche de fumées.
• Par soufflage (action sur l’émission de gaz inflammables) : Lorsque l'eau est projetée sur les
flammes, l'écoulement des gaz combustibles dans l'air est perturbé comme lorsque l'on souffle une
bougie.
• Par dispersion (action sur le combustible solide). l'eau projetée avec force sur des matières en
feu permet de les disperser.

Le refroidissement et l’inertage sont les modes principaux d’action de


l’eau.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 28 sur 97
4- RISQUES ET INCONVENIENTS
CONDUCTIVITE
Compte tenu de sa conductivité (capacité d’un élément à transmettre le courant électrique), l'eau
ne doit pas être projetée sur un conducteur sous tension ou à proximité.
Les équipes engagées dans l'attaque doivent prendre garde aux écoulements d'eau, générés par les
lances, qui peuvent conduire l'électricité jusqu'à eux.
GEL EN CAS DE TEMPERATURE NEGATIVE
L'eau gelant en cas de température négative, elle doit s'écouler et rester en mouvement pour ne pas se
solidifier.

L’EAU PEUT OCCASIONNER DES DEGATS


Le volume d'eau projeté sur un foyer, en particulier dans les habitations, doit être limité afin de
minimiser les dégâts qu'il pourrait occasionner aux objets et aux structures.

RISQUE DE POLLUTIONEAU
Selon la nature des matériaux enflammés, l'écoulement des eaux d'extinction peut avoir des effets
graves sur l'environnement (pollution des égouts, des cours d'eau, etc.).
SURCHARGE DES STRUCTURES BATIMENTAIRES
Cette surcharge, associée à un éventuel affaiblissement des structures de soutien par l'action de
l'incendie, risque de fragiliser la stabilité du bâtiment.
Un effondrement peut alors se produire pouvant mettre les équipes d'intervention en situation
dangereuse.
RISQUES DE BRULURES
Lors de l’extinction d’un incendie avec de l’eau, il y a une production importante de vapeur d'eau.
Cette vapeur d’eau limite renforce l’action d’extinction mais présente également deux inconvénients
importants :
• Risques de brûlures (la température de la vapeur d’eau est supérieure à 100°C) ;
• Perte de visibilité des intervenants.
DANGERS PARTICULIERS
La projection d'eau sur des feux de métaux, des métaux en fusion, sur des éléments chauffés
(choc thermique) et sur certaines substances chimiques (ex. : potassium, sodium, etc.) ou
radioactives risque de provoquer des réactions dangereuses (explosion, dégagement de gaz
toxiques ou explosifs, etc.).
La projection d'eau dans un récipient contenant un hydrocarbure en ébullition peut
provoquer des projections ou entraîner son débordement.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 29 sur 97
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 30 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
EQUIPIER DE SAPEUR-
LES LANCES POMPIER

INC1 – 1.7

1- ROLE DES LANCES


Les lances sont le principal outil des sapeurs-pompiers dans la lutte contre les incendies.
Elles servent à éteindre les incendies en agissant en projetant de l’eau (cf. Fiche « l’eau »).
Les différents jets des lances de type DMR associés aux différents débits permettent aux portes-lance
de :
• Réaliser l’extinction avec un maximum d’efficacité ;
• Atteindre correctement la zone visée ;
• Faire baisser le plus rapidement possible la température ;
• Protéger efficacement le porte-lance en cas de rayonnement trop important et de difficulté ;
• Limiter au maximum les dégâts des eaux.

2- PRESENTATION GENERALE
La lance à eau à main, placée à l'extrémité de l'établissement de tuyaux, a pour objectif de faire
passer l'eau dans un étranglement afin de transformer sa pression en vitesse permettant
ainsi de la projeter à distance.
Lorsque l'eau s'échappe de la lance, une force s'exerce dans le sens opposé provoquant un effet
de recul plus ou moins important en fonction du type de lance, de la forme du jet et de la
pression appliquée à l'entrée.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 31 sur 97
3- LES LANCES A DIFFUSEUR MIXTE REGLABLE
(Voir fiche INC1-07 : Les LDMR)

4- LES AUTRES LANCES


4.1- La Lance Canon

Portable ou remorquable, c’est une lance à gros débit destinée à combattre les feux de grande
intensité. Le débit, la portée et la puissance du jet sont les facteurs de son efficacité.
Lance canon 4000L/Min dans les FMOGP, 2000L/Min dans les DA.

4.2- La Lance Rideau d’eau (Lance queue de Paon)

Elle permet la formation d’un écran d’eau assurant la protection du personnel et du matériel (Ø45 et
Ø 70).
De plus, cet écran permet de canaliser les gaz lors d’intervention (ex : fuite de gaz sur VP…)
Avantage : ne mobilise pas de porte lance ;
Inconvénient : débit important donc beaucoup d’eau de ruissellement. Ecran moins efficace que celui
des LDMR.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 32 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
LES LANCES A DIFFUSEUR
EQUIPIER DE SAPEUR-
MIXTE REGLABLE POMPIER
LDMR & LDMRS INC1 – 1.8

On distingue au sein du SDIS 35, deux types de lances à débit et jet variables :
• Les Lances à Diffuseur Mixte Réglable (LDMR)
• Les Lances à Diffuseur Mixte Réglable Stabilisée (LDMRS)

1- LES LANCES A DIFFUSEUR MIXTE REGLABLES


(LDMR)
De type « QUADRAFOG », ces lances se trouvent au sein du département dans les engins-pompes, à
des diamètres de 22 (LDMR 150), 40 (LDMR 500), et 65 (LDMR 1000 et lance-canon).
Ce type de lance dispose d’une bague permettant de prérégler le débit en modifiant l’ajutage.
Le réglage du débit se fait manuellement au moyen d’une bague : chaque changement de débit
implique par conséquent un changement de pression à la pompe.
C’est sur ordre du chef d’agrès que le porte lance attribue le débit.
Le réglage du jet se fait manuellement à l’aide de la tête de diffusion.
L’ouverture-fermeture se fait grâce au robinet.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 33 sur 97
Tête de diffusion pour le réglage du jet Poignée d’ouverture-fermeture

Bague de réglage du débit Poignée de manœuvre

2.1- Schéma de fonctionnement :

La poignée permet l’ouverture-fermeture en agissant sur le boisseau sphérique.


La bague de réglage du débit agit sur « l’ajutage » car elle fait varier l’espace libre permettant le
passage de l’eau à la sortie de la lance.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 34 sur 97
2.2-Caractéristiques :

MODELE POIDS DEBIT EN L/MIN PRESSION RACCORD

LEADER QUADRAFOG
1,320 KG 20-40-100-150 6 bar GFR 20
150

LEADER QUADRAFOG
1,700 KG 100-250-350-500 6 bar DSP 40
500

LEADER QUADRAFOG
2,750 KG 350-500-600-750-925 6 bar DSP 65
1000

2- LES LANCES A DIFFUSEUR MIXTE REGLABLES


STABILISEE (LDMRS)
De type « Ultimatic – Midmatic – Midforce », ces lances se trouvent au sein du département dans les
engins-pompes, à des diamètres de 40 (DMR 500), et 65 (DMR 1000).
La pression fournie par la pompe fixe une pression d’ouverture à l’ajutage.
Ce type de lance permet quel que soit le débit (ou la pression) de conserver un jet efficace tout en
conservant une portée identique, permettant au porte-lance d’agir en toute efficacité et sécurité lors
de ses impulsions.
Les lances stabilisées fournissent des jets de type annulaire.
Le réglage du débit se fait manuellement grâce à la poignée.
Le réglage du jet se fait manuellement à l’aide de la tête de diffusion.
L’ouverture-fermeture se fait grâce à la poignée.

Tête de diffusion pour


le réglage du jet
Poignée d’ouverture-fermeture
et de réglage de débit

Poignée de manœuvre

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 35 sur 97
2.1- Le mécanisme de régulation de la pression
C’est la régulation de la pression qui distingue la LDMRS
de la LDMR.
Son rôle est de faire varier continuellement l’ajutage
annulaire de la lance.
Ceci permet de maintenir une pression relativement
constante quel que soit le débit d’eau qui lui parvient.
Plus la pression pousse sur le déflecteur, plus la surface
de l’ajutage sera grande, augmentant ainsi le débit.
En maintenant une pression quasiment constante,
l’efficacité de la lance est accrue.

La poignée d’ouverture-fermeture de la lance fonctionne avec un boisseau coulissant.

Position fermée

Ouverture à 50% Ouverture de la régulation

Variation de l’orifice
Ouverture à 100%

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 36 sur 97
2.3- Caractéristiques

MODELE POIDS DEBIT EN L/MN PRESSION RACCORD

ULTIMATIC 1,4 KG 40 à 500 7 bar DSP 40

MIDMATIC 2,5 KG 100 à 600 6 bar DSP 40

3 ou 6 bar selon la
MIDFORCE 2,5 KG 100 à 600 DSP 40
sélection
3 ou 6
3,7 200 à bar
DUOJET DSP 65
KG 950 selon la
sélection

JETMATIC 3,6 KG 200 à 950 6 bar DSP 65

2.4- Cas particulier des LDMRS à double régulation


Dans certains cas, une LDMRS aura une efficacité limitée en terme de débit ou de portée en raison
des pertes de charges dues à la hauteur de l’établissement (IGH, colonnes sèches, lances
d’échelles…).
Seule une lance à double régulation de pression pourra palier ces problèmes.
Un sélecteur de pression se trouve au niveau de la tête de diffusion et permet de choisir entre une
régulation normale de 6 bars (en BLEU) et une pression dite basse et de sécurité de 3 bars (en
ROUGE).
Le fait de modifier le sélecteur permettra au porte-lance de disposer d’une portée et d’un débit
suffisant pour intervenir avec efficacité et sécurité.

3-

Pression standard : 6 bar Basse pression : 3 bar

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 37 sur 97
3- ADAPTATEUR POLYMOUSSE
Toujours ouvrir la lance au maximum.
Trois tuyaux maximum après l’injecteur (60m), ou 120m avec système d’injection.

Bas foisonnement :
jet droit

Foisonnement intermédiaire:
jet diffusé d’attaque

Moyen foisonnement :
jet diffusé de protection

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 38 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
LES DIFFERENTS JETS DES EQUIPIER DE SAPEUR-
LANCES A EAU A MAIN POMPIER

INC1 – 1.9

Les lances à eau à main permettent d’utiliser 3 jets différents et 1 position:


• Jet droit (jet bâton) ;
• Jet diffusé d’attaque ;
• Jet diffusé de protection ;
• Position purge.
Quel que soit le type de lance à eau à main (LDMR ou LDMRS), le réglage d’un jet se fait par rotation
de la tête de diffusion de la lance.
En fonction de leur utilisation, les différents jets permettent :
• D’atteindre correctement la zone visée ;
• Faire baisser la température le plus rapidement possible ;
• Protéger efficacement le porte lance ;
• Limiter au maximum les dégâts des eaux.

1- LE JET DROIT
Il est utilisé pour des attaques à distance et permet ainsi de mettre le binôme d’attaque hors de
portée du rayonnement grâce à l’éloignement par rapport au foyer.
Il permet d’obtenir des effets mécaniques, destructeurs et pénétrants.

Grosses gouttes d’eau concentrées

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 39 sur 97
Spécificité des lances LDMR
Avec ce type de lance, la poignée d’ouverture-fermeture ne sert qu’à l’ouverture complète ou la
fermeture de la lance.
La poignée fonctionne avec un boisseau sphérique.

Inconvénient :
Un robinet à boisseau sphérique partiellement ouvert
engendre d’énormes turbulences qui réduisent
grandement l’efficacité du jet.

Si le jet débute croisé, il arrive écarté et perd en portée.


Il faut donc ajuster le jet en regardant l’extrémité se modifier.

Pour une bonne utilisation, il faut :


1. Régler le sélecteur de débit ;
2. Régler le jet ;
3. Ouvrir complètement la poignée d’ouverture-fermeture.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 40 sur 97
2- LE JET DIFFUSE D’ATTAQUE
Le jet diffusé d’attaque permet :
• De refroidir les gaz chauds à distance ;
• D’attaquer le foyer en toute sécurité.

Constitution du jet diffusé d’attaque


Le jet diffusé d’attaque est constitué de deux cônes :
• Le premier cône est situé au centre de la lance. Il est formé de fines gouttelettes qui vont
permettre au porte lance de réaliser son extinction ;
• Le second cône est situé à la périphérie. Il est formé de gouttelettes plus grosses.

Grosses gouttelettes à l’extérieur.

Gouttelettes plus fines ayant une vitesse


plus élevée :
• Pouvoir pénétrant important ;
• Absorption d’énergie importante
(vaporisation) ;
• Diminution de la température du
foyer.

Mouvement d’air, de l’arrière du


porte lance, vers l’avant,
permettant une amenée d’air
frais.

Il convient de régler rigoureusement l’angle de projection pour obtenir une répartition uniforme des
gouttelettes dans le brouillard.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 41 sur 97
3- LE JET DIFFUSE DE PROTECTION
Il assure une protection optimale du binôme.
Il est utilisé :
• En cas de retour de flammes ;
• Lors d’un fort dégagement de chaleur, pour se rapprocher du foyer ou protéger des biens ;
• Pour canaliser des vapeurs ou diluer des produits ;
• Pour l’attaque d’un feu de bride de gaz.

Constitution du jet diffusé de protection

• La plus grande ouverture possible ;


• Protection du binôme de la tête aux
pieds ;
• Bonne dispersion de l’eau à
l’intérieur du cône (absorption de
l’énergie) ;
• Portée faible.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 42 sur 97
4- LA POSITION PURGE
La position purge permet d’évacuer des débris qui auraient pu passer au travers du filtre se trouvant
à l’entrée de la lance.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 43 sur 97
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 44 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
LES DEVIDOIRS EQUIPIER DE SAPEUR-
POMPIER

INC1 – 1.10

1- LE DEVIDOIR A BOBINE
Le dévidoir à bobine est destiné à être tiré par 2 hommes.
Il permet de TRANSPORTER et de DEROULER facilement
des tuyaux de 70 mm, assurant ainsi l’exécution rapide des
établissements (attaque ou alimentation).
L’armement du dévidoir est de 200 mètres, en tuyaux de 70
mm x 40 m.
Généralement, une division mixte est fixée sur la flèche du
dévidoir et raccordée au dernier tuyau.
On trouve ces dévidoirs sur les FPTL, FPT, CCR et certains
engins de grande puissance.

Commande d’aide à
Timon l’immobilisation du dévidoir

Support de division

Frein de bobine

Barre de désaccouplement du
dévidoir à l’engin pompe
Disque ou Flasque

200 m de Tuyaux Roue


de 70 mm x 40 m

Bande de roulement
Dispositif d'arrimage et
de verrouillage

Béquilles de maintien en position


stationnement

2- LE DEVIDOIR TOURNANT

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 45 sur 97
Les engins porteurs d’eau disposent d’un dévidoir fixé à l’arrière
du véhicule et pouvant recevoir 40 + 2 mètres de tuyaux à
spires (semi-rigides) de diamètre 22 mm.
Sur ce dévidoir, est raccordée une lance de 20/7, appelée
communément Lance du Dévidoir Tournant – LDT.
Cette lance et utilisée pour l’attaque de feux naissants ou
limités.

Nota Bene : la LDT traditionnelle (la 20/7) est maintenant remplacée par des lances à débits variables
(LDMR) aux performances hydrauliques bien supérieures.

3- LES DEVIDOIRS AUTOMOBILES

Les dévidoirs automobiles


permettent les très longs
établissements de tuyaux de 110
mn.
Ils peuvent transporter de 1600m à
2000m de tuyaux disposés en
écheveau qui se déroulent pendant
que le véhicule avance.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 46 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE

LES MOUSSES EQUIPIER DE SAPEUR-


POMPIER

INC1 – 1.11

1- PRINCIPES DE PRODUCTION DE MOUSSE


La mousse est produite par un brassage d’eau, d’émulseur et d’air.

La mise en œuvre comprend deux étapes


• Le pré-mélange,
• La production de mousse.

Emulseur aspiré par effet venturi


A
I MOUSSE

Solution
moussante
EAU Ou pré-

1.1- Les émulseurs


Produit chimique, à base protéinique ou synthétique, qui forme une solution moussante avec l’eau à
une concentration appropriée.

1.2- La solution moussante


Mélange d’eau et d’émulseur, permettant d’obtenir la mousse.
La solution moussante est aussi appelée « Pré-mélange ».

1.3- La mousse
La mousse est un agent extincteur constitué par un agglomérat de bulles formées physiquement avec
une solution moussante et de l’air.

Constitution
• 95 % d’air
• 5 % de solution moussante

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 47 sur 97
2- DEFINITIONS
2.1- La concentration
Pourcentage d’émulseur dans le volume de solution moussante.
La concentration se règle à l’injecteur proportionnel (entre 3% et 6%).

Volume d’émulseur
C=
Volume de solution moussante

Ex : Avec 100L de S.M. et une concentration de 6%, cela donne : 6L d’émulseur ; 94L d’eau.

2.2- Le foisonnement
C’est le rapport entre le volume de mousse et le volume de solution moussante.

Volume de mousse
F=
Volume de solution moussante

Ex : Avec Un taux de foisonnement de 10 cela donne : 1L de solution moussante, 10L de mousse


extinctrice.

On distingue trois types de foisonnement


• Bas foisonnement : 1 < F < 20,
• Moyen foisonnement : 20 < F ≤ 200,
• HAUT FOISONNEMENT : F > 200.
En fonction du type de lance et du type d’émulseur.
Le foisonnement correspond donc à la quantité d’air injecté dans la mousse.

Mousse bas foisonnement


• Essentiellement destinée à la lutte contre les incendies de liquides inflammables,
• Elle est obtenue avec des lances classiques.

Mousse moyen foisonnement


• Destinée aux feux d’hydrocarbures (Bacs),
• Elle est obtenue avec des déversoirs.

Mousse haut foisonnement


• Efficace sur les feux de matières plastiques, sous-sols, navires, chaufferies, caves…,
• Utilisation de générateurs spéciaux (TURBEX).

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 48 sur 97
3- LES MECANISMES D’EXTINCTION
3.1- Modes d’action de la mousse
La mousse agit par :
• Etouffement,
• Isolement,
• Refroidissement.

Effet principal :
Elle isole les flammes du combustible par un tapis :
• Empêche l’apport d’air vers le liquide,
• Arrête l’émission de vapeurs inflammables.

Effet secondaire :
Elle refroidit le liquide (eau de décantation).

3.2- Facteurs limitant


La décantation :
• Destruction de la mousse dans le temps (la mousse se « tasse »).

La fluidité :
• Capacité de la mousse à se répandre (facilite la réalisation du tapis de mousse).

La contamination :
• Destruction de la mousse par réaction chimique au contact du combustible.

La chaleur :
• Détruit la mousse.

3.3- Principes fondamentaux d’extinction à la mousse


• AVANT D’ENGAGER UNE EXTINCTION A LA MOUSSE,
• IL FAUT AVOIR LA CERTITUDE DE POUVOIR ETEINDRE SANS INTERRUPTION.

Pour cela, à l’aide de la notion de taux d’application et des moyens mis à


disposition, on détermine :
• Le temps d’extinction,
• Le débit d’eau,
• Le débit d’émulseur,
• Les moyens à mettre en œuvre.
Pour obtenir l’extinction, il faut que la quantité de mousse projetée soit supérieure à la quantité de
mousse détruite par les phénomènes de chaleur, de contamination, de décantation, etc.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 49 sur 97
Le taux d’application (Débit / m2) :
Il s’agit de la quantité de S.M. à déverser par unité de surface à éteindre et ceci pour obtenir
l’extinction.

DEBIT (L/Min) de solution moussante nécessaire à l’extinction

T=
SURFACE EN FEU (m2)

4- LES LIQUIDES COMBUSTIBLES


4.1- Les hydrocarbures
A l’état naturel les hydrocarbures se trouve sous forme :
• Liquide : Pétrole brut,
• Gazeux : Méthane, butane,…
• Solide : Bitume.

La densité des hydrocarbures liquides est comprise entre 0.7 et 0.9 :


• Conséquence : ils flottent sur l’eau,
• Attention au débordement lors de l’extinction,
• Les vapeurs des hydrocarbures liquides sont plus lourdes que l’air : mesures d’explosimètre
(SOUS-SOLS, CAVES…).

4.2- Les solvants polaires

Une des caractéristiques est qu'ils sont très destructeurs de mousse :


• Ils sont très volatils,
• Ils sont hydrophiles : ils réagissent avec l’eau contenue dans la mousse, ce qui la détruit,
• Réaction chimique avec certains constituants des émulseurs.

On ne pourra pas utiliser un émulseur conçu pour l’extinction des feux d’hydrocarbures classiques, car
les solvants polaires seront trop destructeurs. On ne parviendra pas à entretenir le tapis de mousse.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 50 sur 97
5- LA CLASSIFICATION DES EMULSEURS
5.1- Nature de la base moussante
Base protéinique :
• Bas foisonnement,
• Résistance à la ré-inflammation.

Base synthétique :
• Tous les foisonnements,
• Mauvaise résistance à la ré-inflammation.

5.2- Classe des émulseurs


• Protéinique standard,
• Fluoro-protéinique,
• Synthétique,
• A3F : Agent Formant un Film Flottant,
• Polyvalent,
• Poly-foisonnement.

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DOCUMENT STAGIAIRE
LES MOYENS DE PRODUCTION EQUIPIER DE SAPEUR-
DE MOUSSE POMPIER

INC1 – 1.12

1- LES INJECTEURS
Ce sont des appareils qui permettent d’aspirer l’émulseur sous l’effet d’un cône de venturi pour
obtenir la solution moussante.

2- LES PROPORTIONNEURS AUTOMATIQUES


Ils sont installés directement sur les engins pompe ce qui évite la perte de charge due à un injecteur
classique. Le taux de concentration est défini par le conducteur quel que soit le débit de l’eau
(utilisation d’eau dopée ou de mousse traditionnelle).

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 53 sur 97
3- LES LANCES
3.1- Les lances avec adaptateur
Les lances à main peuvent être équipées d’un adaptateur polymousse qui permet de produire de la
mousse bas foisonnement et moyen foisonnement.

3.2- Les lances à mousse


Lance à mousse sans robinet, sans orifice d'aspiration d'émulsifiant. Foisonnement ~10.
La solution moussante arrive à la lance. de l’air ajouté en proportion voulue, est brassé avec le
mélange pour produire de la mousse.
Portée moyenne à 6 bar : 18 mètres.

LM2 = 2 mètres cube/minute


LM4 = 4 mètres cube/minute

3.3- Les lances canons mousse


Ce sont des lances à mousse à gros débit et grande
portée.

Elles peuvent se trouver sur les engins pompes, des


remorques ou en position fixe.

LCM = 6 à + 30 mètres cube/minutes

4- LES DEVERSOIRS
Ce sont des accessoires destinés à faciliter l’épandage de la mousse sur des surfaces à recouvrir ou
dans des volumes à remplir.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 54 sur 97
5- LES GENERATEURS

5.1- Le générateur moyen foisonnement (Sans robinet et avec


raccord)
• Débit 225 à 400, 400 à 475 l/min DN40 Foisonnement ~70,
• Débit 800 l/min DN65 Foisonnement ~70.

5.2- Le générateur haut foisonnement


Le générateur haut foisonnement est muni d'un ventilateur actionné par une turbine avec injecteur
incorporé et récupérateur d'eau sur la turbine.
La solution moussante projetée à travers un tamis, incorpore de l’air par dépression, créant ainsi la
mousse.
Les générateurs comportent parfois un ventilateur qui augmente la vitesse de l’air et pousse la
mousse produite, ce qui facilite son épandage.
Caractéristiques :
• Foisonnement réglable de 500 à 1000,
• Débit d'eau : 225 l/min,
• Transportable par deux personnes,
• Appareil anti déflagrant,
• Alimentation et récupération d'eau par raccords DSP DN 40,
• Aspiration d'émulseur par flexible et canne plongeuse,
• Poids : 30 Kg environ,

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DOCUMENT STAGIAIRE

LES EXTINCTEURS EQUIPIER DE SAPEUR-


POMPIER

INC1 – 1.13

Un extincteur est un appareil étanche qui permet de projeter et de diriger un agent extincteur sur un
foyer d'incendie.
La pression intérieure peut être obtenue soit :
• Par une compression préalable du produit employé,
• Par une libération d'un gaz auxiliaire,
• Par réaction chimique,
• Par la manœuvre d'une pompe.

1- DIFFERENTES CATEGORIES
• PORTATIF dont la masse est inférieure à 16 kg
• PORTABLE dont la masse est comprise entre 16 et 26 kg
• DORSALE dont la masse est supérieure à 30 kg
• SUR ROUES

2- DIFFERENCES CLASSES DE FEU


Classes classe A classe B classe C classe D classe F

Signalétique

Feux « secs » ou
Feux d'huiles et
« braisants » Feux « gras »
Feux « gazeux » graisses végétales ou
Dénomination Feux de matériaux Feux de liquides ou Feux de métaux
Feux de gaz animales (auxiliaires de
solides formant des de solides liquéfiables
cuisson)
braises

Hydrocarbures (essence,
fioul, pétrole), alcool,
Bois, papier, tissu, Limaille de fer,
solvants, acétone, Propane, butane, En lien avec l'utilisation
plastiques (polychlorure phosphore, poudre
paraffine, plastiques acétylène, gaz naturel ou d'un auxiliaire de cuisson
de vinyle, sigle PVC), d'aluminium, poudre de
Combustible (polyéthylène, méthane, gaz (cocotte minute,
déchets, nappe de câbles magnésium, sodium,
polystyrène), graisses, manufacturé friteuse)
électriques, etc titane, etc.
goudrons, vernis, huiles,
peinture, etc.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 57 sur 97
3- QUALITE D’UN EXTINCTEUR
Les lances à main peuvent être équipées d’un adaptateur polymousse qui permet de produire de la
mousse bas foisonnement et moyen foisonnement.
Un extincteur est défini par :
• L’agent constituant,
• Le mode d’extinction,
• La portée moyenne,
• La durée de fonctionnement

3.1 Son agent et mode d’extinction et sa portée moyenne

Classe de feux
Agent constituant Portée moyenne
correspondante
L’eau A Distance 1 mètre
L’eau + additif A-B Distance 1 mètre
Le CO2 B Distance 2 mètres
Les poudres A–B–C Distance 3 mètres
Les poudres spéciales D Distance 1 mètre
Les mousses F

3.2 La durée totale de fonctionnement


Le CO2 de :
• 10 secondes pour un extincteur dont l'agent Masse 2 kg
• 15 secondes pour un extincteur dont l'agent Masse 5 kg
L’eau ou eau plus additif :
• 20 secondes pour un extincteur dont le volume est de 6 l
• 30 secondes pour un extincteur dont le volume est de 9 l
La poudre :
• 20 secondes pour un extincteur dont l'agent Masse 6 kg
• 30 secondes pour un extincteur dont l'agent Masse 9kg

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 58 sur 97
4- PRESENTATION DES APPAREILS
Les extincteurs sont peints en ROUGE

INSCRIPTIONS PORTEES SUR L'APPAREIL :


• Nature de l'agent extincteur,
• Mode d'emploi,
• Dangers et restrictions d'emploi,
• Marque (nom du constructeur),
• N° de l'homologation,
• Le ou les foyers type de référence,
• L'estampille NF - MIM.

5- UTILISATION DES EXTINCTEURS


5.1- Emplacement des appareils
• Visibles de 2 côtés ou emplacement indiqué par fléchage ou panneau ;
• Placés assez haut mais sans excès ;
• Distants de moins de 20 mètres l'un de l'autre.

5.2- Mise en œuvre des appareils


L'efficacité des extincteurs dépend de la rapidité avec laquelle, ils sont mis en œuvre.
La rapidité de l'extinction est fonction des critères suivants :
• Opérer si possible à 2 personnes et 2 extincteurs sinon se tenir en liaison avec une autre
personne.
• Conserver la possibilité d'évacuer.
• Opérer en se tenant près du sol.

5.3- Nombre d'appareils


Des règles imprécises indiquent la quantité d'agent extincteur à placer près de chaque risque.
On retiendra les règles suivantes de l'APSAIRD (Loi des assurances) :
• 18 litres de produit extincteur pour 500 m2
• Dans les ateliers 1 appareil pour 200 m2
• minimum : 2 extincteurs
o par étage
o par atelier

• 1 kg de poudre = 2 litres de produit extincteur


• 1 l de HC Halogéné = 3 litres de produit extérieur
• 1 kg de CO2 liquide = 1,34 litre de produit extincteur

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 59 sur 97
6- ENTRETIENS ET VERIFICATIONS DES EXTINCTEURS
Tous des 3 mois au moins, le personnel de l'établissement, contrôle et entretien de :
• Emplacements (accessibilité, accrochage, signalisation ...),
• Etat des inscriptions,
• Présence du scellé de sécurité.

Tous les 6 mois contrôle et entretien suivant la notice du constructeur par le personnel de
l'établissement :
• Pression interne - poids - position poignée de manœuvre, etc.
• Constatation de l'état :
o de la peinture,
o de l'appareil,
o des tuyaux,
o de la charge.

Tous les ANS, par le constructeur ou un vérificateur agréé


Mise à jour de la fiche de contrôle sur l'appareil.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 60 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
EQUIPIER DE SAPEUR-
LE FORCEMENT POMPIER

INC1 – 1.14

1 . LES DIFFERENTS MATERIELS DE FORCEMENT

DENOMINATIONS ILUSTRATIONS

La petite pince
La grosse pince
Le pied de biche

La hache incendie

La hache multifonction

La coupe boulon

L’outil d’Halligan
« Halligan Tool »

La masse

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 61 sur 97
DENOMINATIONS ILUSTRATIONS

L’écarteur

La cisaille

Le perforateur

La tronçonneuse

La disqueuse

Le découpeur plasma

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 62 sur 97
2 . MISE EN OEUVRE
Les outils de forcement sont généralement utilisés dans le but de pénétrer à l’intérieur d’un local.

Ils doivent être mis en œuvre seulement s’il n’y a aucun autre moyen (vérifier tous les accès).

De plus, on privilégiera le forcement des plus petits ouvrants et les moins exposés aux regards
malveillants.

Enfin, il est impératif de limiter les dégâts afin de préserver les biens.

3 . REGLES DE SECURITE
L'utilisation des outils de forcement nécessite l'EPI complet et par conséquent le port des
gants.
Certains outils de forcement nécessitent le port d'un EPI spécifique.
Le port de lunettes de protection est obligatoire.
Lors du déplacement, les parties dangereuses de l'outil sont dirigées vers le bas.
Vérifier que personne ne se trouve à proximité lors de la manipulation.

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INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 64 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
OUTIL DE FORCEMENT EQUIPIER DE SAPEUR-

BARRE HALLIGAN TOOL POMPIER

INC1 – 1.15

1 . GENERALITES

C’est un outil de forcement utilisé dans le but de pénétrer dans un local lors d’une intervention
relevant de nos missions.
Il permet à aux sapeurs pompiers :
• D'ouvrir rapidement de nombreux types de portes,
• D'écarter, de rabattre, de tordre et de faire levier dans de nombreuses situations.
Au sein du SDIS 35, on le trouve dans les FPT et les PEV.
Son utilisation se fait en binôme, dénommé Binôme d’ouverture.
• Le chef s’équipe de la barre,
• L’équipier s’équipe de la hache.

1.1- Les caractéristiques


• Fabriquée en acier haute résistance, elle ne nécessite aucun entretien (sauf affûtage) ;
• Longueur et poids variables selon le modèle ;
• L'Herminette grâce à son extrémité biseautée se glisse facilement dans les espaces les plus
fins et permet une ouverture sans effort ;
• La fourchette légèrement recourbée optimise la force de levage et l'écartement. Elle permet
également de couper du métal (ex: l'ouverture d'une porte de parking par l'extérieur) ;
• Le pic permet l'ouverture facile des portes à battant tirant ;
• L'outil sert également d'arrache clou et permet aisément le dégarnissage.

L’outil se compose de 3 parties :

L'HERMINETTE LA FOURCHETTE LE PIC

S’utilise avec un outil de frappe : une hache à tête plate, à défaut une masse

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 65 sur 97
Son principe d’utilisation se décompose en 3 étapes :
ECARTER – ENGAGER – FORCER

3 ordres sont à utiliser :


• FRAPPE : l’équipier munit de la hache frappe sur ordre du chef ;
• STOP : l’équipier cesse de frapper sur ordre du chef ;
• TOP OUVERTURE : il est prononcé par le chef, lorsqu’il estime que l’ouverture est réalisable
par la simple manipulation de la barre.

1.2- Sécurité collective et précautions d’emploi


• EPI adapté à la mission de l’intervention,
• La visière du casque sera abaissée pour éviter les éclats de bois, fer et verre,
• Les gants de travail sont préférables pour une meilleure préhension des outils.

La hache se tient au plus près pour être plus précis.

L’équipier du binôme d’ouverture doit effectuer des mouvements de


faible amplitude avec la hache pour conserver une bonne précision et
limiter les risques d’accidents.
Le chef du binôme d’ouverture doit éviter de tenir la barre Halligan
trop près la zone de frappe pour éviter un contact avec la hache ou la
masse.

1.3- Entretien
Nettoyage à l’eau claire.

Affûtage de la lame par les services techniques du SDIS 35 lorsque l’outil présente une usure
importante.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 66 sur 97
2 . ANALYSE DE LA ZONE DE TRAVAIL
La barre Halligan pourra être utilisée dans 2 types de situation :
• Les opérations diverses et secours à personnes,
• Les opérations d’incendie.
En fonction du type d’opération, le binôme d’ouverture adaptera son attitude de façon à travailler
avec efficacité et sécurité.
En fonction de l’analyse de la situation, le binôme d’ouverture portera les EPI adaptés.
Avant d’utiliser la barre Halligan, le binôme d’ouverture :
• S’assurera que la porte est bien fermée à clé ;
• Gardera à l’esprit que la porte doit pouvoir être refermée en partie pour éviter l’apport d’air et la
propagation des fumées ;
• Réalisera une bonne lecture du feu ;
• Observera le type de porte (matériaux, sens d’ouverture) et le dispositif de fermeture (nombre
de verrous) ;
• Testera la résistance de la porte (haut – milieu – bas) pour déterminer l’emplacement des
verrous et le positionnement de la barre.

Pour pénétrer dans un local en feu :


Le test porte aura été effectué par l’application du TOOTEm.

Le binôme d’attaque sera présent avec une lance en eau pour assurer la sécurité du binôme de
forcement au moment du TOP OUVERTURE.

Précautions :

• Le personnel non muni d’ARICO quitte la zone de travail ;


• Le binôme d’attaque se prépare à intervenir ;
• L’équipier du binôme d’ouverture se retire derrière le binôme d’attaque au
moment de l’ouverture de la porte.

Le binôme d’ouverture adaptera son attitude et sa méthode de forcement selon la situation.


En fonction de l’analyse du risque et sur décision du chef d’agrès, le binôme d’ouverture pourra
travailler non capelé.
Si la configuration des lieux ne permet pas le port de l’ARICO, le binôme d’ouverture pourra déposer
ceux-ci à proximité.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 67 sur 97
3 . TECHNIQUES D’OUVERTURE
3.1- Porte à battant poussant

Zone de frappe

Extrémité biseautée

Etape 1:
Le chef ECARTE la porte de son cadre et ENGAGE l'Herminette à plat 15 cm au-dessus ou en
dessous de la serrure.

Etape 2 : Fig. a
A l'ordre du Chef « FRAPPE », l’Equipier frappe sur l'outil - 0
ENGAGEMENT jusqu'à la marque 0. (Fig. a).

Fig. b
Pendant toute la durée de la frappe, le Chef donne un
angle de quelques degrés pour permettre de rentrer en Zone de frappe
profondeur dans l'huisserie et éviter d'arracher le bâti ou
la cloison. (Fig. b).

Fig. c
Etape 3 :
Ordre « TOP OUVERTURE », le Chef FORCE pour
provoquer l'ouverture de la porte. (Fig. c).

L’équipier adapte son attitude en fonction du type d’opération (INC, DIV ou SAP).

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 68 sur 97
Variante avec la fourchette
Etape 1 :
Le chef ECARTE la porte de son cadre et ENGAGE la
Fourchette à plat 15 cm au-dessus ou en dessous de la
serrure, le côté biseauté doit être appuyé contre la porte.
Etape 2 :
A l'ordre du Chef « FRAPPE », l’Equipier frappe sur l'outil.
Pendant toute la durée de la frappe, le Chef FORCE sur la
porte avec l’outil.
Etape 3 :
Ordre « TOP OUVERTURE », le Chef FORCE pour provoquer l'ouverture de la porte.
L’équipier adapte son attitude en fonction du type d’opération (INC, DIV ou SAP).

Variante avec le Pic

Variante avec le Pic et l’Herminette


Le Pic et l’Herminette sont enfoncés dans le bâti, le Chef
tire sur l’outil ce qui provoque l'ouverture de la porte.
En cas de poussant droit, il suffit de retourner l'outil.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 69 sur 97
3.2- Porte à battant tirant
L'espace doit être suffisant pour que le Chef puisse faire levier avec l’outil.
Positionnement du chef PARALLELE ou PERPENDICULAIRE à la porte.

Etape 1 : Fig. a
Le chef ECARTE la porte de son cadre et ENGAGE
l'Herminette à plat 15 cm au-dessus ou en dessous de la
serrure. (Fig. a).

Etape 2 : Fig. b
A l'ordre du Chef « FRAPPE », l’Equipier frappe sur l'outil
(ENGAGEMENT jusqu'à la marque 0). (Fig. b).

Etape 3 : Fig. c
Ordre « TOP OUVERTURE », le Chef FORCE pour
provoquer l'ouverture de la porte.
(Fig. c).
L’équipier adapte son attitude en fonction du type
d’opération (INC, DIV ou SAP).

Variante avec la fourchette

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 70 sur 97
Variante avec le Pic
Utile lorsque l'espace est très réduit. Fig. a
Etape 1 :
Le chef positionne le Pic à 15 cm au-dessus ou en dessous
de la serrure. (Fig. a).

Etape 2 : Fig. b
A l'ordre du Chef « FRAPPE », l’Equipier frappe sur l'outil
(ENGAGEMENT du Pic en butée).
Le Pic doit être correctement enfoncé pour traverser le
montant et obtenir une bonne ouverture. (Fig. b).

Etape 3 :
Ordre « TOP OUVERTURE », le Chef FORCE pour
Fig. c
provoquer l'ouverture de la porte.
(Fig. c).
L’équipier adapte son attitude en fonction du type
d’opération (INC, DIV ou SAP).

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 71 sur 97
3.3- Porte métallique avec barre anti-panique
Cette méthode permet de créer des points d'attaques et d'effectuer des reconnaissances dans des
parkings publiques, ou d'entrer dans des chaufferies sans avoir recours à un outil de désincarcération.

Etape 1 : Fig. a
Le Chef repère l'emplacement de la barre anti-panique (La
position de la serrure l'indique) et positionne le Pic au
centre de la porte (Fig. a).

Sur ordre l'Equipier donne des coups de masse successifs Fig. b


pour marquer le fer. Pour que la manœuvre réussisse le
Pic doit être replacé au même endroit lorsque l'outil
rebondit, une fois l'amorce réussie, l'Equipier poursuit
jusqu'en butée (Fig. b).

Etape 2 et 3 : Fig. c
Le Chef agrandit le trou en tirant l'outil vers le haut (Fig.
b) puis découpe la tôle avec la Fourchette (Fig. c) pour
pouvoir passer la barre ou le pic (Fig. d), il fait levier pour
ouvrir la porte.

Fig. d

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 72 sur 97
3.4- Autres possibilités d’emploi

Ouverture de cadenas Lève Tampon

Descellement de barreau Ouverture rideau Métallique

Casser un barillet de porte

Trouer une porte pour inerter un local

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 73 sur 97
Forcer un volet

Enlever une porte

Arracher des gonds pour ouvrir une porte

Bloquer une porte

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 74 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
Détecteur Explosimètre EQUIPIER DE SAPEUR-
GasAlertMicroClip POMPIER

INC1 – 1.16

FONCTIONNALITES
DETECTEUR GAZ : CO
EXPLOSIMETRE ETALONNE SUR LE PENTHANE
SEUIL D’ALARME CO :
• ALARME BASSE : 50 PPM
• ALARME HAUTE : 200 PPM
SEUIL D’ALARME GAZ - LIE :
• ALARME BASSE : 20% LIE
• ALARME HAUTE : 40% LIE

Cet appareil est équipé d’alarmes sonores et visuelles avec vibreur


intégré.

Indicateurs d’alarme visuelle Bouton bleu


BOUTON BLEU
• MARCHE : maintenir appuyé environ 1
seconde
• Pour activer le rétro éclairage, appuyer 1
fois
• Pour acquitter les alarmes appuyer 1 fois
• Pour afficher les relevés VME, VLE et
d’exposition maximale, appuyez 2 fois.
Pour réinitialiser ces relevés, appuyez 1
Alarme sonore fois lorsque l’écran à cristaux liquides
affiche EFFACER (RESET).
• Pour arrêter le détecteur, maintenez
Capteur de gaz enfoncé jusqu’à la fin du décompte de
combustible l’indication
• ETEINDRE (OFF) et jusqu’à ce que
l’affichage à cristaux liquides s’éteigne.
Capteur de
monoxyde de
carbone CO
Filtre
obligatoire
Autres capteurs

Cet appareil équipe également les véhicules de lutte contre les risques chimiques. D’autres
fonctionnalités sont alors disponibles.

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 75 sur 97
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 76 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
LE TURBO VENTILATEUR EQUIPIER DE SAPEUR-
HURICANE H POMPIER

INC1 – 1.17

1- DESCRIPTION
• Poids : 19.5 Kg sans Venturi (Venturi + 7.5 kg) ;
• Composé d’un corps monobloc en fonte d’aluminium
indéformable et sans entretien ;
• Equipé de raccords ZAG de 300 mm ;
• 2 gaines de refoulement en PVC :
o Longueur =10 m ;
o Diamètre = 300 mm ;
• 2 gaines d’aspiration avec sac de transport en fibre de
verre/néoprène :
o Longueur = 5 m ;
o Diamètre = 300 mm ;
• 2 demi-raccords de diamètre 40 mm ;
• 1 venturi ;
• 1 brumisateur.

2- UTILISATION
Fait partie du matériel de ventilation.

Utilisé en ASPIRATION/REFOULEMENT et en PRESSION POSITIVE


Il peut être alimenté en eau perdue ou en circuit fermé.
Faible consommation d'eau : 120 à 325 l/mn.

3- AVANTAGES
Polyvalent, il permet d’utiliser 2 méthodes d’intervention :
• Le désenfumage par extraction des fumées,
• La ventilation par soufflage en pression positive.

3.1- Méthode par extraction :


• Désenfumage en sous-sols,

3.2- Méthode par ventilation en pression positive :


• Désenfumage de locaux à usage industriel et commercial, ERP, hôpitaux, parking, etc.

3.3- Autres utilisations :


• Refroidissement accéléré

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 77 sur 97
4- PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
Mise à la terre de l’appareil (Il génère beaucoup d’électricité statique),

4.1- Aspiration/refoulement :
• Positionner l’appareil par rapport à la grille de protection du carter de l’hélice :
o Aspiration : grille côté local à aspirer,
o Refoulement : grille côté extérieur,
• Alimenter en eau.

4.2- Pression positive :


Positionner l’appareil muni de l’embout Venturi et du brumisateur à une distance comprise entre 4 à 7
mètres de l’entrée du local à ventiler.

LA VENTILATION PAR SOUFFLAGE EN PRESSION POSITIVE

INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 78 sur 97
5- PERFORMANCE
EXTRACTION
Pression d’alimentation Bars 7.5 17
Débit d'air aspiré et refoulé à travers 10 m de gaine
M"/mn 5 200 nc
de 300 mm
VENTILATION PAR PRESSION POSITIVE
Débit d'air pulsé à la sortie du Venturi M³/mn 10 000 14 000
Volume d'air total pulsé à 4/7 mètres du Venturi M³/mn 20 000 à 4m 30 000 à 7m

Attention ! les limites de rupture d’un tuyau de diamètre 45 à l’épreuve se situant à


environs 15 bars, une pression d’alimentation de 12/13 bars en pression positive
constitue une bonne alternative, le volume d’air pulsé sera alors de 25 000 M³/h.

6- ENTRETIEN
Après utilisation, rincer l’appareil à l’eau claire. Sécher avec de l’air.

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DOCUMENT STAGIAIRE
CAMERA THERMIQUE EQUIPIER DE SAPEUR-
ARGUS IV POMPIER

INC1 – 1.18

La caméra thermique ARGUS IV permet, malgré la présence de fumées, de localiser des victimes, un
foyer, des points chauds et la propagation du feu. Elle est étanche et résiste à une immersion de très
courte durée. Attention, elle n’est pas antidéflagrante.

1- COMPOSITION DE l’ARGUS IV
1.1- Les différents éléments de la caméra thermique ARGUS IV

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1.2- L’écran de la caméra thermique ARGUS IV

2- FONCTIONS DE LA CAMERA THERMIQUE ARGUS IV


2.1- La caméra thermique ARGUS IV permet
• De localiser, grâce la colorisation dynamique de l’écran, les zones les plus chaudes ;
• D’afficher la température directe des objets visés dans la zone de l’image ;
• L’enregistrement et le stockage de 100 images pouvant être visionnées sur l’écran puis sur PC ;
• D’utiliser 3 gammes de sensibilité thermique (basse, haute et très haute) ;
• De mesurer la température ambiante ;
• De zoomer par 2.

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3- VISUALISATION D'UN FEU AVEC LA CAMERA
THERMIQUE ARGUS IV

Le rouge représente les zones les plus chaudes dans le champ de la caméra et le noir les zones les
plus froides.

4- LIMITES DES RAYONS INFRA-ROUGE


• Ils ne traversent pas le béton, le verre et l’eau ;
• On ne peut pas voir derrière une vitre, ni visualiser un corps au fond d’une piscine ;
• Ils sont reflétés sur les surfaces brillantes (miroir, surfaces métallique ou polis,…) ;
Lors de l’utilisation de la caméra, vérifier qu’il ne s’agit pas du reflet du point chaud.

5- COMMENT UTILISER LA CAMERA THERMIQUE


ARGUS IV
• Insérer la batterie dans le logement prévu à cet effet et appuyer jusqu’à entendre
« l’encliquetage » ;
• A l’extérieur, mettre la caméra sous tension en restant appuyer sur le bouton rouge central
environ 5 secondes ;
• En utilisation prise de 100 photos maximum avec le bouton gauche et zoom avec le bouton
droit ;
• Eteindre la caméra en restant appuyer environ 10 secondes sur le bouton rouge.

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6- Temps d’exposition à la chaleur de la caméra
thermique ARGUS IV
• Température minimal – 10 °C ;
• 45 min à 80 ° C ;
• 15 min à 150 °C ;
• 7 minutes à 260 °C.

7- Différents symboles pouvant apparaitre

Fonction zoom activée

Alarme de surchauffe. Sortir la caméra.

Système d’alarme générale. Défaut de fonctionnement. Sortir la caméra.

8- BATTERIES
8.1- Indication du niveau de la batterie

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8.2- Recharge des batteries
Après chaque utilisation, il faut penser à recharger la batterie.
• Relier le sabot de chargement rouge au chargeur, puis alimenter le chargeur sur secteur et
attendre que la LED soit jaune (phase d’initialisation du chargeur intelligent) ;
• Positionner la batterie dans le sabot. Le chargement commence et la LED devient orange ;
• Lorsque la batterie est chargée, la LED s’allume en vert permanent.
Temps de charge complète estimé à 2 heures.

8.3- Entretien
• La camera doit être nettoyé avec un chiffon doux imbibé d’eau savonneuse ;
• Utiliser uniquement pour l’objectif un chiffon sec et propre ;
• ATTENTION : jamais de solvant, ou de produits abrasifs.

9- Affichages pendant un exercice en simulateur


thermique

TttvdttLa température spot correspond au centre de l’écran d’affichage.

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DOCUMENT STAGIAIRE
CAMERA THERMIQUE - EQUIPIER DE SAPEUR-
FLIR SÉRIE K POMPIER

INC1 – 1.19

Source : Documentation technique du constructeur

1- SPECIFICITE
La caméra thermique FLIR série K a été développée spécifiquement
pour la lutte contre les incendies.
Elle permet, malgré la présence de fumée, d’obtenir une image lisible
de l’environnement.
La caméra thermique lutte incendie a été développée pour être
utilisée à l’attaque du feu.
Elle sera à disposition du binôme d’attaque, portée de préférence par
le double porte lance, chargé de veiller à la sécurité de
l’environnement du binôme.
A cette fin, l’équipier intègrera systématiquement la caméra
thermique lutte incendie à sa prise de matériel quel que soit l’ordre
donné, sauf mention explicite du chef d’agrès.
Si plusieurs FPTL sont engagés sur une même intervention, toutes les
caméras thermiques seront portées au point d’attaque afin d’équiper
le binôme d’attaque et le binôme de sécurité.

2- COMPOSITION STANDARD

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3- PRESENTATION GENERALE

MISE EN MARCHE

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PORTAGE

LE NIVEAU DE CHARGE

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L’AFFICHAGE

1- Mode Détection de chaleur


Mode optimisé pour la recherche des points chauds lors de l’inspection du site suivant l’extinction de
l’incendie.
2- Mode Recherche et secours
Mode optimisé pour la préservation de contrastes élevés sur l’image infrarouge lors de la recherche
de victime.
3- Mode Incendie
Similaire au mode Extinction d’incendie NFPA, avec un point de départ de température plus élevé
pour la colorisation de la chaleur.
4- Mode Extinction d’incendie noir et blanc
Mode polyvalent pour démarrer la lutte contre l’incendie avec opération de secours aux victimes et de
contrôle de l’incendie.
5- Mode Extinction d’incendie NFPA
Mode polyvalent pour démarrer la lutte contre l’incendie avec opération de secours aux victimes et de
contrôle de l’incendie.
6- Indicateur de surchauffe
Emet un avertissement visuel pour indiquer à l’utilisateur que l’image thermique est sur le point de
s’éteindre en raison d’une surchauffe interne.
7- Echelle de température
8- Point de mesure
9- Indicateur d’état de la batterie
10- Température du point de mesure
REMARQUES :
• La couleur verte indique que la caméra bascule automatiquement entre la plage de haute
sensibilité et la plage de basse sensibilité, selon l’objet.
• La couleur bleue de l’icône indique que la plage de températures est verrouillée.
• NFPA : National Fire protection Association, association internationale à but non lucratif
spécialisée dans la protection contre les incedies.

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4- LES DIFFERENTS MODES
MODE STANDARD

MODE NOIR & BLANC / MODE INCENDIE

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MODE RECHERCHE DE PERSONNES / MODE RECHERCHE DE POINTS CHAUDS

5- LA MESURE DE LA TEMPERATURE

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INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 93 sur 97
6- PRISE DE PHOTOS

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7- CONSIGNES DE SECURITE
Le porteur doit rester vigilant sur l’interprétation de l’image :
EFFET MIROIR - TRANSPARENCE
Devant tout vitrage, la caméra présente l’image très nette du reflet.
Cet effet peut créer une difficulté d’orientation.
De plus, si la victime est derrière le vitrage, elle ne sera pas visible sur l’image de la caméra.

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EMISSIVITE
L’émissivité, c'est la capacité d'un matériau à réémettre
l'énergie rayonnante absorbée.
Par exemple, une surface noire a une forte émissivité.
La caméra indiquera qu’il fera plus chaud sur la
carrosserie d’une voiture noire que sur celle d’une voiture
blanche si elles subissent toutes les deux les mêmes
rayons solaires.

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