1 - INC1 - Partie 1 - Livret Stagiaire Complet
1 - INC1 - Partie 1 - Livret Stagiaire Complet
1 - INC1 - Partie 1 - Livret Stagiaire Complet
Doc en PDF
PAGE
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 3 sur 97
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 4 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
LES ENGINS D’INCENDIE ET EQUIPIER DE SAPEUR-
POMPIER
DE SECOURS
INC1 – 1.1
Le parc automobile des sapeurs-pompiers est un moyen d’action indispensable, il permet d’assurer
dans des conditions optimales de délai et de sécurité, le transport du personnel et du matériel
nécessaire pour faire face à un évènement qui justifie leur intervention.
Tous les engins du SDIS35 sont répertoriés dans le classeur « Fiches Engins ».
Ce classeur est disponible sur l’Intranet à la rubrique : « gestion opérationnelle / Doctrine
opérationnelle / Fiches engins ».
Les engins des services d’incendie et de secours sont destinés :
• A la lutte contre l’incendie ;
• Au secours à personnes ;
• Aux interventions diverses ;
• A la lutte contre la pollution ;
• Aux interventions des équipes spécialisées.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 5 sur 97
Engins de lutte contre les incendies du SDIS35
FPTL Fourgon Pompe Tonne Leger
FPT Fourgon Pompe Tonne
FPTSR Fourgon Pompe Tonne Secours Routier
FMOGP Fourgon MOusse Grande Puissance
CCRM Camion Citerne Rurale Moyen
CCFM Camion Citerne Feux de forêts Moyen
BEAA Bras Elévateur Aérien Automobile (22 et 34 mètres)
EPS Echelle Pivotante Séquentielle (18 – 25 et 30 mètres)
ESPM Echelle Sur Porteur Motorisée (18 mètres)
CCGC Camion Citerne Grande Capacité
CCGCLC Camion Citerne Grande Capacité Lance Canon
CAEM CAmion EMulseur
DA - MPR Dévidoir Automobile - Moto-Pompe Remorquable
VAR Véhicule d’Assistance Respiratoire
Engins de secours aux victimes du SDIS35
VSAV Véhicule de Secours et d’Assistance aux Victimes
VSRM Véhicule Secours Routier Moyen
VLS Véhicule de Liaison Santé
VLOS Véhicule Léger Opérationnel de Santé
VSM Véhicule de Secours Médical
Engins de commandement du SDIS35
VLCG Véhicule de Liaison Chef de Groupe
VLHR Véhicule Léger Hors Route
VLCC Véhicule de Liaison Chef de Colonne
PCM Poste de Commandement Mobile
Cellules et porteurs du SDIS35
UTP Unité de Transport Polyvalent
CEACC CEllule ACCeuil
CEDA CEllule Dévidoir Automobile
CEECL CEllule ECLairage
CEMDM CEllule Module de Décontamination de Masse
CESM CEllule Secours Médical
CESOSD CEllule SOutien Sauvetage Déblaiement
CESD CEllule Sauvetage Déblaiement
Remorques du SDIS35
REP Remorque EPuisement
REC Remorque EClairage
RMO Remorque MOusse
RPO Remorque POudre
RVGD Remorque Ventilateur Gros Débit
MPREP Moto-Pompe Remorquable d’Epuisement
Embarcations du SDIS35
BLSP Bateau Léger de Sauvetage Plongeur
BLS SAV Bateau Léger de Sauvetage Aquatique
BRS Bateau de Reconnaissance et de Sauvetage
BRSL Bateau de Reconnaissance et de Sauvetage Léger
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 6 sur 97
Véhicules spécialisés du SDIS35
VCYNO Véhicule équipe CYNOphile
VGRIMP Véhicule Groupe de Recherche et d’Intervention en Milieu Périlleux
VICB Véhicule d’Intervention Chimique et Biologique
VRAD Véhicule risques RADdiologique
VRCB Véhicule de Reconnaissance Chimique et Biologique
VNRBC Véhicule Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique
VPL Véhicule Plongeur
Autres véhicules du SDIS35
VTU Véhicule Tout Usage
VTUTP Véhicule Tout Usage et Transport de Personnels
PEVSD Véhicule de Protection, Eclairage, Ventilation, Sauvetage, Déblaiement
VPRO Véhicule de Ventilation PROtection,
VSO Véhicule SOutien
VLF Véhicule de Liaison Fourgonnette
VLU Véhicule Léger Utilitaire
VL Véhicule Léger
VTP Véhicule de Transport de Personnels
VSP Véhicule de Santé Prévention
Doté d’un large éventail de pièces de jonction, accessoires hydrauliques et matériels divers, le FPT porte sur le
toit un ensemble d’échelles à coulisses et à crochets.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 7 sur 97
2.2- Les engins de lutte contre les d’espaces naturels
Le Camion-Citerne Feux de Forêts - CCFM
Le CCFM est un engin employé pour les feux d’aires naturelles, de broussailles et les feux de forêts,
ses caractéristiques principales sont (selon la Norme NF S 61-518:2006) :
• 4 places assises ;
• Réserves de 2000 L d'eau minimum (dont 300 L
réservés à l'autoprotection) et de 60L d'additif
minimum (option) ;
• Pompe embarquée 750-10 minimum (avec 1 orifice
d'alimentation Ø65, 1 orifice de refoulement Ø65, 1
orifice de refoulement Ø40 et un orifice de
refoulement Ø22 (GFR).
OU :
• Pompe entraînée 1000-15 minimum (avec 1 orifice
d'alimentation Ø100, 2 orifices de refoulement Ø65,
1 orifice de refoulement Ø40 et un orifice de
refoulement Ø22 (GFR).
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 8 sur 97
Le Camion-Citerne Grande Capacité - CCGC
C’est un véhicule de capacité en eau importante de
10 000 à 12 000 litres d’eau.
Il est capable d’effectuer seul son remplissage et
l’alimentation des engins.
Capacités de manœuvres
• Etablir 2 points de ravitaillement pour les
engins d’attaque au moyen de 2 citernes
souples de 5 000 litres chacune ;
• Dispose de 2 possibilités de remplissage :
o Sur une bouche ou un poteau
d’incendie ;
o Sur un plan d’eau naturel normalisé.
Le Dévidoir Automobile + MPR – DA + MPR
C’est un véhicule permettant la création d’un
établissement de grande longueur, en partant d’un
point d’eau naturel normalisé pour arriver au
sinistre.
Ce véhicule est obligatoirement associé à une Moto-
Pompe Remorquable – MPR.
Capacités
• 1 600 mètres de tuyaux de 110 mm roulés en
écheveaux ;
• 160 mètres de tuyaux de 110 mm roulés en
couronne.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 9 sur 97
3.1- Les autres engins incendies
FPTSR
FPTL
FMOGP
Fourgon Pompe Tonne Léger Fourgon Pompe Tonne Secours Routiers Fourgon MOusse Grande Puissance
CAEM
CAmion EMulseur
Bras Elévateur articulé Echelle sur Porteur Motorisé Echelle Pivotante Semi-Automatique
Véhicule Liaison Chef de Groupe Véhicule Liaison Chef de Colonne Poste de Commandement Mobile
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 10 sur 97
3.4- Les véhicules de secours et d’assistance aux victimes
VSAV VLS
VSM
VGRIMP VPL
VLCYNO
PEVSD
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 11 sur 97
3.6- Les embarcations
BLS SAV
BSLP
BRS
Bateau de Reconnaissance et de
Bateau léger de Sauvetage Plongeur Sauvetage Bateau Léger de Sauvetage Aquatique
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 12 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
EQUIPIER DE SAPEUR-
LES TUYAUX POMPIER
INC1 – 1.2
1- DEFINITION
Les tuyaux font partie du matériel d'extinction
Ils servent :
1° - à apporter l'eau d'un point d'eau à un engin.
2° - à apporter l'eau d'un engin à un point d'attaque (lance).
Tous ces tuyaux ont chacun une spécificité (diamètre, structure, longueur) qui détermine leur emploi
et leurs conditions d’utilisation.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 13 sur 97
2.3- Tuyaux d'aspiration
• Ils servent à apporter l'eau d'un point d'eau
(naturel ou artificiel) à la pompe d'un engin.
• Ils sont en toile caoutchoutée, avec spires
métalliques ou plastiques pour éviter
l'aplatissement.
On distingue :
• Les tuyaux de 45 pour les motopompes de 250 litres / mn.
• Les tuyaux de 70 pour les motopompes de 500 litres / mn.
• Les tuyaux de 110 pour les motopompes de 1 000 litres à 2 000 litres / mn.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 14 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
REGLES ET PRECAUTIONS
EQUIPIER DE SAPEUR-
POUR L’ETABLISSEMENT POMPIER
DES TUYAUX
INC1 – 1.3
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 15 sur 97
2.2-Précautions à prendre pour faciliter la circulation des engins
Afin de permettre la circulation des engins tout en préservant les tuyaux il faut :
• Dérouler les tuyaux en serrant au plus près la bordure du trottoir ;
• Eviter de couper les rues. Si cela est indispensable, disposer les tuyaux perpendiculairement à
l’axe de la chaussée et installer des dispositifs de franchissement (D.F.T.).
Conclusion
Les règles de mise en place des tuyaux permettent d’optimiser leur utilisation.
Les précautions d’emploi des tuyaux permettent d’éviter leur dégradation.
Le respect de ces directives est un facteur déterminant de succès d’une opération d’extinction.
Au contraire, l’improvisation et la négligence sont, au feu, des facteurs d’insécurité pour le
personnel engagé et de difficulté pour l’accomplissement de la mission.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 16 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
LES ACCESSOIRES EQUIPIER DE SAPEUR-
POMPIER
HYDRAULIQUES
INC1 – 1.4
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 17 sur 97
1.4- L’étrangleur
Permet d’arrêter, momentanément, la circulation de l’eau dans les tuyaux sans fermer l’hydrant (en
cas de fuite ou d’un établissement long).
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 18 sur 97
1.7- La crépine d’aspiration
Sert à empêcher l’introduction des boues et corps solides dans un tuyau d’aspiration.
1.9- Le flotteur
Empêche la crépine de s’enfoncer dans l’eau à plus de 50 cm de la surface, et de s’envaser.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 19 sur 97
1.11- L’hydro-éjecteur
SERT A :
• Epuiser un volume d’eau limité dans un sous-sol ;
• Pomper dans une nappe d’eau, dans laquelle la mise en
aspiration d’une pompe est impossible.
Exemple: P 8Bars
• Longueur ligne évacuation 40 m (20m)
• Hauteur géométrique d’évacuation 10 m (4m)
• Débit évacué environ 350l/mn (425 l/mn)
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 20 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
EQUIPIER DE SAPEUR-
LES PIECES DE JONCTIONS POMPIER
INC1 – 1.5
1- LES RACCORDS
Ils permettent d’assembler deux tuyaux entre eux, de les brancher sur les prises d’eau ou les
orifices d’alimentation et de refoulement des pompes.
Tenon
Join
t
Verrou
Virole à
molettes
Corps
Cannelé
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 21 sur 97
Principaux types de raccords symétriques
Raccords intermédiaires :
Les raccords intermédiaires servent à réunir entre
eux 2 tuyaux ou un tuyau et une pièce de jonction,
qui ne sont pas équipés du même type de raccord.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 22 sur 97
2- LA RETENUE DE 100/2X65
La retenue se monte sur une bouche incendie par l’intermédiaire d’un demi-raccord femelle du type
KEYSER.
L’emploi de la retenue nécessite la mise en place d’un COLLECTEUR sur l’orifice d’alimentation de la
pompe.
Il en va de même dès que l’on alimente l’engin à distance, avec des tuyaux de ∅ 70mm.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 23 sur 97
POUR MONTER UN COUDE OU UNE RETENUE SUR UNE BOUCHE D’INCENDIE, IL FAUT :
• Ne pas oublier de se munir d’une clé de barrage.
• Dégorger la bouche.
• S’assurer que le joint du coude est bien dans son logement.
• Prendre le coude et le placer dans le sens que doivent prendre les tuyaux.
• Serrer énergiquement et ouvrir la bouche.
4- LE COLECTEUR D’ALIMENTATION
5- LES DIVISIONS
Les divisions permettent de transformer un établissement de tuyaux en plusieurs établissements de
tuyaux plus petits.
Il existe différents types de divisions, désignés par les diamètres des demi-raccords qui les équipent :
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 24 sur 97
5.2- Le modèle 65/65 - 2 X 40, appelé division mixte
Cette pièce de jonction permet d’établir 1 ou 2
LDMR 500 sur un établissement de 70 mm et de
prolonger au-delà de la division.
Cette division permet également la transformation
d'une LDMR 1000 en LDMR 500.
La division mixte est très souvent placée sur les
dévidoirs mobiles des engins-pompes.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 25 sur 97
6- LES VANNES
6.1- Vanne à purge
Cette vanne est généralement appelée « VANNE DE
PIED D’ECHELLE ».
Elle se place, purgeur du côté de la lance, robinet
fermé.
Elle s’emploi notamment, quand une lance est sur un établissement RAMPANT ou VERTICAL :
• Sur une grande échelle,
• A la partie supérieure d'un immeuble,
• En un point d'accès présentant des difficultés particulières (ex. feux de forêts)
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 26 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
EQUIPIER DE SAPEUR-
L’EAU POMPIER
INC1 – 1.6
1- L’EAU GENERALITE
Les sapeurs-pompiers savent que la lutte contre l’incendie consiste à agir sur un ou plusieurs côté du
triangle du feu :
• Comburant ;
• Combustible ;
• Energie d’activation.
L’eau est l’agent extincteur le plus employé par les sapeurs-pompiers pour les propriétés suivantes :
• Abondante ;
• Pratique d’emploi ;
• Economique para rapport aux autres agents extincteurs (poudre, CO2, halon…) ;
• Facile à stocker (à condition d’être hors gel).
2- UTILISATION DE L’EAU
L’eau constitue l’élément de base utilisé par les sapeurs-pompiers car elle dispose d’un pouvoir
d’absorption de la chaleur très important.
La capacité d’absorption de la chaleur par l’eau s’explique par le changement d’état de la matière : l’eau
liquide va se transformer en vapeur d’eau ;
Lorsqu’un sapeur-pompier projette de l’eau (sous forme liquide) sur le foyer d’un incendie ; l’eau
absorbe, de manière très importante, la chaleur de l’incendie pour se transformer en vapeur d’eau.
Ainsi le porte lance qui cherche à éteindre le feu devra projeter de l’eau dans l’objectif qu’elle se
vaporise.
Cette vaporisation permet à l’eau d’agir par refroidissement au niveau du foyer.
La manière dont l'eau est projetée est primordiale. Plus la surface d'échange entre la source de
chaleur et l'eau projetée est importante, plus les échanges de chaleur se font
efficacement et rapidement.
L'efficacité de l'action de l'eau sur le foyer peut être accrue par l'adjonction d'un additif
(produit dit « mouillant »).
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 27 sur 97
3- LES DIFFERENTS MODE D’ACTION DE L’EAU
L’eau agit comme agent extincteur suivant différents modes d’action impactant un ou plusieurs côté du
triangle du feu.
En plus de l’action de refroidissement, il existe d’autres modes d’action de l’eau :
• Par production de vapeur ;
• Inertage (action dans le domaine de l’inflammabilité) : La vapeur d’eau modifie le ratio
combustible / comburant.
Exemple :
o A 100°C, 1 L d’eau donne 1700 L de vapeur ;
o A 500°C, 1 L d’eau donne 4200 L de vapeur.
• Etouffement (action sur le comburant) : La vapeur d’eau produite limite l’apport d’air aux
flammes.
• Surpression (action sur le combustible gazeux) : En volume semi-ouvert, la vapeur d'eau
produite crée une surpression qui va «chasser» vers l'extérieur une partie de la couche de fumées.
• Par soufflage (action sur l’émission de gaz inflammables) : Lorsque l'eau est projetée sur les
flammes, l'écoulement des gaz combustibles dans l'air est perturbé comme lorsque l'on souffle une
bougie.
• Par dispersion (action sur le combustible solide). l'eau projetée avec force sur des matières en
feu permet de les disperser.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 28 sur 97
4- RISQUES ET INCONVENIENTS
CONDUCTIVITE
Compte tenu de sa conductivité (capacité d’un élément à transmettre le courant électrique), l'eau
ne doit pas être projetée sur un conducteur sous tension ou à proximité.
Les équipes engagées dans l'attaque doivent prendre garde aux écoulements d'eau, générés par les
lances, qui peuvent conduire l'électricité jusqu'à eux.
GEL EN CAS DE TEMPERATURE NEGATIVE
L'eau gelant en cas de température négative, elle doit s'écouler et rester en mouvement pour ne pas se
solidifier.
RISQUE DE POLLUTIONEAU
Selon la nature des matériaux enflammés, l'écoulement des eaux d'extinction peut avoir des effets
graves sur l'environnement (pollution des égouts, des cours d'eau, etc.).
SURCHARGE DES STRUCTURES BATIMENTAIRES
Cette surcharge, associée à un éventuel affaiblissement des structures de soutien par l'action de
l'incendie, risque de fragiliser la stabilité du bâtiment.
Un effondrement peut alors se produire pouvant mettre les équipes d'intervention en situation
dangereuse.
RISQUES DE BRULURES
Lors de l’extinction d’un incendie avec de l’eau, il y a une production importante de vapeur d'eau.
Cette vapeur d’eau limite renforce l’action d’extinction mais présente également deux inconvénients
importants :
• Risques de brûlures (la température de la vapeur d’eau est supérieure à 100°C) ;
• Perte de visibilité des intervenants.
DANGERS PARTICULIERS
La projection d'eau sur des feux de métaux, des métaux en fusion, sur des éléments chauffés
(choc thermique) et sur certaines substances chimiques (ex. : potassium, sodium, etc.) ou
radioactives risque de provoquer des réactions dangereuses (explosion, dégagement de gaz
toxiques ou explosifs, etc.).
La projection d'eau dans un récipient contenant un hydrocarbure en ébullition peut
provoquer des projections ou entraîner son débordement.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 29 sur 97
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 30 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
EQUIPIER DE SAPEUR-
LES LANCES POMPIER
INC1 – 1.7
2- PRESENTATION GENERALE
La lance à eau à main, placée à l'extrémité de l'établissement de tuyaux, a pour objectif de faire
passer l'eau dans un étranglement afin de transformer sa pression en vitesse permettant
ainsi de la projeter à distance.
Lorsque l'eau s'échappe de la lance, une force s'exerce dans le sens opposé provoquant un effet
de recul plus ou moins important en fonction du type de lance, de la forme du jet et de la
pression appliquée à l'entrée.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 31 sur 97
3- LES LANCES A DIFFUSEUR MIXTE REGLABLE
(Voir fiche INC1-07 : Les LDMR)
Portable ou remorquable, c’est une lance à gros débit destinée à combattre les feux de grande
intensité. Le débit, la portée et la puissance du jet sont les facteurs de son efficacité.
Lance canon 4000L/Min dans les FMOGP, 2000L/Min dans les DA.
Elle permet la formation d’un écran d’eau assurant la protection du personnel et du matériel (Ø45 et
Ø 70).
De plus, cet écran permet de canaliser les gaz lors d’intervention (ex : fuite de gaz sur VP…)
Avantage : ne mobilise pas de porte lance ;
Inconvénient : débit important donc beaucoup d’eau de ruissellement. Ecran moins efficace que celui
des LDMR.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 32 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
LES LANCES A DIFFUSEUR
EQUIPIER DE SAPEUR-
MIXTE REGLABLE POMPIER
LDMR & LDMRS INC1 – 1.8
On distingue au sein du SDIS 35, deux types de lances à débit et jet variables :
• Les Lances à Diffuseur Mixte Réglable (LDMR)
• Les Lances à Diffuseur Mixte Réglable Stabilisée (LDMRS)
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 33 sur 97
Tête de diffusion pour le réglage du jet Poignée d’ouverture-fermeture
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 34 sur 97
2.2-Caractéristiques :
LEADER QUADRAFOG
1,320 KG 20-40-100-150 6 bar GFR 20
150
LEADER QUADRAFOG
1,700 KG 100-250-350-500 6 bar DSP 40
500
LEADER QUADRAFOG
2,750 KG 350-500-600-750-925 6 bar DSP 65
1000
Poignée de manœuvre
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 35 sur 97
2.1- Le mécanisme de régulation de la pression
C’est la régulation de la pression qui distingue la LDMRS
de la LDMR.
Son rôle est de faire varier continuellement l’ajutage
annulaire de la lance.
Ceci permet de maintenir une pression relativement
constante quel que soit le débit d’eau qui lui parvient.
Plus la pression pousse sur le déflecteur, plus la surface
de l’ajutage sera grande, augmentant ainsi le débit.
En maintenant une pression quasiment constante,
l’efficacité de la lance est accrue.
Position fermée
Variation de l’orifice
Ouverture à 100%
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 36 sur 97
2.3- Caractéristiques
3 ou 6 bar selon la
MIDFORCE 2,5 KG 100 à 600 DSP 40
sélection
3 ou 6
3,7 200 à bar
DUOJET DSP 65
KG 950 selon la
sélection
3-
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 37 sur 97
3- ADAPTATEUR POLYMOUSSE
Toujours ouvrir la lance au maximum.
Trois tuyaux maximum après l’injecteur (60m), ou 120m avec système d’injection.
Bas foisonnement :
jet droit
Foisonnement intermédiaire:
jet diffusé d’attaque
Moyen foisonnement :
jet diffusé de protection
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 38 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
LES DIFFERENTS JETS DES EQUIPIER DE SAPEUR-
LANCES A EAU A MAIN POMPIER
INC1 – 1.9
1- LE JET DROIT
Il est utilisé pour des attaques à distance et permet ainsi de mettre le binôme d’attaque hors de
portée du rayonnement grâce à l’éloignement par rapport au foyer.
Il permet d’obtenir des effets mécaniques, destructeurs et pénétrants.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 39 sur 97
Spécificité des lances LDMR
Avec ce type de lance, la poignée d’ouverture-fermeture ne sert qu’à l’ouverture complète ou la
fermeture de la lance.
La poignée fonctionne avec un boisseau sphérique.
Inconvénient :
Un robinet à boisseau sphérique partiellement ouvert
engendre d’énormes turbulences qui réduisent
grandement l’efficacité du jet.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 40 sur 97
2- LE JET DIFFUSE D’ATTAQUE
Le jet diffusé d’attaque permet :
• De refroidir les gaz chauds à distance ;
• D’attaquer le foyer en toute sécurité.
Il convient de régler rigoureusement l’angle de projection pour obtenir une répartition uniforme des
gouttelettes dans le brouillard.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 41 sur 97
3- LE JET DIFFUSE DE PROTECTION
Il assure une protection optimale du binôme.
Il est utilisé :
• En cas de retour de flammes ;
• Lors d’un fort dégagement de chaleur, pour se rapprocher du foyer ou protéger des biens ;
• Pour canaliser des vapeurs ou diluer des produits ;
• Pour l’attaque d’un feu de bride de gaz.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 42 sur 97
4- LA POSITION PURGE
La position purge permet d’évacuer des débris qui auraient pu passer au travers du filtre se trouvant
à l’entrée de la lance.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 43 sur 97
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 44 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
LES DEVIDOIRS EQUIPIER DE SAPEUR-
POMPIER
INC1 – 1.10
1- LE DEVIDOIR A BOBINE
Le dévidoir à bobine est destiné à être tiré par 2 hommes.
Il permet de TRANSPORTER et de DEROULER facilement
des tuyaux de 70 mm, assurant ainsi l’exécution rapide des
établissements (attaque ou alimentation).
L’armement du dévidoir est de 200 mètres, en tuyaux de 70
mm x 40 m.
Généralement, une division mixte est fixée sur la flèche du
dévidoir et raccordée au dernier tuyau.
On trouve ces dévidoirs sur les FPTL, FPT, CCR et certains
engins de grande puissance.
Commande d’aide à
Timon l’immobilisation du dévidoir
Support de division
Frein de bobine
Barre de désaccouplement du
dévidoir à l’engin pompe
Disque ou Flasque
Bande de roulement
Dispositif d'arrimage et
de verrouillage
2- LE DEVIDOIR TOURNANT
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 45 sur 97
Les engins porteurs d’eau disposent d’un dévidoir fixé à l’arrière
du véhicule et pouvant recevoir 40 + 2 mètres de tuyaux à
spires (semi-rigides) de diamètre 22 mm.
Sur ce dévidoir, est raccordée une lance de 20/7, appelée
communément Lance du Dévidoir Tournant – LDT.
Cette lance et utilisée pour l’attaque de feux naissants ou
limités.
Nota Bene : la LDT traditionnelle (la 20/7) est maintenant remplacée par des lances à débits variables
(LDMR) aux performances hydrauliques bien supérieures.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 46 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
INC1 – 1.11
Solution
moussante
EAU Ou pré-
1.3- La mousse
La mousse est un agent extincteur constitué par un agglomérat de bulles formées physiquement avec
une solution moussante et de l’air.
Constitution
• 95 % d’air
• 5 % de solution moussante
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 47 sur 97
2- DEFINITIONS
2.1- La concentration
Pourcentage d’émulseur dans le volume de solution moussante.
La concentration se règle à l’injecteur proportionnel (entre 3% et 6%).
Volume d’émulseur
C=
Volume de solution moussante
Ex : Avec 100L de S.M. et une concentration de 6%, cela donne : 6L d’émulseur ; 94L d’eau.
2.2- Le foisonnement
C’est le rapport entre le volume de mousse et le volume de solution moussante.
Volume de mousse
F=
Volume de solution moussante
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 48 sur 97
3- LES MECANISMES D’EXTINCTION
3.1- Modes d’action de la mousse
La mousse agit par :
• Etouffement,
• Isolement,
• Refroidissement.
Effet principal :
Elle isole les flammes du combustible par un tapis :
• Empêche l’apport d’air vers le liquide,
• Arrête l’émission de vapeurs inflammables.
Effet secondaire :
Elle refroidit le liquide (eau de décantation).
La fluidité :
• Capacité de la mousse à se répandre (facilite la réalisation du tapis de mousse).
La contamination :
• Destruction de la mousse par réaction chimique au contact du combustible.
La chaleur :
• Détruit la mousse.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 49 sur 97
Le taux d’application (Débit / m2) :
Il s’agit de la quantité de S.M. à déverser par unité de surface à éteindre et ceci pour obtenir
l’extinction.
T=
SURFACE EN FEU (m2)
On ne pourra pas utiliser un émulseur conçu pour l’extinction des feux d’hydrocarbures classiques, car
les solvants polaires seront trop destructeurs. On ne parviendra pas à entretenir le tapis de mousse.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 50 sur 97
5- LA CLASSIFICATION DES EMULSEURS
5.1- Nature de la base moussante
Base protéinique :
• Bas foisonnement,
• Résistance à la ré-inflammation.
Base synthétique :
• Tous les foisonnements,
• Mauvaise résistance à la ré-inflammation.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 51 sur 97
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 52 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
LES MOYENS DE PRODUCTION EQUIPIER DE SAPEUR-
DE MOUSSE POMPIER
INC1 – 1.12
1- LES INJECTEURS
Ce sont des appareils qui permettent d’aspirer l’émulseur sous l’effet d’un cône de venturi pour
obtenir la solution moussante.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 53 sur 97
3- LES LANCES
3.1- Les lances avec adaptateur
Les lances à main peuvent être équipées d’un adaptateur polymousse qui permet de produire de la
mousse bas foisonnement et moyen foisonnement.
4- LES DEVERSOIRS
Ce sont des accessoires destinés à faciliter l’épandage de la mousse sur des surfaces à recouvrir ou
dans des volumes à remplir.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 54 sur 97
5- LES GENERATEURS
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 55 sur 97
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 56 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
INC1 – 1.13
Un extincteur est un appareil étanche qui permet de projeter et de diriger un agent extincteur sur un
foyer d'incendie.
La pression intérieure peut être obtenue soit :
• Par une compression préalable du produit employé,
• Par une libération d'un gaz auxiliaire,
• Par réaction chimique,
• Par la manœuvre d'une pompe.
1- DIFFERENTES CATEGORIES
• PORTATIF dont la masse est inférieure à 16 kg
• PORTABLE dont la masse est comprise entre 16 et 26 kg
• DORSALE dont la masse est supérieure à 30 kg
• SUR ROUES
Signalétique
Feux « secs » ou
Feux d'huiles et
« braisants » Feux « gras »
Feux « gazeux » graisses végétales ou
Dénomination Feux de matériaux Feux de liquides ou Feux de métaux
Feux de gaz animales (auxiliaires de
solides formant des de solides liquéfiables
cuisson)
braises
Hydrocarbures (essence,
fioul, pétrole), alcool,
Bois, papier, tissu, Limaille de fer,
solvants, acétone, Propane, butane, En lien avec l'utilisation
plastiques (polychlorure phosphore, poudre
paraffine, plastiques acétylène, gaz naturel ou d'un auxiliaire de cuisson
de vinyle, sigle PVC), d'aluminium, poudre de
Combustible (polyéthylène, méthane, gaz (cocotte minute,
déchets, nappe de câbles magnésium, sodium,
polystyrène), graisses, manufacturé friteuse)
électriques, etc titane, etc.
goudrons, vernis, huiles,
peinture, etc.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 57 sur 97
3- QUALITE D’UN EXTINCTEUR
Les lances à main peuvent être équipées d’un adaptateur polymousse qui permet de produire de la
mousse bas foisonnement et moyen foisonnement.
Un extincteur est défini par :
• L’agent constituant,
• Le mode d’extinction,
• La portée moyenne,
• La durée de fonctionnement
Classe de feux
Agent constituant Portée moyenne
correspondante
L’eau A Distance 1 mètre
L’eau + additif A-B Distance 1 mètre
Le CO2 B Distance 2 mètres
Les poudres A–B–C Distance 3 mètres
Les poudres spéciales D Distance 1 mètre
Les mousses F
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 58 sur 97
4- PRESENTATION DES APPAREILS
Les extincteurs sont peints en ROUGE
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 59 sur 97
6- ENTRETIENS ET VERIFICATIONS DES EXTINCTEURS
Tous des 3 mois au moins, le personnel de l'établissement, contrôle et entretien de :
• Emplacements (accessibilité, accrochage, signalisation ...),
• Etat des inscriptions,
• Présence du scellé de sécurité.
Tous les 6 mois contrôle et entretien suivant la notice du constructeur par le personnel de
l'établissement :
• Pression interne - poids - position poignée de manœuvre, etc.
• Constatation de l'état :
o de la peinture,
o de l'appareil,
o des tuyaux,
o de la charge.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 60 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
EQUIPIER DE SAPEUR-
LE FORCEMENT POMPIER
INC1 – 1.14
DENOMINATIONS ILUSTRATIONS
La petite pince
La grosse pince
Le pied de biche
La hache incendie
La hache multifonction
La coupe boulon
L’outil d’Halligan
« Halligan Tool »
La masse
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 61 sur 97
DENOMINATIONS ILUSTRATIONS
L’écarteur
La cisaille
Le perforateur
La tronçonneuse
La disqueuse
Le découpeur plasma
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 62 sur 97
2 . MISE EN OEUVRE
Les outils de forcement sont généralement utilisés dans le but de pénétrer à l’intérieur d’un local.
Ils doivent être mis en œuvre seulement s’il n’y a aucun autre moyen (vérifier tous les accès).
De plus, on privilégiera le forcement des plus petits ouvrants et les moins exposés aux regards
malveillants.
Enfin, il est impératif de limiter les dégâts afin de préserver les biens.
3 . REGLES DE SECURITE
L'utilisation des outils de forcement nécessite l'EPI complet et par conséquent le port des
gants.
Certains outils de forcement nécessitent le port d'un EPI spécifique.
Le port de lunettes de protection est obligatoire.
Lors du déplacement, les parties dangereuses de l'outil sont dirigées vers le bas.
Vérifier que personne ne se trouve à proximité lors de la manipulation.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 63 sur 97
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 64 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
OUTIL DE FORCEMENT EQUIPIER DE SAPEUR-
INC1 – 1.15
1 . GENERALITES
C’est un outil de forcement utilisé dans le but de pénétrer dans un local lors d’une intervention
relevant de nos missions.
Il permet à aux sapeurs pompiers :
• D'ouvrir rapidement de nombreux types de portes,
• D'écarter, de rabattre, de tordre et de faire levier dans de nombreuses situations.
Au sein du SDIS 35, on le trouve dans les FPT et les PEV.
Son utilisation se fait en binôme, dénommé Binôme d’ouverture.
• Le chef s’équipe de la barre,
• L’équipier s’équipe de la hache.
S’utilise avec un outil de frappe : une hache à tête plate, à défaut une masse
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 65 sur 97
Son principe d’utilisation se décompose en 3 étapes :
ECARTER – ENGAGER – FORCER
1.3- Entretien
Nettoyage à l’eau claire.
Affûtage de la lame par les services techniques du SDIS 35 lorsque l’outil présente une usure
importante.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 66 sur 97
2 . ANALYSE DE LA ZONE DE TRAVAIL
La barre Halligan pourra être utilisée dans 2 types de situation :
• Les opérations diverses et secours à personnes,
• Les opérations d’incendie.
En fonction du type d’opération, le binôme d’ouverture adaptera son attitude de façon à travailler
avec efficacité et sécurité.
En fonction de l’analyse de la situation, le binôme d’ouverture portera les EPI adaptés.
Avant d’utiliser la barre Halligan, le binôme d’ouverture :
• S’assurera que la porte est bien fermée à clé ;
• Gardera à l’esprit que la porte doit pouvoir être refermée en partie pour éviter l’apport d’air et la
propagation des fumées ;
• Réalisera une bonne lecture du feu ;
• Observera le type de porte (matériaux, sens d’ouverture) et le dispositif de fermeture (nombre
de verrous) ;
• Testera la résistance de la porte (haut – milieu – bas) pour déterminer l’emplacement des
verrous et le positionnement de la barre.
Le binôme d’attaque sera présent avec une lance en eau pour assurer la sécurité du binôme de
forcement au moment du TOP OUVERTURE.
Précautions :
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 67 sur 97
3 . TECHNIQUES D’OUVERTURE
3.1- Porte à battant poussant
Zone de frappe
Extrémité biseautée
Etape 1:
Le chef ECARTE la porte de son cadre et ENGAGE l'Herminette à plat 15 cm au-dessus ou en
dessous de la serrure.
Etape 2 : Fig. a
A l'ordre du Chef « FRAPPE », l’Equipier frappe sur l'outil - 0
ENGAGEMENT jusqu'à la marque 0. (Fig. a).
Fig. b
Pendant toute la durée de la frappe, le Chef donne un
angle de quelques degrés pour permettre de rentrer en Zone de frappe
profondeur dans l'huisserie et éviter d'arracher le bâti ou
la cloison. (Fig. b).
Fig. c
Etape 3 :
Ordre « TOP OUVERTURE », le Chef FORCE pour
provoquer l'ouverture de la porte. (Fig. c).
L’équipier adapte son attitude en fonction du type d’opération (INC, DIV ou SAP).
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 68 sur 97
Variante avec la fourchette
Etape 1 :
Le chef ECARTE la porte de son cadre et ENGAGE la
Fourchette à plat 15 cm au-dessus ou en dessous de la
serrure, le côté biseauté doit être appuyé contre la porte.
Etape 2 :
A l'ordre du Chef « FRAPPE », l’Equipier frappe sur l'outil.
Pendant toute la durée de la frappe, le Chef FORCE sur la
porte avec l’outil.
Etape 3 :
Ordre « TOP OUVERTURE », le Chef FORCE pour provoquer l'ouverture de la porte.
L’équipier adapte son attitude en fonction du type d’opération (INC, DIV ou SAP).
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 69 sur 97
3.2- Porte à battant tirant
L'espace doit être suffisant pour que le Chef puisse faire levier avec l’outil.
Positionnement du chef PARALLELE ou PERPENDICULAIRE à la porte.
Etape 1 : Fig. a
Le chef ECARTE la porte de son cadre et ENGAGE
l'Herminette à plat 15 cm au-dessus ou en dessous de la
serrure. (Fig. a).
Etape 2 : Fig. b
A l'ordre du Chef « FRAPPE », l’Equipier frappe sur l'outil
(ENGAGEMENT jusqu'à la marque 0). (Fig. b).
Etape 3 : Fig. c
Ordre « TOP OUVERTURE », le Chef FORCE pour
provoquer l'ouverture de la porte.
(Fig. c).
L’équipier adapte son attitude en fonction du type
d’opération (INC, DIV ou SAP).
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 70 sur 97
Variante avec le Pic
Utile lorsque l'espace est très réduit. Fig. a
Etape 1 :
Le chef positionne le Pic à 15 cm au-dessus ou en dessous
de la serrure. (Fig. a).
Etape 2 : Fig. b
A l'ordre du Chef « FRAPPE », l’Equipier frappe sur l'outil
(ENGAGEMENT du Pic en butée).
Le Pic doit être correctement enfoncé pour traverser le
montant et obtenir une bonne ouverture. (Fig. b).
Etape 3 :
Ordre « TOP OUVERTURE », le Chef FORCE pour
Fig. c
provoquer l'ouverture de la porte.
(Fig. c).
L’équipier adapte son attitude en fonction du type
d’opération (INC, DIV ou SAP).
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 71 sur 97
3.3- Porte métallique avec barre anti-panique
Cette méthode permet de créer des points d'attaques et d'effectuer des reconnaissances dans des
parkings publiques, ou d'entrer dans des chaufferies sans avoir recours à un outil de désincarcération.
Etape 1 : Fig. a
Le Chef repère l'emplacement de la barre anti-panique (La
position de la serrure l'indique) et positionne le Pic au
centre de la porte (Fig. a).
Etape 2 et 3 : Fig. c
Le Chef agrandit le trou en tirant l'outil vers le haut (Fig.
b) puis découpe la tôle avec la Fourchette (Fig. c) pour
pouvoir passer la barre ou le pic (Fig. d), il fait levier pour
ouvrir la porte.
Fig. d
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 72 sur 97
3.4- Autres possibilités d’emploi
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 73 sur 97
Forcer un volet
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 74 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
Détecteur Explosimètre EQUIPIER DE SAPEUR-
GasAlertMicroClip POMPIER
INC1 – 1.16
FONCTIONNALITES
DETECTEUR GAZ : CO
EXPLOSIMETRE ETALONNE SUR LE PENTHANE
SEUIL D’ALARME CO :
• ALARME BASSE : 50 PPM
• ALARME HAUTE : 200 PPM
SEUIL D’ALARME GAZ - LIE :
• ALARME BASSE : 20% LIE
• ALARME HAUTE : 40% LIE
Cet appareil équipe également les véhicules de lutte contre les risques chimiques. D’autres
fonctionnalités sont alors disponibles.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 75 sur 97
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 76 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
LE TURBO VENTILATEUR EQUIPIER DE SAPEUR-
HURICANE H POMPIER
INC1 – 1.17
1- DESCRIPTION
• Poids : 19.5 Kg sans Venturi (Venturi + 7.5 kg) ;
• Composé d’un corps monobloc en fonte d’aluminium
indéformable et sans entretien ;
• Equipé de raccords ZAG de 300 mm ;
• 2 gaines de refoulement en PVC :
o Longueur =10 m ;
o Diamètre = 300 mm ;
• 2 gaines d’aspiration avec sac de transport en fibre de
verre/néoprène :
o Longueur = 5 m ;
o Diamètre = 300 mm ;
• 2 demi-raccords de diamètre 40 mm ;
• 1 venturi ;
• 1 brumisateur.
2- UTILISATION
Fait partie du matériel de ventilation.
3- AVANTAGES
Polyvalent, il permet d’utiliser 2 méthodes d’intervention :
• Le désenfumage par extraction des fumées,
• La ventilation par soufflage en pression positive.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 77 sur 97
4- PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
Mise à la terre de l’appareil (Il génère beaucoup d’électricité statique),
4.1- Aspiration/refoulement :
• Positionner l’appareil par rapport à la grille de protection du carter de l’hélice :
o Aspiration : grille côté local à aspirer,
o Refoulement : grille côté extérieur,
• Alimenter en eau.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 78 sur 97
5- PERFORMANCE
EXTRACTION
Pression d’alimentation Bars 7.5 17
Débit d'air aspiré et refoulé à travers 10 m de gaine
M"/mn 5 200 nc
de 300 mm
VENTILATION PAR PRESSION POSITIVE
Débit d'air pulsé à la sortie du Venturi M³/mn 10 000 14 000
Volume d'air total pulsé à 4/7 mètres du Venturi M³/mn 20 000 à 4m 30 000 à 7m
6- ENTRETIEN
Après utilisation, rincer l’appareil à l’eau claire. Sécher avec de l’air.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 79 sur 97
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 80 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
CAMERA THERMIQUE EQUIPIER DE SAPEUR-
ARGUS IV POMPIER
INC1 – 1.18
La caméra thermique ARGUS IV permet, malgré la présence de fumées, de localiser des victimes, un
foyer, des points chauds et la propagation du feu. Elle est étanche et résiste à une immersion de très
courte durée. Attention, elle n’est pas antidéflagrante.
1- COMPOSITION DE l’ARGUS IV
1.1- Les différents éléments de la caméra thermique ARGUS IV
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 81 sur 97
1.2- L’écran de la caméra thermique ARGUS IV
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 82 sur 97
3- VISUALISATION D'UN FEU AVEC LA CAMERA
THERMIQUE ARGUS IV
Le rouge représente les zones les plus chaudes dans le champ de la caméra et le noir les zones les
plus froides.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 83 sur 97
6- Temps d’exposition à la chaleur de la caméra
thermique ARGUS IV
• Température minimal – 10 °C ;
• 45 min à 80 ° C ;
• 15 min à 150 °C ;
• 7 minutes à 260 °C.
8- BATTERIES
8.1- Indication du niveau de la batterie
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 84 sur 97
8.2- Recharge des batteries
Après chaque utilisation, il faut penser à recharger la batterie.
• Relier le sabot de chargement rouge au chargeur, puis alimenter le chargeur sur secteur et
attendre que la LED soit jaune (phase d’initialisation du chargeur intelligent) ;
• Positionner la batterie dans le sabot. Le chargement commence et la LED devient orange ;
• Lorsque la batterie est chargée, la LED s’allume en vert permanent.
Temps de charge complète estimé à 2 heures.
8.3- Entretien
• La camera doit être nettoyé avec un chiffon doux imbibé d’eau savonneuse ;
• Utiliser uniquement pour l’objectif un chiffon sec et propre ;
• ATTENTION : jamais de solvant, ou de produits abrasifs.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 85 sur 97
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 86 sur 97
DOCUMENT STAGIAIRE
CAMERA THERMIQUE - EQUIPIER DE SAPEUR-
FLIR SÉRIE K POMPIER
INC1 – 1.19
1- SPECIFICITE
La caméra thermique FLIR série K a été développée spécifiquement
pour la lutte contre les incendies.
Elle permet, malgré la présence de fumée, d’obtenir une image lisible
de l’environnement.
La caméra thermique lutte incendie a été développée pour être
utilisée à l’attaque du feu.
Elle sera à disposition du binôme d’attaque, portée de préférence par
le double porte lance, chargé de veiller à la sécurité de
l’environnement du binôme.
A cette fin, l’équipier intègrera systématiquement la caméra
thermique lutte incendie à sa prise de matériel quel que soit l’ordre
donné, sauf mention explicite du chef d’agrès.
Si plusieurs FPTL sont engagés sur une même intervention, toutes les
caméras thermiques seront portées au point d’attaque afin d’équiper
le binôme d’attaque et le binôme de sécurité.
2- COMPOSITION STANDARD
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 87 sur 97
3- PRESENTATION GENERALE
MISE EN MARCHE
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 88 sur 97
PORTAGE
LE NIVEAU DE CHARGE
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 89 sur 97
L’AFFICHAGE
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 90 sur 97
4- LES DIFFERENTS MODES
MODE STANDARD
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 91 sur 97
MODE RECHERCHE DE PERSONNES / MODE RECHERCHE DE POINTS CHAUDS
5- LA MESURE DE LA TEMPERATURE
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 92 sur 97
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 93 sur 97
6- PRISE DE PHOTOS
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 94 sur 97
7- CONSIGNES DE SECURITE
Le porteur doit rester vigilant sur l’interprétation de l’image :
EFFET MIROIR - TRANSPARENCE
Devant tout vitrage, la caméra présente l’image très nette du reflet.
Cet effet peut créer une difficulté d’orientation.
De plus, si la victime est derrière le vitrage, elle ne sera pas visible sur l’image de la caméra.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 95 sur 97
EMISSIVITE
L’émissivité, c'est la capacité d'un matériau à réémettre
l'énergie rayonnante absorbée.
Par exemple, une surface noire a une forte émissivité.
La caméra indiquera qu’il fera plus chaud sur la
carrosserie d’une voiture noire que sur celle d’une voiture
blanche si elles subissent toutes les deux les mêmes
rayons solaires.
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 96 sur 97
INCENDIE 1- Partie 1 Mise à jour : Janvier 2018 - Version : 1.1.2 Page 97 sur 97