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Antibioth Rapie Cours

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Antibiothérapie

Pr. Samira Serragui


Objectifs du cours
Antibiothérapie
-Objectif général :
Améliorer les connaissances sur les antibiotiques pour
promouvoir leur utilisation rationnelle.

-Objectifs spécifiques :
1-Maitriser les règles générales d’utilisation des antibiotiques
2-Connaître les différentes familles des ATB
3-Connaître le mode d’action des ATB
4-Connaître les spécificités et les limites de chaque ATB
5-Connaître les conditions optimales d’utilisation de chaque
antibiotique
6-Connaître les conséquences du mauvais usage des ATB
Introduction
►Des maladies bactériennes mortelles comme la tuberculose, la
pneumonie, la diphtérie, la syphilis ou le tétanos contre lesquelles il
n'existait aucun remède il y a 60 ans peuvent désormais être traitées
grâce aux antibiotiques.

► Allongement de la durée moyenne de la vie humaine d'une dizaine


d'années.

► Augmentation de l'antibio-résistance des bactéries.

Au Maroc : Les ATB sont les médicaments les plus consommés

►La consommation est due à :


●La fréquence des maladies infectieuses
● L’usage irrationnelle de ces produits.
Antibiothérapie
Historique
► Découverte de l'antibiose = antagonisme bactérien avec la bactérie
charbonneuse (Pasteur et Joubert, 1877).

► Le terme d'antibiose a été proposé par Vuillemin (1889) :


"principe actif d'un organisme vivant qui détruit la vie des autres
pour protéger sa propre vie".

► Découverte de la pénicilline G par A. Fleming en 1928 :


Transformation vitreuse de colonies de staphylocoques.

► Le terme d'antibiotique a été proposé par R. Dubos (1940).


DEFINITIONS D'UN ANTIBIOTIQUE

Toute substance d’origine


naturelle,
semi-synthétique
ou synthétique
capable d’inhiber la croissance bactérienne
(effet bactériostatique)
ou de tuer les bactéries
(effet bactéricide)
But d’utilisation des antibiotiques

► Efficacité :
● Connaître les limites des ATB
● Cibler l’ATB : l’ATB doit être cibler sur le germe causal.

► Minimum de nuisance :
Les nuisances peuvent provenir d’une antibiothérapie mal adaptée au
germe ou à la maladie. Les conséquences sont :
● la dénaturation de la maladie
● l’apparition d’effets secondaires

► Minimum du coût (OMS) :


● A efficacité égale, choisir l’ATB ayant le spectre le plus étroit,
● A spectre identique, choisir l’ATB le moins toxique,
● A potentiel toxique égal, choisir l’ATB le moins cher.
Mode d’action des antibiotiques

● Spécifique de chaque classe d’antibiotiques

● Un antibiotique agit à un niveau précis des structures bactériennes

● Les principaux sites d’actions sont :

*La paroi : inhibition de sa synthèse


*La membrane cytoplasmique : inhibition de sa synthèse
*Le chromosome : inhibition de la synthèse de l’ADN
*Le ribosome : inhibition de la synthèse protéique
*Autres mécanismes : anti-métabolites
Exemple des ß-lactamines chez un bacille à Gram-négatif :

Pour agir, ils doivent traverser la membrane externe ou la paroi au


niveau des porines , puis traverser l'espace cytoplasmique et enfin
se fixer sur des cibles ou protéines liant la pénicilline (PLP) qui sont
situées principalement au niveau de la membrane cytoplasmique. Cette
fixation amène à une inhibition de celles-ci (transpeptidase,
transglycosylase....) entraînant des modifications morphologiques de la
bactérie.
Le résultat final est une inhibition de la synthèse du
peptidoglycane avec quelquefois une lyse finale.
Résistance bactérienne

Antibiorésistance : souches bactériennes insensibles à un ou


plusieurs antibiotiques

1- Résistance naturelle :

● Existe d’emblée (le germe n’appartient pas au spectre de


l’antibiotique).

● Caractéristiques propres à une espèce bactérienne : Ex :


Escherichia coli résistante aux macrolides.

● Existence d'un ou plusieurs mécanismes de résistance innés, donc


propres à l'espèce. Elle permet de définir le spectre clinique d'un
antibiotique.
Résistance bactérienne

2-Résistance acquise : Elle résulte d’une modification génétique ce


qui entraine l’apparition de germes mutants (due au traitement
antibiotique lui-même).

3- Résistance clinique : expression de la résistance in vivo par l'échec


thérapeutique. Les résistances sont dues à des traitements
antibiotiques de trop courtes durées ou de l’automédication répétitive

4- Résistance croisée : fait référence au spectre d'inactivation lié à un


même mécanisme de résistance vis-à-vis de divers antibiotiques
appartenant à la même famille ou sous-groupe. Il existe des
résistances croisées au sein de familles d’antibiotiques

5-Autres résistances : chromosomique, génétique ,


extrachromosomique, associée, plasmidique, transposable,
Mécanismes biochimiques de la résistance
bactérienne

* Interférence avec le mécanisme de transport de type


imperméabilité :

Le dysfonctionnement ou la perte de l'une d'entre elles peut entrainer


une augmentation de CMI d'un facteur 4 à 8 de divers antibiotiques
comme ß-lactamines.

* Inactivation ou détoxification enzymatique :

Mécanisme important et très varié ainsi qu'en témoignent tout


particulièrement, les ß-lactamases, au moins 350 enzymes maintenant
identifiées. La résistance par ce type de mécanisme à d'autres familles
d'antibiotiques est bien connue comme pour les aminoglycosides
Mécanismes biochimiques de la résistance
bactérienne

* Modification d'affinité de la cible :

Ce mécanisme est en relation avec une modification d'affinité d'une ou


plusieurs cibles de type PLP ou PBP (Penicillin Binding Protein) .

* Substitution de cible :

Ce mécanisme est de moindre importance dans le monde bactérien.


Exemple : la résistance intrinsèque ou méticillino-résistance de
Staphylococcus aureus qui est liée d'une part, à la présence d'une
nouvelle PLP de faible affinité, dénommée PLP2a et d'autre part à son
hyperproduction.
Classification des antibiotiques

Pourquoi ?

● Nombre de molécules élevé, donc faciliter le choix thérapeutique.

● A une parenté structurale s'associera un mode d'action semblable


ainsi qu'une modalité d'action et un spectre d'action, donc classification
en famille au sein desquels peuvent exister des groupes ou sous-
groupes. Néanmoins, il existe des antibiotiques "orphelins": acide
fusidique, fosfomycine, triméthoprime.
Critères de classification

1 . Origine : " élaboré par un organisme vivant ou produit par


synthèse".

Intérêt historique. A l'heure actuelle, il s'agira souvent de molécules, le


plus souvent obtenues par hémi synthèse.
2 . Nature chimique :

Très variable, souvent une structure de base comme le cycle ß-lactame


(famille des ß-lactamines) sur laquelle il y a hémi synthèse.
3 . Modes d'action :

L'activité thérapeutique se manifeste à très faible dose d'une manière


spécifique, par l'inhibition de certains processus vitaux :
4 . Modalités d'action :

Bactériostase : Le nombre de bactéries viables après un temps d'incubation et


de contact donné avec un antibiotique est inférieur à celui observé, en
l'absence d'antibiotique (témoin), pour une culture incubée dans les mêmes
conditions. Donc ralentissement ou arrêt de la croissance quantifiable en
termes de CMI (concentration minimale inhibitrice en mg/l)

CMI = Plus faible concentration d'antibiotique pour laquelle il n'y a pas de


croissance visible de la souche bactérienne étudiée, les conditions de culture
étant standardisées.
Bactéricidie: Le nombre de bactéries tuées après un temps
d'incubation et de contact donné avec un antibiotique est inférieur à
celui déterminé au temps 0. Donc arrêt de la croissance et mortalité
quantifiable en termes de CMB (concentration minima inhibitrice en
mg/l)

CMB = Plus faible concentration d'antibiotique pour laquelle l'effet


bactéricide souhaité est de 99,99 %, les conditions de culture étant
standardisées
5 . Spectre d'activité : Liste des espèces sur lesquelles les
antibiotiques sont actifs (spectre étroit ou large).
Conclusion

La diversité des dénominations communes


internationales (DCI)
comme celles commerciales justifie une connaissance
de la
classification des antibiotiques, évitant par exemple
une seconde
prescription sans effet bénéfique.
Les différentes familles d’antibiotiques

1-Béta –lactamines
2-Aminosides et polypeptides
3-Sulfamides
4-Tétracyclines
5-Phénicolés
6-Macrolides
7-5 Nitro-imidazolés
8-Polypeptides
9-Linsosamides
10-Quinilones
11-Antituberculeux
Les Bêta-lactamines

● La plus importante famille d’antibiotiques :


*Par le nombre de molécules disponibles
*Par le volume d’utilisation tant en ville qu’à l’hôpital

● Issues de la découverte de la pénicilline

● Même structure de base : le cycle bêtalactame

● 4 sous-familles:

*Pénicillines
*Céphalosporines
*Carbapénèmes
*Monobactame

Cycle ß-lactame
Les Pénicillines

Acide 6-aminopénicillanique

Formule générale : R- Acide 6 aminopénicillanique (R au niveau


de NH2)

Benzylpénicilline (pénicilline G)
Caractéristiques des Pénicillines

● Spectre d’action large ou étroit

● Sensibilité aux bêta-lactamases (action ou non sur le staphylocoque


producteur de pénicillinase)

● Stabilité en milieu acide qui détermine la voie d’administration


Classification des Pénicillines

● Benzyl Pénicilline

● Pénicillines V (Pen orales)

● Pénicilline M : résistante aux pénicillinases

● Pénicillines A : Aminopénicillines

● Carboxy et Uréidopénicillines

● Amidinopénicillines

● Pénicillines associées aux inhibiteurs des bêta-lactamases (ac


clavulanique + amoxicilline)
Pharmacocinétique des Pénicillines

● Absorption digestive de la pénicilline G médiocre <30%

● Demi-vie plasmatique courte, de l'ordre de 30 minutes

● Diffusion est essentiellement extracellulaire.

● Elimination rénale. Pénicilline G administration plusieurs fois par jour


par im ou en perfusion iv
Effets indésirables des Pénicillines

● Réactions d’hypersensibilité

● Réactions spécifiques : Rash, troubles gastro-intestinaux, Convulsion


(fortes doses), élévation des transaminases….

● Toxicité faible : Neurologique, Néphrologique, hématologique


Indications des Pénicillines (1)

Pénicilline G
● Infections à streptocoques A (angine et scarlatine)
● Infections à pneumocoques
● Syphilis

Pénicillines V
● Infections aux coques Gram +
● Infections anaérobies des voies respiratoires

Pénicillines M
● Infections au staphylocoques producteurs de bêta- lactamases
● Infections des parties molles ostéo-articulaires
● Septicémies
Indications des Pénicillines (2)
Pénicillines A
● Infections à Gram –
● Méningites à germes sensibles
● Otites et infections urinaires

Carboxy et Uréidopénicilline
● Usage hospitalier
● Infections à Gram – multi résistants

Amidinopénicillines
● Infections à entérobactéries

Pénicillines + inhibiteurs de bêta-lactamase


● Infections à bactéries productrices de bêta-lactamases
Contre-indications – Précaution d’emploi
des Pénicillines
Contre-indications

● Réactions allergiques

Précautions d’emploi

● Tenir compte de l’apport de sodium


● Tenir compte de la stabilité dans les serums de perfusion
● Eviter les associations avec les ATB bactéricides
Les céphalosporines

● Isolées de cultures de Cephalosporium acremonium en 1948.Le


noyau commun à tous les céphalosporines est : l'acide7-amino-
céphalosporanique

● Premier dérivé, la céfalotine


commercialisée par Eli Lilly en 1964.

Acide-7-amino-céphalosporanique
Classification des Céphalosporines
-1ère Génération (1950)
● Bien tolérée mais ne traverse pas la BHE

-2ème Génération (1970)


● Souvent en association avec les ATB bactéricides

-3ème Génération (1980)


● En plus de l’activité Gram+, elles ont une bonne activité sur les Gram –
● Elles traversent la BHE

-4ème Génération (1997)


● Meilleure résistance aux bêta-lactamases
● Aucune action sur les entérocoques ni sur les staph mthi R
Pharmacocinétique des céphalosporines

● Administration : voie orale / voie parentérale (Tableau polycope)

● Distribution
-Bonne dans les différents liquides biologiques
-Dans le LCR : surtout la 3ème génération

● Métabolisme
-Uniquement pour 3ème génération

● Demi-vie d’élimination : variable (1 à 3h)


Indications des Céphalosporines

1ère Génération
● Infections graves à S. auréus et autres Gram +

2ème Génération
● Infections sévères à bacilles Gram- résistants à la 1ère
génération
● Infections nosocomiales
● Infections ostéo articulaires

3ème Génération
● Infections sévères à bacilles Gram-
● Infections nosocomiales à bacilles multi résistants
● Mono thérapie prophylactique préopératoire
Effets Indésirables des céphalosporines

Effets Toxiques (EI type A)


● Nephrotoxicité
● Thrombophlébite
● Convulsions si utilisation de fortes doses chez l’insuffisant
rénal

Réactions d’hypersensibilité (EI type 2)


● Uriticaire
● Choc anaphylactique
● Réactions maculo papulaires
● Fièvre médicamenteuse
Les carbapénèmes

Imipénème

● Leur cycle de base diffère de celui des pénicillines par la présence


d'une double liaison et l'absence d'atome de soufre dans le cycle.

● L'imipénem dispose d'un spectre d'activité recouvrant les bactéries


Gram (+), Gram (-) ainsi que les bactéries anaérobie.
Les monobactames

Aztréonam

L'Aztréonam, seul monobactame utilisé en clinique, est actif contre de


nombreuses bactéries Gram (-). Son spectre s'apparente à celui des
céphalosporines de 3ème génération.
Les combinaisons
Pénicillines - Inhibiteurs de Bêta-lactamase

● Les inhibiteurs de b-lactamases sont des dérivés de l'acide


clavulanique .

● Ces composés possèdent une activité antibactérienne faible, mais


sont de puissants inhibiteurs de b-lactamases. Cette propriété permet
de préserver l'intégrité de l'activité de la b-lactame associée.

● Les inhibiteurs de béta-lactamases sont des substrats-suicide qui se


lient de manière irréversible à la béta-lactamase, empêchant son action
ultérieure sur les b-lactames.

● Les associations bien connues sont : amoxicilline-acide clavulanique


(Biogaran)
Les Aminosides ou Aminoglycosides
● Les premiers aminosides découverts sont des molécules naturelles,
produites par des souches de Streptomyces : streptomycine,
néomycine, kanamycine, tobramycine
ou d'Actinomyces : gentamicine,
sisomicine.

● Composés naturels ont servi de base pour l'élaboration de


produits semi-synthétiques (amikacine, isépamicine, nétilmicine),
des molécules insensibles à l'inactivation par les bactéries
devenues résistantes aux aminoglycosides naturels.

● Moins toxiques que les composés de base.

● Les aminoglycosides sont des antibiotiques qui inhibent la synthèse


protéique, suite à leur fixation sur la sous-unité 30S du ribosome
bactérien.
Pharmacocinétique des Aminosides

Administration
● Absence de résorption digestive
● Utilisés par voie parentérale

Distribution
● Ne traverse pas la BHE
● Diffusion tissulaire rapide et importante
● Conc importante au niveau du cortex rénal et du corps de
Corti

Métabolisme : Aucun

Elimination
● Rénale sous forme active
Contre indications et Précaution d’emploi

Contre Indications
● Femme enceinte
● Insuffisant rénal sévère
● Association à l’acide étacrinique

Précautions d’emploi
● Antibiogramme préalable
● Evaluation préalable avec surveillance des fonctions rénale
et auditive
● Eviter les prescriptions chez le sujet âgé
Les Tétracyclines
● Les tétracyclines sont des antibiotiques isolés de souches de
Streptomyces, et aujourd'hui obtenus par hémi synthèse.
● Les tétracyclines doivent leur nom à leur structure tétracyclique
commune (noyau naphtacène-carboxamide).

● Les tétracyclines inhibent la synthèse protéique en empêchant la liaison


de l’ARNt à la sous unité 30 S du ribosome bactérien.

● Ce sont des composés bactériostatiques à très large spectre.


Néanmoins, leur usage est aujourd'hui limité par l'émergence de
résistances.

● En fonction de leur temps de demi-vie, on peut distinguer les


tétracyclines :
* de première génération : chlortétracycline, oxytétracycline,
tétracycline, déméclocycline

* de deuxième génération : doxycycline, minocycline.


Pharmacocinétique des Tétracyclines

● Résorption digestive
-Incomplète
-Diminue en présence d’aliments ou d’autres médicaments

● Distribution
-Bonne diffusion tissulaire
-Ne traverse pas la BHE

● Elimination
essentiellement rénale sous forme inchangée (exception
doxycycline), faire attention en cas d’insuffisance rénale
Indications et Contre Indications
des Tétracyclines
Indications
● MST à Chlamydia trachomatis
● Conjonctivites à Chlamydia trachomatis
● Pneumonies atypiques
● Brucellose
● Fièvre boutonneuse
● Acné
● Maladie de Lyme
● Traitement curatif et préventif du paludisme
● Traitement alternatif en cas d’allergie aux bêta-lactamines

Contre Indications
● Enfants de moins de 8 ans
● Femme enceinte ou allaitante
Effets Indésirables de Tétracyclines

Digestifs
● Nausés, Vomissements, Diarrhées
● Mycoses digestives

Hépatiques
● Stéatose aigue chez la femme enceinte après injection IV de
forte dose

Rénaux
● Hyper azotémie
● Lésions tubulaires

Autres : Allérgies cutanées, troubles hématologiques, Toxicité


vestibulaires, Acidose métabolique Risque d’hypertension
intracranienne chez le nourrisson
Les Macrolides

● L'érythromycine isolée de Streptomyces erythreus. D'autres


composés sont semi-synthétiques : azithromycine, clarithromycine,
roxithromycine...

● Les macrolides sont classés en fonction de la taille de leur


macrocycle :

* 14 atomes : érythromycine, oléandomycine, troléandomycine,


*15 atomes : azithromycine
*16 atomes : spiramycine, carbomycine, miocamycine

● Les macrolides se fixent à la sous-unité 50 S des ribosomes


bactériens. Ils sont bactériostatiques
Pharmacocinétique des Macrolides

● Résorption
Digestive mais retardée par l’alimentation

● Liaison aux Pr Plasmatiques : 80 à 90%

● Diffusion
Hépatique et prostatique mais faible au niveau du LCR

● Elimination
Biliaire, Urinaire, salivaire et par le lait maternel
Indications des Macrolides

● Infections locorégionales

● Infections ORL, Stomato et Broncho-pulmonaires

● Pneumopathies aigues et chroniques

● Prophylaxie de l’entourage en cas de méningite cérébrale

● Infections cutanées
Effets Indésirables des Macrolides

Anciens Macrolides
● Irritation digestive, Ictère chlostatique

● Réactions immuno allergiques

● Troubles réversibles de l’audition

Nouveaux macrolides
● Céphalées

● Somnolence
Les Quinilones

Ancienne classification
● 1ère Génération : Spectre étroit, TTT des infections urinaires
à bacilles Gram-
● 2ème Génération : Fluoroquinolones (1980) : plus large
spectre

Nouvelle Classification
● 1ère Génération : Acide nalidixique
● 2ème Génération : Norfloxacine, Ofloxacine, Ciprofloxacine
● 3ème Génération : Lévofloxacine, Moxifloxacine,
Gatifloxacine, Sparfloxacine, Grépafloxacine, Gémifloxacine
● 4ème Génération : Trovafloxacine
Pharmacocinétique des Quinolones

● Bonne biodisponibilité orale (>85%, sauf cipro: 50-60)

● Elimination
– urinaire (>80%) oflo / lévo
– biliaire (10-20%): cipro/moxi

● Demie vie:
– 3-7 (oflo/cipro)
– 4-8 (lévo)
– 13h (moxi)

● Mécanisme d’action des FQ


– Inhibition de la réplication de l’ADN bactérien
Activité bactérienne des Quinolones
Effets indésirables des Quinolones

● Cliniques
– Digestif (3-6%) : nausées, vomissements, diarrhée….
– SNC (1-4%) : céphalées, troubles du sommeil, vertiges,
psychose, délire…
– Cutanés (0.5-2%) : rash, prurit, phototosensibilisation (retrait de
la sparfloxacine)
– Cardiaques : torsade de pointe
– Musculosquelettique (rare): myalgies, tendinopathie,
arthropathie
● Biologiques
– Hépatique (2-3%) : ↑transaminases (rares cas d’hépatite
fulminante), GGT
– Hématologique : Leucopénie(0.2-3%), éosinophilie(0.2-3%)
– Rénaux(rare) : hématurie, néphrite interstitielle, insuffisance
rénale
Indications des Quinolones

1ère Génération
● Infections urinaires basses aigues ou récidivantes non
compliquées de l’adulte

Fuoroquinolones
● Infections sévères à bacilles G- et staph sensibles
● Infections ostéoarticulaires, cutanées et des tissus mous
● Prostatites chroniques
● MST
● Diarrhée bactérienne invasives
● Infections urinaires basses et hautes
● Infections ORL chroniques : otite, sinusite
● tuberculoses pulmonaires multi résistantes
Contre-indications des Quinolones

● Grossesse, Allaitement

● Enfants moins de 15 ans

● Hypersensibilité aux quinolones

● Déficit en G6PD (glucose-6-phosphate déshydrogénase)

● Exposition aux UV (phototoxicité)


Les Sulfamides

Ils comportent un cycle benzène avec une fonction sulfonamide et une


fonction amine en position para:
Mécanisme d’action des Sulfamides

● les sulfamides agissent en empêchant la synthèse d'acide folique


des bactéries en se substituant à l'acide para-amino-benzoïque.

● l'association de thrimétoprime renforce l'action des sulfamides en


bloquant l'étape suivante conduisant à la synthèse des acides
nucléiques bactériens.
Pharmacocinétique des Sulfamides

Administration
● Bonne biodisponibilité
● Administration par voie orale
● Administration par voie parentérale
Distribution
● Bonne dans tous les tissus
● Traversent la BHE
● T1/2 variable : 6 à 150 h
Métabolisme
● Par acétylation
● Métabolites acétylés moins solubles dans l’eau d’où
association avec les diurétiques
Elimination
● Urinaire par filtration glomérulaire
Indications des sulfamides

● Infections digestives et respiratoires

● Méningites

● Prévention du RAA (Rhumatisme articulaire aigu) en cas d’allergie à


la pénicilline
Contre-indications des Sulfamides

● Femme enceinte

● Insuffisants rénaux et hépatiques

● Nouveau-né à cause de l’immaturité hépatique

● Allergies, Déficit en G6PDH


Effets indésirables des Sulfamides

Atteintes cutanées
● Syndrome de Stevens-Johnson
● Syndrome de lyell

Réactions allergiques
● Anaphylactiques
● Toxiallérgiques

Troubles gastro-intestinaux

Atteintes hépatiques, rénales, hématologiques


Association
Sulfaméthoxasol – Triméthoprime
Triméthoprime :
● inhibiteur de la dihydrofolate réductase (enz de la synthèse
de l’ac folique)
● Association porte le nom : Bactrim

Spectre d’action
● Strep, Staph, E. Coli, Neisseiria Meningitidis
● Citrobacter, Proteus, Klibsiella, Enterbacter, Serratia
● Shigella, Pneumocystis Carinii

Pharmacocinétique
● Bonne diffusion tissulaire + LCR
● Elimination urinaire et biliaire
● Risque hématologique
● Bon antibiotique en pratique courante chez l’adulte et
l’enfant
Polypeptides et Dérivés

-Mécanisme d’action
*Modification de la perméabilité de la paroi bactérienne
*Bactériostatiques à doses habituelles
*Bactéricides à doses élevées

-Spectre d’action
Limité aux germes Gram-
Pharmacocinétique des Polypeptides

Administration
● pas de résorption digestive
● Utilisés comme désinfectants digestifs
● administrés par voie parentérale et voie intrarachidienne
Diffusion
● Faible dans tous les tissus
● Nulle dans le LCR
Métabolisme
● Aucun
● Inactivé au niveau digestif
Elimination
● Urinaire
Effets indésirables

● Toxicité nerveuse et rénale


● La polymyxine est mieux tolérée que la colistine

Précautions d’emploi

● Eviter l’association aux aminosides


● Ne pas utiliser en cas de Myasthénie ou d’allérgies

Indications

● Infections hospitalières
Les Phénicoles
Chloramphenicol - Thiamphenicol

Chloramphenicol

● Premier administré par voie orale ATB à large spectre


● Apparition rapide d’accidents hématologiques

Thiamphenicol

● Produit de synthèse ayant la même structure chimique


Mécanisme d’action

● Bactériostatique
● Inhibition de la synthèse de Pr par liaison à la s/s unité 30S du
ribosome
● Liaison inhibée par les Lincosamines et les Macrolides

Spectre d’action

Germes sensibles : Cocci (gonocoques, strep, staph)


Hemophilus influenzae
Bacilles (salmonella, E. coli…
Rickettsies, tréponèmes, Leptospirose,
Clamydiae

Germes résistants : B.K, Levures, Champignons


Pharmacocinétique des Phénicoles

Résorption
● Très bonne par voie orale, produits très lipophiles
Distribution
● Bonne dans tous les tissus
● Bonne conc lymphatique leur utilisation dans la fièvre
typhoïde
● Diffusion rachidienne +++ (45 à 99% des conc sériques)
● Diffusion foeto-placentaire
Métabolisme
● Chloramphénicol : glucuro-conjugaison au niveau du foie
● Thiamphénicol : aucun
Elimination
● Chloramphénicol : rénale et biliaire sous forme métabolisée
● Thiamphénicol : rénale sous forme active
Indications des Phénicoles

● Fièvre typhoïde

● Rickettsioses, Brucellose, pasteurelloses

● Méningites à : méningocoques
Hémophilus influenzae
pneumocoques

● Infections anaérobies

● Abcès cérébraux
Effets indésirables des Phénicoles

● Atteintes hématologiques
Réticulocytopénies
Aplasies médullaires

● Accidents de lyse bactérienne

● Toxicité neurologique : névrites optiques

● Grey syndrome

● Accidents allergiques

● Accidents digestifs
Interactions médicamenteuses

Chloramphénicol peut diminuer le métabolisme des sulfamides


hypoglycémiants et des antivitamines K

Contre – indications

● Femme enceinte
● Nouveau-né
Les 5-Nitro-imidazoles
● Les 5-nitro-imidazoles sont des dérivés semi-synthétiques provenant
de la modification d'un 2-nitro-imidazole, l'azomycine, produite par
Streptomyces.

● Le métronidazole, premier 5-nitro-imidazoles,est actif sur les


bactéries anaérobies. Actuellement, les 5-nitroimidazoles sont
spécifiquement dirigés contre les organismes anaérobies (dont certains
protozoaires).

Les principaux 5-nitro-imidazoles :

- métronidazole
- ornidazole
- tinidazole
-Sencnidazole
Pharmacocinétique des Imidazoles
Administration
● Orale : F=80%
● Intraveineuse
● Rectale : F équivalente mais avec variations
interindividuelles
Liaison aux Pr plasmatiques
● Faible
Diffusion
● Excellente dans tout l’organisme (y compris SNC, placenta,
lait)
Métabolisme
● Hépatique
Elimination
● Rénale (métabolites actifs ou non)
● T1/2 : 7 à 8h
Insuffisance hépatique espacer les doses
Effets indésirables des Imidazolés

Ils sont rares et souvent bénins :

● Troubles gastro-intestinaux
● Manifestations cutanées : urticaire, prurit
● Neutropénies
● Effet antabuse
● Complications neurologiques : ataxies, neuropathies
périphériques, Convulsions (rares et svt réversibles)
Indications des Imidazolés

● Vaginites à trichomonas

● Giardias

● Amibiase intestinale

● Traitements des infections à bactéries anaérobies

● Svt en association avec les ATB actifs sur les germes aérobies

● Prophylaxie chirurgicale (colorectale, appendiculaire, gynéco-


obstétricale)
Les antituberculeux

1ère ligne: efficaces, bien tolérés:


● Rifampicine: durée de traitement 18 => 9 mois
● Isoniazide: le plus rapidement bactéricide
● Pyrazinamide: durée de traitement 9=> 6 mois
● Ethambutol: empêche sélection de RIF-R si INH-R
● Streptomycine: idem ETH, coût faible

2ème ligne: moins efficaces et/ou mal tolérés


● Ethionamide, Thiacétazone, Cyclosérine, PAS

Fluoroquinolones:
efficaces et bien tolérées
mais à réserver aux souches R
Les antituberculeux
Rifampicine (1)
Mode d’action
● inhibition de l’ARN polymérase
● bactéricide sur bacilles intra- et extra-cellulaires et sur bacilles
persistants
● lipophile = pénétration intracellulaire
● inactive sur mycobactéries atypiques (sauf M. kansasii)
● spectre large : CG+, BG-, intracellulaires

Pharmacocinétique
● biodisponibilité orale : 100%  par alimentation
● métabolisme hépatique
● excrétion biliaire
● bonne diffusion (poumons, os, LCR)
Les antituberculeux
Rifampicine (2)
Interactions médicamenteuses : Dues à un phénomène d’induction
enzymatique :

● oestrogènes (contraception)
● AVK, digitaliques, sulfamides hypoglycémiants
● ciclosporine et tacrolimus ( posologies ; dosages)
● opiacés, corticoïdes (activité  ½)
● Antirétroviraux :
● Antifongiques azolés : posologies de fluconazole et
d’itraconazole ; à surveiller +++
Les antituberculeux
Rifampicine (3)
Effets indésirables

●  hépatotoxicité de l’INH et du PZA


●  g-GT témoigne de l’induction enzymatique = marqueur
d’observance
● hypersensibilité :
● allergie cutanée : RIF > PZA > INH
● anémie hémolytique ou thrombopénie immuno-allergique en
cas d’administration intermittente
● hématotoxicité rare
● coloration des lentilles de contact
Les antituberculeux
Isoniazide (1)
● Mode d’action mal connu
● Spectre étroit : complexe tuberculeux + M. kansasii
● Bactéricide sur bacilles intra- et extra-cellulaires

Pharmacocinétique

● Bonne diffusion tissulaire (LCR, os)


● Métabolisme hépatique : acétylation = marqueur phénotypique
● Production de métabolites toxiques  par inducteurs enzymatiques
(rifampicine +++)
Les antituberculeux
Isoniazide (2)
Effets indésirables

● Hépatotoxicité :  transaminases Neurotoxicité :


● déficit en pyridoxine (vitamine B6)
● polynévrite : 2%
● névrite optique
● manifestations centrales : agitation, convulsions
● Lupus induits, allergies, acné
● Algodystrophies : syndrome épaule-main, capsulite rétractile,
maladie de Dupu
Les antituberculeux
Pyrazinamide
● Mode d’action inconnu
● Bactéricide sur bacilles intracellulaires (pH acide) y compris ceux
ayant un métabolisme lent
● Bonne diffusion tissulaire (LCR, os)

Effets indésirable
● hépatite toxique rare (< 1%) mais potentiellement grave
(hépatite fulminante) favorisée par hépatopathie sous-jacente, fortes
posologies
●  uricémie = marqueur d’observance (> N: 50%)
● si arthrite (1-7%) : antalgiques, uricosuriques
● allergie
Les antituberculeux
Ethambutol
Mode d’action

● inhibition de la synthèse de l’arabinogalactane et du


lipoarabinomannane = composants de la paroi bactérienne
● favorise la pénétration des autres antituberculeux
● Bactériostatique sur bacilles extracellulaires
● Actif sur complexe tuberculosis et M. avium
● Résistance rare  en cas de multi-R
Traitement de 1ère intention
d’une tuberculose
Schéma usuel : Association de :
● RIF
● INH
● PZA les deux 1ers mois

Durée totale:
● Pulmonaire : 6 mois
● Ganglionnaire : 6 mois
● Osseuse ou méningée : 9-12 mois

Surveillance :
● Transaminases J10, J30 puis /2 mois
● Négativation des prélèvements respiratoires (J15 puis
/semaine) : délai médian : 3 semaines (=> 2 mois)
Les Antifongiques
Médicaments utilisés contre les mycoses

Classification des mycoses


Les mycoses superficielles : à tropisme exclusivement cutanée
Les mycoses cutanéo muqueuses, essentiellement causées
par les espèces du genre Candida
Les mycoses profondes : 4 types
Les candidoses disséminées,
L’Aspergillose
La Cryptococcose
Les mycoses exotiques
Les 3 groupes d’antifongiques
1- Le Groupe des POLYENES
Amphotéricine B
Nystatine

2- Le Groupe des DERIVES AZOLES


 A usage systémique
Imidazolés :Miconazole
Kétoconazole

Triazolés :Itraconazole
Fluconazole
Voriconazole
 A usage local : Miconazole
Econazole
Kétoconazole
Isoconazole
Tioconazole
Bifonazole
Sulconazole
Butoconazole
Les 3 groupes d’antifongiques

3- Le groupe des ANTIFONGIQUES DIVERS

 A usage systémique
Flucytosine
Griséofulvine

 A usage local :
Ciclopiroxolamine
Sulfure de sélénium
Dérivés iodés
Les modes d’action des antifongiques
Spectre d’action des différents antifongiques
Toxicité des antifongiques

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