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Bayé-Niwah et al., 2019 Journal of Animal & Plant Sciences (J.Anim.Plant Sci.

ISSN 2071-7024)
Vol.42 (1): 7162-7174. https://doi.org/10.35759/JAnmPlSci.v42-1.7

Production de litières et apport de bioéléments de


quatre espèces fruitières locales des hautes
savanes guinéennes du Cameroun
BAYÉ-NIWAH Claudette13., HAMAWA Yougouda23, LOURA B. Benoît2, FAWA
Guidawa3 & MAPONGMETSEM Pierre Marie3
1- Ecole Normale Supérieure, Université de Maroua ; BP. 55 Maroua ;
2- Ecole Nationale Supérieure de Polytechnique de Maroua, Université de Maroua ; BP. Maroua
3- Laboratory of Biodiversity and Sustainable Development, Faculté des Sciences, Université de Ngaoundéré. BP 454
Ngaoundéré-Cameroun
Auteur correspondant : bayeclau@yahoo.fr

Mots clés : Agrosystèmes, fruitiers, litières, bioélément, fertilisante.


Keywords: Agrosystems, fruit-bearing, litter, bioelements, fertilizer.

Publication date 31/10/2019, http://www.m.elewa.org/JAPS

1 RÉSUMÉ
Dans la perspective de contribuer à la gestion saine des agrosystèmes des hautes savanes
guinéennes de Ngaoundéré, les litières ont été collectées sous 4 espèces fruitières locales,
puis certains bioéléments ont été dosés dans la litière foliaire. Le dispositif expérimental
exploité était un bloc complet randomisé à 4 répétitions. Les traitements correspondent aux
4 essences et les répétitions aux quatre localités. L’unité expérimentale était constituée de 4
arbres. La litière totale produite est de 0,5541kg/m²/an. La litière foliaire (0,3745kg/m²/an)
est la plus importante source de matière organique du sol. Cette production de litière varie
significativement suivant les espèces (P˂0,000). Les espèces sont riches en calcium, mais
pauvres en phosphore. Ximenia americana est l’espèce la plus riche en bioéléments
(2378,12mg/100g de MS). X. americana (665,82mg/100g de MS) et Parkia biglobosa
(354,47mg/100g de MS) sont les espèces les plus riches en éléments fertilisants. Ces
résultats montrent que ces espèces fruitières produisent une litière foliaire fertilisante. Leur
intégration dans les agrosystèmes serait très bénéfique pour la restauration des sols.
Néanmoins, il serait nécessaire de suivre la dynamique de ces bioéléments dans les sols.

2 ABSTRACT
In In order to contribute to the healthy management of agro systems of the high Guinean
savannahs of Ngaoundere, the litter of four local species of fruits tree was collected and
certain bio elements were measured. A complete block randomized experimental device of
four replications was used. Four treatments were considered and corresponded to the four
local species of fruits trees tested. Each locality was considered as a replication. In each
locality, four trees of each species were considered. The total litter produced was
0.5541kg/a/year. The foliar litter was the most important source of soil organic matter with
0.3745kg/a/year and varied significantly according to the species (p<0.000). All the species
tested were rich in calcium and pover in phosphorus. Ximenia americana was the richest
species in bio elements with 2378.12mg/100g of dry matter. X. americana and Parkia
biglobosa were the richest species in nutrient with 665.82mg/100g and 354.47mg/100g of

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dry matter respectively. These results shown that, these species of fruit trees produce a
fertilizing foliar litter and their integration in agro systems could contribute to soil
restoration. Nevertheless, it would be necessary to monitor the dynamics of these bio
elements in soils.

3 INTRODUCTION
Le système agricole dans la zone tropicale est utiliser pour obtenir le rendement escompté
caractérisé par une prédominance de sont importantes et la plupart des paysans ne
l’agriculture itinérante sur brûlis. Ce système maîtrisent pas leur méthode d’utilisation, et
était écologiquement stable avec des périodes surtout qu’ils ne savent pas adapter ces engrais
de jachère allant de 5 à 10 ans (Gilbert, 1994 ; aux cultures (Bukobero, 2013). De plus, les
Loireau et al., 2000) et permettait au sol de se engrais chimiques nécessitent des moyens
restaurer grâce aux défrichements et aux financiers importants au-delà de leur pouvoir
rotations successives. De nos jours l’explosion économique. Pour ceux qui réussissent à s’en
démographique, la sédentarisation des approvisionner, les nitrates issus des engrais
populations et l’ampleur de la sécheresse ont azotés entraînent la perte de la qualité des eaux
conduit à une demande alimentaire accrue. Ce de lacs et des rivières (Adjia, 2010) entrainant
besoin alimentaire oblige les paysans à de ce fait la pollution de l’environnement.
raccourcir ou à éliminer les jachères forestières D’autres engrais acidifient le sol et immobilisent
(Bucekuderhwa et Mapatano, 2013). Ces les éléments minéraux (Bukobero, 2013).
auteurs relèvent aussi l’ampleur des L’azote combiné à un élément minéral exerce
prélèvements du bois et de la phytomasse par le une influence négative sur l’activité fixatrice des
pâturage. Les paysans pour satisfaire leurs légumineuses (Voisin et al., 2013) diminuant
besoins exercent une pression sur la forêt ainsi le rendement agricole. De ce qui précède,
engendrant une déforestation et une diminution il serait nécessaire d’introduire dans les milieux
de la biodiversité (Kissinger et al., 2012). Le paysans de nouveaux systèmes de production
taux de déforestation au Cameroun est estimé à agricole qui permettent à l’homme d’augmenter
220 000ha/an par la FAO (2010), puis à 0.03% sa production tout en protégeant les
selon Tchatchou et al. (2015). La déforestation écosystèmes naturels. Ce système cultural qui
couplée à la réduction de la période de jachère combine la production agricole soutenue et la
empêche le sol de reconstituer ses éléments sauvegarde de l’environnement est une des
minéraux perdus par volatilisation et alternatives viables. L’agroforesterie procure un
exportations agricoles. Les feux culturaux ont grand nombre de services dont bénéficient les
une influence négative sur la biomasse agriculteurs, les exploitations agricoles et
(Bareremna et al., 2016) et la santé humaine l’environnement dans son ensemble. En plus,
(Anses, 2012). De plus, ce système agricole l’agroforesterie peut assurer la sécurité
augmente la température du sol ainsi exposé alimentaire dans les zones sujettes à la
aux rayons lumineux. Il s’en suit une sécheresse (Bengali, 2018). L’arbre, la
désintégration rapide des éléments nutritifs et composante essentielle de ce système de
leur lessivage (Ibrahima et al., 2009). Cet production joue plusieurs rôles (évite les
ensemble de processus conduit à la perte de problèmes généralisés de malnutrition et de
fertilité des sols avec pour corollaire une baisse famine grâce à ses fruits comestibles, fertilité
de rendement agricole. Pour remédier à ce des sols, produits forestiers non ligneux,
problème, certains paysans utilisent des engrais stabilisation de l’érosion et du climat). Dans le
chimiques. Malheureusement la plupart des cadre de ce travail, c’est l’aspect fertilité
fertilisants chimiques ne sont pas toujours à la naturelle par les émondes issues des arbres qui
portée des paysans moyens. Les quantités à nous intéresse. Les espèces Annona senegalensis
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(Pomme cannelle du Sénégal, Doukouhi ladé en données ethnobotaniques de la région révèlent


Peuhl), Lophira lanceolata (Red oak , Saktohi en l’existence de nombreuses essences
Peuhls) , Parkia biglobosa (Néré, Narehi en agroforestières de hautes valeur ajoutées qui
Peuhl) et Ximenia americana (Citron de mer , malheureusement vivent encore à l’état sauvage
Tchabouli en Peuhl) figurent parmi les essences (Mapongmetsem et al., 2000). L’intégration
appréciées et plus ou conservées dans les systématique de ces essences dans les systèmes
agrosystèmes de la zone par les agriculteurs de production paysans, pourrait réduire
(Mapongmetsem et al., 2012). En effet la certaines contraintes identifiées en milieu
matière organique provenant de la litière est une paysan (Mapongmetsem, 2001). L’objet de ce
phase essentielle du cycle des éléments travail est d’apporter des informations sur la
minéraux et organiques en forêt. quantité et la qualité de la litière produite dans
Biologiquement, celui-ci est constitué d’un cycle la nature par ces essences à potentiel de fertilité
principal passant essentiellement par l’arbre et dans l’optique de les intégrer dans les jardins de
des cycles secondaires qui y sont plus ou moins case. Cet objectif principal est sous tendu par
impliqués. La litière participe à l’évolution des plusieurs objectifs spécifiques :
sols par le biais des différents bioéléments sous -identifier les essences qui produisent le
l’action intense des micro-organismes du sol maximum de biomasse ;
(Fanin, 2012). Dans les hautes savanes - déterminer la teneur en éléments minéraux de
guinéennes du Cameroun les jardins de case chacune de ces 4 fruitiers locaux;
constituent un système agroforestier -identifier les essences à haut potentiel de
traditionnel prometteur (Mapongmetsem, 2000; fertilité.
Mapongmetsem et al., 2011). Bien plus, les

4 MATÉRIELS ET MÉTHODES
4.1 Description du site : La Région de apicoles, essences à potentiel énergétique,
Ngaoundéré s’étend entre la latitude 7o23, 6 N essences indicatrices de la fertilité des sols et en
et la longitude 13O33 ,72’. Le climat est du type plantes médicinales (Tchuenguem et al., 1997 ;
soudanien avec une pluviosité moyenne Mapongmetsem et al ., 2000 ; Mapongmetsem et
annuelle de 1113, 9± 98 mm. Les sols de al., 2012). Selon les mêmes auteurs les fruitiers
Ngaoundéré sont riches en composés constituent les essences prioritaires à
ferralitiques rouge se développant sur des domestiquer. Parmi les fruitiers Annona
basaltes anciens (Rapport OMD, 2010). La senegalensis, L. lanceolata, Parkia biglobosa. et
végétation est diversifiée et composée de Ximenia americana sont déjà en cours de
prairies, des savanes herbeuses, des savanes domestication (Mapongmetsem, 2000 ;
arbustives et arborescentes (Mapongmetsem et Mapongmetsem et Laissou, 2011 ;
al. 2000). Les savanes boisées sont dominées Mapongmetsem et al., 2012 ; Fawa, 2015 ; Fawa
par Daniellia olivieri (West african copal, et al., 2012, 2014, 2015). Toutes leurs parties
kayerhahi en peuhl), Lophira lanceolata (Red oak sont utilisées : les fruits, les racines, l’écorce, les
Saktohi en Peuhls) et Terminalia macroptera rameaux, les fleurs et le bois (Mapongmetsem,
(Badamier du Sénégal, Foora-fonguina en 2007, Orwa et al., 2009, Mapongmetsem et al.,
Peuhl) (Letouzey, 1968 ; MINEPAT, 2002). 2012). Les paysans affirment que ces arbres
4.2 Choix des espèces : De nombreuses jouent plusieurs rôles dans leur vie quotidienne.
essences agroforestières ont été identifiées dans 4.3 Méthodologie : Le présent travail s’est
la région de l’Adamaoua (Mapongmetsem, déroulé en deux phases. La première a consisté
1995; Mapongmetsem et al., 2011 ; à la collecte de la litière produite par les 4
Mapongmetsem et al., 2012). Elles sont espèces. Les investigations se sont déroulées au
regroupées en essences fruitières, essences Mont Bini, au lac Bini, au lac Tison et à
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Borongo dont les caractéristiques Tableau1. Ces coordonnées ont été collectées à
géographiques sont présentées dans le l’aide d’un GPS.

Tableau 1: Coordonnées géographiques des différents sites


Paramètres Localités
physiques Mont Bini Lac Bini Borongo Lac Tyson Moyenne
Altitude (m) 1106 1122,5 1134,75 1173 1134 ±28
Latitude 7025'119 7026,6'390 7026,54'427 7 16,6’ 246 7 23,6’390
0 0
Longitude 13 33'414,83 13 29'748 13 34,5'458,75 13034,5'458,75
0
13032,72'586,6

Pour la collecte de la litière produite par un senegalense (Pomme cannelle du Sénégal ou


arbre, la méthode exploitée est celle de Mitchell Doukouhi laddé en Peulh), Lophira lanceolata
et al. (1986) et de Mapongmetsem (1998). Cette (Red oak Saktohi en Peuhls), Parkia biglobosa
approche méthodologique est préférée à celle (Néré ou Nerehi en Peulh), Ximenia americana
de l’estimation saisonnière à cause des feux de (Citron de mer ou Tchabbouli en Peulh), 4
brousses et du pâturage dans les savanes. Elle blocs correspondant aux localités (Borongo,
consiste à délimiter au pied d’un arbre un carré Lac Bini, Lac Tyon, Mont Bini). L’unité
d’un mètre de côté, puis y ramasser toute la expérimentale était constituée de quatre arbres
litière. Ainsi sous chacun des arbres par espèce et par localité. Ainsi 16 arbres par
sélectionnés une superficie de 1m² était espèces ont été utilisés. Les litières collectées au
délimitée à l’aide d’un mètre ruban. La totalité près de 64 arbres sont amenées au laboratoire
des litières (feuilles, fleurs, bois, fruits) de pour les investigations subséquentes.
l’essence considérée présente dans la surface a 4.4 Analyses chimiques de la litière
été ramassée avec discernement (en tenant foliaire des fruitiers : Pour déterminer la
compte de type de litière et en éliminant celle teneur des bioéléments dans les litières foliaires
non concernée). Les différentes litières sont de chaque essence fruitière, nous avons procédé
séparées, pesées à l’aide d’une balance portative aux dosages des éléments minéraux dont les
et en sachets. Chaque sachet polyéthylène porte principaux comprennent l’azote, le phosphore,
des étiquettes ayant des inscriptions suivantes : le potassium, le calcium, le magnésium et le
nom de l’espèce, nom de la localité, type de sodium. Pour chacun de ces éléments le
litière, date, circonférence de l’arbre, poids frais, dispositif expérimental exploré est un bloc
répétition et coordonnées géographiques du aléatoire complet à deux répétitions. Chaque
site. Le nombre de prélèvement sous un arbre élément étant dosé deux fois par des méthodes
donné étant fonction de la taille de la cime de chimiques standards dont le principe de dosage
l’arbre considéré. Cette approche d’estimation varie suivant les éléments. La matière sèche et la
de la litière des plantes était exploitée suivant teneur en cendres ont été déterminées suivant la
certaines exigences de notre protocole méthode AFNOR(1981). La détermination de
expérimental (arbre sain, sans traumatisme, la concentration totale en calcium et
parcelle non brûlée et non pâturée). La collecte magnésium s’est faite par la titrimétrie
de la litière est faite sous les arbres (AFNOR, 1986). Pour la détermination de la
complètement defeuillés et / ou le feu de teneur en phosphore, potassium et sodium, les
brousse n’est pas passé. Cette collecte des méthodes décrites par Rodier (1978) ont été
données s’est déroulée de novembre à avril utilisées. Pour ce qui est de l’azote, les
pour toutes les espèces fruitières présentes échantillons secs sont minéralisés selon
(saison sèche). Le dispositif utilisé est un bloc Kjéldahl (AFNOR, 1984) et l’azote est par la
complètement randomisé, avec 4 traitements suite dosé suivant la méthode de Devani et al.
représentés par les différentes espèces (Annona (1989).
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4.5 Traitement et analyses des données : Duncan a été utilisé pour séparer les moyennes
Les données collectées (litière foliaire, les significatives. Le programme mis à profit est
éléments minéraux dans les litières) ont fait Statgraphic 5.0.
l’objet d’une analyse de variance. Le test de

5 RÉSULTATS
5.1 Production de la litière : Dans les les espèces (P <0,000). Concernant la matière
savanes de Ngaoundéré, les arbres fruitiers sèche, on note que Ximenia americana et Annona
sauvages produisent différents types de litière senegalensis sont bien riches en matière sèche.
(feuilles, bois, fleurs et fruits). La litière annuelle Mais chez P. biglobosa, les litières foliaires
totale produite par les quatre espèces est de contiennent d’importantes quantités de matière
0,5541 kg/m2/an de matière fraiche. La forte sèche tandis que le bois est pauvre. Chez L.
quantité provient des feuilles 0,37450 kg/m2/an lanceolata, les litières ont des taux élevés en eaux.
(Tableau 2) tandis que la plus faible provient Il semblerait que la quantité de matière sèche
des fruits 0,02395 kg/m2/an. La litière foliaire est importante chez les espèces plus petites de
est la principale source de retour de la matière taille. Par contre, la litière produite par le bois
organique dans le sol. Elle représente la moitié n’est pas aussi importante que celle des feuilles.
de la litière totale produite par arbre. La plus Elle varie suivant les espèces (P <0,000). La
forte production provient de Lophira lanceolata plus forte production provient de Parkia
(0,1707 kg/m2/an) tandis que la plus faible biglobosa avec 0,0862 kg/m2/an alors que la plus
revient à Parkia biglobosa (0,0353 kg/ m2/an). faible quantité revient à Ximenia americana avec
Cette disparité entre les 4 espèces est 0,0104 kg/m2/an. Pour ce qui est des fleurs et
consistante car l’analyse de variance révèle des fruits, les quantités produites restent faibles
l’existence d’une différence significative entre par rapport à la litière foliaire et ligneuse.

Tableau 2 : Quantités de litières produites par les différents fruitiers en kg/m²/an


Espèces
Types As LL PB XA
de PF PS PF PS PF PS PF PS Somme
litières PF
Feuilles 0,0965c 0,0866c 0,1707d 0,1576d 0,0353a 0,0325a 0,0719b 0,0646b 0,3745
Bois 0,0187b 0,0166b 0,03938c 0,03550c 0,08618d 0,07441d 0,0104a 0,00913a 0,15466
Somme 0,1152 0,1032 0,2101 0,19310 0,11871 0,10694 0,08238 0,0737 0,52916
PF
AS : Annona senegalensis ; LL : Lophira lanceolata ; PB : Parkia biglobosa ; XA : Ximenia americana. PF : poids frais ;
PS : poids sec. Les moyennes suivies de la même lettre sont statistiquement identiques (p˂0,05).

5.2 Qualités des litières foliaires espèces comme X. americana et P. biglobosa


produites par les fruitiers sauvages : (171,43 mg / 100g MS) ont une teneur
La composition de la litière foliaire en supérieure à la moyenne générale
azote, phosphore, potassium, magnésium, (169,28±4,10). Cette disparité notée entre les
calcium, et sodium a été déterminée pour différentes espèces est établie car il existe une
chacune des espèces étudiées. Les teneurs en différence significative (P ˂0,000). La teneur en
éléments minéraux des différentes litières phosphore quant à elle fluctue de 53,28 mg/
varient d’une espèce à une autre. La teneur en 100g de MS pour Annona senegalensis à 416,65
azote de différentes litières va de 164,46mg/100 mg / 100g) de MS pour X. americana. La
g de MS pour Lophira lanceolata à 173,46 mg/ disproportion entre les espèces est confirmée
100g de MS pour X. americana (Fig.1). Les par l’analyse de variance (P˂0,000). Il faut
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remarquer que les espèces Parkia biglobosa varie de 1851,96mg/ 100g de MS chez Lophira
(120,48mg/100g de MS) et Ximenia americana lanceolota à 8318, 98 mg/100g de MS pour X.
(416,65mg/100g de MS) sont des sources americana. La comparaison des différentes
importantes de phosphore par rapport à la teneurs avec la moyenne (4518,85±
moyenne (175, 265±141 mg /100g de MS). 2431mg/100g) révèle que X. americana
Concernant le potassium, la teneur varie de 221, (8318,98mg/100g), P. biglobosa (4808mg/100g)
61 mg/100g de MS chez Annona senegalensis à sont bien riches en cet élément. La disparité
1180,11 mg/ 100g de MS pour X. americana. Par notée entre les espèces est établie car l’analyse
rapport à la moyenne générale (703,752 ±451), de variance montre l’existence d’une différence
X. americana (1406,78 mg/100g de MS a une significative (P˂0,000).
teneur supérieure. Quant au calcium sa teneur

AS : Annona senegalensis, LL : Lophira lanceolata, PB : Parkia biglobosa, XA : Ximenia Americana


Figure 1 : Teneur en éléments minéraux en mg pour 100g de MS des 4 fruitiers sauvages

Concernant la teneur en magnésium, elle va de entre les différentes espèces selon leur teneur
170,06 mg /100g de MS chez L. lanceolata à en magnésium (P˂0,000). Les quantités de
2665, 53 mg /100g MS pour X. americana. Le sodium fluctuent de 87, 23mg/ 100g de MS en
taux de magnésium est moins élevé dans les ce qui concerne A. senegalensis à 1273,02
fruits de X. americana (98,01mg /mg /100g), A. mg/100g MS pour Ximenia americana. Il faut
senegalensis (318,20mg/100g de MS). Les teneurs noter que certaines essences ont des teneurs
de Lophira lanceolata, Annona senegalensis, Parkia supérieures à la moyenne (436,32±485mg/
biglobosa comparées à la moyenne (1064, 98± 100g). C’est le cas de X. americana (1273,02 mg/
973) sont moins importantes. L’analyse de 100g de MS).
variance montre une différence significative

6 DISCUSSION
La quantité de litière annuelle obtenue par les 4 en été au courant d’une année. Par contre, elle
arbres fruitiers dans les savanes de Ngaoundéré est légèrement inférieure à celle de résultats de
est supérieure à celle obtenue par Saha et al. Ifo et al. (2018) dans la forêt urbaine du parc
(2016)(0,426Kg/m²) dans la forêt tempéré de zoologique de Brazzaville; et elle est 2 fois plus
Garhwal Himalaya dans la région de Dhanaulti faible que celles obtenue dans la galerie
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forestière ( Ifo et Nganga, 2011) des bosquets des brindilles (0,01418 kg/m2/an) de la forêt
savanicoles du le Plateau Teke au Congo. La Guyanaise (Puig et Delobelle, 1986). De ces
quantité de litière foliaire est plus importante résultats, la classification peut être proposée
que celle estimée par Mapongmetsem (1998) avec P. biglobosa > L. lanceolata > A. senegalensis >
dans la même zone. Ce résultat milite en faveur X. americana. La production du bois est
d’une part de la variabilité de la productivité importante chez l’espèce arborée (P. biglobosa)
d’un arbre suivant les années et d’autre part au contraire des espèces buissonnantes (A.
suivant les facteurs climatiques et endogènes de senegalensis et X. americana). Il semble que lors de
chaque espèce. On constate aussi que la la collecte des fruits, les grimpeurs cassent les
productivité des savanes comparée à celle de la branches contribuant ainsi à l’augmentation de
forêt reste faible. Ce qui signifie que les la biomasse de ces espèces. L’effet de la
quantités de litière varient avec le milieu cueillette des fruits sur la destruction de l’arbre
écologique. En effet, l’harmattan qui souffle avait été signalé par Tchiengang Megueni et al.
pendant la chute des feuilles transporte une (2001). Les quantités des fleurs et fruits dans la
bonne partie et les animaux domestiques en savane sont inférieures à celles des fruits et
consomment aussi. Les feux de brousses sont fleurs de la plantation de Cunninghamia lanceolata
aussi d’une importance capitale car les en Chine (0,0332 kg/m2/an) (Yang et al., 2004).
consument parfois entièrement. C’est dans ce Concernant les fleurs, tous les arbres suivis
contexte que la collecte des litières se fait sous n’ont pas produit des fleurs. Ce résultat indique
des parcelles non incendiées. La litière foliaire qu’il y a des essences à floraison périodique.
produite par L. lanceolata est 5fois inférieure à C’est le cas de P. biglobosa. Ce résultat est en
celle de Leucaena leucocephala dans des jachères en accord avec celui de Mapongmetsem et al.
Côte d’Ivoire (Gnahoua et al., 2013). Par (1997). De plus les fleurs se décomposent plus
rapport au poids frais, la classification par ordre vite que toute autre litière. La litière issue des
de grandeur décroissante de production de fruits est plus faible que celle produite par les
litière est la suivante : L. fleurs. Cette disproportion serait due à deux
lanceolata>A.senegalensis> X. americana > P. facteurs majeurs. En premier les fruits sont
biglobosa. Ces résultats confirment ceux de rares au pied des arbres car les essences
Mapongmetsem (1998) selon lesquels Lophira étudiées sont les plus valorisées pour leurs
lanceolata est l’espèce la plus productive et Parkia fruits, secondo les fleurs avortent et par
biglobosa la plus faible. On note aussi une conséquent peu d’arbres fructifient. La teneur
similitude dans la classification de ces espèces. en azote de Lophira lanceolata est sensiblement
Des résultats indiquant des variations égale à celle d’une fraction de litière du sol
significatives ont été obtenus sur les d’une forêt Guyanaise Française (Fanin et al.,
légumineuses arborées en Côte d’Ivoire 2011). C’est dire que les présentes plantes ont
(Gnahoua et al., 2013), puis entre les bien des litières riches en azote, ce fragment de
peuplements des forêts de Terai Sal et de Hill sol était constitué de différentes litières
Sal des zones humides tropicales de l'est du appartenant entre 6 à 9 espèces (Fanin et al.,
Népal.(Bhattaraï et Mandal, 2018). Cette 2011). Des différences significatives ont été
variabilité peut s’expliquer par l’âge, le diamètre notées aussi entre les 6 différentes fractions de
de la cime de l’arbre, bref de l’architecture de terre de cette même forêt Guyanaise. On note
l’arbre en générale. Les quantités de bois aussi que les quantités de phosphore de Ximenia
produites par L. lanceolata sont largement americana comparées à celles des litières de
inférieures à celles du bois du peuplement de Capara porcera (190mg/100g de MS), Simarouba
Tafachna au Maroc (0,1320 kg/m2/an) amara (320mg/100g de MS), Goupia glabra
(Balmane et al., 2013). Celle produite par X. (330mg/100g de MS), Vochysia tementosa
americana est par contre plus importante à celle (290mg/100g de MS), Platonia isignis
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(180mg/100g de MS) sont élevées; par contre décroissante en éléments minéraux, la


elles sont plus faibles que celle de Hymenia classification des espèces se présente de la
courbaril (560mg/100g de MS) de la forêt manière suivante : X. americana ˃ Parkia biglobosa
Guyanaise (Fanin, 2012). Une différence ˃ A. senegalensis ˃ L. lanceolata. Le calcium
significative a été notée aussi sur les teneurs en apparaît comme l’élément le plus important
phosphore entre deux fragments de litière dans dans les différentes litières analysées alors que le
la forêt subtropicale au Brésil (Capellesso et al., phosphore est celui qui est le moins représenté.
2016). La teneur en potassium de X. americana Par ordre de grandeur décroissante les
est plus importante que celle de Restoid de la différents nutriments restitués au sol se
végétation sud-africaine, (140mg/ 100g Ms présentent de la façon suivante : Ca˃ Mg˃ K˃
(Mitchell et al., 1986) et de la forêt tropicale Est Na˃ N ˃P. La faible teneur du phosphore dans
du Népal (Bhattaraï and Mandal, 2018). Les la litière avait été signalée sur Bambusa bambos et
teneurs en calcium des feuilles des fruitiers de la sur les peuplements de Tafachna et Reggada
savane de Ngaoundéré sont supérieures à celles (Maroc) (Shanmughaval and Francis, 1996 ;
des aiguilles vertes du Pacific silver fir Boulmane et al., 2013). Cependant les résultats
(117,67mg/100g de MS) (Edmonds and des derniers auteurs ont montré que les litières
Thomas, 1995). C’est donc dire que ces savanes de Tafachna et Reggada sont au contraire bien
sont potentiellement riches en calcium et que riches en azote. Pour les autres éléments on
les différentes essences sont des réservoirs de note une similitude dans la classification par
cet élément. Ces litières sont des sources en ordre d’importance des ces éléments minéraux
calcium nécessaire pour le développement des dans cette végétation Magrhébienne
racines. Des différences significatives en (N˃Ca˃K˃Mg ˃P). D’une manière générale, il
magnésium ont été notées au Maghreb entre les existe deux types d’engrais : les engrais
litières de Tafachna et Reggada (Boulmane et al., chimiques et les engrais organiques. Les engrais
2013). La teneur en magnésium de L. lanceolata chimiques sont directement assimilables par les
est plus importante que celle des aiguilles verte plantes. Le type d’engrais varie en fonction des
du Pacific silver fir 9,63 mg / 100g de MS teneurs des fertilisants. L’engrais peut parfois
(Edmonds and Thomas, 1995). De l’analyse être constitué par un seul fertilisant. Pour ce qui
globale, il ressort que X. americana est l’espèce est du potentiel fertilisant, le choix des espèces
dont les litières sont plus riches en éléments est basé sur les teneurs en N, P et K. Ces
minéraux (2375,12± 2776,12 mg /100g/MS) et derniers minéraux sont les plus importants dans
L. lanceolata la moins riche la nutrition hydrominérale des plantes. Il ressort
(477,89±622mg/100g de MS). Ce résultat de ces précédents résultats que les espèces telles
confirme les analyses de Loura et al. (2000) sur que X. americana (665,82 mg/ 100g/ de MS) et
les mêmes espèces. La comparaison P. biglobosa (343,98mg/100g) sont des espèces à
interspécifique montre qu’en dehors de l’azote, hautes potentialités fertilisantes. Les teneurs en
Ximenia americana a toujours une teneur en N, P et K de ces espèces sont largement
éléments minéraux supérieure à la moyenne. supérieures à la moyenne des teneurs totales
C’est dire que cette plante est une importante (343,98mg/100g de MS) de N, P et K. De ce
source d’éléments biogènes. A l’opposé de cette qui précède, une notion de compensation se
dernière, il existe Annona senegalensis dont la dégage au sein de chaque espèce. Ximenia
teneur est faible et toujours inférieure à la americana produit une faible quantité de litière
moyenne. La supériorité de X. americana est mais cette litière est très riche en éléments
confirmée par sa forte teneur en cendres minéraux. Les litières en bois et en fleurs de
(15,79±0,27) et la teneur en cendres de Lophira Parkia biglobosa compensent sa faible litière
lanceolata (2,76±1,7) confirme sa pauvreté en foliaire qui est riche en bioéléments. Lophira
éléments minéraux. Par ordre d’importance lanceolata quant à elle est équilibrée par les fortes
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productions en toutes litières (feuilles, bois, minéraux lors de leur décomposition serait un
fruits, fleurs). Pour cerner le potentiel fertilisant atout.
de ces dernières, la dynamique des différents

7 CONCLUSION
La litière annuelle totale produite par les quatre détient la plus forte teneur en éléments
espèces est de 0,5541kg/m2/an. La litière minéraux 2375, 62±2776mg/100g de Ms alors
foliaire est la plus importante source de la que la plus faible teneur revient à L. lanceolata
matière organique du sol à 68,93%. Elle 477,89±681mg/100g de MS. X. americana et P.
représente plus de la moitié de la litière annuelle biglobosa se révèlent être les espèces les plus
totale (0,3745kg /m2/an). La production de la fertilisantes, car ces dernières sont
litière foliaire varie suivant les espèces, L. potentiellement riches en élément fertilisants.
lanceolata a la plus forte production alors que la Ces résultats confirment certaines affirmations
faible revient à P. biglobosa. Cependant cette des paysans et nous espérons que ces derniers
faible production est compensée par la litière apporteront une contribution au processus de
issue des fleurs des fruits, car cette espèce domestication des essences potentielles locales.
détient la plus importante production en fleurs Cependant, il serait nécessaire de :
et en bois 0,12656kg / m² an et 0,086, -déterminer la production de la litière pendant
83kg/ m² /an respectivement. On note aussi plusieurs cycles afin de bien comprendre le
que la production de la litière en fleurs et fruits processus de compensation ;
est influencée par l’existence des espèces à -évaluer la dynamique des éléments minéraux ;
floraison irrégulière. La litière foliaire est en -évaluer le rapport C/N afin de bien connaitre
générale très riche en calcium. X. americana la disponibilité de l’azote dans nos litières.

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