Interpolation Des Thermomètres À Résistance de Platine Selon l'EIT-90
Interpolation Des Thermomètres À Résistance de Platine Selon l'EIT-90
Interpolation Des Thermomètres À Résistance de Platine Selon l'EIT-90
U
P
Interpolation des thermomètres P
à résistance de platine selon l’EIT-90 O
R
T
par Éric DEVIN
Ingénieur de l’université Paris-Sud – Orsay
Chef de la division Thermométrie et Hygrométrie
É
BNM-LNE (Bureau national de métrologie, Laboratoire national d’essais)
et Mohammed MÉGHARFI L
Docteur en énergétique de l’université de Poitiers
Responsable qualité de la division Thermométrie et Hygrométrie
BNM-LNE (Bureau national de métrologie, Laboratoire national d’essais)
E
C
La programmation a été réalisée
par François PROUST T
LNE (Laboratoire national d’essais)
R
1. L’échelle internationale de température de 1990............................ Disq. R 2 512 - 2
O
1.1
1.2
Température SI et température Celsius .....................................................
Points fixes thermométriques ....................................................................
—
—
2
2 N
1.3 Domaine de l’EIT-90 du thermomètre à résistance de platine ................. — 2
1.4 Informations complémentaires concernant l’EIT-90 ................................. — 4 I
2.
3.
Configuration et installation du logiciel ...........................................
Utilisation du logiciel .............................................................................
—
—
5
5
Q
U
E
L e logiciel sur disquette, placé en fin de volume, « Interpolation des thermo-
mètres à résistance de platine selon l’EIT-90 » (© LNE) version 1.0, est un
outil interactif de conversion des différents paramètres de l’échelle internatio-
nale de température de 1990. Il permet de convertir la valeur de la résistance
réduite d’un thermomètre à résistance de platine en température selon les fonc-
tions de référence de l’EIT-90 dans le domaine de 83,805 8 K à 961,78 ˚C. Dans ce
même domaine, il permet le calcul des valeurs des coefficients de la loi d’écart.
P de température de 1990
repérage en kelvins ne permet la matérialisation pratique de cette
grandeur que dans un domaine très restreint de température. Pour
une application directe, il est nécessaire d’ajouter d’autres lois de la
O Les notions intuitives qui amènent à la sensation de température
physique comme celle des gaz parfaits ou de Planck pour pouvoir
disposer de relations d’état dont l’écriture est explicite et ne fait pas
appel à des constantes inconnues qui dépendent de la température.
R démontrent la difficulté d’aboutir à une définition simple de cette
grandeur. De nombreuses expressions du langage courant font
Parmi les exemples de thermomètres utilisés pour affecter des
valeurs de température thermodynamique aux points fixes thermo-
appel de la notion intuitive de la température avant même que l’idée
T de la grandeur physique ne se développe : il fait chaud, il fait froid.
Ces notions sont souvent subjectives car l’on compare implicite-
métriques, on peut citer les thermomètres à gaz à volume constant
dont la fonction d’état est :
ment la température d’un système à celle d’un système de référence PV = nRT ou PV = nNAkT
souvent arbitraire.
avec P et V respectivement la pression et le volume de n
É Par ailleurs, la température comme grandeur physique est com-
plexe à mesurer ou à matérialiser car elle est intensive, c’est-à-dire
que pour un système en équilibre, la température définie pour le R
moles d’un gaz parfait à la température T,
constante des gaz,
L système entier est égale à celles de toutes les parties qui le com-
pose. Autrement dit, la réunion de deux corps à la même tempéra-
NA
k
constante d’Avogadro,
constante de Boltzmann.
ture dans une enceinte climatique isolée forme un corps à la même
E température. L’addition de deux températures, en cela, n’a pas de
sens.
On rappelle que la définition de la température thermodyna-
C Le particularisme de la température (subjectivité de la notion
intuitive et intensivité de la grandeur physique) est à l’origine de la
mique, proposée en 1852 par William Thomson (futur Lord Kel-
vin) découle du deuxième principe de la thermodynamique. Le
difficulté d’aboutir à une définition simple de la grandeur et a mar- rapport des quantités de chaleur Q échangées lors de transfor-
T qué l’histoire de la thermométrie.
La première échelle internationale de température « officielle »
mations isothermes est égal au rapport des températures ther-
modynamiques T :
R date de 1927, elle émane des travaux engagés par Callendar en 1899.
Il choisit un thermomètre à résistance de platine étalonné au point
Q 1 /Q 2 = T 1 / T 2
O Domaine d’étalonnage
13,803 3 K à 273,16 K
Loi d’écart
T 54,358 4 K à 273,16 K
83,805 8 K à 273,16 K
W(T90) − Wr (T90) = a [W(T90) − 1] + b [W(T90) − 1]2 + Σci [ln W(T90)]i + n avec c2 = c3 = c4 = c5 = 0 et n = 1
W(T90) − Wr (T90) = a [W(T90) − 1] + b [W(T90) − 1] ln W(T90)
234,315 6 K à 29,764 6 ˚C W(T90) − Wr (T90) = a [W(T90) − 1] + b [W(T90) − 1]2
0 ˚C à 29,764 6 ˚C W(T90) − Wr (T90) = a [W(T90) − 1]
É 0 ˚C à 156,598 5 ˚C W(T90) − Wr (T90) = a [W(T90) − 1]
L 0 ˚C à 231,928 ˚C
0 ˚C à 419,527 ˚C
W(T90) − Wr (T90) = a [W(T90) − 1] + b [W(T90) − 1]2
W(T90) − Wr (T90) = a [W(T90) − 1] + b [W(T90) − 1]2
E 0 ˚C à 660,323 ˚C W(T90) − Wr (T90) = a [W(T90) − 1] + b [W(T90) − 1]2 + c [W(T90) − 1]3
C 0 ˚C à 961,78 ˚C W(T90) − Wr (T90) = a [W(T90) − 1] + b [W(T90) − 1]2 + c [W(T90) − 1]3 + d [W(T90) − W(660,323 ˚C)]2
T Cette relation est équivalente, à mieux que 0,1 mK près, à la rela- Les procédures d’étalonnage aux points fixes de définition indui-
R tion inverse :
i
tes par l’échelle internationale de température de 1990 sont essen-
tiellement mises en place et pratiquées par les laboratoires
nationaux qui sont équipés d’un parc important de points fixes de
O 1⁄6
15
Wr ( T 90 ) Ð 0 ,65
T 90 ⁄ 273 ,16 = B 0 + ∑ Bi ------------------------------------------------- (2) définition permettant le maintien et le transfert de l’échelle au
i=1 0 ,35 niveau industriel. C’est le cas en France au sein des laboratoires du
N avec :
Bureau national de métrologie (BNM), du Laboratoire national
d’essais (LNE).
Enfin, un changement de l’échelle internationale de température ● Saisir la valeur du paramètre d’entrée (la température T90 ou la
affecte l’ensemble des données documentaires relatives à la tempé- résistance réduite Wr selon le cas) puis tapez « Entrée ».
rature si celles-ci ont été rédigées avant son adoption (publications, ● Le paramètre calculé s’affiche sous la zone de saisie et la liste
Handbook, textes normatifs). La mise à jour de l’ensemble de ces des coefficients (utilisés pour le calcul) est mise à jour en consé-
documents est un travail colossal. À ce jour, les normes relatives quence dans la zone d’écran 2.
a : − 3,963 5E−04
b : − 8,232 4E−05
W R W − Wr T90
É 0,215 859 00
(Ω)
5,488 79 0,000 211 82
(˚C)
− 189,393
L 0,235 859 00
0,255 859 00
5,997 35
6,505 90
0,000 211 99
0,000 211 43
− 184,787
− 180,179
E 0,275 858 99
0,295 858 99
7,014 45
7,523 01
0,000 210 24
0,000 208 49
− 175,561
− 170,932
E
0.31585899 8.03156 0.00020671 -166.289
ratures à considérer dans les calculs ne sont pas exactement celles
définies dans l’échelle mais les valeurs de températures réellement
mesurées ou affectées aux cellules. La première colonne T90 du
tableau de résultats permet la saisie de ces valeurs de températures
étalons. Figure 5 – Calcul des coefficients et de la table de conversion C
Les résultats de mesure sont saisis dans la zone d’écran 1 dans
l’ordre de déplacement du curseur comme le présente l’écran de la
figure 4. ■ Récupération des données de calcul
T
En tapant « Entrée » après chaque valeur saisie, le calcul des résis-
tances réduites W et des fonctions de référence Wr s’effectue automa-
Trois moyens sont disponibles pour récupérer les données et les R
calculs effectués :
tiquement.
En appuyant sur le bouton « Calculer » après avoir défini le « Pas de — l’impression de l’ensemble des informations, à l’exclusion de O
W », le calcul des coefficients est effectué et la table générée
(figure 5).
la table, en appuyant sur le bouton « Imprimer » ;
— l’utilisation du fichier COEFFEIT.XLS qui recueille les valeurs
N
Polynôme d'Ecart de l'EIT90
Sélection du domaine
des coefficients et la table générée ;
— l’utilisation de la fonction « presse-papier » en appuyant sur le
I
83 K à 273.16 K
-38.834 à 29.764°C
0°C à 29.7646°C
0°C à 156.5985°C
0°C à 231.928°C
0°C à 419.547°C
0°C à 660.323°C
0°C à 961.78°C
bouton « Copier » permettant d’obtenir l’ensemble des informa-
tions. Il est ainsi possible d’insérer dans n’importe quel autre logi-
Q
Saisie des Mesures
R(0.01°C) (ohms) 25.42767
T90 (°C) R (ohms) W Wr
Imprimer
ciel (traitement de texte par exemple) l’ensemble des résultats pour
mise en forme (tableau 5). U
Argon -189.3442 °C -189.3442
Mercure -38.8344 °C -38.8344
/
5.49420
21.46609
/
0.21607170
0.84420201
0.21585979
0.84414210
Copier
E
/ / Quitter Les différentes fonctions de référence utilisées et les modes
de calcul ont été établis à partir de The International Tempera-
ture Scale of 1990 (ITS-90), Metrologia, 1990, 27, 3-10.
Pas de W : 0.02 Nom du Fichier XLS : U:\350\ECH301\EIT90\COEFFEIT.xls
Le texte officiel de l’échelle internationale de température de
A: W R (ohms) W - Wr T90 (°C)
B: 1990 a été publié dans un procès verbal du Comité international
C: des poids et mesures, BIPM, 1989, 57, TI-21.
D:
De plus, le lecteur pourra se documenter en se reportant aux
Lancer les Calculs articles suivants dans le présent traité : Échelles thermométri-
ques [R 2 510], Mesure des températures [R 2 515], Étalonnage
et vérification des thermomètres [R 2 520] et Thermomètres à
Figure 4 – Saisie des valeurs résistance métallique [R 2 570].